- sam. 30 déc. 2017 12:06
#30983
Leene but une gorgée de champagne en contemplant le ballet incessant de la circulation coruscanti, loin sous ses pieds. Elle avait toujours trouvé particulièrement apaisant de contempler ce métronome bien réglé de lumières qui s'entrecroisaient inlassablement, qu'importait l'heure. Le jacuzzi était à la température idéale et c'était exactement ce qu'il lui fallait après plusieurs semaines de dur labeur, qui avaient culminé avec une apothéose rythmée par les hurlements des blasters et les cris des mourants. Après avoir paré au plus pressé, à savoir investir l'argent de Cain avant d'être tentée de le dilapider sans guère plus de vision à long terme, Leene s'était adonnée aux plaisirs de la paresse.
La somme qu'elle s'était allouée ayant été considérablement réduite suite à l'offre exceptionnelle du constructeur de cargos, la blonde s'était vue forcée de renoncer à ses envies de yacht spatial pour l'instant, se contentant de s'offrir ce rooftop coruscanti autrement plus accessible, bien qu'il soit toujours inaccessible au plébéien moyen. Après une négociation houleuse avec un agent retors, qui soutenait que le marbre du jacuzzi était bien du filon blanc rylothien en dépit de l'apparence noire marbrée des pierres, Leene avait d'ailleurs exigé une réduction substancielle pour ne pas dénoncer publiquement la tromperie éhontée. Après avoir brisé une ou deux carrières dans le processus, elle avait enfin pu prendre possession des lieux. Ces derniers s'étendaient sur deux étages, permettant une séparation de ses activités. StarCorp pouvait disposer d'une ébauche de locaux et d'un salon de réception à l'étage inférieur tandis que le toit, son jacuzzi et la totalité du niveau supérieur étaient les appartements de mademoiselle Halcard. Ce n'était bien évidemment qu'une étape dans son ascension -si l'on pouvait se perdre dans la demeure, elle n'était pas encore assez grande à son goût- mais elle s'en contentait bien volontiers, tout en sachant parfaitement qu'elle ne tarderait pas à rêver plus grand, plus beau, plus prestigieux.
En attendant la suite de ses aventures, elle savourait donc une bouteille d'un champagne indécemment cher, alanguie à contempler l'immensité de Coruscant sous elle. Leene n'avait pas hésité à déléguer la suite des opérations à Canna, estimant à juste titre que la pilote avait été grassement payée pour ses services et ne se formaliserait pas d'une ou deux tâches supplémentaires, en l’occurrence recruter des pilotes supplémentaires pour prendre les commandes de la flottile de StarCorp qui ne saurait tarder à arriver. Après une demie douzaine de jurons, la corellienne s'était exécutée sans rechigner.
La nuit tombée sur Coruscant apportait un vent frais qui traversait les barrières visuelles et elle augmenta la température de son bain d'un geste distrait, fixant un point précis sur sa main où elle aurait juré avoir vu une trace de sang. Fronçant les sourcils, elle reprit une gorgée de champagne en se demandant si les symptômes persisteraient. Elle se réveillait en sursaut certaines nuits, quand elle n'hallucinait pas tout simplement des tâches d'hémoglobine à n'importe quel moment. La perspective de consulter un professionnel lui avait effleuré l'esprit mais elle ne tenait pas à étaler ses récentes mésaventures devant un quidam à la langue bien pendue. Elle n'éprouvait aucun remord à avoir fait abattre ses hommes, du moins consciemment, mais son corps paraissait en avoir décrété autrement. Qu'importait. Elle ne pouvait laisser ce genre de détails la distraire, pas tant qu'ils n'empiraient pas. Sa propre thérapie avait aussi des résultats probant, même si elle était autrement plus dangereuse pour son foie.
La somme qu'elle s'était allouée ayant été considérablement réduite suite à l'offre exceptionnelle du constructeur de cargos, la blonde s'était vue forcée de renoncer à ses envies de yacht spatial pour l'instant, se contentant de s'offrir ce rooftop coruscanti autrement plus accessible, bien qu'il soit toujours inaccessible au plébéien moyen. Après une négociation houleuse avec un agent retors, qui soutenait que le marbre du jacuzzi était bien du filon blanc rylothien en dépit de l'apparence noire marbrée des pierres, Leene avait d'ailleurs exigé une réduction substancielle pour ne pas dénoncer publiquement la tromperie éhontée. Après avoir brisé une ou deux carrières dans le processus, elle avait enfin pu prendre possession des lieux. Ces derniers s'étendaient sur deux étages, permettant une séparation de ses activités. StarCorp pouvait disposer d'une ébauche de locaux et d'un salon de réception à l'étage inférieur tandis que le toit, son jacuzzi et la totalité du niveau supérieur étaient les appartements de mademoiselle Halcard. Ce n'était bien évidemment qu'une étape dans son ascension -si l'on pouvait se perdre dans la demeure, elle n'était pas encore assez grande à son goût- mais elle s'en contentait bien volontiers, tout en sachant parfaitement qu'elle ne tarderait pas à rêver plus grand, plus beau, plus prestigieux.
En attendant la suite de ses aventures, elle savourait donc une bouteille d'un champagne indécemment cher, alanguie à contempler l'immensité de Coruscant sous elle. Leene n'avait pas hésité à déléguer la suite des opérations à Canna, estimant à juste titre que la pilote avait été grassement payée pour ses services et ne se formaliserait pas d'une ou deux tâches supplémentaires, en l’occurrence recruter des pilotes supplémentaires pour prendre les commandes de la flottile de StarCorp qui ne saurait tarder à arriver. Après une demie douzaine de jurons, la corellienne s'était exécutée sans rechigner.
La nuit tombée sur Coruscant apportait un vent frais qui traversait les barrières visuelles et elle augmenta la température de son bain d'un geste distrait, fixant un point précis sur sa main où elle aurait juré avoir vu une trace de sang. Fronçant les sourcils, elle reprit une gorgée de champagne en se demandant si les symptômes persisteraient. Elle se réveillait en sursaut certaines nuits, quand elle n'hallucinait pas tout simplement des tâches d'hémoglobine à n'importe quel moment. La perspective de consulter un professionnel lui avait effleuré l'esprit mais elle ne tenait pas à étaler ses récentes mésaventures devant un quidam à la langue bien pendue. Elle n'éprouvait aucun remord à avoir fait abattre ses hommes, du moins consciemment, mais son corps paraissait en avoir décrété autrement. Qu'importait. Elle ne pouvait laisser ce genre de détails la distraire, pas tant qu'ils n'empiraient pas. Sa propre thérapie avait aussi des résultats probant, même si elle était autrement plus dangereuse pour son foie.