By Ian Valarian - sam. 18 nov. 2017 10:13
- sam. 18 nov. 2017 10:13
#30441
Voilà que Ciaphas et lui étaient embarqués dans une grande aventure. Peut-être n’avaient-ils pas pris assez de temps pour répondre ? Ils n’avaient pas pu analyser toute la portée de leur décision. Cependant, au vu de la situation dans laquelle ils étaient, ils n’avaient pas eu ce luxe. C’était oui ou non, et il avait été hors de question de reporter à plus tard leur décision. Cela faisait des années qu’il fonctionnait en solitaire, son avenir avait toujours été incertain et il était incapable de prédire de ce que serait fais demain. Le mercenaire avait dû démarcher ses contacts afin de trouver des contrats pour lui assurer une source de revenus, il y avait eu des moments plus durs que d’autres. En tout cas, cela traduisait une position financière incertaine, mais dorénavant, c’était terminé. En étant dans une telle organisation, il pouvait bénéficier d’un salaire mensuel plus que convenable, une première depuis bien longtemps, ça n’était pas arrivé depuis qu’il avait quitté l’Empire. De plus, il imaginait qu’il pouvait bénéficier de primes ou d’extras s’il assurerait bien ou qu’il apportait de la satisfaction à la Vigo par la réussite des missions qui lui seront confiées.
En parlant de mission, Ian ne tarda pas à être convoqué par la Vigo en personne. Il en ignorait la raison, pensant que c’était pour lui expliquer les principes et le règlement de l’organisation, bien qu’on lui avait déjà fais tout un speech sur le sujet. Il ne fut pas mécontent d’apprendre qu’on lui confiait déjà une tâche. Apparemment leur course-poursuite sur l’autoroute menant à la capitale avait marqué les esprits, cela aurait été étonnant que ça n’apparaisse pas à la rubrique fait-divers, mais de là à ce que le gouvernement s’en occupe… Il fallait par contre avoir conscience que Decarpaccio était considéré comme un bienfaiteur et que son décès, dans de telles circonstances, avait suscité de vives réactions dans les médias. C’est sûr que ça n’avait pas une telle ampleur que le Fakegate, mais ça en avait suffisamment pour que les autorités s’y intéressent.
Et c’était ça le hic, le Soleil Noir ne souhaitait pas qu’on fouille dans ses affaires. Puis il y avait la mort de l’inspecteur Velcorro dans la friche industrielle et celle des gardes noirs qu’il fallait justifier, ce n’était pas simple. En tout cas, sa patronne, car il se pensait en droit de la considérer comme telle désormais, lui demandait de régler tout ça. C’était-à-dire qu’il avait pour objectif de faire en sorte que quelqu’un de suffisamment influent dans les autorités Chandriliennes fasse lâcher l’affaire aux forces de l’Ordre. Cela n’allait pas être de la tarte, mais selon la Vigo, elle lui confiait cette tâche, car c’était un beau parleur. Ian voyait ça comme un test, pour être certain qu’il avait sa place dans l’organisation ou non. Il devait faire ses preuves et ne souhaitait pas décevoir.
La veuve Swole lui avait conseillé de se rapprocher de la haute-ministre Aurore Snoll et c’était par là qu’il allait commencer. Dans cet objectif, il avait fais en sorte de se documenter un maximum sur elle, afin de savoir à qui il allait avoir à faire. Mais on l’avait prévenu, elle ne serait pas facile à rallier ou à intimider, mais Ian aimait ce genre de défis. Puis s’il n’arrivait pas à discuter avec elle, il s’adressait à individu plus bas dans la hiérarchie, mais ayant assez de pouvoir pour faire fléchir les forces de l’ordre. Le mercenaire ne savait pas comment s’y prendre pour avoir un temps seul à seul avec la femme qui devait avoir un emploi du temps surbooké. Pendant un temps, il avait eu l’idée de l’attendre chez elle, mais cela l’exposait énormément et l’appartement devait être bien surveillé. De plus, le Soleil Noir maintiendrait ses activités criminelles, et si quelque chose dérapait, c'était toujours intéressant d’avoir quelqu’un de haut placé dans les sphères politiques, il devait donc instaurer un cercle de confiance dès le départ.
Cela ne l’aidait cependant pas sur la façon dont il devait s’y prendre. L’ancien commando ne pouvait décemment pas débarquer dans son cabinet, elle ne le connaissait pas et refuserait toute entrevue. Ian s’y prit donc de façon plutôt grossière, en envoyant une carte anonyme à son cabinet adressée à la haute-ministre. Sur la carte, il y avait une date, une heure, 20h00, ainsi qu’une adresse, celle d’un restaurant chic des quartiers riches de Chandrilla. Dans un post-scriptum, il était indiqué qu’elle pourrait obtenir des informations intéressantes sur les différents articles ayant été paru dans la rubrique « faits divers » des médias locaux et bien sûr il lui était vivement conseillé de ne pas se faire accompagner, ainsi que de ne pas prévenir les autorités. Cela l’exposait également, mais il devait prendre le risque. Et le risque était qu’elle prévienne les forces de l’ordre justement. Afin d’anticiper un maximum cette réaction, il loua une chambre en face du restaurant et resta en filature pendant deux jours pour noter tout mouvement suspect. Certains pourraient y voir de la paranoïa, lui y voyait de la prudence, ainsi que professionnalisme.
Il n’avait rien remarqué de particulier pendant sa filature et se prépara pour la rencontre. C’était un restaurant chic, et pour se faire, il acheta spécialement pour l’occasion un costume deux pièces. Il prit une bonne douche, et s’habilla en mettant une touche de parfum. Ian pénétra dans le restaurant dix minutes avant le rendez-vous, il avait bien entendu réservé une table. Et grâce au contact que lui avait fourni la vigo, le pourfendeur privatisa les tables alentours, il ne souhaitait pas qu’une oreille indiscrète recueille les propos qui seraient formulés. L’intérieur du restaurant était lumineux, richement décoré, on comprenait bien que ce n’était pas n’importe quelle clientèle qui y avait ses habitudes.
Ian était assis à une table de deux, il y avait un cercle de tables vides autour de lui, ce qui pouvait soulever des interrogations. Il était patient et ne montrait aucun geste de nervosité. Il demanda au serveur de guider la haute-ministre à sa table dès qu’elle se présenterait à sa table, celui-ci explosa de rire à la demande du criminel, car l’employé pensait que c’était une bonne blague , comme si Miss Snoll allait venir dîner dans l’établissement de son patron ce soir ! On l’aurait forcément prévenu ! Ian rit lui aussi, plus nerveusement, à l’idée qu’elle se fasse accompagnée de flics. Les choses dégénéreraient et en vitesse, surtout qu’il ne sortait jamais sans un moyen de défense.
Le membre du Cartel jeta un coup d’œil à l’heure : 20h15. Déjà un quart d’heure de passé. Peut-être qu’elle avait un léger retard, peut-être avait-elle cru à une mauvaise blague. Il avait été idiot de penser qu’une personne de son rang allait se présenter comme ça sous une demande anonyme, il allait devoir viser plus bas. Le serveur vint l’interpeller afin de savoir s’il devait débarrasser un couvert :
« - Attendons-nous encore quelqu’un, monsieur ? »
« - Encore quinze minutes et je pense que je dînerais seul… »
En parlant de mission, Ian ne tarda pas à être convoqué par la Vigo en personne. Il en ignorait la raison, pensant que c’était pour lui expliquer les principes et le règlement de l’organisation, bien qu’on lui avait déjà fais tout un speech sur le sujet. Il ne fut pas mécontent d’apprendre qu’on lui confiait déjà une tâche. Apparemment leur course-poursuite sur l’autoroute menant à la capitale avait marqué les esprits, cela aurait été étonnant que ça n’apparaisse pas à la rubrique fait-divers, mais de là à ce que le gouvernement s’en occupe… Il fallait par contre avoir conscience que Decarpaccio était considéré comme un bienfaiteur et que son décès, dans de telles circonstances, avait suscité de vives réactions dans les médias. C’est sûr que ça n’avait pas une telle ampleur que le Fakegate, mais ça en avait suffisamment pour que les autorités s’y intéressent.
Et c’était ça le hic, le Soleil Noir ne souhaitait pas qu’on fouille dans ses affaires. Puis il y avait la mort de l’inspecteur Velcorro dans la friche industrielle et celle des gardes noirs qu’il fallait justifier, ce n’était pas simple. En tout cas, sa patronne, car il se pensait en droit de la considérer comme telle désormais, lui demandait de régler tout ça. C’était-à-dire qu’il avait pour objectif de faire en sorte que quelqu’un de suffisamment influent dans les autorités Chandriliennes fasse lâcher l’affaire aux forces de l’Ordre. Cela n’allait pas être de la tarte, mais selon la Vigo, elle lui confiait cette tâche, car c’était un beau parleur. Ian voyait ça comme un test, pour être certain qu’il avait sa place dans l’organisation ou non. Il devait faire ses preuves et ne souhaitait pas décevoir.
La veuve Swole lui avait conseillé de se rapprocher de la haute-ministre Aurore Snoll et c’était par là qu’il allait commencer. Dans cet objectif, il avait fais en sorte de se documenter un maximum sur elle, afin de savoir à qui il allait avoir à faire. Mais on l’avait prévenu, elle ne serait pas facile à rallier ou à intimider, mais Ian aimait ce genre de défis. Puis s’il n’arrivait pas à discuter avec elle, il s’adressait à individu plus bas dans la hiérarchie, mais ayant assez de pouvoir pour faire fléchir les forces de l’ordre. Le mercenaire ne savait pas comment s’y prendre pour avoir un temps seul à seul avec la femme qui devait avoir un emploi du temps surbooké. Pendant un temps, il avait eu l’idée de l’attendre chez elle, mais cela l’exposait énormément et l’appartement devait être bien surveillé. De plus, le Soleil Noir maintiendrait ses activités criminelles, et si quelque chose dérapait, c'était toujours intéressant d’avoir quelqu’un de haut placé dans les sphères politiques, il devait donc instaurer un cercle de confiance dès le départ.
Cela ne l’aidait cependant pas sur la façon dont il devait s’y prendre. L’ancien commando ne pouvait décemment pas débarquer dans son cabinet, elle ne le connaissait pas et refuserait toute entrevue. Ian s’y prit donc de façon plutôt grossière, en envoyant une carte anonyme à son cabinet adressée à la haute-ministre. Sur la carte, il y avait une date, une heure, 20h00, ainsi qu’une adresse, celle d’un restaurant chic des quartiers riches de Chandrilla. Dans un post-scriptum, il était indiqué qu’elle pourrait obtenir des informations intéressantes sur les différents articles ayant été paru dans la rubrique « faits divers » des médias locaux et bien sûr il lui était vivement conseillé de ne pas se faire accompagner, ainsi que de ne pas prévenir les autorités. Cela l’exposait également, mais il devait prendre le risque. Et le risque était qu’elle prévienne les forces de l’ordre justement. Afin d’anticiper un maximum cette réaction, il loua une chambre en face du restaurant et resta en filature pendant deux jours pour noter tout mouvement suspect. Certains pourraient y voir de la paranoïa, lui y voyait de la prudence, ainsi que professionnalisme.
Il n’avait rien remarqué de particulier pendant sa filature et se prépara pour la rencontre. C’était un restaurant chic, et pour se faire, il acheta spécialement pour l’occasion un costume deux pièces. Il prit une bonne douche, et s’habilla en mettant une touche de parfum. Ian pénétra dans le restaurant dix minutes avant le rendez-vous, il avait bien entendu réservé une table. Et grâce au contact que lui avait fourni la vigo, le pourfendeur privatisa les tables alentours, il ne souhaitait pas qu’une oreille indiscrète recueille les propos qui seraient formulés. L’intérieur du restaurant était lumineux, richement décoré, on comprenait bien que ce n’était pas n’importe quelle clientèle qui y avait ses habitudes.
Ian était assis à une table de deux, il y avait un cercle de tables vides autour de lui, ce qui pouvait soulever des interrogations. Il était patient et ne montrait aucun geste de nervosité. Il demanda au serveur de guider la haute-ministre à sa table dès qu’elle se présenterait à sa table, celui-ci explosa de rire à la demande du criminel, car l’employé pensait que c’était une bonne blague , comme si Miss Snoll allait venir dîner dans l’établissement de son patron ce soir ! On l’aurait forcément prévenu ! Ian rit lui aussi, plus nerveusement, à l’idée qu’elle se fasse accompagnée de flics. Les choses dégénéreraient et en vitesse, surtout qu’il ne sortait jamais sans un moyen de défense.
Le membre du Cartel jeta un coup d’œil à l’heure : 20h15. Déjà un quart d’heure de passé. Peut-être qu’elle avait un léger retard, peut-être avait-elle cru à une mauvaise blague. Il avait été idiot de penser qu’une personne de son rang allait se présenter comme ça sous une demande anonyme, il allait devoir viser plus bas. Le serveur vint l’interpeller afin de savoir s’il devait débarrasser un couvert :
« - Attendons-nous encore quelqu’un, monsieur ? »
« - Encore quinze minutes et je pense que je dînerais seul… »