- sam. 19 avr. 2014 13:03
#9766
N'interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur.
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.
Lorsque Tandatt fit son entrée dans le grand et large speeder ocre, Feyet avait déjà pris place du côté droit de la table aménagée à l'intérieur de l'espace arrière. Son uniforme réglementaire étant en cours de nettoyage après que son second lui ait renversé un verre dessus, l'Amiral arborait un veston bleu marine sur une chemise blanche. Vêtu ainsi, Kiez ressemblait plus à un capitaine de contrebande qu'un officier supérieur de la Marine Impériale, mais il n'y avait pas grand monde qui se permettrait de critiquer ses choix vestimentaires, à commencer par Lloyd, tout penaud de son geste maladroit.
Ce dernier salua son homologue prestement arrivé, et lui fit un briefing rapide de la situation. Leur échange dura une vingtaine de secondes. De l'intérieur, Feyet entendait quelques échos de voix sur les vitres teintées de sa cabine. Puis, les deux silhouettes se saluèrent, et l'on frappa à sa porte.
Bienvenue, Monsieur Hakis. Feyet avait pris l'habitude d'appeler ses capitaines "Monsieur", une marque de respect qui lui permettait malgré tout de désacraliser ses échanges avec ses subordonnés.
La Grand Moff Thoryn ne tarit pas d'éloges sur vous. Décidément, cette jeune chiss connaît tous les officiers supérieurs Impériaux. Et elle a couché avec la plupart d'entre eux.
En entrant dans une pièce, les militaires, d'autant plus les hauts-gradés, se donnaient une prestance et voulaient paraître comme es rocs infranchissables. Tandatt était un Impérial fier, et il avait raison. Mais l'humilité était aussi une qualité qu'on n'apprenait pas tellement dans les écoles de cadets. Feyet était bien placé pour le savoir. Calmer les ardeurs d'un capitaine était un art qu'il pratiquait depuis toujours, et il avait pour cela était formé par Meryn, sa femme, instructrice des fougueux futurs officiers de la Marine.
Derrière lui, Lloyd, par la porte encore entrouverte, sourit en surprenant les mots de son maître à penser. Il était coutumier des taquineries de Kiez, et voir un nouveau se faire bizuter lui procura une joie contenue de nostalgie des années précédentes. Il referma la porte derrière lui en poussant un peu Tandatt pour lui faire comprendre que les pirouettes n'étaient pas demandées ici, et qu'il pouvait s'asseoir.
Le jeu des deux hommes était bien huilé, et lorsque Lloyd s'assit à son tour, Feyet poursuivit avec un regard complice.
Je suis ravi qu'un homme tel que vous reprenne la pyramide affaiblie de nos renseignements. Le capharnaüm indescriptible qui s'était emparée des RI ne sera bientôt plus qu'un mauvais rêve. Petit à petit, les choses reprennent leur place. Mais vous pratiquez encore la manipulation à grand échelle en amateur. Que diriez-vous de passer professionnel?
Ce dernier salua son homologue prestement arrivé, et lui fit un briefing rapide de la situation. Leur échange dura une vingtaine de secondes. De l'intérieur, Feyet entendait quelques échos de voix sur les vitres teintées de sa cabine. Puis, les deux silhouettes se saluèrent, et l'on frappa à sa porte.
Bienvenue, Monsieur Hakis. Feyet avait pris l'habitude d'appeler ses capitaines "Monsieur", une marque de respect qui lui permettait malgré tout de désacraliser ses échanges avec ses subordonnés.
La Grand Moff Thoryn ne tarit pas d'éloges sur vous. Décidément, cette jeune chiss connaît tous les officiers supérieurs Impériaux. Et elle a couché avec la plupart d'entre eux.
En entrant dans une pièce, les militaires, d'autant plus les hauts-gradés, se donnaient une prestance et voulaient paraître comme es rocs infranchissables. Tandatt était un Impérial fier, et il avait raison. Mais l'humilité était aussi une qualité qu'on n'apprenait pas tellement dans les écoles de cadets. Feyet était bien placé pour le savoir. Calmer les ardeurs d'un capitaine était un art qu'il pratiquait depuis toujours, et il avait pour cela était formé par Meryn, sa femme, instructrice des fougueux futurs officiers de la Marine.
Derrière lui, Lloyd, par la porte encore entrouverte, sourit en surprenant les mots de son maître à penser. Il était coutumier des taquineries de Kiez, et voir un nouveau se faire bizuter lui procura une joie contenue de nostalgie des années précédentes. Il referma la porte derrière lui en poussant un peu Tandatt pour lui faire comprendre que les pirouettes n'étaient pas demandées ici, et qu'il pouvait s'asseoir.
Le jeu des deux hommes était bien huilé, et lorsque Lloyd s'assit à son tour, Feyet poursuivit avec un regard complice.
Je suis ravi qu'un homme tel que vous reprenne la pyramide affaiblie de nos renseignements. Le capharnaüm indescriptible qui s'était emparée des RI ne sera bientôt plus qu'un mauvais rêve. Petit à petit, les choses reprennent leur place. Mais vous pratiquez encore la manipulation à grand échelle en amateur. Que diriez-vous de passer professionnel?
Le vrai courage c'est celui de trois heures du matin.