L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
Avatar de l’utilisateur
By Darth Oxious
#27040
PnJ : Drakell 82 / Darth Voïdh


Ils s'étaient mis au travail aussitôt leur accord passé. Drakell avait son idée sur la manière de procéder pour obtenir les informations dont ils avaient besoin. Mais leurs résultats dépendraient de beaucoup de variables, et l'une d'elles réglait un bon nombre d'option : l'argent. Ou plutôt le manque d'argent. On pouvait avoir à peu près n'importe quoi pour peu qu'on soit prêt à payer suffisamment. Drakell possédait à peine assez de Crédits pour subvenir aux besoins essentiels, alors autant dire qu'ils pouvaient oublier les solutions telles que le marché noir (où un bon nombre de trafiquants d'informations opéraient), la corruption… Mais ils avaient toujours un fort potentiel d'intimidation. Ils arriveraient peut-être à obtenir des renseignements, en s'adressant de la bonne manière à la bonne personne.

Le raisonnement du Khommite était somme toute assez simple, mais logique. Oxious ne s'était jamais caché de son passé. Il l'évoquait parfois, sans aucune sorte de nostalgie, ni de fierté non plus, sans plus que de regrets ou de remords. C'était de simples sujets de conversation pour lui, et il les abordait comme tels, les utilisant comme d'exemples pour illustrer un enseignement.
Drakell savait donc ce que le Zabrak avait fait, en partie. Assez pour savoir qu'un contrat de prime devait avoir été placé sur sa tête, au moins une fois. Ils pourraient donc trouver trace de lui à au moins un endroit.

Lui et la fille – il ignorait encore son nom – avaient pris le chemin de la sortie, et marchaient maintenant côte à côte dans les rues des quartiers sud. C'étaient les dernières heures de la journée, et bientôt une partie de la population rentrerait chez elle et laisserait place à l'autre partie, celle qui vivait la nuit. Ce serait le moment où les personnes qui menaient une existence aux mœurs douteuses commenceraient leur activité journalière. Ce serait alors un défilé de dealers, de prostituées, mais on ne trouvait pas seulement ce genre de faune nocturne. Il y avait des animaux bien plus vicieux que ceux qui distribuaient des plaisirs chimiques ou charnels. Le genre d'animaux qui rôdent dans les rues à la recherche d'une proie à détrousser – ou à trousser ; le genre d'animaux capables des pires horreurs ; le genre à observer tout et tout le monde, et qui racontait le fruit de ses observations à qui pouvait fournir ce qui manquait – fric, épices, alcool…
Ce serait aussi l'heure où une autre faune se montrerait, plus discrète, moins évidente, mais tout à fait complémentaire de la précédente. Celle des chasseurs. Celle de ceux qui attrapent les pires spécimens de la précédente, afin de se fournir de ce qui manquait. Le fric.

Proies et prédateurs, voilà de quoi il s'agissait. Rien de plus, rien de moins. Et pour mener la chasse, il fallait que le prédateur choisisse sa proie, suive la piste jusqu'au moment où la bête était acculée. Alors seulement il obtenait sa récompense. Voilà comment ça marchait, et c'était exactement ce que Drakell comptait faire.

La rue arrivait au bout de sa course et débouchait sur une large avenue. L'éclairage se mettait péniblement en route, mais la luminosité déclinante du soleil était déjà compensée par les illuminations proposées par les boutiques. Cantinas, capsule-hôtels, locations de speeders, tout faisait que l'ambiance était colorée et chaleureuse, loin du gris des façades que la journée imposait de sa froide lumière solaire.
Et au milieu de tout ça, une façade jetait sur le trottoir froid une lumière verdâtre et criarde. Un bureau de la Guilde des Chasseurs de Primes. Drakell s'arrêta devant, la regarda sur toute sa hauteur et sa largeur, parcourait en diagonale les quelques avis qui s'affichaient sur l'écran qui constituait la vitrine. Il se tourna vers son associée.


« Y a-t-il une prime sur ta tête ? »
#27042
La Piste


21:00, heure locale
Impératrice Teta


Sunburn - Muse


    Je suis le désir de vengeance d’Hayley. Mais il n’y avait plus d’Hayley, rien de plus que le Simurgh. Hayley était morte. Et que vive Simurgh ! Que vive la destruction infinie ! Que vive les flammes éternelles qui les brûleront tous !

    Leur association s’était faite de manière symbiotique, Simurgh ayant relégué Tyber Zann et ses pulsions meurtrières à un second plan. L’autre cible prioritaire, c’était Oxious, bien avant Tyber Zann il avait représenté la pire des menaces, celui qu’elle avait toujours voulu éradiquer, même avant quand elle avait été Hayley. Oxious rien qu’y penser la mettait en rage, une rage omniprésente qu’elle tournait et retournait depuis près de 11 longues années. Autour d’elle la Force grondait, tempête latente qui attendait la moindre occasion, le moindre prétexte pour se déchaîner.

    Ils avaient cavalés lentement pendant le reste de la journée, dans un silence de plomb, Drakell 82 ne semblant pas particulièrement loquace et le Simurgh n’avait rien à dire, concentré qu’il était à ruminer sa colère et la vengeance qui l’animait. L’obsession pour Oxious avait commencé sur la Station Paradise, un duel qui l’avait mise elle et son père à rude épreuve et qui avait conduit à la mort des milliers d’âmes dans la station. Le zabrak les avait ensuite retrouvés à Coronet, sur la fière Corellia, il y avait même tué un jeune garçon devant leurs yeux horrifiés, mais il y avait perdu un bras. Le fil du destin avait été scellé sur Nar Shaddaa, c’est là que le zabrak avait mis fin à la vie de Ian Curwee, le courageux Chevalier Jedi de l’Ordre de Corellia. C’est là que l’embryon de Simurgh avait commencé à se développer, se développant sur Ruul lorsqu’elle choisit de faire de cette colère une arme, son Vaapad. Il était apparu à ses yeux, l’avait renvoyé à sa propre faiblesse. Il avait insinué le doute et depuis onze ans elle n’avait jamais réussi à faire face à cette peur qui l’avait tenaillée. Et si il avait eût raison ? Et si elle avait toujours été faible ? Et si elle n’avait jamais été à la hauteur ? Sa colère s’en renforça, lécher ses vieilles blessures ne faisait qu’en augmenter la douleur, comme toujours.

    Ils s’étaient rapidement éloignés des lieux qui avaient été le théâtre de sa croisade ardente, choisissant un coin plus en dehors du noyau des Quartiers Sud, moins exposés à la racaille qui infestait ces mondes. Bien sûr ces cancrelats profiteurs restaient toujours représentés et la tombée de la nuit accueillait en son sein prostituées, dealers et autres gangsters.

    Je suis le sentiment de dégoût d’Hayley. Un dégoût ambivalent, partagé entre ce que ces gens représentaient et ce miroir qui la renvoyait à elle-même, sur ce qu’elle avait été. Elle avait été une petite fille fascinée par le Crime et son monde, elle avait libéré l’un des plus grands criminels de cette galaxie et elle avait voulu jouer dans la cour des grands, ouvrant ainsi une boîte de Pandore. Elle aurait pu en avoir la nausée, aussi elle cessa rapidement de poser son regard sur cette vermine, laissant son aura perturbante éloigner tous ceux qui oseraient s’approcher.

    La marche les avaient menés à une rue déserte et Drakell s’était arrêté face à une échoppe où défilaient des photos et des prix. C’était le bureau local de la Guilde des Chasseurs de Primes, elle se stoppa devant la façade examinant les différents faciès plus ou moins agréables à l’oeil qui défilaient, avec leurs crimes et le prix quand le Khommite troubla le silence qui les avaient tenus à l’écart jusqu’ici :


      - Y a-t-il une prime sur ta tête ?

    Elle ne pipa mot, examinant les différentes primes qui continuaient à défiler. Devant le silence de la femme, Drakell 82 tourna sa tête lui adressant un regard interrogateur qui voulait explicitement dire qu’il attendait une réponse et celle-ci vint de manière inopinée et pourtant éloquente alors qu’elle indiqua une primes d’un mouvement de tête.



    La jeune femme aux cheveux rouges semblait sorti d’un autre âge, elle paraissait plus jeune, plus calme aussi, une autre personne qui ne ressemblait plus à celle qu’elle était, sur cette photo on pouvait la voir sourire, une expression qu’elle semblait ne plus avoir vu ou exprimée depuis des âges. Elle avança sa main pour toucher le portrait qui disparut presque aussitôt, alors elle laissa son geste en suspens pour finir par laisser retomber son bras le long de son corps. Qu’est ce qui avait pût arriver à cette jeune femme ? La photo datait d’il y a 10 ans, elle venait d’un autre âge, un âge où elle aurait encore pût être une bonne personne…

    Je suis le doute d’Hayley. Le Simurgh se renfrogna, il n’y avait pas de place pour le doute, il lui fallait avancer et atteindre son objectif, c’était le seul moyen d’obtenir la vengeance, d’obtenir la tête d’Oxious, de permettre à son père de reposer en paix. Devant le regard interrogateur du Khommite elle se sentit obligée de répondre :


      - C’est une longue histoire…

    Peut-être lui apprendrait-elle, si ils parvenaient à aller au bout de leur tâche. Son regard fût attiré par un autre portrait qu’elle pointa du doigt à Drakell 82. Le portrait était approximatif et la prime semblait dater d’à peu près la même époque que celle d’Hayley R’izzan mais c’était bien lui. Darth Oxious.




      - Je n’aurais jamais pensé que depuis l’époque de Corellia cette prime soit restée…


    Encore un regard interrogateur du Khommite qui semblait se demander de quoi elle parlait, elle se résolut à répondre à cette question muette, partant du principe qu’elle n’en disait pas assez pour que cela lui soit dangereux :

      - Nous avons affronté Darth Oxious sur Corellia. Un duel qu’il a faillit perdre. Pour se tirer de ce mauvais pas, il n’a pas hésité à abuser de ses techniques du Côté Obscur. Il a utilisé la Force pour écraser la boîte crânienne d’un enfant, un môme qui ne devait pas avoir plus de 8 ans.

    Le dégoût était palpable dans la voix du Simurgh. Mais quelle était la véritable différence entre le Simurgh et Oxious ? Tout deux faisaient us du Côté Obscur, non ? Tout deux en étaient même une incarnation, un aspect, même si le Simurgh était une forme primale et moins élaborée. Elle n’avait pas de réponses à ces questions. Le Simurgh ne s’embarassait pas de la morale et tuait ceux qu’elle devait tuer pour atteindre ses objectifs, rien de plus, rien de moins. Si elle avait sût qu’une gamine l’avait surprise à torturer cet homme quelques heures plus tôt, il eût été probable qu’elle la tue sans même se poser de question.

      - Ça ne nous avance pas vraiment. Cette prime est vieille d’au moins dix ans. Si elle est encore là c’est que personne n’a encore mis la main sur lui. Et ça ne m’étonne pas vraiment, ce monstre n’est pas si facile à attraper.


Modifié en dernier par Hayley Curwee le sam. 8 avr. 2017 15:42, modifié 1 fois.
#27065
La prime désignée par la fille affichait un portrait, mais il ne lui ressemblait pas. Que s'était-il passé, pour qu'une telle transformation ait lieu ?
L'avis disparut, et un autre apparut quelques secondes plus tard, au milieu d'autres. Un visage connu, familier. La prime était conséquente. Le palmarès était à la hauteur. Avec la promesse de 5 millions de Crédits, il était plus que probable que quelqu'un s'était déjà aventuré à la poursuite d'Oxious. Au moins une personne. Il existait au moins une personne capable de les renseigner. Le dernier lieu où il a été vu, la dernière localisation connue de son ID…

Il était sans conteste préférable de ne pas entrer, pour… Hayley – si on en croyait l'avis disparu. Elle paraissait très différente de ce que montrait l'holoécran, mais qui pouvait savoir… quelqu'un de plus physionomiste que Drakell pourrait peut-être identifier la rousse comme une jolie somme facile. S'ils voulaient obtenir du résultat, il fallait miser sur la discrétion.


    « Drakell va entrer seul. On pourra peut-être lui donner des informations. »

Sans attendre de réponse, il passa la porte. À l'intérieur, ça grouillait, ça bruissait. Une grande vitre dans le fond du hall laissait voir travailler des gens, sur des terminaux, un comlink collé à l'oreille. C'étaient les responsables, ceux qui attribuaient les avis aux chasseurs. C'était la constante ébullition , de ce côté.
Le hall, lui, fourmillait de monde. Des chasseurs venus consulter les avis disponibles, demander un renouvellement de leur permis, ou le paiement d'une prime bien méritée. Drakell s'approcha d'un guichet automatique, mais il fut immédiatement débouté : il fallait présenter une carte d'affiliation ou un permis de chasse, ce qu'il ne possédait pas. Il dût donc se diriger vers l'un des guichets où un opérateur travaillait.


    « Bienvenue à la Guilde des Chasseurs de Primes. En quoi puis-je vous aider ?
    Drakell a besoin d'informations sur un avis.
    Bien entendu, mais si Monsieur Drakell a besoin d'informations, le mieux est encore qu'il se présente en personne.
    Non, vous ne… Drakell lâcha un soupir de lassitude. Drakell, c'est lui. Il est Drakell., répéta-t-il en pointant son index sur sa poitrine. L'opérateur parut décontenancé, mais haussa les épaules.
    Que faut-il à Monsieur Drakell ?
    Il veut connaître les détails sur l'avis Most Wanted concernant un Sith.
    L'opérateur commença à pianoter sur son clavier.
    Ça va se trouver rapidement, on n'en a pas des dizaines des comme ça… Là. J'ai plusieurs correspondances. Vous avez un nom, quelque chose ?
    Darth Oxious. Un Zabrak.
    Oui. Je l'ai. J'ai besoin de voir votre certification en cours de validité.
    Mais… il n'a pas de…
    Je dois voir l'original de votre Permis d'Habilitation de la République, ou votre Permis Impérial de Maintien de la Paix, le cas échéant.
    C'est que Drakell n'est pas vraiment chasseur de primes… Il connaît la cible, et il veut partir à sa recherche.
    Pour participer à une chasse, vous avez besoin d'un permis de chasse officiellement reconnu par la Guilde, à savoir le PHR ou le PIMP, sans compter les permis de système ou de secteur correspondant aux zones de vos recherches. »

La bureaucratie et ses complications avaient tendance à agacer Drakell. Il n'avait pas imaginé que le métier de chasseur de primes soit soumis à de telles formalités. Mais à y réfléchir, de grosses sommes d'argent étaient en jeu, et il fallait bien réduire le nombre de personnes à pouvoir y accéder.

Pourtant, Drakell devait savoir. Il devait obtenir ces informations, qu'importait le moyen. Il jeta un regard autour de lui. Il ne pouvait utiliser la Persuasion, ne la maîtrisant pas assez. Il ne pouvait pas non plus tenter l'intimidation. Trop de monde, et absolument tout ce monde portait une arme, de manière légale. Même avec la Force de son côté, Drakell n'avait aucune chance.

Il hocha la tête à l'attention de l'opérateur et quitta le guichet. Il erra un peu dans le hall, cherchant à entendre les conversations, regardant par-dessus les épaules s'il voyait à nouveau l'avis concernant Oxious. Mais ça ne donnait rien. À croire que la chasse aux Sith n'intéressait plus personne. Alors qu'il allait gagner la sortie, une main se serra sur son bras.


    « Je connais celui que vous cherchez. Suivez-moi, j'ai des choses à vous dire. »
#27069
    Le Simurgh n’avait pas spécialement apprécié de se faire reléguer au rôle de potiche, il était évident pour l’incarnation que Drakell se méfiait ou avait peur qu’elle les trahisse d’une façon ou d’une autre. Si c’était une question de physique, il lui semblait difficile de concevoir qu’elle puisse être reconnue, il n’y avait plus rien d’Hayley en elle, juste un être d’une beauté froide, de longs cheveux bruns et un regard gris qui vous déconseillait d’approcher lorsqu’il avait le malheur de se poser sur vous. Même son visage était différent. Mais elle signifia son assentiment à Drakell avec un simple soupir qui voulait dire qu’elle n’attendrait pas devant comme une vulgaire poule pendant un temps trop étendu.

    Les minutes s’écoulèrent, lentes et inutiles, ne lui apportant que déception et ennui, les portraits continuaient à défiler, affichant des gueules parfois atypiques et des crimes divers et variés. Sa présence dans la Force était encore bouillonnante et les esprits les plus faibles évitaient autant que faire se peut de se rapprocher de la chappe Obscur qu’elle projetait autour d’elle, le malaise en était trop grand.

    C’est alors que sortit d’un bar juste en face un mec visiblement par trop atteint par la boisson, c’était un homme plutôt corpulent, arborant ce look plutôt digne que seuls les personnages d’un certain âge pouvait avoir. Il l’aborda d’un air visiblement contrit :


      - Excusez moi mademoiselle, vous avez quelques secondes ? J’aimerais vous parler…

    Le Simurgh ne cacha pas le mépris qu’elle ressentait, foudroyant du regard l’homme et lui répondant du tac au tac :

      - Casse-toi.

    L’autre semblait surpris par l’attitude de la jeune femme, mais cela ne l’empêcha pas de poursuivre :

      - Vous refusez le dialogue ?

    En d’autres occasions, le Simurgh aurait simplement divisé le problème en deux, déchirant au niveau du bas ventre l’homme, mais elle avait conscience qu’il n’aurait pas été sage d’agir de la sorte alors qu’ils étaient ainsi exposés, elle souhaitait avant tout retrouver Oxious, même si pour cela elle devait faire preuve de retenu :

      - C’est exact. Je veux que tu quittes ma rue. Casse-toi.
      - Vous ne seriez pas en train de me prendre pour un con ?
      - Si. Casse-toi, maintenant.

    L’autre tituba vers l’autre côté de la rue, s’éloignant tout en continuant à marmonner des paroles étranges, comme quoi il ferait tout pour l’aider et ce, même malgré elle. Ce dialogue était irréel, mais elle n’était pas mécontente de ne pas avoir eût à écarteler cet homme par la Force. Alors qu’elle continuait de suivre du regard l’énergumène qui semblait partit pour adresser la parole à tous ceux qu’ils croisaient, Drakell 82 ressortit, suivi par un devaronien à l’air pas franchement recommandable. Elle le toisa d’un air supérieur, à la surprise de ce dernier et bientôt le khommite expliqua qu’elle était avec lui, ils traversèrent ensemble la rue pour s’installer dans le bar que l’inconnu avait quitté quelques minutes plus tôt. L’intérieur était proprement indigne d’être considéré comme étant un établissement public, les tables étaient sales, les banquettes défoncées, des mégots et des mares d’alcools jonchaient le sol. En bref l’établissement parfait pour ne pas être dérangé lorsque l’on voulait rester discret.

    Le petit groupe enjamba ce qui devait l’être, se calant autour d’une table ronde, essayant de s’installer au mieux parmi les banquettes défoncées. On leur servit une bière corellienne qui ressemblait plus à de la pisse qu’à autre chose. Encore un coup des Fanrel qui foutaient le label bière corellienne sur une bière produite sur leur planète de merde. Après qu’il eût ingurgité presque la moitié de sa chope, le devaronien prit la parole :


      - J’m’appelle Slick. Vous croirez jamais à mon histoire.
      - J’espère bien que si, je n’aimerais pas constater que j’ai perdu mon temps avec vous.

    La voix glaciale du Simurgh avait interrompu net le pauvre devaronien qui ne savait plus trop à quel saint se fier. Drakell 82 lança un regard assassin au Simurgh qui tenta un sourire pour se faire pardonner. Peine perdue, elle en était bien plus inquiétante qu’auparavant, aussi elle cessa bien vite ses efforts et reprit son attitude normale. Slick reprit la parole, un peu ahuri par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux :

      - Vous m’croirez jamais, mais ce mec que vous cherchez, Darth Oxious…

    Il se retourna subitement, tournant la tête pour essayer d’apercevoir une menace potentielle qui pourrait tenter de l’empêcher de révéler son histoire. Mais rien ne semblait venir alors il poursuivit, recentrant son attention sur ceux qui lui avait payé une bière :

      - ...ben ce vieux Slick, moi-même donc, il l’a croisé trois fois dans sa chienne de vie !

    L’attention de son auditoire était à son maximum et à son sourire, il en avait conscience :

      - La première fois, c’tait sur Corellia, y a environ 10 ans, j’me baladais sur Coronet, j’l’ai vu écraser la boite crânienne d’un p’tiot, c’tait horrible.

    Il fit une pause dramatique, en profitant pour absorber encore un peu de ce liquide qu’ils osaient appeler ‘bière corellienne’ ici.

      - La seconde fois, j’tais sur Nar Shaddaa pour une affaire à conclure v’voyez ? C’con à fait cramer un casino avec des potes à lui. Il a tué un mec aussi. D’ailleurs maintenant qu’j’y pense ce mec je crois l’avoir vu sur Coronet tiens… C’tait ptetre quelques mois plus tard après Coronet ? J’crois...

    Nouvelle pause.

      - Vous allez pas croire c’t’y pas quand qu’j’l’ai revu c’lascar...


Ma petite contribution pour le premier avril en avance. Les vrais reconnaîtront ;).
#27074
Le bar n'était pas un endroit plaisant à fréquenter. C'était sale, ça puait, et les rares clients n'avaient rien à envier aux pires raclures de la Galaxie. Certains devaient même pouvoir prétendre à ce titre. Le Devaronien commanda des bières pour tout le monde. Trois verres d'un liquide presque sans bulles et d'un jaune pâle arrivèrent, portés par un barman ventripotent et à l'odeur âcre de sueur et d'alcool. Drakell repoussa le verre de quelques centimètre, ne comptant pas y toucher. Il regarda rapidement Hayley, qui venait de tremper les lèvres dans l'ersatz de bière et qui grimaçait.

Le Dévaronien, lui, semblait habitué à cet infâme breuvage et en goba deux ou trois grandes gorgées avant de commencer à parler. Il disait s'appeler Slick, et que son chemin avait croisé celui d'Oxious déjà trois fois. Ce qui signifiait que jamais il n'avait dû attirer son attention, sans quoi il ne serait pas ici à fanfaronner. Il commença par raconter brièvement l'épisode de Coronet, détails à l'appui, puis évoqua Nar Shadda. Drakell connaissait cette histoire, non pas par ce qu'en avait conté Oxious, mais l'affaire avait fait assez de dégâts pour qu'on en entende parler jusque très loin. D'ailleurs, maintenant que ça venait sur le tapis, il trouvait étrange qu'un cartel hutt n'ai pas placé de contrat sur la tête à cornes du Zabrak. Du moins, dans les réseaux officiels.

Slick allait raconter sa dernière rencontre avec le Sith quand une fille l'interrompit. Elle venait d'arriver, comme un cheveu sur le bouillon de dewback, et son visage ne portait aucun signe de bienveillance. Plutôt le contraire.


    « Tu me dois du pognon, Slick… Tu ferais bien de chercher un moyen de faire du fric plutôt que de servir tes histoires à des pigeons. »

Drakell devina Hayley qui se raidissait sur l'insulte, mais il ne bougea pas. Il voulait voir jusqu'où ça irait.

    « Heeeeeey, mais c'est toi ! J'vous présente celle qui me saigne à blanc tous les mardis : Tei'la Neytili. Une chasseuse de primes, évidemment. Elle s'est mise en tête que j'avais une dette envers elle, et…
    4,000 Crédits, oui, ça s'appelle une dette. Et le fait que tu les aies perdus au Sabbacc alors que tu sais pertinemment que tu joues comme une brêle, c'est ton problèmes. Tu me dois 4,000, c'est tout.
    Slick partit d'un rire franc et assez agaçant.
    Ouais, c'est ça… Pendant que tu y es, demande-moi des intérêts ! »

L'être rouge à cornes riait à s'en fendre les côtes, mais fut brutalement interrompu par Tei'la. Un violent coup de coude dans la nuque, suivi d'une clef de bras qui immobilisa Slick douloureusement, le visage plaqué sur la table désormais baignée de bière renversée. Tout en maintenant l'alien d'une main, elle glissa l'autre vers sa ceinture à la recherche de butin à en tirer. Elle agita un blaster flambant neuf, quelques plaquettes de Crédits, et deux ou trois bâtons de la mort, qu'elle posa sur la table. Enfin, elle donna un rude coup de pied dans la chaise, l'envoyant valser elle et son occupant au sol, et récupéra son dû.

    « Disons que ça fait plus que 3,500. Tu as deux jours. »

La fille quitta it le bar d'un pas leste, alors que Slick se relevait péniblement en gémissant. Il massait sa mâchoire, visiblement meurtrie, et avait l'œil enragé.

    « Si vous me débarrassez de cette petite catin, je vous raconterai la fin de mon histoire. Et faites en sorte qu'elle ne vienne plus me chercher des ennuis ! »

En entendant les mots de Slick, Tei'la se retourna, avant de sortir dans la rue en courant. Elle tourna aussitôt à droite dans la rue et disparut.

    « VOUS ATTENDEZ QUOI ?! CHOPEZ LA ! »




Drakell se leva d'un bond et sortit dans la rue pour se lancer à la poursuite de la chasseuse de primes. Il jeta un regard en arrière rapidement pour voir si Hayley le suivait, puis se concentra de nouveau sur son trajet, après avoir bousculé deux ou trois piétons au passage. Il apercevait Tei'la un peu plus loin, et il n'aurait pas mis longtemps à la rattraper avec l'aide de la Force… si elle n'avait pas les ressources d'un chasseur de primes.
La femme s'immobilisa d'un coup, et tira une arme. Mais elle la pointa vers le ciel. Un grappin. C'était un fichu grappin. L'instant d'après, elle décollait du sol en direction d'une corniche, et s'échappait par les hauteurs. Drakell la suivit d'en bas, le nez en l'air. Derrière lui, Hayley avait disparu. Il espérait qu'elle avait choisi un autre chemin pour intercepter Tei'la, ou bien cela voulait dire qu'elle l'avait laissé se débrouiller seul. La première option était préférable, mais il n'avait pas le temps de penser à ça maintenant. Il lui fallait rattraper cette fille et la réduire au silence, ou Slick ne finirait pas son histoire de son plein gré. Drakell avait toujours la possibilité de revenir les mains vides et de l'obliger à tout dire, mais il préférait ne pas avoir à user de torture. Mais après tout, s'il y était contraint…
#27085



    L’irruption d’une nana aux longs cheveux blonds tressés en une queue de cheval eût le mérite de créer la surprise chez Simurgh, un sentiment qu’elle n’avait pas connu depuis des années. Un air dédaigneux au visage, la créature observait la chasseuse de primes intervenir, celle-ci maîtrisant prestement le devaronien pour le dépouiller de tout ce qu’il avait. Une technique audacieuse et couronnée de succès à priori. Le Simurgh n’avait certes pas apprécié d’être traité de ‘pigeon’ mais elle devait reconnaître que le spectacle qu’avait déployé la chasseuse de primes l’avait impressionné. Il était toujours intéressant de voir comment les êtres dénués de dons se débrouillaient pour se tailler une place dans la jungle sociale.

    Alors que la dénommée Tei’la récupérait crédits, blaster et drogue, le pauvre Slick qui gisait à terre les invectiva, leur demandant de récupérer le tout et de faire en sorte que la route de la chasseuse de primes ne croise plus celle du devaronien, c’était le seul moyen pour qu’il donne sa dernière info. Drakell 82 s’élança avec la rapidité d’un reek en charge, le Simurgh, lui, n’avait pas bougé d’un poil, ce qui, évidemment, interloqua le devaronien :


      - Bah, qu’est c’que t’attends ? Tu la veux l’info ou non ? Tu sais c’qu’il reste à faire alors !

    Le Simurgh baissa lentement la tête, avisant une couche de poussière imaginaire qui devait s’être formé pendant tout ce temps sur son jean noir, elle l’épousseta lentement d’un geste du revers de la main. Elle n’avait visiblement pas l’air de se sentir concernée par ce que demandait Slick, Slick qui d’ailleurs se relevait, lui lançant un regard torve, hurlant et crachant :

      - JE VEUX RÉCUPÉRER MES AFFAIRES !

    Simurgh se redressa aussitôt dans un geste vif, laissant la chape d’Obscurité s’abattre sur le pauvre devaronien qu’elle souleva de terre. La porte du bar se referma et se verrouilla et d’un mouvement de la main elle envoya valser le barman qui s’effondra au sol après un coup sur la tête. Elle avait tout son temps maintenant, s’agissait donc de se faire plaisir. Elle se tenait devant le devaronien, immobile, un peu comme une statue, ne bougeant pas d’un pouce, seuls ses yeux qui s’étaient posés sur lui pouvait laisser penser qu’elle était vivante.

    L’Emprise du Côté Obscur se resserra et s’étendit tout autour d’elle, laissant une impression de dégoût et de crainte dans les environs, un trouble que tout sensitif à portée pourrait ressentir à travers la Force. Elle avait assez attendu, elle était las de perdre son temps, sa nouvelle obsession du moment c’était Oxious et le devaronien avait une information qui pouvait les mener jusqu’à lui, il était donc hors de question qu’elle perde une minute de plus à espérer qu’il lâcherait la révélation qui pourrait les aider à remonter jusqu’à ce maudit zabrak.

    Un sourire inquiétant vint se dessiner sur le faciès arrogant de la créature, elle sentait la peur du devaronien, elle s’en délectait d’ailleurs. Ses globes oculaires roulaient dans leurs orbites, l’incompréhension et le doute s’entremêlaient, comme deux parfaits amants qui parvenaient enfin à s’unir dans une ultime passion mortifère. La proximité du Côté Obscur faisait déjà effet sur l’alien qui mouilla son pantalon, l’odeur était infect, mais le Simurgh fût ravi de constater que ce qu’elle entreprenait faisait son petit effet. Assez de ce petit jeu où l’on cherchait à duper les autres, ce qui importait à présent c’était une réponse à sa question et elle avait retenu la leçon du khommite, elle ne passerait pas à l’action avant d’avoir ses réponses, du moins pas trop.

    Elle prit possession du flux de la Force et le dirigea vers la gorge de Slick, resserrant petit à petit son étreinte, elle n’allait pas l’étouffer, pas encore, non elle comptait avant tout obtenir sa réponse. L’autre cherchait désespérément à respirer, faisait des efforts ostensible pour apporter le peu d’oxygène qu’il pouvait vers ses poumons, voyant qu’il était sur le point d’abandonner, elle relâcha totalement la prise sur sa gorge et lui laissa du temps pour s’oxygéner, affichant un air ravi alors que sa toux semblait ne pas vouloir s’arrêter.

    La voix de Simurgh s’éleva, claquante comme un fouet, mais elle avait également cette particularité de n’être pas plus qu’un murmure :


      - Bien, maintenant que vous savez ce dont je suis capable, donnez-moi ce que je veux.
      - Que… Qu’est c’qui m’garantit que vous allez pas m’tuer ?

    Mauvaise réponse. Ce jeu devenait de plus en plus ennuyeux, il semblait que les participants n’en saisissent pas bien les règles. N’étaient-elles pas assez explicites, pourtant ? A nouveau elle mobilisa la Force, enserrant la gorge du devaronien. Peut-être que une ou deux secondes de plus l’aiderait à comprendre. Et à nouveau l’alien tenta de faire venir à lui le plus d’oxygène possible dans de pitoyables borborygmes. Elle relâcha de nouveau la pression juste à temps et assez étrangement Slick semblait tenir le coup, de nouveau le même exercice où son seul objectif était de faire une réserve d’oxygène jusqu’au prochain étranglement, cette créature était ridicule, faible et pitoyable, comment osait-elle se mettre en travers de sa route ? Quelle idée pouvait bien lui passer dans la tête pour qu’il pense pouvoir résister ?

      - Es-tu disposé à me répondre Slick ? Pour ton intégrité physique, j’ose espérer que oui.

    Il était essoufflé, essoufflé et fatigué. Il menait une lutte qu’il ne pouvait gagner. Il devait céder, dire ce qu’il savait. Mais d’un autre côté, il savait que l’info qu’il avait était assez précieuse pour cette femme, si il lui disait ce qu’il savait, sa vie n’aurait plus aucune utilité, il fallait résister, encore. D’une voix qu’il voulait assuré, il prit la parole :

      - Si vous me tuez, vous ne le retrouverez jamais. Relâchez-moi !

    Le sourire du Simurgh était resté figé. C’était un sourire sans joie, un sourire qui ne présageait rien de bon. Et c’est d’une voix douce qu’elle interrogea Slick :

      - Dis-moi Slick, tu regardes les informations locales ?

#27151
La course poursuite continuait. Drakell gardait un œil sur Tei'la, qui continuait de courir quelques niveaux plus haut. Mais elle avait déjà ralenti, convaincue que sa petite ascension au grappin avait semé son poursuivant. Comment aurait-elle pu se douter ? Il était temps pour le Khommite de faire agir la surprise.

D'une Téléportation, il grimpa à son tour, d'un niveau. Cela le rapprochait de sa cible, mais il voulait y aller doucement. Il savait comment il voulait que les choses se passent, et il ne pouvait en être autrement. Il prit soin de ne pas être visible, et continua à suivre la chasseuse de primes. Tei'la, elle, jeta un regard en contrebas, derrière. Pas de bousculade, pas d'étrange alien vert et ridé à sa poursuite. C'était fini. Elle s'éloigna en marchant tranquillement et tourna le coin du block.

Drakell tourna lui aussi au coin. Il se téléporta au même étage que Tei'la, à quelque distance en arrière, et prenait grand soin à se dissimuler. La chasseuse était maintenant vulnérable. Elle ne se doutait de rien. C'était le moment. D'une accélération, Drakell se mit portée de voix et força Tei'la à le voir.


    « Arrêtez ! »

L'effet escompté eut lieu. Neytili fit volte-face et ne put que constater l'effarante vérité : elle n'avait pas semé son poursuivant. Aussitôt elle se précipita dans l'autre sens pour reprendre sa course, mais elle n'avait pas fait quatre pas qu'elle était cueillie par un violent coup au visage, sec et précis. Le goût du sang lui arrivait déjà alors qu'elle ne venait que de heurter violemment le permabéton du sol. Encore sonnée, elle distinguait le Khommite penché sur elle, un bâton à la main.

    « Comment… ? Impossible…. !
    Pas pour Drakell. Slick veut ce qui lui appartient, il va donc tout récupérer.
    C'est hors de question. Il me doit du blé.
    Il doit beaucoup de choses à beaucoup de monde, Drakell croit. Il nous doit des informations.
    Vous serez donc ses prochaines victimes. Il doit déjà avoir dépouillé votre amie, à l'heure qu'il est.
    Drakell en doute fort. Elle est encore plus dangereuse que Drakell. Maintenant, donnez à Drakell ce que Slick veut. »

Tei'la serra les dents. Il n'était pas question de lâcher quoi que ce soit. Elle aussi avait des dettes, et elle avait besoin de récupérer son fric pour pouvoir payer. C'était ça ou rien, il y allait de sa vie.

    « Tu auras tout ça quand tu les prendra à mes doigts morts et refroidis...
    Drakell est fort tenté d'accepter cette offre. »

Pourtant, il ne tua pas la femme. Il se contenta de lui assener un dernier coup de bâton, qui l'envoya au tapis pour de bon. Reposant sur le côté, la bouche entrouverte, Tei'la répandait un peu de son sang sur le sol crasseux. Drakell la fouilla, et récupéra les effets de Slick. Ce dernier devrait croire à la parole du Khommite, car il n'apporterait pas d'autres preuves de ce qu'il avait fait. Le Devaronien récupérerait ses affaires, il pouvait déjà s'estimer heureux. D'un pas vif, Drakell 82 fit demi-tour pour regagner le bar..


Utilisation de Téléportation - Maîtrisé[/b]
Modifié en dernier par Darth Oxious le lun. 3 avr. 2017 08:10, modifié 1 fois.
#27162
    De toutes les scènes les plus incongrues que Slick avait vu dans sa chienne de vie, celle-ci était la plus incroyable. En se levant ce matin il n’avait rien espéré de plus que ce que la vie pouvait lui offrir, c’était ainsi que ça marchait depuis quarante longues années et ma foi jusqu’alors ça tournait pas si mal, mais visiblement le système semblait avoir planté aujourd’hui, ce qui était des plus déplaisant pour lui. La phrase de la femme tournait et retournait dans sa tête, comme le refrain des chansons qui passait à la radio, celles qu’il détestait le plus et pour être honnête ce refrain là il le détestait encore plus, parce que la menace était clairement établie de manière implicite. Que disait les infos ce jour-ci ? Que le bon gros roi avait prit encore quelques kilos en trop ? Non. On inaugurait un nouveau musée ? Pas ça. Une histoire de meurtres dans les Quartiers Sud…

    L’oeil de Slick s’éclaira de la lueur de la compréhension, à l’holotv on disait que c’était un Savrip Mantellien, d’ailleurs les meurtres s’étaient brutalement arrêtés, mais Slick il avait déjà rencontré des Savrip, il savait que pour tuer ils avaient pas besoin de faire toutes ces simagrées, c’était pas un Savrip qui avait fait le coup, c’était cette nana là !


      - Vous...vous...vous êtes... ?
      - Le Simurgh, enchantée de faire votre connaissance.

    Un sourire raffiné s’afficha sur son visage qu’elle tourna légèrement sur le côté et elle s’accorda même le chic d’une révérence. Mais le temps n’est plus à la parlote et elle lève légèrement le bras, augmentant l’altitude auquelle s’élève le devaronien. Elle s’apprête à resserrer son étreinte pour le tester encore plus, mais l’autre semble prêt à parler :

      - D’ACCORD ! D’ACCORD ! JE VAIS VOUS LE DIRE !

    Elle le relâcha, l’observant s’effondrer à terre comme un sac à patates. De l’autre côté du bar, elle entendit un gémissement, probablement le barman qui reprenait connaissance, il semblait que le temps s’articulait à merveille, impossible de ne pas voir là la volonté de la Force dans toute sa pureté et sa précision. Slick était encore à terre, le Simurgh en profita pour lui tourner autour à la manière d’un prédateur, laissant son index s’égarer sur la corne du devaronien, la légèreté du geste laissait planer une menace lourde de sens et la tension s’épaissit un peu plus.

    C’est ce moment que choisit le khommite pour tenter de pénétrer dans le bar, mais la porte avait été verrouillée. Elle aurait très bien pu déverrouiller la porte à distance grâce à la Force, cela n’aurait demandé qu’une fraction de son attention, mais elle choisit de s’avancer d’une démarche lente et féline jusqu’à la porte, pendant ce qui semblait bien être une demie-minute mais qui parut durer des heures, pour finalement déverrouiller la porte d’un geste gracieux mais mesuré. Elle se détourna du khommite, pour retourner de la même démarche vers Slick, un sourire aux lèvres. Il ne fallut que peu de temps à l’apprenti d’Oxious pour faire le lien entre les différents éléments et comprendre ce qu’il s’était passé ici, il fallait dire aussi qu’elle n’avait pas fait dans la subtilité. Elle comprit au regard que lui lançait Drakell 82 qu’il n’appréciait pas ce qui s’était passé là. Le regard n’était pas assassin, il paraissait même étrangement sans expression, mais c’était tout aussi perçant qu’une réaction plus frontale. Elle s’en amusa toutefois, continuant à sourire, bien que cette fois cela s’adressât à Drakell.

    Le retour du khommite semblait avoir revigoré le devaronien, qui s’adressa à l’apprenti d’un ton plein de reproches :


      - Elle a essayée de me tuer ! On avait un marché et elle a pas voulu le respecter ! Mais c’est qui cette folle ?! Je dirais rien !

    Sans même quitter Drakell 82 des yeux, elle mobilisa de nouveau la Force pour soulever Slick qui s’éleva en braillant comme un porc. Drakell 82 déposa les objets de Slick sur la table où ils avaient prit place quelques minutes auparavant, tandis que le Simurgh le dévisageait d’un air provocateur :

      - Tu as l’air essoufflé mon ami. Mais je vois que cela a été fructueux. Notre ami n’attendait que toi pour parler comme tu peux le voir, n’est-ce pas Slick ?
      - VAS TE FAIRE FOUTRE SALOPE !

    Le mot de trop. La Force entoura le pouce gauche du devaronien et le fit sauter comme un bouchon de champagne, dans un jet de sang et de chair, ponctués par les cris de douleur de Slick.

      - Slick, parle maintenant, je suis las d’attendre. Donne moi ce que je veux ou je jure que ta langue subira le même sort que ton pouce.
      - D’ACCORD !

    Il continuait à gémir. Il avait intérêt à parler ou par la Force elle allait l’étriper…

      - SERENNO ! Je l’ai vu là bas !

    Entre deux sanglots il était parvenu à articuler cela. Il précisa :

      - Il était entouré d’impériaux ! Il venait de se faire coffrer ! C’est tout ce que je sais ! Laissez-moi par pitié !

    Surprenant… Le zabrak se ramollissait ? En tout cas pour sa part elle avait ce qu’il lui fallait, elle relâcha le corps du devaronien qui s’effondra à nouveau à terre. Lui adressant une dernière fois la parole d’un ton condescendant :

      - Je te laisse la vie sauve, pour cette fois, mais prends garde de ne jamais parler de moi à quiconque ou je saurais te retrouver.

    Son ton ne laissait aucun doute sur cette possibilité. Puis à Drakell 82, d’un air innocent :

      - Bon, on y va ?

#27175
Drakell arrivait au bar à point nommé. Hayley avait la main sur Slick et travaillait à le faire parler. Visiblement, le Devaronnien se montrait coopératif, jusqu'à ce que le Khommite fasse irruption dans la salle et jette blaster, Crédits et bâtons de la mort sur une table proche.
L'invective de Slick et ses accusations contre la rousse firent hausser les épaules à Drakell.


    « Pourquoi crois-tu que Drakell puisse la convaincre de te laisser vivre ? »

Le regard de Slick changea, et passa de la panique à l'horreur incompréhensive. Hayley se moquait gentiment (vraiment ?) de lui, mais Slick n'apprécia pas, et l'insulte suivit, ce qui n'était pas pour plaire à son bourreau. Drakell put sentir le frissonnement de la Force lorsqu'elle mutila la main de l'alien.
Finalement, le morceau fut lâché. Un nom fut donné. Serenno. C'était où Oxious se rendait lorsqu'il avait quitté Iridonia, laissant Drakell sur place. Il avait emmené tout le monde. Suho, Ackermann et S4R4. Qu'était-il advenu de l'Anguille et de ses occupants ?


    « Tu es sûr de ce que tu as vu ? Y avait-il quelqu'un d'autre avec lui ? Humains ou droïde ?
    Personne, juste lui. Et oui je suis sûr, putain, tu crois que je mentirais ? »

Nouveau haussement d'épaules. La question suivante était simple : qu'est-ce que que les impériaux avaient fait d'Oxious ? Hayley semblait en avoir fini avec Slick, mais ce n'était pas le cas pour Drakell. Il avait une nouvelle information, il lui fallait la suite. Il s'approcha du Devaronnien au sol et le saisit au col pour le soulever. Sans l'aide de la Force, il le leva jusqu'à une bonne quinzaine de centimètres du sol.

    « Où a-t-il été emmené ?
    J'en sais rien, bordel, j'en sais rien...
    PARLE !
    L'agacement montait en Drakell. Il en avait assez des tergiversations, il voulait du résultat. Ils avançaient à pas minuscules, il voulait un grand bond, et Slick ne leur donnait pas assez. Il lui fallait quelque chose, et Slick allait le fournir, bon gré, mal gré.
    J'en sais rien, j'te dis ! J'm'approche pas des impériaux… je suis recherché dans quatre systèmes, sans compter ici… Je suis pas assez débile pour aller leur demander ce qu'ils fabriquent...
    Drakell exhiba son bâton sous le nez du Devaronnien. Le sang de Tei'la Neytili le maculait encore.
    Drakell a fait ce que tu lui a demandé. Il t'a rapporté tes objets. Tu vas lui donner ce qu'il veut. Ou elle finira de te dépecer.
    Le souffle de l'alien s'accéléra pour de bon. C'était quoi ces malades ? Qu'avait-il fait pour mériter tout ça ? Il avait fait des sales coups, ça oui, mais rien qui ne mérite tant de barbarie. Chez les criminels on avait de l'honneur au moins, quand quelqu'un vous est débiteur mais ne paye pas, on le tue proprement. C'était quoi ces manières de torturer les gens ?
    Mais vous croyez quoi… Je passerais pas mon temps à extorquer du fric à des pauvres commerçants, ou à monter des arnaques miteuses, ou à vendre des épices merdiques, si je savais autant de choses. Je suis qu'un petit poisson ici, moi.
    Alors tu vas nous dire où on peut trouver du gros poisson. »

Drakell lâcha Slick, qui s'effondra au sol pour la troisième fois. Le souffle court et bruyant, il semblait prêt à se mettre à table. Il se traîna sur le sol moisi jusqu'à une chaise, où il se hissa péniblement pour s'asseoir, et tenait sa main ensanglantée dans l'autre, tremblante.

    « Très bien… Il y a des gens qui savent des choses. C'est leur business, de savoir. Ils ont des gens, ils payent, ils font des trucs pas nets, pour savoir. Celui que vous devriez trouver se fait appeler le Collectionneur. Il est partout, ici. Si quelqu'un sait ce qu'est devenu votre type, c'est lui. Il opère sur tout Têta, mais il se terre dans le Quartier Est. »

Enfin. Enfin une avancée. Ils n'avaient pas d'information précise, mais ils savaient à qui demander. Et ils allaient le faire.
Alors que le barman gémissant commençait à se relever derrière son comptoir, Drakell mit un terme à la conversation. Il envoya valser maladroitement le Devaronien et sa chaise contre un mur, d'un geste de la main. Le temps qu'il s'en remette, ils seraient loin. Il se demanda un instant s'ils n'auraient pas du le tuer, puis balaya l'idée de son esprit. Le temps filait, et il était précieux. Ils devaient trouver où était Oxious et l'atteindre avant qu'il ne change d'endroit. Abandonnant Slick sur le plancher, Drakell passa devant Hayley.


    « Cette fois, on y va. »


Utilisation de Poussée de Force - Connu
#27204
    Dire qu’elle se pensait être l’élément le moins ‘enchaîné’ de leur curieux groupe, mais il fallait croire que Drakell n’avait rien à envier de n’importe quel autre Sith, un sourire en coin était resté étalé tout le temps que Drakell avait passé à rabrouer et brutaliser le pauvre Slick. Elle savourait pleinement l’hypocrisie de celui qui était venu lui parler “d'Équilibre” alors qu’il n’était lui même pas gêné par l’idée de faire us de violences pour atteindre cet objectif. Dans ce grand plan qu'à l'Équilibre, quelle était la place de la violence gratuite infligée à un minable devaronien des Secteurs Sud d’Imperatrice Teta ? Drakell ne valait pas mieux qu’elle, pas mieux que son maître, il n’était qu’un pion du Côté Obscur, comme eux tous. Le moment venu, lorsque la tête d’Oxious tombera à terre de sa lame, elle prendrait une décision concernant le khommite.

    Elle suivait des yeux le devaronien qui se redressait et s’installait sur sa chaise, il avait un air misérable, sur bien des aspects elle songeait qu’il aurait été probablement plus juste d’en finir avec sa vie, de lui permettre de cesser cette existence pathétique et sans intérêt. Celui-ci les renvoyait vers quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus important, quelqu’un qui avait plus de détails, un homme nommé Le Collectionneur.

    Drakell 82 en avait terminé avec Slick, la piste continuait vers les Quartiers Est, le coin de la vieille ville. Alors que le kommite signalait qu’il était temps de repartir, elle s'apprêtait à le suivre, mais se ravisa soudain, se retournant vers le devaronien, un sourire au visage et lui adressant un ‘au revoir’ de la main d’un air enfantin ce qui eût pour effet de renforcer la peur qu’il ressentait. Puis elle reprit sa route à la suite de son compagnon, presque en trottinant.

    Le fond de l’air était frais, le vent ébouriffait les longs cheveux bruns de l’illusion qu’était Simurgh, son visage anguleux et son regard gris se posait régulièrement sur le khommite tandis qu’elle marchait à ses côtés, il était étonnant de constater combien cet être pouvait être calme, quelque chose de contradictoire avec l’idée qu’on se faisait d’un Sith, de contradictoire avec ce qu’il avait été quelques minutes auparavant. Le Simurgh se sentait d’humeur à jouer, mais le moment ne s’y prêtait guère, elle sentait au fond d’elle ce désir qu’elle avait dû refouler, un désir qui se manifestait pour qu’elle l’assouvisse, mais elle resta silencieuse.

    Au bout d’un bon quart d’heure leurs pas les menèrent à un arrêt de speeder en commun. La situation était ridiculement irréelle mais les deux étaient fauchés et ne voulaient pas se faire remarquer, le vol était donc à exclure. Faire le bordel dans les Quartiers Sud ça allait, mais les Quartiers Est c’était une autre paire de manche, l’endroit était bien plus cossue, qu’on délaisse les Quartiers Sud était logique vu la vermine qui s’y reproduisait, mais il était hors de question de troubler l’ordre public du côté des Quartiers Est. Ils patientèrent donc, en silence, chacun plongé dans ses réflexions, mais elle troubla ce même silence pour adresser une remarque au khommite sur un ton neutre :


      - Darth Oxious, il aurait probablement fait éclater la boîte crânienne de Slick.

    Puis elle se mura de nouveau dans le silence, réfléchissant à tout cela. Elle détaillait ostensiblement Drakell 82 du regard, il n’avait rien de l’image qu’elle avait pût se faire d’un apprenti de Darth Oxious, d’ailleurs elle en avait déjà rencontrée un, une question s’imposa donc naturellement :

      - Si tu es l’apprenti de Darth Oxious, qu’est-il advenue de Darth Lüust, ta prédécesseresse ?

    C’est ce moment que choisit le speeder en commun pour s’arrêter. Ils pénétrèrent tous deux dans le transport, s’acquittant de ce qu’il devait pour qu’on les amène jusqu’aux Quartiers Est. Ils étaient seuls dans le speeder, pas bien étonnant, quand on était dans les Quartiers Sud on y restait, c’était une sorte de règle immuable et tacite que chaque tétiens connaissait. Surtout ceux des Quartiers Sud.

    Drakell 82 était aggripé à une barre verticale, alors le Simurgh dans un jeu de provocation évidente choisit de s’y accrocher à son tour. Elle lui adressa un sourire des plus aguicheur, comme si elle cherchait à le déstabiliser. Mais la réalité était bien plus triviale : elle avait une envie charnelle prononcée, un besoin irrépressible qu’elle n’avait pût contenter jusqu’ici, elle ne savait rien des khommite, pas même s’ils étaient formés comme la plupart des mâles de cette galaxie, mais ce besoin s’imposait de lui-même et elle sentait que d’un moment à l’autre elle ressentirait la terrible nécessité d’y succomber.


      - Hayley n’a jamais eût la moindre chance, trop faible pour affronter cette galaxie.

    Les mots étaient sortis d’eux-même, comme si elle n’avait aucun contrôle sur sa parole, alors qu’elle avait dit ça, ses yeux s’étaient baissés, comme fascinée par le plancher du transport en commun. Elle releva lentement son regard pour le plonger dans celui du khommite, se sentant obligée de poursuivre :

      - Alors elle est morte, laissant la place à quelqu’un de plus fort. Les forts mangent les faibles, non ?

    Et tandis qu’elle continuait son discours elle avança lentement sa main vers l’épaule du khommite, descendant lentement du niveau du cou jusqu’au haut de la poitrine dans une caresse relativement douce. Elle s’apprêtait à continuer son exploration mais le khommite enserra son délicat poignet pour l’arrêter. Le regard de l’alien était partagé entre l’incompréhension et le doute, il la libéra et elle retira sa main, lui adressant un sourire faussement innocent. Elle laissa son regard détailler l’extérieur à travers les fenêtres du speeder, ils étaient encore à quelques lieues des vieux quartiers de l’Est, le coin huppé d’Imperatrice Teta.

    Et tandis qu’elle continuait à observer l’environnement urbain qui défilait, elle soupira d’un ton doux dans lequel s’insinuait une certaine froideur :


      - Le Simurgh, celui qui renaît de ses cendres plus âpre et plus résolu dans sa tâche. Celui qui apporte la destruction. C’est ce que je suis.

    Et tandis qu’elle lâchait ces mots, son regard s’était planté dans celui de Drakell 82.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]