L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Leene Halcard
#30739
Leene pénétra dans le speeder et lui indiqua l'adresse de La fierté de Chandrila. Puis elle oublia tout à fait la présence de son chauffeur et tâcha de s'habituer à la masse du blaster plaqué contre sa cuisse droite. Quelques heures après avoir été mandatée pour lui trouver une arme, Canna lui avait rapporté un Defender 2, fabriqué par le Conglomérat de Défense Drearien avait elle précisé. Elle aurait tout aussi bien pu inventer n'importe quel nom puisque la science des armes de Leene se résumait à savoir dans quelle direction la pointer pour abréger une vie.

Sa nouvelle employée lui avait d'ailleurs précisé que l'aspect esthétique plutôt réussi de l'arme était proportionnelle à son inefficacité létale. Avec un peu de chance, en visant la tête, et encore, on pouvait espérer tuer un assaillant. C'était de toute façon le cadet des soucis de Leene. Il lui suffisait d'avoir une arme prête à l'emploi pour se donner suffisamment de champs afin de prendre ses jambes à son cou en cas de problème. Sans aller jusqu'à craindre pour sa vie, elle avait donc pris ses précautions pour rencontrer ce mystérieux commanditaire qui allait jusqu'à avancer une somme considérable pour s'assurer de sa présence. Canna n'avait d'ailleurs pas manqué de glisser une perfide remarque sur la possibilité que l'inconnu s'illusionne sur le type de prestation de StarCorp.

Leene n'en avait cure. Elle doutait que la proposition à venir la déçoive, financièrement parlant du moins. Le cas échant, elle n'aurait qu'à tourner les talons en empochant les crédits, pester sur le temps et le carburant gaspillé et supporter le voyage retour et les commentaires ironiques de sa pilote. Cette dernière ne s'était d'ailleurs pas privée de commenter la tenue d'affaire de sa patronne. Sans se lancer dans la tenue de gala, mademoiselle Halcard tenait à son rang Profitant de sa passion des robes longues pour dissimuler son arme contre sa cuisse, elle avait laissé ses cheveux libres de leurs mouvements. L'étoffe bordeau, maintenue par une épaisse ceinture qui soulignait sa taille fine, contrastait à merveille avec sa peau diaphane. Un léger décolleté savamment mitigé par un châle transparent posé sur ses épaules venait parachever sa tenue. En d'autres termes, Leene était suffisamment élégante pour se faire remarquer, pas assez tape à l’œil pour laisser s'illusionner. Ah, avec quelques dizaines de milliers de crédits supplémentaires...

Lorsque le speeder arriva à destination, elle constata avec satisfaction que l'établissement n'était pas un de ces bouges infâmes que les chefs d'entreprises nouvelles affectionnaient particulièrement, afin de s'y alcooliser bien plus que de raison sous prétexte de libérer un peu de la pression qui pesait sur leurs épaules. Elle se dirigea donc sans appréhension vers l’accueil de la La fierté de Chandrila, coupant le son de son communicateur pour ne pas être dérangée. Le contact glacé de son blaster lestait agréablement sa cuisse, tout compte fait.

Monsieur Fairfax je vous prie ?
Modifié en dernier par Leene Halcard le lun. 11 déc. 2017 23:27, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#30741
Cain n'avait pas perdu de temps, sitôt la réponse reçue du patron de StarCorp, il avait préparé l'entrevue à venir dans 2 jours. Il avait beau ne pas trop apprécier le Soleil Noir et se méfier de sa patronne, Swole avait consenti sans trop poser de questions à le laisser "emprunter" ses gars. Il avait dit la vérité à son comparse, il comptait bien embaucher cette boîte au nom douteux pour régler son problème mais il n'allait certainement pas le faire sans s'assurer que tout était cool.

5 Gardes Noirs, 1 TénébrOeil et 3 Obscurarmes étaient ainsi sous le commandement de Monsieur DeGroot, répartis en civil dans et en dehors du restaurant. Ils ne savaient pas grand-chose sinon que le Pourfendeur avait un rendez-vous d'affaires avec un inconnu qui pourrait potentiellement être utile pour le cartel et qu'il fallait s'assurer qu'il n'y avait pas traîtrise. On n'était jamais trop prudent après tout.

Cain avait une oreillette dissimulée lui permettant de converser avec le Trandoshan, lequel de son côté coordonnait les actions de ses gars. Honnêtement, il espérait que tout se passerait bien et qu'il n'y aurait pas besoin de flinguer un éventuel indic ou criminel d'une bande rivale tentant d'attraper un gros poisson. La vie lui avait appris à toujours se méfier.

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Pour l'occasion, le Corellien avait enfilé un jean noir assez chic, une chemise blanche et un manteau bleu sombre avec au cou un collier représentant le symbole de son monde natal. Rasé de près, tout cela lui donnait l'allure d'un homme d'affaires ou en tout cas d'un type respectable et droit dans ses bottes. Il gardait son DL-44 dans une mallette posée à côté de lui à la table qu'il occupait et sirotait son verre de rouge chandrillien, songeur.

Le réceptionniste le pointa finalement de la main et il vit alors s'approcher à pas lents et gracieux une superbe jeune femme habillée avec style. La jeune femme était naturellement séduisante et savait comment se montrer à son avantage sans trop en faire ni dévoiler il fallait le dire. Ça ne faisait qu'une raison de plus de se méfier pour l'ex-pirate, l'expérience lui ayant appris qu'il fallait toujours se méfier d'un jolis minois. Plus une femme était désirable, plus elle était dangereuse. Ce constat ne l'avait jamais trahi en 20 ans de carrière dans le crime et jamais il n'avait été amené à songer le contraire.

Cette pensée lui rappela le souvenir douloureux de Misha, qu'il n'avait pas revue depuis quelque temps. Sa présence apaisante et captivante lui manquait profondément. Il aurait aimé avoir de ses nouvelles... Mais là n'était pas le sujet. Il se leva en voyant approcher la demoiselle, légèrement surpris que le PDG de StarCorp fut une femme. Non pas qu'il avait une mauvaise opinion de la gente féminine mais par défaut il considérait toujours avoir affaire à un homme.

Il adressa un sourire très chaleureux à son interlocutrice et lui serra la main, sans chercher à lui briser les phalanges, expérience assez inédite pour un type ayant passé sa vie d'adulte dans les pires bouges de l'espace Hutt, puis lui fit signe de s'asseoir avant d'entamer les présentations.

Vous devez être Miss/Madame L. Halcard je présume? Enchanté, Lucien Fairfax. Je dois avouer être agréablement surpris par votre sens du timing et votre ponctualité. Pile à l'heure, très bien.

Il fit signe à un serveur de venir passer commande.

Vous prendrez bien quelque chose à boire? Rassurez-vous, ce restaurant est véritablement splendide, ils préparent un steak de bantha succulent, et je ne vous parle même pas de leur vin tout simplement divin. Alors voyons... Servez-nous donc une bouteille de vin cuvée an 0. Une année riche en rebondissements...

Il patienta le temps que la bouteille arriva puis entreprit de la déboucher avant de servir une généreuse rasade à Halcard puis se servit à son tour. Pourtant, il ne toucha à rien. Les réjouissances et célébrations, si elles devaient venir, viendraient plus tard.

Bien, ainsi que je vous le disais et pour vous prouver que je suis de bonne foi, voici comme convenue la somme de 15 000 Crédits en cash.

Sur ces mots, il ouvrit la mallette reposant sur la chaise à côté de lui dont il sortit une liasse de billets qu'il déposa sur l'assiette vide de la jeune femme. Le regard quelque peu surpris voire, peut-être, craintif, qu'elle lui jeta en disait long.

N'ayez crainte, c'est un établissement respectable et qui plus est fréquenté par des citoyens plutôt aisés. Cette somme que tout le monde peut voir n'est que du menu fretin pour la majorité des personnes présentes ici. Allez-y, prenez l'argent, comptez-le si vous le souhaitez.

Il laissa passer quelques instants pour la laisser compter et vérifier qu'il était vrai voire le cacher dans son manteau plutôt seyant qu'elle portait avant de poursuivre.

J'ai besoin d'aller chercher quelque chose de valeur pour moi et mes associés mais il s'avère que je n'ai malheureusement pas de cargo sous le coude. Je tiens à vous rassurer de suite, il n'y aura rien d'illégal ou de... Moralement douteux, dirais-je. Je ne vous demande pas de transporter pour un illustre inconnu des esclaves ou des call-girls, ni de la drogue ni des produits volés récemment.

La cargaison est importante pour mes associés et moi mais elle n'a pas de grande valeur en dehors de ça. Du reste, vous n'aurez pas besoin de vous en soucier. J'ai besoin que vous la transportiez d'un point A à un point B, vous encaissez votre salaire honnêtement gagné et nous nous quittons en bons termes. Qu'en pensez-vous?


Il avala une gorgée ou deux de son verre sans quitter des yeux la jeune femme dont le visage était un masque insondable. Du coin de l'oeil, il voyait bien le lézard qui les surveillait à plusieurs mètres, faisant mine de manger voracement son steak de bantha. Cette vue comique ne put l'empêcher d'avoir un sourire amusé.
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By Leene Halcard
#30742
Monsieur Fairfax, je n'aurais aucune légitimité à diriger une entrerprise de transport si je n'étais pas d'une ponctualité irréprochable.

Leene fut agréablement surprise par l'apparence de son potentiel futur employeur. Ses récentes expériences lui avaient appris que les gens capable de faire appel à ses services n'étaient pas pour autant soucieux de leur apparence et elle ne pouvait se départir d'un instinct très superficiel qui réagissait bien plus favorablement à des individus bien habillés. Elle lui serra donc la main sans se départir de son masque de glace, parce qu'il lui faudrait bien plus qu'un beau gosse qui se la jouait canaille pour la dérider.

Les formalités d'usages suivirent un schéma bien orchestré qu'elle avait vécu une bonne centaine de fois et elle resta muette alors que Fairfax commandait un vin fameux, lui jurait il. Le nom n'était d'ailleurs pas inconnu à Leene, ce qui était un gage évident de qualité, même si il ne parviendrait jamais à se souvenir avec plus de précision de son expérience précédente. Elle nota que l'homme tenait à la servir personellement et laissa son regard divaguer sur la salle tandis que le liquide emplissait son verre. En apparence, le restaurant était semblable à tant d'autres et elle se détendit imperceptiblement. Puis il lui posa une épaisse liasse dans son assiette.

Leene saisit son verre et le fit doucement tourner pour masquer son désarroi. La somme était suffisamment importante pour arracher un hoquet à quiconque, mais c'était davantage sa présence incongrue dans son assiette et son apparition dans un monde presque entièrement converti au numérique qui la surprenait davantage. Elle saisit la liasse et la déposa délicatement à côté de son assiette avant de tremper ses lèvres dans son vin. Il était à une température idéale et elle prit le temps de savourer sa première gorgée, en fine connaisseuse. Puis elle reposa son verre en prenant soin de ne pas le faire résonner contre son assiette et étira ses lèvres sur un demi centimètre. Elle décida de passer outre la grossierté du geste qui la renforçait d'ailleurs dans ses convictions. Monsieur Fairfax avait de bien mauvaises manières qu'un bon vin et un beau restaurant peinaient à dissimuler. En conséquence de quoi elle ne se sentait absolument pas coupable de boire la première, d'autant que la bouteille avait été débouchée devant elle.

Monsieur Fairfax, je vous remercie de respecter vos engagement avec autant... d'empressement.


Elle déboucla le petit sac à main qui l'accompagnait et qui contenait en tout et pour tout un tube de rouge à lèvres et son comlink et y déposa délicatement la liasse, notant au passage qu'elle le remplissait presque entièrement. C'était un élément important à noter. Investir dans un plus grand sac pour les futures liasses.

Puis Fairfax passa aux choses sérieuses et elle l'écouta religieusement, sans qu'un muscle de son visage ne bouge alors que ses neurones se livraient à une folle cavalcade. Le temps qu'il finisse ses explications, Leene en était à une gorgée supplémentaire et hésitait sur la seconde. Elle se morigéna mentalement et revint à Fairfax, hochant doucement la tête.

Vous m'énoncez là un contrat tout ce qu'il y a de plus classique, monsieur. Cependant, et bien que la confidentialité et le respect de la vie privée de nos clients soient pour nous une priorité, il me faudrait davantage d'informations quant à la nature de votre cargaison. J'aurais besoin de ses dimensions, de sa nature, si elle nécessite un aménagement particulier etc. Et, bien évidemment, de sa localisation et de sa destination. Vous pouvez me l'écrire si vous désirez qu'elle ne soient pas entendues de tous.

Autre chose. La légalité de votre marchandise n'est, dites vous, pas à remettre en cause, mais qu'en est il des autres problèmes éventuels ? Des associés jaloux ? Des concurrents aux dents longues ? Devons nous nous préparer à quelque chose qui... sorte de l'ordinaire ?


Doux euphémisme. Si ce charmant monsieur Fairfax, qui tenait à verser ses avances en liquide, semblait effectivement du genre à effectuer des opérations sous le manteau, Leene tenait à en être avertie en avance. Notamment pour prévenir Canna, qu'elle ne tenait pas à perdre alors qu'elle doutait d'avoir de quoi payer son enterrement... Elle interpella un serveur au passage.

Je vais donc goûter ce fameux steak de bantha dont on me vante les mérites. Monsieur prendra la même chose. Le serveur s'inclina légèrement et se détourna, mais elle l'intercepta au vol. Dans une assiette propre je vous prie.
Modifié en dernier par Leene Halcard le mar. 12 déc. 2017 21:32, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#30746
La dame semblait prudente et les pieds sur terre, c'était une bonne chose dans un sens puisque ça impliquait qu'ils parlaient sérieusement et comme des adultes. Même s'il ne pouvait s'empêcher de regretter légèrement de ne pas avoir affaire à une débutante qui ne maîtrisait pas son sujet, ça aurait facilité les discussions. Non pas qu'il soit le genre à arnaquer ses partenaires commerciaux, c'était plutôt l'inverse d'ailleurs il avait encore en tête ce cinglé de Balthazar.

La cargaison est de nature minérale et c'est tout ce que je pourrais dire à ce sujet. Non pas que je n'ai pas confiance en vos obligations de confidentialité mais mes associés sont un peu plus frileux sur ce sujet. Elle s'évalue à très précisément 1 tonne 750 kilos le poids total et ne nécessite pas de précaution ou maniement particuliers, en dehors bien sûr du fait que personne ne doit voir ce que c'est en dehors de moi-même.

Court silence songeur tandis qu'il réfléchissait à l'autre point "sensible" du dossier. Puis il décida finalement de suivre la suggestion de la belle et écrivit sur un datapad. Oseon, la Centralité, au centre-ville de l’astéroïde principal. Plus de détails une fois sur place.

Pour être tout à fait honnête je ne suis pas certain des risques que vous pourriez courir vous et votre cargo. Il est en effet possible que des... Concurrents puissent vouloir mettre la main sur ma cargaison. Mais puisqu'on en parle, sachez que je prendrai en charge la sécurité moi-même. Du recel sur place jusqu'à livraison de la cargaison à sa destination, je m'occupe de tout. Vous aurez en somme juste à vous soucier de piloter impeccablement.

Une gorgée de vin fila dans sa bouche pour ne pas être en reste devant la patronne qui s'y mettait doucement mais surement puis un long silence le temps que le steak arrive dans leurs assiettes. Souhaitant bon appétit à la demoiselle d'un hochement de tête poli, il se mit à découper une part pour lui et hésita à d'abord servir son interlocutrice. Elle semblait du genre très collet monté, à cheval sur le protocole et les rituels. Pas du tout son genre donc, lui qui préférait les femmes bon vivant et qui savaient se détendre.

Finalement, il préféra la laisser se débrouiller, pensant qu'elle n'appréciait guère qu'on la prenne pour une idiote incapable d'agir seule. Le steak était vraiment d'une qualité plus que louable en tout cas. Nouvelle gorgée de vin, le verre était presque vide d'ailleurs, il faudrait qu'il s'en resserve une rasade après.

Si tout cela vous agrée et histoire de finir ce rendez-vous et ce dîner, fort appréciables au demeurant, nous pouvons passer à la suite du programme qui j'en suis sûr ne vous laissera pas de marbre. J'ai nommé: vos honoraires. Je suis sûr que vous avez déjà votre propre idée sur la question Miss Halcard.
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By Leene Halcard
#30748
Le steak de bantha était loin d'être mauvais mais il était indubitablement en deçà de tous les compliments qu'elle avait entendu jusqu'ici. On ne lui ôterait pas de l'esprit que le plus génial des chef cuisiniers ne pourrait faire de cette créature poilue et massive un met raffiné, quand bien même s'y investirait il corps et âmes. En jeune femme bien élevée, Leene en découpa un microscopique carré qu'elle mangea délicatement, autant pour rester digne que pour se donner un instant de réflexion. Pour parler crument, et ce n'était absolument pas son genre, le contrat puait à plein nez. Passait encore les mystères quant à la nature de la cargaison, c'était une particularité tolérée de la part de ce genre de client. En revanche, la perspective d'aller chercher le dit objet dans ce trou à rat rempli de bandits en tout genre et où l'argent permettait tous les vices était particulièrement répugnante. Leene préférait son mode d'or et d'argents où les vices étaient tout aussi présents, mais soigneusement dissimulés pour préserver les apparences.

Monsieur Fairfax, je pense qu'en effet l'honnêteté est de mise pour ce genre d'opération. Je détesterais en effet découvrir bien trop tard que vos associés ont les moyens de s'offrir des destroyers stellaires et sont prêts à recourir à la violence pour récupérer votre bien.

La présence de son commanditaire à bord était néanmoins une bonne chose. Fairfax ne l'envoyait donc pas à une mort certaine pour quelque sombre dessein. Elle s'autorisa un sourire légèrement plus franc que le précédent, puisqu'on en venait à la meilleure partie du programme, comme le soulignait l'homme décidément incapable de la moindre subtilité. Tout en songeant qu'il trouverait à qui parler avec Canna et son débit de grossièretés, Leene trempa une nouvelle fois ses lèvres dans son verre et fixa Fairfax avec un soupçon de chaleur supplémentaire.

Si je suis une pilote plus que capable, je ferais encore plus confiance à mon employée. J'hésiterais même à parier sur mon cargo contre un cuirassé. Mais je m'égare, vous aurez toute latitude de constater vous même ses talents.

Je ne vous cacherais pas, monsieur, que cette livraison présente bien des zones d'ombres qui pourraient se révéler diablement dangereuses au pire moment. En conséquence, nos tarifs seront ajustés proportionnellement. C'est néanmoins une tâche qui semble correspondre à nos capacités. J'ajouterais que tout dommage à la propriété de StarCorp ou à un de ses employés serait à votre charge exclusive.

Leene dégaina alors son datapad, prêt à l'emploi. Elle avait d'avance préparé plusieurs types de contrats et sélectionna sans hésiter une fraction de seconde celui qu'elle surnommait in petto "danger maximal". En résumé, les quelques pages du document demandaient au client de s'assurer de la légalité de leur cargaison, reconnaissait que StarCorp était engagé pour une mission présentée comme tout à fait légitime au regard des lois en vigueur du secteur, etc etc. En d'autres termes du baratin juridique que Leene savait suffisamment solide pour la dédouaner de toute responsabilité dans d'éventuelles poursuites liées à ses livraisons.

En bas du contrat, une petite case attendait un montant. Leene n'y alla pas de main morte. Elle n'escomptait pas que Fairfax accepte une somme pareille sans négocier, mais c'était de bonne guerre. Leene se resservit généreusement en le laissant examiner le document, juste ou cas où il signerait sans rechigner. Elle demandait un demi million de crédits.
Modifié en dernier par Leene Halcard le mar. 12 déc. 2017 21:31, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#30753
Destroyer stellaire? Il retint un sourire amusé en y songeant. Si elle savait, la pauvre femme en aurait surement fait une crise d'apoplexie. Il eut peut-être été mieux de la prévenir mais il n'avait nullement confiance en la mystérieuse donzelle. Du reste il n'aurait même pas su comment expliquer la situation. Comment faire comprendre sans l'alerter qu'il pouvait potentiellement y avoir tout un syndicat du crime à leurs fesses sans parler de légions de chasseurs de primes?

Pour être complètement franc avec vous Miss Halcard, si la perspective de danger potentiel vous répugne, peut-être vaudrait-il mieux que vous passiez la main car je n'ai aucun moyen de vous assurer que tout se passera bien. Je ne peux que l'espérer et faire en sorte que ce soit le cas mais pas l'affirmer avec une totale certitude.

Le verre dans la main, une rapide gorgée avant de lui offrir un clin d’œil qui pouvait vouloir tout dire et son contraire suivi d'un sourire très légèrement sarcastique.

Souriez, l'aventure avec un grand A peut être très vivifiante vous savez. Prenez ça comme un genre de vacances tumultueuses.

Probable qu'elle allait détester ça mais après tout ça n'était pas son problème. Il fallait de toute façon se rendre à l'évidence: bien que sachant rester professionnels et ne pas en tenir compte, aucun des deux n'appréciait particulièrement l'autre pour le (très) peu qu'ils se connaissaient. De son côté il se moquait royalement de l'impression qu'il dégageait. Ils n'étaient liés que par un contrat et lorsque celui-ci prendrait fin, leur relation également. Merci au revoir adieu.

Certainement Miss, cela fait partie de vos prérogatives que de suggérer un coût plus élevé compte tenu de la situation particulière. Tout comme cela fait partie des miennes de m'assurer que vous n'essayiez pas de m'arnaquer. Voyons donc cela...

Il prit le datapad sur lequel figurait le contrat proposé avec la somme demandée. Au passage, il fit signe au serveur de leur apporter chacun un dessert, de petites chouquettes avec juste assez de sucre pour apporter un goût divin à l'ensemble. Pas un luxe pour essayer de détendre l'atmosphère qui risquerait de devenir un peu électrique sous peu. Il fronça les sourcils en voyant le prix. Il en avait largement les moyens mais il avait comme l'impression que c'était quand même beaucoup.

Il releva brièvement les yeux pour croiser le regard d'Halcard, laquelle n'en perdait pas une miette, l'observant avec attention. Probablement jugeait-elle pouvoir le faire frissonner mais il avait vu le pire de ce que cette galaxie avait à offrir. Il ne pouvait toutefois nier qu'elle avait un charme certain doublé d'une autorité indéniable. Une bien dangereuse femme.

Je crains que votre prix ne soit un tantinet trop élevé à mon goût hélas. Pourquoi ne pas descendre à... Disons... 400 000? Cela reste une très belle somme après tout compte tenu du travail demandé.

Les négociations venaient de commencer.
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By Leene Halcard
#30756
Il n'y avait pas grand chose qui fasse moins envie à Leene qu'une aventure avec un grand A, toute vivifiante soit elle. Les rêves des pilotes désœuvrés et des mercenaires kamikazes n'étaient pas les siens et elle n'avait pas ce frisson d'envie à l'annonce d'une aventure. La provocation de son employeur, qui se complaisait décidément dans ce rôle de voyou aux manières de canaille n'aurait pas pu tomber plus juste. Mais sous son masque de glace, mademoiselle Halcard comptait bien faire feu de tout bois et le bois se faisait rare en ces temps difficiles. Elle replia soigneusement son châle sur ses genoux avant de revenir à son interlocuteur.

Il est rare qu'un danger ne puisse être totalement évité par une planification minutieuse monsieur Fairfax. Je n'éprouve aucune envie particulière de jouer avec le feu, en particulier lorsque les intérêts de mes clients sont en jeu.

Mais l'on en finissait bientôt avec ces niaiseries pour s'attaquer au nerf de la guerre et Leene n'était pas au bout de ses surprises puisqu'au lieu de s'étouffer immédiatement et de s'enfuir du magasin en pleurant de rire, Fairfax parut étudier sa proposition avec intérêt. Autant dire que les derniers signaux d'alertes mentaux encore éteint en elle se déclenchèrent avec un hurlement de sirène à réveiller un mort. Elle était décidément servie pour ces premiers contrats et à moins d'un coup du destin qui jetterait quelque millionnaire en mal d'action dans ses filets à peine tendus, il y avait anguille sous roche.

Leene n'émit aucune protestation alors qu'il exposait sa version des faits, conservant son impassibilité déjà tant éprouvé tout au long de sa vie. Il lui fallait bien plus que quelques veres de vin, aussi bon était il, pour la dérider et elle n'offrirait pas le luxe à Fairfax de lire en elle cette peur tapie au fond de ses entrailles, attendant de mordre. Elle sentait presque la mâchoire de la faucheuse sur sa nuque et s'y précipitait avec l'entrain d'une morte de faim devant un festin. C'est qu'une petite voix lui murmurait que tout se passerait sans doute très bien. Fairfax ne risquerait pas sa propre peau s'il n'avait pas bon espoir de s'en tirer en vie. Leene hocha doucement la tête en prenant une bouchée -probablement la seule- de chouquette. Elle n'était pas femme à se perdre dans des atermoiements exaspérants. Elle reposa doucement sa cuillère et posa la main gauche sur l'énorme bague en argent qui ornait son majeur.

Mettons 400 000 avec une clause à 500 000 au cas où votre danger potentiel se rappelle à notre bon souvenir, voulez vous ? Si nos vies sont directement menacées, ce supplément sera amplement justifié.
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By Zeph Mathuin
#30758
Il s'était attendu à de longues et âpres négociations sur la question du prix, la réponse d'Halcard lui cloua presque le bec tant il était surpris. Difficile de dire si l'acceptation de sa part venait d'une lassitude ou d'une volonté de ne pas trop le titiller pour ne pas risquer de perdre un client potentiel. S'il posait la question, il serait probable qu'il n'obtiendrait de toute façon aucune réponse alors autant ne pas s'ennuyer avec ça. Il signa le contrat sur le datapad du nom de Fairfax avant de rendre l'objet à sa propriétaire.

Va pour 400 000 avec une majoration de 100 000 Crédits si jamais les choses tournent mal. Tout travail mérite salaire après tout.

Mains croisées, offrant l'image même du businessman en tenue un poil décontractée, le visage curieusement serein, Cain adressa un nouveau sourire, cette fois sincère et authentique, à la femme d'affaires face à lui. Son absence d'appréciation vis à vis de la demoiselle restait intacte mais un certain respect venait nuancer la mauvaise opinion qu'il avait pu avoir d'elle en premier lieu.

En vérité, il doutait qu'ils puissent devenir amis l'un l'autre un seul instant, trop de choses les séparaient, à commencer par la classe sociale visiblement radicalement opposée dont ils étaient originaires. Lui qui n'était qu'un bouseux fils d'une mécano célibataire n'avait que peu de talent à jouer le rôle de l'homme propre sur lui et aux manières irréprochables, quand Halcard savait parfaitement comment se comporter et ne se privait pas de montrer sa maîtrise des codes sociaux.

C'était justement cette honnêteté à se revendiquer comme étant d'un autre monde sans toutefois aller jusqu'à s'affirmer comme supérieure qui le surprenait dans le bon sens. Trop souvent avait-il rencontré de tristes individus pétant plus haut que leur cul. S'il était probable que son interlocutrice était dans le même genre, elle prenait soin de ne pas l'afficher trop ouvertement. Il porta en l'air son verre dans le but de le faire tinter contre celui de la PDG.

Buvons donc à un partenariat mutuellement profitable alors. Je suis sûr que nous allons tout les deux apprécier ce moment passé ensemble.

Ou pas.

Si vous avez fini de votre côté, je pense que nous en avons terminé pour ce rendez-vous. Peut-être aviez-vous d'autres questions en tête? Ou voudriez-vous plutôt préparer votre cargo pour le long voyage qui nous attend? Laissez l'addition, je m'en charge de mon côté ne vous en faites pas.

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By Leene Halcard
#30759
Les deux partis furent également surpris par cette résolution rapide et Leene ne poussa pas le vice jusqu'à demander une avance. Pour peu que Fairfax ait négocié son tarif un peu trop à la baisse, elle entendait bien lui en faire voir de toutes les couleurs mais le prix convenu la satisfaisait suffisamment pour qu'elle annule son assaut.

Ce fut donc sur une perspective d'avenir plutôt radieux que Leene terminait cet entretien et cela aurait presque pu lui arracher un sourire sincère si elle n'avait pas reçu une éducation visant à éliminer spécifiquement ce genre de réactions spontanées. Fairfax ne s'en priva pas et elle inclina la tête sur un demi centimètre en levant son verre pour trinquer avec lui. S'il lui fournissait effectivement un demi millions de crédits, il avait le droit à ce genre de familiarités qui semblaient être une étape obligatoire d'ouverture de relations cordiales parmi les classes moyennes.

Permettez moi d'y repenser une fois cette collaboration achevée, votre marchandise en sécurité et nos intérêts mutuels intacts.

Elle s'autorisa donc une gorgée supplémentaire après avoir abandonné les trois quarts de sa chouquette dans son assiette et reposa doucement son verre. Satisfaite de l'enchainement des évènements, elle n'avait, en effet, aucune raison de s'attarder davantage. Son interlocuteur semblait parfaitement qu'ils n'allaient pas discuter d'autre chose que du contrat, leurs centres d'intérêts mutuels étant manifestement inexistants. Leene prit néanmoins le temps d'ajuster son châle sur les épaules afin de ne pas le quitter trop abruptement.

N'hésitez pas à me contacter au plus vite si vous avez d'autres requêtes avant votre départ. L'Inisa sera prêt à décoller à votre convenance d'ici deux heures. Je vous enverrais les coordonnées. A très vite, monsieur Fairfax. Merci pour ce repas.

Et elle se détourna, royale, replaçant cette agaçante mèche blonde derrière son oreille et sortit du restaurant sans accorder un regard à quiconque, bien que la réciproque ne soit pas vraie. Lorsqu'elle s'installa dans le speeder qui la ramenait au spatioport, elle décrocha son comlink pour contacter Canna. L'euphorie très passagère du gain avait laissé place à une froide détermination. D'un geste, elle opacifia la vitre de séparation et souleva sa robe sans plus de cérémonie pour dégager le blaster plaqué contre sa cuisse et le replia d'un tour de main.

Canna. Préparez l'Inisa je vous prie. Nous avons un contrat bien particulier et particulièrement lucratif.
P'tain patronne, vous pouvez juste me dire "prête au décollage" bordel. Mais bravo chef, j'savais que votre science d'la langue et vot' gueule de princ...
Canna, je vous en prie. Avez vous une arme sur vous ?
Évidemment chef.
Excellent. Je serais là dans un instant.
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