L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33149
Kevin Mac Leod - Who Likes The Party


La nuit était chaude à crever. C'était une soirée minable dans le quartier minable d'une ville minable d'une planète minable d'une galaxie encore plus minable. Le genre de soirée qui donnait des envies de meurtre ou de suicide aux gens en général, mais lui n'était pas comme les gens. Déjà il n'était même pas à proprement parler un gens mais un androïde dernière génération, le genre strictement interdit par les lois éthiques. Mais depuis quand ça arrêtait les scientifiques fous ce genre de connerie hein ? Il n'allait pas s'en plaindre de toute façon.

Et puis cette nuit était la bonne, il le sentait bien. On remonte un peu dans le temps pour mieux situer tout ça sinon on va perdre du monde. Quelques jours plus tôt, le chasseur était à bord du Bonneteau, prêt à se barrer de ce trou pourri qu'ils appelaient Corellia maintenant que sa prime était encaissée. Il avait bien l'intention de plus avoir affaire à cette tarée rousse et son copain anarchiste à moitié mort qu'il avait dû opérer en urgence. Sauf qu'à peine installé au pilotage, l'holo avait sonné, communication entrante et urgente avec ça. Haussant un sourcil, vaguement intéressé, il accepta l'appel.

Ouais ?
Chasseur Valdor, comment ça va ? Tu as fait bonne chasse ?
Oh, c'est vous maître-traqueur Vect. J'ai collecté une jolie prime, j'ai déjà envoyé la part de la Guilde normalement, vous devez l'avoir reçue.
En effet, avec un mot de l'exécuteur, il loue ton efficacité. Du bon travail.
Merci monsieur. Vous m'appelez par courtoisie ou j'ai déjà du boulot ?
On ne peut rien te cacher. Sachant que tu opérais sur Corellia, je me suis dit qu'il fallait que je te transmette une prime que j'ai reçu qui est également dans le coin.
Oh.

Ça ressemblait à un juron plus qu'autre chose cette dernière injonction. Semblait que c'était foutu pour se tirer de ce trou. Mais bon, les affaires c'est les affaires et Valdor ne disait jamais non à une petite traque.

Qui est la cible ?
Noches Sturm, une petite racaille, pyromane compulsif, recherché pour actes de vandalisme multiples, coups et blessures sur agents de la CorSec, meurtre et délit de fuite.
Un vrai citoyen modèle. On sait dans quel coin il traîne ?
D'après l'avis de l'exécuteur, il semble fréquenter un bar appelé le Yippee Ki-Yay dans le secteur bleu.
Génial, moi qui venais de me barrer de ce coin, je dois y retourner. Ça a intérêt à bien payer. Je prend, maître-traqueur. J'imagine que c'est vivant. Je le dépose ou une fois coffré ?
Un bureau de la CorSec dans le centre-ville de Coronet fera l'affaire, c'est une prime déposée par les forces de l'ordre. Bonne chance.
Pas besoin de chance, j'ai mon flingue et mon flair. Valdor, terminé.

Et voilà ou il en était maintenant, 3h plus tard, alors qu'on était en milieu de soirée, à se promener dans ces taudis du secteur bleu au milieu des junkies, des pauvres, des déchets, des voleurs, des gangers et compagnie. Tout à fait représentatifs de ce que les organiques avaient de mieux à offrir en matière de spécimens intéressants de son humble avis. Enfin bon. Le chasseur progressait vite, il était déjà en vue du fameux bar ou la cible avait quartier.

Le truc le plus notable à propos de l'endroit c'était son affiche en néon fluo bien flashy qui explosait les rétines de ceux qui regardaient. Et la petite foule qui tentait de se frayer un chemin en jouant des coudes pour entrer faire la fête tandis que quelques-uns se pressaient devant des affiches détaillant les prix à l'intérieur. Il nota une petite rixe qui avait éclaté entre 2 types, 2 déchets organiques de plus. Les humains ne savaient visiblement rien faire d'autre que se marcher dessus pour prouver qu'ils avaient la plus grosse. Un concept qui le laissait froid et qu'il peinait à comprendre malgré ses efforts.

La première difficulté vint du videur à l'entrée. Difficile de passer armé et ce fut à contrecœur qu'il laissa son Pacificateur au vestiaire d'entrée. Il avertit sans délicatesse au videur et la jeune femme qui surveillait le tout que s'ils perdaient ou abîmaient son flingue, il les démembrerait à poing nu puis entra enfin à proprement dit là-dedans. Le mélange humains et aliens de diverses races était notable dans le bar et sur la piste de danse, sans oublier parmi les tables. Rien qu'à sentir les phéromones dans l'air, le cow-boy comprit qu'il y avait là un paquet de drogues et autres désirs purement organiques en jeu.

Il détonait pas mal parmi la masse avec son chapeau vieux-jeu, son poncho rouge et ses bottes usées avec éperons. Sans oublier son bras cybernétique brillant. Bon, maintenant, trouver la cible. Il alla illico au bar pour s'en commander un, ça faisait jamais de mal, puis sortit un de ses cigares préférés et s'en grilla un. Il prit le temps de savourer le parfum de la fumée et le goût du cigare avant de remarquer le type à côté de lui qui semblait observer l'ensemble du bar, les yeux vitreux et l'air dans son monde.

Encore un junkie à l'ouest, il avait l'air d'un bel enfoiré avec son allure de brute. Pourtant, Constantin croyait déceler plus que ça en lui. Curieux. Il s'accouda également au bar pour mieux voir la pièce et observa, il avait vu une photo de la cible, un Humain de 40 ans au moins, avec une cicatrice lui traversant la moitié du visage du front jusqu'à la bouche, un nez cassé, des cheveux courts roux. Une vraie gueule d'amour. Prenant de sa main cybernétique son verre de whisky corellien, le cow-boy trinqua tout seul avant d'avaler cul sec.

Si je te dit Sturm, ça te parle ?

Question posée l'air de rien au type à côté de lui, sans le regarder. Pas de mal à poser la question hein.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33152
A défaut d'être un type présentable qu'on voyait dans les dîners en ville, le bougre d'humain savait se rendre utile il fallait lui accorder. Valdor n'avait même pas réellement pensé qu'il allait obtenir une réponse, à part éventuellement un "va te faire foutre" ou "tu peux aller pisser dans un violon". Soit il était tombé sur un bavard, soit son module social déconnait plus et il s'améliorait dans ses interactions avec les organiques. Il était à peu près sûr que c'était la première option cela dit.

"Honnête citoyen", elle est bonne celle-là. S'il avait voulu entendre parler d'un oiseau aussi rare, il se serait pas emmerdé à venir traîner dans ce coin-ci de Coronet, pas plus qu'il n'aurait pris la peine de venir dans un bar. Sturm, cette raclure, était au citoyen bien dans ses bottes ce que l'Empire était au respect des droits de l'homme. Autant dire que ça ne volait vraiment pas haut dans son casier par ailleurs bien fourni.

Je sais pas qui il a dérouillé et je m'en cogne à vrai dire. Disons qu'il a énervé les mauvaises personnes et du coup quelqu'un a payé pour le rayer de l'équation. Mais oui tu as bon pour la fin, c'est un connard.

Terme argotique fortement négatif et dépréciatif d'après ce qu'il en savait. Les organiques adoraient se balancer ce genre de mot pour se prouver leur haine commune, ce qui avait toujours le don de le rendre un peu perplexe. S'ils se détestaient, il y avait selon lui des méthodes plus efficaces pour le signifier. Comme un tir entre les 2 yeux. Enfin bon, encore une subtilité sociale qui le dépassait.

On dirait qu'on a tout les 2 très envie de le croiser. Qu'est-ce que tu dirais de m'épauler pour surveiller le coin ? On y gagne toi comme moi à le choper alors autant pas se mettre de bâton dans les roues.

Sinon tu finiras à l'hôpital en gémissant. Un détail inutile à préciser.

Semblait que son nouvel allié - il répugnait à le considérer comme une connaissance ou pire, un ami - avait lui aussi quelques comptes à régler. Une histoire de marchandise et d'arnaque assurément. Le chasseur s'en moquait bien, il pouvait laisser son compagnon d'infortune se défouler un peu et se rembourser puis dire au revoir et aller toucher la prime, rien n'empêchait après tout. On pouvait mêler affaires et plaisir dans son boulot et c'était ça qui lui plaisait bien.

Le type semblait à moitié parti ailleurs à en croire sa manière de se tenir, ce qui n'était pas de son goût. S'il devait avoir besoin d'aide, il fallait que l'autre soit opérationnel. Et il n'y avait qu'un moyen pour ça. Le chasseur tendit le bras dans lequel reposait un cigare éteint tandis que de l'autre main, il avait un briquet prêt à l'usage.

A un partenariat mutuellement profitable. Et puis ça réveille bien ces merdes. Désintégré un gars tu dit ? Intéressant, je pensais pas que le marché noir du coin vendait des disrupteurs. Voilà qui va rendre les choses plus amusantes.

Le droïde prit le temps de savourer avant de cracher une longue bouffée de fumée, soupirant d'aise. Il avait beau détester être de retour dans ce coin pourri, il fallait reconnaître que s'en jeter un avec un cigare aux lèvres, le tout pendant qu'il était en chasse, c'était ce qu'il appelait vivre.

J'ai pas de "potes" non. Je viens de débarquer et de toute façon y a personne à qui je fasse confiance dans ce trou. T'es peut-être bien le premier humain que je croise qui semble à peu près fiable.

Il avait bien dit homme hein ? Pas humain ? Oui oui, il avait bien dit homme, pour sûr. Bon, ça n'était pas entièrement vrai ça, il y avait bien cette fille rousse qui savait se débrouiller, malgré qu'elle fut une emmerdeuse de première avec ses plans tordus. Mais on fait avec ce qu'on a. En parlant du Rancor...

Tiens tiens, voilà ma prime.

Sturm venait en effet de dépasser la porte d'entrée du bar, accompagné de quelques gorilles dont un Trandoshan. La bande bousculait sans se soucier du respect les gens qui étaient sur son passage et semblait se diriger à une table dans le fond, assez proche pour voir la scène et le spectacle qu'il devait y avoir sous peu mais assez loin pour être tranquille. Ils n'auraient jamais l'occasion de s'y asseoir pour picoler et rigoler. Sans attendre, le cow-boy fit un signe de la tête à son comparse et s'engagea dans la marée vivante et grouillante. Il avait un boulot à faire, même si sans son flingue ça risquait de compliquer les choses.

Ou les rendre encore plus amusantes que prévu.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33186
La méthode pouvait paraître un peu stupide et tête brûlée, foncer dans le tas comme si de rien n'était et ainsi prendre le risque de voir la cible s'enfuir, c'était dangereux. C'était oublier la suprême confiance - certains diraient arrogance - du chasseur de primes en ses compétences, qui était certain de pouvoir maîtriser les copains de Sturm assez facilement et vite pour ensuite attraper la cible. On pouvait aussi arguer que le droïde avait tenu compte de l'aide potentielle de son nouvel ami - un terme détestable - pour calculer l'issue de la rixe à venir. Il n'aurait pas eu complètement raison mais complètement tort non plus sur ce point.

Alors même que déjà l'un des grands potes musclés de Sturm s'avançait pour s'interposer, Valdor tourna brièvement la tête derrière lui et s'aperçut que l'inconnu avait disparu. Pris la tangente ou simplement parti en éclaireur pour ne pas perdre de vue la cible ? Bonne question, pas le temps d'y répondre, une discussion à tenir avec ces gibiers de potence. Grand et dégingandé, le sbire avait une coupe en iroquois et des tatouages qu'il pensait effrayants sur le côté du visage. Aux yeux du chasseur, c'était plus ridicule qu'autre chose. Il tendit la main pour stopper le cow-boy, le fou.

Oh mec, tu restes là, personne approche not' pote comme...

Pour toute réponse, le chasseur tendit également son bras, le normal, et saisit la main tendue qu'il brisa en la tournant selon un angle improbable puis enchaîna avec un coup de poing métallique dans le ventre, juste au niveau des poumons. Le pauvre n'eut même pas le temps ni la force de pousser un hurlement de douleur et en fut réduit à hoqueter, incapable de laisser échapper un son plus fort que ça. L'agrippant des 2 mains au niveau des épaules, le chasseur le balança derrière lui, l'envoyant s'écraser contre le comptoir.

Leçon n°1 : on perd pas de temps à parler quand on veut juste matraquer son interlocuteur.

Le second comparse, un Twi'lek à la peau jaune et aux lekkus striés de tatouages noirs, se jeta immédiatement sur lui, criant des insultes sur les tendances nymphomanes de la mère du cow-boy. Dommage qu'il n'avait pas de mère, ça aurait pu avoir un impact émotionnel sinon. Le chasseur bloqua le premier coup de poing sans difficulté puis en envoya un autre, visant le ventre il rata et ne toucha que l'épaule droite. Déçu d'avoir manqué son coup, il hésita une seconde seulement, ce qui servit au Twi'lek qui sortit une vibrolame de sa ceinture qu'il alluma. Voilà que les choses devenaient plus intéressantes. Valdor sourit, d'un sourire mauvais.

Autour d'eux, les clients du bar s'étaient tous vivement écartés dès les premiers instants de la rixe, trop effrayés pour intervenir et trop fascinés pour pouvoir s'enfuir. Ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait voir la bande de Sturm se faire allumer par un chasseur de primes aussi impétueux que suicidaire. La bande était constituée de types qui se prenaient pour des cadors et adoraient passer à tabac de pauvres types pour le plaisir ou même plus généralement emmerder leur monde. Ils étaient curieux de voir combien de temps le chasseur de primes tiendrait avant de se faire transpercer. On pariait dans un coin sur 10 secondes au mieux.

8 secondes et 30 dixièmes plus tard, le Twi'lek traversait les airs, les os du corps brisés et la poignée de sa vibrolame encore en main. Il alla s'écraser sur une table et ne bougea plus, inconscient et en très mauvais état. On ne savait pas trop ce qu'il s'était passé, mis à part qu'il avait tenté de planter sa lame dans la peau du chasseur et que celui-ci avait replié son bras cybernétique devant lui. La lame s'était brisée sur le métal et, surpris, le Twi'lek n'avait pu réagir à temps pour éviter la grêle de coups violents de ce même bras sur tout son corps avant de se faire propulser.

Restait maintenant le Trandoshan, l'adversaire qui allait être le plus coriace. Coucher des organiques faibles comme l'humain et le Twi'lek c'était une chose, mais un alien du gabarit de ce lézard bipède géant, c'en était une autre. Les failles de ce genre de bestiole étaient autrement plus complexes à trouver. Le chasseur prit quelques instants pour mieux l'étudier tout en sachant que l'autre en faisait de même. Il en vint à la conclusion qu'il vaudrait mieux jouer la carte de la prudence avec ce gibier-là. Ça passait par la nécessité d'avoir un peu plus de répondant que ce qu'il avait. Il n'avait pas le temps de l'affronter à la régulière.

Couché le lézard, j'ai pas de temps à perdre avec toi.

Ce dernier, comme de bien entendu, ne voulut rien entendre et lui fonça dessus comme un boulet de canon, fou furieux, le plaquant au sol et lacérant son poncho et la peau de son visage de ses griffes terriblement acérées. Il en perdit même son chapeau qui alla rouler à quelques pas plus loin. Le lézard avait commis une erreur, il avait enlevé son chapeau et abîmé son poncho. Il y avait des choses qui étaient sacrées dans la vie et ces 2 là en faisaient partie aux yeux du cow-boy. Il vit instantanément rouge et bloqua de ses 2 bras les coups du Trandoshan, lequel siffla sous l'effort et la frustration, ne parvenant pas malgré sa grande force physique à pousser son avantage.

T'aurais pas dû faire ça. T'avais encore une chance de t'en sortir.

En désespoir de cause, le lézard ouvrit grande la bouche, découvrant ses crocs très pointus. Autant arracher la gorge de ce sale mammifère hein. Pour toute réponse, il reçut en plein dans la bouche ouverte le poing de métal et eut une mauvaise surprise lorsqu'il referma instinctivement pour arracher. Sensation probablement désagréable. Sans attendre, de sa main valide, le chasseur l'agrippa par la nuque et se servit de ses jambes pour propulser son adversaire. Le tout en tirant fort de sa main métallique la langue qu'il avait accroché.

Inutile de dire que le spectacle ne fut guère ragoûtant lorsque le pauvre bougre rugit de douleur, sa langue arrachée encore dans la main rouge de sang qui la jeta de côté l'air de rien. Sans attendre, le chasseur passa à côté du supplicié qui crachait du sang et des jurons dans sa langue maternelle, trop endolori pour bouger et se dirigea vers l'entrée. Il revint quelques instants plus tard, armé de son Pacificateur qu'il colla sous le menton du lézard. Puis tira, à plusieurs reprises, afin de s'assurer que la bête n'y survivrait pas. Il avait agi sans expression, juste une colère froide. Le silence était brusquement apparu dans le bar, ponctués de quelques glapissements d'horreur. Le chasseur ramassa son chapeau et partit.

Plusieurs minutes plus tard, le cow-boy arriva en vue, ayant le loisir d'admirer la grâce avec laquelle son compagnon d'infortune avait alpagué la prime avant de s'être assis dessus en attendant. Bon, pas très respectueux mais on parlait d'une acquisition, pas d'une personne. Et puis Valdor n'avait jamais eu de considération pour ce genre de choses comme le respect. Il hocha la tête à l'attention du junkie avant de lui jeter une bouteille ramassée au bar avant de partir. Miraculeusement intacte, c'était du Corellian Whiskey'+2, une belle année à ce qu'il paraissait.

Le salaire de la victoire. Je vois que tu as convaincu notre client de rester pour faire la fête avec nous.

Le chasseur sembla ensuite hésiter, comme s'il luttait avec lui-même. Puis lâcha :

Merci pour ton aide, je m'assurerai que tu le regrettes pas.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33255
Valdor était un oiseau rare, malgré tout ses défauts dont la plupart - qu'il ne considérait pas comme tels - étaient un manque flagrant d'empathie et de respect d'autrui, il avait des principes. Dont l'un d'eux consistait à suivre le bon vieux dicton. Tout travail mérite salaire. Et le junkie avait beau être un déchet de la nature (comme tout les organiques), il lui avait filé un coup de main notable. Eut-il dû se débrouiller seul que la chasse aurait probablement été plus ardue et longue.

Or, le droïde n'avait aucune fichue envie de rester plus longtemps que nécessaire sur ce monde. Il avait assez perdu de temps dans le secteur bleu, sans oublier que la mystérieuse organisation qu'il avait attaqué avec l'autre anarchiste n'allait surement pas en rester là. Il en résultait la nécessité de mettre les voiles au plus vite avant qu'ils ne sachent qui il était. Et donc, il avait des principes, lesquels lui dictaient qu'on a ce qu'on mérite. L'inconnu méritait présentement une part du gâteau puisqu'il avait participé à la chasse.

« Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu t’en es bien sorti. J’aurais pas donné cher de ta peau, face à ces types. Tu dois être parmi les rares humains à avoir réchappé des griffes d’un Trandoshan. Peut-être bien le seul, qu’est-ce que j’en sais... »
C'est pas un métier pour les petites natures, si on n'est pas capable de gérer 3 pécores en solo, on n'a rien à faire avec une licence de chasseur de primes.

A ses yeux, maîtriser un Trandoshan n'était pas plus surhumain ou héroïque que d'apprendre à compter à un mouflet. Mais d'après sa base de données, c'étaient de redoutables combattants qui savaient y faire et que peu pouvaient affronter sur un pied d'égalité. Cela le fit sourire brièvement. Il fallait porter au crédit du bougre qu'il avait été coriace.

« Et maintenant quoi ? On va rester ici, ou on va fêter ça dignement ? »
D'abord on livre le colis pour toucher la prime, ensuite on va s'en jeter un. Je suis un professionnel. Bon allez, faut relever notre client... Laisse, je m'en charge.

Pour faire bonne mesure, il examina les pupilles abaissées du bon Sturm, histoire de s'assurer qu'il était toujours au royaume de Morphée. C'était le cas mais difficile de dire pour combien de temps, il n'y avait pas de temps à perdre. Valdor empoigna par le ventre le colis, le balança sur son épaule gauche et, toujours en le tenant d'une main, se mit en direction du poste de la CorSec le plus proche. Il avait mémorisé dès sa première escapade chacun des emplacements de tout Coronet. Mesure de prudence, on ne l'est jamais assez.

Ben alors, t'attends quoi ? On y va là.

15 minutes plus tard, ils furent en vue du commissariat du secteur bleu. Alors qu'ils arrivaient à l'entrée, 2 agents de sécurité de la CorSec les interpellèrent, quelque peu alarmés par la vue de 2 types dont l'un portait un corps en sale état à en juger par son visage démoli. Le chasseur leur expliqua les faits, qui il était et qui était son acquisition, qu'il était là pour la leur remettre et toucher sa prime. Ce fut quelque peu compliqué à prouver, le visage défoncé du bon Sturm gênant son identification.

Mais le bon Sturm choisit ce moment pour revenir à lui et, ne comprenant pas encore ou il était, se mit à hurler qu'il allait leur cramer la gueule, lui, Noches Sturm le flambeur, la terreur du secteur bleu. Il n'en fallut pas plus pour qu'un duo d'agents ne le saisisse et ne l'envoie en cellule. Quant aux 2 compères, ils furent libres de partir avec la prime en poche. 15 000 Crédits, pas mal pour juste cogner 3 ploucs et arrêter un crétin. Lorsqu'ils furent sortis du poste, Valdor tendit 7 500 Crédits à son compère.

C'est mérité. Allez, comme tu as l'air de connaître le coin, montre-moi le meilleur tripot local qu'on puisse s'en jeter un. C'est moi qui régale.

Une façon comme une autre de mettre en confiance l'inconnu. Il hésita brièvement puis tendit la main cybernétique au junkie.

Constantin Valdor.

Un détail amusant, les estafilades héritées de sa rixe avaient cicatrisé depuis qu'elles lui avaient été infligées. Tant et si bien qu'il n'y avait plus aucune trace des coupures subies sur la peau de son visage. Le cow-boy dardait un regard imperturbable sur son interlocuteur. A toi la main mon grand, lance tes cartes.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33382
Le Rat-Singe Libidineux ? Un nom édifiant qui en disait long sur la teneur de l'établissement. Et qui annonçait la couleur sur le niveau de propreté, de classe et de prestige du tripot. A croire que tout ces pieds-tendres d'organiques ne pensaient qu'à ce qui se passait entre les jambes de leurs femelles. Un truc que lui-même ne comprenait pas et ne pouvait de toute façon pas comprendre. Disons que ses créateurs l'avaient doté d'un système plus ou moins similaire à celui des organiques masculins de l'espèce humaine mais ils avaient oublié certains trucs.

Comme par exemple de doter le processeur de leur androïde d'un système qui imite le désir et les hormones. Dénué de tout ça, Constantin se fichait de fait comme de l'an 40 de ce genre de considérations. La seule chose qui éveillait en lui de l'intérêt, outre la bibine et les cigares, c'était la chasse. En dehors de ça, on ne l'avait pour ainsi dire pas doté d'une capacité d'empathie ou d'intérêt sur ces questions. Du coup, cela ne le toucha même pas lorsque le dénommé Olic Wade lui suggéra de faire quelques rencontres.

M'intéresse pas désolé, j'ai mieux à faire que ce genre de choses. Mais si tu veux te lancer, te gêne pas pour moi, je saurai m'occuper en attendant que t'aies fini avec tes "amies".

Quant à ce qu'il ferait avec, en toute franchise il n'en savait rien. On n'avait pas jugé utile d'encombrer sa base de données interne de toutes ces conneries purement organiques, ça n'avait aucun intérêt pour son boulot. M'enfin bon, trêve de bavardages, il était temps d'aller se rincer le gosier. Les 2 hommes se mirent en marche direction ce fameux Rat-Singe Libidineux, lequel était bien évidemment dans le secteur bleu, pour la plus grande joie du chasseur. Faut dire que Wade était très certainement un natif et un habitué de ces taudis alors bon.

L'endroit, qu'il s'était attendu à voir comme une ruine sur laquelle seraient posés 3 verres au vu du descriptif succint de Wade, était un poil plus sophistiqué et mieux tenu, mais pas de beaucoup. Disons que sans être une gargote mal famée, on était très loin du bar propre et efficace, tout sobre mais fonctionnel et sympathique. Là on était plutôt dans le genre clients louches et mal lunés, poivrots de gangs venus se la péter avec leurs copines punks, racailles diverses, la totale. Le genre de déchets que le chasseur considérait comme des gênes qu'il conviendrait mieux d'atomiser que de laisser vivre.

Ils prirent une table non loin du bar et commandèrent. Une serveuse avec un décolleté et une tenue beaucoup trop légère pour son bien vint prendre leurs commandes. Le chasseur ne lui accorda qu'un regard distrait en demandant 2 bouteilles de whisky, occupé qu'il était à détailler les occupants. Mesure de sécurité élémentaire, déformation professionnelle, il ne pouvait pas s'empêcher d'entrer quelque part sans fouiller des yeux tout le décor pour s'assurer que c'était bon, trouver les voies de sortie, etc.

Lorsqu'ils furent servis, la donzelle, une humaine de 20 ans, pas plus, leur demanda de payer. Le prix demandé était presque le double de ce qu'il avait pu voir au centre-ville de Coronet. En soupirant, le cow-boy paya en ajoutant un bonus non négligeable pour la belle, comme il était de coutume selon les traditions organiques d'après sa base de données. Après tout, Wade avait dit un des plus honnêtes, sachant ou ils étaient, il fallait supposer que c'était donc une bonne affaire.

A la tienne, Olic Wade. Puisses-tu te trouver un moyen de te tirer de ce trou pourri qu'ils appellent Corellia. Y a mieux à faire ailleurs qu'ici.

Comme par exemple tenir à l’œil ces 4 messieurs près des écrans de paris qui portaient des tatouages semblables à ceux de Sturm. Des membres de sa bande, qui devaient possiblement avoir appris la nouvelle. La faute à pas de chance, ils étaient dans le même bar que les 2 types qui l'avaient envoyé en taule. Pas de chance pour eux bien sûr, si ils décidaient de chercher des noises au cow-boy et au junkie, ça finirait mal pour eux.

Cela faisait déjà 3 verres qu'il s'était envoyé cul sec et il semblait toujours aussi frais. L'avantage quand on était un droïde, ou le problème, selon le point de vue, c'était qu'on avait une tolérance à l'alcool bien supérieure à celle des organiques. Mais vu qu'on parlait des corelliens, que certains racontars disaient être nés au berceau avec une bouteille de whisky, ça restait à voir.

Dis voir, Olic, tu n'as jamais songé à vivre une autre vie, loin de ce trou ?

Les rires et autres jurons des autres clients fusaient partout. Il y avait comme une vague sensation de menace diffuse. Valdor connaissait bien cette sensation, il savait ce qu'elle signifiait. Ça allait pas tarder à sérieusement chauffer dans le coin.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33692
A l'en croire, le bonhomme avait eu une belle vie pourrie depuis son plus jeune âge et avait choisi de revenir sur son monde natal, croyant peut-être qu'il y aurait plus de chance qu'avant de s'en être enfui visiblement. Une belle connerie, il fallait être bien naïf ou aveuglé par un espoir ridicule pour croire que les choses pouvaient s'arranger dans le trou d'ou on venait. Un comportement organique typique et dénué de logique. Il semblait pourtant tellement évident que si on venait d'un coin pourri, ça n'était pas quelques années de plus, qui plus est sous un régime dictatorial comme l'avait été l'Empire, qu'on pouvait espérer que ça se soit arrangé.

Malgré tout, c'était peut-être bien une des rares choses que le chasseur pouvait comprendre. L'attachement à ses origines et ses racines, la volonté de revenir en terrain connu pour essayer d'y subsister autant que possible. Lui-même ne cessait de se poser des questions sur le lieu ou pouvaient être ses concepteurs et cette blonde dont il ignorait tout mais dont l'image n'avait jamais cessé de l'intriguer. De plus en plus, l'envie d'enquêter sur le sujet lui revenait même s'il avait jusque-là réussi à la tenir à distance.

Il était un chasseur de primes et rien d'autre ne comptait pour lui. La directive de son noyau de données était si profondément enracinée en lui que pas même le nettoyage de sa mémoire par les rebelles n'avait pu la supprimer entièrement. Une curiosité informatique bien singulière.

Tu as un peu de fric de côté maintenant. Pourquoi tu n'en profiterais pas pour t'acheter une place et te barrer ? Ou même pour t'acheter une bonne conduite. Il parait que tes semblables sont friands de ce genre d'histoire, rédemption et tout le tralala.

Le groupe de punks de la bande à Sturm semblait maintenant très occupé à dévisager le cow-boy qui leur rendait leurs regards. Wade, de dos, ne les voyait pas mais semblait avoir compris. Un instinct probablement aiguisé par une longue pratique douloureuse au fil des années dans les bas-fonds. Il estimait pouvoir s'occuper de leur cas seul sans trop de mal mais comme disait le dicton, plus on est de fous plus on rit. Et rien ne valait une petite bagarre pour mieux faire descendre la gnôle.

Pour toute réponse, le droïde rit de bon cœur à la question du corellien.

Ça doit être une des choses plus gentilles qu'on m'ait dite dans mon existence ça. Evidemment que je reste, on est là pour se détendre un peu avant de se dire au revoir, non ?

2 des punks s'approchaient lentement de leur table, à une allure délibérément lente dans le but probable de faire monter la tension et la peur chez les 2 comparses. Dommage pour eux, la machine ne connaissait pas ce sentiment et Wade devait surement être trop ivre ou habitué pour que ça lui passe par la tête. Son Pacificateur était rangé dans le holster, il ne lui aurait fallu qu'une demie-seconde pour s'en saisir mais ça n'était pas le but visé. Il fallait s'amuser et surtout, envoyer un message à ces pauvres types.

Hey vous ! On vous reconnait ! C'est vous qu'avez embarqué Noches.

Le chasseur et le corellien semblèrent ne pas l'avoir entendu. Ou ils s'en foutaient. L'homme au chapeau lui jeta un regard empli d'ennui profond avant de cracher par terre, à ses pieds. Le sbire regarda la salive, elle avait touché sa botte. Une foutue paire de bottes tendance en ce moment chez les gros bras du secteur bleu et l'autre venait de les lui pourrir. Ça ne pouvait pas être toléré.

Olic, commande-nous une autre bouteille tu veux, on va en avoir besoin, toi pour faire descendre ton ragoût et moi pour me rafraîchir un peu.
Tu m'écoutes face de pet ?! J'ai dit que c'était vous qui...
On avait compris la première fois et c'est encore moins intéressant que la première. Tire-toi si tu veux pas finir chez le croque-mort.

Hors de lui, le malabar cogna de son gros poing contre la table, renversant verres, bouteille et restes du ragoût par terre. Le silence se fit aussitôt, même le juke box semblait s'être tu. Wade se retourna lentement sur sa chaise pour toiser leur interlocuteur. Son comparse s'était placé à côté de Wade, prêt à se jeter sur lui au premier signe du loubard. Valdor se contentait d'observer, notant déjà les zones de couvert, les angles de tir possibles, les objets de l'environnement utilisables, tout.

Il vient de renverser la gnôle là.

Un regard échangé avec le corellien et tout fut dit. Il y avait des choses sacrées dans la vie. On ne fracassait pas une bouteille de whisky à moitié pleine sans être prêt à en assumer les conséquences, non monsieur. Le moment était venu de rappeler à ces messieurs qu'ils ne faisaient pas la loi sur tout et tout le monde. Hors de question. Valdor prit le temps d'aspirer une bouffée de son cigare avant de l'éteindre sur la table, le laissant tomber par terre et l'écrasant du bout de sa botte. Un hochement de tête imperceptible fut adressé à Wade et il passa à l'action.

Cela fut si rapide que beaucoup des spectateurs dans le bar doutèrent de ce qu'il s'était produit. En un clin d'oeil, la main du chasseur se saisit de la gorge du fautif et l'attira à lui, puis sans attendre, la claqua violemment contre la surface de la table. Malheureusement pour lui, c'était une table en métal et non pas en plastique ou quelque matériau léger. Il y eut un hurlement étouffé suivi d'un gargouillement grotesque lorsque le pauvre retomba de côté, la bouche en sang et plusieurs dents en moins dans sa bouche. Il était à moitié dans les vapes lorsque son compagnon réagit instantanément et se jeta sur Wade. A lui de gérer le problème, il avait aussi le droit de s'amuser un peu.

Tandis que le corellien s'occupait de son adversaire, Valdor inspecta d'un rapide regard le bar et vit que plusieurs clients s'enfuyaient déjà. D'autres, totalement avinés ou défoncés à quelque drogue populaire, se joignaient aux festivités et se battaient entre eux, sans aucune idée de ce qui se passait. Il eut un sourire de prédateur. Les amuse-gueules rien que pour eux. Il entendit ensuite un clic caractéristique et se jeta de côté, à temps pour esquiver le tir d'un blaster. L'un des 2 autres punks restés à distance avait dégainé, bien décidé à descendre les pourritures qui avaient embarqué leur boss.

On dirait que ça devient encore plus intéressant.

Finis les apéritifs, on passait maintenant au plat de résistance.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33707
Wade, sous ses airs d'alcoolique et de junkie complètement défoncé avec son air de type déglingué par les aléas de la vie, cachait bien son jeu. Le chasseur avait pu le voir mettre hors-jeu son adversaire et avait été frappé par ses mouvements qui, bien que bourrus et violents, semblaient empreints d'une grâce légère. Comme s'il maniait un art martial spécifique mais Valdor ne le connaissait pas. En tout cas c'était bougrement efficace, le pauvre homme d'en face s'effondra sans demander son reste.

Puis le tir résonna et il se mit à couvert derrière une table prestement renversée. Ces tables pourraient servir de couvert relativement fiable pour endurer plusieurs tirs avant de devenir de vraies passoires. Mais le cow-boy était sûr à 98,6% qu'il n'aurait pas besoin d'attendre autant avant d'expédier ad patres les tireurs d'en face. Il entendit soudainement un bruit caractéristique qu'il avait déjà entendu quelques jours auparavant. Sa mémoire était pour ainsi dire parfaite hors les effacements ordonnés par les rebelles et il se souvenait de chaque détail.

Il releva la tête pour voir le corellien debout, maniant entre ses mains l'étrange arme qu'il avait vu l'autre sale peste utiliser lors de leur assaut contre la base de la Ligue Humaine. Un sabre laser, d'après les quelques recherches qu'il avait faite après avoir rempli sa part du marché et rejoint le Bonneteau. L'arme traditionnellement utilisée par les fameux Jedi et leurs pendants maléfiques, les Sith. Voilà qui était intéressant, Wade était donc probablement l'un d'eux ou l'avait été car il ne voyait aucune raison logique qui expliquerait sa présence dans le secteur bleu.

Du mouvement attira l'attention du chasseur sur la droite. L'un des gars de la bande, stupéfait par l'apparition et le grésillement continu du sabre, tentait frénétiquement de pointer d'une main tremblante son blaster sur Wade. Ce dernier semblait comme perdu dans ses pensées. Allons donc, voilà qu'il se faisait une petite introspection en pleine fusillade, ces organiques et leurs états d'âme, incompréhensibles. Sans difficulté, Valdor leva le Pacificateur et descendit le bougre d'un tir dans l'oeil.

Le trait d'énergie pénétra aisément à travers la chair avant de ressortir par l'arrière du crâne et d'aller finir sa course contre le mur, noircissant la structure du bar au point d'impact. Le pauvre tomba illico à la renverse, un trou fumant dans le visage.

C'est pas le moment de rester planté là comme un con Olic. Bouge ton cul ou tu vas finir par danser au son de leurs flingues.

Et ça, ça aurait été un peu dommage quand même. Non que le droïde aurait été spécialement attristé de sa mort mais bon, pour une fois qu'il avait trouvé un compagnon de picole, c'aurait été bête de le perdre si vite alors que la soirée ne faisait que commencer. C'était un véritable concert de bruits cacophoniques dans le bar, les clients hurlaient de terreur en fuyant, les malabars restants juraient à pleins poumons, le proprio en était réduit à se cacher derrière son bar, visage caché sous ses bras après avoir décroché son miroir (lequel était heureusement intact, ouf).

Il restait encore 2 emmerdeurs, chacun s'étant mis tant bien que mal à couvert et cherchant un bon angle pour allumer Wade, toujours planté comme un idiot avec son sabre au milieu du bar. Et les choses allaient encore se gâter dans les secondes à venir. Alors que Valdor, profitant de leur inertie et leurs incertitudes sur l'attitude à avoir, en abattait un autre, il entendit des bruits de pas précipités à l'extérieur. 3 nouveaux venus venaient de pénétrer dans le bar dévasté, armés de fusils blaster et vêtus de tenues de combat d'un noir profond. Sur leurs avant-bras, ils avaient chacun un brassard avec un symbole reconnaissable entre mille.

Oh oh, on dirait qu'on a attiré l'attention de grosses huiles.

Casqués, les inconnus étaient vêtus comme s'ils étaient prêts à partir en guerre. Ça compliquait les choses, d'autant plus lorsque l'un d'eux, surement leur chef d'escouade, vit Valdor qui avait quitté son couvert et tenait son DL-44 prêt à l'emploi. Immédiatement, il pointa un doigt en direction du cow-boy.

Je te reconnais ! C'est toi qui a tué nos frères et sœurs ! Tu as détruit notre base !

Pour une surprise, c'en était une. Ils avaient retrouvé sa trace étonnamment vite. Chapeau bas. Le chasseur leur adressa un sourire carnassier.

Ils avaient qu'à pas être sur mon chemin. Et puis, flinguer des organiques fanatiques a toujours été un pêché mignon pour moi...
Saisissez-vous de lui ! Il répondra de ses crimes devant nous !
Je crois pas non. Pas envie.

Valdor lâcha une bordée de tirs en plongeant à son tour derrière le bar. Au passage il atterrit sur le miroir du proprio, lequel poussa de gros sanglots en entendant le bruit caractéristique du verre brisé. Oh mince, désolé mon pote.

Wade ! T'es mort ? Te fie pas à leurs combis, ces types sont de la Ligue Humaine !

Ça semblait important de le préciser au vu de la situation.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33727
Les choses commençaient à devenir intéressantes dans le coin. D'un côté le cow-boy et son compadre, de l'autre des extrémistes fanatiques un peu plus nombreux qu'eux, bien armés et visiblement prêts à en découdre contrairement aux 2 punks restants qui firent mine de mettre les voiles. Ni une ni deux, les types de la Ligue les frappèrent à coups de crosse et ils tombèrent, inconscients. L'idée était clairement d'avoir le champ libre pour la suite mais peut-être qu'ils voulaient aussi les interroger plus tard pour X raison.

Peu lui importait au fond, il les avait déjà oublié pour se concentrer sur l'essentiel : survivre. Ce fut alors qu'il vit Wade décamper du côté de ce qui devait être les cuisines et autres zones réservées aux professionnels. Il dut bien avouer être surpris une seconde durant. Le junkie prenait la tangente et le laissait se débrouiller seul. Bon. Bah au moins ça lui en ferait plus pour lui hein. Et une fois qu'il en aurait fini avec eux, il se barrerait à son tour. Il hésitait encore sur le sort qu'il réserverait à Wade : un tir entre les 2 yeux ou juste une indifférence complète.

D'un autre côté l'humain n'avait fait que suivre son instinct de préservation, ce qui était une décision logique même pour le droïde. Surtout pour le droïde. Quant à lui, il était quelque peu tiraillé entre son envie d'en découdre avec ces types ou se faire la malle également. D'un côté rien ne l'obligeait à rester là et d'un autre il avait le droit de se faire plaisir de temps en temps, surtout après sa dernière rencontre avec cette organisation. Et il y avait le problème de sortir de là. Si la Ligue était là, probable qu'une bande devait être proche ou en approche pour boucler le coin avant la CorSec pour vite régler le problème et se tirer.

Ce qui compromettait leurs chances de se barrer de là. Se cacher dans le bar ? Impossible, pas de cachette crédible qui tiendrait le temps que tout le bar soit déserté, ce qui pourrait prendre plusieurs jours. Il y avait une autre solution mais elle requerrait l'assistance de Wade. A charge de le retrouver une fois qu'il en aurait fini avec eux. D'abord on danse, ensuite on discute.

3 contre 1 ça ressemblait à une désavantage numérique conséquent pour n'importe qui. Mais Valdor n'était pas n'importe qui après tout. Calme, le cow-boy évalua ses options, planqué derrière le bar avec un tenancier sanglotant. Il renifla brièvement et sentit une odeur bizarre puis il comprit et fronça le nez de dégoût. Le bougre s'était soulagé. Et en prime avec le miroir décroché il n'avait pas vraiment de quoi pouvoir examiner en sécurité ses alentours. On dirait bien qu'il était fait comme un rat et que ça allait mal finir pour lui. D'un geste expert, il changea la cellule de son DL-44, ce geste familier lui permettant de garder la tête froide.

Cela allait être un poil compliqué mais c'était jouable. Il pourrait compter sur la coopération bon enfant de son voisin d'infortune. En rampant, il se tourna vers ce dernier et lui fit signe de se taire. Il entendait parfaitement de l'autre côté les types de la Ligue se rapprocher prudemment. Son avantage résidait dans le fait qu'ils le voulaient vivant. Lui n'avait pas ces entraves éthiques. Il empoigna de sa main cybernétique le barman par le haut de sa tenue. Il n'aurait droit qu'à une seule chance.

Eyh mais qu'est-ce que vous faites ?! Non ne... !

Les 3 hommes de la Ligue ne comprirent pas vraiment sur le coup et il leur fallut de précieuses secondes pour reconstituer le tout. Une silhouette hurlante leur passa entre eux, projetée avec force dans leur direction. Par réflexe, ils bondirent de côté pour esquiver et se faisant, se condamnèrent. A une vitesse fulgurante, le chasseur se redressa depuis sa position accroupie et en l'espace d'un battement de cœur, enregistra l'entièreté de la scène puis passa à l'action. Le canon de son Pacificateur fut verrouillé sur la première cible et fit feu.

Alors même que le premier tir atteignait sa cible entre les deux yeux, il se tournait déjà vers la seconde et faisait feu sans plus attendre. Le temps que le survivant réalise ce qu'il s'était passé, ses 2 compères étaient morts. Quant à lui, il eut juste le temps de faire feu et de le toucher à la clavicule, le faisant grogner de douleur avant que le chasseur ne finisse le travail prestement et lui en colle un dans le pruneau. Il s'était produit pas plus de 10 secondes depuis qu'il avait lancé l'assaut.

La douleur dans sa clavicule le lançait pas mal mais il la sentait à peine, gorgé des stimulants que son organisme géno-amélioré lui injectait automatiquement dès que ça chauffait. Il s'en occuperait dès qu'il aurait le temps. A dire vrai, ça pouvait même les aider à se tirer d'ici. Il se pencha sur l'un des cadavres qu'il estimait être à peu près de même taille que Wade puis entreprit de le déshabiller. Ensuite de quoi, il prit le corps et le balança derrière le bar pour le cacher un peu. Il fallait maintenant qu'il retrouve son comparse.

Oh Wade ! Ramène-toi par là, ces tocards nous causeront plus de problèmes ils sont pas mal refroidis là.

Il attendit ce qui lui parut être de longues minutes bien qu'en réalité ça devait être bien plus court. Dans l'intervalle ou le corellien réapparut, il se mit à fouiller le bar, cherchant désespérément une bouteille à peu près épargnée mais sa quête fut finalement vaine. Il soupira, presque de tristesse et grimaça en sentant la douleur le relancer. Il entendit des bruits de pas précautionneux et vit Wade qui sortait des cuisines. Il semblait avoir de la glace ou quelque chose du genre sur les épaules mais c'était un détail.

Sans attendre, le cow-boy lui tendit la pile de vêtements ensanglantés qu'il avait emprunté à leur propriétaire légitime. C'était surtout la combinaison qui comptait, le reste était optionnel. Il entreprit d'expliquer à Wade :

J'imagine que dehors ils doivent être plus nombreux. On s'en sortira pas si y en a trop. Alors tu vas te faire passer pour un des types qui devaient me capturer, comme ça on pourra évacuer le périmètre. Je suis sûr que tu seras très convaincant.

Il observa une courte pause, fixant sans ciller le corellien.

Sauf bien sûr si tu as une meilleure solution.
Avatar de l’utilisateur
By Constantin Valdor
#33767
Le cow-boy toisa d'un œil critique le déguisement que Wade avait enfilé. Pour lui ça tenait pas du tout la route mais il faut dire qu'il savait déjà qui était dessous. Il estima qu'à moins d'un examen poussé, ça pouvait faire l'affaire. Si c'était plus superficiel, juste un check-up visuel, il y avait moyen que ça passe. Ils allaient de toute façon en avoir le cœur net sous peu, il était temps pour eux de voir si le plan pensé en 30 secondes par un droïde légèrement cinglé et amateur de fusillades était bon... Ou non.

Cela dit, avant même de sortir, le corellien lui ordonna de se désarmer. Hum, vrai que c'était mieux pour faire illusion, sinon on risquait pas de tromper grand-monde. Mais, pour reprendre une expression organique, cela lui fendit le cœur de devoir tendre son DL-44 à son gardien qui le rangea à sa ceinture. Sans lui, il avait l'impression d'être tout nu et si c'était une sensation qui d'habitude ne lui faisait ni chaud ni froid - le concept de nudité étant plutôt étranger pour lui - présentement ça n'était pas le cas. Se promener au milieu d'hostiles en étant désarmé était dérangeant.

Le perds pas, il a plus de valeur que toute votre planète pourrie pour moi.

Il faut dire que ça n'était pas compliqué vu le trou que c'était.

Dehors, c'était l'anarchie dans un rayon assez large autour du bar. Bientôt, ça deviendrait une scène de crime contrôlée par la CorSec mais pour l'heure, une petite foule de citoyens du secteur bleu, curieux, observaient à bonne distance, essayant probablement de voir ce qu'il s'était passé. Règlement de comptes entre gangs ? Un commerçant qui n'avait pas voulu payer sa protection ? Bagarre entre poivrots qui avait mal tourné ? Ou autre chose de plus sinistre ? Le fait qu'une escouade réduite de la Ligue cerne le bar ne devait pas aider.

Se souvenant du rôle qu'il était censé jouer, le chasseur prit un air maussade et baissa les yeux, tâche facilitée par son chapeau qui dissimulait partiellement les replis de son visage. Il fallait donner le change au cas ou on les arrêterait pour les contrôler et Valdor n'avait pas l'intention de finir entre les griffes de ces fanatiques illuminés. Il marmonnait divers jurons à voix basse chaque fois que son "geôlier" le frappait d'un coup de crosse pour en rajouter sur le côté vaincu-mais-pas-trop.

Le premier obstacle apparut sous la forme d'un petit poste de contrôle improvisé de la Ligue : 2 types armés en combinaison complète, de parfaits jumeaux de Wade vu leur accoutrement, les arrêtèrent. Evidemment il fallait savoir ce que leur compadre faisait avec ce type bizarre à l'allure mauvaise. Le chasseur profita du temps mort durant lequel Wade leur expliqua sa façon de penser de manière imagée pour examiner chaque type. Si ça devait chauffer, il devait les neutraliser rapidement alors il examina chacun d'eux d'un œil discret.

Heureusement, le talent persuasif du junkie, véritablement incroyable, les sortit de ce guêpier et bientôt, ils furent hors de vue. Lorsqu'ils furent finalement à une dizaines de rues du point chaud, le cow-boy s'arrêta et se retourna, dardant un regard neutre sur Wade. Il tendit les bras docilement pour que ce dernier lui enlève les menottes. Il ne jugea pas utile que si l'autre refusait, il avait largement la force de les briser tout seul et se libérer. Quand ce fut réglé, il récupéra son arme qu'il rangea dans son holster puis sourit d'un air de prédateur.

Quelle bande de cons ces types. Je comprend mieux pourquoi ils arrivent pas à prendre le pouvoir, si ils sont perchés à ce point. Beau numéro en tout cas, t'as raté ta vocation.

Il sembla hésiter, de nouveau incertain de ce qu'il convenait de faire dans ce genre de situation. Son module social était encore un peu rouillé après toutes ces années au frigo. Finalement il hocha la tête respectueusement à l'attention du corellien.

Il est temps que je me tire d'ici avant qu'ils resserrent de trop leur filet, j'ai pas de temps à perdre avec ces dégénérés. Et j'ai du boulot qui m'attend là-haut, quelque part. Ça aura été sympa cette petite balade en commun, Olic Wade. Je te souhaite une bonne continuation. Et, un truc... J'ai vu ton machin là, sabre laser je crois ? Tu serais pas un Jedi ? J'ai vu que l'une des vôtres reformait la bande sur Corellia, tu pourrais aller la rencontrer pour lui en toucher 2 mots. Et au besoin, si jamais elle renâcle, rappelle-lui que sans Constantin Valdor, elle serait probablement en train de bouffer les pissenlits par la racine chez la Ligue, ça peut t'aider à marquer des points.

Le chasseur hocha une dernière fois la tête à l'attention de l'ex-Jedi puis tourna les talons et prit l'embranchement de la rue. Il était comme ça le Valdor, il aimait à quitter ses interlocuteurs de manière brusque, sans rien dire. C'était pas vraiment de l'irrespect mais plutôt un genre de marque de fabrique, une signature. A la revoyure mon pote.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]