L'Astre Tyran

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Aussi loin que remonte l'histoire du voyage interstellaire, Coruscant demeure la planète-capitale, le centre politique de la Galaxie. Entièrement recouverte d'une vaste mégalopole, elle ne produit aucune denrée, et le trafic aérien dédié à la nourriture remplit à lui tout seul le ciel de la planète.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Leene Halcard
#30983
Leene but une gorgée de champagne en contemplant le ballet incessant de la circulation coruscanti, loin sous ses pieds. Elle avait toujours trouvé particulièrement apaisant de contempler ce métronome bien réglé de lumières qui s'entrecroisaient inlassablement, qu'importait l'heure. Le jacuzzi était à la température idéale et c'était exactement ce qu'il lui fallait après plusieurs semaines de dur labeur, qui avaient culminé avec une apothéose rythmée par les hurlements des blasters et les cris des mourants. Après avoir paré au plus pressé, à savoir investir l'argent de Cain avant d'être tentée de le dilapider sans guère plus de vision à long terme, Leene s'était adonnée aux plaisirs de la paresse.

La somme qu'elle s'était allouée ayant été considérablement réduite suite à l'offre exceptionnelle du constructeur de cargos, la blonde s'était vue forcée de renoncer à ses envies de yacht spatial pour l'instant, se contentant de s'offrir ce rooftop coruscanti autrement plus accessible, bien qu'il soit toujours inaccessible au plébéien moyen. Après une négociation houleuse avec un agent retors, qui soutenait que le marbre du jacuzzi était bien du filon blanc rylothien en dépit de l'apparence noire marbrée des pierres, Leene avait d'ailleurs exigé une réduction substancielle pour ne pas dénoncer publiquement la tromperie éhontée. Après avoir brisé une ou deux carrières dans le processus, elle avait enfin pu prendre possession des lieux. Ces derniers s'étendaient sur deux étages, permettant une séparation de ses activités. StarCorp pouvait disposer d'une ébauche de locaux et d'un salon de réception à l'étage inférieur tandis que le toit, son jacuzzi et la totalité du niveau supérieur étaient les appartements de mademoiselle Halcard. Ce n'était bien évidemment qu'une étape dans son ascension -si l'on pouvait se perdre dans la demeure, elle n'était pas encore assez grande à son goût- mais elle s'en contentait bien volontiers, tout en sachant parfaitement qu'elle ne tarderait pas à rêver plus grand, plus beau, plus prestigieux.

En attendant la suite de ses aventures, elle savourait donc une bouteille d'un champagne indécemment cher, alanguie à contempler l'immensité de Coruscant sous elle. Leene n'avait pas hésité à déléguer la suite des opérations à Canna, estimant à juste titre que la pilote avait été grassement payée pour ses services et ne se formaliserait pas d'une ou deux tâches supplémentaires, en l’occurrence recruter des pilotes supplémentaires pour prendre les commandes de la flottile de StarCorp qui ne saurait tarder à arriver. Après une demie douzaine de jurons, la corellienne s'était exécutée sans rechigner.

La nuit tombée sur Coruscant apportait un vent frais qui traversait les barrières visuelles et elle augmenta la température de son bain d'un geste distrait, fixant un point précis sur sa main où elle aurait juré avoir vu une trace de sang. Fronçant les sourcils, elle reprit une gorgée de champagne en se demandant si les symptômes persisteraient. Elle se réveillait en sursaut certaines nuits, quand elle n'hallucinait pas tout simplement des tâches d'hémoglobine à n'importe quel moment. La perspective de consulter un professionnel lui avait effleuré l'esprit mais elle ne tenait pas à étaler ses récentes mésaventures devant un quidam à la langue bien pendue. Elle n'éprouvait aucun remord à avoir fait abattre ses hommes, du moins consciemment, mais son corps paraissait en avoir décrété autrement. Qu'importait. Elle ne pouvait laisser ce genre de détails la distraire, pas tant qu'ils n'empiraient pas. Sa propre thérapie avait aussi des résultats probant, même si elle était autrement plus dangereuse pour son foie.
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By Leene Halcard
#31030
La chambre était plongée dans la pénombre et Leene mit quelques secondes à s'accoutumer au rai de lumière qui perçait de la porte. Puis elle prit conscience du contact pressant d'une main sur son épaule et poussa un hurlement strident en se débattant frénétiquement. Indubitablement, un sith était venu la chercher dans sa chambre, la réduisant à l'impuissance de quelque tour de magie noire dont eux seuls avaient le secret.

Hééééé chef, on se calme !

Elle s'interrompit aussi sec, prenant à la fois conscience de l’identité de l'intrus et de la monstrueuse migraine qui lui martelait les tempes. Avec un gémissement de souffrance, elle se massa doucement le front, plissant les yeux pour tenter d'y voir plus clair. Lorsqu'elle parvint à distinguer la plaquette salvatrice, elle avala deux comprimés qui agirent presque instantanément et diminuèrent suffisamment son mal de crâne pour qu'elle parvienne à s'assoir sur sa couche. Les draps en soie témoignaient de la nuit agitée qu'elle avait passé, bien qu'elle ne se souvienne de rien, si ce n'était de s'être écroulée dans un sommeil lourd sans rêves peu après son bain.

Canna...
Oui bah pardon, ça fait dix minutes que je gueule dans toute la baraque, j'ai fais un bordel à réveiller un mort, jme posais des questions moi !

Renonçant à tenter de coasser davantage, la blonde se dirigea vers la salle de bain en savourant sa migraine qui s'évaporait à chaque pas. Elle alluma la douche à une température suffisante pour lui faire rougir la peau, puis passa sans davantage de préambules à une ondée glaciale qui acheva de la réveiller, non sans la faire grimacer. Quelques applications de diverses merveilles de technologie plus tard, Leene avait à nouveau visage humain et revint vers la chambre. Canna attendait patiemment, à l'envers sur une chaise qui se balançait dans un équilibre précaire. Décrochant un négligé légèrement scandaleux pendu au revers de la porte, Leene l'enfila en se dirigeant vers le salon. La corellienne lui emboita le pas après une légère hésitation. Comme pour répondre à la question qui n'avait pas encore franchi ses lèvres, Canna reprit la parole et gagna l'estime éternelle de sa directrice.

J'ai lancé vot' saloperie de café votre altesse. D'ailleurs, z'avez un super appart mais pas un seul foutu droïde, c'est quand même bizarre...

Leene parvint à la cafetière fumante avec l'impression de renaitre alors que sa migraine s'évaporait définitivement et que l'odeur du café brûlant réveillait ses papilles. Elle s'en versa une tasse généreuse, sans en proposer à sa pilote qui ne souhaitait toujours pas, elle le savait, réitérer l'expérience.


Je déteste les droïdes. Je n'ai pas encore eut le temps de recruter une gouvernante, mais ça ne saurait tarder...
Heu... D'accord patronne. En parlant de recruter, si z'avez les neurones en action, je vous montrerais bien la tronche des rigolos que j'ai dégoté. Y sont bons !
Je vous fais confiance. J'irais les voir en personne lorsqu'ils débuteront.
Ok. Vous voulez parler d'un truc ptet chef ? Z'aviez une sale gu... tronche tout à l'heure.
Can...
Et y a trois bouteilles qui flottent dans vot' jacuzzi. Besoin d'oublier ? Ca fait toujours ça la première fois, z'allez voir plein de trucs bizarre. C'est votre corps qui tente d'assimiler.

Leene releva les yeux de la tasse posée sur le bois précieux de l'énorme table qui trônait dans le salon, observant la pilote qui ne la quittait pas des yeux. Elle se sentit tout d'un coup minuscule, perdue au milieu de ce meuble stupidement long. La trogne balafrée de la baroudeuse paraissait réellement inquiète. Elle secoua doucement la tête.

J'apprécie l'attention Canna. Je vais bien. Et allez vous coucher.
Mais il est mid...
Vous avez l'air aussi épuisée que moi. J'en déduis que votre nuit a été autrement plus compliquée. Vous sentez l'alcool et la fumée. Prenez une chambre, n'importe laquelle, et ne réapparaissez que lorsque vous aurez repris visage humain.

Elle n'ignorait pas que Canna était à peu de chose près, sans domicile. Si le premier salaire de StarCorp devait avoir allégé une partie des innombrables dettes qu'elle imaginait, la corellienne n'avait évidemment pas pris le temps de se reposer. L'Inisa était amarrée à quelque distance de sa résidence, conséquence directe de la politique urbaine aberrante de Coruscant et avec elle s'éloignait la seule possibilité de couchage gratuit de Canna. Quoiqu'en laissait supposer les apparences, Leene tenait réellement aux gens sous ses ordres, à plus forte raison lorsqu'ils étaient efficaces voire même capable de faire passer ses demandes avant leur propre santé. Bien qu'elle s'estime probablement redevable envers celle qui l'avait embauchée en dépit d'un CV désastreux, Canna avait, sans s'en douter, gagné une véritable estime de la part de Leene.

La corellienne n'insista guère et s'éclipsa sans émettre davantage de protestations. Sa démarche trainante et ses épaules voutées trahissaient l'épuisement qui la guettait, même pour un observateur non averti. Son blouson était en tout aussi mauvais état qu'elle, sans parler de son treillis raidi par la sueur et de ses rangers brisées et éraflées. Leene la regarda partir en joignant les mains autour de sa tasse, heureuse de pouvoir vivre sa honte en paix, en fixant les quelques bouteilles flottante qu'elle apercevait effectivement à travers la baie vitrée.
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By Leene Halcard
#31044
Il lui avait bien fallu quelques heures pour se remettre de la réponse de Sullust, temps qu'elle avait mit à profit pour tenter de retrouver un semblant de contenance en se débarrassant des encombrants cadavres qui jonchaient effectivement son luxueux domicile, lui donnant l'impression qu'une bande de squatteurs drogués avaient fait irruption pour saccager son appartement. En tout cas, l'idée qu'elle se faisait de l'action d'une bande de squatteurs drogués.

Leene Halcard ruminait donc quelque sombres projets de revanche impliquant divers virus aux effets aussi douloureux que répugnants lorsque la discrète sonnerie de son holocom vint perturber ses sombres desseins. Elle interrompit donc ses rêveries génocidaires et alluma son appareil, prête à une logorrhée d'insultes dont elle seule avait le secret si son interlocuteur s'avérait être un illustre représentant sullustéen. Par chance pour ce dernier, ce ne fut pas le faciès inimitable d'un non humain qui s'affichait, mais celui d'un homme solide à la barbe grisonnante dissimulant à peine une mâchoire carrée et un faciès aux traits rugueux. Leene hocha la tête.


Je n'espérais plus de vos nouvelles monsieur Ektat...

L'homme eut un rictus que l'on pouvait interpréter comme un sourire, à supposer que pareille expression puisse trancher ce bloc monolithique.


Mademoiselle Halcard, je suis trop vénal pour ne pas vous rappeler. Les informations que vous m'avez demandées sont en cours de transfert en ce moment. Inutile de dire que cela n'a pas été facile. Ces documents sont généralement bien dissimulés. Dans ce domaine, les entreprises restent discrètes...


Leene acquiesça en silence, parcourant les lignes en diagonale. Comme prévu, Ektat avait fait un travail remarquable. Les firmes pharmaceutiques dissimulaient soigneusement la plupart de leurs informations, il en allait de leurs intérêts, pour se protéger contre un concurrent sans scrupule ou tout simplement conserver un monopole sur tel ou tel produit. En conséquence, s'attaquer directement aux grands noms était suicidaire. Ce qui était moins protégé, en revanche, était la liste de leurs employés et tout particulièrement de leurs ex collaborateurs. Des individus à la liberté retrouvée et qui, si ils avaient signé généralement quelque clause de non divulgation, n'étaient généralement pas en bon termes avec leurs ex employeurs, et c'était précisément ce qu'elle avait demandé à Ektat et ses réseaux de dénicher. Quelque chômeur désabusé à la langue bien pendue pour peu qu'on sache la lui délier. Avec un rictus, Leene souligna un nom parmi la dizaine pré sélectionnés par Ektat.


Sauriez vous me localiser ce charmant spécimen monsieur Ektat ? Pour deux mille crédits supplémentaires, j'entends...
Comme si c'était fait, mademoiselle ! Je vous envoie les coordonnées dans une dizaine de minutes. Il y aura autre chose ?
Justement. Vous êtes libre dans les jours à venir ? Au tarif habituel, plus extra, bien évidemment.

Cette fois, l'homme ne dissimula pas un sourire particulièrement laid.


Vos crédits viennent de vous assurer ma très galante compagnie !
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By Peur
#31188
:r2d2bd: Modération Economique

Ainsi donc, la petite entreprise devenait grande. Ou cherchait à le devenir. Quatre vaisseau supplémentaire n'amenait pas encore la société dans la cour des grands. Heureusement peut être, car ainsi, l'entreprise éviter la rigueur et la lourdeur des grosses structures...Mais jusque quand ? Déja l'entreprise voyait entrer le fisc et ses agents bien aimable, en scène.


Les champs suivants de la fiches peuvent être modifiés comme suit:

  • Revenu du transport: 130.000
  • Entretiens: 35.000
  • Impot: 13.000
  • Salaire de Leene: Le salaire peut être ajusté selon la volonté de Leene
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