L'Astre Tyran

[Aldan Mabral]

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Difficulté : °°°°°
Type de RP : 3 ( passe en RP de type 2 si 5 joueurs et + )
Concerne :

• Empire
• Crime Galactique
• Neutres
• Ordre Sith

Planète ou Lieu : Coruscant
Région précise : Bas Quartiers
Mission : Assassinat.
Contexte : Un gang de caïd originaire d'Orvax 4, une sous-branche des Vendeurs de Rêves, des proxénètes spécialisés dans l'enlèvement puis la mise à disposition de victimes à violer, principalement des jeunes adultes et des enfants, gêne beaucoup l'activité des prostituées classiques. Un chef de cartel Hutt souhaite voir le gang mort au complet.
Récompenses : 100.000 crédits ( 80.000 si 2 et + ) et 10.000 crédits ( 8.000 si 2 et + ) pour chaque victime sauvée et re-capturée pour le Hutt [7 victimes encore vivantes]
Mentions particulières : /
Statut : Pas encore faite [/table]

Le plus difficile et le plus risqué avait été, jusque là, de se rendre sur Coruscant, décision, en soi, plus que téméraire. Avec une audace qui confinait à la folie, ou à la bêtise pure et simple, Aldan Mabral avait décidé de se rendre sur le monde-cité en vue d'effectuer la mission qu'il avait accepté. Il savait que ceux qui l'accompagnaient ne verraient pas d'un bon oeil ce qu'il avait décidé d'entreprendre, mais qu'ils comprendraient à la longue qu'il n'y avait pas, pour l'instant, de meilleure solution pour les malheureuses filles, victimes du gang. Le Hutt qui l'avait contacté, était un des principaux ennemis du Transodhan qui, quelques années auparavant, avait tenté de vendre Mabral et son Maître à l'Empire. C'était à cette occasion qu'il avait rencontré le Tarisien, qui, depuis, était devenu son partenaire de voyage : Milos Vander. Celui-ci, envoyé au départ pour les pister, n'avait pas eu à réfléchir longtemps pour comprendre qui serait le vainqueur entre son maître et ses cibles, et il avait retourné sa veste. Piratant la base du boss pour les Sith, ceux-ci avaient fait un carnage. Le Hutt s'en souvenait, et, pour exprimer sa gratitude envers des hommes qui l'avaient débarrassé d'un dangereux concurrent, avait voulu leur confier cette mission dangereuse et délicate. Il avait mis du temps à les retrouver, puis, connaissant Milos, il était parvenu à le contacter alors que ce dernier s'était absenté pour affaires personnelles sur Taris. De fil en aiguille, la proposition du chef du cartel était donc parvenue à Aldan, qui avait accepté l'offre.

Il ne faisait certes pas ça de gaieté de coeur : il acceptait de se salir les mains pour de l'argent. Il aurait volontiers sauvé les filles et permis leur fuite, mais il ne pouvait pas se faire un ennemi supplémentaire dans la Galaxie. Aussi, il honorerait sa part du contrat. Qui disait Sith ne disait pas ordure totale, et ces affaires de prostitutions le mettaient grandement mal à l'aise. Il avait longtemps hésité avant de céder aux arguments de Nika le Hutt, qui avait avancé que les prostituées qu'il "gérait" faisaient l'objet de rigoureux contrôles de santé, étaient protégées, et que leur clientèle était du plus haut calibre. Ses bordels n'étaient pas de ceux où les clients pouvaient se livrer aux pires dégradations sur les malheureuses, et ceux qui s'y étaient essayés étaient tous morts, désormais. Il avança qu'il pouvait prouver ce qu'il avançait. Dépêchant toute son équipe sur l'enquête, Aldan se rendit compte que soit l'alien disait la vérité, auquel cas les filles pourraient difficilement trouver un meilleur traitement le long de leur triste existence, soit il était un admirable expert dans l'art de la tromperie et de la falsification.

Après avoir bien réfléchi et pesé les différents facteurs en compte, il avait conclu que les filles, dans tous les cas, seraient relativement mieux traitées, sous l'emprise de Nika, que dans les mains de ceux qui semblaient être de dangereux malades, et qui réussissaient à dépasser un Hutt dans la perversion, ce qui constituait en soi une performance qu'il entendait bien châtier. C'était avant tout dans le but de punir sévèrement le gang qu'il s'était déplacé, quoiqu'il fut en lien, selon les informations de Nika, avec les puissants Vendeurs de Rêves. Voilà un ennemi qui pourrait lui mettre des bâtons dans les roues à l'avenir...mais il était prêt à courir le risque. Ce n'était pas la première fois qu'il avait des contentieux avec des membres de l'univers du crime galactique.

Il s'aventurerait dans les bas-fonds de Coruscant, après avoir voilé du mieux qu'il put sa présence dans la Force. Ce travail triste, souterrain, serait exécuté, même si cela lui serrait le coeur. Il aurait préféré ne pas se mêler de toutes ces horreurs, mais une part de lui-même lui soufflait qu'il devait le faire. Et puis, plus froidement, il considéra le potentiel, pour ses plans et ceux de son Maître, que représentait le fait de rentrer dans les bonnes grâces de Nika le Hutt, qui semblait être un chef de cartel craint et respecté. D'autant plus quand il s'agissait d'un être qui opérait au coeur même de la République....et qui pourrait éventuellement, en gage de reconnaissance, et avec un peu de persuasion, agrémenter la récompense pécuniaire de quelques informations glanées sur l'oreiller. Si, du moins, le Hutt se laissait convaincre, et si les filles qu'il regroupait avaient les fréquentations qu'il disait...

Pour l'instant, une chose à la fois. L'aura puissante provoquée par la présence des nombreux Jedi sur la planète était telle, et la sienne si affaiblie par ses pouvoirs, qu'il pensait pouvoir opérer sans qu'ils ne le remarquent. Restait à régler la question des caïds...en attente du reste de son équipe, ayant pris la décision de partir en repérage avant d'aviser du nombre requis pour défaire le gang, il s'aventura peu à peu dans les dédales puants des Bas Quartiers de Coruscant. Combien de drames atroces se jouaient, tandis qu'il progressait ? Combien de familles déchirées, de gamins perdus, de pervers, de meurtres...si la misère avait pu revêtir un visage, cet endroit aurait fait largement concurrence aux régions les plus pauvres de Nar Shaddaa...esquivant les dealers, il avisa alors une prostituée qui lui faisait de l'avance. D'habitude, ceux qui fréquentaient les filles du réseau dirigé par Nika se déplaçaient, comme il l'avait fait, de nuit, et habillés de façon, bien évidemment, à n'être pas reconnus : cape, capuche. Sa bure fairait l'affaire.

-Tu veux t'amuser, mon mignon ?
-Je ne suis pas là pour ça, trancha-t-il. Il baissa la voix. C'est le Hutt qui m'envoie. Je dois régler...cette affaire de concurrence. J'ai besoin de savoir qui ils sont, combien, et où ils se terrent. Vous savez quelque chose ?

[Ilyas Dhanab Al-Asad]

Habituellement, Variise avait horreur des prostituées. Elle n'avait littéralement aucun respect pour ces putes qui étaient prêtes à vendre leur corps à autrui pour une poignée de crédits. Féministe? Peut-être. Mais l'Emberlenoise était certaine que ce type de pratique était dégradant et que ceux et celles qui en profitaient méritaient tous la peine capitale. Or, lorsqu'un Hutt l'approcha pour un contrat visant à mettre hors d'état de nuire un cartel rival provenant d'Orvax IV, la mercenaire ne se fit pas prier. On la prévint simplement qu'elle ferait équipe avec un curieux personnage. Un certain Mabral. Un mystique, sombre personnage peu loquace. Voilà qui allait parfaitement à Variise qui détestait les grandes gueules. Mabral serait également accompagné d'un mercenaire bien connu du commanditaire donc aucun virage de veste de serait toléré. Conditions optimales, noble cause, Variise prit donc la direction de Coruscant pour y rencontrer sa personne contact.

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Le Palpatine. Nom plutôt provocateur maintenant que la Nouvelle-République était de nouveau au pouvoir. Le propriétaire devait avoir de solides contacts au sein de l'administration publique. Ou alors l'enseigne caricaturale jouait un rôle dans la préservation de l'établissement des bas-fonds de la capitale. Variise y entra telle une ombre et se glissa jusqu'à l'arrière où une salle avait été réservée par leur commanditaire afin de briefer les trois mercenaires engagés.

L'hologramme du Hutt était projetée au fond de la salle et il s'entretenait déjà avec les deux autres mercenaires lorsque Variise entra. N'interrompant pas son patron temporaire, elle prit place derrière les deux autres et demeura silencieuse. Lorsque la limace baveuse mentionna qu'il fallait recapturer les putes pour les lui livrer, Variise tiqua. Libérer ces femmes pour les remettre en esclavage, voilà qui n'allait pas du tout avec ses rares principes. Mais il était trop tard pour faire demi-tour et elle se dit qu'elle n'avait qu'à s'occuper de liquider le gang rival alors que ses coéquipiers s'occupaient du "transfert" de la marchandise.

Le QG du gang d'Orvax se trouvait deux niveaux supérieurs à celui où ils se trouvaient actuellement. Les putes étaient dispersées dans les bas-quartiers et deux se trouvaient dans les alentours du Sénat et étaient sous haute surveillance puisqu'il s'agissait de clientes de sénateurs véreux. Voilà qui serait intéressant.

Le Hutt conclut sa présentation et laissa les trois mercenaires planifier leur coup. Le silence fut alors brisé par l'Emberlenoise qui y alla de sa voix empreinte de l'accent de sa planète natale.

« Moi, c'est Variise. »

[Aldan Mabral]

La fille qu'il avait accostée l'avait dévisagé un temps, pour le jauger, l'évaluer. Elle avait très vite compris, dès qu'il avait prononcé le mot "Hutt", elle avait pensé à Nika. Discrètement, elle l'avait conduit au bâtiment où un topo de la situation lui serait fait. Le Palpatine. Amusant. Monsieur avait de l'humour. Il communiqua l'adresse à Milos, qui était resté au spatioport avec les autres et, en tant que médiateur entre le Sith et le mafieux, coordonnait l'envoi des renforts nécessaires depuis un hangar déserté qu'ils s'étaient trouvés. Il reçut cette appel, provenant des secteurs les plus bas de la planète :

-Milos.
-Une piste, patron ?
-Nika doit donner un dernier briefing.
-J'arrive.
-Non, j'ai besoin de toi ailleurs. Quelqu'un t'a réclamé entre-temps, j'ai reçu des nouvelles de dernière minute de Veras. Tu dois retrouver quelqu'un. Je t'envoie les coordonnées.
-Mais, Aldan, on avait dit que-
-Tu as une mission sur Taris. Prépare-toi à te rappeler au bon souvenir de toute le monde là-bas. Ne t'inquiète pas, tu ne seras pas seul ; la femme qui te contactera m'a été décrite comme discrète et efficace. Aies l'obligeance d'envoyer à Illyria les coordonnées que je t'envoie. HK-80 prendra la relève au niveau communications.
-Bon, c'est toi qui vois. On reste en contact.
-Merci Milos. Bon vol. Tiens-moi au courant régulièrement une fois arrivé sur Taris. Et ne sois pas blasé, quand mon travail ici sera terminé, j'aurai quelque chose pour toi qui te fera plus que plaisir.
-Ah, une surprise ! Très bien, bon vent ma poule, et bon courage en-bas !

Un quart d'heure suffit à l'ancienne agent spéciale de l'Empire pour le rejoindre. La rouquine, dotée d'un arsenal voyant, avait pu passer inaperçu : si les transports en communs étaient bondés en permanence à tous les niveaux, les gigantesques ascenseurs qui assuraient le transit entre les Bas Quartiers et la surface, se désemplissaient au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les profondeurs du monde. Et devenaient plus dangereux, mais il fallait plus que quelque caïds et mercenaires pour donner des sueurs froides à une femme qui avait été formée pour servir parmi les commandos. Il l'attendait à l'entrée de l'établissement dont ils franchirent ensemble le seuil. Ils furent conduits dans une succession de couloirs sécurisés qui aboutissaient à une salle dotée d'un holoprojecteur de conférence. Personne. On les avertit qu'ils auraient une partenaire. D'Emberlene, apparemment. Mercenaire, leur avait-on dit laconiquement. Ancienne commando...sans préciser pour qui. Etrange. Si elle avait servi dans l'Empire, on le leur aurait dit, sans doute. On s'était renseigné sur eux, savait qui ils étaient : c'eut été une ancienne soldate impériale, ça les aurait mis dans de bonnes dispositions. Restaient les rebelles...Illyria, légèrement nerveuse, jeta un regard à Aldan, qui lui dit de se rassurer. Après tout, c'était de l'histoire ancienne. Puis, on leur mentionna vaguement le Soleil Noir, pour rattraper un premier malaise.

C'était alors très différent. On n'avait pas affaire à une idéaliste. Ventrys put se détendre. Nika le Hutt leur apparut et leur expliqua la situation.

C'était plus compliqué que ça en avait eu l'air à première vue. Les filles réparties un peu partout dans le secteur, on s'y était attendu, mais que deux d'entre elles étaient postées plus en haut, aux alentours de la Rotonde, n'avait pas été prévu, et les inquiétait quelque peu, tous les deux. Il faudrait alors se risquer dans des zones moins propices à la déambulation de personnes comme eux. Mais, dans le même temps, c'était une aubaine inespérée. Si seulement on pouvait se débrouiller pour que les filles, par gratitude, leur divulguent deux ou trois friandises sur le Sénat...Aldan allait en parler, mais le Hutt n'était pas apparu pour discuter. Une fois son briefing déroulé, il disparut. On verrait les subtilités plus tard.

Il les avait mis en garde : fusillers Rodiens, sabreurs Zabraks, mercenaires Trandoshans...le gang n'avait pas fait dans la demi-mesure. Ils étaient bien armés, les sagouins. Entre-temps, la fameuse mercenaire était arrivée. Ils ne l'avaient remarquée qu'à la fin de la projection. Femme jeune, encore, mais qui portait l'expérience et la détermination sur son visage. Il était inutile d'en demander plus sur ses activités d'ancienne commandos ; ça ne servirait à rien. La Galaxie brassait des gens de toutes origines et allégeances, et si il fallait se soucier du passé de chacun...ils entamèrent donc les présentations. L'accent typique de l'Emberlenoise n'attira pas plus que ça leur attention. Ils avaient l'habitude des voyages, et leur oreille était rodée à toutes les sortes de timbres et modulations possibles.

-Salut Variise. Illyria.
-Et Aldan.
-Bon, nous serons donc trois. Sept filles à récupérer, plus un gang à désintégrer. Comment on s'organise ?
-Apparemment, c'est au niveau du Sénat, que la surveillance est la plus renforcée. Pour aller là bas, il faudra allier puissance de feu, furtivité, mobilité.
-Leur base semble assez bien défendue. Il faudra y mobiliser une grande puissance de frappe.
-Pour les filles des Bas Fonds, c'est surtout de la rapidité qu'il faudra.

Ils marquèrent une pause, pour laisser leur coéquipière expliquer comment elle voyait les choses, et l'approche à adopter.

-Le problème, c'est qu'ils sont très éparpillés. Et que dans le même temps, ce sera bien difficile d'opérer si on ne se concentre pas à trois sur chaque point en même temps. Seulement voilà, si une zone est attaquée, les autres en seront avisées, et on ne pourra pas s'occuper des filles. Je pense donc qu'on va être obligés d'agir simultanément et donc de se séparer.

Il se tourna vers l'ancienne commando.

-Qu'en pensez-vous ? Qu'est-ce qu'il y a de mieux à faire, selon vous ? Je peux éventuellement appeler un élément de renfort supplémentaire parmi les gens de mon équipe, mais c'est le maximum que je puisse faire, les autres sont pris. La question est : si on y fait appel, où l'envoyer ? Peut-être au QG du gang. C'est là, sans doute, qu'il faudra appliquer une puissance de feu maximale.

[Ilyas Dhanab Al-Asad]

Aldan. Sombre personnage, en effet, mais qui semblait avoir une tête sur les épaules et avoir l'habitude de donner des ordres. Rapidement, Variise le considérait comme étant le supérieur de cette Illyria. La rouquine lui faisait penser à elle... à une toute autre époque! Il y avait quelque chose de militaire des ses réactions, dans son analyse. Probablement une ancienne de l'armée qui avait également constaté que les crédits étaient beaucoup plus faciles dans le privé.

Léger hochement de tête lors des présentations puis le débat sur la stratégie à utiliser débuta. Trois, c'était trop peu pour mener une opération de cette envergure. Et ce même si Variise était habituée des opérations à haut risque. Ils étaient sur Coruscant et devraient frapper un gang lourdement armé et le Sénat. C'était de la folie! Et Variise aimait les plans fous.

« Avoir un quatrième associé ne serait pas de refus. Nous pourrons ainsi être deux à frapper le QG ennemi. Car je me propose pour cette partie de l'opération. Secourir des demoiselles en détresses, ce n'est pas vraiment mon champ d'expertise. Foutre un maximum de dommage par contre, ce sera du gâteau! »

« Si votre quatrième gars c'est du balaise, ça m'irait, sinon j'ai cru comprendre que Mademoiselle ici présent était plutôt bien équipée? Nous pourrions y aller toutes les deux : élément de surprise étant donné que personne ne s'attend à ce que deux nanas explosent un QG. Pendant ce temps, vous et l'autre gars vous vous occupez de libérer les putes. »

« Ça vous irait? »

Assemblés autour d'une simple table, Variise en avait profité pour y déposer ses deux bottes de combat et prendre ses aises le temps que le plan se dessine. Elle avait l'air d'une vraie mercenaire avec son jacket déchiré à quelques endroits, son holster garni de son pistolet DL-22 à sa gauche et son fouet électronique à sa droite. En bandoulière, son Firelance était également prêt à être utilisé. Regard vif planté dans la direction de ses deux collaborateurs, Variise sortit lentement un paquet de cigarettes de la poche avant de son jacket et s'employa à l'allumer et à s'en tirer une bouffée, attendant la réponse d'Aldan.

[Aldan Mabral]

Il réfléchit un temps aux propositions de Variise. Pas bête, le coup des deux femmes au QG. C'était même très futé. La surprise, certes, ne durerait pas très longtemps, mais elle permettrait de frapper le point du dispositif du gang qui était le plus puissant. Il avait pensé à y envoyer Vr'ym-Hel : ce Kaleesh était à lui seul une vraie machine de guerre, et le plus expérimenté du groupe. Tous ayant entre 25 et 35 ans...à part lui. Il était leur aîné d'une vingtaine d'années. Ancien commandant séparatiste, vieux guerrier particulièrement madré, il était, malgré un gabarit qui eut laissé croire qu'il n'était qu'une grosse brute, un spécialiste des méthodes indirectes, de l'infiltration. Il avait dirigé des dizaines d'opérations commandos. C'était un vrai professionnel, qui saurait se débrouiller mieux en solo qu'Illyria. Cette dernière était très douée, mais n'avait pas l'expérience du vieux chef : récupérer plusieurs personnes en leur causant le moins de dégâts possibles, il savait faire. Mabral hésita.

Varrise avait eu une excellente idée...mais, concernant le Sénat, la présence d'une femme, pour récupérer les filles, aurait été un avantage, aurait permis de les rassurer et des les convaincre plus facilement de la suivre. Perplexe, il avança ce point, non négligeable, selon lui, aux deux mercenaires.

-Toutefois, je pense que vous avez raison, Variise. Votre plan est très judicieux. Vous et Illyria pourrez, à vous deux, venir à bout de la base de ces enflures. Ca ne fait même pas de doute. Violenter de pauvres filles, c'est une chose, avoir fait la guerre en est une autre. Ca ne se compare pas. Illyria, que penses-tu de son plan ?
-Ca me paraît parfait. Le secteur le plus tendu sera bel et bien le Sénat, et toi, tu ne peux pas y aller. Pour te défendre, tu auras besoin de ton sabre, et tu ne peux pas te permettre de l'utiliser à découvert, entouré de monde, tout proche du bâtiment. La vitesse, par contre, c'est ton avantage, pas la puissance. Je pense que tu devrais récupérer les filles des Bas Quartiers. Le Kaleesh irait en haut, et nous deux, Variise, elle se retourna vers la mercenaire, on défoncera la gueule de ces abrutis. C'est un vieux roublard, un bon gars, un expert en tactique et des opérations commandos. Si quelqu'un peut s'occuper des filles proches de la Rotonde, c'est bien lui. Je propose qu'on s'y mette ?

Elle chercha d'abord le regard de Mabral, qui, silencieusement, acquiesça. Ils se tournèrent vers Variise, qui aurait peut-être un dernier avis avant de commencer l'opération, tandis que Aldan envoyait un message à Vr'ym-Hel pour lui expliquer la situation.