L'Astre Tyran

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Aussi loin que remonte l'histoire du voyage interstellaire, Coruscant demeure la planète-capitale, le centre politique de la Galaxie. Entièrement recouverte d'une vaste mégalopole, elle ne produit aucune denrée, et le trafic aérien dédié à la nourriture remplit à lui tout seul le ciel de la planète.
Gouvernement : Nouvelle République
#27927
Leia finissait une conversation holographique avec plusieurs représentants de conglomérats de mineurs de la bordure intérieure, lorsqu'elle entendis l'agitation dans les couloirs inférieurs de la résidence.
Une fois l'holo-réunion terminée, on l'informa de la "visite" du général Solo, évidemment ce dernier défiait toutes les règles habituelles en matière d'approche du chef d'Etat.
Leia savait que les deux avait "un compte à régler" depuis Klatooine, elle savait que tôt ou tard, elle devrai l'affronter, mais elle avait encore tellement à gérer, entre l'Union en difficulté avant même sa naissance, la défection dans les Colonies Nord, les hostilités anti-Jedi au Sénat, elle n'avait pas, ne serait-ce que le temps de souffler, et de réaliser qu'un homme, celui-là même qu'elle aimait, lui offrait de passer le restant de sa vie à ses côtés.

Elle descendit de son bureau de l'étage et donna l'ordre de conduire Han dans l'un des petits salon de la luxueuse résidence, ancienne ambassade d'Alderaan et dernier fleuron de l’architecture alderaanienne.
Avant de passer la porte et de le rejoindre, elle pris une profonde inspiration, sentant son coeur s’emballer comme à chaque fois que ses yeux croisaient les siens.
Elle entra, il était déjà affalé, dans un des sofa, la porte se referma derrière Leia...

- Han, tu dois comprendre que mes gardes font leur travail, il y a un protocole et si parfois j'ai eu la faiblesse de ne pas le respecter, c'est important pour l'Etat que certaines règles soient néanmoins respecter me concernant, surtout en ce moment.
Et tu n'y échappe pas...


*Pas encore* se disait-elle sans oser le formuler. Puis elle réalisa qu'il était là, cet homme qui avait fait chavirer son coeur ce jour là sur cette plateforme de la Cité des nuages, celui qui faisait de sa vie un univers moins pesant, moins sombre. Celui dont les bras l'avait tant et tant de fois rassurée, secourue, enlacée...
Elle se tourna, et servis une tasse de l’excellent café qu'on fit préparé à son intention dès qu'on appris que la présidente "recevrait" un général républicain dans le petit salon. Elle s'approcha de lui, et l'a lui tendis.
Allant plus loin, elle saisi sa main, pour avoir le seul plaisir de sentir sa peau contre la sienne, et elle l'attira vers elle, afin d'y déposer elle même la tasse...


- Je suis malgré tout contente de te voir, c'est si rare en ce moment. Tiens je sais que ce n'est pas ton habitude, mais ici on ne sers pas d'alcool avant midi, c'est une règle établis depuis l'époque du père de ma mère, et ça ne peux que te faire du bien.
Alors dit moi...une affaire de "vie ou de mort" ?


Elle souris sur la dernière phrase tant ce n'était pas vraiment dans les habitudes de Han d'employer ce genre d'expression alarmistes et ronflantes...
#27943
A peine Han finit-il d'expliquer une fois encore qu'il était là pour une affaire importante que le jeunot qu'il avait vu arriver revint vers eux et indiqua que la Présidente avait ordonné qu'il fut amené dans l'un des salons de la résidence. Ça n'avait pas traîné dites-moi! Toutefois il dut laisser à l'entrée son DL-44, précautions vous comprenez, oui certainement prends-le... Ce qui lui fit penser, il se retourna vers son vieil ami:

Chewie, étant donné que tu vas surement refuser de lâcher ton arbalète et tout ce que tu trimbales sur toi, reste là à attendre que je revienne, j'en ai pas pour longtemps. Essaie de ne pas faire de vagues. Pour changer.

Evidemment le Wookie était un peu bougon, même ici, chez leur amie Leia, il ne pouvait pas s'empêcher d'être méfiant et tendu. Il fut toutefois assez sage pour comprendre le sous-entendu du Corellien: "c'est une réunion privée alors laisse-moi respirer un peu comme quand tu es avec ta famille." Acquiesçant en grognant, il se résigna donc à rester là, jetant un regard assez peu engageant envers les curieux à l'entrée de la résidence, les gardes et autres suppliants.

On amena Han dans un petit salon privé plutôt confortable et agréable avant de le laisser là sans un mot. Soit, petite tentative d'intimidation, c'est de bonne guerre vu son arrivée à l'improviste. Il enleva son manteau noir et le mit de côté sur le sofa ou il se posa tranquillement. Ça faisait quand même un sacré bien de se poser, à juste attendre de passer du temps avec une femme hors du commun. Et quand on parle du loup...

La voilà qui débarque d'un coup, les yeux pétillant d'une complicité qui n'appartenait qu'à eux deux tandis qu'en guise de bonjour elle lui lançait les fameux protocoles stricts. Ma foi tu prêches un converti ma chère, il faut bien protéger une femme telle que toi, on s'en sortirait pas sans toi. Elle prit une tasse de café qu'elle lui tendit, puis après une brève hésitation, prit sa main à lui pour y mettre la tasse, paraissant savourer ce contact doux et simple.

Pour sa part il aurait souhaité que ça aille plus loin mais il fallait bien dire que depuis Klatooine, leurs rapports étaient comme faussés par la gêne crée. Il sentait bien qu'il y était allé trop fort en faisant sa demande comme ça d'un coup, alors même qu'ils ne s'étaient quasiment pas vu depuis 3 ans. Han avait toujours été le genre à fonctionner à l'instinct sur tout ce qui touche à sa vie privée et ça lui avait manifestement joué un sale tour pour le coup.


Quoi? Pas d'alcool avant midi? Ce doit être affreusement ennuyeux et morose dans le coin...

Il ne put s'empêcher de rire à grands éclats quand elle fit mention de cette histoire de vie ou de mort.

Parce que tu y as vraiment cru? Allons Leia, on sait tout les deux que si c'était vraiment le cas, je ne me montrerais pas calmement pour le dire. J'ai menti en fait, c'était la manière la plus simple de gratter quelques minutes auprès de Votre Altesse.

Regard amusé, sourire détendu et de vaurien, il porta la tasse de café à ses lèvres, un grand clin d’œil comme pour porter un toast avant d'avaler. Ce n'était pas le meilleur qu'il ait bu mais assurément de qualité et très bon. Il croisa les mains après avoir vidé la tasse, fixant les yeux dans les yeux son hôtesse avant de poursuivre.

En vérité j'avais besoin de ton expertise politique. J'ai reçu un message sur le Faucon, un type du nom de Daniel Stingray, co-directeur d'une dénommée TIME implantée sur Merisee souhaiterait nous proposer du boulot à moi et Chewie. Je sais que ce coin est dirigé par la Fédération d'Eskyirt, on est en bons termes avec eux? Je préférerais savoir si je ne vais pas risquer de causer du tort à la Nouvelle République en allant me balader par là-bas.

Il se tut, se contentant de la regarder intensément, simplement heureux d'être en sa présence sans véritable enjeu ni problématique qui requiert leur attention illico. Brusquement, il se pencha en avant et prit sa main à elle doucement, elle n'avait pas encore eu le temps de s'asseoir, et il porta cette main si douce contre son visage, savourant la caresse de Leia sur sa joue. Le contact dura quelques instants, douloureusement longs, avant de prendre fin, laissant un silence s'installer, ni gêné ni frustrant, un silence simple.
#28027
Ce simple geste, cette simple attention de lui tendre cette tasse de café, le voir s'en réjouir, prendre tout simplement soin de lui, comme ce genre de chose avait manqué à Leia.
Pendant la période intense de la guerre civile, sans être pour autant en permanence aux petits soins l'un de l'autre, ils avaient pris pour habitude de se préoccuper des besoins, des frustrations, des attentes de l'autre. Ces choses qui l'a firent tombée amoureuse la première fois. Tout était si compliqué maintenant...et si simple à la fois.

Leia sortis de ses rêveries, et l'écouta lui exposer son questionnement concernant sa prochaine mission.
Elle souris avec malice...


- Et bien je suis contente de pouvoir t’initier un peu à la diplomatie galactique !

Elle pris un malin plaisir à s'approcher du lecteur de carte holographique situé sur une des petites tables basses du salon, elle l'activa, ce qui plongea automatiquement la pièce dans une ambiance bien plus tamisée. Leia "adorait" tenir des conférences, et surtout elle adorait voir Han écouter religieusement, chose qui n'arrivait bien sûr jamais puisqu'il l'a taquinait constamment sur ces manières de politiciennes trop pédagogue.
Elle pris un ton volontairement enjouée et professorale...


- La Fédération d'Eskyrt est l'une des rare région neutre entièrement enclavé dans le territoire Républicain, son dirigeant Jean Dagger, est un honnête leader, qui fait passé les intérêts de son peuple et de...son porte-feuille avant tout.
Les médias ici, le charrie un peu pour cela, mais il a un bon fond et ne pense pas à mal, il dirige son secteur comme un chef d'entreprise, ce n'est pas un vaurien ni un grand plaisantin donc aucun risque que tu lui plaise !


Elle tournait autour du lecteur et des étoiles projetées dans la pièce, et prenait un plaisir certain à tourner autour de lui, qui l'écoutait en l'a dévorant des yeux...

- J'ignore ce qu'il pourrait bien te proposer, mais garde en tête tout de même qu'il est neutre, donc en principe il ne doit prendre aucune position. J'ignore si embaucher pour une mission un ancien "héros rebelle" et général de la Nouvelle République soit de bon ton pour lui, mais dans le fond il est bien plus républicain qu'il ne le laisse entendre dans ses discours, et je pense surtout que cette neutralité encombre parfois certains de ces projets.

Dans tout les cas, nous n'avons rien à craindre d'un rapprochement avec eux, même au travers de toi et Chewie, en réalité c'est lui qui a plus à perdre car l'Empire et ses alliés l'observe beaucoup et pourrait lui faire payé sa trop grande proximité avec des "figures républicaines". Peu importe ce que tu fera, fait-le le plus discrètement possible essaye le moins possible d'attirer l'attention de l'Empire et des "concurrents" de Dagger qui pourrait t'utiliser contre lui.


Elle se tourna vers les grandes bibliothèques du salon, et monta sur une des échelles pour atteindre un livre poussiéreux, dont le bout des pages étaient rongés par le temps. Elle le pris et redescendu vers Han...

- Tiens c'est un des ouvrages de l'époque de la grande guerre galactique, "Le Prince sans couronne", c'est sur l'histoire d'un ancien Prince héritier d'Alderaan, Gaul Panteer qui est mort sans descendance et dont la succession à permis l'accession au trône des Organa. Ce livre est très vieux, je sais que Dagger apprécie ces livres de collection, j'aimerai que tu le lui en fasse cadeau de ma part et dit lui que la prochaine fois qu'il sera de passage sur Coruscant qu'il viennent visiter la bibliothèque de Cantham lui-même, je l’accueillerai avec plaisir.

Tout en parlant elle avait remis le livre entre les mains de Han, et elle nouait lentement à mesure qu'elle lui en expliquait le contenu, un ruban de fine broderie autour, de sorte que le cadeau soit présentable. Lorsqu'elle finis, elle pris une profonde inspiration, sans oser regarder Han...

- J'espère que vous ne serez pas partis trop longtemps...[

Elle pris son courage à deux mains, en s'approchant de lui, en cherchant sa joue, sur laquelle elle déposa un tendre baiser, et pris une profonde inspiration près de la nuque chaude du contrebandier, comme pour s'impregner de lui avant son départ...

- J'ai un rendez-vous au Sénat, fait attention à toi Han, et...peut-être qu'a ton retour on pourrai...discuter...de...Klatooine...et du reste...

Elle n'insista pas, c'était assez important pour elle d'avoir enfin décider de parler de Klatooine avec lui, elle attendrai patiemment son retour.
#28035
Même pas le temps de boire son café tranquille que la revoilà debout, l'air un peu surexcitée par la question qu'il avait posé. Amusant comme cette femme avait le don de passer d'une attitude posée à une pile électrique sans crier gare. Soyons honnêtes, ça faisait partie du charme de la belle, Han aurait été bien malheureux avec une femme effacée et "trop" calme vous voyez?

La guerre civile avait eu ça de bon qu'elle lui avait permis de rencontrer une femme à nulle autre pareille et ce à plus d'un titre. Passons ses origines des plus insolites et son ascendance noble, une femme d'une beauté exquise qui n'a pas peur d'en remontrer même face aux hors-la-loi les plus endurcis de la galaxie et qui pourtant ne renie pas sa féminité, sans oublier une personnalité forte et agréable à la fois. Comment voulez-vous rester de marbre devant une femme pareille?

Bien sûr, avec ce qu'il s'était passé entre lui et... Bria, ça n'avait pas été facile de s'ouvrir à qui que ce soit, l'expérience lui ayant montré que l'attachement et les sentiments étaient le meilleur moyen de se faire avoir. Et puis au fil du temps, des épreuves affrontées ensemble, un lien véritable s'était crée entre eux. Ils étaient bien ensemble pas seulement parce qu'ils étaient amoureux, c'était plus que ça.

Ils étaient ensemble parce qu'ils se complétaient parfaitement. Lui avait besoin d'une femme capable d'être son égal, qui ne craindrait jamais de lui répondre pour ne pas le blesser, elle avait besoin d'un homme qui n'avait cure du protocole et des rituels qui avaient toujours constitué sa vie. Qui serait capable de l'interrompre en pleine réunion diplomatique pour dire
"assez bossé, viens te détendre, ça attendra quelques heures". Et lui d'une femme qui lui dise les yeux dans les yeux "Han, je t'aime et je serai à tes côtés quoi qu'il arrive mais je ne déciderai pas pour toi ce dont tu as besoin, fait tes choix je ferai les miens".

La voilà finalement qui se lance dans un cours politique pour lui expliquer les tenants et aboutissants de cette histoire. Pour être honnête, n'était Leia qui parlait, il se serait endormi dès le début de l'exposé, ce genre de chose c'était pas son truc. Mais sa présence envoûtante et sa façon de se tenir, de parler, de bouger, tout ça l'incitait à écouter avec attention.

Il semblait qu'il allait mettre les pieds dans un nid à emmerdes mine de rien. Un pseudo-neutre dirigeant un territoire indépendant au sein de la Nouvelle République surveillé par ses alliés et l'Empire. Alors bon, lui était demandé par la TIME qui ne devait pas avoir de liens avec le bon Dagger, mais on n'était jamais trop prudent ma foi.

Quelqu'un d'autre aurait été découragé d'avance par tout ça et aurait dit niet, mais Solo n'était pas le genre à se formaliser pour si peu. Si c'est dangereux et que ça rapporte, c'est une bonne chose n'est-ce pas? Décision était donc prise de se mettre en route, Chewie pourrait profiter un peu du nouvel air tiens, et Han... On verrait bien ce que donnerait l'entrevue avec le dénommé Stingray.

Il prit le livre qu'il devrait offrir en cadeau à Monsieur Dagger. Comment le lui donner en mains propres? Bonne question, à creuser une fois sur place. Il l'observait avec un petit sourire en la voyant nouer lentement son ruban autour du bouquin pour que ça fasse bien cadeau. Il y avait quelque chose d'hypnotique dans ces gestes mesurés et répétés.


Quoi c'est tout? Monsieur Dagger a un joli cadeau dédicacé de la main de Leia Organa et moi je suis congédié comme ça?

Pure moquerie de sa part pour déclencher une réaction ça va de soi, il n'attendait aucun cadeau ou faveur, ils n'étaient pas mariés après tout. Pas encore. Cela dit le baiser doux et léger déposé sur sa joue faisait office de bien plus qu'un cadeau à ses yeux. Le lion en son sein rugissait de joie en sentant le contact de ses lèvres. Mû par une impulsion soudaine, il se leva prestement et la serra dans ses bras. Longtemps. Cette étreinte avait pour but de balayer les années de solitude éprouvées par les deux âmes sœurs et d'exprimer ce qui ne pouvait se traduire par des mots. A jamais liés.

Ce n'est qu'un simple au-revoir Leia. Je reviendrai au plus vite, et nous parlerons. Je ne veux plus te quitter, plus jamais. Je compterai les jours nous séparant jusqu'à atteindre zéro. Je t'aime Leia.

Il déposa à son tour un baiser sur le front de la belle, lequel descendit jusqu'à trouver ses lèvres fines et pleines de vie. Cela ne dura que quelques secondes mais ce fut intense. Puis le baiser s'acheva et l'étreinte prit fin à son tour. Ils se regardèrent yeux dans les yeux, ne disant mot. Sa main caressa les cheveux de la Princesse, il sourit, simplement et déposa un dernier baiser sur son front avant de partir.

Au-dehors les nuages qui avaient l'air d'annoncer un orage s'étaient éloignés. Un soleil timide mais naissant perçait petit à petit les nuages et baignait Cantham House de sa lumière. Oui, c'était peut-être pas une si mauvaise journée après tout.
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