L'Astre Tyran

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Recouverte de montagnes, cette planète isolée de tout est certainement l'une des planète les plus difficile à prendre par la force des armes. Elle est une véritable forteresse pour son détenteur et bénéficie des apports de la Voie Commerciale de Byss.
Gouvernement : Empire
#33089
Ambiance


Le pouvoir, le pouvoir. Le pouvoir te donne la Force, le pouvoir vient de la connaissance. Le pouvoir engendre la puissance. La puissance est le pouvoir. La puissance, c’est le tout. L’obscurité. Le contrôle des ténèbres. Tu es les ténèbres. Tu es la mort. Tu es l’ombre. Tu es …

« La ferme ! »Jeny ne regarda pas autre part que face à elle.

« La ferme, juste la ferme. »

Le temple, ou plutôt ce qu’il en restait. Interessant et surtout surveillé. Les ruines d’un passé glorieux pour les détenteurs de l’obscurité. L’image de leur échec, de leur impuissance face à un pouvoir qu’ils n’ont jamais compris. L’a-t-elle compris ? Non. Mais pourtant, l’obscurité l’appelle. C’est bizarre. Ce n’est pas une voix, ce n’est pas une intuition. C’est comme … comme une source de vie. La mort comme source de sa vie. Pour la vie. Perpetuer, engendrer. Donner vie par la mort.

« Tu racontes n’importe quoi. »

Regard sur la droite, tandis qu’elle était perchée dans son arbre. La main droite solidement appuyée sur le tronc, la gauche à même la branche. Elle renifla l’air. Ca vibre. Il y a un truc qui arrive. Patience, et surtout, attention était recquise dans cette entreprise. Jeny n’était pas seule ici. Tout voulait sa peau. Et cela tombait bien, elle voulait la leur aussi. Sur la droite, là. En contre bas du temple, il y avait une rivière. Et ce petit cours d’eau chutait en trois points. Assez petit pour cacher des trucs. Il y avait toujours des trous derrire les cascades. C’était bien connu. Mais pire que cela, il y avait ces oiseaux. Diriez vous, ce ne sont que des piafs à plume. Mais ces oiseaux là, ils n’étaient comme les autres. Leur aura différaient. Jeny renifla longuement et ferma les yeux. Prenant le temps de sentir, d’humer. Même à cette distance.

« T’avais raison Helera. T’avais vraiment raison … »

Un sourire carnassier apparut sur son visage tandis qu’elle regarda le bas. Ses jambes s’accrochèrent à la branche et elle se laissa tomber en arrière. Le haut devint bas. Ses mains attrapèrent la prochaine, et son corps bascula vers l’avant, puis vers la suivante. Elle glissa, tomba, atterrit face contre terre. Jeny grogna et se releva, s’approchant de l’a-pic sur lequel elle s’était accrochée. Meilleure vue de toute la planète, à n’en point douter. Son regard vers les oiseaux. Ils étaient ses alliés ? Non, fallait pas déconner. Par contre, le dompteur de rat, lui, il savait leur parler. Avec les oiseaux, cela pouvait être possible. Ils étaient juste en bas. Vers les trois chutes. Volant comme autour d’un cadavre. Jeny tendit les mains, se concentra, et … Rien.

« Tu perds du temps. »

Oui, elle en perdait. Du coup, elle ne réfléchit pas, et sauta de la falaise. Direction la petite rivière. Est-ce qu’elle avait du fond au moins, cette rivière ? Peu importe. A mi-chemin, elle banda sa volonté et l’aura noirâtre se materialisa autour de son être. Puis vers le sol, se dirigea, dans le même temps que son utilisatrice du dimanche. Elle percuta l’eau, des morceaux de roches volèrent dans tous les sens. Jeny ressortit vers la berge, le flanc rapé. Déjà du sang. Elle roula des yeux et regarda la falaise d’où elle venait. Brouiller les pistes. Un caillou, puis deux, et plouf, un pan s’effondra. Des cailloux eurent le même effet dans l’eau. Le cours s’en retrouva même peut-être changé. La petite se prépara à atteindre la première cascade, quand la vibration qu’elle pressentie se fit de nouveau ressentir. Un vaisseau. Elle s’immergea totalement et de ses yeux observa l’engin qui descendait lentement.

« Raah ! »

Comme une araignée, elle sortit à quatre pattes et précipita vers la cascade. Toujours un trou, toujours un trou. Là ! Une porte. Vague de Force. Plus de porte.

« L’obscurité … Ca se piste à des lieux à la ronde. Tu m’étonnes qu’ils se soient tous fait buter. Beurk ! »

Elle mit le pied, nu, dans une matière visqueuse au sol. Elle renifla, s’approcha, se mit à quatre pattes. Du sang ? Elle suivit les traces. Il faisait totalement noir et le bruit de l’eau l’empêchait de se concentre. Jeny jura encore. Regard vers la dernière lueure de l’extérieur, puis se concentra vers l’intérieur. Anti-chambre, à n’en point douter. Table en pierre. Non, table sacrificielle. La petite s’approcha toujours en rôdant ventre à terre et grimpa sur le socle, reniflant. Pas d’odeurs. Voir sans voir. Pourtant, ses deux phares rouges firent le tour. Un pupitre de pierre vide, une bibliothèque vide. Tout était vide. En pierre, mais vide. Il y avait autre chose. Les ténèbres l’appellaient. Cet endroit. Ce n’était que le début, cela se sentait aussi sûr qu’elle puait la mort. Un faisceau de lumière attira son attention. La cascade. Elle roula et se laissa tomber derrière le socle sacrificiel et grogna, projetant les ténèbres dans la salle. Indiquant très clairement que personne n’était le bienvenu.


#33092
C'est étonnant non, la vie ? Cette subtile succession d'impulsions qui vous fait avancer. Cet enchaînement d'impressions et de pressentiments qui vous guide à travers les méandres de quelque chose de bien plus grand que vous, de bien plus fort que vous, qu'on ne comprend pas, qu'on ne maîtrise pas. Assise en tailleur, à l'approche d'une planète dont jusque là elle n'avait pas connaissance, elle méditait. Plongée dans la force, elle essayait de comprendre le message que celle ci avait voulu lui faire passer. Elle avait fait un rêve. Etrange, troublant. Guidé par une silhouette perdue entre l'humain et l'animal, comme un prédateur traquant une proie, s'enfonçant dans les ténébres. Elle ne savait pas, ce que tout ça voulait dire. Mais elle voulait en connaître la signification, les tenants et les aboutissants.

Depuis que Naego était partie en exil, loin d'elle, la jeune femme avait été d'abord perdue, incapable de savoir ce que devait être la suite de son évolution désormais, lâchée dans un monde qu'elle avait l'impression de ne pas comprendre, de ne pas connaître. Après tout, jusque là, elle n'avait été qu'une suiveuse, le faire-valoir de son maître, et un puit de connaissance sans fond. Elle n'avait jamais eu à prendre de réelles décisions, elle n'avait jamais eu à avoir ses propres opinions, à suivre ses propres chemins. Jusque là, elle avait fait confiance, elle avait cru en la Sith, et puis soudain, elle avait été livrée à elle même. De là, elle était repartie sur Andooweel, à la recherche de ses racines, à la recherche d'un but à poursuivre. Elle avait fait le bien, en s'occupant des enfants, mais quelque chose en elle continuer de palpiter. La Force. La Force coulait en elle comme depuis toujours, et la rappelait à l'ordre pour qu'elle ne gâche pas son potentiel.

Aussi l'avait-elle écoutée.

C'est donc vers Prakith que celle ci l'avait menée. Lorsqu'elle était descendue du vaisseau qui l'avait menée ici, elle avait respiré l'air. Une température douce, pas trop chaude, mais pas trop froide, un peu d'agitation, mais pas trop, une population majoritairement humaine... Dissimulée sous son voile de Force, elle passait inapercue en se fondant parfaitement dans la masse. Et c'était tant mieux. De toute façon, elle ne resterait pas au spatioport. Ce qui l'avait guidée jusque là était plus loin. Vers les forêts et les montagnes. Après avoir acheté quelques vivres, ne sachant pas combien de temps durerait son expédition, elle prit donc la direction des massifs éloignés en remontant dans le vaisseau. Ce serait plus simple d'avoir un point de repli, plutot que de devoir se ruer jusqu'à la ville.

Le paysage qui s'offra alors à elle était à couper le souffle. Plaine, forêt, montagne, tout semblait réuni au même endroit dans le seul et unique but que de rappeler la force et la beauté de la nature lorsqu'on la laissait évoluer librement. La rivière courait à son rythme et... Elle fit poser le vaisseau. Quelque chose titillait son esprit. Ou quelqu'un. Un sentiment familier, une empreinte qu'elle avait déjà ressentie. Mais où ? Elle n'avait pas côtoyé de sensitif depuis... Depuis sa maîtresse. Comment serait-il possible que...

Cela la frappa comme un uppercut au menton. C'était son rêve. C'était ici. La chose qui devait la guider se trouvait là, et il fallait qu'elle la trouve maintenant.

Les moteurs n'étaient pas tout à fait arrêtés encore lorsqu'elle quitta la passerelle du vaisseau. Trop pressée de savoir ce qu'était la suite de son aventure ici. Et pourtant, rien n'aurait du l'inciter à suivre cette piste. Son regard fut attiré par une cascade, dans laquelle il lui sembla detecter un éboulement. Naturel ou pas, elle ne savait pas. D'instinct, elle aurait opté pour la première solution, mais Miraan lui avait appris à se méfier des apparences. Aussi décida-t-elle de s'y diriger.

C'était peut être une erreur, c'était peut être la meilleure chose à faire. Et le seul moyen de le savoir, c'était de s'y confronter. Elle se glissa sous la cascade, et détailla l'environnement qu'elle découvrait alors... C'était... Tout ici était marqué de la noirceur, de la mort, de l'Obscurité. Mais comme si ça ne suffisait pas, un grognement retentit dans la grotte, et un pas de plus ne fut pas possible, comme si ses jambes seules refusaient soudain de lui répondre. Quelque chose lui glaça le sang, remontant le long de sa colonne vertébrale comme une sueur glaciale. Elle ouvrit la bouche, pour s'exprimer d'une voix aussi claire et calme que possible.


- Je viens dans un but tout à fait pacifique. J'ai été guidée jusqu'ici, je veux savoir pourquoi. Je ne vous ferai pas de mal, je ne suis pas là pour ça. Nous pouvons peut etre nous entraider ?
#33096
Pacifique. Faire du mal. S’entre aider. Tous ces mots qu’elle comparait à des appels qui se finissaient toujours par des « manger moi ». Dans un monde où le plus fort tue le plus faible, c’est comme cela que ça fonctionne. Jeny releva légèrement la tête derrière sa stelle. Ses deux yeux rouges brillant se fixèrent sur la nouvelle venue. Impossible à décrire, juste des formes, juste une aura. La petite se baissa de nouveau, continuant à grogner. Elle fit un pas de côté et tel un félin se faufila par-dessus le pupitre, puis derrière un banc d’alchimie, débarassé de ses supports pour n’y laisser sur les socles d’où sortaient probablement les flammes d’antan. Elle arriva sur le côté de la nouvelle venue, de l’intruse, et renifla, ventre à terre. Que faire ? Tuer ou juste regarder ? Quelque chose attira son attention cependant, comme la pie est attirée par ce qui brille. Elle fronça les sourcils et s’approcha rapidement, mais sans jamais la toucher. Elle renifla ses jambes et se releva au niveau de sa taille, un seul genou à terre, prête à bondir. Un sabre. Deux, même. Sensitive ? Jeny se releva d’un coup, tout en reniflant l’odeur corporelle, mais en examinant également plus en profondeur dans son aura. Jamais, sans jamais rentrer en contact avec elle, malgré l’apparente obscurité de l’endroit. Elle détailla sa manière de s’habiller, tandis qu’elle ne portait que des lambeaux de vêtements. Au moins elle était au frais par ces journées de chaleur.

« Je devrai te tuer. »

Jeny tira sa dague et la lui mit sous le nez, sans pour autant l’approcher. Désormais debout, elle semblait onduler, comme prises de spasmes. Et si la lumière pouvait filtrer à certains endroits, autour d’elle, il n’y avait rien. L’ancienne grise se recula.

« Je ne te connais pas. Tu n’es pas une grise, tu n’es pas une Sith. Et les Jedi n’ont rien à faire dans cet endroit. »

Pour autant, la dernière personne qu’elle avait affrontée et qui était armée d’un sabre laser l’avait laissé dans de beaux draps couleur carmin. Mais il ne fallait pas se leurrer. Elle aimait se battre, elle aimait prendre des coups. Mue dans une sorte de masochisme. La petite s’éloigna et regarda le mur en face de la cascade. Elle y resta quelques secondes et se retourna de nouveau vers l’inconnue.

« Tu n’es pas une jedi. Guidée par quoi ? Tu l’entends ? Gare à ce que tu entends. Qui es tu ?
»


En fait, elle n’en avait rien à faire, et lui avait de nouveau tourné le dos. Elle n’allait pas l’écouter, quoi qu’elle lui réponde. Non, le mur semblait plus interessant. Elle s’y colla et posa son oreille. Jeny huma l’air contre la paroi, aspirant quelques poussières intempestives qui la firent cracher.

« Tu ne devrais pas être ici. Qui que tu sois, pars. Ou alors … »

Elle venait d’avoir une idée. Mya serait contente qu’elle fasse la démarche, selon elle.

« Ou alors peut-être que tu peux être utile si jamais tu … heu … suis le code … des sith. »

Cela devait être quelque chose dans le genre. Jeny se rapprocha de la sensitive de nouveau, à la limite que permettait la descence.

« Oui, tu peux rejoindre les Sith. Est-ce que tu en es capable ? Chut. »

Elle la fit taire d’un geste de la main, de nouveau. Elle venait de détecter une explosion d’aura, un boom dans la Force, une vague. Toujours cet endroit. L’aura était bien plus obscure que sa propre personne, que les deux réunis, que ce qu’elle connaissait. Oui, elle touchait au but. L’ascenssion allait pouvoir débuter.

« Tu l’entends ? L’ombre appelle ! »

Et elle ne se fit pas prier et d’une vague de Force défonca le mur de brique. Des briques volèrent dans tous les sens, des morceaux de métaux. Le pupitre se renversa. Et l’air s’engoufra. Provoquant une sorte de mugissement aigûe. Une plainte sonore et ses cheveux s’envolèrent dans toutes les directions. Ultime fois dans la direction de l’inconnue.

« Tu as dis que tu t’appelles comment ? Si la Force t’as placé là, c’est sans doute que tu peux apercevoir l’ombre. De toute manière elle te tuera si tu n’es pas prête.
»


Vers les tunnels, un dernier murmure.

« Ou alors ce sera moi, parce que tu es lente. »
#33113
Leonra observait la personne qui sortait de l'ombre. Enfin la personne. C'était surprenant comme être, que celui qui s'avançait vers elle. Une silhouette humaine, mais une attitude très animale. Elle n'avait pas bronché, lorsque celle ci s'était approchée pour la renifler – oui, la renifler, c'était bien quelque chose qui n'était jamais arrivé à Leonra malgré tous ces voyages -, parce qu'on lui avait appris à ne pas fuir devant un animal, ni lui montrer l'appréhension, sous peine de le rendre encore plus agressif. Et jusqu'à maintenant, il ne semblait pas y avoir de réelle agressivité, autant ne pas en provoquer, n'est ce pas ?

Leonra baissa les yeux vers l'être féminin. Enfin, ce qui [i]semblait
être féminin ? Elle était vêtue de guenilles, mais n'en semblait pas dérangée. L'humaine ne savait pas vraiment quoi en penser. Etait-ce quelqu'un, un peu comme ces enfants sauvages, livrés trop longtemps à eux mêmes, qui n'avaient pas su retrouver une humanité correcte, et étaient devenus plus proche de l'animal que de l'être civilisé ? Ou était-ce une vie qu'elle avait choisi, ce qui pourrait sembler bizarre, mais bon, chacun ses choix, n'est ce pas ?

Elle haussa un sourcil. A nouveau, elle recommençait à parler, et tout semblait si bizarre, et perturbant. La tuer ? Pourquoi ? Elle ne faisait rien de mal, elle n'était pas menacante, et n'avait même pas posé sa main sur la garde de l'un ou l'autre de ses sabres. La dague de l'inconnue se glissa sous son nez, mais elle ne frissonna pas. Elle avait vu bien pire qu'une folle la menaçant à moitié. Bon sang, cette situation était bien trop étrange, les vibrations dans le coin étaient troublantes, plus que de raison, plus que d'habitude.[/i]

- Je...

Elle ne lui laissait pas le temps de parler, aucun possibilité d'en placer une. A chaque fois que Leonra allait s'exprimer, l'autre se détournait, ou recommençait une nouvelle phrase. C'était à la fois extrêmement agaçant, mais aussi terriblement amusant. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait entendre, ou de ce qui devait la guider, du moins pour l'instant, sans doute que ça allait finir par venir lorsqu'elle pourrait se concentrer sur ce qui se passait ici. Effectivement, elle ressentait l'obscurité forte qui semblait emplir le lieu, mais n'arrivait pas à en determiner l'origine exacte.

A nouveau, l'inconnue reprenait son manège bestial, et Leonra l'observait avec étonnement, toujours le même. Quel était cet être étrange ?

D'abord, elle lui ordonna de partir, puis de rester. Que voulait-elle au juste ? Voilà qu'elle parlait du Code Sith. Evidemment que Leonra le connaissait. Naego le lui enseignait depuis l'enfance. Et même si elle avait choisi que ce chemin ne lui convenait pas, elle ne pouvait pas nier qu'il était ancré en elle à jamais. Elle hocha la tête à la positive, tout en se redressant de toute sa hauteur lorsque son interlocutrice s'avança bien trop près. Beaucoup trop près.

Et à nouveau, ses yeux s'écarquillèrent. Elle venait de lui poser une question, et ne lui permettait pas de répondre ! C'était quand même pas possible ça. Mais...

Elle aussi l'avait ressentie. Cette onde de choc dans la Force. Cette vague qui était venues les saisir toutes les deux. Cette vague qui avait ondulé jusqu'à elles. Cette endroit refoulait d'une obscurité des plus sombres, une obscurité qu'elle n'avait pas touché du bout des doigts depuis des années. Elle sentit une vague d'excitation la secouer. Voilà un défi qui semblait des plus interessants, et de plus, faire équipe avec quelqu'un d'aussi étrange... Ah oui. Clairement ça lui plaisait !

Le mur explosa, et elle se protégea la tête pour ne pas se prendre des briques ou pire en pleine poire, tandis qu'une brassée d'air s'engouffrait dans leurs cheveux et partout autour d'elles. Leonra jeta un coup d'oeil à l'ouverture fraîchement créée. Ce n'était pas vraiment l'endroit le plus accueillant du monde, mais elle avait le sentiment que l'aventure pouvait être enrichissante.

Alors que l'autre lui demandait son nom, puis lui lançait une nouvelle pique, elle la doubla, pour s'engouffrer la première dans le passage. Cette fois, elle posait une main sur la garde de son sabre, prête à le dégainer au besoin. Qui sait ce qu'elles allaient rencontrer, n'est ce pas...


- Je m'appelle Leonra. Et toi ?
#33114
« Léonrat ? Léonerat ? »

Jeny tentait de prononcer ce prénom tout en avançant dans le gouffre creusé par la Force. Prononcer tout en se demandant de quelle origine c’était. Surement pas des contrés civilisées comme sa planète. C’était surement une sauvage venue d’une autre de ces planètes pittoresques. Elle jeta légèrement un regard en arrière, tandis qu’elle entendit le bruit du manche que l’on enlève de son support. Léger grognement, mais elle fit un pas supplémentaire et se baissa de nouveau.

« Jeny. »

Fut sa seule réponse, tandis que ses yeux rouges continuaient de fixer le noir devant elle. Les parois sur les côtés étaient humides. L’air était lourd. Le sol était marqué par les passages d’une porte, symbolisé par plusieurs stries contre la roche. Jeny leva la tête vers l’encadrement de la porte puis laissa sa main sur la paroi, comme un appareil qui sentait le pouls. Stéthoscope ? On va dire que cela s’appelle comme ça. Un interstice entre le mur, un trou, elle y glissa la main et y attrapa une poignée, tira. Les gongs tournèrent sur eux-mêmes. Mais bon, puisqu’il n’y avait plus de porte … Contente d’elle, Jeny se retourna vers l’intérieur du passage. Tout était très rudimentaire, pas de technologie. Aussi l’on retournait à l’âge de pierre. Avec tout ce qui s’en suivait.

« L’on entre dans l’antre du cauchemar ! Le moindre faux pas et … PAF ! T’es morte. »

Elle laissa traîner son regard sur le sabre dégainé, puis leva la tête vers le visage, à moitié caché dans la pénombre. Un mouvement de main et le sien arriva dans sa la sienne. La lame jaune surgit quelques secondes plus tard, illuminant les bords de du goulet, à quelques centimètres de l’inconnu au prénom bizarre. Cela fut-il la même chose à l’inverse ? Ne serait-ce que pour voir la couleur de son sabre, une bonne information. Aussi observa-t-elle le visage de son inconnu, ses habits, la couleur, tout. Elle, était parsemée de cicatrices, d’entailles, d’ecchymoses, que seule la crasse arrivait partiellement à dissimuler. Le visage qu’elle observa semblait trop … angélique ? Aussi, bien qu’elle ne croyait pas aux apparences elle précisa quand même :

« Reste derrière moi. Fais gaffe où tu marches. T’es pas prête encore. »

Personne ne l’était vraiment. Etait-ce son ancien côté Gardienne Grise qui ressortait ? Pourquoi protéger cette nana qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ? Peut-être était-ce la ressemblance avec sa sœur. Non, aucun point commun. Boarf. Ce n’était que pour une mission. Et vu qu’elle n’avait pas l’air très dégourdie, elle mourrait peut-être en s’empalant sur son propre sabre. La gardienne Sith se retourna et avança alors dans le boyau. Les yeux qui vagabondaient entre le sol, le plafond, les parois. Repérer tout ce qui était inhabituel. Rien pour le moment. Le boyau n’en finissait pas, et elle avait l’impression que les parois se refermaient sur elle, autant que le plafond diminuait. Il ne fallait pas être claustrophobe. Crac. Elle se figea. Regarda le sol. Son pied venait d’heurter quelque chose. Un os ? Un cadavre. Un petit rongeur. Si les inquisiteurs n’avaient que cette entrée, cela ne devait pas être très pratique. Jeny se baissa de nouveau et renifla l’air. En face d’elles, il n’y avait toujours que la noirceur des ténèbres. Nouvelle pulsation, elle dressa ses oreilles.

« Ce truc nous appelle nous. »

Il les avait sentis, depuis le début. Oh que c’était alléchant, toute cette ombre qui lui dévorait les entrailles, qui saurait la détruire comme il se doit, parfaire ce qu’elle n’était pas. Une ombre pour être complète. Une banshee, une vampire. Destructrice de la vie. N’était-ce pas la seule chose qui comptait ? Pourtant, elle n’avança pas davantage.

« Je suis sûr qu’on va trouver de quoi se battre là-bas. Les inquisiteurs ont des chiens de compagnie. Des animaux qui sentent la Force, et qui dévorent les sensitifs. Tout cru. J’espère que tu sais te servir de tes jouets. »

Elle les sentait, via le réseau de vie. La certitude n’était pas née de la simple présomption. Oh oui elle sentait qui grouillaient, qui les attendaient. Les chasseurs. Mais savaient-ils ce qu’ils chassaient ? Jeny grogna et éteint son sabre, avant de foncer à l’avant du danger, dans un souffle. Elle n’avait pas besoin de voir pour tuer. L’odeur du sang se suffisait à lui-même. Comme promis, au bout du goulet, la récompense, au bout de l’étroitesse, une salle. Dans cette salle, le sang.
#33146
Jeny. C'était court, pas très original, mais terriblement percutant. Un peu comme le nom qu'on aurait pu donner à un animal de compagnie. Un prénom court, qui sonne bien avant un ordre. Ca collait au personnage après tout. Elle avait raison. Cet endroit ne renvoyait que des ondes négatives, une antre sans lumière, sans espoir, sans lueur de Clarté. Il n'y avait que de l'obscurité. Derrière elle, Leonra entendit le bruit significatif d'un sabre qui s'illumine, et elle tourna rapidement la tête pour d'abord vérifier que ce n'était pas dans le but de la tuer, puis observer furtivement la couleur de la lame, qui en disait souvent long sur son propriétaire. Lame jaune. L'humaine pinca les lèvres.

Elle laissa Jeny passer devant elle. Après tout, elle ne lui faisait pas confiance non plus, elle ne la connaissait pas assez, et ne pouvait anticiper ses actions. Du moins pas autant qu'elle ne l'aurait voulu. Sa partenaire était trop... Impulsive, irréfléchie, imprévisible. Leonra n'avait toujours pas dégainé sa lame, elle se savait suffisament rapide pour ne l'allumer qu'en cas de problème. Leonra baladait son regard sur les parois. Les murs semblaient pulser d'un rythme qu'elle ne connaissait pas, mais qui envahissait son corps tout entier et lui apportait une chaleur sombre qu'elle acceuillait sans aucun effort. L'humaine, pourtant pas bien grande devait s'abaisser de plus en plus, au fur et à mesure qu'elles avançaient tant la voûte venait à descendre vers elles.

A nouveau, Jeny avait raison. Elle le ressentait. Quelque chose, un peu plus loin, un peu plus profond, semblait l'appeler, semblait résonner en elle comme rien ne l'avait jamais fait auparavant. Quelque chose, là bas, possédait assez de pouvoir pour se lier à elles deux en même temps. Ou alors était-ce pour semer la discorde entre les deux sensitive ? Du genre « C'est pour moi » « Non c'est à moi », et les voir s'exterminer à ses pieds ? Il allait falloir être prudente, et aux aguets. Il était hors de question de laisser un artefact, ou quoi que ce soit d'autre la mener à sa perte dans une grotte pourrie.


- Tu ferais mieux de ne pas me sous-estimer tu sais.

Ca ne sonnait pas comme une menace. Juste un conseil, une vérité qu'elle énoncait sans animosité. Leonra avait maintenant derrière elle un certain nombre d'années d'entraînement, malgré sa pause de quelques années, et ce n'était pas quelques animaux qui l'effrayaient véritablement. Elle n'en connaissait pas la puissance, ou le nombre, mais elle n'avançait pas dans la peur, ou dans l'angoisse. Elle n'appréhendait pas le moment de la rencontre. De toute façon, c'était certain qu'elles allaient finir par se retrouver face à quelqu'un, ou à quelque chose. On ne laisse pas un tel pouvoir sans surveillance.

Soudain, Jeny éteignit son sabre, et s'élança en avant. Visiblement, elle savait où elle allait, et sans doute qu'elle avait senti quelque chose. Leonra se concentra à son tour, et comprit pourquoi cette agitation soudaine. Elle avait soif de combat, et elles touchaient au but.



- Il est temps.

Après une profonde inspiration, elle avança à son tour. Elle ne savait pas ce qui les attendaient, mais elles allaient enfin pouvoir s'amuser.
#33160
Le souffle, la vie, le réseau. Des pulsations dans le noir, simplement. Aucune lumière et pourtant elle y voyait très clair. Guidée par ses proies, qui dans le plafond, dans les renfoncements ou au milieu de la salle attendaient. Leur râle d’odeurs en décomposition emplissait ses narines, ils étaient tout proches, et comme une furie, elle ne s’arrêta pas après le goulet. Elle attaqua la première, dague en main. La première créature sauta dans sa direction, mais trop tard. Elle la heurta la première et agripa son cuir dénué de tout poil. Une surface froide et sans interstice. Une main sous la nuque tandis qu’elle entendit sa machôire claquer à côté de ses oreilles. En réponse, Jeny y logea sa dague, juste au dessus du coup, enfonçant alors jusqu’au poignet, avant d’arracher tout ce qui se trouvait sur son passage en sens inverse. Elle lâcha la première créature, visualisa la seconde qui déjà la chargeait. Petite lueur qui croissait à vive allure, trop vite pour la charger. Jeny grogna de nouveau, fixa cette petite lueur, regard sur sa droite, autre lueur. Plus éloignée. Une main vers la première, aspirant alors sa force vitale, même sans regarder, ressentie l’irrradiation qui de ses mains pénétrèrent jusqu’à son coude et enfin le reste de son corps, lui octroyant une vitalité nouvelle. Choc. La créature la happa entre ses machoires et contre le mur les deux furent propulsées. Des dagues dans tout son corps qui la firent saigne abondemment pendant un temps. Mais pas assez longtemps pour la tuer. Car Jeny continuait à aspirer, s’extirpant dans le même temps de l’étau mortelle. La force de ces dernières s’amenuisaient de seconde en seconde. Il y a eu des rales et des grattements dans la pierre. Jeny se jeta alors ventre contre la créature et comme une sangsue conclue d’aspirer tout ce qu’il y avait à prendre. Ses blessures se refèrmèrent dans le même temps alors que la vie l’irradiait, confiquée de son hôte précédent. Mais déjà une troisième fut à sa portée et un saut, raclement de griffe contre le sol, Jeny se tourna sur elle-même, et avec son sabre trancha en plein vol, avant de l’éteindre de nouveau.

Les ténèbres étaient son allié tandis que seuls ses yeux irradiaient dans la pièce paralléllépipèdique. Elle grogna à son tour, prenant ascenssion dans la pièce. Passant de statut de proie à celui d’alpha. Son grognement continuait d’affluer, ne se souvenant même plus être suivie par l’autre nana. Elle chercha les dernières présences à erradiquer. Certaines fuyaient, d’autres essayaient encore d’attaquer. En vain, toujours en vain. D’autres disparaissaient. Finalement, il n’y en avait qu’une dernière. Dague en main, le sang qui la réchaufait jusqu’au poignet, les dents serrées à s’en éclater la machoire, elle n’hésita pas et chargea. Jeny longea un mur, prit appuie sur ce dernier au moment opportuniste, se leva, dague en l’air, ne visant aucun point en particulier. Dont le seul objectif était d’accrocher sa cible, pour aspirer son souffle par la suite. Elle ne pensait à rien d’autre, n’avait aucune autre idée en tête que de tuer. La rage du sang, la rage bestiale. Le meurtre. Lame qui fendit le ciel et dans un noir presque complet se dirigea vers la dernière présence, qui n’était autre que Leonra qui l’avait rejointe.
#33418
Et la dague trouva le mur derrière la suiveuse, ou la suivante. Jeny se stoppa net, continuant de grogner comme un animal, seule perturbation sonore de la pièce. Ses bras recouverts de la substance de vie, le pourpre du pouvoir et de la puissance. Elle renifla encore une fois à côté des oreilles de Leonra, dans une sorte de parade que l’on aurait pu prendre pour amoureuse, et elle regarda son cou. La seule chose qui l’intéressait, c’était l’artère qui y pulsait. Si facile à arracher, pour créer cette panique dans le regard de l’hôte. Et se délecter de la peur que cela produisait. La peur de l’inconnue, s’avançant encore et toujours, inlassablement. Puis, le vide. Jeny retira sa dague et son regard croisa celui de la Sith. Que pensait-elle à ce moment-là, s’aurait été intéressant de le savoir. Mais si peur il devait y avoir, peur était bien cachée. Puis, elle fit volte-face dans la pénombre ambiante en lançant un seul appel.

« Suis-moi. »

L’obscurité continuait d’appeler et ses gardiens rudimentaires venaient de rendre l’âme. Des rôdeurs de tombes imprégnés de l’obscurité. Helera lui en avait parlé. Les tombeaux en étaient imprégnés et les bêtes attendaient le moment propice pour dévorer l’âme esseulée d’un pilleur. Stupides créatures. Piller les tombes se faisait avec prudence et surtout avec la force de la conviction. Oui, elle se sentait l’âme d’une aventurière aujourd’hui. Il lui manquait seulement le chapeau et un fouet pour faire croire qu’elle savait éviter les pièges. Pouarf. Le lien du sang était suffisant dans tous les cas. Tant qu’il y a de la vie, il y a un butin. Engagé dans un énième boyau, elle continua sans prendre gare aux éventuels pièges. Il n’y en eu pas. Les monstres précédents étaient donc la dernière étape. Charmant. Elles pénétrèrent enfin dans une zone dénuée de sol. Une pyramide triangulaire qui sans doute était creusée dans la montagne. L’escalier pour y monter n’existait plus. Seule solution, le saut. En hauteur, une lueur rougeâtre comme un trésor qui scintillait. Un trésor trop évidemment accessible. Avant cela, plusieurs étapes, des plateformes sur lesquelles faire des pauses. Evident. Jeny n’hésita pas et dans le vide se précipita. Elle disparut dans les ombres jusqu’à cogner la paroi. Là, elle planta son sabre laser qui laissa un sillon puis avec ses pieds prit appuie sur la roche, s’arrachant la peau dans la manœuvre. Elle grogna, mais s’arrêta.

Jeny entreprit alors son ascension, sauta de prises en prises, escaladant sans s’arrêter. Le but était en hauteur, pas de question de prendre une pause. La colère de l’artefact la guidait, comme il devait guider l’autre. Un artefact pour deux ? Sûrement pas. Il lui fallut plusieurs minutes avant qu’enfin la première plateforme soit atteinte. Haletante néanmoins, elle s’arrêta un instant pour prendre en considération son environnement. Le grand saut était fait. Grâce à la Force, le reste serait facilement atteignable. Pour y trouver quoi ? C’était bien cela la question. Autour, il n’y avait rien. Ou en tous cas, rien qu’elle ne pouvait voir. Seule une petite stèle se dégageait du reste du paysage. Jeny s’en approcha, se baissa. Des mots gravés. Une langue qu’elle ne comprenait pas. Elle jura. C’était une sorte de coupe en face d’elle, une coupe sans rien à l’intérieur. Aucun schéma pour lui indiquer quoi faire. Elle jeta un regard à Leonra. Peut-être devait-elle la sacrifier ? A moins que tout ne soit que plus simple. L’appel du sang, c’était ainsi que cela fonctionnait. Du sang pour l’ombre. De l’ombre pour l’obscurité. De l’obscurité pour la mort. C’était très néo-gothique tout cela. Elle dégagea sa dague, la présenta au-dessus de la coupe et s’écorcha la paume de la main. Le sang coula dans la coupe sous le regard dégoûté de celle pour qui tout cela était bien trop précieux. Mais … rien. Jeny fronça les sourcils et se plaça au-dessus de la coupe. Le sang attendait, aucune onde ne venant perturber sa tranquillité. Devait-elle dire des paroles ? Elle ne comprenait rien et n’avait pas été formé pour ça. La petite grogna et se laissa tomber sur les fesses. Réfléchir, penser Sith. Une introspection serait nécessaire ? Un nouveau bruit vint perturber sa concentration. Un … « gloups » ? Elle se releva prestement et se campa au-dessus de son sang. Des bulles s’en échappaient. C’était beau, et cela sentait sacrément fort. Mais quelle odeur ! Du cuivre comme elle n’en avait encore jamais senti. L’ombre était un état de vue, cela n’en faisait aucun doute. Pourtant, à ce moment là, la fumeé qui se dégagea de la coupe, ne souffrait d’aucun point de vu. L’ombre pour l’ombre. Juste l’ombre. Les yeux pétillants devant le phénomène, elle fit quelques pas pour reculer, quand la fumée explosa en une flamme bleutée. Plusieurs détonations, des coupes disséminées dans la pénombre émergèrent et toute de la même flamme s’illuminèrent. Le chemin était indiqué.
#33470
Jeny observa le ciel noirâtre de la grotte puis le chemin de torche. On aurait pu facilement confondre l’environnement avec la nuit. Les ténèbres dans l’endroit n’était pas simplement dû à cette source qui au sommet de la structure brillait de pourpre. C’était une ambiance générale. Davantage portée par les routes détruites ça et là, donnant l’impression de visiter des ruines. Pour autant, on avait peine à croire que cela soit l’œuvre du temps. Le temps aurait tout détruit. Or, quelques plateforme persistaient, et seulement celles avec un réceptacle de feu bleuté. La petite regarda en arrière, puis en bas. La suite était devant, sans aucun doute. Premier saut, elle s’agrippa du bout des doigts à la roche et frappa le bas du corps contre le pilier qui soutenait la plateforme. Elle se souleva avec la seule force de son bras. Deuxième plateforme, plus proche. La troisième tout autant. Puis le vide fut quasi-inexistant. Elle gardait alors son regard sur les flammes dansantes dans les âtres d’où elles émergeaient. C’était trop simple ? Pour l’instant en tous cas, il n’y avait rien à dire ou à faire. Ni même la place pour la présence de pièges. Tout serait expliqué en haut lieu probablement.

Lentement, marche après marche, boitillant à cause du manque de chaire sur ses pieds, Jeny continuait quand même d’avancer. Sa main n’était jamais très loin de sa dague. Par moment, elle se surprenait à en caresser le pommeau. Elle ne repéra les inscriptions au sol qu’au seuil de la plus haute plateforme. Ces glyphes dont elle ne comprenait pas le sens. Ce n’était pas le moment pour s’arrêter de toute manière, car elle avait en vue ce dont elle était venue chercher. L’obscurité tonnait aussi fort que son cœur qui semblait être attiré par cette chose. Une sorte de cristal aux nombreuses imperfections qui rougeoyait au centre, tandis qu’une fumée violacée dansait autour. C’était irrésistible à faire perdre la tête. De telles ténèbres qui laissaient songeur. Pour autant, elle ne s’y laissa pas prendre et regarda la configuration. Posé sur un piédestal tout simple, le cristal ne bougeait pas. Il était relié aux extrémités par quelques sarcophages verticaux ouverts d’où s’échappait des piques à l’intérieur. Elle pensa tout de suite au sacrifice qui devait être créée. Son regard se tourna vers sa suivante, sans en dire un mot. Pas de conclusions hâtives cependant. Elle longea précautionneusement le cercle extérieur. Rien.

ImageVisiblement, le choix était vite fait. Déclencher le piège pour comprendre comment s’y extirper. Un pas à l’intérieur du cercle. Rien. Un deuxième. Toujours rien. Finalement elle s’approcha jusqu’à rester au-dessus du cristal. Un murmure dans l’espace, une langue dont elle ne comprenait pas le sens. Des mots mis bout à bout, comme des grognements. Elle fronça les sourcils, ils venaient du cristal lui-même. Elle y pencha l’oreille, les murmures continuèrent. Jeny approcha sa main droite, tandis que sa dague attendait dans la gauche, au cas où. Elle se saisit lentement du cristal et le souleva. C’est alors qu’il la retint brutalement et revint sur son socle rapidement. Sauf que sa main y resta bloquée. Impossible de l’enlever. Il chauffa, sa main toujours accrochée dessus. Les murmures se firent plus pressant, comme des insultes proférées. Elle serra les dents et chercha autour d’elle. L’ombre se déplaça le long de son bras d’abord, déposant alors des marques tout le long, des brûlures qui laissèrent une marque noire, comme un millier de couteau qui se figèrent dans sa peau tandis. Le biceps fut touché ensuite, elle grogna de douleur. La sueur continuait à perler sur son front. Que faire ? La fumée se sépara alors, une allant du côté du torse et vers l’autre main et l’autre descendit. Elle fut prise d’un spasme quand une sorte de réverbération obscure la percuta de plein fouet. Jeny ne bougea pas, mais ressenti comme un choc, en eut le souffle coupé. Les brûlures continuaient et progressaient. La douleur devint insupportable et elle dû lâcher sa dague. Ses genoux lâchèrent tandis qu’ils furent à leur tour brûlés. Son corps était désormais recouvert. Sa vitalité n’en était pas touchée et la rage pulsait dans ses tempes. Mais cette fumée, l’empêchait totalement d’agir car tétanisait ses muscles en brûlant la peau. Pour autant, elle ne hurla, parce qu’elle était forte. Parce que Mya comptait sur elle. Mais par les os noirs de l’empereur, ce que cela faisait mal … Jeny tomba, ne fut retenu que par la main encore collée au réceptacle. La fumée la recouvrait, et elle ne voyait plus rien …
#33521
Le cœur battant, tandis que les lames s’enfonçaient dans sa peau, laissant alors des sillons dans sa peau menue. Les dents serrées, elle endurait, comme jamais elle n’avait eu à le faire. Prendre sur elle, ne pas faiblir. Pour autant, elle devait partir de l’étau qui la tuait. Un regard à droite, à gauche, rien d’autres que la noirceur. Une autre pulsation obscure la submergea, elle en fut bousculer vers l’avant, relevant la tête pour prendre une inspiration yeux grand ouvert, avalant de cette fumée dégoutante. Jeny en toussa et retomba, les cheveux sur le visage. L’obscurité était tout autant et l’enveloppait de son linceul. Pour autant, elle était la seule maîtresse dans son corps et sur ce dernier. Elle attendit, encore et encore, tendant au maximum son autre main dans le vide. Vite. Elle fut prise de soubresauts incontrôlés, ses muscles lâchaient l’un après l’autre. Nouveau spasme, l’ombre pénétra encore en elle, lui donnant assez de puissance pour attirer sa dague en main. Dans la continuité, elle poussa sur ses jambes pour se relever et planta profondément la dague dans le dos de sa main. Il y eu un craquement, le cristal en dessous scintilla et se scinda en plusieurs morceaux. La fumée virevolta plus rapidement encore, tourna autour du piédestal avant de retourner vers le seul réceptacle encore viable. Comme un trait, elle fonça sur Jeny, infiltrant les chaires, les plaies et tout ce qui permettait d’entrer directement dans son corps. La petite la sentie, tout le long. Des picotements, une caresse intérieure, la nausée … Elle tomba sur elle-même, le dos de sa main toujours accroché à la dague dans la gemme.

Se recroquevillant sur elle-même, son estomac la faisait souffrir, tandis qu’à terre, elle convulsait de douleur. Une douleur interne. L’ombre, l’obscurité, les rites les plus ténébreux existant qui se laissaient aller dans le corps de la petite fille. Ils prenaient place, membre après membre, détruisant tout ce qui avait été bonté. Jeny gémissait, parfois prise de hoquet qui aurait fait pâlir un exorciste. Une larme coulait de ses yeux injectés de sang.

« Maman… », gémit-elle.

La silhouette féminine aux allures de fée des bois s’agenouilla près de sa fille, rejointe par une autre. Jeny délirait ? Une caresse le long de sa joue, le contact froid de la mort. L’inexistence en tant qu’évidence.

« Non … Maman … Papa … »

L’ombre enveloppait son cœur et de sa main contorsionnée d’une manière fort peu conventionnelle, tenta de les retenir. Ils s’en allaient, la laissant là. Nonchalamment, ils se dirigeaient vers les deux premières vierges de fer. Pourquoi faisait-il cela ? Elle voulut crier, mais un nouveau spasme lui répudia un nouveau hoquet, lui faisait éjecter son déjeuner au sol. Sa gorge brûlait, ses poumons, son cœur, son estomac. Tous ses organes internes dont la douleur avait supplanté celles que les sillons noirâtres avaient creusées. Les deux vierges de fer se refermèrent. Jeny voulut hurler, mais eu fut retenu par les morceaux organiques encore dans sa gorge. Elle faillit s’étouffer et reposa sur le sol. Un mécanisme s’activa, du sang sortit des deux objets de torture, lentement se dirigeant vers le piédestal. Elle avait froid. Trop froid. Autre présence, dont les cheveux blonds volaient au vent, recouvert d’une fine robe, un visage au sourire charmeur.

« Alayna ? »

Jeny essaya de se relever, elle enleva la dague de sa main droite. Le cristal tomba à terre. Les dents toujours serrées, elle luttait contre les ténèbres. Mais déjà la présence partait, vers la dernière vierge.

« Alayna ?! Non ! »

Ses biceps tremblèrent sous l’effort tandis qu’elle poussait pour relever son corps. Lentement, trop lentement, elle redressa les cuisses vers son torse. L’ombre embrumait désormais son esprit et un râle inhumain sortit de sa glotte. Elle retomba sur les mains.

« NOOON ! »

Jeny cambra tous ses muscles et hurla, tandis qu’une vague de terreur fut projetée dans toutes les directions. L’ombre sortit d’elle et les stries noirs semblèrent scintiller d’un miroitement tout aussi ténébreux. La fumée ne sortait pas vraiment, mais dansait comme agité par le vent, complétant son aura. Jeny ne se sentait plus courir, ses muscles n’existaient plus. Elle ne se posa pas non plus de question et fonça sur sa sœur, essayant de la pousser au dernier moment. Mais la présence n’était qu’onirique, elle la traversa, percuta l’intérieur de la vierge, et le tombeau se referma.
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