L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Zeph Mathuin
#34356
L'idée n'était pas mauvaise, y aller tout les trois ensemble reviendrait à se promener avec la pancarte "on vient vous buter !" au-dessus de leurs têtes. Et puis un Trandoshan dans un salon de coiffure n'était pas crédible un instant il fallait bien l'avouer, quoique ça aurait pu être bien marrant si seulement ils n'étaient pas en train de travailler. Le devoir avant tout hélas, quel dommage. Mais il se promit qu'une fois l'affaire dans le sac, il trouverait un moyen de traîner le lézard dans un de ces établissements. Rien que pouvoir sa réaction puis celle du coiffeur, il y avait de quoi se payer une belle tranche de rire.

Pas con, pas besoin d'y aller tout flingues dehors à chaque fois, surtout que ça finira surement par arriver quand on sera face à la bande des Reeks Rouges. Par contre je ne vais pas y aller armé, ça m'étonnerait que ces loubards laissent entrer des inconnus équipés. Du coup tu vas prendre mon flingue et le garder bien au chaud. Si ça devient trop chaud, tu débarques et tu interviens à ta manière. DeGroot, vous restez en vue et prêt à intervenir aussi, des fois qu'il y ait une sortie de secours que notre client essaie d'emprunter.

Le corellien sortit son arme du holster sous son manteau et la mit dans la main de l'ex-commando, dardant un regard perçant et faussement irrité.

T'as bien intérêt à en prendre soin sinon ça va pas le faire entre nous, pigé ? Allez j'y vais.

Sitôt dit, il sortit du speeder et se dirigea direction le salon de coiffure. Comme convenu, le véhicule s'était garé à une soixantaine de mètres avec une vue à peu près dégagée mais suffisamment éloigné pour que les loubards ne captent pas l'embrouille. En théorie. Une fois qu'il se fut approché à moins de 10 pages de l'entrée, il repéra du mouvement. Les 2 protecteurs de leur VIP sortirent, vraisemblablement avaient-ils remarqué par la vitre du salon que quelqu'un venait et voulaient-ils vérifier qu'il n'y avait pas de coup fourré. Un humain et un Zabrak, tout deux assez costauds et vêtus d'impers noirs profond. Il n'aurait manqué que les cigares et les chapeaux pour se croire dans un holo de gangster.

Hep l'ami, tu veux entrer ?
Oui mon capitaine, j'ai besoin de me faire couper les cheveux pour un mariage.
Va falloir que tu nous laisses te fouiller si tu veux entrer.
Pourquoi ? Je suis un citoyen comme un autre.
Disons que c'est pas très sûr dans ce quartier ces derniers temps et qu'on veille au grain.
Je n'ai rien à cacher mais si vous le dites... Allez-y.

Ce ne fut pas très agréable, les types n'étant pas du genre à faire élégamment mais efficacement plutôt. Ils ne trouvèrent rien, preuve qu'il avait bien fait de prévoir le coup avant de venir et le laissèrent passer. Sans attendre, Cain entra et s'installa à l'un des sièges, patientant. Le VIP était assis à l'un des sièges ou il se faisait couper les cheveux. Curieusement, lui et le coiffeur discutaient à voix basse au point qu'à moins de tendre l'oreille de manière bien visible, il ne risquait pas d'entendre grand-chose. L'air de rien, le corellien se releva puis fit mine d'admirer les divers produits en vente côté vitre, se rapprochant doucement.

... Devait payer il y a 3 jours déjà et toujours rien.
... Suis désolé monsieur Maltone, le mois a été un peu difficile et...
... Ne veut rien entendre, tu as l'impression qu'on est des...
... Juste besoin de 2 jours maximum et j'aurai votre argent et un bonus pour m'excuser...
... Intérêt sinon je ne donne pas cher de ta peau. Tu déposeras à l'endroit convenu, près de l'ancienne brasserie de Hallanha's Chemicals.

Brusquement, le type se releva et jeta de côté la serviette passée autour de son cou. Ses cheveux ne semblaient pas avoir été coupés, étant donné qu'il était quasiment chauve de base. Le coiffeur semblait réprimer à grand-peine sa nervosité. Le VIP jeta un regard pénétrant en direction du corellien avant de partir en claquant la porte. Difficilement, le coiffeur s'efforça de se faire une mine souriante pour ce nouveau client, tentant de maintenir les apparences.

Bonjour cher monsieur ! Que puis-je pour vous ?
J'aurais besoin de prendre rendez-vous pour me faire couper les cheveux, un mariage sous peu.

Derrière, le bruit de la porte qui s'ouvrait de nouveau attira son attention mais il ne se retourna pas.

Ah ouais ? Mariage de qui je vous prie ?

Le VIP était finalement revenu, peut-être soupçonnait-il quelque chose. Cain était pourtant presque sûr de n'avoir rien fait de mal mais allez savoir, ce genre de vie que menait un criminel comme lui et le VIP vous rendait toujours méfiant à l'extrême. Se retournant lentement, le corellien haussa un sourcil l'air de rien tout en joignant les mains devant lui. Ce geste en apparence innocent lui permit de pouvoir glisser ses doigts sur le comlink qu'il portait sur l'autre main et de donner le signal.

Ma cousine.

Quant à la manière dont répondrait Ian, forte ou douce, c'était à lui de voir.
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By Ian Valarian
#34624
Le plan semblait être approuvé par son collègue. Il fallait mieux la jouer fine cette fois-ci. Après tout, ils s’étaient fais assez remarquer comme ça sur l’autoroute, ce qui avait pu attirer pendant quelques temps l’attention des autorités sur les petites affaires de miss Swole. Mais, désormais c’était du passé avec l’accord négocié avec la haute-ministre, du moins il l’espérait. Ian ne lui faisait pas confiance, après tout, c’était une politicienne, il verrait bien combien de temps cet accord pourrait tenir. Elle avait imposé une drôle de condition et il devait se tenir alors prêt à exécuter ses ordres lorsqu’elle le désirerait. Il risquait sa vie dans tout cela, mais bon ce n’était pas la première fois et ça ne serait certainement pas la dernière. En tout cas, les deux individus seraient amenés à se revoir. La patronne l’utiliserait surement de nouveau comme représentant du soleil noir auprès du gouvernement.

Miss Snoll avait décidé de « passer l’éponge » sur le dernier règlement de compte, mais elle n’en ferait pas autant à chaque fois qu’ils décideraient de sortir leur blaster pour l’emporter. Non ils devaient se montrer plus fins que cela, plus discrets, mais aussi efficaces qu’ils avaient pu l’être. Ciaphas désirait y aller sans arme, il se mettait en danger de cette manière, mais il avait raison. On le suspecterait immédiatement en découvrant un blaster ou une arme blanche sur lui, car il serait surement fouillé à l’entrée. DeGroot serait en couverture pendant ce temps là. Ian récupéra l’arme de son complice et ajouta lorsqu’il le vit partir :

« Comme si c’était le mien ! Allez, reviens nous avec une belle boule à zéro , mon grand !

Ciaphas s’était garé à une soixantaine de mètres du salon de coiffure, cela devrait être suffisant pour ne pas attirer l’attention sur eux. Ian vit que son collègue se fit aborder par les deux gorilles stationnés à l’entrée. Après une brève discussion, ils le laissèrent entrer, non sans l’avoir fouillé. Il avait bien fais de ne pas prendre son blaster avec. Ian attendit quelques minutes sans avoir de nouvelles, aucun signe d’activité au niveau du salon de coiffure, les hommes en faction n’avaient pas bougé d’un pouce non plus. Ian demanda un rapport de situation à DeGroot, celui-ci l’informa que c’était calme également de son côté, rien à signaler.

Il n’y avait plus qu’à attendre un quelconque signal de la part du pourfendeur. En patientant, Ian observait les jolies minois qui passaient ici et là dans la rue, parfois en leur assenant un sourire charmeur. Mais il n’alla pas plus loin dans sa démarche, il était là pour le boulot après tout. Il finit par recevoir un signal sur son comlink, c’était lui, il devait peut-être avoir des problèmes ou s’il se retrouvait dans une situation gênante. Ian ne pouvait pas user de son blaster ainsi, pas en pleine rue et surtout pas en plein jour, non il allait devoir se montrer rusé, du moins essayer de l’être. Il rangea son blaster, ainsi que sa vibrolame, dans un compartiment verrouillé du speeder et descendit du véhicule pour se rendre jusqu’au salon de coiffure.

Il se fit intercepté par les deux gorilles également, se laissa fouillé et fut autorisé à pénétrer à l’intérieur. Ciaphas semblait en pleine discussion avec la personne qu’ils avaient suivie jusqu’ici. Ian se dirigea vers eux et plus particulièrement envers son collègue, il avait trouvé un bon moyen de le tirer de cette situation, mais ça n’allait clairement pas lui plaire ! Ni une, ni deux, il ne prit pas la peine de se présenter et envoyer une droite en plein dans la mâchoire de son collègue, suivi rapidement d’un coup de genou au niveau de la hanche et lâcha un :

« Approche toi pas encore de ma sœur ou je te crève, en…
Il n’eut même pas le temps de finir que les deux gorilles étaient intervenus pour les chopper par le col et le patron des lieux leur ordonna :

« Messieurs, veuillez mettre ces deux énergumènes dehors !

Ils se firent tous les deux mettre à la porte et firent mine de se battre devant l’enseigne pour que leur comédie ait un minimum de crédibilité, ce n’est que plus tard qu’ils se donnèrent rendez-vous au speeder. Ian avait chopé une casquette et une paire de lunettes de soleil pour qu’on le reconnaisse plus difficilement. Il s’assit à la place passager et interpella son confrère :

« Désolé pour ça, camarade, mais c’est la seule idée qui m’est venue sur l’instant…As-tu pu apprendre quelque chose qui pourrait nous intéresser ?
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By Zeph Mathuin
#34685
Le VIP ne sembla pas convaincu par sa réponse, à croire que c'était difficile d'accepter l'idée qu'un homme puisse se faire couper les cheveux pour le mariage de sa cousine. Franchement, c'était quoi le problème ? Avoir une cousine ? Avoir une cousine qui se marie ? Vouloir une meilleure coupe de cheveux ? Il avait beau chercher il ne voyait pas, il n'aurait pas pu trouver une meilleure excuse s'il l'avait voulu. Et puis on ne pouvait pas sortir l'argument type "il a une sale tête" parce que c'était faux. Cain n'avait pas une sale tête et tout ceux qui vous diront le contraire sont des menteurs.

Heureusement, alors que la méfiance ne faisait que monter chez le client, un chevalier blanc fit son apparition, sauveur de l'extrême et expert pour désamorcer les situations explosives, à sa manière délicate et fine. En entendant le bruit de la porte s'ouvrir, Cain se retourna juste à temps pour voir brièvement le visage de Ian avant que celui-ci ne lui envoie son poing dans la tronche, occasionnant un voyage parmi les étoiles, brièvement. L'ex-commando avait décidé de vraiment faire preuve d'une subtilité de toute épreuve, incroyable. Réagissant instinctivement, le corellien se jeta sur lui avec l'intention de lui administrer une sévère correction mais fut bientôt pris à partie par l'un des gorilles tandis que l'autre se saisissait de Ian.

En moins de temps qu'il n'en faut pour qu'un Hutt ne bouffe sa limace favorite, les 2 compères se retrouvèrent jetés dehors sans cérémonie. Pour faire bonne mesure, ils se battirent de façon aussi brève que faussement violente juste devant le salon de coiffure, s'injuriant mutuellement en vociférant. On aurait dit 2 poivrots s'envoyant des bouteilles de bière à la gueule, spectacle pitoyable s'il en était mais qui avait le mérite de faire redescendre les soupçons envers eux à un niveau acceptable. Au bout d'une trentaine de secondes, les deux se séparèrent et allèrent chacun leur chemin sans cesser de s'insulter.

En vérité, Ian était parti prendre le speeder tandis que Cain se dirigeait en bas de la rue dans la direction opposée. Inutile de prendre le risque qu'on voit 2 types s'étant tapés dessus se mettre soudainement dans la même voiture, ça aurait fait tâche sur leur couverture parfaite. Lorsque le speeder passa en trombe, il s'y engouffra et ils allèrent récupérer DeGroot également. L'un comme l'autre avaient de vilains bleus au visage mais rien de trop fâcheux. Et puis il parait que les femmes raffolent des blessures de guerre.

J'ai entendu le client menacer le coiffeur s'il ne payait pas sa protection à temps. Pauvre bougre. Il lui a dit de déposer le fric près de l'ancienne brasserie d'Hallanha's Chemicals. Connais pas mais ça doit pouvoir se trouver facilement. Essayons de voir ce que ça donne sur le GPS si on rentre ce nom.

Et coup de chance, ça donnait quelque chose, après quelques recherches. Une brasserie en principe fermée depuis le bombardement d'il y avait près de 14 ans. Le terrain était devenu sans propriétaire suite à la faillite de l'entreprise susnommée, comme beaucoup d'autres à l'époque. Et en prime, il était situé en plein dans les quartiers populaires et animés de la ville. Toutes ces qualités parfaites pour un petit gang local sans importance désireux de se faire un nom et de l'argent facile.

Okay c'est bon. Je préviens Neph' qu'il nous envoie quelques gars. Appuie à fond mon pote, on a une brasserie à faire fermer.

Quelques heures plus tard, début de soirée avec le soleil qui se couchait lentement à l'horizon, presque à regret. L'agent avait détaché une quinzaine de Gardes Noirs pour épauler nos 3 compères, ils étaient arrivés à temps pour les préparatifs de l'assaut. Le bâtiment était une structure étendue sur une cinquantaine de mètres de long pour une quarantaine de large, pourvu d'une entrée principale sous forme de grande porte en grille électrique qui s'ouvrait et fermait depuis l'intérieur d'une part et d'une petite porte de service à l'arrière d'autre part. Il fallait également compter au moins 2 caméras couvrant chaque entrée, peut-être plus à l'intérieur.

Rien de bien inquiétant, les slicers bossaient déjà pour accéder au système de sécurité probablement très sommaire - s'il en existait un - du bâtiment. Il y avait 2 façons d'entrer là-dedans, la manière forte ou la manière forte mais plus discrète. Un assaut frontal était potentiellement plus dangereux pour l'équipe et risquait d'occasionner des pertes plus nombreuses, un assaut plus discret risquait de les mettre en danger s'ils se faisaient griller trop tôt. Des observateurs notèrent la présence de quelques sentinelles autour du bâtiment, rien qui ne soit trop difficile à neutraliser en silence mais également des allées et venues régulières, des clients peut-être.

Restait à décider de la façon d'agir. En bon bourrin qu'il était, Cain était plutôt partant de tenter la manière forte et expéditive. D'un autre côté il n'était pas seul aux commandes et il était toujours bon de profiter de l'expertise d'un ex-commando impérial, habitué des assauts sur position défendue. Un avis peut-être, soldat Valarian ?
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By Ian Valarian
#34967
La poursuite de Decarpaccio sur l’autoroute avait mis un coup de projecteur sur les activités du Soleil Noir sur la planète. Après tout les autorités n’allaient pas laisser faire cela sans ouvrir une petite enquête. Mais heureusement, il avait réussi à trouver un arrangement avec la haute-ministre, du moins le pensait-il. Cependant, il savait pertinemment qu’ils n’auraient pas le droit tout le temps à cette chance. Cet « accord » ne permettrait pas aux hautes instances de cette planète de fermer en tout temps les yeux sur leurs affaires. Ils allaient devoir se faire oublier pendant un certain temps, se montrer discret. Cependant, le crime n’attend pas, c’était bien ça l’expression, non ? Leurs rivaux dans le secteur n’allaient pas tout simplement sagement attendre que les choses se tassent pour de nouveau lutter pour la maîtrise de l’économie souterraine dans le coin. Non impensable. C’était les affaires après tout. Il était hors de question que l’organisation laisse les autres intéressés lui grappiller des parts de marché.

Si bien que Ian aurait pu exfiltrer son collègue en usant de la manière forte, ce n’est tout de même pas les deux gorilles à l’entrée qui lui faisaient peur ou/et qui lui auraient barrés la route. Il aurait pu dégager la voix en quelques coups de vibrolame et de blaster, permettant à Ciaphas de s’échapper de la situation dans laquelle il se trouvait. Mais autant dire que c’était la méthode bourrine. Et que cela ne s’accordait guère avec la relative discrétion dont ils devaient faire preuve. Il simula un règlement de compte, une fausse bagarre avec son collègue, ça semblait être un bon moyen pour le faire sortir de son interrogatoire, et qu’ils se fassent sortir du salon de coiffure, bien qu’il y avait plus subtile comme approche. Ils s’échangèrent quelques coups, s’insultèrent et se séparèrent chacun de leur côté. Ian alla chercher le speeder et récupéra son collègue dans le bas de la rue.

L’ancien commando lui demanda les informations qu’il avait pu récupérer, une main sur les commandes, il passa sa main sur sa mâchoire. Il lui avait mis une belle droite à un moment donné, il savait plutôt bien se battre, Ian savait déjà qu’il pouvait compter sur lui lorsqu’il y avait de l’action, et cela dès leur rencontre dans le bar d’Adrenas. Un rendez-vous devait avoir lieu dans les locaux d’une ancienne brasserie. Etait-ce un simple lieu de rencontre ou le repère des Reeks Rouges ? Peu probable que ce soit le deuxième cas, le gang se montrerait particulièrement idiot en donnant l’emplacement de leur QG à leurs clients. L’information fuiterait beaucoup trop rapidement. Mais bon peut-être que l’opportunisme dont ils faisaient preuve et leur dévorante ambition dans l’économie souterraine les poussaient à mettre de côté la prudence pour tenter de grappiller le plus rapidement possible des parts de marché.

Ciaphas entra le nom de l’ancienne brasserie dans le GPS et ils trouvèrent sans mal une correspondance. C’était parfait ! Pour une fois ça allait bien pour eux, ils ne pouvaient que s’en réjouir. Ian en profita pour plaisanter légèrement :

« Qui sait…Avec de la chance, on pourrait bien trouver quelques fûts encore en bon état à la fin de l’opération !

De quoi s’en jeter une. Après tout, il n’y avait rien de tel qu’un bon verre après une mission rendement menée. Mais ils étaient encore loin de la réussite, ils ne devaient pas crier victoire trop vite, ils seraient imprudents en agissant de la sorte. Ciaphas contacta le cartel pour avoir du renfort, ils ne pouvaient s’attaquer à un tel morceau seulement à deux. Non ce n’était pas envisageable, beaucoup trop risqué. Ce n’était que plus tard que les hommes du soleil noir se retrouvèrent non loin du lieu de rendez-vous des Reeks pour monter un plan. Ian salua DeGroot, il savait qu’un transdoshan serait plus que la bienvenue quand l’action éclaterait. Ils eurent le temps de se renseigner quelque peu sur l’ancienne brasserie, autant dire que le gang avait pris ses précautions pour éviter que leurs rivaux viennent jouer les trouble-fêtes. Mais en tant qu’ancien commando, il avait déjà vu pire dans le passé. L’Empire ne confiait jamais de missions « faciles » aux stormcommandos, ils étaient formés pour cela après tout.

Le pourfendeur réfléchit aux éléments qu’ils avaient pu recueillir dans le but de proposer un plan qui tenait la route. Heureusement que les slicers étaient là pour les assister, ils pourraient les mettre à contribution pour la réussite de cette opération. Après cet instant de réflexion, il proposa à Ciaphas, mais également à DeGroot et aux personnes présentes :

« Je serai plus adepte de faire preuve de discrétion dans un premier temps. Inutile d’éveiller l’attention de certains voisins et encore moins celle des autorités avec un ramdam pas possible et prolongé. Du grabuge, il y en aura forcément, mais autant faire en sorte de frapper de façon chirurgicale.
Pour cela, je propose qu’un petit groupe composé de Ciaphas, DeGroot, moi et deux gardes noirs passe par l’entrée de service à l’arrière du bâtiment. Si les slicers arrivent à pirater les caméras de surveillance, il serait intéressant qu’ils passent en boucle les cinq à dix dernières minutes avant le début de l’opération, pour que nous ne soyons pas repérés par les Reeks. Si ce n’est pas possible, il faudrait au moins qu’ils nous guident via le comlink pour que le petit groupe échappe au champ de vision des caméras et qu’ils nous permettent de passer outre les sentinelles.

S’il n’y a pas moyen de les esquiver, on les neutralise discrètement et on essaie de planquer les corps quelque part, le but étant toujours de rester discret dans un premier temps. On passe par la porte de derrière, en s’assurant qu’elle n’est pas branchée à une alarme, et on s’infiltre à l’intérieur. L'objectif sera de faire un repérage des lieux en essayant de couper le courant la barrière principale pour faciliter la deuxième partie du plan.

On prend ensuite position à l’intérieur, on s’assure d’avoir de bons vecteurs de tir et ensuite on élimine les individus les plus armés avant de descendre les petits hommes de main. Le début des hostilités marquera l’intervention du deuxième groupe par la porte principale, à eux de voir s’ils prennent un véhicule pour défoncer la barrière ou pas. Avec les premiers échanges de tir, les sentinelles débarqueront surement à l’intérieur pour prêter main forte à leurs potes, le premier groupe se retrouvera probablement dans de sales draps dans un premier temps…
»Il marqua une pause et sourit : « Mais bon, ce sont les risques du métier, n’est-ce-pas ? »

Il aimait se mettre en danger, ressentir l’adrénaline, c’était excitant, il n’y avait pas de plus douce sensation à ses yeux. Cependant Ian voulait faire en sorte que le Soleil Noir l’emporte sans trop de casse, et surtout qu’ils en finissent rapidement pour ne pas attirer l’attention de quiconque sur ce qui se tramait ici. Il proposa également autre chose :

« Le premier groupe peut toujours piéger l’entrée de service après son passage, ça retardera l’arrivée des sentinelles une fois que ça commencera à chauffer, de plus ça laissera le temps au deuxième groupe de débarquer pour enfoncer le clou. On ne peut laisser personne s’en tirer, aussi bien les Reeks et leurs clients, ça serait trop risqué. Exception faite du leader du gang et de ses lieutenants si on arrive à les identifier. Lorsque tout sera terminé, il faudrait faire en sorte que le Cartel prévoie des transports, il ne faudra pas s'attarder ici. On embarque alors tout ce que l’on pourra trouver d’intéressant, après tout il doit y avoir des marchandises intéressantes, mais également le chef du gang et ses bras droits si on arrive à les prendre vivants. Après tout, après un bon interrogatoire forcé, ils pourraient nous livrer l’emplacement de leurs stocks et d’autres informations intéressantes. Qu’est-ce-que vous en pensez ? »
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