L'Astre Tyran

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D'apparence pacifique, avec ses forêts et ses mers, Kuat est en réalité l'un des bastions de l'armement impérial. Les chantiers spatiaux de la CNK entourent littéralement la planète, et emploient des millions d'ouvriers, afin de produire notamment les Destroyers Stellaires Impériaux.
Gouvernement : Empire
#26799
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Kuat,
De bon matin.



Althar s'était de fait intégré à la drôle de procession qui débarquait sur l'ancienne planète impériale ... Joyau d'antan, fer de lance de l'Empire, et aujourd'hui une planète en décrépitude ... Quel triste sort. Il n'avait pu dire depuis combien de temps il n'y était pas venu, mais il pouvait seulement dire que c'était au fait de sa puissance, à l'heure où sortaient par dizaines les croiseurs bâtis en orbite. Que voyaient-ils aujourd'hui en passant à proximité de ce morne spectacle ? Seulement le désenchantement d'un monde devenu libre .. Et quelle liberté, celle d'être un paria pour toutes les factions galactiques ... Althar avait eu le temps du voyage pour se poser la question qui le tourmentait depuis le briefing : était-il en train de trahir les siens ? Assis dans le transport avec certains autres membres du Cercle, il avait eu l'espace pour seul conseiller ... Après tout, quel espoir y avait-il réellement que l'Empire réussisse à reprendre sa grippe dessus ? Aucune, ou presque. Y en aurait-il une après que leur forfait soit fait ? Peut-être ... peut-être valait-il mieux que ce soit lui. Peut-être que l'Empire l'abattrait en le reconnaissant ... Peut-être beaucoup de choses. Il n'arrivait pas à trancher ces questions d'affiliation, et il en ressentait un léger malaise. Au-delà de s'être allié à des gens qu'il ne connaissait que très peu, il se lançait aujourd'hui dans une entreprise aux finalités qu'il voyait incertaines ... Pourquoi se risquer à tout ça ? Au prix d'être découvert ? Il ne savait le dire. Au fond de lui son idéalisme parlait, mais jusqu'à quel point ? Avait-il besoin de se prouver à lui-même qu'il pouvait avoir un rôle dans la Galaxie ? Sa présence auprès du Cercle avait eu le don d'éveiller en lui une certaine conscience qu'il tentait de restreindre depuis longtemps.

Finalement, le regard d'ébène de la Princesse rebelle finit par disparaître de sa pensée alors qu'on le ramenait à la réalité : ils étaient arrivés. Discret, presque invisible, il avait fait ce qu'il fallait pour ne pas se faire remarquer parmi les autres, laissant simplement sa tenue parler à sa place. Il ne comptait pas faire de vague, et n'appartenait pas vraiment à ce petit monde qui se connaissait déjà. Il s'était donc enfermé dans ce sérieux, pleinement conscient du rôle qu'il était sensé jouer dans l'affaire. Peut-être était-ce étrange, ou peut-être pas, toujours est-il qu'il s'était mis volontairement en retrait, qu'importe avec qui il avait pu discuter brièvement. Il profita du passage à l'hotel pour revoir un peu leurs objectifs, et le personnage à saisir ... Dezrin Tar'Doz. Encore un bel exemple de cet Empire dépassé, il ne semblait pas fort sympathique. Dès le premier regard son image laissait entrevoir un sentiment de dégout, et il comprenait déjà combien la mission serait compliquée. Raciste, machiste, impérial de la vieille école ... Un sacré défi. Serait-il à la hauteur ? Aucune idée. Allait-il y arriver ? Encore moins évident. Il faudrait tenter de la jouer fine, dans l'espoir que leur action suffirait. Et pour savoir où il fallait frapper, la première étape du voyage s'imposa très rapidement, à peine furent-ils installés sur la fameuse planète. George Graham ... Un allié de poids, dans cette offensive, même si c'était difficile à imaginer ... Un ex-Directeur du BSI reconverti et fidèle à l'ennemi .. Quelle ironie. Comme quoi le clientélisme arrive à vaincre parfois. C'est ainsi qu'il le percevait, en tout cas. Il n'eut pas vraiment le loisir d'y penser tandis qu'on les menait à sa rencontre, selon le rendez-vous convenu. Le personnage était à la hauteur de ce qu'il en imaginait, mais il semblait avoir travaillé son sujet cependant. Il l'avait salué rapidement, tandis qu'ils se mettaient au travail avec une certaine efficacité. Ils avaient pris connaissance de la cible, de ses habitudes et de quelques informations intéressantes. Il en retint cependant l'essentiel à court terme. "Il a ses habitudes dans un bel établissement dans les beaux quartiers, à cette adresse. Inratable, vous y tomberez dessus forcément ... Avec un peu de chance il sera en galante compagnie." Au moins leurs infos étaient justes, les faits concordaient très bien avec le portrait qu'ils s'étaient faits de l'ancien impérial. Ils avaient donc là le dessin de l'approche à faire, qui serait une première étape relativement efficace. Ils finirent donc ce second briefing, en tant que tel, et se rassemblèrent pour partir. L'heure de trouver la cible approchait, et ils devaient se préparer. Pas question de se faire rejeter au premier abord, et il fallait la jouer soft. Althar avait ajusté son allure à la rencontre ... Il allait faire face à un bourgeois de premier rang, alors l'apparence jouerait un grand rôle, sans en imposer trop non plus. Il faudrait la justesse de l'attitude, des mots, de la fausse sympathie ... tout un cocktail difficile à garder en équilibre.

Le petit groupe débarqua donc sur une aire non loin, leur laissant rejoindre la rue d'un pas concentré. Ils avaient échangés quelques mots sur la marche à suivre, en sachant très bien qu'une telle rencontre ne pouvait de toute façon pas être écrite à l'avance, surtout avec un tel énergumène. Lentement mais sûrement, ils finirent pas se mêler aux vas et viens qui les menèrent jusqu'à la devanture où était censé se trouver Tar'Doz. Comme convenu, chacun entra à son tour avec un peu de distance, tandis qu'ils faisaient un repérage. Lorsque vient son tour d'arriver, il chercha du regard les autres avant de lui même traverser la terrasse en partie remplie du grand établissement. L'extérieur était bâti avec goût, installé de la sorte au bord d'une rue piétonne avec pas mal de passage. Un petit air de Coruscant ... Il balaya cette pensée avant de pénétrer d'un pas lent, traversant les grandes portes qui s'effacèrent à son passage, lui dévoilant grande salle intérieure où étaient attablés un certain nombre de clients. Il fit mine de saluer un serveur d'un signe de tête, un léger sourire aux lèvres, et chercha du regard la table de la cible. Farfouillant ses poches en même temps, l'air de rien moyennement en confiance, il le remarqua dans un coin tranquille de la pièce, bien éclairé, où il semblait en pleine lecture. Après une inspiration profonde les pieds du Prince se mirent donc à s'avancer vers l'humain, tandis qu'il baissait légèrement la tête, se forçant à garder une contenance qu'il avait du mal à rassembler. Finalement il remarqua la table qui venait d'entrer dans son champs de vision, et la respiration de l'humain plongé dans son affaire. Il redressa la tête pour vérifier qu'il était où il faut et ne réfléchit pas : il s'assit avec rapidité face à lui, prenant son air princier sur le visage tandis qu'il lui adressait un sourire et quelques mots.

"Monsieur Tar'Doz n'est-ce pas ? Je peux m'asseoir ? Excusez moi, j'ai une affaire urgente à discuter avec vous si vous me le permettez ..."
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Kuat, huit heure zéro zéro. George Graham, ancien directeur de la cellule du BSI kuati. Ami d’enfance non-reconnu de l’ancien moff séditieux Hayden Kor’rial, traître à l’empire. Lui-même n’avait jamais été rappelé. Dans la cohue qui avait suivit la prise de Kuat par les républicains, tous étaient partis se dissimuler, se cacher. Pourtant, il n’y eu pas de purge publique, et encore privée … Etrange manœuvre républicaine que celle-ci, mais un bonheur pour eux qui désormais ont la possibilité de revenir à la tête du pays. Son atout ? Le réseau d’espionnage SR, conçu à la base pour filtrer les ennemis de l’empire, et donc de Kuat qui allaient et venaient sur la planète. Réseau qui comme le reste était tombé dans l’oubli, et qui au final n’était connu que d’un cercle très restreint. George Graham, donc, avait enfin été rappelé par son ami, comme prévu, un peu plus d’un an après la chute. Il avait été approché par le commandant de l’ordre sensitif de sa nièce, El’syn, ainsi que par un allié de leur organisation, Fanrell Prince. L’héritier au trône de Téta les aidait finalement dans la manœuvre, c’était inédit. Y avait-il des primes pour l’empire à la clé ? Etait-ce du baratin pour amadouer Téta ? Le directeur n’avait osé poser la question. Tout ce qui lui importait, c’était de revoir sa planète libérée et à la tête d’un homme compétant, et pas d’un conseil de véreux.

Il avait été mis au courant de plusieurs opérations similaires au même moment sur la planète. Des actions fulgurantes et uniques pour faire plier le sommet. Leurs alliés étaient puissants pour cette fois, Kuat n’était plus isolée comme alors. Leur cible était Dezrin Tar'Doz, probablement le pire conseillé de toute cette bande de dégénérés. Raciste, sexiste et vouant un culte aux ennemis de Kuat et de tout ce qui avait fait de l’empire un état autoritaire. Pour ce faire, ils étaient une petite dizaine. Le commandant El’syn, le Prince de Téta, des soldats Gris et quelques fidèles à Kor’rial. Ces derniers étant les soldats des officiers Crow et Eagle, eux-mêmes en missions avec le moff. Après un cours brieffing pendant lequel le directeur expliqua les habitudes et coutumes de Tar’Doz, ils partirent chacun de leur côté avec pour mission de se retrouver dans un café, dix minutes plus tard. Déjà à cette heure matinale, le tout-Kuati s’activait pour rejoindre ses postes de travail. Pour la majorité, ils empruntaient les transports en commun en direction de l’anneau de construction. Il fournissait assez de métier pour tout une planète, et plus encore. Pour le reste des activités, tout se déroulait à la surface.

Le bâtiment était adjacent à une rue piétonne où beaucoup d’enseignes avaient choisis d’élire domicile pour croître leurs activités. Ce faisant, la rue était devenue une allée marchande. Un centre commercial avait été érigé quelques centaines de mètres plus loin. Ainsi, toute l’équipe arriva au fur et à mesure dans l’établissement. George, un datapad en main, consultait les informations du jour, tout en faisant tourner un programme de brouillage des caméras en arrière plan. Ce brouillage ne créait pas de la neige sur les caméras, mais le virus faisait tourner en boucle des images cohérentes. Les sensitifs quant à eux avaient fait en sorte de couvrir l’avancée de chacun, si bien qu’ils ne devraient apparaître nulle part. Ainsi donc, la rencontre commença quand le prince aborda la cible, d’une manière … polie ?

« Bah t’façon vous êtes déjà assis … Si c’est pour me refourguer toute votre merde sur la république, vous pouvez bien aller vous faire foutre. »

L’homme portait un costume dont la cravate avait été mise de travers. Une bedaine avait poussé sur le bas ventre, symbole d’un train de vie aisé. Ses cheveux se faisaient rares, comme s’il avait été malade, étaient plaqués en arrière sur sa tête. Ses joues bouffies et sa tête d’œuf le présentait comme un personnage grotesque, profondément impatient, colérique et déraisonné. Un pure admirateur des sith, catalogué comme il faut. Pourtant, il apparaissait chez lui un charisme dû à son rang. Ou plutôt un air hautain. Il jugeait constamment et se fiait aux apparences. Le prince avait plusieurs cartes à jouer, qu’il ne devrait pas gâcher inutilement. George restait derrière et écoutait d’une oreille, restant en soutien.
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Honnêtement, il s'était installé sans réfléchir à la marge de manoeuvre qu'il aurait. Il ne pouvait ni prévoir son attitude envers lui, ni s'il avait un garde du corps en planque quelque part, il fallait donc la jouer fine. Dans l'ultime consécration du cliché qu'il était, Tar'Doz était aussi aimable que la table sur laquelle il s'appuyait, et son physique ingrat ajoutait une note encore lus désagréable au tableau. Trop tard, il s'était de toute façon assis et ne comptait pas en bouger s'il n'était pas menacé .. Il ne doutait pas du tout du fait qu'il en était capable, bien au contraire il n'aurait pas été étonné de sentir le canon d'un blaster de poing sous la table. Et si ca avait été le cas, il serait reparti aussi vite qu'il était venu. Mais non, au contraire, il échangea un regard avec lui, partagé entre surprise et méfiance, entre hostilité et curiosité. Peut-être bien qu'il avait sa chance alors, autant la saisir.

    - Monsieur Tar'Doz n'est-ce pas ? Je peux m'asseoir ? Excusez moi, j'ai une affaire urgente à discuter avec vous si vous me le permettez ...
    - Bah t’façon vous êtes déjà assis … Si c’est pour me refourguer toute votre m&?!e sur la république, vous pouvez bien aller vous faire foutre.
    - Hmm .. Excusez-moi, mais vous faites erreur. Je suis le Prince Althar Fanrel, Héritier du Roi d'Impératrice Têta Rhedatt Fanrel, Grand Moff du Noyau Profond. Donc je ne suis pas là pour la Nouvelle République, bien au contraire ... Halalala, j'espère que ces rebelles ne sont pas venus vous harceler au moins ?

Le vieil impérial le regarda avec un certain dédain, jugeant de sa crédibilité à sa tenue tirée à 4 épingles, son visage de premier de classe, et son air sérieux. Après cet instant de réflexion, de son air toujours aussi peu aimable il se contenta de lui répondre.

    - Mouais, un peu trop la côte ces derniers temps ... Qu'est ce vous faites sur Kuat ? Vous aviez pas fui toute la planète il y a quelques mois ?
    - Oh .. Cela ... Triste affaire ... lache-t-il d'une moue qui se voulait convaincante, entre insatisfaction et constatation désagréable. Il secoua la tête. Justement, c'est bien pour cela que je suis là, il paraît que cela ne va pas fort, et que la Nouvelle République serait sur le point de mettre la main sur ce qu'il reste de la planète.
    - Ha ces batards de républicains, il ne manque pas d'air, où est-ce que vous avez entendu ça ?
    - C'est ce qu'on dit dans l'Empire, j'imagine que ça vient des renseignements impériaux.
    - On en est pas encore là j'espère, je le saurais s'ils négociait de la sorte ... Qu'est ce que vous me voulez ?
    - Et bien ... Il paraitrait que Valéria Kuat a mis qui il fallait dans son lit, si vous voyez ce que je veux dire, et qu'elle commence à récolter des soutiens un peu trop ... influents. Ca et le fait que l'autre Kuat, celui qui double son nom, serait en train de monter une coalition. Je serai vous je commencerai à me méfier .. Si nous on l'a entendu, c'est que ça doit remuer sur votre planète.

Il lacha un grognement en guise de réponse, regardant désormais le Prince d'une allure contrariée, marquant d'autant plus son allure antipathique par ce biais-là.

    - Donc je suis venu, à la demande du Grand Moff Fanrel afin de voir si nous ne pouvions faire en sorte de garder des liens étroits avec la planète, et surtout ses ... hmmm ... partenaires d'exception. Je crois que vous savez aussi bien que moi pourquoi vous êtes le premier sur la liste, et non pas l'autre zabrak qui a réussi à entrer au Conseil on ne sait comment .. Non non, vous et vous seul.
    - Quand grand honneur ...
    - Allons, je suis sincère. Je ne crois pas que nous ayons de véritables intermédiaires restants sur Kuat, et nos liens avec vous sont beaucoup trop légers à l'heure actuelle pour que nous puissions risquer de vous laisser seul. J'apporte d'ailleurs avec moi les excuses de l'Empire, d'une certaine manière, quant au fait de cet abandon ... Cette planète ne méritait nullement cela, mais nous avons été trahis et contraints malgré nous ... C'était ça ou perdre la planète. J'imagine que le fait de vous avoir face à moi est une preuve de l'intérêt d'avoir épargné celle-ci, non ?
    - Ouais ouais, faites votre baratin, peut-être bien que vous avez fait votre choix, mais c'est pas vous qui avez du lutter après tout le bordel que ça a foutu. Qui est-ce qui a du s'occuper du merdier après qu'il n'y ait plus eu de Moff ni de troupes ? Qui c'est qui a du payer les pots cassés ? C'est un peu facile de venir la fleur au fusil, mon garçon, c'est pas comme ça que tu m'auras.
    - Allons ... Je suis tout de même là, et j'ai la possibilité de vous faire signer des contrats hors de la planète et sur la planète, n'est-ce pas là quelque chose d'important ? Ne vous laissez pas enfermer par ces types, c'est ce qu'ils cherchent de toute façon.
    - Mais bien sûr, et qu'est ce que je devrais faire selon vous ?
    - Par exemple, vous pourriez me montrer ce que vous faites sur cette planète, histoire que je me convainque du nombre de zéros à mettre sur le virement. Après ça, je vous inviterai pour une bonne soirée autour d'une bonne table, et de quelques accompagnements adéquats pour l'occasion, et nous discuterons affaire. Faites pas celui que cela n'intéresse pas, vous avez tout à y gagner, au pire ce sera une soirée payée d'une poche impériale. C'est toujours ça de pris non ?
    - Mouais.
    - Je n'ai jamais connu l'âge d'or de la planète, ne voulez vous pas me montrer cela au moins ? Ce que vous avez réussi à en tirer ? Je ne peux pas croire qu'il ne reste rien de l'Empire, pas déjà ... Ne vous laissez pas faire, cela ne fait que quelques mois. Nous avons du faire mine basse, mais rien ne pourra nous empêcher de revenir maintenant que les choses se sont calmées ... Et pour peu que l'autre trainée et son faiblard de je ne sais quel lien sanguin douteux finissent de s'enfoncer dans les méandres de leurs échecs, pourvu qu'ils paient enfin pour leur erreur, nous aurons enfin la possibilité de redonner sa grandeur à Kuat, et à ses plus fidèles alliés ...
    - Vos mots sont bien mielleux, j'espère que vous saurez tomber le masque demain. Venez me voir à mon siège social demain, on verra bien si vous valez le coup.
    - Et bien vous ne le regretterez pas, Monsieur. Un plaisir de vous voir, bonne journée à vous.

Le Prince se redressa avec élégance et tendit une main vers l'industriel, qui ne daigna pas la lui serrer. Très bien. Il n'insista pas et lui adressa un sourire poli avant de s'éloigner, réajustant sa tenue tandis qu'il se dirigeait vers le comptoir. D'un geste de la main il attira l'attention du droïde chargé des paiements et lui expliqua son souhait de régler la note du kuati. L'instant d'après il déposait la quantité d'argent sur le comptoir, avant de saluer le droïde, par habitude, et de quitter les lieux. Il faudrait maintenant trouver les autres membres du Cercle pour faire le point. L'attitude de l'humain était assez révélatrice de ce qu'il faudrait certainement faire pour réussir à le convaincre. L'argent l'intéressait, mais il ne tomberait pas non plus juste pour quelques piécettes, et le goût du luxe ne semblaient pas spécialement attiser ce caractère d'industriel bâti à la force de ses bras. Non ... Il semblait juste être un bon vivant, fermé dans ses valeurs, et prompt à une vulgarité de façade et une intelligence très discrète. Un beau défi, en somme, surtout si on considérait la quantité de viande qu'il représentait ... Ha la viande, ce serait certainement ça la clé de cette histoire, et peut-être George en tirait-il la même conclusion ... Il fila au lieu de rendez vous pour le débriefing, l'air de rien.
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La cible avait été acquise, les agents étaient tous disséminés autour du Prince à bonne distance. Chacun était entraîné pour ce genre de situation. Graham ne commanda qu’une boisson tonique chaude fit mine de lire les « news » sur sa tablette. L’homme ne semblait pas mordre à l’hameçon, ou du moins était-il réticent à l’idée de faire confiance au prince. George ne l’aurait pas cru non plus de toute manière, mais il restait le plus honnête de tous. Son visage n’inspirait pas la méfiance, pas directement en tous cas. Il était présentement leur meilleur atout et savait parler comme il le fallait, chose dont les Gris étaient pour la plupart incapables. L’ancien directeur du BSI resta interdit et relativement inexpressif pendant toute la durée de l’échange, qui se conclut par le départ du Prince. Le gros industriel continua à barraguiner dans sa barbe invisible pendant quelques secondes avant de se concentrer sur son déjeuné. Quelques minutes plus tard, il sortit son comlink et qu’il régla sur une puissance sonore très basse. George récupéra nonchalament un écouteur sans fil qu’il fixa dans son oreille. De la tablette, il activa l’écoute de la communication. Tar’doz ne prit pas le temps d’échanger les mondanités avec son interlocuteur, mais le prévint directement de sa rencontre avec le Prince. L’autre resta interdit quelques temps, mais une sorte de lueure d’espoir s’éclaira dans le ton de sa voix. Il lui demanda notamment ce qu’il avait proposé et surtout si cela pouvait être bénéfique pour eux. L’industriel haussa les épaules et lui rappela que dans l’énergétique, l’empire ne pouvait pas vraiment l’aider. Lui avait plutôt pour fonction d’approvisionner une partie de l’anneau en courant pour le permettre de fonctionner. Son influence s’étendait également en partie sur la surface et au niveau de Kuat City où il était propriétaire d’une centrale à fusion froide reliée directement à l’immense capitale. Autrement dit, tout l’intérêt de George se raviva soudain. Tout en écoutant, il fit une recherche croisée de l’interlocuteur possible. Probablement un homme, et un humain, au vu de l’idéologie « COMPORNISTE » du personnage. Deux noms revinrent le plus souvent : Max Weblon et Harry Stirling. Le premier était le directeur de la centrale, influent, puissant et riche, et l’autre un nom qui revenait plusieurs fois, image à l’appui, mais sans vraiment agir, semblait-il. Un collaborateur de l’ombre ? Un cerveau ? Non, probablement un ami, ou peut-être juste un gars compétent. A creuser. Deux agents se levèrent et partirent vers cette piste quand George leur en donna l’ordre.

La suite de la conversation s’alterna entre un interlocteur plutôt prudent sur ses paroles, et un Tar’doz indécis sur la marche à suivre. Un consensus fut enfin trouvé. Tar’Doz allait écouter la proposition du Prince, mais se préparait néanmoins des contre offensives au cas où cela ne soit un piège. Aussi demanda t-il à son interlocuteur de faire des recherches sur le Prince. La conclusion s’arrêta là. Le gros monsieur se leva et vaquit à ses occupations. Quelques rues plus loin, au sortir de son Taxi, il se ferait bousculé par un homme un peu pressé. Homme qui colla un mouchard dans sa veste, après s’être fait copieusement insulter. Trente minutes plus tard, George se leva enfin et rejoint le lieu de débriefing. Il félicita premièrement le Prince pour sa performance avec l’industriel et l’encouragea à continuer ainsi. Ensuite, il informa tout le groupe sur ce qu’il avait appris de Tar’Doz et incita le prince à lui parler d’un projet d’amélioration de l’isolation des réseaux pour éviter les pertes linéiques. Un projet qui avait été commencé par Kuat et que Cinnagar était prêt à continuer avec lui. Enfin, George expliqua qu’il allait tenter de se rapprocher d’un des deux seconds de Tar’doz, qui lui, semblait enclin à croître avec l’empire. George étant la deuxième figure officielle, il était tout désigné pour cela. Tout le monde se sépara par la suite, et la deuxième journée allait pouvoir commencer.
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Le débriefing fut sérieux et efficace. Curieusement, Georges avait trouvé ce qu'il lui fallait exactement pour la suite, et cela ôtait presque d'un poids le Prince, qui s'était embarqué dans son rendez vous sans savoir jusqu'où il irait avec Tar'Doz. Au moins, cette question était réglée. Mieux encore, ils avaient découvert une seconde piste ... C'était une idée intéressante, mais peut-être plus risquée ... Quoique. N'étaient-ils pas en train de jouer un jeu dangereux, ici ? Il ne fallait qu'une seule erreur pour qu'ils en soient rendus à la pire situation possible, alors se risquer vers cette autre piste valait aussi bien que le reste. Il ne connaissait pas George, et ne savait pas s'il en était capable, mais il n'émit pas de refus à l'idée qu'il s'en charge. Après tout, vu les postes occupés, son CV parlait pour lui-même. Quel personnage ... D'une certaine manière, cela l'étonna peu. Ce qu'il avait vu d'Helera, jusqu'à présent, était à l'image des gens qu'elle cotoyait et qui composaient cette petite entreprise. C'était curieux et bizarrement attirant à la fois, dans une forme de conviction partagée par tout le monde, en sachant que tous savaient ce qu'ils faisaient. Il n'avait dit que peu de choses, au final, durant ce débriefing, mais il les avait observé. Il prenait doucement confiance en cette expédition folle ..

Finalement, ils s'étaient quittés les uns les autres, laissant le Prince découvrir par lui-même la belle Kuat, l'intrépide Kuat, la fière Kuat du Noyau. Une belle planète, qui appelait en lui quelques souvenirs. Cette poussière, perdue au fond de sa mémoire, contenait notamment l'image vague de quelques aventures d'un prince enfantin, encore si jeune, qui pourtant avait vécu quelques instants mémorables aux côtés de certaines grandes familles de l'époque. Des cheveux rouges vifs, deux soeurs, des vaisseaux. Une forte impression, et un sentiment étrange. Ce regard, cette attitude, cette détermination de feu, comme si ses cheveux étaient la continuité de cet esprit si agile. Elle lui avait fait forte impression à l’époque, mais il n’aurait su dire qui c’était aujourd’hui. Cependant, tout cela était vague et balayé aujourd'hui par l'image malheureuse d'Helera. Fatalement, dans ce cadre, et cette auberge où il avait trouvé refuge pour la soirée, la vue sur la vie quasi-nocturne de Kuat appelait nécessairement à une pensée pour celle qu'il avait associée à Kuat. Après tout, n'était-il pas là pour elle et son souhait de reprendre la planète, SA planète ? D'une certaine manière, même si son nom n'avait jamais été prononcé, il la considérait comme derrière tout ça. Et, penché à ce balcon, son fruit local à moitié mangé, il ruminait aussi bien cet organisme sucré que certains regrets. Trop tard, trop idiot, trop naïf. Il s'était jouée d'elle et le regrettait amèrement, alors qu'il était tombé bêtement dans le panneau de ces jeux d'enfants qui n'en étaient plus. Aurait-il jamais la chance de l'accompagner de lui-même affronter ce passé, dans une de ces bâtisses qui couvraient cette planète, pour effacer cette plaie qu'elle portait ? Ou tout simplement l'accompagner dans une déambulation où elle lui raconterait son amour pour cette planète ... Tout ça était vain. Etait lointain. Savait-elle qu’il était en train de penser à elle, à cet instant-là, à l’autre bout de la Galaxie ? Peut-être que sa magie lui le permettait, ou peut-être pas, il ne savait plus. Elle l’avait perturbée avec ces idées. Tout ça pour ça, pour son malheur à elle … Quel stupide Prince. Lui pardonnerait-elle un jour ? Pourra-t-il se racheter ? Y avait-il un quelconque espoir qu’ils puissent avoir une relation tous les deux … ? Qu’il la retrouve, un jour ?

Et ces pensées étaient effacées par la figure surplombante de la Princesse d'Alderaan. Unique, magnifique, omniprésente. Toutes ces pensées ne renvoyaient qu'à elles, par un chemin ou par un autre, il ne pouvait imaginer un instant où rien ne l'appelait à voir le visage de Leia ... Aura-t-il l'occasion, à l'avenir, de traverser avec elles les rues donnant sur le Palais, et de contribuer à un de ces moments historiques qui font le quotidien de cette femme d'exception ? Bon sang, qu'il l'aimait. Il ne pouvait s'en passer, pas maintenant, pas demain. Jamais. Rien ne pouvait s'imaginer sans elle. Elle avait balayée en un instant toutes ses pensées envers quoi que ce soit d'autre, et tout ce qu'il faisait, pour le rappeler à jamais contre ses lèvres, dans les effluves délicieusement exquise de son parfum ... Il se laissa tomber dans son lit, en tenue d'Adam, et partit dans un de ses sommeils où les rêves sont plus puissants que la réalité ...


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Le lendemain, Althar se leva relativement tôt, faute de véritablement avoir de raison d’émerger tardivement. Après une série d’exercices physiques, comme à l’accoutumée, il jeta un dernier regard à la vue moyennement intéressante de sa chambre et fila se laver, avant de se préparer. Il fallait en imposer, et cette fois il n’hésiterait pas à mettre ses vêtements de ville parmi les plus élégants qu’il avait fait suivre. Une chemise finement brodée, et un manteau rouge impérial aux longueurs parfaites, il prit un taxi pour rejoindre l’adresse supposée de sa prochaine rencontre avec Tar’Doz. Il fallait forcer les choses, forcer la chance et l’imposant building qui servait de porte-étendard à l’entreprise du fameux membre du Conseil allait certainement être le lieu. Il se fit laisser devant, et se décida donc à entrer ouvertement dans l’endroit qu’il ne connaissait point, pour directement s’adresser au droïde qui servait de secrétaire. Cet accueil, grand comme la moitié du rez-de-chaussée, était balayé par les allées et venues de pas mal de monde, même en cette heure matinale. Visiblement, l’entreprise se voulait toujours aussi florissante, il n’y avait aucun doute là-dessus. Il n’avait pas volé sa place, bien au contraire, il la méritait au prix cher, au prix de la sueur de son entreprise. Finalement, le droïde qui semblait très affairé tourna sa tête mécanique vers lui.

    - Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?
    - Bonjour … Je souhaiterai rencontre Monsieur Tar’Doz.
    - Avez-vous rendez-vous avec Monsieur le PDG ?
    - Oui oui, enfin …
    - Quel est votre nom, monsieur ?
    - Fanrel Keto. Althar Fanrel Keto.
    - Veuillez patienter un instant je vous prie.

L’entité mécanique sembla se détourner de lui pour se décaler, certainement sur un roulement mécanique, jusqu’à faire entendre quelques vibrations électroniques liées à son activité. Althar, curieusement piqué par le phénomène, se contenta d’en conclure qu’il devait s’agit d’un appel au standard. Cela semblait le plus logique, surtout face à ce spectacle d’un droïde qui ne s’arrêtait jamais de faire quoi que ce soit, semblant discuter là tout en recherchant sur les multiples écrans bordant l’intérieur de son bureau certaines informations. Finalement, un instant après il s’arrêta de nouveau face à lui.

    - Monsieur Tar’Doz a dit qu’il vous attendait.
    - Puis-je monter, dans ce cas ?
    - Monsieur Tar'Doz n'est pas présent dans nos locaux. Il ne vous attend pas ici, monsieur.
    - Pas ici ? Mais … Où dois-je le rencontrer alors ?
    - Monsieur Tar’Doz a précisément dit
    [La voix de l’humain se fait soudain entendre] « S’il me veut tant, il saura me trouver. Oh et dites lui que j’ai pas que ça à faire ! »

Le Prince fixa l’être de métal face à lui avec circonspection. Il n’en attendait pas moins du facétieux personnage, mais il n’avait pas calculé que cela irait jusqu’à ce point-là. Après de longues secondes à s’observer mutuellement, le droïde se décala de nouveau pour s’occuper d’une autre affaire, laissant Althar à sa réflexion. Machinalement, il fit quelques pas pour regarder autour de lui, pour se donner un temps de réflexion. Hier, c’était bien l’impérial qui avait émis l’idée de visiter son usine, mais il n’était pas certain que le buisinessman l’accepte aussi facilement. Pourtant il venait de lui faire comprendre que ce serait-là leur lieu de rencontre, s’il était capable de le retrouver là-bas. Finalement, il fut extirpé de sa réflexion par les quelques personnes semblant attendre derrière lui, le décidant pour de bon à quitter le Siège Social. Il ne lui fallait qu’une adresse, le reste irait de lui-même. Le pas rapide, les mains dans les poches de sa veste, il se dépêcha de traverser la place au pied du magnifique bâtiment pour essayer d’accéder à la voie rapide, dont le bruit des speeders en tout genre résonnait non loin. Ses yeux, à moitié éblouis, finirent par trouver l’origine du bruit un peu plus en hauteur. Ce ne serait pas facile de hêler un taxi-droïde, mais sa tenue devrait suffire à forcer les choses. D’un bras tendu il fit de grands gestes et ce n’est qu’au bout du quatrième taxi qu’il en vit enfin un des véhicules entamer sa manoeuvre pour descendre jusqu’au niveau du sol et se stopper à quelques mètres de lui. En quelques pas, le sourire aux lèvres, il se glissa à l’intérieur.

    « Bonjour, avez-vous en mémoire les adresses de cette entreprise ? » Il désigna d’une main la façade qui les surplombait. « Je souhaiterai aller rapidement à leur principale installation, tout de suite. »

Il n’en fallait pas plus, avec les droïdes. C’était ça l’avantage avec eux, ils vous comprenaient vite, et surtout en connaissaient largement plus que vous. Tout juste avait-il fini sa phrase qu’il sentit le speeder se mouvoir et repartir en pointe vers les canaux de circulation réguliers, d’une allure maîtrisée et mécanique comme tout bon taxi-droïde qui se respecte. Il pouvait se permettre d’en avoir une confiance aveugle, puisque de toute façon il ne pouvait pas vérifier de la fiabilité de l’idée sans y être, alors désormais il se laisserait aller à la contemplation des paysages qui défilaient sous ses yeux. Penché à la vitre du speeder, il s’offrait une vue plongeante sur l’ancienne planète impériale, laissant s’esquisser sous ses pieds les différents secteurs qui la composaient. Visiblement, il était question d’un des nombreux quartiers industriels. Les buildings longilignes laissaient place à d’imposantes structures à l’esthétique peu travaillée, symbole-même de l’industrialisation d’une planète … L’argent avant tout, pas touche au business ! Tout semblait agencé plus par utilité que véritable sens de l’urbanisme, les immenses toits plats commençant à devenir la norme au milieu des cheminées ça et là. Tout était sans couleur, fade, et animé bien plus que de raison. La vie grouillait, par ici, c’était indéniable. Droïdes, êtres de chairs, transports et speeders, tout se déplaçait à toute vitesse, et avec, le plus surprenant dans l’histoire, une certaine coordination. Cette anarchie ne devait pas empêcher de faire de l’argent, oh non non ! Clairement, il n’y avait qu’un maître ici … Un maître qui a dû pourrir bien des vies. Beaucoup de vies, dont celles d’Helera. De sa jeunesse dans les chantiers et tout le reste, jusqu’à cet oncle, qu’il accompagnait aujourd’hui dans sa reconquête. Toutes ces vies qui passées ici, toutes ces énergies déployées pour survivre et exister dans ce monde … Tout cela forçait à la réflexion. L’idée d’avoir à gérer tout ça, à son âge, cela appaelait à une certaine admiration, et à un certain respect. Mais plus encore à de l’incompréhension. Cette famille, ce parcours, tout cela semblait fou, maintenant qu’il se frottait à la véritable face de Kuat. Tout était si prochet et si lointain, tout se rabattait dans son esprit avec une vigueur nouvelle. Helera, Hayden, Kuat … Ce Conseil … Tar’Doz. Ils étaient arrivés. Le taxi sembla traverser une étrange couche de fumée avant de s’arrêter au pied d’une usine à la taille titanesque. Elle était à l’image de tout ce qui faisait Kuat : sa démesure et son énergie. C’était bruyant, animé, impressionnant. Les chantiers spatiaux brillaient de mille feu dans le ciel, et à leurs pieds s’étendaient les bourgeons de l’ambition démesurée de certains hommes. Ils n’arriveraient jamais à atteindre cette démesure là, mais pourtant ils s’y emploient à en faire l’œuvre d’une vie. Il paya le taxi rapidement et mit finalement pied à terre, pour humer cette odeur si caractéristique d’un monde bétonné et surindustrialisé, les bottes foulant l’âpreté de ce sol qui n’est plus naturel depuis des siècles. Il leva les yeux et nota la devanture peinte au-dessus de ce qui semblait être un écran de sortie de hangar à transports. Curieux. Finalement, d’un regard large il comprit qu’il se trouvait au milieu d’une artère de passage, avec beaucoup de droïdes traversant ça et là leurs caisses avec beaucoup de rapidité. Il jurait au milieu de ce monde de crasse, mais c’était vivifiant. Les mains dans les poches il se mit donc en route vers la porte principale, manquant de se faire renverser une fois et insulter deux autres fois par des aliens. Ca commençait bien.

Passé la grande porte, qui semblait être celle menant à la partie humainde l’usine, il grimpa les escaliers 2 à 2 dans le brouhaha constant du lieu. C’était metallique, organique, puissant. Cela vibrait sous ses pieds, cela s’activiait sans rien que ne puisse l’arrêter. L’escalier était insensément grand, mais cela ne l’empêchait pas de profiter de la vue plongeante sur l’impressionnante salle centrale, où les usines d’assemblages robotisées fonctionnaient à pleins régimes, au milieu de ce qui semblaient être des réacteurs et autres installations énergétiques connues. C’était tout bonnement impressionnant, il fallait le reconnaître. La fin de l’escalier déboucha finalement sur un niveau aménagé en bureaux et salles de réunions aux imposantes baies vitrées, à la transparence impeccable. Quelques personne semblaient affairées. Le Prince jaugea une nouvelle fois l’imposante usine avant de continuer sa traversée, lentement, un sourire aux lèvres, pour trouver Tar’Doz. Il devait certainement travailler dans son bureau, comme sa réputation le laissait entendre : il s’était construit par lui-même, et avait travailler dur pour mériter sa place. Et un homme comme ça, ça vit plus près de ses machines que de son Conseil d’Administration. Aucun doute qu’il ne devait pas être loin … Finalement, après avoir salué quelques employés légèrement interrogateurs, il vit l’imposant personnage dans une des pièces de cet espèce de niveau supérieur. Il réajusta sa tenue, machinalement, ainsi que ses cheveux, puis avec le sourire finit par frapper à la porte transparente de l’ensemble. Tar’Doz détourna le regard de ses trois projections holographiques, qu’il ne daigna même pas clore malgré la présence de l’impérial, et déverouilla la porte avec un sourire en coin.

    - Tiens tiens tiens … Ne serait-ce pas le Prince Fanrel ?
    - Vous croyiez vraiment que je n’allais pas venir ? Vous oubliez de quel moule on fait les princes impériaux, Monsieur Tar’Doz ! Rien ne nous arrête, ou presque, et surtout pas une aussi magnifique planète !
    - Oh je vois ça, allez, asseyez-vous.

Althar s’était porté au devant du gros bonhomme pendant le court échange, se voulant le plus possible volontaire et sympathique pour contre-carrer toute tentative de déstabilisation de la part de l’industriel. Pour l’instant, cela débutait bien, et il se permit donc de s’asseoir face à lui, qui n’avait pas bougé, pas même lorsqu’il était apparu.

    - Quel est le programme ? Vous n’allez pas me renvoyer chez moi, j’espère, ou bien mon banquier risque de soupirer face à tout cet argent qui ne bouge pas.
    - Vous me parlez un peu trop facilement d’investissement, vous, je vous trouve bien à l’aise sur la question. Vous êtes décidés à signer un contrat avec nous, ou bien je ne suis qu’un divertissement pour jeune royal en manque de sensations ?
    - Vous ferais-je l’affront de ma présence, si c’était le cas ? Monsieur Tar’Doz, allons, je suis venu jusqu’ici, au milieu du quartier où j’ai le moins ma place, dans votre impressionnant monde, et ce ne serait que par mauvaise intention ? Je crois que vous devenez trop méfiant. Je ne demande qu’une visite, est-ce si cher ? Vous n’avez pas bâti votre empire pour qu’on ne l’apprécie pas, non ? Moi je connais votre renommée, mais je veux voir si elle est vraie. Rien de plus, rien de moins. Pour l’instant, je suppose qu’il y a du vrai, mais sans guide, c’est dur à dire. Alors ne faites pas dans la fausse modestie, et prouvez moi que vous valez vos millions.
    - On vous a déjà dit que vous étiez un emmerdeur ?
    - Bien assez pour que je me permette de continuer à l’être !

Il s’esclaffa, entrainant un léger rire de Tar’Doz avec lui. C’était déjà ça … Il le regarda se lever, et se dépêcha de faire de même, un grand sourire aux lèvres. Tar’Doz, de son pas lourd, ouvrit la marche et c’est ainsi que débuta lentement mais sûrement la visite de l’immense usine, que le Prince découvrirait sous beaucoup de coutures, sans y feindre un faux intérêt tant sa curiosité était piquée, en réalité. Maintenant, il fallait concrétiser …
#27616
Pendant que le Prince était retourné entamer la phase 2, George quant à lui avait mis son temps à profit pour faire suivre les deux personnages de second plan. Ses agents avaient été chargés de récuéprer un maximum d’information, à l’instar de Tar’doz, afin d’identifier le porteur de la voix. L’heureux gagant fut trouvé quelques heures seulement après le début des recherches. Et comme le lui disait son instinct, il s’agissait bien d’Harry Stirling. Les plus gros industriels avaient souvent des petites mains de l’ombre, des gens qui ne sont pas intéressés par le pouvoir, mais animé par un devoir. Des gens donc qui ne tenteraient pas de prendre la place de leur patron, en soit. Ce Harry était comptable, mais avait suivit des études d’ingénierie. Il aimait les chiffres et savait les utiliser. Sa passion pour l’énergie n’est pas venue de nulle part. Tar’doz et lui ont été collègue dans leur étude. C’était potentiellement un gars dont la vraie passion était refoulée, ayant suivi cette voix pour « faire plaisir » à un ami qui avait sûrement le dessus. Il semblait être un bon impérial, n’avait jamais vraiment eut de heurt avec l’ancien gouvernement. Vis-à-vis de Kor’rial, les choses étaient moins sûr. D’après son statut, il était pro-empire, donc pro Hayden. A creuser également. L’ancien directeur du BSI avait donc tout intérêt à faire ressortir son sens du devoir, plutôt que de lui parler de profits. Des arguments qui devront être pofinés dans la soirée … La nuit allait être courte.

Le matin suivant, George se présenta au siège de la société. Comme tous sièges énergétiques, ce n’est pas ici où l’on produisait le moindre watt énergétique. En revanche, on regroupait ici toutes les activités comptables, secrétariat, archivage mais également la supervision des unités de production. C’est donc obligatoirement ici que George allait trouver ce cher Harry. La sécurité était bien présente sur la planète, et George les salua poliement quand il se fit fouiller. Puis il continua vers l’accueil où il pria l’hôtesse de lui indiquer le bureau de Stirling. Sans susciter de rendez-vous, sans même demander à le voir, on lui indiqua simplement. Elle demanda néanmoins son nom, et il répondit évidemment avec quelque chose de faux. Elle se contenta de l’inscrire sur les registres. Voir le comptable, ce n’était pas comme voir le patron, c’était l’avantage de la chose. Il emprunta le couloir que la dame lui indiqua. Le claquement de ses chaussures s’atténua sur la moquette, relativement neuve. Du regard, il chercha le bureau et reluqua la bonne étiquette sur la porte. Il frappa et quand on l’invita à entrer s’executa.

« Monsieur Stirling, bonjour. »

L’homme resta figé quelques instants. Assis à son bureau de petite lunette sur le nez, il le regardait sans vraiment bouger. Assez jeune, un costume un peu trop grand, cet homme paraissait assez poussiéreux.

« Bonjour Monsieur, vous n’êtes pas celui que l’on m’a annoncé je suppose ? »

Il se leva doucement et comme si un canon était accroché à sa tempe s’avança lentement vers lui. Il osa enfin lui tendre la main que George serra avec fermeté. Ce dernier ne bronchait pas, mais il savait qu’il avait été reconnu. Le souci s’était emparé de lui et son visage ne parlait plus à personne, ou presque. Ce n’est pas son brouilleur qui pourrait effectivement le protéger contre le contact visuel.

« Effectivement monsieur. »

« Et je suppose que cela à avoir avec le Prince impérial qui a rencontré monsieur Tar’doz. »

Encore une fois, il avait vu juste. George le gratifia d’un hochement de tête.

« Bien, bien … Que puis-je pour vous et pour l’empire ? »

George montra le bureau d’une main et s’inclina légèrement.

« Puis-je ? »

« Oh excusez moi. Oui je vous en prie, prenez place. »

Les deux protagonistes se mirent en face de l’autre, sur le bureau du petit homme trapu. George nota la pression qui commençait à monter chez son interlocuteur. Il rangea rapidement son bureau et décala tout sur le côté.

« Monsieur Stirling, si je suis là, c’est pour vous rappeler que l’empire ne vous a pas oublié. Vous avez toujours été un bon citoyen et Kuat n’a jamais souffert de rien. Êtes-vous content du système républicain ? Parlez franchement, ce n’est pas une question piège. »

« Et bien, on peut dire que l’anneau a légèrement baissé en productivité. Nous fournissons toujours autant d’énergie à l’anneau, mais les particuliers, eux, ont eu tendance à partir. La précarité énergétique commence à toucher certains foyers. »

George acquiesca.

« L’anneau se porte toujours aussi bien à vrai dire. Les monopôles ne vont pas qu’à la république. Kuat est une planète qui a toujours été neutre. On l’a associé à l’empire car était son plus gros client. Mais notre fierté, le fleuron de notre technologie, c’est à nous et nos scientifiques que nous le devons. L’empire nous a beaucoup apporté, la république nous apporte beaucoup. Mais l’un comme l’autre, nous sommes tiraillés dans une guerre idéologique qui ne nous concerne pas, me comprenez-vous ? »

« Dans un régime comme dans l’autre, l’anneau doit adapter sa production, et du côté de la république, nous subissons la pression des quelques autres grandes entreprises c’est vrai. C’est notre méthode de production qui change également, puisque les systèmes de propulsions ne sont pas les mêmes, les normes non plus. »

« C’est bien de cela dont il est question. Les entreprises tournent toujours très bien sur Kuat, même en cette période. Mais il est de notre devoir de citoyen de rendre notre planète totalement en adéquation avec son dirigeant. Ce n’est plus possible d’avoir un conseil, et c’est ce que nous expliquons à monsieur Tar’doz en ce moment même. Dans notre intérêt à tous, il faut une tête dirigeante, qui prenne en main notre économie. »

« Vous allez me demander de doubler mon patron pour faire assoir votre idée ? »

« Du tout. Monsieur Tar’doz est bien à sa place et doit y rester. Sans lui, rien de tout ce qui produit Kuat serait possible. Nous sommes en train de le convaincre d’ouvrir le marché. L’empire n’oublie pas ses fidèles, et même après la sécession, elle a de grands projets. Monsieur Tar’doz vous expliquera les bénéfices que nous vous proposons. Je ne vous apprendrai pas votre métier monsieur Stirling et les chiffres parlent d’eux même. Si nous ne voulons pas subir les conséquentes de cette guerre qui ravage la galaxie, nous devons nous adapter, comme nous l’avons toujours fait. »

Le petit homme opina du chef et sembla réfléchir quelques instants, la main sous le menton. L’idéologie de Kuat avait toujours été de se ranger du côté du meilleur payeur, c’était de leur nature.

« Soit, mais je devrais évaluer le risque néanmoins et j’en parlerai plus avant avec monsieur Tar’doz. La république ne peut pas avoir tout notre travail, c’est évident. »

George s’autorisa un sourire, il commençait à comprendre.
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