L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Iala Iédastré
#13853
Le couple Ariès a quitté Tanak, laissé Ambria derrière lui, dans l'immensité sombre de la galaxie. Chacun d'eux doit accomplir une tâche, mais cette fois les retrouvailles ne tarderaient pas. La famille luxienne s'était retrouvée, ce ne pouvait qu'être le signe que le moment de l'union était arrivé.

*********************


    Impératrice Téta ! "Téta"… ainsi que l’appellent les familiers, comme la désigne Iala. SA planète, son monde, ses racines. Comment, sans blesser Nico, pourrait-elle expliquer que c’est la seule terre où elle se sente chez elle.
L’errance des luxiens ne lui a jamais permis de ressentir ce sentiment ailleurs, surtout pas sur Mandalore, où pourtant son mari se sentait en parfaite harmonie. Dix années d’une union fusionnelle n’ont pas tué leurs individualités. Iala sourit en pensant que c’est mieux ainsi. Fusionnels, ils le sont, comme deux pièces d’un tout qui s’adapte presque parfaitement, sans pour autant que les pièces se confondent. A la jonction des personnalités, parfois des frissons comme lorsque des plaques tectoniques se rencontrent… mais l'équilibre renaît après les frémissements, le paysage restant subtilement modifié à chaque fois cependant… ainsi va la vie.

    Nico surveille la sortie de l’hyperespace avec attention, prêt à prendre en main le pilotage manuel. Il ne peut voir le sourire de sa compagne, alors elle pose brièvement sa main sur la sienne, une simple caresse qui exprime tout le bonheur d’être près de lui pour ce retour sur sa terre natale.
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Impératrice Téta est planète impériale mais les moffs qui s’y sont succédés, depuis plus de deux décennies, ont su respecter la planète et ses habitants. Subtile tactique politique ou affinité avec les responsables Tétiens ? Sans doute les deux… Toujours est-il qu’aucun mouvement de rébellion ne s’est développé de façon visible. Des impériaux occupent les postes essentiels mais le gouvernement de la planète est largement aux mains des Tétiens, qu’ils se montrent ouvertement pro-impériaux, ou simplement neutres.

    Le vaisseau, aux couleurs de la Phénix, commence son approche de Téta.

    Ce seront les époux Anders-Iedastré qui débarqueront officiellement sur Impératrice Téta. Iala vient rendre visite à sa famille et prendre des contacts au nom de sa Fondation.
    Seul Nico se cache derrière le nom qu’il a toujours adopté après son mariage avec Iala et dans tous ses rapports avec la Phénix.

La tétienne a toujours souhaité que sa fondation reste neutre. Elle a œuvré indépendamment des pouvoirs politiques, doutant aujourd’hui des discours démagogiques de la Nouvelle République comme elle se méfiait des ambitions individuelles qui minaient l’ancienne. La politique expansionniste et belliqueuse de l’ancien Empire est aujourd’hui remplacée ouvertement par des guerres de pouvoirs, ce qui la conforte dans sa recherche de neutralité.

    Aujourd’hui les intérêts de la Phénix vont pouvoir se conjuguer avec ceux de l’Académie luxienne car la recherche d'une terre d'accueil pour les leurs, passe par Téta.
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By Nico Aries
#13882
Le vaisseau approche de la planète. Une fois n’est pas coutume, Nico doit encore ranger au placard son armure mandalorienne. Son visage se renfrogne et son humeur en pâtit. Se séparer de sa peau n’est pas chose naturelle, même si c’est une seconde peau. Puis il se déride devant un petit geste d’empathie de sa femme. Tu me manquerais plus qu’elle. Sans toi je suis nu mais devant toi aussi… La tour de contrôle de l’astroport contacte le pilote pour connaître l’origine et la nature du transport. L’annonce d’une visite professionnelle d’une fondation indépendante ne pose visiblement aucun problème. Le vecteur d’approche est confirmé. Bientôt ils seraient au sol.

Le Luxien se sent un peu plus léger que d’ordinaire mais étrangement fragile. Il a appris malgré lui à se fier sur ses protections de beskar pour adapter son style et réduire les mouvements superflus. Sans elle, oserait-il autant de choses ? Le beskar est quasi indestructible même si le corps à l’intérieur ne l’est pas. Le contrecoup tue plus que le défaut matériel. Il a hésité à venir sur Teta de peur de ne servir à rien. Le risque est grand puisque beaucoup d’avancées reposent sur l’intelligence et la finesse de Iala et qu’elle s’exposerait aussi physiquement en cas de danger pour les protéger. Il serre les dents et laisse passer la frustration. Non, il ne serait pas un boulet.

Il reste quelques longues minutes à patienter lors de la descente finale. L’équipage leur a demandé de s’asseoir dans la mesure du possible. C’est dans leur cabine qu’ils finalisent leurs préparatifs. Iala est installée au petit bureau, plongée dans sa relecture des textes et chiffres qu’elle a réuni pour ce voyage. Elle repositionne une mèche de cheveux derrière son oreille droite d’un geste machinal. Quand elle est absorbée dans son travail, il est difficile de la perturber. Elle l’a relu au moins dix fois ce rapport mais elle mémorise tout pour savoir l’utiliser le moment venu. Cette relecture est superflue, elle tue le temps assurément. Alors il se permet de briser le silence en s’asseyant au bord du lit derrière elle.

- Si je ne t’avais pas suivi après notre dispute de Bespin. Tu aurais pu en éplucher tellement de ces données qui te rassurent sur ta maîtrise de ton univers, n’est ce pas ? Ta vie aurait été plus simple et peut-être plus heureuse…

C’est plutôt lui qui manque de cette assurance assez chronique. C’est assez paradoxal pour quelqu’un qui n’hésite pourtant jamais dans sa conduite ou du moins en donne l’impression. C’est comme ça, un psy pourrait mettre en cause le manque de parents, la perte jeune de membre de sa « famille » devant lui impuissant… Rien ne compte plus pour lui que sa femme et ses enfants et pourtant il remet en cause son droit de les avoir auprès de lui quand il sait qu’au fond il ne leur assure pas une vie paisible et sans risques. L’Empire n’est pas tout à fait mort, la guerre loin d’être finie. Qu’importe, il faut vivre le présent.

- Tu as prévenu tes parents de notre heure d’arrivée ? On va d’abord déposer nos affaires chez eux ou tu comptes travailler directement ? A moins que tu ne les laisses en dehors de tout ça…

Il ne s’est pas préoccupé de ce genre de préparatifs. Teta ne représente pas grand-chose pour lui en dehors de son mariage et de leur première rencontre. La vie de petit citadin aisé dans une ville à l’échelle de la planète ne le fait pas du tout rêver. Il se doute que Iala de son côté ne dirait pas non à ce regroupement familial avec ses parents dans un univers qu’elle maîtrisait parfaitement. Mais qu’est-ce qu’un type comme lui pourrait faire ici ? Il n’avait pas de métier pour se ranger dans la bonne société après tout. Lui n’avait que l’Ordre comme famille élargie et seul horizon professionnel.

- Je suis heureux que nous ayons recroisé Tanak. Il manquait. On ne peut sentir le manque que de ce qu’on a possédé un jour, n’est-ce pas ? Notre maison, l’Empire nous l’a prise et on ne pourra jamais reprendre le cours de la route sans la reconstruire… Dis, tu penses que tu vas nous les trouver ces coordonnées avec tes contacts ?

Un guerrier ne sert à rien dans cette tâche. Vouloir prendre ses informations par la force reviendrait à y renoncer pour fuir le retour de flammes que cela engendrerait. Encore fallait-il s’assurer qu’elles étaient disponibles sur cette planète pour en rajouter. La guilde des mines restait une des plus anciennes institutions dans le domaine. Leurs chances étaient objectivement bonnes, tout comme la connaissance de Iala de leurs arcanes. Dans quelques heures ils en sauraient plus de toute façon.
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By Iala Iédastré
#13911
Iala écoute Nico avec attention. Il déverse en courtes phrases un résumé de ses angoisses coutumières. Les craintes pour sa famille, pour l’avenir des luxiens… Sa femme répond pour la forme. Elle dit ce qu’il sait parfaitement qu’elle va dire, une sorte de rituel inconscient pour le tranquilliser, pour lui redire qu’elle l’aime aussi.

Elle s’inquiète davantage de voir le guerrier prendre l’avantage sur le maître luxien, son guide spirituel, le chercheur de vérités, celui qui l’a séduite bien involontairement. Elle espère que la refondation de l’Ordre et le retour de Tanak apporteront un peu d’apaisement dans son esprit tourmenté.

    - J’ai fait mes choix en toute conscience et je ne l’ai jamais regretté… je ne suis pas certaine que je t’aie laissé la même liberté.

Elle pourrait dire mille autres choses. Mais cette discussion ils l’ont eu si souvent, qu’il n’y a rien à ajouter. Elle se tourne vers les aspects concrets :

    - Père a retenu un speeder qui nous attendra à l’astroport. Ainsi nous n’avons pas d’obligation d’horaire. Je l’ai prévenu que nous allions reprendre contact avec le directeur local du consortium minier. Il doit nous préparer un topo sur l’évolution de la situation depuis que j’ai abandonné ma fonction de chargée de mission auprès des responsables de cette guilde. J’espère que les hommes que j’ai connus sont toujours en place, cela nous faciliterait grandement la tâche. Nous avions d’excellentes relations, même si parfois... non, souvent - il fallait argumenter longuement.

Iala sourit… argumentations et force de persuasion – Force avec un grand « F » - se mêlaient bien souvent pour arriver à ses fins.

    - Mais j’avais tout le poids d’une représentante du gouvernement de Téta avec moi. Maintenant je ne suis que la fondatrice d’une obscure fondation humanitaire dont ils n’ont probablement jamais entendu parler.
    Boyd Pellegrino m’a transmis un dossier de présentation de la Phénix. Je possède quelques exposés de nos géologues sur Anantapar et d’autres planètes où nous avons fait des études de terrain. J’espère que la qualité de leur travail témoignera favorablement de notre niveau d’expertise. Pour autant ce ne sont que des travaux préparatoires dont j’ai effacé les coordonnées pour inciter mon interlocuteur à ouvrir une holo-projection de géolocalisation.

    - Le début du programme est simple : nous rejoignons la résidence Iedastré où nous nous accorderons un moment de détente en famille.

Iala ressent un léger embarras dans l’esprit de son mari.

    - Tu es un membre de la famille Nico, n’en doute pas. Tu as eu leur bénédiction, tu es devenu leur fils depuis ce moment.

La femme ne s’attarde pas. Elle poursuit :

    - Ensuite, père nous exposera la situation du Consortium local. Il a dû se renseigner auprès des personnes les plus compétentes. A partir de là, nous établirons notre plan de bataille.

La diplomate sourit avec un peu d’ironie :

    - Un plan de bataille, voila qui va te plaire ! Une négociation est toujours stratégique, tu le sais bien et c’est souvent un combat oratoire. J’aurais peut être besoin de tes talents psychiques pour compléter les miens, quoique je préfère largement que les accords consentis le soient faits librement, surtout si nous obtenons quelque chose pour la Phénix, ce qui serait un « plus ». Par contre, l’obtention des coordonnées de Ruusan… il serait peut être bon que ce soit oublié après que nous les ayons récupérés.

Pendant ces explications, les contrôleurs de l’astroport de Cinnagar ont pris en charge le bel oiseau d’argent qui glisse en silence vers le dock où il attendra leur retour.
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By Nico Aries
#13956
Les paroles de Iala à leur arrivée l’ont rassuré. Elle sait trouver les mots qui lui enlèvent tout doute alors savoir quoi faire devient une évidence. Le speeder est là comme prévu et le chemin de la demeure des Iédastré est une formalité sous le regard attentif de la tétienne qui observe les changements de son monde. Les retrouvailles de la jeune femme avec sa famille est source d’émotions fortes bien que dissimulées. La pudeur ne nie pas l’existence de sentiments, elle les rend plus discrets. La luxienne ne boude pas son plaisir de fouler à nouveau ces lieux si familiers. Nico, lui, a profité de la première occasion venue une fois sur place pour frapper à la porte du bureau du père de Iala. L’homme est quelque peu surpris de la démarche et ne le cache pas.

- J’ai déjà donné tous les éléments dont je disposais à ma fille, voyez avec elle pour les details. Je m’excuse mais j’ai du travail alors nous en parlerons au déjeuner si vous le voulez bien.

Nico retient légèrement la porte pour éviter qu’elle ne se referme trop vite.

- J’insiste pour échanger un moment avec vous. Je ne serai pas long.

La porte s’ouvre assez pour lui laisser le passage alors que Carolus s’en écarte en soupirant légèrement et en fronçant les sourcils. Le geste est retenu mais volontairement apparent tout de même pour exprimer sa contrariété devant les manières un peu cavalières de son gendre. La demande peu conventionnelle l’intrigue assez pour qu’il ne lui en tienne pas plus rigueur que cela.

- Très bien, je vous écoute. Que peut-il bien y avoir de si urgent que vous preniez la peine de venir me trouver dans mon bureau… alors que ma fille en ressort à l’instant avec les documents qu’elle m’avait demandés au préalable. Elle n’est pas au courant de votre initiative je présume ?

Nico sourit à la remarque. Il se rappelle que la dernière fois qu’il avait caché le fond de ses pensées à Iala sur un dossier commun, il avait failli la perdre et c’est ici qu’il avait du venir la demander en mariage pour sauver leur histoire.

- Je vous rassure tout de suite, elle sait que je suis ici même si je n’ai peut-être pas donné tous les détails de ce que je veux vous demander.

Le mystère s’épaissit pour Carolus et il devance les explications en exposant ses craintes.

- Je vous préviens tout de suite : il est hors de question que je sois impliqué dans un quelconque scandale. Notre nom et ma position s’en verraient entachés, ce qui serait inadmissible.

Nouveau sourire en coin de Nico. On en revient toujours là, l’image d’une personne versant dans les arcanes obscurs de l’illégalité lui collera donc toujours à la peau ? Au fond il y a une part de vérité dans ce qu’il en pense et ce qui va suivre, mais les raisons sont moins honteuses que pour beaucoup.

- J’ai toute confiance en les capacités de Iala pour mener à bien notre mission sur Teta mais en bon négociateur vous devez savoir qu’il faut toujours se ménager plusieurs entrées ou plans de secours… Je veux absolument éviter un échec sur ce dossier, elle le vivrait mal car il lui tient vraiment à cœur. Ma vie ne vaut pas grand-chose si elle n’y trouve pas son bonheur…

Nico en a presque honte de jouer sur la corde sensible en faisant jouer les sentiments d’un père mais ce n’est pas du tout le but. D’ailleurs il ne s’agit nullement d’une manœuvre mais bien d’une exposition simple de ses motivations pour réussir à tout prix cette opération. Le maître de maison s’affale dans son fauteuil et s’accoude au bureau, les mains croisées. Il passe ses mains dans sa chevelure grisonnante avant de relever la tête en signe de résolution retrouvée.

- Qu’attendez-vous de moi au juste ?

Nico expose son plan simplement.

- Si jamais la négociation purement légale échoue, il nous faudra trouver un autre moyen de s’approprier les renseignements voulus. J’ai pensé à deux solutions : corrompre un employé bien placé ou s’infiltrer dans les systèmes de la Guilde des mines. Vous qui côtoyez ces gens, vous devez aisément savoir qui serait susceptible de répondre favorablement à ce genre d’approche parmi les employés visés. C’est uniquement le service que j’aurais à vous demander si les tractations se terminent en impasse. Vous pensez pouvoir me rendre ce service ? Ce n’est qu’un nom à me fournir après tout…

Carolus prend le temps de digérer la chose. La pratique est scandaleuse, contre ses principes. Il n’en revient toujours pas que son gendre le mêle à ce genre de choses. D’un autre côté cela ne léserait pas vraiment la compagnie que d’éventer quelques informations obsolètes. L’action n’était pas violente et sans réelle conséquence. Il avait vu bien pire comme manœuvre sournoise et quelqu’un s’en tirerait aussi à bon compte dans cette histoire. Beaucoup de monde a un prix, c’est la triste réalité à retirer de cette histoire. Autant qu’il fasse valoir le sien.

- Puisque j’ai votre demande, que m’offrez-vous en échange ?

La réplique surprend Nico sur l’instant mais il accuse le coup et se reprend.

- Je vous avoue ne pas avoir réfléchi en ces termes… Autant faire simple, que voulez-vous en retour ?

- N’y aurait-il pas moyen que vous veniez vous installer sur Teta avec les enfants ?

Le silence du bureau insonorisé s’installe entre les deux hommes qui se regardent droit dans les yeux. Puis, la réponse dure mais juste de Nico tombe.

- Vous savez très bien que c’est impossible. Vous êtes encore sous régime impérial et nous devrions renoncer à la plupart de nos activités. Mais si Iala le désire aussi, je pourrais l’accepter si elle pensait aussi que contribuerait à faire le bien de notre famille.

Le diplomate soupire et sourit. Il sait qu’il a demandé l’impossible et pour cela il n’est pas surpris. Pourtant il avait espéré au fond de lui un miracle.

- Nous avons déjà perdu un fils et nous avons l’impression de perdre notre fille petit à petit. Ma femme souffre de ne pas pouvoir se sentir pleinement grand-mère et voir ses petits enfants grandir avec sa fille chérie à ses côtés. Si vous pouviez au moins passer un week-end par mois avec nous, elle en serait si heureuse…

Nico acquiesce de la tête pour signifier par le geste qu’il a bien reçu le message mais tempère par la parole.

- Je ne peux rien vous promettre mais je ferai le maximum.

- Je vais vous retourner cette phrase et nous serons quittes alors.

Carolus se lève et tend la main à Nico qui la saisit fermement pour sceller leur accord entre hommes de parole. Le luxien a assez abusé du temps de son beau-père et décide de laisser le diplomate à son travail en prenant congé. De son côté il n’est pas sûr de la réaction de Iala quand il lui dira que son père a accepté de l’aider à trouver une personne corruptible dans la guilde en cas de besoin… Elle comprendrait plus tard même si elle serait sûrement en colère sur le moment…
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By Iala Iédastré
#13994
Système d’Impératrice Téta. Ronika.

Le vaisseau argenté fend la nuit étoilée. Pas de passage en hyperespace cette fois, leur plan de vol reste confiné au système de Téta. Iala croit utile de rappeler à Nico le plan de vol initialement prévu et surtout de lui brosser le contexte géo historique de la région.

    - Nous allons commencer par nous rendre sur Ronika, une terre aride qui ne sera pas sans te rappeler Socorro. Dans un passé lointain on envoyait des prisonniers y exploiter les filons de roches qui contiennent du minerai utilisé dans la fabrication du duracier. Cette production a été abandonnée par la suite car la main d’œuvre salariée et la difficulté d’exploitation avec les moyens de l’époque, rendaient cette activité déficitaire. Depuis près de deux siècles le Consortium Minier y a organisé une exploitation essentiellement robotisée. Une ancienne usine de traitement orbitale a même été remise en service depuis que je suis partie… je suis curieuse de la visiter.

Iala regarde à travers le cockpit, Ronika, planète ocre orangé, est en vue. La tétienne ressent une certaine émotion à parcourir les anciens chemins qui faisaient sa vie d’autrefois.

    - Bartolomeus Freunach, le responsable de la sécurité et de la prospection du système Téta, doit y être, d’après les renseignements de père. Il étudierait la réhabilitation d’un ancien poste de sécurité orbitale laissé à l’abandon et dont on ne connaît pas les origines. J’ai rencontré Freunach à quelques reprises, c’est quelqu’un de plutôt ouvert. Il n’est pas chargé des transactions commerciales mais j’espère qu’il peut nous ouvrir des portes pour la première partie de notre mission : la recherche des coordonnées de Ruusan. En revanche, le Haut Directeur des Mines de Koros a changé depuis mon départ et de toutes façons, je le connaissais peu. Obtenir ces renseignements auprès de lui pourrait s’avérer plus difficile.

Iala a prévenu de sa visite et le vaisseau obtient immédiatement l’autorisation d’atterrissage. La circulation aérienne est pratiquement nulle. Seuls de gros cargos ventrus stationnent sur la piste, leurs soutes alimentées par de gros transporteurs terrestres poussiéreux. Aucun être vivant en vue, seuls quelques droïdes d’entretien s’affairent ça et là. Le vaisseau luxien est dirigé vers une plateforme jouxtant la piste centrale. Les réacteurs désactivés, elle s’enfonce dans le sol.

Ayant atteint le niveau approprié, où visiblement les conditions de vie sont assurées, les passagers sont accueillis par un petit homme fébrile.

    - je vais vous conduire à la cantina… pas le temps de m’occuper de vous. Désolé, très désolé.

Il débite, d’une voix hachée :

    - un accident ! Sans nouvelles de l’équipe de monsieur Freunach… on a entendu une explosion par le communicateur. Plus rien après. Ils étaient partis sur cette fichue station pour la remettre en état, qu’ils disaient ! Ah quel malheur ! Je l’avais dit que c’était dangereux.

Iala se remémore cette ancienne station abandonnée, en apparente perdition qu’il était recommandé d’éviter, par sécurité.

    - On va envoyer une navette de secours mais on n’est pas nombreux sur la base… beaucoup de droïdes, mais pas beaucoup de personnel… et en plus, y’en a plusieurs d'chez nous qui ont accompagné le patron et son équipe. Curieux, trop curieux ! Quelle foutue planète… m’étonne pas que ça ait été un bagne.
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By Nico Aries
#14022
Une explosion ? La nouvelle a de quoi être inquiétante pour les mineurs comme pour les luxiens. Ce genre d’accident est la première cause de décès dans la profession. Et dire que Iala vient de lui dire que cet homme est leur meilleure chance de retrouver Ruusan. Il travaille dans ce secteur depuis des années et il faut que ce genre d’événement arrive maintenant. Le personnel ne semble pas plus habitué ou vraiment équipé pour ce genre de sauvetage. Le manque d’êtres vivants pour surveiller et encadrer les opérations se fait sentir mais qui aimerait bosser dans un coin aussi reculé et mort ? Pour l’heure il faut faire avec les moyens du bord et se satisfaire d’avoir une chance d’intervenir sur ce moment et peut-être d’empêcher le pire au lieu de le constater irrémédiablement.

- Si nous pouvons vous aider, ce sera avec plaisir. Je ne resterai pas ici à attendre le retour d’un homme pour lequel on ne mettrait pas tous nos moyens à disposition pour le ramener.

Le petit homme s’arrête de marcher et se retourne un instant pour les regarder en face. Il leur tend un datapad et reprend sa route en les forçant à nouveau à emboîter le pas.

- Hmmm bien bien. Avant ça vous devez me signer le formulaire 167-C, que je viens de vous remettre et qui nous dégage de toute responsabilité en cas d’incident vous impliquant sur des sites annexes…

L’énergumène ne perd pas le nord et prévoit déjà un possible dérapage de la situation si ils s’en mêlent. Tout un tas de questions se bousculent dans la tête de Nico. Et si cette explosion n’a rien d’accidentelle et qu’on leur cache des choses ? La place de leur contact est plutôt intéressante à prendre pour un subordonné… Mais ils n’ont pas le temps pour démêler tout ça, ils verraient sur place. Sa propre expérience l’a sans doute rendu plus méfiant voir paranoïaque que la moyenne mais elle lui a aussi souvent sauvé la vie. Là il n’hésite pas sur ce qu’il est bon de faire.

- Très bien… comme ça vous êtes couvert en cas de procès et on ne perd pas plus de temps à penser à nous qu’à ceux qui sont dans le besoin. Avez-vous réussi à contacter l’équipe de monsieur Freunach ?

Les doigts fins du contremaître filent sur l’écran pour vérifier la décharge et il reprend le cours de la discussion.

- Hmmm aucune réponse depuis l’explosion. Ça peut être tout et n’importe quoi : interférences, défaut matériel, distance… ou alors ils ne sont pas en état de nous répondre tout simplement… C’est pour ça que nous envoyons une équipe de sauvetage vous savez…

Nico s’arrête net. Il ne compte pas du tout attendre à la cantina donc il ne sert à rien de continuer à suivre plus longtemps l’homme qui les a accueillis.

- Nous avons quelque expérience de supervision d’installations industrielles et les accidents de ce type sont assez fréquents malgré toutes les précautions. Nous saurons vous en dire plus quand nous serons sur place avec vos hommes. Et puis ça vous épargne d’y aller alors que vous avez du travail ici…

L’espace d’un instant, Nico aurait juré que leur vis-à-vis s’était arrêté de trembler. Le soulagement se lit dans ses yeux. Il s’inquiète sûrement pour son chef mais encore plus pour sa propre sécurité s’il doit le rejoindre. On ne sait qu’au pied du mur si on peut surpasser le lâche qui est en nous. Les luxiens tournent le dos à celui-ci déjà. Le vaisseau de sauvetage les attend pour partir et faire un premier bilan. La station n’est pas loin, c’est déjà un premier pas vers une opération rapide. On leur fournit une combinaison ignifugée et pare souffle si jamais une réplique de l’incident se produisait une fois sur place. Ils ne sont que trois employés à être déployés en secours, être deux de plus n’est pas du luxe. Il y a un pilote d’engins qui les emmène avec la navette, un expert en explosifs et l’infirmier de la base avec un peu de matériel médical.

Le premier passage du vaisseau sert de reconnaissance. Visiblement l’éventuelle explosion n’a pas endommagé la structure externe de la station.

- C’est plutôt une bonne nouvelle. En cas de brèche il aurait fallu s’assurer de pouvoir remettre en route le bouclier principal de la station. Aucune radiation dangereuse détectée mais pas plus de signes de vie, les rayons ont du mal à passer les parois. Allons directement au hangar.

Nico a un peu pris machinalement la direction des opérations mais personne ne semble lui reprocher. Le pilote est du genre à attendre qu’on lui donne un cap ou une destination, le démineur à poser ou enlever des charges et l’infirmier à soigner les corps qu’on lui présente sans broncher. A première vue le luxien parierait sur d’anciens militaires : peu impressionnables mais pas très entreprenants. L’avantage c’est qu’ils ne sont pas très causants mais restent de fiables exécutants. Chacun a préparé son matériel en vue de débarquer dans le vaste hangar vide. Ils se posent sans problème.

Le premier arrêt est à la salle de contrôle du hangar, l’ancien poste de garde du secteur. Le bureau est rempli de moniteurs désuets et d’un mobilier rustique. Un rapide examen des instruments permet d’établir que l’atmosphère artificielle est intacte. Se passer de combinaisons de survie auraient limité leurs mouvements entre la liberté de geste et l’autonomie en oxygène. Nico retire son casque devant le plan de l’installation. L’air est âcrement chargé et lui brûle un peu les poumons. Un fourbi d’objets sans valeur a été entassé dans cette pièce et une réflexion lui vient spontanément quand il se tourne vers Iala.

- Tout à fait comme je m’imagine l’intérieur cosy de Pent…

Maintenant il faut organiser les recherches. La station est grande.
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By Iala Iédastré
#14030
La station est antique mais, de l’extérieur, il semble facile de discerner les emplacements essentiels de son mode de fonctionnement. La petite troupe l’a abordée par un des accès latéraux ouverts dans les flancs, à la poupe du bâtiment, là où devaient stationner les vaisseaux de combat monoplaces, pilotés manuellement. Seule la navette de Freunach y est garée, tout à côté de la leur.

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Que les hangars soient vides maintenant n’a rien de surprenant. Il est normal que la station ait été désarmée lorsque, des millénaires plus tôt, l’exploitation de la planète a été stoppée. Seules les traces des deux navettes ronikiennes ont laissé des marques récentes dans la poussière et les micro aérolithes qui jonchent le sol.

Le premier sas manuel s’ouvre facilement… l’équipe qui les a précédés à dû dégripper le mécanisme. Le poste central d’appontement est à l’abandon et les ordinateurs, muets, ne semblent plus alimentés.

    - j’ai vu un panneau solaire bien propre : à c’t’époque j’crois bien qu’y z’avaient des droïdes nettoyeurs. Bien possible que ça fonctionne encore. annonce le démineur.

    - Ouais, mais ça alimente pas le matos ici répond le pilote qui vient de tenter l’utilisation d’une console.

Nico a pris les choses en main et propose d’organiser les recherches. Iala suggère de former deux équipes reliées en permanence avec des communicateurs. Elle transmet mentalement à son mari :

    - si nous devons utiliser la Force, il est préférable de le faire sans témoin.

Nico acquiesce, les trois techniciens de Ronika vont explorer l’arrière de la station, plus volumineux, là où se trouvaient les plateformes d’envol des vaisseaux de défense et une partie des tourelles de tir. Nico et Iala se dirigerons vers l’avant, là où se situent le poste de commandement et les canons frontaux. Il est entendu que dès qu’une équipe trouve la trace des naufragés, ils se rejoindront pour continuer tous ensemble.

Nico ouvre la marche, l’ouverture du second sas manuel est aisé, signe que les visiteurs ont dû le manœuvrer récemment. Ils se consultent du regard mais gardent leur réflexion pour eux. Une longue coursive s’ouvre devant eux. Ici pas de poussière. En revanche l’air est presque irrespirable : une puissante odeur de rouille s’explique par la condensation qui ruisselle en corrodant les parois métalliques. Ça et là, de faibles lueurs sont diffusées par de rares veilleuses intactes, confirmant l’hypothèse du démineur. Iala remarque :

    - La station doit être alimentée en énergie à minima mais le taux d’oxygène est bas… nous devrions remettre nos cas….
A ce moment, un bruit de mécanisme fatigué, résonne dans la coursive et un courant d’air balaye la galerie.

    - nos voix auraient-elles réveillé le vaisseau ?
Mais quelques secondes plus tard le silence retombe. La qualité de l’air s’est cependant légèrement améliorée.

Nico ouvre des portes grinçantes. Rien d’inattendu : des locaux vides pour la plupart, quelques cabines avec des couchages, une cambuse, une infirmerie désaffectée.
La voix du démineur crache dans le comlink :

    - hé les mecs, c’est bizarre ! Y‘a des drones de combat aérien dans les soutes à l’arrière. Y z’ont pas l’air bien jeunes… encore que j’y connais que dalle. C’est qui qu’y disait que c’était un truc désarmé ?

    - Tout va bien ici, nous progressons vers l’avant. Nous devons approcher du poste de commandement.

La turbine râle à nouveau, dans un bruit de ferraille rouillée, soufflant quelques mètres cubes d’air oxygéné avant de retomber dans le silence.

Nico s’immobilise : le système d’ouverture d’un sas est arraché. L’odeur caractéristique des explosifs à fusion flotte encore dans l’air. Le luxien manœuvre la porte sans difficulté.

    - Sois prudent. Je ne sens pas de présence humaine consciente proche de nous, mais ce vaisseau n’est pas totalement en sommeil.

Iala parle davantage pour se rassurer elle-même ; elle sait que Nico connaît parfaitement les risques potentiels. Le couple pénètre dans une étroite salle où plusieurs corps gisent sur le sol. Iala s'agenouille près du premier corps :

    - Il est vivant ! Je ne distingue pas de blessure mais…

Des missiles sont alignés sur un chariot de chargement automatisé. L’accès à une tourelle de tir, sans aucun doute. Alors que Nico s’apprête à communiquer avec l’équipe de sauvetage, un droïde apparaît, débitant d’une voix éraillée un message automatique :

    - l’accès est interdit à toute personne étrangère au service. Veuillez annoncer votre code d’identification. Premier avertissement…

Une arme est pointée sur les nouveaux arrivants

    - Veuillez annoncer votre code d’identification. Second avertissement…
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By Nico Aries
#21599
A défaut d’êtres vivants, ce sont des droïdes qui assurent l’accueil dans ce vaisseau. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont pas des plus amicaux. L’équipe de sauvetage n’a pas eu plus de chance si l’on prend en compte le nombre de corps jonchés sur le sol. Il n’y a pas le temps de réfléchir à une parade contre l’hostilité alors il faut improviser.

- Ah désolé j’ai dû oublier mon badge et donc le numéro qui m’a été attribué. Je viens d’être embauché pour réapprovisionner vos distributeurs de… d’huile pour vous désaltérer durant vos pauses ?

La machine émet une série de bips incompréhensibles tout en gérant l’information.

- La compagnie pétrolière tétienne ne vous a pas prévenu de notre visite mensuelle ?

Les bips se font plus rapides et agressifs avant que la sanction ne tombe.

- Intrus détectés. Passage en code de sécurité de niveau 2. Capture engagée.

Sans sommation aucune, le droïde tire en direction de Nico qui évite de justesse de se faire toucher. Les Luxiens n’ont le temps que de se mettre à couvert pour éviter d’être dans l’angle de tir du canon qui les pointait jusqu’alors. L’atmosphère est lourde et la température élevée, Nico se déshydrate avec une bouteille d’eau sortie du sac qu’il a emmené pour faire genre « équipe de secours ».

- J’ai dû choisir la mauvaise marque d’huile.

Alors qu’il regarde sa bouteille en quête d’une solution raisonnable, Iala lui retire des mains et la vide d’une traite pour étancher sa soif.

- Ne fais pas l’enfant, les trombones ne te serviront à rien cette fois.

Le Luxien fait la moue mais elle n’a pas tort. D’un autre côté, il a tendance à se lâcher un peu trop quand il se prend au sérieux et elle l’a averti qu’elle en a un peu marre de payer les factures des dégâts matériels collatéraux à ses interventions. Alors il cherche dans son attirail improvisé avec les moyens du bord avant leur déplacement. Un objet jusqu’alors inutilisé lui souffle une idée qui pourrait marcher contre un droïde. Retirant ses gants en beskar ionisé, il enfile ceux que les Rhandites lui ont offert.

Normalement ils servent à amplifier un courant électrique d’une source extérieure. Nico en conclut qu’ils ont une certaine capacité de stockage et résistance pour se faire. Le risque est trop grand de les utiliser selon le mode d’emploi alors que des victimes sont au sol à côté. Il se décide donc à les charger de ses éclairs prêts à frapper sa cible. Dès que le droïde s’avance de l’autre côté de leur cachette, il surgit pour le frapper du poing sur sa « tête » et relâcher la décharge électrique.

Son mouvement vertical est soudain et brutal, le droïde émet une rage de bips qui enjoignent Nico à plaquer Iala au sol de peur de représailles aussi violentes. Trente secondes se passent mais rien ne vient alors il ne peut que se rendre à l’évidence. L’automate est trop vieux et confiné pour avoir bénéficié de systèmes de protection aux surtensions extérieures. Tout fier de lui, le maître luxien se saisit de son comlink pour donner des nouvelles aux personnels restés en retrait.

- Salle d’embarquement sous contrôle, nous allons reprendre notre progression. J’ai terrassé le puissant droïde de sécurité avec ma technique martiale n°42 de l’école Aries, Mjöllnir.

Iala lui reprend l’appareil de communication des mains pour faire un état des lieux.

- Ne l’encouragez pas, il vient de l’inventer. La première équipe est sonnée, je leur administre les premiers soins mais ils sont hors de danger. Prochain rapport dans quinze minutes.

Pendant que sa femme examine les blessés, Nico passe la tête dans le prochain couloir pour voir ce qui les attends. Une voix artificielle féminine sort des haut-parleurs.

- Passage au niveau de sécurité 1, attaque physique détectée contre le personnel de navigation. Elimination des pirates préconisée.

Une série de bips distincts s’élève dans les coursives, répondant au cri de guerre de plusieurs droïdes approchant : « Ex-ter-mi-na-tion ». Nico se retourne vers Iala et commence par mettre à l’abri les hommes inconscients.

- Je crois qu’on ne s’est pas trop faits d’amis en venant ici. Si tu as des idées non violentes à me suggérer avant qu’on se fasse tirer dessus, je suis tout ouïe !
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By Iala Iédastré
#21603
Pourquoi Nico a-t-il envie de jouer là, dans cette coursive poussiéreuse, où l’odeur de rouille se mêle à l’air vicié pour envahir les poumons ? Les craquements inquiétants n’arrangent pas l’ambiance générale, pas davantage que les corps inconscients allongés sur les plaques métalliques corrodées. Et pourtant !
Et pourtant, Nico arbore ce petit sourire espiègle, mi-cocker mi-enjôleur, qui a le don d’exciter la sensualité de Iala. L’attrait du danger s’ajoute à la singularité de la situation pour finir d’enflammer les sens de l'amante.

- à moins que l’air ne contienne un mélange aux effets aphrodisiaques pense la luxienne, s’accrochant à la rationalité, comme pour s’excuser elle-même.

Iala s’apprête donc à surseoir aux soins des endormis : elle s’est donné un quart d’heure et l’idée d’utiliser ce délai à d’autres activités s’impose à son esprit. Elle louche sur la tassette de l’armure de Nico qui se tient directement dans son champ de vision, provocateur en diable ! Hélas, c’est à ce moment que la garde du vaisseau se réveille.


- C’en est trop ! On ne peut pas s’ébattre tranquillement sans être dérangés ! marmonne t-elle, frustrée.

- Si tu as des idées non violentes à me suggérer avant qu’on se fasse tirer dessus, je suis tout ouïe !

- « Non violentes », je n’ai pas ! Et je m’en moque : ce ne sont que des droïdes !


La lame violette vient de surgir des mains de Iala qui vérifie rapidement si le droïde neutralisé résiste à sa lame. D’un Z, comme… enfin comme la lettre Z, elle décapite l’engin dont les bras tombent au sol, simultanément.

Nico traîne les dormeurs sur les côtés de l’étroite coursive.

- Je ne vois pas à quoi ça sert, vu le faible espace ! Et puis, ces tas de ferraille ne parviendront pas jusque là !

Le bouclier de Force vient d’apparaître au bout du flux canalisé par sa main gauche : un champ de Force assez large pour protéger efficacement le couple. Elle ne l’étend pas en bulle de protection pour manier son sabre laser de la main droite.

- On y va, oui ? S’impatiente t-elle.

Iala s’avance dans le couloir, Nico à ses côtés. Les lumières clignotent davantage et la luminosité semble baisser.

- Le vaisseau risque de ne pas pouvoir fournir assez d’énergie pour activer ses défenses efficacement.

Le couple avance frontalement vers les combattants qui déchargent inutilement leurs armes sur les visiteurs : rien ne passe le bouclier de Iala. Les éclairs de Force du maître luxien fusent à travers le bouclier de Force, annihilant un, puis deux puis quatre droïdes de combat. Ils restent debout, inertes, le temps que la protectrice, au passage, ne les neutralise définitivement, d’un Z qui ne veut rien dire.

- Ils sont vraiment primitifs, mais je ne veux pas en laisser dans notre dos : on ne sait jamais.

Un silence relatif retombe enfin. Le vaisseau craque de toute son ancestrale infrastructure et soupire de ses turbines asthmatiques.

Les luxiens parviennent devant la porte de ce qui doit être le poste de commandement. Le mécanisme d’ouverture se rebelle quelques secondes mais cède rapidement sous la lame de Nico.
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By Nico Aries
#21616
La porte s’ouvre sur un homme à genoux qui se lamente contre une ultime porte de sécurité. Il ne semble pas dangereux alors les Luxiens s’avancent en l’interpellant.

- M. Freunach ? Content de voir que vous êtes en bonne santé, nous sommes l’équipe de sauvetage. Nous avons dégagé la sortie par ici, suivez-nous s’il vous plaît.

L’homme se relève et cogne de plus belle contre la paroi métallique.

- Je ne partirai pas sans Cookie ! La réussite de ma mission dépend des informations qu’il a gardées avec lui. Si je ne le récupère pas, non seulement je perdrai mon poste mais aussi un ami.

La situation est un peu plus compliquée que prévu mais il n’y a rien d’impossible aux Luxiens. L’expédition ne se résume pas qu’à récupérer le leader mais bien à secourir toute l’équipe prise au piège dans cet amas de ferraille. Nico saisit le bras du cadre de la Guilde des mines pour éviter qu’il ne se blesse plus.

- Calmez-vous et expliquez-nous de quoi il retourne. Nous n’allons laisser personne derrière nous, ne vous inquiétez pas.

Le technicien s’apaise et raconte son histoire.

- Nous sommes arrivés avec mon équipe pour récupérer des données cruciales pour nos recherches. Tout se passait bien quand pour une raison inexpliquée, les droïdes de sécurité se sont mis à nous considérer comme des intrus. Cookie, mon droïde assistant s’est sacrifié pour me sauver en fermant les portes de sécurité derrière lui. Mais je suis sûr qu’il est encore viable et qu’il détient toujours le fruit de nos recherches !

La mission de sauvetage touche bientôt à sa fin. Il ne reste plus à secourir qu’un potentiel technologique auquel Freunach est très attaché. En écho, Nico se félicite de ne pas avoir emmené Katie pour éviter l’humiliation d’une déclaration d’amour robotique issue de la programmation de Pent. D’un autre côté une aide de son droïde ou de l’hacker expérimenté aurait été la bienvenue face à cette porte close. Forcer la porte avec son sabre est plus long et fastidieux mais ils n’ont pas le choix. L’ingénieur semble s’émerveiller devant l’efficacité de l’arme.

- Pratique votre cutter à fusion à longue lame ! Il faudra éliminer le chef des droïdes pour pouvoir récupérer Cookie mais je sens qu’avec vous ça devrait le faire !

S’il n’avait pas plus de fierté d’homme que cela, Nico aurait bien versé des larmes pour son sabre devant telle considération ignorante. L’usage du précieux outil suffit à ouvrir enfin le poste de commandement. Comme prévu, une boîte de conserve verte les attend au fond de la pièce. Le mono-canon de l’ennemi pointe dans leur direction tandis que le mono-œil les fixe pour les identifier.

- Intrus identifiés. 3 ennemis restants à éliminer. Extermination !
Nico se demande si le super-cerveau électronique de son adversaire a le temps de calculer la lame qui traverse ses batteries.

- C’était lui le boss de fin ? En fait il est nul…

Par réflexe, le Luxien retire son arme et fait un bond en arrière quand il voit l’œil rouge s’allumer brièvement.
- Etat critique des systèmes, mort imminente. Lancement du protocole de riposte zéro. Evacuation des personnels et autodestruction de la structure enclenchéeeeeee…

Nico soupire devant le râle d’agonie inattendu de la machine.

- Nul et mauvais perdant ? Vous savez pourquoi je n’aime pas les jeux électroniques du coup.

Il se retourne vers Freunach qui s’occupe de Cookie.

- Vous pouvez arranger ça ? Je veux bien casser une ou deux consoles mais ça n’arrangera rien j’imagine…

Le technicien réfléchit mais sans interface compatible à disposition et vu le délai imparti, l’opération semble compromise. Il préfère organiser leur retraite.

- Je relance les fonctions motrices de Cookie et il pourra me transporter sur son dos. Vous devriez partir tout de suite, on vous rattrapera avec sa propulsion. A pied ça prendra beaucoup plus de temps.
Nico lui tapa sur l’épaule en guise de réponse.

- Pas de soucis, je cours plutôt vite et je suis endurant.

Le tétien se retourna vers Iala en voulant lui faire signe d’y aller aussi et que Cookie pourrait peut-être porter deux personnes. Nico s’interposa.

- Nous faisons tout à deux et puis nous sommes dans le système Teta donc je suivrai les traditions de beau papa. Nobles arcanes secrets de la famille Iédastré : porté de princesse.

Et Iala se retrouvait à faire le voyage de retour dans les bras de Nico.
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