- mar. 26 juin 2018 19:42
#33039
La pierre ne sait pas pourquoi le burin la fend ; l'acier ne sait pas pourquoi la flamme le brûle.Lorsque ta vie est fendue et brûlée, remercie le destin pour ses épreuves qui ont forgé ton être.
Le savoir, c'est le pouvoir. Mais le savoir représente parfois un pouvoir trop grand ou trop dangereux. Parfois il est nécessaire de faire taire à jamais certains individus qui en savent trop. Et quoi de mieux pour étouffer quelque chose que de rendre le détenteur d'une information sensible muet comme une tombe. Comme lors de ses nombreuses missions, l'agente allait devoir mettre fin à une vie. Une lourde tâche qui la première fois avait été difficile à réaliser mais qui avec le temps était devenue une tâche comme les autres. Pour cette nouvelle mission la jeune femme devait mettre sous silence deux individus, deux informateurs qui venaient de voir leur immunité expirer. Ils avaient cessé d'être utile et comme toute pièce d'échec, ils étaient sacrifiables. Il était temps pour eux de sortir de l'échiquier. La vieillesse et la maladie s'étaient chargées de les affaiblir, de les réunir dans un même endroit afin de les faire taire simultanément. Un hôpital, lieu propice pour mettre fin à une vie. Après tout le corps médical côtoyait la vie et la mort en permanence. Aidant d'une part les mères à mettre au monde, essayant de sauver les patients gravement blessés à s'accrocher désespérément à la vie ou encore à mettre fin à celle-ci après une longue lutte contre une maladie incurable.
Voilà deux mois qu'Ariès ou plutôt Seina déambulait dans les couloirs immaculés de blanc de l'hôpital dans lequel sa mission l'avait affecté. Deux mois à jouer le rôle d'aide soignante, à administrer les médicaments à des patients plaintifs. Deux mois à observer ses deux cibles, ses morts en sursis ; vérifiant qu'aucune des informations qu'ils détenaient n'ait fuité. Attendant le moment propice pour mettre fin à leur existence. Et l'heure de la première victime était enfin arrivée. Après un long calvaire ses souffrances allaient enfin être abrégées. La morgue, froide et silencieuse. A une certaine heure de la nuit c'était l'endroit idéal pour faire ce pour quoi elle avait été mandatée. Faire sa sale besogne. Là voici enfin allongée sur la table métallique, les yeux encore clos. Le corps endormi à grand renfort de somnifère. Susann Cross, enfant du plus grand fléau de nos sociétés modernes : le divorce ! Un père absent, une mère envahissante et sûr protectrice. En conclusion une enfance perturbée. Soucieuse de ne pas déplaire à sa mère, elle poursuit des études brillantes et intègre très vite un cabinet de comptables. On lui promet un bel avenir mais pas l'amour. Elle fait payer à ses amants les fautes de son père... Dans cette configuration, il existe deux solutions. Soit affronter le problème soit le fuir, Susann a choisit la seconde et à trente-cinq ans chute dans les bas-fonds de la ville à la tête un gang local. S'investissant corps et âme dans ses activités illicites jusqu'à ce que la justice Impériale vienne frapper à sa porte. Une seconde chance diraient certains, un travail avec une épée de Damoclès au dessus de la tête diraient d'autres. Résigné à travailler en tant qu'informatrice au service de l'Empire la jeune femme a néanmoins la vie sauve. Et après plusieurs années de brillants et loyaux services rendus à l'Empire, voilà que la maladie la foudroie sans crier gare. La progression de celle-ci a été trop rapide et les nombreux écarts de Susann Cross l'ont conduit à sa perte.
Et voilà où nous en sommes ! Ici à la morgue. L'humaine ne va pas tarder à se réveiller. Bingo ! Voilà que ses yeux s'ouvrent avec difficultés. Au vu de la grimace qui se dessine sur son visage, l'agente dirait que les sangles qui l'attachent ne doivent pas l'enchanter.
C'est à peu près toujours la même litanie que qu'elle sert à ses patients. Elle les rassure. Au début... Parfois ils lui sourient même mais pas Susann..
Elle a saisi l'idée. Qu'elle... perspicacité.
Elle lève la voix, dommage que les murs soient insonorisés. Aucun de ses cris ne s'échappera de la pièce...
Elle est muette, de toute manière elle n'attend pas une réponse de sa part. Elle a déjà notifié son décès.
Elle ne fait pas ça pour elle, si elle croit que la Chiss fait ça par compassion ; elle se trompe lourdement.
Un empoisonnement au thallium par intraveineuse. Le poison avait été préalablement modifié afin de ne laisser "aucune trace". Certes un examen et une autopsie poussés aurait pu émettre quelques soupçons quand à la mort naturel de la patiente mais pas assez pour incriminer l'agente. Il était temps de mettre fin à cette mascarade. Le poison fut directement envoyé dans le sang de la patiente par voie intraveineuse. La Chiss se pencha vers Susann, son regard rougeoyant était plongé dans celui bleu azur de la futur défunte. Ses yeux écarlates se repaient de son âme, de sa peur, de sa vie. Quelque secondes plus tard. Plus aucun signe de vie, l'agente devait faire vite. L'Equipe de jour n'allait pas tarder à prendre le relais. Elle disposait d'une demi-heure. Ariès plaça de corps de l'ancienne informatrice dans un casier mortuaire et vérifia une dernière fois son pouls. Aucun pouls. Susann Cross était bien décédée.
L'Impériale pensait être le seul "monstre" qui hante cet hôpital mais elle n'allait pas tarder à avoir tort.
Voilà deux mois qu'Ariès ou plutôt Seina déambulait dans les couloirs immaculés de blanc de l'hôpital dans lequel sa mission l'avait affecté. Deux mois à jouer le rôle d'aide soignante, à administrer les médicaments à des patients plaintifs. Deux mois à observer ses deux cibles, ses morts en sursis ; vérifiant qu'aucune des informations qu'ils détenaient n'ait fuité. Attendant le moment propice pour mettre fin à leur existence. Et l'heure de la première victime était enfin arrivée. Après un long calvaire ses souffrances allaient enfin être abrégées. La morgue, froide et silencieuse. A une certaine heure de la nuit c'était l'endroit idéal pour faire ce pour quoi elle avait été mandatée. Faire sa sale besogne. Là voici enfin allongée sur la table métallique, les yeux encore clos. Le corps endormi à grand renfort de somnifère. Susann Cross, enfant du plus grand fléau de nos sociétés modernes : le divorce ! Un père absent, une mère envahissante et sûr protectrice. En conclusion une enfance perturbée. Soucieuse de ne pas déplaire à sa mère, elle poursuit des études brillantes et intègre très vite un cabinet de comptables. On lui promet un bel avenir mais pas l'amour. Elle fait payer à ses amants les fautes de son père... Dans cette configuration, il existe deux solutions. Soit affronter le problème soit le fuir, Susann a choisit la seconde et à trente-cinq ans chute dans les bas-fonds de la ville à la tête un gang local. S'investissant corps et âme dans ses activités illicites jusqu'à ce que la justice Impériale vienne frapper à sa porte. Une seconde chance diraient certains, un travail avec une épée de Damoclès au dessus de la tête diraient d'autres. Résigné à travailler en tant qu'informatrice au service de l'Empire la jeune femme a néanmoins la vie sauve. Et après plusieurs années de brillants et loyaux services rendus à l'Empire, voilà que la maladie la foudroie sans crier gare. La progression de celle-ci a été trop rapide et les nombreux écarts de Susann Cross l'ont conduit à sa perte.
Et voilà où nous en sommes ! Ici à la morgue. L'humaine ne va pas tarder à se réveiller. Bingo ! Voilà que ses yeux s'ouvrent avec difficultés. Au vu de la grimace qui se dessine sur son visage, l'agente dirait que les sangles qui l'attachent ne doivent pas l'enchanter.
Bonjour, Susann.... Tout va bien, c'est Senia.
C'est à peu près toujours la même litanie que qu'elle sert à ses patients. Elle les rassure. Au début... Parfois ils lui sourient même mais pas Susann..
Qu'est ce que je fais ici ?
Si j'en crois votre fiche, vous êtes pour une de ses religions qui prêchent pour la fin de la souffrance dans la Galaxie ?
Alors je dirais donc que vous êtes ici pour stopper la roue de vos souffrances.
Vous... Vous voulez me tuer ?
Elle a saisi l'idée. Qu'elle... perspicacité.
Je ne veux pas mourir ! Ramenez-moi dans ma chambre tout de suite !
Elle lève la voix, dommage que les murs soient insonorisés. Aucun de ses cris ne s'échappera de la pièce...
Vous-voyez Susann. C'est ennuyeux parce que j'étais persuadée que vous vouliez en finir. Vous n'avez aucune chance de vous en remettre. C'est terminé Susann.
Vous n'êtes pas fatiguée de tout ça ?
Vous êtes si seule... Seule avec votre maladie... Personne pour vous soutenir, personne pour vous aimer, personne pour vous retenir...
A quoi bon continuer ? A quoi bon lutter ?
Elle est muette, de toute manière elle n'attend pas une réponse de sa part. Elle a déjà notifié son décès.
Elle ne fait pas ça pour elle, si elle croit que la Chiss fait ça par compassion ; elle se trompe lourdement.
S'il vous plaît....
Il est trop tard Susann...
Vous savez j'ai tenté de forcer lentement le destin. J'ai essayé de vous aider à mourir de cause naturelle mais le destin en à voulu autrement.
Pendant près de deux mois je vous ai empoisonné Susann pendant deux mois... Et pendant tout ce temps, j'ai espéré que votre corps lâche. Que votre corps abandonne sa lutte mais il n'en a pas été ainsi...
Vous ne me laissez pas d'autre choix...
Je, s'il v....
Adieux Susann ...
Un empoisonnement au thallium par intraveineuse. Le poison avait été préalablement modifié afin de ne laisser "aucune trace". Certes un examen et une autopsie poussés aurait pu émettre quelques soupçons quand à la mort naturel de la patiente mais pas assez pour incriminer l'agente. Il était temps de mettre fin à cette mascarade. Le poison fut directement envoyé dans le sang de la patiente par voie intraveineuse. La Chiss se pencha vers Susann, son regard rougeoyant était plongé dans celui bleu azur de la futur défunte. Ses yeux écarlates se repaient de son âme, de sa peur, de sa vie. Quelque secondes plus tard. Plus aucun signe de vie, l'agente devait faire vite. L'Equipe de jour n'allait pas tarder à prendre le relais. Elle disposait d'une demi-heure. Ariès plaça de corps de l'ancienne informatrice dans un casier mortuaire et vérifia une dernière fois son pouls. Aucun pouls. Susann Cross était bien décédée.
L'Impériale pensait être le seul "monstre" qui hante cet hôpital mais elle n'allait pas tarder à avoir tort.