L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Helera Kor'rial
#30327
Ambiance


Au début, il n’y avait rien. Une conscience, naissante, adolescente. C’était une vague dont le courant suivait le vent. Toujours dans la même position, vers ce qu’il lui indiquait. Sans mot dire, sans résister. Mais cette conscience de développa, muta et évolua. Ce n’était plus qu’une douce vague bien lisse. Une once d’un petit quelque chose qui se terrait au fin fond d’une enveloppe. Un éclair de liberté, de prise de position, face à un environnement cloisonné et impénétrable. Une simple idée, dernier soldat d’un royaume vaincu. Combattant pour son indépendance. Et ce petit soldat va parasiter les alentours. Distribuant un sentiment dangereux et puissant. Une épée pour se battre, mais une épée qui brûle les mains. L’espoir. Sauf que les alentours y prennent goût. L’espoir devient moteur, le petit soldat devient armé. La conscience prend alors une autre tournure, bifurque de chemin. Elle nourrit l’espoir, tout comme l’espoir la nourrit. Elle rêve de l’au-delà des murs, elle rêve de ne plus suivre le vent. Et puis il y a l’élément perturbateur. Tout semble alors possible. Tout l’est ? Sauf que l’espoir ne part jamais vraiment. Même quand le vent n’est plus et que les vagues vont et viennent. Et cette espoir est fragile et chancelant et parasite alors d’autres organes. Il va chercher d’autres idées avec lesquelles se nourrir, ingurgitant tout ce dont il a à proximité. Mais un jour ou l’autre, l’espoir se heurte à un obstacle. Un grand mur, une limite à cette liberté. L’espoir prend la forme d’un poison, et créé son propre vent. Mais pas pour diriger cette étendue aqueuse, il l’excite, l’énerve. La surface lisse prend d’abord des plis, des mouvements désordonnés. Le vent attaque, le vent tournoie dans une confusion latente. L’eau s’agite d’avantage, et du calme née la tempête.

ImageJeny ouvrit les yeux. Il n’y avait pas foule dans les alentours. Quelques péquenauds passaient ça et là, dans leur vie misérable, dénué de tout intérêt commun. Elle les regardait marché avec empressement, suivant le temps qui passe avec acharnement. Tout est minuté pour eux. Même l’heure de leur trépas. Une horloge qui ne se remonte pas, et qui tourne sans fin. Certains ne regardent même pas où ils marchent, se contente de parler avec un sombre inconnu qui sans doute leur a promis un gain financier. Tout est régit par l’argent, tout le temps, partout. Assise sur un banc, à l’orée d’un parc davantage orangé que vert, les bras et jambes croisées, Jeny observait tranquillement. Tous ses gens pour qui elle devait donner sa vie et qui pourtant n’en avait jamais rien eu à faire d’elle. Cul-terreux sans importance. Les bâtiments au loin quant à eux s’étendaient sur des kilomètres. La mégacorporation de Balmorra, les usines prestigieuses d’où émanaient des bruits de métal que l’on maltraite. Dont les volutes de fumée noire comme la suie s’élevaient par les cheminées géantes. L’odeur lui retombait dessus, une odeur carbonée qui prenait au poumon. Beurk. Jeny cracha à côté d’elle pour s’enlever cette odeur désagréable qui avait emplie son palais. Helera disait, mieux vaut connaître ceux qui produisent, plutôt que ceux qui utilisent. Dans le premier cas, tu peux toujours t’en servir. Dans le deuxième, cours. Celle qui fut son maître avait longtemps traîné près des grands centres de productions galactiques. Kuati d’origine, m’étonnez pas que l’on tombe dans le préjugé. Kuat ne l’avait pas accueilli, elle. Kuat aux mains de l’empire l’avait enfermé. Foutus chiens d’impériaux. Non, elle était d’une naissance plus noble encore, celle de Chandrila. Sa sœur était la deuxième de la CSU. Ca avait quand même plus de classe. Mais tout de même, renier son enseignement aurait été contreproductif. Alors elle avait cherché quelques usines à aller observer, et était partie. En réalité, elle avait envie de liberté, de souffler.





Son corps encore endolori par les entraînements brutaux la lançait à des endroits qu’elle ne se serait pas cru douée de sensibilité. Habillée d’une petite veste par-dessus un T-shirt noir et un pantalon de l’armée, la petite faisait penser à une de ces mercenaires sans foi ni loi, qui voyait le profit là où se posaient leurs yeux. Ses yeux à elle étaient posés sur les usines. Elle réajusta sa queue de cheval et regarda l’heure planétaire. Plus quelques secondes. Une alarme retentit dans les usines, signalant la fin de la matinée. Toujours exactement à l’heure. La petite se leva et regarda les environs, attendant que la masse grouillante de la plèbe ne se déplace vers les bâtiments administratifs. Son regard se hasarda sur les quelques passants qui traînaient ça et là et elle la reconnue au premier coup d’œil. Avec sa peau verte qu’elle essayait de dissimuler. Les mains sur les hanches, son premier objectif devint totalement désuet. Elle pesta et ne retint pas son juron.

« La traître Jedi … »
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30400
    Une semaine entière sur Balmorra, le temps que le Poing de l'Ombre ne se remette de ses émotions. Une semaine à attendre, à piétiner autour du hangar, à errer dans les rues crasseuses. Voilà le mieux qu'avait pu trouver Ranath. Les premiers jours, elle avait exploré les alentours, s'arrêtant parfois ici et là pour jeter un coup d'œil, se faire une idée, se désintéresser et reprendre son chemin. L'ennui. Elle était consignée ici, incapable d'occuper son temps autrement, rongée par l'anticipation. Ziost. Et davantage elle trépignait. Jusqu'à ce jour ...

    Ce jour. Alors qu'elle longeait une rue comme tant d'autres, elle aperçut, par-dessus son épaule, une silhouette enlacée d'un manteau sombre qui semblait la suivre. Pure coïncidence, fut sa première pensée. Puis, de bifurcation en déviation, elle confirma son impression. On la suivait. Depuis quand. Elle qui dissimulait sa présence et son attrait pour les arts obscurs. Et pourquoi. Un stupide tire-laine, ou un ennemi surgi de l'ombre. Qui.

    La Sith s'engagea dans une rue plus large et cependant bien plus mal éclairée. Ranath continua sur encore quelques dizaines de mètres. Ici, pas d'intersection, simplement cette longue rue, vide. La silhouette lui filait toujours le train. Bientôt, son identité serait révélée. La Mirialan stoppa, cherchant dans la poche de son manteau une quelconque babiole. Impossible, pour la silhouette, de bifurquer. Continuer l'air de rien, ou faire demi-tour. S'arrêter, ou ... Ranath jeta un coup d'œil derrière elle. Vide. La rue était vide. Pourtant, cette présence ...

    La jeune femme se retourna pour de bon pour constater l'évidence. Seule. Et cette silhouette ... lui laissait une drôle d'impression. Elle s'était envolée, mais demeurait présente. Là. Non pas sous ses yeux, mais dans son esprit. La vision frappa soudainement Ranath qui fut prise d'un haut-le-cœur. D'une main, elle chercha le mur le plus proche et s'y adossa.

    Une pierre tombale, plantée au milieu de tant d'autres pierres, toutes similaires. À son pied, un trou béant creusé dans la terre gelée. Une tombe éventrée. Vide. La tombe d'un enfant.

    De longues minutes durant, la Mirialan resta là. Son poursuivant avait définitivement disparu, elle en était cette fois certaine. Ranath porta machinalement la main à sa gorge, reprenant son souffle. Elle quitta finalement la ruelle, encore intriguée par ce qui venait de se produire. Son chemin la mena aux abords d'une grande place, au centre de laquelle se tenait un parc. Les usines se vidaient lentement de leurs ouvriers en un flot d'individus méconnus. La Sith traversa le courant jusqu'au parc, elle dépassa une gamine aux allures de dure à cuire, n'y prêta pas attention, continuant son chemin. Seuls deux mots attirèrent son attention. Traitre Jedi.

    Darth Ranath s'arrêta, pivota vers l'Humaine, et planta dans ses yeux un regard dans lequel l'on ne pouvait lire qu'indifférence. Elle la regardait, simplement, silencieuse.

    Étrange journée.
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By Helera Kor'rial
#30408
Visiblement, la traître l’avait entendue. Tant pis … Ou tant mieux ? Les dents serrées, Jeny plantait son regard dans le sien, ne détournant pas le regard, ni même ne frémit quand un groupe d’ouvriers passèrent à côté d’elle en hurlant leur amour pour l’alcool qu’ils allaient bientôt déguster. Encore moins quand plusieurs coups de pétards retentirent ça et là vers l’usine, alors que personne ne semblait s’en inquiéter. Jeny se leva, sans cacher le sabre laser qui pendait à sa ceinture. Elle n’avait pas assez de tissu pour cacher quoi que ce soit, mais gare à celui qui la regardait de travers. Croisant les bras, elle resta là, sans bouger, debout devant la Jedi, sans bouger. La dévisageant physiquement mais également psychiquement, alors que l’esprit vert cherchait à savoir l’identité de son interlocutrice. L’avantage que Jeny avait sur elle lui fit esquisser un sourire. Cela lui donnait une position de supériorité, qui sans doute n’allait pas durer longtemps. Elle apprécia ce moment avant enfin d’ouvrir la bouche.

« Une peau verte, pas trop foncé, couleur pomme. Assez clair en réalité, où les rayons du soleil semble s’y loger. Une démarche sûre d’elle, et pourtant des épaules renfermés. Un malaise constant par rapport à la force de l’aura qui s’y dégage. Une impression de noblesse, nimbée par l’obscurité latente. Un regard dur, qui te jugera dès lors qu’il sera pointé dans ta direction. Ne t’y trompe pas, ne la sous-estime pas. »

Jeny se tut après son récital. Les bras toujours croisés, elle laissa planter son regard toujours dans le sien, sans discontinuer. Le défi qu’elle lui imposait n’en était sans doute pas un, mais la petite avait la ferme attention de s’imposer à elle. D’un air de dégoût, elle continua.

« C’est ce que l’on m’a appris de toi. La Jedi qui est tombée, la traître à son rang, son ordre et ses valeurs. Tu sais qui je suis, Tellis, je porte sur moi la marque de son enseignement. »

Elle esquissa un sourire qui se logea en coin de sa bouche, montrant quelques dents. Les explosions s’arrêtèrent et les alentours se vidèrent petit à petit. Les ouvriers s’étaient pour la plupart regroupés ensemble, d’autres étaient seuls et profitait du lapse de temps qui leur était consacré. Il n’y avait pas de vent, pas de bruissement dans les arbres, pas d’oiseaux qui chantaient. Pourtant l’atmosphère était lourde, et bizarrement remplie d’une odeur carbonée. Le petit nez de la Grise se retroussa comme si cela représentait une gêne. Elle lui laissa tout le temps dont elle avait besoin pour la remettre. Si finalement elle ne savait pas qui elle était, ou du moins de qui elle parlait, alors c’est que son esprit d’analyse avait été largement surévalué. Tellis ne lui inspirait que le mépris et l’indifférence. Pourtant elle restait curieuse de connaître celle qui avait donné tant de fil à retordre à son maître.

« Il parait qu’après être tournée à l’ennemi, tu te serais livrée à ton nouveau maître, entièrement … »

Son sourire carnassier restait planté sur son visage. Un air arrogant, provocateur et somme toute assez sinistre qui se lisait sur ses traits fins. L’un et l’autre laissant sur son visage un contraste marqué. Jeny se délectait de ses allusions qui remettaient en cause l’honneur vert cherchait bien évidemment l’affrontement, sans avoir à ouvrir le feu la première. C’était complètement stupide, elle le savait. Après tout, un coup bien placé et s’en était fini … Mise à part cela, elle continua de la descendre :

« Tu en avais marre de vivre dans l’honneur ou c’est juste que ton tu avais envie de tirer ton coup avec cette saleté puante ? »
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30409
    Dès les premiers mots, Ranath fut prise de cette envie irrépressible, celle de flanquer son poing dans le nez de l’impertinente, pour l’unique motif que cette gamine insignifiante interférait avec son besoin de tranquillité. Rares étaient les individus capables de provoquer une réaction si immédiate chez la Sith. Aussi, l’Humaine fut-elle subjectivement associée à l’autre merdeuse du même genre. Malgré son envie de meurtre, fort bien contenue, la Mirialan n’avait pas bougé, pas même haussé un sourcil. Et la gamine déblatérait des âneries.

    De toute évidence, ce petit bout de femme connaissait Ranath, ou du moins, l’avait identifiée. Imaginait-elle peut-être qu’évoquer le nom de la Jedi provoquerait une colère sans pitié, ou même une quelconque réaction néfaste. Il paraissait encore plus évident que cette odieuse enfant cherchait les ennuis. Mais la question n’était pas là. Qui. Voilà ce qu’il était intéressant de savoir. Non pas qui était cette gêne blonde. Mais qui lui avait raconté toutes ces idioties.

    Il y avait les Jedi. Dont cette espèce de guerrière rousse qui n’avait pas manqué d’associer Tellis à Ranath lors du fiasco de la réunion si irrationnellement organisée par Helera. Il y avait ce Khommite. Lui aussi cherchait Tellis. Il était venu jusque sur Korriban pour cela. Pourquoi voulait-il la trouver ? Un mystère que la Mirialan n’avait pu percer. Se pouvait-il qu’il soit lié aux Jedi … ou à un événement oublié. Il y avait ce Zabrak. Tout droit revenu du passé, son Sam sous le bras, intarissable de railleries. Si on ajoutait à cela l’aspect sexuel des propos de la mioche … Pourquoi pas le Zabrak. Et évidemment, il y avait l’immanquable petite pourriture pleurnicheuse. L’Inquisitrice. Comment pouvait-on continuer de qualifier ça d’Inquisitrice. Il fallait arrêter. C’était un rat. Moins qu’un rat. Une fiente de rat.

    Darth Ranath s’aventura finalement par la pensée vers l’impertinente. Elle usait de la télépathie comme Isabo le lui avait appris. Elle effleurait l’esprit, caressait les sens, et observait les réactions nerveuses, les sursauts incontrôlés. Ici, ça empestait la litière de rat. Ce ne pouvait-être que l’apprentie de cette stupide Grise. L’inspection fut rapide, la Sith regroupa ses pensées à peine éparpillées. Un sourire narquois se dessina au coin de ses lèvres.

      « Intéressant. »

    Très intéressant. Elle l’avait susurré, pour elle-même. Cette merdeuse-ci, tout comme son maître, ne devait pas être du genre à se laisser facilement impressionner. Idiote.

      « Tu es un bon chien. »

    Ranath abandonna son interlocutrice, la saluant nonchalamment d’un geste de la main. Elle suivit une allée du parc, gardant sur l’enfant une attention mentale assidue.
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By Helera Kor'rial
#30411
Attaque … Vas y fais un mouvement, donne-moi l’occasion de dégainer mon sabre. Te clouer au sol comme l’autre pourriture d’impérial. Attaque sale sith … Les poings serrés, Jeny dévisagea la Mirialan, laissant son esprit vagabonder en orbite du sien. Elle n’aurait pas permis d’intrusion, mais la laissait néanmoins sortir de son trou, de ses retranchements. Cela lui aurait permis de prévoir le mouvement, d’abord dicté par le cerveau. Mouvement qui ne vint pas, comme l’avait prédit Helera. Plus maline que cela hein ? Jeny se ravisa sur ce qu’elle pensait de son interlocutrice du moment. Après tout, il ne fallait peut-être la sous-estimer, la traîtresse. A portée de main, elle aurait pu rentrer chez elle en héroïne, pour avoir débarrassé la galaxie d’une sith, à ce qu’on disait accoquiné avec les sangs-purs. Mais Jeny ne recherchait pas la gloire, ni même le combat en définitif. Mais celle-là était une légende muette. Muette ? Parce qu’en réalité, mise à part le cercle très privé de son ancien maître, personne n’en entendait parler. Les histoires qui circulaient sur la mirialan et la fondatrice étaient pour la plupart toute erronées. Helera n’avait jamais eu le dessus tout le temps, et la mirialan n’était pas l’être obscure que tous pensaient. Son maître avait bien tenté de lui expliquer qu’elle n’était pas une ennemie malgré son air guerrier sombre de la mort. Tout cela, elle le savait, mais pour avoir combattu sur le front sith, pour avoir combattu cet enflure qui les avaient enfermés avec la première génération, pour avoir été presque mortellement blessé contre ce même sith. Rien que pour cela elle ne pouvait pas pardonner. Ces racailles se croyaient au-dessus des lois. Non … Non ce n’était pas eux, c’était les gris ça. Ces racailles se croyaient plus important que la vie ! Voilà une phrase qui sonnait mieux. Il y avait toujours trente-six façons de créer le casus beli face à un sith. Trente-six façons de le haïr mortellement. Pas comme la plèbe qui n’y avait jamais rien compris, mais de sensitif à sensitif. Bref, merdeuse noir que voilà.

Son sourire arrogant n’avait pas quitté son visage, tandis qu’un haussement de sourcil hautain agita le visage de la mirialan. Sa phrase fit sourire Jeny qui répliqua presque au tac-o-tac.

« Je suis un loup, catin obscure… »

Puis elle s’éloigna, l’ignora totalement. Dommage … Jeny laissa tomber ses bras et se rassit nonchalamment sur le banc, bouda presque de n’avoir pas eu son combat. Un peu d’exercice ne lui aurait pas fait de mal avant d’aller manger. La grise détourna son attention. Drôle de rencontre. Intense et pleine de gros mots. Depuis quand elle utilisait des gros mots en fait ? Depuis que ces connards avaient essayé de la toucher sur Llanic ? Depuis que l’autre tête de pointe avait passé son sabre laser à travers son corps ? Ou juste depuis que sa foi en la vie qu’elle devait servir s’était estompé au profit d’une morosité patente. Quel merdier … Sauver des gens qui vous crachent dessus. De la différence né la stigmatisation, et de la stigmatisation …

« Hey ! »

Jeny tourna la tête, alors qu’un jeune homme aux yeux vitreux la fixait. Son air blafard le faisait ressembler à une de ces goules que l’on voyait sur l’holonet. Ses cheveux étaient collés derrière sa tête, sans gel visiblement, et son air frêle le faisait passer pour une brindille. Voyant qu’il avait attiré son attention, il vint s’assoir à côté d’elle. Jeny ne bougea pas, ni ne parla, haussa un sourcil. Son interlocuteur chercha dans sa poche et lui montra des petites capsules d’une demi-dizaine de centimètre de longueur. Semblable à des cachets, ils n’y avaient sans doute à l’intérieur rien de médical. Rien qui ne guérisse le corps, dans tous les cas.

« Hey, tu m’en prends. C’est pas cher, avec ça tu t’éclates pendant plus de cinq heures non stop. J’te jure ! »

« Non. »Se contenta-t-elle de répondre en roulant du regard.

L’autre s’approcha davantage d’elle et plaça une main autour de ses épaules tout en lui montrant davantage les pilules. Jeny se leva d’un bond et d’un revers de la main, le projeta à terre avec la Force.

« Me touche pas espèce de raclure ! Tire-toi ! »

A peine essaya-t-il de se relever qu’elle lui flanqua un coup de pied dans le fondement, l’aidant davantage à prendre sa décision de fuite. Les petites capsules restèrent posées dans l’herbe. Jeny jeta un regard vers le fuyards puis vers ces petits cachets blancs. Elle les ramassa et les regarda de plus près … C’était de la drogue, elle l’avait bien compris. Helera disait que boire ou se droguer faisait perdre ses moyens, qui, en tant que sensitif, faisait la différence entre la vie et la mort. Elle disait que … Oh et puis merde, dans tous les cas Helera n’était jamais là donc à quoi bon ressasser. Si elle avait vraiment voulu les protéger, elle ne se serait pas cassée à l’autre bout de la galaxie sans prévenir personne. Et puis elle était curieuse et seule. Elle en garda une dans sa main et rangea les autres dans son veston. Son cœur battait, son cerveau se posait des questions. Curiosité, ce n’était que de la curiosité. Après tout, que pouvait-il bien lui arriver ? D’un geste sec, elle avala la capsule. Et là …
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30425
    Il y avait de quoi rire. Elle savait à peine aboyer. Alors hurler à la manière d’un loup. On n’y était pas.

    La Sith s’était détournée, faisant mine d’ignorer la gamine qui piaillait plus qu’elle n’agissait. Elle était sans intérêt. Elle, sa personne, n’était bonne qu’à finir les tripes sur le pavé. Il n’y avait en elle d’intéressant que sa relation avec Kor’Rial, si toutefois la relation était toujours d’actualité. Il devait y avoir un moyen d’exploiter ce lien. Trouver Helera n’avait aucun intérêt. La faire sortir de son trou était un jeu d’enfant. Elle avait en effet répondu à tous les appels de Ranath, sans exception. Les prétextes ne manquaient pas pour appâter la Grise. Mais s’il existait un moyen de l’atteindre sans l’approcher … C’était peut-être avec ce genre de gamine blonde qu’il fallait travailler pour blesser Kor’Rial.

    Lentement, Ranath s’enveloppa dans le Voile. Elle avait quitté le champ de vision de la Grise, trop occupée avec son dealer. Cette courte distraction avait permis à la Sith de disparaitre pour de bon de ses capteurs. Cet escalier de service donnant sur une lourde porte d’apparence condamnée ferait un bon poste d’observation. La Mirialan s’était glissée là-haut. De sa cachette, elle avait vu sur le parc, et pouvait observer à loisir les faits et gestes de la gamine.

    Le clochard mit finalement les voiles, surpris par le caractère bien trempé de sa cible, étourdi par le coup de pied bien envoyé. Ça parlait mal, c’était violent, c’était donc ça un Gris, un sauveur vulgaire. Aucun style, aucune classe. C’était pitoyable. Et celle-là semblait particulièrement allumée. Elle fouilla la pelouse à la recherche du butin du dealer. Ranath la vit s’interroger, hésiter, puis commettre une bêtise fort peu commune pour une libératrice d’esclaves. Voilà qui était profitable. La Sith ne put retenir un sourire mesquin.

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By Helera Kor'rial
#30433
Au début, il ne se passa rien. Assise sur son banc, Jeny commença à se dire que ce n’était que de la fumisterie ce qu’il lui avait refourgué. Enfin … Ce qu’elle avait récupéré. Car après tout, elle n’avait rien acheté du tout. Quelques secondes supplémentaires où elle sentit sa tête devenir terriblement lourde et manqua la syncope. Sa tête tomba en avant, et d’un mouvement nonchalant, elle la ramena toute droite. Elle tourna à droite, puis à gauche et se releva. Le sol était instable, comme mou. Comme si elle marchait sur une immense plaine de gélatine. Jeny rigola en faisant quelques pas en avant. Elle se sentait bien, heureuse. Les couleurs changèrent d’intensité et les moindres petites particules semblaient prendre des allures de papillons multicolores. Elle poussa des « Oooh » ou des « Aaaah » tout en avançant à travers le parc, devenu immense. Elle fit quelques pas et sentit l’effet de cette chose qui se diluait davantage. La réalité tournait de plus en plus, elle cligna des yeux comme pour remettre les choses droites, mais c’était pire. Jeny continua sa pénible épopée en marchant au hasard, ne pensait pas vraiment à la destination, mais au chemin. L’herbe sous ses pieds n’était que de l’eau. Les nuages dans le ciel était coton et l’attirait vers le sol, soufflant sur elle, qui balançait de droite à gauche. La grise sortit du transport en commun et regarda la ville dans ses alentours. Fronçant les sourcils, elle se retourna. Où était le parc ? Cela ne l’inquiéta pas outre mesure et elle continua sa route à travers la ville. Des pairs d’yeux s’agitaient devant elle, globuleux, comme des poissons, ou des batraciens. Jeny pouffait dès que quelqu’un la regardait de travers, ne pouvant contenir l’euphorie. Il n’y avait plus de barrières, plus de limite. Le possible avait été repoussé tellement loin que plus rien n’allait à l’encontre du miracle. Les rues n’étaient pas particulièrement bondées. Des véhicules passaient ça et là, sans rythme, sans bouchon. L’une après l’autre, tels des moutons. Des moutons, voilà ce qu’ils étaient tous. Elle pouffa.

Elle avait une mission ! Non … Si ! Elle devait détruire les rebelles à bord de son chasseur TIE. Non … Non non … Elle devait tuer des esclavagistes. Oui. Un truc comme cela. Oh tant pis. Elle voulait faire autre chose, bouger, danser. Sa tête tenait toute seule et ses yeux papillonnaient. L’horizon tanguait au rythme de ses pas. Tantôt hésitant, tantôt reculant, avançant, tournant même quelque fois. Un parc, une ruelle, une allée, une route. Tout était pareil, tout avançait très vite. Elle suivait le rythme imposée par sa conscience. Sa bouche était pâteuse, elle avait soif. Assise au bar, elle but une gorgée de cet alcool de pomme de terre tout en faisant la grimace.

« Non mais je te le dis … Je suis une héroïne. »

Son regard se décala lentement, difficilement vers l’entrée. Tiens, d’où ça sortait tout cela. La grise se retourna vers son interlocuteur à la peau mate et aux yeux d’un bleu presque éclatant. Elle se rapprocha de lui et fixa ses yeux.

« Ils brillent ! »

Il lui répondit quelque chose, un baraguinement, un baraguouin ou un baraguouillage. Seuls ses yeux l’intéressaient. On aurait dit des diamants qui scintillaient. Elle aimait les diamants … Depuis quand ? Depuis maintenant, parce qu’elle l’avait décidé. C’était beau les diamants. Elle approcha sa main pour aller saisir son présent, ce qui lui revenait. Elle les avait vu la première après tout. Sa main fut stoppée, un obstacle la retenait. Son regard et sa tête suivirent lentement le mouvement. Prise dans une autre main … Oh … On la traîna dehors. La noirceur fit place à un grand flou lumineux. Ou pas si lumineux que cela. L’étoile se couchait lentement à l’horizon. Comme un autre diamant encore plus étincelant. Ca aussi elle le voulait. Elle tendit son autre main mais fut bourlinguée encore sans pouvoir rien dire. Non ! Son diamant qui brille … Plaquée contre un mur, elle sentit une chaleur dans son cou. Une pression sur son corps qui vagabondait dans son dos et sur ses hanches. Un contact humide, une oppression, un piège. Ses yeux s’écarquillèrent et elle ne vit devant elle qu’une touffe de cheveux entremêlés et rêches. La pression augmenta et son cœur déjà tout excité s’empara de son torse et manqua d’y sortir. D’un geste des deux mains, elle repoussa son assaillant et se bloqua davantage contre le mur qui tombait sous elle. Le colosse devant elle la regarda de ses deux yeux qui brillaient. La mer qui s’en échappait voulait l’envelopper, l’étouffer, la noyer dans une mort atroce, lente, sans douleur. Mais où seule la panique régnait. Il s’approcha de nouveau d’elle, mais elle ne le laissa pas le toucher davantage. D’un mouvement de la main, elle invoqua la Force pour le repousser contre le mur d’en face.

« Me touche pas ! »

Son assaillant percuta le mur dans un craquement sinistre. Il tomba sur les fesses, les bras ballant, la tête sur le côté. Un fin filet rougeâtre coula de son nez … Il ne bougeait plus. La petite fit quelque pas dans la ruelle, sans quitter son regard de son ennemi, le colosse qui voulait la noyer. Il ne bougeait plus. Etait-il mort ? Elle sentit quelque chose s’agiter en elle, remonter le long de son œsophage. Tétanisée, elle ne bougea plus. Elle venait de le tuer ? Le colosse devint un garçon, ses yeux perdirent de leur lueur. Tout bougeait encore autour d’elle. Premier haut le cœur, second … Puis elle vomit dans la ruelle, la main contre le mur. Jeny se laissa aller en arrière jusqu’à rencontrer un obstacle. Le bruit métallique que produisit ce dernier lui indiqua qu’elle était arrivée. Elle se laissa tomber en arrière, les mains tremblantes. Une odeur de déchets s’empara de ses narines. Une poubelle … Jeny plaqua sa main contre sa tête. Pendant près de cinq secondes, avant de laisser tomber sur le côté, et de vomir une nouvelle fois.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30509
    Ranath avait suivi la gamine dans son curieux périple. C’était une distraction navrante, et la Sith, finalement, n’était plus sûre de savoir ce qu’il convenait de faire avec cette inconsciente. Toutefois, en vue de collecter des informations intéressantes, Ranath ne lâcha pas l’affaire.

    Ce n’est que quand la Grise fut jetée hors la cantina que la Mirialan la perdit de vue. Il y avait cette large porte, l’entrée principale qui donnait sur une avenue glauque et passante. Et il y avait l’autre porte, légèrement dérobée mais toute aussi autorisée aux clients, et qui donnait sur une ruelle crasseuse dans laquelle le tenancier entassait ses poubelles. Ranath quitta la cantina par l’avenue, tourna au coin du bâtiment pour déboucher sur cette ruelle.

    La gamine gisait là, sur le flanc, entre deux poubelles. Plus loin, le corps inanimé d’un parfait inconnu. Mort. La Mirialan se pencha au-dessus de la droguée, elle tendit la main pour attraper son bras, mais …

      « Hé ! »

    Ranath se redressa et pivota vers le balourd qui s’avançait et roulaient des yeux en découvrant le cadavre. Avec un juron, il dégaina un couteau qu’il pointa vers la peau-verte.

      « Bouge pas ! »

    Puis pressant un autre qui se tenait dans l’encadrement de la porte.

      « Appelle les flics. »

    L’autre disparut à l’intérieur de la cantina. La Miralan avança vers l’homme. Il était légèrement plus grand qu’elle, mal rasé, l’air hagard.

      « Bouge pas ! »

    Ignorant l’injonction, Ranath saisit le poignet armé qui la menaçait. Elle frappa violemment le poing enserrant le couteau sur son genou. Les doigts s’ouvrirent et lâchèrent l’arme que la jeune femme récupéra aussitôt pour le ficher en pleine gorge de l’Humain. Elle recula. Il porta machinalement les mains autour de la poignée du couteau qu’il n’osait toucher, la bouche entrouverte, laissant échapper un râle plaintif.

    Ranath revint auprès de la Grise. Elle lui attrapa finalement fermement l’avant bras pour la relever et constater les dégâts. À part un peu de vomi et un blanc de l’oeil injecté de sang, il n’y avait rien d’inquiétant. Malgré les vaines protestations de la gamine, la Sith la traîna hors de la ruelle, elle l’éloigna de ce coin sordide. Combien de temps marchèrent-elle sans que la Mirialan ne décroche un mot, impossible à dire. Mais quand enfin elles s’arrêtèrent, le décor était bien différent.

    Au bord d’un canal où voguaient des péniches pleines à rabord de carcasses métalliques diverses, la grise était assise sur un banc dont le contact froid lui donnait des frissons, toujours une peu paumée. Ranath, debout et face à elle, observait ses réactions.

      « Ça va ? »
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By Helera Kor'rial
#30562
Affalée à terre, son visage baignant dans son propre vomis, les cheveux plus sales que les égouts d’Hutta. Le temps passait à vive allure, revenait en arrière dans des flashbacks, repartait. Au final, il n’avait pas vraiment, ni même ne reculait. Son esprit totalement désorienté et perdu ne trouvait aucun point d’ancrage tant la substance lui enivrait les sens. Quand une voie héla par-delà la ruelle, Jeny eut un sursaut, comme si elle se réveillait d’un mauvais rêve. Sauf qu’elle n’était toujours pas réveillée. Elle se mit assise, tourna la tête vers l’entrée de la ruelle, et vit le cadavre assis contre le mur. Faisant fi de ce qu’il se passait aux alentours, elle avança à quatre pattes dans sa direction. L’homme était jeune, son âge, peut-être un peu plus vieux. Son torse était pris de soubresauts de manière discontinue, faisant bouger son corps inerte. Quand elle s’approcha, ses deux yeux brillants se tournèrent vers elle. Jeny inclina la tête de côté et renifla l’air, pour ne sentir que déjections. Cela ne la troubla pas le moins du monde. Elle posa sa main couverte de crasse sur son front et une autre sur son torse. Son oreille s’approcha de son souffle, si faible, si lointain. Son nez à son tour vint renifler l’air qu’il exhalait, si cher à sa survie, si nécessaire à la continuité de son existence. Elle appuya sur le torse toujours en reniflant l’air. Il ne broncha pas davantage. Elle appuya davantage en exerçant une pression sur la cage thoracique. Les soubresauts s’accentuèrent, son corps fut agité de spasmes. Il se débattait, sans vraiment avoir conscience de le faire, puis s’éteint doucement. A ce moment, Jeny s’approcha davantage et inspira le dernier souffle, comme une nouvelle drogue. Les yeux fermés, elle laissa son âme la pénétrer et la nourrir. Pourquoi faisait-elle cela ? Elle n’en avait elle-même aucune idée. La Force l’enveloppait dans une sorte de transe semi-consciente. La conduisant vers des chemins encore inexplorés. Elle se laissa tomber de nouveau à côté du cadavre, en butée contre le mur et expira lentement. Ses yeux d’un jaune solaire illuminèrent lentement, et pulsèrent comme deux cœurs.

Elle sentit quelques points chauds sur son corps Des bruits d’eaux, des barbotements plutôt. Sur sa tête, sur ses bras nus et ses mains. La grise était à la mer et pouvait sûrement nager et se laver dans l’étendu qui s’offrait à elle. Mais non, il n’y avait que la noirceur de la ruelle. Lentement, trop lentement, elle regarda sa main et les tâches de sangs qui parsemaient son corps. Des tâches rouges qui sûr sa peau lui donnait un nouveau pelage, une nouvelle pause. Elle s’extasia quand une masse vint perturber son attention, mettant fin également aux barbotements. Ses deux phares restèrent un moment sur le visage de l’homme tourné dans sa direction. Il s’étouffait lui-même dans de l’eau invisible. Jeny en rigola, et il cessa de bouger. Son sourire se tarit puis elle se précipita pour récupérer le dernier souffle, mais fut rapidement saisit par une main invisible. Elle tenta de se débattre, mais en vain. C’était déjà trop tard, et elle le regardait s’échapper dans le ciel, donnant naissance à une autre étoile. Des milliards de lumières dans le ciel, qui ne demandaient qu’à être récupérées. Des petites choses qui brillent qu’elle voulait aspirer. Toutes, sans exception. Elle sourit bêtement en regardant le ciel et tandis sa main libre pour essayer de les attraper. Encore une fois, ce fut en vain, et déçue, se laissa traîner.

Combien de temps cela avait duré ? Encore une fois elle n’en avait aucune idée. Toujours est-il que depuis la première fois, elle avait froid, terriblement froid. Son esprit reprenait peu à peu le dessus sur la substance, la réalité revenait, alors que des flashs la harcelaient par intermittences. Les bras au niveau du torse, elle s’agita d’avant en arrière tout en se frottant énergétiquement les côtes. La lumière du jour avait commencé à poindre et l’aube embrasée apparaissait au loin. Jeny entendait les mouvements des carcasses métalliques qui voguaient tranquillement sur le fleuve, oublié de tous. Totalement paisible. La fatigue désormais lui enserrait l’esprit, complétant alors sa faiblesse physique. L’ombre de la mort planait sur sa tête, l’empêchant de regarder passer ces petits bateaux. Et cette même ombre lui posa une question. Elle leva son regard lentement vers la face verdâtre. Ses cheveux tenaient tout seul sur tête et ses mouvements ne les firent pas bouger d’un pouce. La mort, bien qu’omnisciente, posait vraiment des questions nulles. La Grise marmonna quelque chose qui ne fut même pas compris d’elle-même. Tout en tremblant, elle marmonna, tout en détournant le regard de cette funeste silhouette.

« Si tu … tu dois me prendre, prend moi… »

Ses dents claquaient les unes contre les autres. Elle continuait de faire le balancier. Sa tête la faisait affreusement souffrir, son gosier était sec et elle avait les mains tremblantes. Elle patientait, sans avoir de réponse de la mort.

« Mais si tu dois le faire … fais le vite. Ou tire-toi … »
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30583
    Assise sur son banc, la Grise se balançait d'avant en arrière et respirait de concert avec cet incessant mouvement. Elle était paumée. Ranath l'avait sortie de son trou sans plus rien espérer en tirer. L’Humaine était un déchet, à l'image de son maître supposé. Si la Sith n'avait pas eu un exemple contraire, elle aurait juré que tous les Gris étaient de cette catégorie, des déchets.

    Bien que son attention fut majoritairement dédiée à la gamine, la Mirialan gardait un oeil attentif sur les alentours. Elle s'était assurée de ne pas avoir était suivie, mais pour se préserver des mauvaises surprises, mieux valait rester sur ses gardes. Ainsi elle scrutait les alentours, tantôt appréhendant la venue d'un badaud de la cantina, tantôt croyant voir apparaître la silhouette encapuchonnée qui lui avait joué un tour plus tôt dans la journée.

    La Grise trouva finalement la concentration suffisante pour formuler quelques mots dépourvus de sens. Prendre ? Quoi ? Elle divaguait, pire, elle délirait. Ranath fut tentée d'engager la conversation, de demander des explications, mais elle pressentait que sa patience serait bien trop vite éprouvée et qu'elle en viendrait inévitablement à tabasser la gamine. La Sith se refusa alors de prendre un raccourci fort enviable. Peut-être pouvait-on encore tirer profit de cet état second.

      « Qu’est ce que tu fous ici, sur Balmorra ? »

    Le ton se voulait détaché et désintéressé.

      « Ton maître t'as envoyée faire son boulot ? »

    Ranath observait les réactions de son interlocutrice. Elle était dans un sale état. Le mieux aurait été de la scotcher au lit ...

      « Helera gâche vraiment tout. »

    La Sith jura entre ses dents et s'approcha de la gamine

      « Je vais te raccompagner. Tu crèches où ? »
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