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Se rappeler de ne jamais mettre autant de prostituées criardes ensemble dans un endroit confiné. Se rappeler de ne jamais mettre autant de prostituées criardes ensemble dans un endroit confiné..."
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Vos gueules Bordel ! Je m'entends plus penser !", L'Anzat brandit son arme à la vue de toutes."
On m'a demandé de vous sortir de votre merde. J'ai accepté le boulot. Mais je vous jure que si j'en entends encore une l'ouvrir sans ma permission, on la balance sur le bas-côté et elle se démerdera toute seule ! J'ai été claire ?"
Un lourd silence lui répondit, laissant, enfin, seul le son du moteur se faire entendre.
Après plusieurs minutes, le speeder se stoppa, et tout le monde fut invité à quitter le véhicule. L'endroit était plutôt sinistre. Initialement usine agro-alimentaire, le bâtiment avait fait l'objet de plusieurs reconvertirons avant d'être, au moins pour un temps, abandonné. Les quelques équipements qui restaient étaient d'un autre âge, et hors d'usage depuis bien longtemps. Le seul éclairage disponible était celui des feux du speeder, qui découpait sur les parois les ombres mouvantes de la petite assemblée fraichement débarquée.
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Excusez mon emportement de tout à l'heure. C'est que la situation est pas claire claire. Votre patronne, Narella.." Haya regarda rapidement les femmes, comme pour s'assurer que tout le monde connaissait bien la Farghule.. "
Donc je disais, Narella m'a proposé un job, je cite 'facile et rapide, tu viens sur Balmorra, tu récupères les filles de la liste que je t'envoie, et tu les emmènes quelques temps en vacances'. Pour un job 'facile', on repassera, vous êtes huit sur une petite vingtaine, et on a déjà quelques cadavres sur les bras. Donc avant de poursuivre, j'aimerai que l'on m'explique dans quoi je me suis fourrée."
Jouer la sauveuse naïve, voilà une idée qui pouvait être payante. Le tout était de réussir à gagner suffisamment la confiance des filles pour qu'elles coopèrent. Et visiblement, il allait y avoir un minimum d'explications à fournir.
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- Toi peut-être ?", interrogea l'Anzat, "
Ou toi ?"
"-
Les hommes de Rhaga étaient là pour nous protéger. Qu'est ce qui nous prouve que ce n'est pas vous qui en avez après nous ?", répondit la seconde interrogée, après une brève hésitation.
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- Ton Rhaga bosse pour Narella ?"
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- C'est un lieutenant de Belian. Il ne nous aurait pas trahis."
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- Je repose la question autrement. Il est aux ordres de Narella ou de ce Belian ?"
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- Belian.", avoua la femme.
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- Belian.", répéta l'Anzat, comme pour insister sur l'évidence de ce que cela pouvait sous-entendre. "
On avance, mais va falloir aller un peu plus vite. Narella est pas du genre à offrir des vacances. Je pense que l'on est toutes d'accord sur ce point. Oui ? Non ? Peut-être ?"
Il y eu quelques hochement de têtes dans l'assistance.
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- Et généralement on n'envoie son gagne-pain prendre des vacances pour rien. Donc, question, pourquoi est ce que Narella m'a demandé de vous sortir de Balmorra ? Et pourquoi vous étiez sous la garde des hommes de ce Rhaga ? Est ce qu'au moins l'une d'entre vous peut me le dire ?"
La question fut accueilli avec un silence. Quelques regards interrogateurs se tournèrent vers celle qui avait déjà pris la parole, mais cette dernière resta muette.
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- Bon, les filles, j'ai été heureuse de faire votre connaissance. Mais moi je tiens à garder ma tête sur mes épaules. Je vais donc vous laisser entre vous discuter de comment vous voulez vous faire violer et torturer ou, avec un peu de chance, sommairement exécuter. Moi et mes gars on se rentre. Les mecs, tous en voiture."
Un à un, les hommes qui étaient sortis du second speeder rejoignirent leur place, saluant plus ou moins ironiquement les jeunes femmes au passage, lâchant un 'Bon courage' ou un 'Bonne chance'. Ce n'est que lorsqu'il était devenu évident qu'elles allaient être laissées sur place, que la porte-parole se décida à interpeler l'Anzat.
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- On a essayé de prendre le job de Lez. Un concurrent de Narella."
L'Anzat accusa le coup d'un petit rire forcé.
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- Rien que ça ? Sans déconner ?", Haya avait pris une attitude interloquée. "
Hé ben mes cocottes ! Et je parie que ce Lez machin-chose est aussi un gars de Belian ?", la question n'appelait pas vraiment de réponse, tant elle était évidente. Mais la porte-parole confirma en baissant les yeux, comme si elle avouait un fait honteux qui venait de lui être reproché.
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- Tout s'explique. Putain de bordel de merde ! Saloperie de Narella !", la bordée d'injure, doublé du fait que Haya s'était mise à taper du pied sur tout ce qui trainait à terre, ne fit qu'accentuer le sentiment de culpabilité des filles.
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- Vous vous êtes fait toper, et Belian a décidé de remettre les compteurs à zéro, ou Lez avec le soutien de Belian, ou il s'est mis d'accord avec Rhaga. Peu importe."
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- Ca voudrait dire que les hommes de Rhaga n'étaient pas là pour nous protéger ?", interrogea stupidement une des filles assises en tailleur sur un vieux containeur.
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- Mais c'est qu'elle est intelligente en plus, Alléluia ! Nous sommes sauvées !", lança l'Anzat en levant les mains au ciel. "
A mon avis ils étaient surtout là pour s'assurer que vous ne déguerpissiez pas avant le grand ménage."
Cette dernière déclaration avait entraîné une vague de chuchotements. Finalement tout se tenait. Mais cela voulait dire que les filles qui avaient participé à la rébellion de Narella, et qui n'étaient pas ici, allaient surement devoir assumer seules la vengeance de Lez. Et que Narella elle-même allait avoir des comptes à rendre.
C'est à cet instant qu'un des hommes de main revint de derrière le speeder.
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- C'est bon, on a balancé les datapads et les comlinks dans un truc qui ressemblait à une décharge, après les avoir tous pétés sur le trajet. C'est con, il y avait un PAC20, c'est dommage de bousiller un bijou comme ça.". A cette annonce, un des filles se mordit la lèvre inférieure. Adieu le cadeau du notable.
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- Mieux vaut ton PAC que tes miches. Crois-moi sur parole.", conclut Haya.
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- Rhaga n'aurait jamais bossé pour Lez.", repris la porte-parole. "
Ils ne peuvent pas se voir. Donc Belian est forcément au courant." La réflexion allait dans son sens, l'Anzat incita la prostituée à continuer. Elle se tenait le front, tentant de démêler les fils de l'intrigue. "
Mais Belian y gagne rien, on lui rapporte pas mal de crédits. C'est débile."
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- En s'attaquant à Lez on lui apporte surtout pas mal d'emmerdements.", poursuivit une des filles qui était restée muette jusqu'ici. "
Parce que si le boss laisse une paire de petites putes comme nous piquer le business de ses lieutenants, forcément ca va pas le faire."
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- Putain mais dans quoi on s'est foutue en suivant Narella ...", soupira une troisième.
Il était inutile de pousser les choses plus loin. Tout s'expliquait, tout devenait évident.
"- Mais les autres alors, elles vont faire quoi ?", demanda celle assise sur son container.
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- Hola !", stoppa Haya "
Chaque chose en son temps. On vous évacue, et on se charge de récupérer les autres."
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- Si elles sont encore vivantes...", la porte-parole jeta à froid parmi ses congénères."
Faut pas se leurrer, ils savent que quelqu'un cherche à nous sortir de là, ils vont pas attendre connement."
"-
Bon, petit un, on vous conduit à l'abri. Petit deux on va chercher les autres filles et Narella. Une petite discussion entre quatre yeux s'impose. Vous deux", Haya désigna deux des hommes de main. "
Vous allez au second bordel et vous surveillez ce qui s'y passe. Discrètement."
Le reste du trajet se fit dans le silence. Une à une les filles rejoignirent le petit transport et s'y entassèrent.
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- Phase 2.", lança Haya en regardant les lumières du vaisseau disparaitre dans la couche nuageuse.
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- On va récupérer les autres filles ?", interrogea un des hommes de main de l'Aqualish.
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- Nope, on laisse la petite friture et on passe à la pêche au gros."
Après tout, si la Confrérie avait initialement accepté le contrat, elle n'était pas non plus tenue de s'y limiter. L'occasion qui se présentait à elle de faire main basse sur une partie des trafics de Balmora était fort belle : de ce qu'elle pouvait supposer, il allait y avoir pas mal de mouvements et de règlements de comptes, soit autant de contrats ou de places à prendre, selon les opportunités. Le monde appartenait aux audacieux et la nuit n'était pas terminée. Peut-être qu'au matin bien plus de choses qu'imaginées auraient changé.
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- Mais oui, on va chez les autres filles.", compléta Haya, en se contredisant.
La rue devant la seconde maison clause avait retrouvé son calme habituel. Les hommes de Rhaga avaient bien abandonnés les lieux un peu plus tôt, comme l'avait signalé les deux éclaireurs, et leur manège avait été remplacé par celui des clients de la petite entreprise. Quelques passants attardés circulaient sur les trottoirs à la lumière d'un éclairage public juste suffisant. Intérieurement, l'Anzat rageait de n'avoir pas su anticiper la situation. Si elle voulait trouver Belian, il lui fallait passer par ses lieutenants, et les deux seuls dont elle avait les noms étaient Narella et Rhaga. Les hommes du second n'étant plus sur place, il ne restait que Narella.
Les trois hommes de mains qui étaient entrés avec Haya avaient bloqué l'accès principal de la bâtisse, tandis que quelques autres s'étaient occupés de l'issue de secours. Sans ménagement, l'Anzat avait improvisé un rendez-vous avec le comptable, un Besalisk dont l'instinct de survie l'avait poussé à accéder aux exigences de la femme qui se tenait devant lui, plutôt qu'à prendre le risque de rejoindre ses deux gardes du corps désormais étendus au sol.
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- Narella, c'est Clamoss Valmoss. Il y a une charmante jeune femme qui souhaiterait te parler. Je préfèrerais que tu me rappelles rapidement avant qu'elle ne liquide tout le monde ici... Merci... heu sinon on va avoir un trou dans le budget du mois, elle a pris en otage plusieurs filles."
Clamoss passa un second appel.
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- Conroy, c'est Clamoss Valmoss. Il y a une charmante jeune femme qui souhaiterait parler à Vargas. C'est … assez urgent."
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- Elle tombe mal ta copine, c'est moi qui gère pendant que le patron est pas là." Evidemment Conroy n'allait pas ébruiter la convocation de Rhaga auprès de Belian. Il aurait alors risqué de perdre de son autorité, lui qui était jusqu'ici plus un fusible qu'un homme de décision et d'action. "
Elle veut quoi ?"
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- Elle veut savoir où trouver Belian."
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- Rien que ça."
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- Elle a l'air assez pressée. Limite pas patiente."
Les neurones de Conroy finirent pas se mettre en route. Un premier bordel avait été attaqué, à tous les coups s'était la folle à l'arme bizarre qui était avec Clamoss. Une belle occasion pour lui, d'autant que les hommes que Bélian lui avait demandé de faire revenir étaient encore sur le chemin. Ils pouvaient être de retour sur place en quelques minutes. Il fallait la faire patienter.
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- Trente seconde s'te plait...", l'homme repris l'appel peu après. "
Et c'est qui la fille ? Elle a un nom ?"
Mais ce n'est pas Clamoss qui lui répondit.
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- Elle a un nom, mais elle ne le donne pas à n'importe qui. Tu me files Rhaga en ligne ou je saigne tout le monde ici, les femmes, les clients, le Besalisk et les oiseaux.", menaça l'Arcaniste.
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- Il n'est pas joignable, que vous le vouliez ou non. Mais je peux peut-être vous aider ?"
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- Je cherche Belian."
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- Je crains qu'ils ne soient occupés tout les deux mademoiselle." Conroy se serait presque amusé à essayer de deviner la tête du Bésalisk alors que son avenir tenait dans les réponses que lui-même donnait à la preneuse d'otage. Mais il était aussi conscient que ces mêmes réponses risquaient de lui couter plus que sa place. "
Je peux peut-être vous renseigner sur un point ? Vous vouliez les voir à quel sujet ?"
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- Je souhaite revoir les terme d'un contrat qui nous lie. Mon avocat trouve qu'il y a un vice juridique qui pourrait le rendre invalide. Mais avant de nous lancer dans des procédures interminables, j'aurai préféré que l'on essaye de résoudre ce problème à l'amiable. Vous comprenez ?"
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- Bien sur..."
La stupidité de la conversation n'échappait ni à l'un ni à l'autre, et pourtant tout deux semblaient y trouver un intérêt tout particulier. Chacun essayait de faire durer l'échange, et était petit à petit entré dans le jeu de l'autre. Conroy attendait des nouvelles de ses hommes, Haya attendait que son slicer lui confirme la position de Conroy. La conversation s'arrêta lorsque la porte du bureau de l'humain s'ouvrit pour laisser passer l'Anzat.
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- Ce n'est pas que cette conversation m'ennuyait, mais la nuit avance et j'aimerai parler à un responsable sans avoir à faire tous les bouges de Balmorra."
Haya congédia l'homme qui l'avait conduite jusqu'à Conroy avant de verrouiller la porte, laissant l'humain sans voix.
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- Bon. Vous m'accompagnez chez Belian, ou vous restez plantez là attendre que je perde patience ?"
Et c'est ainsi que Conroy se retrouva coincé entre un Besalisk et une armoire à glace dans le speeder, direction la planque de Belian. Malheureusement pour l'Anzat, le spectacle qui allait s'offrir à elle n'allait pas d'avantage l'avancer.
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- C'est lui que vous cherchez", indiqua Kadul'Sed'MoKo, le Dévaronien qui les avait accueillis, en indiquant l'un des cadavres. "
Lui c'est Lez, et le dernier Morlin. Maintenant c'est Rhaga qui dirige avec Ovat et Piet. Je suppose que Narella garde sa place."
Cela expliquait surement pourquoi il ne restait sur place que quelques individus occupés à vider les tiroirs, et qu'accéder au lieu du règlement de compte n'avait posé aucun problème. Le reste des troupes avait du être réquisitionné pour quelques opérations de nettoyage, et l'endroit serait vraisemblablement débarrassé de toute trace compromettante dans les minutes à venir. C'est ce qu'elle même avait fait sur Loretto après la fondation de la Confrérie. Il fallait rapidement éradiquer les soutiens de l'ancienne direction, sous peine de voir l'organisation se disloquer. Montrer ses muscles et son influence, montrer que l'on était la meilleure option pour chacun. A bien y réfléchir, Rhaga était nouveau à la direction de cette entreprise, il en connaissait certainement les principales mécaniques, mais peut-être apprécierait-il quelqu'un qui lui soit de bon conseil pour le guider et lui permettre d'accroitre son influence sur Balmorra. Et s'il se montrait capable et digne de confiance, peut-être alors serait-il envisageable de lui proposer une place au sein de la Confrérie.
C'est donc tout naturellement vers le Dévaronien que l'Arcaniste se tourna. Mais ce dernier, s'il n'avait pas vu d'inconvénient à amener ici la jeune femme et Conroy, ne se voyait nullement l'obligation de répondre d'avantage aux sollicitations de son interlocutrice, fut elle accompagnée du bras droit de Rhaga. Son opinion changea radicalement dès lors que Conroy se retrouva rampant sans ses jambes, tranchées nettes d'un swing du sabre de la jeune femme. L'incompréhension de l'humain était tellement totale, que pendant un long instant, il sembla comme demander du regard à l'un puis à l'autre, qui le regardaient s'agiter au solcomme un poisson sorti de son bocal, ce qui se passait. Finalement, quand il lâcha son dernier souffle, l'Anzat revint au Dévaronien.
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- On appelle ?"
Mais rien n'était jamais aussi simple. Le soudain silence qui régnait dans la planque de Belian, alors que les deux nouveaux meilleurs amis du monde la quittait, avait immédiatement alerté Haya. Elle percevait plusieurs Présences, dont l'immobilité suggérait clairement un coup en douce. Ce n'était pas en soi une réelle surprise, probablement son signalement avait-il déjà commencé à circuler, tout comme il était probable que la nouvelle direction la perçoive comme une menace : après tout elle avait un contrat avec l'ancienne direction, elle avait enlevé plusieurs filles de Narella, et tué quelques hommes. Probablement faudrait-il se montrer plus attentive à instaurer un climat de confiance à l'avenir. Pourtant son instinct lui disait que les choses allaient rapidement dégénérer ici aussi.
Le Dévaronien avait aussi compris la situation.
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- Je pense qu'il serait plus judicieux que vous déposiez vos armes. Ce n'est qu'une suggestion, mais on pourrait peut-être discuter après cela, calmement."
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- Parce que tu crois vraiment que je suis stupide au point de ne pas avoir pris quelques précautions ? Avance."
La première embuscade fut contrée à l'allumage de son sabre, dont la lame traversa sans difficulté une cloison, pour venir découper tout aussi aisément celui qui se trouvait derrière. Son comparse ne se démonta pas pour autant en déboula dans le couloir par la porte voisine. Malheureusement pour lui, le temps d'ajuster son tir pour toucher l'Anzat tout en évitant de blesser le Dévaronien qui faisait bouclier lui couta la vie. Les trois hommes à la sortie de l'élévator comprirent trop tard les gesticulations de Kadul'Sed'MoKo, attaché et bâillonné dans l'appareil. Haya les avait contournés en descendant prestement les deux étages qui la séparaient du rez-de-chaussée en quelques bonds, par l'ilot central, pour tomber dans le dos des trois individus qui l'y attendaient.
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- Mate pendant que je me change, je te dirai rien.", Haya fit un clin d'œil au Dévaronien alors qu'elle troquait son corset contre la veste renforcée d'un des hommes qu'elle venait de liquider. "
Tu sais ce qui me fais marrer ? C'est que les cinq rigolos dans le hall doivent se pisser dessus en se demandant ce qu'on attend pour passer la porte."
Elle défroqua un des cadavres, pour faire de son pantalon une sorte de baluchon dans le quelle elle glissa une lampe torche allumée prise sur un des autres. Relativement satisfaite de son ouvrage, elle se positionna sur le côté de la porte, qui s'ouvrit automatiquement.
Une volée de tirs particulièrement nourris vint accueillir l'Anzat, qui était restée prudemment en retrait. Quand le feu cessa enfin, Haya compta cinq secondes avant de balancer le baluchon par la porte, aussi loin que possible. Elle sourit intérieurement quand elle entendit le 'A terre !' lancé par deux de ses adversaires. Il était temps de voir si elle était vraiment si bonne que ça au tir, ... et si la Force était avec elle. L'arcaniste franchi la porte, l'arme au poing.
Elle découvrit ses opposants éparpillés au petit bonheur la chance. L'un mains sur la tête à plat ventre à un peine un mètre du supposé danger, un autre tentant encore de passer maladroitement par dessus un bureau. Aucun n'avait eu le sens du sacrifice assez développé pour sauter sur le baluchon d'où sortaient quelques rayons de lumière, et tenter de protéger ses camarades. Finalement la fusillade n'aurait pas lieu.
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- Tout le monde au milieu, mains sur la tête, et vous pourrez raconter cette histoire à vos petits enfants. Y compris toi là-bas derrière, je te vois. A la moindre tentative de connerie, je tire la chasse et au-revoir les soirées en famille. Je n'ai aucun intérêt à vous butter."
Il semble que le message ai été assez clair au final. Il faut dire qu'il n'y avait là que du menu fretin, plus à être armé pour effrayer les loseurs du quartier et se donner l'impression d'avoir du pouvoir. Aucun n'avait vraiment envie d'en découdre pour de bon.
Une fois les armes confisquées et la situation sécurisée grâce à l'intervention opportune de ses troupes, l'Anzat conclut rapidement.
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- Kadul, on a toujours quelques appels à passer je crois. Messieurs, je vous laisse vous libérer avant l'arrivée des renforts, vous aurez l'air moins ridicule.", ce qui serait d'autant plus vrai qu'elle avait récupéré un pantalon à sa taille ainsi qu'une paire de chaussures plus adaptée que ses ballerines."
Sur ce, on ne vous dérange pas plus."
Le départ du second YT avec les filles restantes avait été confirmé, quoique l'embarquement ait été un peu plus chaotique que pour les premières. Il faudrait attendre quelques heures sur Balmorra avant la prochaine rotation. Haya comptait bien en profiter. Elle fit se disperser les hommes de la Confrérie, en petits groupes. Il était inutile de continuer à progresser grouper à ses yeux, d’autant que le signalement des deux speeders devaient avoir rejoint le sien sur les tableaux de chasse de hommes de Rhaga. Un nouvel appareil fut trouvé, pour l’équipe restreinte qu’elle formait avec son chauffeur et les deux hommes de main restés pour surveiller leur hôte, qui avait été dépouillé de toute électronique.
La jeune femme se tourna vers ce dernier : il ne fit pas de difficulté pour donner les coordonnées demandées. Les tentatives d'appel à Rhaga étant restées infructueuses, Haya passa à Narella ... Il était temps de faire connaissance.