L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Kala Iktar
#34186
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Cela faisait maintenant presque trois ans que Kala avait été bannie de Dathomir suite à la mort de sa mère. Depuis lors, elle avait roulé sa bosse comme mercenaire et avait même travaillé au service d’un marchand d’esclaves. Tout cela lui avait permis de s’enrichir un peu mais bon, afin de construire son fouet-laser, tout son capital était parti en fumée, ne lui laissant finalement plus grand-chose. Bien sûr, cela ne l’empêchait pas de continuer ses petites affaires, son boulot demandant rarement de lourds investissements financiers de sa part. Tuer quelqu’un, détruire un bâtiment ou même récupérer des objets ou des personnes, c’était finalement plus des travaux d’investissement personnel. En parallèle de tout cela, la Twi’lek espérait toujours parvenir à se mettre en relation avec un Sith qui pourrait lui enseigner différentes choses sur les Esprits et le Côté Obscur mais bon, chaque rumeur qu’elle entendait, donnait lieu à une expédition souvent longue et couteuse en carburant. En plus, cela débouchait rarement sur quelque chose, à croire que les Siths n’existaient plus.

Quoi qu’il en soit, c’est sur Balmorra que les affaires l’appelèrent. Après avoir récupéré une sorte de pot en terre cuite, elle devait le ramener à son client dans une sorte de taverne où il la paierait. Ce travail n’avait pas été très difficile et même s’il lui avait été demandé d’éviter de tuer, il se révéla nettement plus simple d’éliminer tout le monde pour tranquillement embarquer l’objet demandé sans laisser de témoin. Il n’y avait rien de plus dérangeant que de se faire suivre pour une banale affaire de pot en terre cuite. En tout cas, Kala laissa son chasseur dans un hangar du spacioport et arpenta les rues de cette ville pseudo-ville ressemblant plus à une immense usine puante. On ne pouvait pas parler ici d’une charmante planète et d’ailleurs, même Dathomir avait l’air d’un paradis à côté de cette décharge galactique. Toutefois, elle se devait de faire un effort et de terminer ce contrat afin de toucher son argent. C’est donc avec cette idée en tête, voyant déjà ce qu’elle achèterait avec sa récompense que la Twi’lek entra dans la cantina où devait se dérouler l’échange.

Habillée de sa traditionnelle tenue en cuir noir, dévoilant largement son corps de rêve, Kala pénétra dans l’établissement. Il était clair que l’ambiance se refroidit légèrement lorsque la belle jeune femme se dirigea vers le bar. Apparemment, elle n’avait pas que des amis dans la salle et cela n’annonçait rien de bon. Si son client cherchait à la doubler, il aurait fort à faire. Cette simple pensée ne manqua pas de la faire sourire alors qu’elle commanda un verre de Lum. Une fois sa boisson en main, elle se retourna pour voir un peu ceux qui pourraient poser problème dans la salle. Certains n’étaient clairement pas discrets en la regardant sans cesse comme un prédateur le ferait devant sa proie. D’autres étaient plus subtiles mais bon, la mercenaire commençait à être habituée à ce genre de cirque et elle avait même trouvé une parade amusante à la chose. C’est donc avec un certain intérêt qu’elle regarda en direction de ceux qui n’avaient clairement aucun intérêt envers sa personne. Il lui suffisait d’en trouver un bien costaud et de s’asseoir quelques secondes à sa table. En faisant cela, tous ces imbéciles croiraient immédiatement qu’ils sont de mèches.

Son regard s’arrêta d’abord sur un gros costaud qui était certainement très apte au combat vu le nombre de cicatrices qui recouvraient ses énormes muscles. En plus, il était clairement armé jusqu’aux dents, ce qui dans une situation conflictuelle, serait d’une aide précieuse. Il y avait également ce zabrak bizarre qui semblait cacher clairement ses capacités de combat. Il ne semblait pas avoir de blaster mais bon, vu les deux lames qu’elle avait pu entrevoir lorsqu’il s’était assis, cela ne devait pas être un tendre. Bizarrement, ce n’était pas ces deux-là dont émanait cette sensation étrange qui parcourait la salle. Cette atmosphère si particulièrement, elle l’avait déjà ressenti sur Dathomir, au sein même de son clan. C’était clairement l’Obscurité qui émanait de quelqu’un dans cette pièce. Finalement, son regard se posa sur une femme étrange assise dans l’ombre. Si la possibilité qu’il s’agisse d’une Sœur de la Nuit comme elle, venue chercher sa tête, lui traversa l’esprit, Kala se dirigea tout de même vers elle, juste après avoir pris un deuxième verre de Lum. Vu les regards qui se posaient sur elle à chacun de ses mouvements, il était évident que ses prochains ennemis n’étaient pas des plus intelligents. Il ne lui restait donc qu’à les piéger sur le lien qu’elle pouvait avoir avec cette inconnue.

La Twi’lek déposa un des verres devant la jeune femme à l’allure assez glauque et s’assit en face d’elle en souriant.

« On peut sentir que vous avez besoin d’un verre depuis l’entrée ! C’est moi qui régale ! Vous croyez qu’il y a des toilettes pour dames dans cet endroit ? C’est plutôt glauque non ? En plus, sans vouloir trop m’avancer, je pense que vous avez un certain succès vu comme tout le monde vous regarde. »

Malgré une approche assez détendue, la Twi’lek gardait sa main non-loin de son fouet. Il était clair que cette fille bizarre baignait dans le Côté Obscur, tout comme elle mais bon, il restait à voir si elle n’avait pas complètement perdu la raison. En tout cas, ses mots préparaient le terrain à la future attaque qui ne manquerait pas d’arriver dès que son client lui jouerait son petit tour. Jusque-là, il valait mieux donner le change pour faire de cette femme une cible réduisant l’attention qui se porterait sur elle le moment venu.

« Vous connaissez Dathomir ? J’y ai passé un certain temps et vous me rappelez beaucoup quelqu’un que j’ai connu. Peut-être la coupe de cheveux ou l’aura sombre, qui sait. »
#34195
Cantina miteuse sur une planète tout aussi puante. Un endroit où elle se sentait chez elle, en soi. Peut-être un peu trop d’ailleurs, chacun y interprétera bien comme il l’entend. Toujours est-il qu’elle se retrouvait là, à jouer les lèches tables dans un endroit trop bruyant qui sentait les effluves d’alcool et de transpiration. Assise à sa table, elle attendait, sans rien devant elle. Son regard passait de part et d’autres de la salle, regardant toutes les personnes qui s’y trouvaient. Aliens, beaucoup d’humains, des pilotes, des marchands pour la plupart. Des contrebandiers et des receleurs, si l’on parlait de l’aspect illégal. Rien de bien nouveau, tout le monde avait ses secrets. Pour l’occasion, Jeny s’était habillée de manière plus convenable. Tout cela probablement pour ne pas choquer les enfants. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire au fait, des deux mioches ? Aucune idée. Mais elle ne pouvait se montrer tout le monde toute dénudée. Un minimum de décence était à respecter et dans tous les cas, elle aurait tôt fait de tout arracher pour laisser exploser sa véritable forme.

« Madame, vous prenez quelque chose ? »

« Non. »

Le serveur, le cantina-man, ou quel qu’il soit, resta là un instant supplémentaire, surpris par la rapidité de réponse.

« Madame, si vous restez, vous devez consommer. »

Jeny tourna vers lui un regard serré et le planta dans le sien. Elle le regarda intensément sans le lâcher du regard, jusqu’à ce que la Force fasse son œuvre.

« Tu vas retourner derrière ton comptoir et ne pas y bouger. Quand tu m’entendras, tu fermeras les grilles de sécurité de ton établissement. »

L’autre, béat, répéta la phrase, et fit volteface comme un robot, accablé par le poids de son impuissance. Jeny rajouta :

« Ah et à ce moment-là, tu arrêtes de respirer. »

Ca c’était parce qu’il l’ennuyait. Déjà deux fois qu’il était venu lui demander dans la dernière demi-heure. Tout ce temps à attendre que cet endroit de malheur se remplisse de la racaille et d’honnêtes gens. Un bon petit nombre, une prise de gros, si l’on pouvait dire. Jeny attacha ses cheveux sombres derrière sa tête, quand on vint de nouveau l’interrompre. Elle haussa un sourcil et posa ses deux mains sur la table.

« On peut sentir que tu poses trop de questions. »

Elle détourna la tête. Qu’est-ce qu’elle lui voulait, la rouge ? Mais elle continua, assez pour piquer sa curiosité.

« Dathomir ? Aura sombre ? Planète pouilleuse remplie de … »

Jeny changea de point d’ancrage, visiblement happée par autre chose.

« Regarde bien, la Rouge. »

Elle se leva brusquement, escalada la chaise, puis la table et écarta les bras.

« Bonjour à tous bande de raclures dégénérées ! »

Au même moment, les portes se fermèrent brusquement, des grilles métalliques tombèrent, et deux enfants se tinrent devant. Une petite fille et un plus grand garçon, pour quatorze et seize ans maximum.

« Vous êtes désormais aux mains de l’Ordre Sith ! Vous … »

Il y eu un fracas derrière le bar, avec quelques bouteilles renversées. Le cantina-man, vraisemblablement.

« Hey ma mignonne, au lieu de nous emmerder, tu ne veux pas venir t’assoir sur mes genoux ! »

Jeny étira son plus beau sourire, escalada les tables les unes après les autres avec la grâce d’une danseuse étoile. Le silence était retombé, il y avait quelques rires, quelques paroles échangés, et tous les regards convergeant vers elle. Fallait-il dire que pour les impressionner, il n’y avait pas trente-six moyens. Arrivée sur la table de celui qui l’avait interpelé, Jeny plaça les mains sur ses hanches. L’autre sortie les langues et mima avec des gestes très caractéristiques. Lentement, elle se baissa et écarta les jambes.

« C’est ça que tu veux ? Approche. »

Il se leva légèrement, elle lui saisit à la trachée et d’un coup sec, l’y arracha. L’autre recula sous la surprise et s’étrangla dans son sang. Elle leva l’organe respiratoire de l’homme et le jeta dans le fond de la salle. L’atmosphère se refroidit et des blasters et autres armes furent dégainées. Ceux-là s’envolèrent des mains de leurs propriétaires vers le comptoir.

« Restez assis. Ou vous mourrez. Maintenant, écoutez-moi attentivement. »

Jeny ne riait plus. Elle se déplaça de table à table, se dirigeant vers le comptoir d’où elle pourrait avoir une vue d’ensemble. Mais à peine eu-t-elle le dos tourner qu’un des otages paniqua et se dirigea vers la sortie en criant. Elle l’ignora, et laissa les deux petits monstres le cueillir. Le garçon l’attrapa, la petite lui planta une dague dans le ventre et lui sauta à la gorge mordant le cou et faisant couler le sang. Une fois en face de tous, elle termina la présentation de son petit manège :

« Bien. Je recrute. Un travail lucratif, déshonorant et difficile pour ceux qui disposent de deux qualités. L’obéissance et le don de soi. Un travail au service des ténèbres ! »

« Qu’est-ce qu’on doit donner ? »

Jeny étira un sourire carnassier.

« Absolument tout. Des volontaires ? »
#34196
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Au vu de la réaction de la jeune femme, il était clair que Kala avait vu juste dans le choix de sa cible. Plus vraiment attachée à sa planète natale, elle eut un léger sourire à l’évocation de la planète pouilleuse, mais elle n’eut pas vraiment le temps d’enchaîner que déjà, l’inconnue décida d’agir. Restant assise à siroter son Lum, elle fut assez surprise de constater que cette fille bizarre n’était pas seule dans cette cantina. En effet, deux adolescents semblaient être de mèche avec elle. Cela risquait clairement de devenir folklorique. Bien sûr, l’attention se concentra sur l’inconnue et cela n’était pas pour déplaire à la Twi’lek qui sentait déjà le piège de son client se retourner contre lui. Si elle parvenait à retenir suffisamment longtemps les gorilles qui devaient lui tomber dessus le moment venu, elle pourrait récupérer son argent sans trop se fatiguer. Enfin bon, cette idée disparut dès le moment où cette étrange femme déclara qu’elle était de l’Ordre Sith. Cette phrase attira clairement l’attention de Kala qui contrairement aux autres, savait parfaitement ce que cela signifiait.

« Voilà qui devient particulièrement intéressant … »

Murmurant tout en observant la suite de la scène, Kala ne put s’empêcher de rigoler en voyant le pauvre homme se faire arracher la trachée. Il n’y avait pas à dire, cette fille savait mettre de l’ambiance dans une cantina. Maintenant, il restait à voir si elle parviendrait à gérer les sensibles de la gâchette après une telle démonstration. Un autre imbécile sembla destiné à mourir et c’est l’un des gamins qui lui offrit cette triste fin. Toujours assise tranquillement, la Twi’lek observa les agissements de chacun et il y avait clairement deux types de réaction, ceux qui semblaient intéressés par la proposition de la Sith, même si c’était sans doute plus dans un but de survivre, et ceux qui y étaient clairement réticents et qui ne chercheraient qu’un moyen de s’enfuir ou de tuer ce démon. D’ailleurs, la plupart des hostiles semblaient être les hommes potentiellement au service de son client qui devait être dans une des alcôves sur le côté.

Quoi qu’il en soit, si Kala n’aimait pas se lancer dans un travail sans connaître le moindre détail, c’était ici l’opportunité de rencontrer une Sith et qui sait, de rejoindre l’Ordre. Si elle y parvenait, cela lui ouvrirait la porte sur de vastes connaissances et c’est tout ce qu’elle désirait au fond d’elle. La belle termina donc son verre de Lum et également celui qu’elle avait offert à l’inconnue, avant de se lever.

« Mmmmm … Ca pourrait m’intéresser ! Après, je ne joue pas avec les amateurs … »

En disant cela, la Twi’lek s’avançait lentement vers Jeny, passant une première table, puis une seconde. Finalement, d’un mouvement aussi vif que net, elle fit tournoyer son fouet en l’allumant. En une fraction de seconde, sept hommes furent décapités. Les quatre à sa gauche et les trois à sa droite. Seule une prostituée avait été épargnée à ces deux tables et évidemment, elle tremblait comme une feuille face à ce spectacle, comprenant que sa vie ne tenait qu’à un fil. Les têtes encore fumantes roulèrent au sol, provoquant une nouvelle augmentation de la température dans la cantina. Face à ce spectacle, un rodien se leva en vitesse d’une des alcôves et courrut vers la sortie. Immédiatement, Kala tendit le bras vers lui cherchant à utiliser son étreinte mais malheureusement, elle rata son coup. Malgré la concentration qu’elle y avait mis, l’excitation du moment lui avait fait perdre un peu le contrôle.

« Tu peux dire à tes gamins de m’attraper celui-là ? Il me doit du pognon ! »

Les deux hommes de main restant ne manquèrent pas d’essayer de venir au secours de leur patron, se levant brusquement pour faire feu. Si un tir était destiné à la Twi’lek, l’autre visait clairement l’inconnue sur la table. Sans doute que leur réflexion les avait poussés à éliminer les deux menaces importantes, ne comprenant pas qu’en courant de la sorte, leur boss s’exposait à l’envie meurtrière des deux ados en manque de violence. Quoi qu’il en soit, Kala n’eut d’autre choix que de se protéger. Concentrant toute sa rage en priant les Esprits, elle parvint à créer une sorte de bouclier de Force qui la protégea du tir de blaster. Immédiatement après, elle riposta à l’aide de son fouet-laser et lui coupa les deux bras. Elle s’approcha de lui et le poussa à terre d’un simple coup de pied alors qu’il hurlait de douleur. Elle se tourna ensuite vers la jeune femme bien étrange.

« Tu as vraiment besoin de tous ces types ou une sélection s’impose ? »
#34197
Amateurs ? Jeny posa de nouveau ses mains sur ses hanches et haussa un sourcil. D’où il sortait cet oiseau-là ? Un geste vif, et sept têtes sautèrent. Peu étaient les personnes pouvant manipuler des armes comme celle-ci, et encore moins des armes lasers. La comparaison avec Dathomir sauta au visage comme une évidence. Les sœurs étaient de retour sur le devant de la scène. Son ancien maître aurait été contente d’apprendre cela. Mais dans les faits, Jeny n’en avait strictement rien à faire. Il y eu un nouveau fuyard, et la petite femme crut entendre le soupçon d’un ordre entre les lèvres de l’alien. Pas le temps de l’y punir pour se fait, deux balourds cherchèrent la rébellion dans le fond de la salle et des salves crépitèrent autour d’eux. Sa comparse rougeâtre s’y protégea, Jeny se fit percuter de plein fouet au niveau du ventre et de l’épaule. Elle sentit les décharges carboniser petit à petit l’intérieur de ses entrailles et son sang se liquéfier sous les assauts de cette chaleur. Elle s’appuya contre le rebord du comptoir et secoua la tête sous le choc. D’un geste sec, elle retira son T-shirt, dévoilant des cicatrices, des brûlures, bardant son corps en ligne.

De ces lignes, émana une lueur violacée, une fumée noirâtre. Comme le gouffre des enfers, l’ombre s’échappait petit à petit et fumait. Une fumée sans odeur, sans chaleur. Rien que la menace de cette l’obscurité dont ils étaient imbibés. Jeny regarda les deux balourds, une lueur rougeâtre éclairant ses yeux, brûlant ses iris, ses pupilles et tout ce qu’une personne normale devait normalement comporter. L’un leva le bras pour tuer l’immondice naissance, mais la fumée se jeta vers lui, le percuta en plein torse et broya tout ce qu’il s’y trouva. L’autre chercha également à s’enfuir, mais la Force l’attira vers elle. L’ombre menaçante l’enserra et Jeny le fit mettre à genou devant elle, face à toute l’assemblée. Elle plongea alors sa tête dans le cou du malheureux et croqua à pleine dents, sous les hurlements inhumains de sa victime. Plus encore que le sang qui giclait de part et d’autre, il y avait une sorte d’aura, de lueur de vie, qui se transférant d’un corps à l’autre, passant de l’homme à Jeny. Ses blessures disparaissaient, se refermaient, se soignaient … Elle termina en arracha tout ce qu’elle avait en bouche, avant de le recracher sur le plancher. Vers l’assemblée, elle menaça :

« Le prochain qui sort une arme, vous mourrez tous ! Quant à toi … »

Jeny se retourna vers la femme rouge et planta son regard dans le sien.

« Tu fais la maline, hein ? Tu te crois supérieure parce que tu as la Force ? Amenez-moi le rodien. »

On lui fit venir l’alien, qu’elle jeta sur la Twi’lek.

« Maintenant prouve moi ce que tu vaux. Tue-le. Sans la Force, sans tes armes. Tue-le avec ta rage et ton corps. »

Un sourire dégoulinant de sang illumina le visage de Jeny. Elle se recula et la laissa faire. Pendant ce temps, elle se tourna vers les volontaires. Pas plus d’une dizaine de personnes sur la quarantaine présente. Jeny ne vit en eux rien d’autres que de la chair à canon, contrairement à ce que la Force lui indiquait sur la Twi’lek. Il fallait désormais verser le sang. Elle attrapa une dizaine d’arme, qu’elle avait précédemment jetée vers le comptoir.

« Si vous voulez rejoindre l’ordre, vous devrez prouver que vous en avez les capacités. Et que vous êtes prêts à tout donner. Je me fou de savoir qui vous êtes, avec qui vous êtes amis. Prenez chacun une arme, et tuez le reste des personnes de cette salle. Pour chaque personne encore vivante dans cinq minutes, l’un de vous mourra. Au travail. »

Ainsi allait l’ordre. Le travail n’attendait pas, et le meurtre serait au rendez-vous. Chacun d’eux allaient être brisés. Tous autant qu’ils sont. Tout comme elle fut brisée quelques années plus tôt. L’arrogance avait laissé place à la sagesse, la bonté à la rage et la lumière à l’ombre. Jeny se dirigea de nouveau vers la Twi’lek, l’observant dans les moins détails détruire son premier sbire.
#34205
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L’agitation ambiante était assez amusante, surtout après la démonstration de la Sith et de la Twi’lek. Les deux tireurs furent assez surpris, sans doute comme la majorité de la salle de voir l’inconnue se prendre des coups de blaster dans l’abdomen et ne pas broncher. Mais ce qui fut le plus impressionnant resta sans doute ce qu’il se passa ensuite. Une fumée noirâtre s’échappa d’elle et attaqua les deux inconscients qui l’avaient attaqué. Face à ce spectacle, Kala ne put qu’être admirative. C’était une technique obscure qu’elle ne connaissait absolument pas et il n’y avait pas à dire, cela l’intéressait grandement. En voyant cela, les yeux jaunes de la jeune femme s’illuminèrent. Il y avait tant de choses qu’elle ignorait encore et ce n’était qu’un tout petit exemple de ce qu’elle pourrait faire en utilisant de mieux en mieux les pouvoirs que lui avaient octroyé les Esprits.

La suite fut à nouveau assez gore mais bon, l’aspect intéressant résidait dans le côté curatif de ce cannibalisme. Intriguée, mais pas pour autant tentée par la chose, Kala resta silencieuse, le temps que la Sith se soigne entièrement. Après les menaces d’usage alors que le corps de sa victime touchait le sol, la Sith se tourna vers la Twi’lek qui était toute sourire, absolument pas décontenancée par ce qu’elle venait de voir. A ses paroles, elle sentit clairement que ce n’était pas une femme facile à gérer et que la subtilité acquise en marchant sur des œufs chez les Sœurs de la Nuit, ne serait pas forcément d’un grand secours. La mention de la Force au lieu des Esprits montrait clairement qu’elle n’avait pas eu le même style d’éducation sur cette mystérieuse source de pouvoir mais bon, au moins elle semblait bien vouloir lui remettre le rodien sans trop de difficulté.

« Je te remer… »

Coupée net dans sa phrase par le rodien qui vint la percuter, Kala regarda avec un certain mépris l’humaine arrogante. Cette fille semblait complètement folle, lui demandant de tuer cet imbécile sans user d’arme ou des Esprits. Elle pensait que son éducation martiale se résumait à savoir utiliser un fouet ou un sabre laser ? Avant toute chose, la Twi’lek fit signe à la Sith d’attendre un peu, fouillant les poches de son ex-client pour en sortir sa récompense pour le vase en terre cuite qu’elle avait volé pour lui. Après tout, tout travail mérite salaire et il n’y avait pas de raison qu’elle ne se paye pas. Le regard du rodien passa d’une femme à l’autre, ne voyant pas le moindre signe de pitié malgré la situation. Immédiatement, comme la bonne vermine qu’il était, il se mit à genoux et implora à Kala de l’épargner.

« Kala ! Tu ne vas pas faire ça ! On se connait depuis plus d’un an maintenant ! On a eu des différents, mais rien qui justifie ça ! Pitié ! Ne fais pas ça, je t’en supplie ! »

Comptant ses crédits, la Sorcière semblait sourde à ses suppliques et après avoir rangé, elle le frappa violemment du tranchant de la main au niveau de la trachée. Pris par surprise, le pauvre homme eut la respiration coupée, essayant de retrouver un souffle qui ne venait pas en se tenant le cou comme un damné. Dès qu’il commença à agiter les bras en cherchant à l’aide, la Twi’lek le frappa à nouveau, s’assurant qu’il ne puisse plus du tout respirer. En soit, il ne servait à rien de faire gicler le sang à foison lorsque cela était inutile. Calmement, elle s’appuya sur la table juste à côté, regardant le rodien se débattre pour vivre un peu plus longtemps. Finalement, il tomba au sol, ne parvenant pas à émettre le moindre son suite aux coups de la belle. La vie s’éteignit totalement dans une dernière crispation de ses bras, son corps gisant au sol comme un déchet.

« Satisfaite ? Il ne mérite ni ma rage, ni plus de mon corps. En plus, l’agonie est bien plus plaisante à regarder que la mort elle-même. »

En voyant les volontaires commencer à tirer sur les gens présents dans la cantina, Kala ne put s’empêcher de sourire. C’était donc comme cela qu’agissait une Sith ? De son côté, elle aurait plus utilisé ces gens pour ses expériences mais bon, sans doute que tout le monde ne possédait pas les mêmes envies à ce niveau. La prostituée qu’elle avait précédemment épargnée, chercha à se faufiler jusqu’à la sortie, rampant au sol comme un cafard. Quand elle se pensa en sécurité, elle se redressa pour fuir plus rapidement. Malheureusement pour elle, la Twi’lek l’avait déjà repéré et sa clémence précédente ne semblait plus d’actualité. Elle se concentra sur son lien avec les Esprits et tendit le bras en direction de la jeune femme. Cette dernière sentit une force mystérieuse la retenir sur place et la serrer lentement. Tentant de se libérer en se débattant autant que possible, elle sentit la pression sur son corps augmenter de plus en plus. Ses hurlements de terreur attirèrent l’attention des quelques survivants au massacre organisé, jusqu’à ce qu’un craquement se fit entendre venant de son corps. Brisée, son corps tomba à terre dans un bruit sourd. La pauvre malheureuse avait été tuée sans la moindre pitié.

A côté de tout cela, les volontaires tuèrent sans distinction, ne voulant pas mourir à la place de leurs victimes. Plusieurs d’entre eux se défendirent férocement, notamment le gros costaud que Kala avait remarqué tout à l’heure. Il était parvenu à désarmer un des pantins de la Sith et s’en servait comme d’un bouclier en ripostant aux tirs.

« Mmmm … je ne sais pas de combien de personnes tu as besoin, mais ce gars risque de réduire grandement le nombre. Je m’en charge pour toi, c’est cadeau ! »

N’oubliant pas sa vie de mercenaire, un acte comme ça aurait dû être payant habituellement. Toutefois, espérant bien en découvrir un peu plus sur les Siths, Kala se dirigea vers le colosse et activa son fouet-laser. Si l’humaine aimait sauter sur les gens pour les mordre, ce n’était pas son cas. Face à cette violence et ces morts, l’Obscurité présente en elle s’éveilla un peu plus. Un sourire sadique apparut sur son visage et comme s’il n’était rien, elle découpa un des volontaires qui se trouvait sur son passage. C’était assez paradoxale vu qu’elle voulait s’occuper de la brute pour en épargner le plus possible mais bon, il y avait des limites à sa bonté. Croyant un instant qu’elle venait l’aider vu son geste, le colosse perdit la petite seconde d’avantage qu’il aurait pu avoir en se posant la question. Malheureusement pour lui, cela lui coûta aussi bien son bouclier humain que la vie. Dans un mouvement aussi gracieux que précis, elle fit aller son fouet qui trancha aussi bien les deux corps en face d’elle.

Après tout ça, les volontaires achevèrent les dernières personnes se cachant derrière des murets et des tables, avant de se réunir devant la Sith. C’est finalement la Twi’lek qui posa la question que tout le monde se posait.

« Et donc, quel est donc ce travail que tu proposes ? »
#34207
« Tu aimes regarder les gens mourir ? T’es pas nette toi. Il n’y a aucune jouissance dans la mort, ce n’est que l’ultime finalité. Celle qui nous attend tous. Tu parles comme une Sith arrogante. Ces Sith là, ils crèvent dans un caniveau. »

Et en réalité, Sabina suivait peu ou prou le même comportement. Un comportement déviant selon Jeny, qui ne conduisait qu’à un funeste destin. L’arrogance, c’était la plaie des Sith et cela l’avait toujours été. C’était pour cela qu’elle ne s’était elle-même jamais considérée comme telle. Un chevalier Noir, c’était ce qu’elle était. Une Jedi qui faisait l’exacte opposée de ce que le nom évoquait. Mais assez tergiversé mentalement. Le rodien était mort, les gens de la salle se faisaient exécuter comme selon le plan. Déjà, Jeny s’immisçait dans leurs esprits avant même qu’ils ne commencent à en avoir confiance. La brèche se créait lentement. Patience et tempérance.

La Twi’lek fit tomber la prostituée fuyarde et se lança dans un combat face à un gros bonnet. Quelques coups de fouet çà et là eurent rapidement le dessus. Trois morts pour une cible. Une précision qui laissait à désirer, relayée par une rage sauvage et dangereuse. Autant de défaut qu’il faudrait corriger. Taper des pantins, c’était une chose. Taper un Jedi ou un Gris, c’était du travail et de l’entraînement. C’est elle qui se fit la porte-parole du groupe visiblement. Ils n’étaient plus que huit. Une odeur de brûlée montait dans la cantina, et le silence de mort. D’un œil inquisiteur, elle contempla le spectacle. Des cadavres, partout, des chaises renversées, des tables détruites … Jeny se déplaça dans les allées, enjambant les corps et les débris, observant lentement. Jugeant les actes, jugeant la manière dont ils avaient tous été tués. Finalement, elle revint vers son groupe.

« Patience. Les autorités seront bientôt sur nous. Ça va être la guerre dehors et certains vont mourir. Pas d’actes héroïques. Ceux qui tombent seront abandonnés. Soyez prévenus. »

Avec la Force, Jeny leva la grille qui les séparait de l’extérieur. Un grincement métallique retentit sous l’effort de la structure, désagréable au possible. Ses deux petits acolytes se placèrent à côté d’elle. Ils ne parlaient pas, ils écoutaient simplement, obéissaient et agissaient. L’après-midi était déjà assez entamée dans cette sous place de l’humanité. Pas d’autorité en vue, mais pas de passants non plus. L’alerte avait-elle été donnée ? Etaient-ils poursuivis ? Aucune idée. Elle les fit avancer, passant devant, traversa la rue au regard de tous. Mais aucun regard n’étaient portés sur eux. Elle accéléra le pas et trottina, empruntant les ruelles les plus étroites, sautant par-dessus les obstacles comme un félin, ne regardant jamais derrière pour savoir si l’un ou l’autre se perdait. L’avenir était devant, et seuls les plus compétents pouvaient l’y apercevoir. Nouveau carrefour.

« Stop. »

Cette fois, il y avait plus de monde. Des gens de toutes les tailles et toutes les couleurs, littéralement. Elle renifla l’air et fit la grimace. D’un regard, elle vérifia la bande qui était derrière elle. La majorité était couvert de sang et de suie. Elle-même était aussi rouge que sa comparse alien.

« Votre travail est simple, détruire, tuer, assassiner, voler. Mais surtout, survivre. Deux blocks plus loin, il y a une rue descendante. Empruntez la, et tourner sur votre gauche à la première intersection. On se retrouve là-bas. Toi, tu viens avec moi. »

Elle désigna la Twi’lek puis fit comprendre aux autres qu’ils pouvaient partir. Pour l’instant aucune question, et cela l’arrangeait. Mais bientôt viendrait le temps du doute. En parlant de cela…

« Si les autres ont un travail, c’est une vie que je te propose à toi. Sous certaines conditions, que tu découvriras plus tard. Et évidemment si tu survies. La Force est en toi, tu pourrais te rendre utile et suivre un plus grand dessein. Si tant est encore une fois, que tu sois assez puissante pour pouvoir te présenter devant Elle ».
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Il était désormais évident que les deux jeunes femmes n’avaient pas la même vision des choses et notamment au sujet de la mort. Se recouvrir du sang et des entrailles de ses victimes, ce n’était pas vraiment à son goût mais bon, observer cette lutte pour préserver la dernière étincelle de vie, jusqu’à ce qu’elle s’échappe, brisant une vie, c’était un plaisir dont elle ne se lassait pas. En tout cas, le fait que la fille bizarre la voit comme une Sith, même si dans sa bouche, cela ne paraissait pas un compliment, fit assez plaisir à la Twi’lek. Le destin des Siths était une chose qu’elle ignorait et si la lutte entre le Côté Obscur et la Lumière existait depuis des millénaires, c’était sans doute que toute chose recherchait l’équilibre. Pour qu’il y ait de la Lumière, il faut de l’Obscurité et inversement. Maintenant, rien n’empêchait que quelqu’un essaye de changer l’endroit de ce dit-équilibre, le faisant pencher d’un côté un peu plus que de l’autre. De son point de vue, ce genre de chose était le travail de plusieurs vies et par conséquent, elle ne pouvait en construire les bases, laissant soin aux suivants de reprendre le travail.

Cette vision très personnelle était finalement celle inculquée aux Sœurs de la Nuit, elles qui ne désiraient que le pouvoir pour leur clan, ne s’arrêtant pas à la considération d’un être unique. Les Esprits étaient au-dessus et pour les satisfaire, elles étaient prêtes à tout. Quoi qu’il en soit, le désespoir et la haine qui pouvaient être perceptible lors de l’agonie d’une personne étaient nettement plus fort que la peur d’un acte barbare cannibale. Pour faire ses amulettes, ce genre de sentiment puissant était indispensable chez ses victimes. En tout cas, Kala resta à écouter la Sith qui semblait attendre pour s’enfuir de la cantina. Il faut dire que vu le grabuge, il était clair que quelqu’un aurait certainement entendu quelque chose. Le petit groupe de nouvelles recrues se faufila donc à l’extérieur mais visiblement, personne ne semblait les attendre. Sans doute que l’animation quotidienne de la cantina avait suffit à dissuader les forces de l’ordre d’intervenir une nouvelle fois.

Le petit groupe se dirigea donc plus loin, Kala marchant calmement et ne comprenant pas trop tout ce cinéma. Il faut dire que la Twi’lek devait sans doute être une des seules qui n’était pas recouverte de sang. En soit, elle aurait laissé ce groupe et serait partie plus loin, elle n’aurait certainement jamais été inquiétée. Enfin bon, il faut parfois faire des sacrifices pour obtenir ce qu’on veut et dans l’immédiat, en savoir plus sur l’Ordre Sith était son unique but. Arrivé à une rue plus peuplée, la folle cannibale donna ses consignes aux recrues et fort heureusement, elle sembla réserver un autre traitement à Kala car il n’y avait finalement aucune raison pour qu’elle saute stupidement dans le tas pour massacrer des gens, sans même en tirer un bénéfice. Quoi qu’il en soit, les paroles de la Sith commencèrent à se faire plus claires et son destin n’était vraisemblablement pas d’aller servir de petites mains stupides dans une rue. Maintenant, il lui restait à découvrir ce qui se cachait derrière ces paroles et surtout, la personne dont la folle se référait en parlant d’ « Elle ». Haussant les épaules en voyant les autres partir à la charge, comme si la mort s’était posée sur leur épaule pour les guider, la Twi’lek ne manqua pas de tenter d’en apprendre un peu plus.

« Travail, vie, tout cela dépend juste de l’intérêt que cette vie peut avoir. Une vie à aller massacrer des gens dans une rue sans en tirer le moindre profit, ça n’a pas l’air excitant. En tout cas, tu as réussi à éveiller mon intérêt et rassure-toi, je ne suis pas du genre à me monter la tête car les Esprits m’ont accordé leur pouvoir. Si je ne suis pas digne de me présenter devant Elle, j’augmenterai ma puissance jusqu’à le mériter. Je ne suis pas aveugle au point de me dire que personne ne peut me vaincre dans la galaxie. L’arrogance est une chose que les Sœurs de la Nuit matent très facilement. »

Evidemment, le groupe de recrues ne manqua pas de faire pousser des cris à la foule en les voyant apparaître. Rapidement, des coups de blaster, des cris et autres joyeusetés se firent entendre. De leur côté, les deux utilisatrices de la Force profitent de la diversion créée par les simples d’esprit pour se faufiler tranquillement jusqu’au point de rendez-vous qu’elle avait fixé. En chemin, Kala ne manqua pas de tenter d’avoir quelques renseignements complémentaires car bon, si tout l’Ordre Sith était comme elle, peut-être que ce n’était pas vraiment le siège du savoir qu’elle espérait.

« Ne le prend pas mal, mais est-ce une habitude de l’Ordre de manger sa viande encore vivante ? C’est que je suis assez conventionnelle à ce niveau, les grillades, tout ça quoi … »

Finalement, elles rejoignirent le point de rendez-vous et en dehors d’un homme, tous étaient parvenus à y arriver également. A voir leurs têtes, ils avaient rencontré un peu de résistance. Il restait maintenant à voir ce que réservait la Sith au petit groupe et notamment à Kala qui semblait avoir un destin bien différent de la chair à canon.
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« Les esprits t’ont fait un don, que tu apprendras être aussi facilement utilisable que repris. Ta condition de sensitif ne dépend que de toi, et même si la malédiction qui nous accable nous fait passer pour des parias. Tu es la seule qui peut définir les règles, les changer à ton avantage ou pour celui d’un plus grand dessein. Tu es supérieure par l’esprit, parce que tu es née avec quelque chose de plus. Tu ne le dois à personne. Ta liberté dépend de toi, même si dans une optique organisationnelle, tu dois dépendre de plus fort. »

Jeny regardait avec attention la scène devant ses yeux, parlant à la Twi’lek sans vraiment la regarder. Contrairement à tous les recrutements, elle n’avait rien préparé. En fait, elle testait davantage une manière de recrutement qu’elle ne la mettait en plus. Pour tout dire, elle n’avait pas de plan, juste des missions à accomplir. La Twi’lek était ainsi une valeur ajoutée non négligeable, puisque sensitive, puisque potentiellement assez dingue pour la suivre. Pour les suivre tous. D’un signe de la main, elle ordonna qu’on la suive, arpentant alors la cohue avec une certaine dexterité, évitant les personnes en paniques, les gravats qui étaient créés par les explosions. Des sirènes au loin, celles des forces de l’ordre. Un ordre géré en haut lieu par sa sœur. Ce n’était pas cela qu’elle avait demandé, bande de tocards. Elle s’engouffra dans une nouvelle ruelle. Bloqués de tous les côtés, avec pour seule échapatoire une porte au fond. La fumée noiratre qui émanait d’elle sembla se condenser et d’un geste de la main, elle en fit une lance qui vint s’infiltrer dans le dernier obstacle. Cette dernière fondit, littéralement.

La suite fut relativement calme, et il n’y eu pas de questions particulières. Pas même un bruit autre que le bruissement de leur pas contre le sol. Surtout des siens, vu qu’elle avait enlevé ses chaussures et sa veste. Découvrant un corps sale mais surtout marqué par des brûlures artistiques sur tout le long. Ces mêmes brûlures qui semblaient réagir en même temps que l’ombre, la fumée autour d’elle. Qui s’illuminaient par moment, puis s’éteignait. De la magie noire, sans aucun doute. Leur groupe arriva le premier à la planque, tandis que la question fut posée. Jeny s’arrêta et haussa un sourcil.

« Est-ce que tu es une prostituée ? Tu t’habilles pareil et tu ferais sûrement fortune. »

Jeny roula des yeux.

« Les apparences ne sont jamais ce qu’elles semblent être. Je ne mange pas les gens. Enfin si … Mais pas littéralement. J’aspire leur souffle. Le sang n’est que le véhicule de la vie et me permet de récupérer plus facilement et plus efficacement. »

Elle croisa les bras, regarda par-dessus son épaule les autres minions courir dans sa direction.

« Tout cela n’est pas un jeu. L’Ordre n’est pas qu’un groupuscule armé de mercenaire. Ce n’est pas une bande. C’est un Ordre, une doctrine, un cap. Je ne suis pas un Sith. »

Dit-elle à l’approche des autres.

« Je ne suis pas un Sith, car je ne respecte aucun code. Que j’ai choisi la vie solitaire pour trouver des gens assez fous pour nous suivre. Assez cupide pour chercher l’appat du gain. Et assez solide mentalement pour suivre les doctrines du côté obscure. Vous verrez les vrais Sith en temps et en heure, mais pas comme ça. »

« C’est quoi ces conneries, t’as dit qu’on allait avoir un travail. T’es pas de l’ordre Sith en fait ? »

Jeny le regarda, fixa son regard et commença un grogner. Non pas un grognement humain, quelque chose de bien plus puissant, qui vous prenait aux trippes et vous faisait liquéfier vos intestins. L’autre baissa les yeux, elle s’approcha.

« Est-ce que tu as peur ? »

« N… non, de rien. »

Le grognement se fit plus pressant encore, il fit un couinement et recula légèrement la tête. Jeny se retourna vers les autres, tous.

« Vous apprendrez à avoir peur. De moi. D’eux. D’Elle. Mais ce n’est pas négatif. La peur est votre moteur ! Et surtout. La peur vous gardera en vie. Je vous formerai à avoir peur et à l’utiliser. Maintenant, suivez-moi, on entre. »

Ils s’engoufrèrent dans un immeuble coincé entre deux autres. Un immeuble ne contenant qu’un logement au rez de chaussé, et un escalier pour aller à l’étage supérieur. La maison d’un riche dealer terminé dans une beine à ordure. A l’intérieur, tout était délabré et les marques de combat récent étaient visible partout. Ca et le sang qui gisait ça et là. Et également les corps que l’on n’avait pas sortit.

« Faites pas attention. Ils ont essayé de nous déloger. »

Elle les laissa prendre connaissance des lieux, ce qu’elle ne permit pas à la Twi’lek.

« C’est quoi ton nom ? Est-ce que tu comprends où tu as mis les pieds ? Est-ce que tu es prêtes à franchir le pas ? Tu vois ces deux enfants, c’est eux qui m’ont demandé de leur apprendre le pouvoir de l’ombre. Volontairement. Quant à toi, ce n’est pas ce que tu recherches visiblement. Mais tu veux rejoindre l’Ordre, c’est ça ? Que recherches tu ? »
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Etrangement, les paroles de la Sith semblaient nettement plus réfléchies que ce qu’elle avait pu dire jusqu’ici. En fait, cela lui rappelait grandement les idées prêchées par les Sœurs de la Nuit et l’espace d’un instant, elle put voir autre chose qu’une bête dans cette femme qui semblait dévorer toute personne se dressant sur sa route, se délectant de verser le sang et de s’en recouvrir. En soit, elle avait parfaitement raison et si le don que lui avait accordé les Esprits pouvait les permettre d’assouvir sa soif de connaissances, tout en lui garantissant une vie agréable, elle n’allait certainement pas s’en priver, dusse-t-elle tuer des millions de personnes pour y parvenir. Quoi qu’il en soit, les hommes de la taverne commencèrent leur course et il était temps pour les deux jeunes femmes de profiter du chaos. Une nouvelle fois, la sith utilisa une technique bien étrange qui ressemblait à de la fumée. Malgré ses connaissances qu’elle pensait assez vaste, même si c’était très illusoire vu l’isolement des Sœurs de la Nuit, elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de pouvoir.

En tout cas, la réflexion de Kala ne sembla pas être très appréciée par la jeune femme qui ne manqua pas de répliquer immédiatement, se moquant de sa tenue jugée un peu trop légère. En même temps, la Twi’lek trouvait cela nettement plus pratique pour se battre mais bon, visiblement, ce n’était pas la première chose qui était venue à l’esprit de l’humaine. En tout cas, elle se montra un peu plus loquace sur ses agissements, révélant qu’elle ne mangeait pas ses victimes, mais qu’elle aspirait leur souffle par l’intermédiaire de leur sang. Tout de suite, cela commençait à prendre un peu plus de sens, un peu comme pour l’élaboration de certaines amulettes qui demandaient du sang pour augmenter leur pouvoir.

« Je vois, c’est une sorte de nourriture pour ton don qui te permet de te soigner de ce que j’ai vu. C’est intéressant comme capacité même si en soit, je trouve ça assez … crade. Autant vider quelqu’un comme un cochon, ça ne me dérange pas, autant avaler son sang, je suis moins fan d’un coup. »

La suite des paroles de la jeune femme fut encore plus perturbante et surtout pour le petit groupe qui venait d’arriver. Heureusement, l’explication sur le sang sembla faire écho à ses révélations sur le fait qu’elle n’était pas une Sith dans l’esprit de Kala. En gros, sa soif de liberté lui dictait qu’elle n’était pas une Sith à proprement parler, même si elle faisait partie de cet Ordre, sans vraiment y avoir une place définie. Il est vrai que son caractère assez chaotique aurait depuis longtemps poussé les Sœurs à l’éliminer sans autre forme de procès mais bon, peut-être que dans l’Ordre Sith, une personne était parvenue à l’amadouer suffisamment. Sans doute cette personne dont elle se référait en tant « qu’Elle ». La petite scène avec l’imbécile ne comprenant pas le sens profond de ses paroles ne manqua pas de faire sourire Kala. Finalement, le petit groupe pénétra dans l’immeuble et malgré les scènes de combat, la Twi’lek, tout comme les autres volontaires ne semblèrent pas être perturbés. Il faut dire que tous étaient des mercenaires et ce n’était pas vraiment le genre de chose qui allait les faire frissonner.

Petit à petit, des groupes semblèrent se faire et si chacun avait trouvé une sorte de partenaire de galère, Kala resta seule à fouiller un corps qui trainait. En dehors de quelques crédits, il n’avait rien d’intéressant sur lui. Si la vie lui avait bien appris une chose, c’était qu’on ne savait jamais sur quoi on pouvait tomber en fouillant un corps. Après tout, elle avait réussi à récupérer son chasseur de cette façon, après un massacre sur Tatooine. Il n’y avait donc pas de gêne à avoir. Toutefois, elle s’arrêta quand la jeune femme vint la trouver.

« Je m’appelle Kala Iktar. Je pourrais te dire que je comprends parfaitement, mais cela serait mentir car sans expérimenter, on ne peut comprendre. J’ai toutefois une vague idée de ce qui m’attend. Suffisamment pour me lancer dedans en tout cas. »

En regardant les deux adolescents, la Twi’lek se demanda d’où il pouvait bien sortir. A leur âge, elle était encore une gamine naïve, même si l’Obscurité avait déjà bien été distillé dans son être. En tout cas, son pouvoir de l’Ombre l’intéressait que pour en apprendre plus, même si ce n’était pas vraiment son objectif. Au final, vouloir se contenter de ça ne pouvait être qu’une envie de gamin voyant en cela un moyen de devenir puissant rapidement.

« Ton pouvoir est intriguant, je l’admets. Mais effectivement, je recherche bien plus que cela. Les Esprits m’ont octroyé ce don, mais ils n’en ont pas fixé les limites. Ma quête est loin de pouvoir se terminer en une seule vie et l’Ordre Sith est un endroit où d’autres personnes ayant eu le même désir que moi se sont réunis. La transmission du savoir pour en pousser toujours plus loin les limites qu’on s’impose. Je ne serai sans doute que le maillon d’une grande chaîne, mais les connaissances sont finalement tout ce qui reste après notre mort. »

Bien sûr, de nombreuses histoires parcouraient la galaxie sur les Siths et les Jedis, même au sein des Sorcières de Dathomir, certains utilisateurs de ce qu’ils appellent la Force, étaient encore contés aux enfants. La connaissance donnait la puissance et c’était avec celle-ci qu’on était reconnu et que son histoire était transmise aux générations futures.

« Tu sembles bien connaître l’Ordre Sith pour quelqu’un d’anarchique. Pourrais-tu m’en dire plus sur Elle ? Ce n’est pas que je souhaite une biographie détaillée, mais simplement savoir si ma quête est vaine ou s’il y a une chance qu’une étape soit franchie. D’ailleurs, comment t’appelles-tu ? Maintenant que j’y penses, je ne t’avais même pas demandé ton nom à la cantina. Et ces imbéciles, tu comptes en faire quoi au juste ? »
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Jeny étira un sourire. Il n’y avait pas grand-chose à dire face à ce qu’elle pensait être la vérité. Avaler du sang, manger les organes. Ils la prenaient tous pour une cannibale et cela contribuait au mythe. Autant être considérée comme un monstre, cela lui permettait d’avoir un contrôle inconscient sur les sbires. Tout cela était hors considération cependant avec la Twi’lek, qui avait eu le privilège de retenir toute son attention. Pour le bien de l’ordre, supposément. Alors Jeny tenta de comprendre ce qu’il en était face à cette alien à la peau rouge.

« Alors garde ton idée vague pour l’instant. »

Jeny repéra le regard jaunâtre se diriger vers les deux enfants. Ils restaient dans un coin, sans parler, collés l’un à l’autre. Leurs yeux tournaient avec avidité autant que méfiance sur les soldats regroupés dans la pièce. Si on les approchait, ils mordaient.

« Ils sont des membres du culte. Mais leur chute ne vient que de commencer. Ils apprennent. Tout comme tu apprendras, si jamais tu t’en retrouves digne. »

Le questionnement suivant fut tout à fait louable, et finalement, elle méritait quelques réponses. Ne serait-ce déjà que pour l’informer au minimum de ce qui l’attendait. Une nouvelle vie, réservée aux plus forts.

« Elle, c’est la Dame Sombre. L’étape sera franchi quand je l’aurai décidé qu’elle le soit. Et pour cela, tu vas devoir me prouver que tu es différente des autres. Par ta force, ta maîtrise, ton intelligence … Mais également par ta loyauté, ta capacité à obéir et ton raisonnement. Autant de qualités qui font non seulement un bon Sith, mais surtout un Sith en vie. »

Jeny fut présomptueuse pour la suite, mais personne n’était là pour surveiller ses dires après tout.

« Nous n’avons pas besoin de têtes brûlées, d’arrogants où j’en passe. Toutes ces personnes ont leur place dans le caniveau des faibles. Nous voulons de la structure, de la force par l’unité. Suis-je claire ? »

Elle fit une pause, croisa ses mains dans son dos et marcha dans l’appartement, s’éloignant petit à petit du groupe. Les deux femmes discutant sortirent alors par l’arrière de la maison, dans une sorte de jardin délimité par des barrières. Un appartement privilégié au rez de chaussé.

« Je m’appelle Jeny. Quant à ces imbéciles, comme tu les appels, ils vont être le nerf de la guerre qui se prépare. Aussi puissants sommes nous, il ne faut pas se leurrer, notre nombre nous fait défaut. Nous recruterons toute personne pouvant porter une arme. Ensuite, je les formerai, comme Elle le veut. »

Jeny s’arrêta au milieu du jardin.

« Mais revenons à toi. D’où est ce que tu viens, qui t’as entrainée ? Qu’est ce qui te fait dire que tu as ta place parmi nous ? Quelle est ta valeur ajoutée pour l’ordre ? Qu’es-tu prête à faire, qu’es-tu prête à donner ? »

L’entretien d’embauche ainsi commencée, les réponses viendraient en leur temps, et ainsi elle allait décider si elle pouvait vivre où être mangée.
Oblitus reliquia

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