L'Astre Tyran

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Byss est une planète du Noyau Galactique. Sa position et ses coordonnées sont peu connues du du fait de la difficulté de l'atteindre, néanmoins elle reste un endroit privilégié pour opérer de manière secrète, en agissant dans l'ombre de n'importe quel gouvernement.
Gouvernement : Empire
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By Helera Kor'rial
#40238
Précédemment…


Quand la voix occulte résonna dans sa tête, elle sentit se déverser dans son corps une vague de puissance impie. Une énergie ancienne et emprunte des dizaines de seigneurs Sith ayant un jour foulé la galaxie. Des images, des murmures et l'absolue nécessité de les gouverner tous. Cette rage primordiale se présenta comme une évidence, tout en balayant ses principes par la même occasion. Un l’espace d’un instant, Helera s’était sentie entière, pleinement prête à reprendre le flambeau qui lui avait été donné. Mais pourtant, une once de raison résida coincée dans son cerveau, manipulé par la dualité ancestrale de la Force. Cette petite lueur heurta la puissance noire avec douceur et embrasa son âme, déchirant sa volonté en deux. Elle hurla sous la douleur, tomba à genoux, se prit la tête entre les mains. L’holocron tomba à côté d’elle, heurta le sol dans un cliquetis métallique et vibra sur lui-même, avant de projeter une onde de choc, détruisant la majorité des êtres vivants insensible à la Force. Puis le silence revint, toujours. Helera était là, gisant à genoux sur le sol, son buste avant et reculant tandis que son visage déformé cherchait à comprendre et lutter contre elle-même.

« Maître ?! Helera ! »

Le garçon accourut à ses côtés, faisant volter son long manteau noir salit de son propre sang. Il posa un genoux à terre et caressa son épaule, sans aucune réaction de sa part. L’apprenti continua à lui parler, tenter de la rassurer tout en essayant d’en apprendre davantage sur ce qu’il venait de se passer.

« Je ne suis pas une Sith … Je ne suis pas une Sith », répétait-elle en boucle, malgré l’évidence de ses actes.

Non, elle continuait à répéter cette phrase. Son aura était brisé et avait craqué le continuum qui la reliait à ses pairs et ses proches. A ses élèves et ses ennemis. Tous avaient pu ressentir que … “quelque chose n’allait pas”. Un iceberg venait d’exploser, révélant une monstruosité antique refoulée, peut-être beaucoup plus dangereuse que ce que la galaxie avait l’habitude de combattre. Un mal pour un bien, une demi-mesure mortelle.

« Maître, peu importe qui vous êtes, Sith ou Jedi. Peu importe ce que vous faites. Tout ce qui compte, c’est notre identité la plus enfouie. Nous sommes l’empire. »

« L’empire … » se mots se perdit en écho dans sa bouche. Elle s’était arrêtée de bouger, figée telle une de ses statues de souffrance sculpté pour promouvoir le malheur. Cette statue qui pourtant s'effrita à chaque respiration et dont l’aura se ternit davantage. Helera releva les yeux et planta ses iris désormais embrasés dans ceux de l’apprenti.

« Nous devons reconstruire l’empire. Et je sais pas où commencer… Byss. »

Le lieu final où son ancien maître avait fait irruption. Le lieu ou la grande Moff Sith avait probablement caché ses secrets. Elle récupéra l’holocron et l’enfoui dans ses bras, bloqué sur son torse. C’était là qu’ils devaient aller.

De nos jours ...


Suite à cet incident, Helera n’avait plus ouvert la bouche, se murant dans une forteresse de silence. Kahl à ses côtés, trahissait son inquiétude par quelques regards timides et des questions sur son état, laissées sans réponse. Il y avait dans cette femme, pensait-il, quelque chose d’impérieux, de céleste. Et pourtant, l’implacabilité de ses actions ne l’élevait qu’aux rangs de meneur tout puissant. Elle savait ce qu’elle faisait et n’avait pas besoin du conseil des autres pour avancer. Pire encore, elle avait des résultats rapidement, sans se soucier de sa propre sécurité. Cet abandon total à la cause l’avait laissé rêveur et avait remis en parallèle ses propres ambitions. Vis à vis de son père, de son peuple mais surtout vis à vis de l’empire. Il avait beaucoup réfléchi pendant tout le trajet les menant à la planète, sur cet avenir qu’il voulait construire et les personnes qu’il comptait y voir produites.

De son côté, la reine s’était laissée guidée par l’holocron dont elle n’avait fait qu’entrouvrir la porte du savoir. Elle n’était pas certaine de ne pas se détruire en essayant d’aller plus loin tout en essayant de contenir son envie furieuse de découvrir les secrets des ancêtres. De partager les connaissances des plus grands sensitifs de leur temps. La force des choses, le déroulement écrit, le destin, tout cela réuni vers le moment où elle allait ouvrir ce petit objet aux murmures si flatteurs. Pour autant, elle n’avait pas cru bon de l’ouvrir seule. Et surtout pas avec l’aide de Kahl. Bizarrement, c’est Andeddu qu’elle choisit pour cette expérience. Cet être si vil apparaissait désormais comme un protecteur adéquat. Avait-il la possibilité d’agir ? Probablement pas. Mais cela la rassurait qu’un être au moins aussi intelligent qu’elle l’accompagne dans sa démarche. Lui non plus ne pouvait pas contenir son excitation, faisait les cents pas dans sa chambre. S’il avait pu agir de son propre chef, nul doute qu’il aurait volé l’holocron pour s’emparer de ses secrets à son tour. Mais il était lié par serment, à Helera. Et … Il avait d’autres objectifs, plus profonds, à mener.
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By Helera Kor'rial
#40239
Il se tenait là, artefact primordial aux courbes fantasmagoriques, comme arraché des rêves jubilatoires d’un fou. Ce mélange de forme à la fois conique et ondulante, courant sur une sphère floue, produisait un inconfort constant. La forme ne pouvait exister à l’état naturel et elle était la parfaite représentation de l’aura qu’elle émanait. La démence ? Pas vraiment. La noirceur et les ténèbres les plus strictes, honnêtes et francs. L’on ne parlait pas alors de l’obscurité comme la reine avait pu en voir toute sa vie. Cela se rapprochait de la signature de l’entité rencontrée sur Nelvaan. Le mal non pas par plaisir, mais par dessein. C’était ce qui changeait dans ce qu’elle percevait. Un but, un idéal. Sans doute ce qui la séduisait et l’appelait, à un moment où elle avait cruellement besoin d’être guidée. Elle s’était assise au centre de la chambre, le dos plaqué contre le bord de son lit. D’un échange de regard avec Andeddu, confirmant l'inéluctable, elle posa la main sur la matière froide et ferma les yeux. Son esprit se laissa aller à repérer les objets qui l’entouraient, les êtres vivants et morts, les auras. Mais tout cela n’existait pas, absorbé par l’holocron, si intensément rayonnant de matière noire que tout le reste s’en retrouvait évaporé. Elle se laissa guider au centre de ce maelstrom infernal, sous les battements de plus en plus violents de son cœur, donnant le rythme à cette procession impie. Helera tenta de pénétrer le voile onirique qui la séparait des entités de l’objet, mais elle dû se heurter seulement à la porte d’entrée. Cela ne l’effraya pas et contribua même à accélérer ses palpitations. Son esprit était cassé mais sa résolution restait intacte. Elle voulait l’intérieur de cet objet, et elle l’aurait. Alors elle força, poussa et frappa de sous les forces que son esprit le lui permettait. Ses émotions grandirent davantage, accompagnées par les ténèbres que provoquaient cet objet. Sa colère se fit plus grande, sa violence ne fit que croître, tandis qu’autour d’elle, les objets se mirent à vibrer, jusqu’à ce que ce soit tout le vaisseau qui s’ébranla et poussa des plaintes timides. Mais elle n’en prit pas garde et martela encore l’objet, par sa rage devenue une épée enflammée, qu’elle planta au cœur de cet obstacle. Jusqu’à ce qu’il cède enfin. De l’extérieur, il n’y eut pas de mouvements, mais l’intérieur venait peu à peu à s’ouvrir, pour elle et rien que pour elle. Tel était le fonctionnement de l’holocron.

ImageLa reine en sueur rouvrit les yeux et jeta les flammes de son courroux sur Andeddu. Elle crut y déceler un frémissement de l’esprit, qui ne cessait de la fixer de ses orbites rongées. Cela n’eut pas d’importance quand la troisième entité apparue. Une longue robe blanche parée de quelques symboles rougeoyants. Des cheveux noirs très fins bordaient son crâne et tissés en une coupe enguirlandée entre elles jusqu’à former un chignon. Sa peau était blanche comme celle d’un cadavre dont l’on devinait l’ajout massif de maquillage. Le visage globalement paraissait jeune mais ferme. Il y avait une sorte de malaise à regarder cette créature. Car son regard courbé pénétrait la chair et déchirait l’âme, projetant une froideur maladive et oppressante. Helera avait pourtant l’habitude des seigneurs noirs, mais celle-là était probablement une des plus terribles qu’elle eut à rencontrer, sans même qu’elle ne sache pourquoi. Instinctivement, elle se releva, chassa une mèche rebelle et recula.

« Impératrice Cir-Delaviel. »

Sans trop savoir pourquoi, ni ce qui guidait ses jambes, encore moins l’idée derrière son esprit embrumé, elle s’agenouilla, front contre terre.

« Helera Kor’rial, la gamine devenue une Jedi. La Jedi au service d’un Sith. La Sith au service de l’empire. L’impériale traîtresse. La traîtresse devenue une menace. La menace qui se révéla être une étoile bouillonnante de puissance. Mais dont l’esprit faiblard à rendu apathique. Quant à toi, esprit … Je te connais. »

Andeddu glissa sur le sol et écarquilla un énorme sourire bardé d’une rangée de dents acérées.

« Seigneur noir Andeddu. »

« Darth Andeddu, vos travaux sur la non-mort ont été pour moi une source d’inspiration, mais je n’ai malheureusement jamais réussi à mettre la main sur votre cristal. »

Elle se retourna vers Helera.

« Que ce soit vous, Kor’rial, qui avez retrouvé la présence du sorcier, ce n’est pas une coïncidence. Vous auriez fait une bonne apprentie. »

Helera se releva, luttant de toutes ses forces face à ce déchaînement de puissance.

« J’ai été l’apprentie du vôtre, Dame Zannar. En quelque sorte, votre enseignement m’a déjà traversé. »

« C’est ce qui me peine le plus, compte tenu de l’arrogance avec laquelle vous l’avez balayé du pied. Mais si l’holocron a été rouvert, c’est pour rattraper les erreurs passées et perdurer le savoir des Sith, n’est ce pas ? »

La reine avait combattu les Sith toute sa vie. Elle avait sacrifié une partie de son corps et de son âme pour arriver à ses fins, mais le résultat restait somme toute mitigé. Au contraire, ses anciens ennemis d’hier avaient cessé de la harceler. La seule constante fut les Jedi, qui pour la plupart avaient cherché à la maintenir en cage. La contrôler pour mieux la détruire. En définitif, elle se rendit compte avec le recul nécessaire que les Sith ou les Jedi, ce n’était pas contre cela qu’elle s’était battu. C’était contre les sensitifs dans son entièreté. Ceux qui tentent de cloisonner et de contrôler. En définitif, le code Sith d’antan devenait un crédo bien plus sage que tout ce qu’elle avait connu jusqu’à maintenant. Agglutiner la puissance et le pouvoir dans une seule personne, plutôt que de la diviser. Régner en maître pour éviter de se disperser. Unir pour légiférer en une main unique. C’était peut-être la meilleure constante que ce nouvel horizon promettait.

« Oui. »Dit-elle en hochant froidement la tête.

« Bien. De mon vivant, je menais des recherches sur Byss, là où nous allons. Je veux que vous y trouviez mon laboratoire. Il contient tout le savoir pour continuer mes recherches sur la non-mort. Car c’est là le but ultime ! Faire plier la mort à genoux ! »

L’impératrice claqua sa langue dans cette dernière parole, esquissa une grimace de mépris tel qu’un frisson parcourut l’échine de la reine. Contrôler la mort, c’était également protéger ceux que l’on aime d’elle. Et punir ses ennemis.

« Comme il vous plaira », répondit-elle.
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By Helera Kor'rial
#40248
Ambiance


Byss était de ces mondes oubliés dont l’on ne parlait plus. Il n’était pas stratégique, ne comportant que très peu de ressources précieuses et son environnement n’avait rien d’un paradis. En revanche, quand le vaisseau émergea de l’hyperespace, la reine eut un tel choc que son souffle s’en retrouva coupé. Pour cause, cette planète était un joyaux d’obscurité, un trou noir obscure dont émanaient des effluves que jamais elle n’avait cru possible. Ce n’était pas simplement les flots de sentiments négatifs que l’on pouvait ressentir. Non, c'étaient les entités invisibles, immuables qui lézardaient dans le subconscient, qui réveillait des instincts animals pourtant éteints. Kahl ne résista pas à ce choc et dû soulager son estomac, sans mot dire à son maître. Le garçon avait tenté de garder la tête froide malgré le teint pâle et son attitude digne trahissait un profond malaise. La présence de l’holocron ne l’aidait pas à garder contenance. En effet, il la connaissait, cette entité aux yeux bridés et à la longue toge. Il ne put à son tour s’empêcher de poser genoux à terre et cette dernière reconnut en lui un exemple d’obéissance. Sans qu’il ne sâche pourquoi, il en fut troublé et honoré. Du reste, Helera et lui n’échangèrent aucun mot, aucun regard, guidés par la dame flottant dans les airs et le seigneur Sith d’antan.

Ils passèrent les contrôles sans heurts particuliers, usant de leurs deux prestigieux titres. Ils eurent même le privilège d’avoir une escorte au sol pour tout le temps où ils restèrent dans l’enceinte de la ville. Cette dernière était un fleuron de ce que l’empire pouvait construire en termes de défense. Les tourelles étaient nombreuses, les soldats tout autant. Par moment, l’on entendait des échanges de tirs en direction de la forêt, suivis de quelques explosions ou des rugissements inhumains. On leur expliqua les dangers de l’endroit, sur un ton monocorde beaucoup trop commun pour un sujet si lugubre. Les gens qui habitaient cet endroit avaient tous la mine sombre, le regard tombant vers le sol. La vie semblait avoir abandonné cet endroit et ses habitants et les ténèbres primordiaux y régnaient en maître absolu. C’était un endroit parfait.

« Notre objectif n’est pas dans cette ville, nous allons nous diriger dans la jungle. Suivez mes ordres et préparez-vous à user de vos sabres. »

Kahl baissa les yeux vers sa ceinture, ne portant qu’un vulgaire blaster. Il les leva vers Helera qui le récompensa d’un haussement de sourcil. Le geste valait bien qu’un long discours, il n’était pas prêt. Le garçon se ravisa. Il se sentait poids mort de cette expédition, suivant tel un animal domestique les grands de ce monde. Les deux spectres dont la présence n'inquiétait personne et la reine casquée dont l’allure si implacable imposait autant le respect que la terreur. Pourtant, Kahl n’était pas ce genre d’acolyte, pressé quitte à en brûler les étapes. Il respectait la hiérarchie, la procédure et les règles qu’on lui avait transmises. Mais à ce moment précis, il ne souhaitait que récupérer l’arme qu’il méritait tant.

Le groupe continua sa progression, accompagné des soldats en armure blanche, jusqu’au carrefour qui devraient les mener dans la forêt. Les bâtiments d’acier et de métals divers cubiques avaient laissés places à cet endroit à une immense herse, séparant deux parties d’un mur de plusieurs mètres de haut. Ce dernier surmontés des tourelles dont ils entendaient cracher l’énergie depuis leur arrivée. Le chef de leur escorte se lança dans une discussion des plus inintéressante avec Helera, sur ce qu’il fallait ou non faire, sur les dangers, sur toutes ces choses qu’il y avait dehors. Kahl avait très rapidement lâché la conversation, dont la concentration mise à mal commençait à lui faire perdre la tête. Il observait les quelques passants, habitants de cette planète noire. Leurs regards semblaient tournés vers lui quand ils passaient à son niveau. Cet intérêt soudain l’oppressa, et puis ce sentiment l’envahissait, plus ils continuaient. Tous autant qu’ils étaient, des gens qui n’étaient rien de plus que des citoyens, osaient l’épier tel un rat. Lui, il était l’avenir aristocratique, mais eux, rien. Mais même en se remémorant ces paroles, la peur commença à le submerger. Sur leurs visages se dessina des sourires amusés, parfois carnassiers. Chacun des visages cachait un ou une psychopathe, aux rictus impossibles, lugubres. Ces abominations n’étaient pas humaines, se dit-il. Il dégaina son blaster et se prépara à abattre ces créatures, sous les coups répétés de son cœur, quand une main se posa sur son épaule.

« Kahl, on y va. »

Ce dernier sursauta, regarda la main d’Helera, puis sa propriétaire, avant de revenir vers la rue. Les rictus avaient disparu et les gens marchaient de nouveau la tête vers le sol. Il fronça les sourcils et déglutit, tout en remplaçant son blaster.

« J’arrive … Maître, cet endroit … »

« C’est le côté obscur. Tu es encore trop jeune, ne te fie pas à tes sens et ne me lâche pas d’une semelle. »

Helera le fixa quelques instants de ses yeux incandescents, les plongeant à l’intérieur de son âme. Il sut à ce moment qu’il n’avait plus peur de cet endroit. Car c’était Helera elle-même qui le terrorisait. Ses cheveux étaient en bataille, son chignon éclaté n’avait pas tenu. Des marques sur sa peau avait commencé à se dessiner sur le bord de ses yeux, veinules noirâtres dansants. Et ces yeux … Terrible regard dont il ne pourrait plus se défaire. Ses yeux étaient le miroir d’une âme brisée qui pleurait du pus incandescent. Mais pourtant, c’était cette peur qu’il ressentait à cet instant qui lui fit prendre conscience de sa place. Il était dans le camp des vainqueurs, ceux qui cultivaient la réussite et punissaient l’échec. Il ne pouvait pas se le permettre, car elle seule savait ce dont elle était capable de lui infliger. Oui, c’était bien cela la réalité, il l’admirait. Sa vision se troubla et le casque apparut devant lui quand elle retira sa main.




La suite se déroula dans une atmosphère pesante d’un silence oppressant. Les esprits avaient disparu laissant toute la place aux deux derniers êtres vivants. Les murs de permabéton s’étaient volatilisés, les grandes rues artificielles éclairées par quelques puissants lampadaires étaient devenus de grands arbres cachant la lumière du ciel. La sécurité offerte par les tourelles et les soldats, par les marcheurs et autres chars étaient remplacés par une sensation étrange. Celle d’être une proie dans un univers tortueux, tordu même. La cible d’un regard perfide qui observait dans la pénombre, prêt à attaquer. Et ce n’était pas pour servir de repas et faire partie d’un grand tout commun d’une chaîne alimentaire. Non, ces bêtes qui régnaient dans cet étrange endroit cherchaient le sport avant tout. La destruction pour le plaisir. Si Kahl semblait particulièrement troublé par l’environnement, la reine, elle, n’en avait cure. Elle progressait sans regarder en arrière ou sur les côtés, mue comme une marionnette, comme un soldat dont la fierté et la confiance avaient dépassé toute raison. Elle avait un but en tête, bouillant dans son esprit, désormais connecté à l’holocron. Sa destination apparaissait clairement dans sa tête embrasée et les présences qu’elle percevait autour d’eux ne l’inquiétaient pas. Ces présences n’étaient qu’un obstacle pour arriver à ses fins et elle n’avait plus aucune peur de tuer pour cela. Son objectif avait permis de dépasser ce stade et l’influence de Cir-Delaviel et des autres sith commençait déjà à se faire ressentir. Pour autant, elle gardait contenance et ne se plaisait pas dans l'annihilation simple. Son projet était plus profond, celui de garder les siens de la mort. Vaincre la mort, comme Cir-Delaviel l’avait tenté autrefois. Comme Andeddu l’avait fait à son époque. Ce duo qui occupait son esprit était sans doute la plus grande force nécromancienne que la galaxie avait porté et Helera était leurs mains. Tout le monde profitait de cette union forcée. Les Sith n’apparaissaient plus comme ordre à abattre, mais comme héritage à préserver. Comme un savoir ancestral dont les Jedi cherchaient avant tout à détruire jusqu’au moindre prémisse, ce qui était inacceptable.

« Maître … Comment vous savez où nous allons ? »

Le garçon la tira de ses rêveries. Son air blafard dénotait chez lui ce qu’elle avait pu constater durant ses années de formation. Le côté obscure l’affaiblissait, parce qu’il ne le comprenait pas encore. Il résistait comme à une maladie, au lieu de l’accompagner et le contrôler.

« Respire, Kahl. Tu dois ressentir l’endroit où nous allons. Petit à petit, dans tes entrailles qui se sert. Cette planète est une énorme nexus obscure et nous approchons d’un des épicentres. Je le vois clairement désormais et l’impératrice me guide. Son laboratoire nous donnera le savoir nécessaire pour continuer son œuvre. »

« Son œuvre, maître ? »

« Elle n’était pas que dirigeante de l’empire. Elle était également une puissance utilisatrice du côté obscure, dont les recherches résonnent encore aujourd’hui dans les anales. Sa force était telle que ses ennemis la craignaient au point de l’éviter. Ils rampaient à ses pieds pour obtenir sa clémence. Ils se prosternaient devant sa puissance. C’est à cela que nous aspirons. Nous sommes les inquisiteurs, les défenseurs de l’empire et les dirigeants de notre nation de demain. Ce savoir nous est accessible car nous avons la force de conviction de le contrôler et que notre cause est juste. Comprends-tu ce que je dis ? »

Le garçon resta silencieux quelques minutes, prenant état des révélations. La force et la Force, la puissance brute et le pouvoir. Ce cocktail si méthodiquement mis ensemble pour créer la domination. Demain, il serait dirigeant de son secteur et prendrait la place de son père. Il en était persuadé. Mais il voulait faire mieux que le “défenseur du Sud”, il voulait montrer sa valeur supérieure. Oui, cela lui parlait et l’excitation de ce futur prometteur faisait remonter en lui une joie exquise.

« Oui, je comprends ! Je comprends … Quelle sera ma place dans tout cela ? »

« Il y a un adage Sith qui dit ceci. Un maître et un apprenti. Le maître a le savoir et le pouvoir, l’apprenti le convoite. Je te formerai et te montrerai tout ce que je sais. Un jour, tu prendras ma place et tu feras perdurer ce savoir. Mais avant cela, je dois t’avoir à mes côtés et avoir une confiance aveugle en toi. Tu dois devenir plus fort, impitoyable et craint. »

Le garçon opina du chef tandis que son cœur battait d’une envie soudaine. Il avait envie de lui prouver tout de suite qu’il pouvait tout détruire pour elle, pour ce futur promis. Non, non … Pas maintenant. Patience et observation. Oui, il allait attendre et s’entraîner très dûr. Le duo continua dans la direction de l’épicentre, sous couvert d’une aura tellement obscure et mauvaise, tellement nimbée de perversion, de rage et de domination, que la simple planète semblait ne pas faire le poids. Andeddu et Cir-delaviel observaient et se nourissaient de cette obscurité. Leur voyage continua quelques minutes, quelques heures, jusqu’à tomber en plein cœur de la tempête. L’entrée d’un bâtiment enseveli par la végétation se présenta à eux. L’heure des Sith venait de nouveau de sonner dans la galaxie.
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By Malice
#40314
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L’œil du cyclone était ici, ça ne faisait aucun doute... C'est d'ici que toute cette obscurité s'échappait et soufflait sur quiconque approchait, comme des bourrasques de ténèbres. La porte perdue du labo abandonnée, en cet instant précis, semblait pareille à une gueule fétide vomissant des odeurs nauséabondes et repoussantes, défiant quiconque de s'approcher. Mais était-ce vraiment la terreur et la peur qui s'abattaient et déferlaient par flots nourris sur le maître et sur l'apprenti ? Non, c'était plus insidieux et plus vil que tout ceci. Un simple "défense d'entrer" ne serait jamais suffisant pour effrayer d'éventuels intrus, les plus fous d'entre eux seraient malgré tout capables d'entrer s'ils avaient survécu aux immondes créatures qui peuplaient le monde dément. Son lien avec la force affaibli ne put permettre à Helera de résister bien longtemps à ces effluves empruntes de murmures, à ces tonnes de négativités qui arrosaient son âme pour la briser. Le lieu n'était pas un nexus de peur ou de colère... L'on ne devenait pas dément ou paralysé d'angoisse en tentant de percer sa barrière de voix chuchotée... L'obscurité qui s'enserrait autour de cette porte comme les serres d'un rapace autour de sa proie était d'une toute autre nature. Non, en cet instant précis, Helera était triste, Helera était perdue, Helera se rappelait soudain d'une évidence ignoble et inévitable : Sa propre mortalité, la mortalité de son peuple, la mortalité de tout ce qui existe, la fin éventuelle d'une galaxie qui oubliera son existence et ignorera sa tristesse avec une cruelle indifférence. La sensation que l'on est qu'un grain de sable à l'échelle universelle, que tout ce que l'on entreprends n'a que pour but final de détourner le regard un instant de cette vérité dont la banalité est manifeste : tout finit par mourir. Le désespoir sous sa forme la plus pure et la plus brutale... A quoi bon pénétrer ici, qu'espérait-elle y trouver ? Un moyen de sauver un monde que la force avait déjà condamné ? Une justification lui permettait de s'enfoncer toujours plus profondément dans cette réconfortante obscurité peut être ? Et Khal dans tout ça ? Pourquoi le former alors que son but final serait de trahir ? Et s'il était trop faible et que cette fameuse règle des deux s'avérait caduque ? D'ailleurs... Qu'étaient les Siths à part des êtres s'étant pris pour autre chose que ce qu'ils étaient vraiment : des grains de sable dans l'univers impitoyable, comme tous les autres grains de sables qui le composent. Khal ressentait le même désespoir et manquait de pleurer sous le choc des énergies obscures qui jouaient avec sa propre tête. Il était bien jeune dans la force pour se rendre ici, pourtant il le devait... Était-il seulement à la hauteur ? Alors que maître et apprenti se retrouvaient égaux dans leur état de profonde douleur, Andeddu restait mutique, ricanant avec le peu de dents qui restaient accrochées à son sourire squelettique, il savait apprécier les plaisirs simples que lui procuraient les spectacles de ce genre et ne les interromprait pour rien au monde. Cir-Delaviel quand à elle sentait la situation lui échapper, aussi prit elle la parole d'un ton faussement maternel comme elle savait si bien faire pour calmer ses pions.

    - Ne désespérez pas ! Ce que vous entendez ou ressentez n'est pas réel. En mon temps, mon pouvoir fut si grand que tous tremblaient devant moi... Même les lieux sur lesquels j'ai laissé l'emprunte de mes pas. Ce lieu tremble encore de ma présence passée... Il se fait l'écho des cris. Les cris de milliers d'êtres désespérés qui ont perdu leur vie ici pour nourrir un projet qui valait largement toutes les vies sacrifiées. Avancez, et vous verrez de quoi je veux parler !
    - Tsssssssk... Vous leur mâchez bien trop le travail, laissez les gémir encore un peu !
    - L'heure n'est pas aux jeux, Andeddu.

Il allait falloir s'accrocher et faire preuve d'un peu plus de courage que cela pour affronter la suite des évènements, car ce qui les attendait dans l'immense complexe souterrain allait mettre toutes leurs connaissances de la force et du combat à rude épreuve. Créatures mutantes imbibées d'obscurité, qu'elles furent pensantes ou animales et couloirs labyrinthique remplis de système de défense élaborés seraient la norme une fois la porte et l'ascenseur empruntés. Mais en définitive ce n'étaient même pas ces maigres distractions qui feraient le plus trembler les membres de nos intrus comme des feuilles, mais bien l'aura incroyablement plus oppressante et agressive qui régnait plus bas, près des cuves remplies de spécimen étranges et d'amas de chair sans queue ni tête... Nul doute que la santé mentale d'Helera aurait besoin de bien plus pour arriver à son terme, mais le jeune Khal allait entamer un véritable baptême du feu en traversant les horreurs cyclopéennes qui les attendaient dans ce laboratoire qui semblait tout de même... Bien plus grand à l'intérieur que vu de l'extérieur. C'était presque comme si cette créature de métal dont la chair métallique dévorait les profondeurs de la terre allongeait ses pièces et disposait ses salles selon son bon loisir en dépit des règles de la gravité, de l'espace et du temps. Parviendraient ils à traverser le véritable enfer qui les attendait là dessous ? Il fallait déjà savoir si notre duo aurait la force et la conviction suffisante pour se ressaisir et se relever.
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By Helera Kor'rial
#40343
La descente dans ce labyrinthe végétal s’avéra plus ardue que prévu. Plus ils s’enfonçaient et plus cet étau maladif se resserrait autour de leur esprit. D’abord l’horizon se brouilla, les pensés devinrent confuses et le simple raisonnement devint difficile à formuler. Puis la chute dans un puits sans fond, ne contenant rien de plus que le silence. Son but ici n’était plus très clair et elle commença à douter de sa propre existence. Vivre ou mourir, quelle différence ? C’était bien cette question philosophique bien mal venue qui lui taraudait l’esprit, tandis qu’elle progressait sans mot dire. Sa pensée vint vers son peuple et remis en perspective leur affligeante vulnérabilité. Du coin de l'œil, elle perçut les ombres qui entouraient à ce moment l’entité silencieuse. Celle qui lui révéla le grand plan de la Force, celle qui l’avait conduit à travers la galaxie à la recherche de réponses. Tout avait commencé par elle et tout allait finir sous son regard inexistant, face de vide derrière une capuche épaisse. Cette dernière n’était pas vraiment là, pas vraiment absente non plus. Mais véhiculait ses énigmatiques pensées parasites qui la faisait douter dans un silence absolu. Une branche après l’autre, elle déblaya l’entrée et révéla une porte modeste, à l’époque coulissante. Aujourd’hui complètement inerte.

La reine regarda le garçon qui tremblait de tout son long. L’héritier de la plus grande menace de l’histoire. Celui qui d’après les écrits devrait la terrasser pour prendre sa place. Mais cela en valait-il le coup ? Helera avait toujours eu des doutes sur cette partie de la règle des deux. Elle ne pensait un jour avoir tellement de pouvoir qu’elle refuse de le partager. Ce n’était pas une question de rester au-dessus de la chaîne alimentaire. Simplement, comment prétendre rester plus fort lorsque l’on est unique, alors que l’on pourrait être deux fois plus. C’était comme se priver de ressources pour le simple fait de maintenir la règle intacte. En définitif, les Sith avaient-ils réussi à devenir plus puissants depuis Darth Bane ? Pas vraiment. Les empires se font et se défont et seule reste la trace de l’héritage spirituel. La voix de l’impératrice perturba ses raisonnements, énonçant des faits déjà connus :

« Ce n’est pas tant le fait de voir ou pas, cet endroit me procure que de la tristesse et le doute, là où il devrait me plonger dans l’effroi ou la colère. Le côté obscur y est comme … endormi, altéré. Je doute de ma simple présence ici, mais je sais que ces sentiments ne sont pas miens. J’ai vécu toute ma vie dans la tristesse et les regrets, ces sentiments me sont connus. Je les ai dompté avec le temps et les larmes. »

Dans sa voix se cachait le timbre de la déception et presque du regret. Helera avait vécu bien des nexus et celui-là était de loin le plus terrible. Son esprit était châtié mais par un seul et unique sentiment, ce qui le rendait pour l’instant totalement inoffensif. Elle s’était attendue à lutter contre la folie, contre son passé ou des visions. Mais pour le moment, rien. La reine brisa le seuil d’une pulsion de Force, dépressurisant un intérieur confiné. Un air rance s’en échappa et leur fouetta le visage.

« Tu sens mes doutes, Helera Kor’rial, celui que nous partageons en ce moment. La tristesse est le point de départ qui me poussa jadis à repousser les limites de la mort, à déclarer une guerre sans merci face à cette fin programmée. Mais à l’intérieur sont mêlés des sentiments bien plus puissants et invasifs. Mais surtout, il sommeille au fond et a senti mon retour. Débarasse-t-en. »

La reine laissa balader son regard à l’intérieur du complexe. Un escalier y plongeait très rapidement, menant à des ténèbres insondables et mystérieuses. Ses yeux azurés y cherchaient une forme à laquelle s’accrocher, mais elle ne perçut rien d'autre que le silence. Le rythme de son cœur accéléra lentement, prévenant un danger inexistant. Une boule au ventre se forma, tandis qu’elle resta hypnotisée par ce qu’elle ne percevait pas.

« C’est beaucoup mieux », précisa-t-elle.

Non sans rechercher des émotions fortes, la conseillère avait accepté de travailler avec les Seigneurs Sith, de poursuivre leur héritage pour accroître leurs connaissances. Mais ce qu’elle n’avait eu pour le moment, n’avait été qu’un long chemin de croix à travers la galaxie, un holocron et des fantômes d’un passé révolu. C’est pour palier à ce manque qu’elle avait suivi aveuglément l’impératrice. La reine fit les premiers pas le long de cet escalier de métal, dont un mucus végétal avait commencé à envahir les rambardes. Elle descendit très lentement et avec précaution, observant les alentours avec une extrême prudence. Son cœur poursuivait son épopée musicale et envoyait dans son esprit l’adrénaline qui lui permettait d’avancer. Le maître n’était plus une novice de ce genre d’endroits, mais celui-ci l’attirait particulièrement. Sur sa peur se mêlait une excitation qu’elle avait dû mal à contrôler, quelque chose d'enivrant suintait des murs, à l’en faire trembler les mains. Son but se trouvait dans les profondeurs, elle le savait, elle le sentait, au plus profond de son ventre. La lame blanche fut dégainée, repoussant les ténèbres alentour.
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By Helera Kor'rial
#40344
J’ai exploré des grottes, des cavernes, des temples abandonnés et des sites ensevelis. Je crois avoir visité tous les types de lieux, du plus malsain au plus ténébreux. Parfois j’ai même dû lutter pour ma vie, souvent même. Mais jamais je n’avais eu à me méfier des ombres qui dansaient avec la lueur de mon sabre. Cette blanche lueur projetait son énergie sur le moindre petit objet, lui donnant des allures de monstres tentaculaires qui me faisaient froids dans le dos. Si bien que j’eu l’impression d’être observée et épiée par quelques voyeurs tapis dans l’ombre. Ce qui, je le savais, était probablement le cas. Autour de moi, il y a plusieurs tables, probablement d’anciens bureaux de travail d’où l’on devinait à travers les branches agglutinées sur quelques écrans ou projecteurs. Les mêmes que l’on retrouvait sur les murs, quand ils n’avaient pas été arrachés. Le style typiquement impérial transpirait de par la disposition du mobilier bien en ordre, même dans l’abandon. Qu’est ce qui avait poussé les anciens propriétaires à abandonner cet endroit ? C’était bien là une des nombreuses questions qui me traversaient l’esprit. Rien ici ne fut intéressant à mon regard et mon esprit aiguisé avait déjà franchi les limites physiques de cet endroit pour explorer autre part. Ce qui, je l’avoue, me laissait pantoise.

Je me doutais à cet instant que ce laboratoire laissait dormir des créatures encore plus terrifiantes que tout ce à quoi je pu rencontrer dans ma vie. Mais j’étais très loin de m’imaginer quelles ténèbres dormaient ici-bas. Je ne pouvais qu’effleurer sa substance, qui provoquait en moi des hauts le cœurs de dégoût. C’était comme regarder à travers une plaie purulente, rongée par des vers et gargouillant dans une mélasse de pourriture. Si je continue à ce moment, c’était pour les autres sentiments qui m’assaillaient. J’étais si proche du but ultime, la récompense à mon long voyage vers une connaissance sans limite. Fusse-t-elle pour sauver mon peuple ou sauver l’empire ? Non, j’eu dépasser ce stade bien des jours auparavant. J’étais juste excitée par ces découvertes vieilles de plusieurs millénaires, excitée par le pouvoir qu’elle contenait. Je n’avais pas réfléchi à ce que j’en ferai, ni même ne m'interrogeais sur les notions de bien et de mal. Le chemin que je suivais était tortueux et seuls les fous oseraient prétendre qu’il n’emporterait pas la santé mental de celui qui l’empruntait. Avais-je déjà perdu la raison ? Oui, car j’étais là et mon esprit déjà plus loin.

J’avais continué ma route par l’unique porte de cet antichambre et rencontré d’autres escaliers descendant vers les ténèbres. L’odeur putrescente me frappa davantage encore quand je progressais dans ce dédale de moisissure. Les ombres devenaient de plus en plus oppressantes et dangereuses et je crus voir dans le coin de mes yeux, la forme cauchemardesque de l’entité de Silence. Celle-là même qui me terrifiait. Elle apparaissait par intermittence et je me retournais rapidement pour lui faire face et ne rencontrer rien d'autre que le vide. La peur m’avait saisi et l’oppression suivit de près. Je me sentais enfermée dans cet endroit confiné, en proie aux ténèbres insondables. J’hésita même à rebrousser chemin, quand je compris que le fameux retour, il n’existait plus. Mon esprit paniqua, mes mains cherchèrent contre le métal froid un mécanisme que j’eu rater, en vain. La Force elle-même avait fuit cet endroit et je me retrouva sans rien d’autres que mon sabre pour me défendre. J’eu envie de crier, tandis que l’entité me surveillait dans ma vision périphérique. Cette silhouette sans visage, initiatrice de cette longue descente. Mon appréhension se matérialisa par des crampes stomacales qui se mélangèrent en un cocktail étrange avec mon excitation. Je ne savais pas pourquoi, mais mes mains tremblaient et mes jambes avançaient désormais toutes seules. Parfois me retournais subitement, parfois j’hurlais en direction des ténèbres. Pire que cela, je me rendis compte à ce moment précis, que j’étais seule, et ce depuis un long moment. Seule, ou presque. Car je me rendis compte de l’existence de quelques présences éparses, comme des points lumineux qui clignotaient dans mon esprit. C’est cette impulsion soudaine qui garda ma raison intacte car elle dû se concentrer sur autre chose que ma propre condition.

J’avais progressé jusqu’à sortir de ce long couloir et déboucher sur une immense salle circulaire, dont il m’était difficile d’apercevoir le plafond. De même, cette salle n’avait pour support qu’une passerelle qui tournait autour de la structure et un vide au centre dont le fond m’était inaccessible. Quant aux murs, ils étaient remplis de centaines voir de milieux de cuves circulaires. Parfois vide, parfois brisées habillant l’édifice dans une représentation morbide. Je sus à ce moment que je me trouvais au cœur du laboratoire, le centre des expériences de l’impératrice. Je le sus car j’ai commencé à les entendre, les milliers de voix implorantes, agonisantes, hurlant le désespoir, la douleur et la peine. Leurs esprits n’avaient jamais quitté cet endroit et me transcendait de toute part. Ces cris qui s’ajoutaient les uns sur les autres à remplir mon crâne jusqu’à l’en faire exploser. Cette fois cependant, j’en eu assez d’être la proie des morts et de leurs lamentations. La peur qui m’habitait s’était mue en une colère bouillonnante dont mes poings serrés furent les témoins. La douleur au ventre était remontée dans mes poumons et me brûlait d’une rage si intense comparable au poids de tous les reproches galactiques sur mes épaules. Au lieu de m’affaisser, ils me donnèrent l’excuse pour exploser les flammes démoniaques qui m’habitaient. La lave incandescente se déversa dans mes yeux et je rugis d’une nouvelle voix. Les murs en tremblèrent sous la puissance de mon timbre, certaines cuves encore intactes explosèrent et tous furent témoins de la libération de mes chaînes mentales. Je sentis, peut-être pour la première fois de ma vie, une sensation de satisfaction m’envahir. La colère qui m’avait habité pendant cet instant n’avait pas été un moyen ni une conséquence. Elle s’était présentée à moi comme la voie à suivre pour dominer ceux qui n’avaient plus de voix. Je n’avais pas perdu ma raison, loin de là et je savais ce que je faisais. Je n’avais pas peur du côté obscur, pas plus que je le méprisais, pas plus que je le voulais à mes côtés. Mais il était là et je m’étais ouverte à lui. Quand le silence retomba, tant dans la chambre cyclopéenne que dans la tempête de mon esprit, je resta sans bouger un long moment.
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By Helera Kor'rial
#40345
Etais-je le mal ? Utilisais-je ce dernier à des fins vertueuses ? Je crois bien que je n’en avais plus rien à faire. Je ne voulais plus me restreindre et m’enfermer dans des dogmes mentaux ni me cantonner à des principes sans fondement. J’avais trente ans et j’étais probablement la plus jeune et la plus puissante des sensitives de cette galaxie. J’avais acquis force et savoir à la sueur de mon front et la force de mes bras. J’avais sacrifié tellement de choses pour prétendre à ma position d’aujourd’hui. Je m’étais battue pour la galaxie mainte et mainte fois, j’en avais été blessée, j’avais frôlé la mort. Sans jamais n’avoir aucune reconnaissance, un seul acte bienveillant à mon égard. Seul l’empire avait su m’ouvrir les bras, mais là encore, la perversion avait été très vite mise en lumière. Je le savais à ce moment, mon but serait double. Sauver l’empire de sa propre destruction et sauver les miens de leur destin tragique, en détruisant le concept de mort. Ma rage s’était éveillée et avec elle, détruit tout sentiment de culpabilité. Je me sentais fière et adorée dans ce silence mortuaire, adulée par les milliers de voix muettes. Je crois que j’aurai pu profiter de cet instant pour toujours, mais c’était sans compter sans le cruel destin qui me rappela à lui. En écho à mes hurlements passés, j’entendis les voix des morts de nouveau, mais plus avec mon esprit. Ce furent mes oreilles qui souffrirent des rugissements par centaines et de la voix familière de mon jeune apprenti …

« Je vais le tuer ! Il m’a vendu. Mon père est un homme mort ! »

Ce dernier était en sueur, titubait et hurlait dans ma direction, ses cheveux plaqués sur son visage. Son regard enflammé ne me perçut pas dans un premier temps comme son maître et je crus qu’il s’apprêtait à lever la main sur moi. Mais au lieu de cela, il prit la mienne et la serra dans la sienne.

« Je veux le pouvoir ! Je me fou de la règle des deux et de ce qu’ils ont batti. Je veux détruire cet homme ! Je vous suivrai, maître, j’en fais le serment aujourd’hui et devant tous mes ancêtres rassemblés. Devant le côté obscur lui-même ! Et dès que nous l’aurons vaincu … Nous prendrons le contrôle de l’empire. »

Un sourire franc avait alors illuminé mon visage. La haine bouillonnait à travers son corps et je sentais à travers ses tremblements son envie d’en découdre. Ce qu’il avait perçu, ce que le côté obscur lui avait montré, n’appartenait qu’à lui. Je crus cependant avoir compris la substance qui l’animait et je me reconnaissais en lui, comme je fus persuadée qu’il me reconnaissait en lui. De ma main libre, je lui avais saisi la nuque et bloqué sa tête contre la mienne.

« Nous prendrons le contrôle de l’empire », avais-je répété.« Mais pas pour le pouvoir, pour la liberté ! »

Celle qui l’animait depuis tant d’année et qui aujourd’hui se révélait enfin. Diriger pour avoir la liberté d’entreprendre, de se déplacer, de déclarer ce que l’on voulait. De construire un monde à son image, sans que personne n’ait à la juger et surtout à redire. Pourtant, ces retrouvailles furent de courte durée car tout autour de nous grouilla de nombreuses présences. Je les sentis, les entendis grimper sur les parois verticales du trou béant. Là où les ténèbres insipides et opaques continuaient à m’appeler pour un défi que je ne pouvais refuser. Là où l’odeur nauséabonde de milliers de cadavres continuait de se putréfier. Où même la raison humaine avait fuit, rejetant de fait cet endroit abandonné du cosmos. Ce lieux de villégiature de la pire création impie, cauchemardesque et insensée dont elle devait se débarrasser.

Pourtant, un premier obstacle s’était présenté et je le reconnu presque aussitôt quand mon sabre trancha nette la chaire. Des Tuk’atas, créatures qui par dizaines, centaines peut-être, furent attirés par mes appels de défi. Kahl de son côté fut armé de ses deux dagues et transpirait de rage contre les premiers spécimens. Quant à moi, je n’eu pas de mal à les détruire les uns après les autres, découpant les créatures, qui retombaient dans l’abysse. Leurs assauts furent de plus en plus violents et nous obligèrent cependant à reculer de quelques pas. La nuée ne cessait de croître et s’avancer vers nous comme une seule vague et en réponse, nous affrontions la vague tels des naufragés. Nous luttions sabres et dagues en main, tranchant dans la chair, hurlant à mesure que nous évoluions. Ils mourraient tous les uns à la suite des autres, poussant des râles atroces, tandis que leurs congénères piétinaient leurs cadavres encore frais. Le côté obscur nous renforçait, je le sentais, au plus profond de mes mouvements, il était la source de cette victoire que nous arrachions. En fin du compte, la bataille dura et nous fûmes victorieux, essoufflés et blessés à plusieurs endroits du corps. Mais notre détermination n’avait pas été entachée pour autant, et nous savions la destination à prendre. Encore plus bas, dans les tréfonds du crépuscule.
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By Vérité
#40437
Action de l'Administration

    - Passage vers le NP non justifié
    • Rappel l’accès au NP se fait par la piste de Byss, une route aux coordonnées secrètes maintenue par les propulseurs en toile S, une technologie rare permettant de créer des voies hyperspatiales ou à établir des lignes de communications sécurisées (c’est ce qui permet à l’holonet de fonctionner entre autres).
    • Le NP est inaccessible au reste de la galaxie du fait des intempéries et des nombreuses anomalies spatiales empêchant toutes navigations à l’aveugle.
    • Cette route n’est pas connue des républicains, mais pour pouvoir l’emprunter il est nécessaire de passer par Coruscant.
    • Les frontières du NP sont néanmoins connues et plusieurs stations de senseurs balayent en permanences les secteurs connexes et repèrent le passage des différents vaisseaux entrant et sortant.
    - Scavenger inexistant
    • Pas de mention en RP du vaisseau en question.
    • Pas de trace sur une fiche éco à jour de la V4.
    • Pas de mention dans l’inventaire.

Pour Résumer :

Le NP est complètement hors d’accès du reste des vestiges de l’empire, aucun mouvement de flottes ou de ressources brutes n’est possible, cependant les communications et tous types d’échanges dématérialisés eux restent admis. S’il existe une voie d’accès, celle-ci n’est utilisée qu’à de très rares occasions et uniquement par les plus hautes autorités impériales à l’aide de vaisseau furtif. Si la famille Fanrel dispose de son propre vaisseau personnel (un héritage de la famille royale), les autres grandes pompes des vestiges devront s’ils souhaitent se rendre sur place justifier l’emploi de leur propre vaisseau.

Pour rappel une faction ne peut disposer que d’un seul modèle de vaisseau modifié et chaque joueur peut posséder un vaisseau modifié et seulement un. Ce vaisseau devra figurer dans une fiche économique certifiée par l’équipe de maître du jeu. De plus l’utilisation d’un vaisseau furtif devra toujours apparaître dans la description de votre message.

Pour ce qui est du RP le pouvoir de la Non-Mort celui est suspendu jusqu’à ce qu’un RP justificatif rétroactif ne voit le jour, cette décision est exceptionnelle et tout cas similaire ultérieur sera directement sanctionné en jeu.
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By Amusement
#40703
Dualité






HRP : Déblocage du RP suite aux validations des actions demandées.




Alors que le dernier Tuk’ata expirait dans un râle de douleur des plus sinistre, le calme reprit ses droits ne laissant d’audible que des crissements métalliques rappelant la condition du lieu.

Profitant de ce bref moment de répit, Helera sonda son environnement à travers la Force. Curieusement, la rage de vaincre et la passion encore présente suite au combat acharné avait décuplé les facultés de perception de la forceuse. Le voile du côté Obscur qui auparavant embrumait sa vision s’était mué en réconfort, un allié qui indiquait lui-même la marche à suivre. De l’ancienne froideur des ténèbres s’extirpa une chaleur affectueuse à mesure qu’Helera s’y abandonna. Chaque nouvelle couche de noirceur renforçait la détermination et la confiance de la sensitive à tel point qu’elle se sentit comme prise par la main et guidée par cette énergie nouvelle. Inconsciemment elle usa de sa faculté Point de Rupture qu’elle maîtrisait tant, mais cette fois ci quelque chose était différent : elle entrevoyait les lignes vitales de son servant Kahl, puis curieusement le flot de Force parcourant son être. Et à mesure qu’elle sentait sa propre réserve décroître, elle comprenait que le flot émanant de son apprenti était une ressource probable.

Une pulsion des plus sombre prit le dessus sur sa conscience, un instinct dicté par les ténèbres qui lui ordonnaient de s’accaparer cette réserve pour continuer. En cet instant l’apprenti n’était qu’une ressource utile et consommable, et son destin faisait pâle figure opposé à celui d’Helera. Elle tendit instinctivement la main vers l’abondance d’énergie qu’offrait son disciple …

La balance était parfaitement équilibrée, de quel côté penchera t-elle à tout jamais ?

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