L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#34459
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Yaga Minor,
Palais Impérial


« C'était la dernière fois. » Des trônes, l'Empereur faisait collection. Il s'en trouvait tant disséminés de toute part, certains s'en trouvant même mobiles, qu'on n'aurait su savoir lequel était son favori. De conception originale, ils reprenaient tous les mêmes plate-formes que ceux de ses prédécesseurs, exception faite de Stele. Recourbé sur son crâne, commandes latérales, des coussins qui avaient fait le choix d'allier confort et incapacité de sclérose - à trop rester assis dessus - en plastoïde noir lustré. Il s'en trouvait un à Bastion, un ici, sur Yaga Minor, un dans son vaisseau personnel, et encore deux autres dont il usait pour les communications à distance qui nécessitaient un symbole aussi assis que l'Empereur en personne.

Mais bien qu'il les eût collecter partout où il passait, bien qu'aucun n'eût vraiment d'âme à lui, il dégageait toujours autant de calme et d'autorité où qu'il s'assoit. En ce jour, il portait jugement sur qui avait couvert de honte son nom, son titre et son équipage. « Votre mission était limpide. Après vos déboires dans les alentours de Nez Peron, vous n'aviez qu'à consigner vos troupes dans la région ouest du Sur-Secteur Perlemian, avec pour unique but de canaliser les forces pirates opérationnelles. Et j'apprends que vous avez prit l'initiative de les poursuivre dans leur antre, sans éclairage, et que votre action précipitée a entraîné l'exécution de tous les otages civils retenus par le gang des Chasseurs Nébuleux. 100 victimes enlevées aux familles desquels l'on va devoir amener des ossements. Cette bévue que fut la vôtre était la dernière. » Nul besoin de se râcler la gorge. L'Empereur avait maintenu ses mains jointes, les doigts raides posés en pyramide sur sa bouche, sa posture trahissant la réflexion de la sentence qui était prévue pour l'homme. Envisager les punitions était un exercice complexe, qui demandait de prendre en compte les compétences de l'homme et ses désirs les plus enfouis, afin de ne pas les satisfaire. C'était combiner ce qui l'ennuierait longtemps avec ce qu'il était en capacité d'entreprendre. Le Contre-Amiral avait des talents, surtout celui de médiation entre les populations et l'Armée. Mais punition lui avait déjà été attribuée. Et son zèle, mal placé. « Vous êtes séance tenante condamné à mort par pendaison. La sentence est sans appel et immédiate. Gardes... » Inutile de finir la phrase. Le premier était déjà parti vers la cour intérieur où patientait gibet, bourreau du Bureau et corde en synthésoie qu'il faisait déjà avancer le second. « La Commandant Khilara est par la même nommée au grade de Commodore, reprenant le commandement laissé de la Frégate Cri Stellaire par le décès de son Contre-Amiral. Félicitations. Ces messieurs de la Marine vous donnerons vos insignes et vous introduiront à vos nouvelles responsabilités dans une pièce attenante. » Khilara était un commandant en second sur la Frégate, mais son choix était porté par un jeu certain qui n'allait pas finir avec l'arrivée d'Harlon. Sa mère était une bienfaitrice inestimable dans le secteur des terres rares. Une flatterie familiale lui vaudrait un retour de faveur dans les plus brefs délais.

Il abandonna sa posture pensive et tapota sur son siège, avant de s'en lever d'un bond maîtrisé. « Merci à tous, vous pouvez disposer. » Tous, sauf une poignée. Ses Gardes Royaux se devaient à lui et à son rang, par neige ou vent, d'ici la nuit ou dans vingt ans. Et une autre également se devait à son flanc, celle qui venait ensuite, et à qui il offrait une visite des jardins privés de l'Empereur.

Des jardins qui n'en finissaient pas, taillés au cordeau pour sembler anarchiques, composés de mille et une fleurs d'exotisme teinté de beauté impossible. « Dommage pour Althar qu'il n'ait pu faire le déplacement, » lança-t-il, « Peut-être que mon coeur attendri lui aurait permit de s'en aller cueillir une fleur pour vous la donner. » Celle à ses côtés n'était guère présidente, mais Reine et Moff : Helera Kor'Rial de Nelvaan. Il désigna une fleur qui faisait sa fierté, vu la rareté exceptionnelle de sa plantation. Une fleur bleu nuit luisante en son centre, aux feuilles rouges bordées d'une phosphorescence jaune. « Regardez ! Cette plante ne se trouve que dans deux endroits de la galaxie. Ici et sa planète d'origine. Par un procédé que je n'explique pas, mes botanistes ont fait qu'elle soit ouverte aux rayons solaires. Cette plante ne s'ouvre d'ordinaire qu'au passage d'un comète précise dans les alentours d'Ansion. On la nomme Alparas. » Plusieurs spécimens avaient été ramenés : un pour celle qu'il comptait alors épouser. Et quelques autres pour lui, et d'autres pour les archives impériales. « Assez parlé de ça. Savez-vous la raison de votre présence à mes côtés aujourd'hui ? »
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By Helera Kor'rial
#34464
Ambiance


« Non, s’il vous plait » Les clameurs continuaient, tandis que le mutisme apparent dans lequel se trouvait le prisonnier n’était peut-être pas dû qu’à une volonté propre. « Ca ne devait pas se passer comme cela ... » La Reine avait les sourcils froncés, regardant le prisonnier avec un visage dur, fermé, et presque autoritairement méchant. Mais ce n’était pas contre lui, c’était en réaction à tout ce flux qui lui venait. « Pitié, pitié, votre altesse ». Son état laissait supposer qu’il avait déjà reçu punition pour son manque de lucidité. Peut-être pas assez visible pour que cela saute aux yeux. Peut-être pas des coups comme on le faisait à l’ancienne. Plus une douleur psychique qui résidait dans cet homme. « Je vous en supplie… mes enfants … » Helera avait envie de se lever et de le faire taire. Cet homme dont la culpabilité avait déjà été reconnu, et qui continuait à la harceler mentalement de ses pleurs. Lui envoyant sa tristesse et sa peur, à lui en faire trembler les doigts. La reine se mordait les lèvres face à ce flux qui l’assaillait. « Je vous en supplie… » Elle détourna alors le regard. Cela ne fit pas taire les cris de détresse mentale pour autant. Foutue empathie.

L’homme fut conduit lentement vers sa fin. Lentement, avec une douceur propre à l’impérial. Une douceur marquée par la fin programmée qu’il entamait. Et les cris redoublèrent d’intensité. « Non, pitié ! Pitié ! » Hurlait-il mentalement. Un geste de bonté aurait été de le lobotomiser sur place, mais elle ne le pouvait pas. Son regard remonta lentement vers le condamné qui au loin disparaissait sur le gibet. « Mes enfants, ma femme, je vous … ». Le vide. Soudain. Helera en sursauta tout en fermant les yeux une demi-seconde. Elle se massa le cou avec une extrême prudence, tandis que la corde lui frottait la glotte. La reine déglutit pendant l’on faisait sortir tout le monde, sauf elle et les gardes. Une grande inspiration, une expiration, elle détourna le regard pour de bon. Le silence était tout ce qui était de plus précieux. L’empereur l’invita à la suivre dans les jardins de Yaga Minor.

D’immenses parterres de fleurs sauvages, des couleurs resplendissantes à chaque recoin. Des arbres aux formes étranges que l’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs. Le jardin était magnifique, surtout pour une amoureuse de la nature qu’elle était. La Hippie de Nelvaan comme elle avait pu l’entendre dans certains esprits. Dans son uniforme impérial, les mains jointes dans son dos, elle déambulait en promenant son regard çà et là, sur chaque pétale, sur chaque épine. Elle essayait le plus possible de se retourner vers l’empereur quand celui-ci lui adressait la parole. Petit souvenir Nelvaanien. Elle apprenait, aussi vite que possible. L’empereur la fit rêvasser cependant, vers Althar. Qu’elle ne voyait plus depuis quelques temps. Quelques mois. Lui qui gouvernait son état, sa planète, aux côtés de son père. Elle qui faisait la même chose sur Nelvaan, ou dans l’empire. Leurs travails les obligeaient aux déplacements et les contacts étaient rares. Prenant en compte les différents décalages horaires interplanétaire, et il était quasiment impossible de s’avoir en holo. La correspondance également relevait de l’exploit, car sur Yaga Minor, Bastion, etc, il était rare d’avoir accès à des terminaux sécurisés, et encore plus pour faire passer des mots d’amour. Ce n’était pas fait pour cela, et à juste titre. Helera esquissa un sourire en imaginant Althar cherchant à lui récupérer tout un bouquet, défiant un empereur dans un combat de coq qu’il savait perdue d’avance. Son sourire se tarit, parce qu’il n’était pas là et qu’il n’y avait rien à imaginer. Ce n’était pas l’empereur qui aurait dû l’emmener dans ce genre de jardin. Sauf que ce n’était le cas, et elle devait rendre honneur à l’empereur pour avoir fait la démarche. Même si elle était intimement persuadée qu’il y avait autre chose.

Helera se pencha devant la fleur, sans la toucher, s’émerveillant devant cette petite plante au bleu resplendissant.

« Elle est incroyable votre majesté impériale. » Commenta-t-elle.

Incroyable de par les multiples colorations. Une plante qui devait être d’une fragilité insolente, au vu du peu de spécimen présent dans les rangées.

« Vous dites qu’elle ne s’ouvre qu’en présence d’une comète ? Etrange en effet. »

Comment la comète pouvait avoir une telle influence sur une fleur ? C’était impressionnant de complexité. Alors son regard changea, et de la fleur, il ne resta que des liaisons moléculaires, se liant les unes autres. Distribuant la sève dans chacune des nécessités. Tandis que l’énergie en son sommet descendait lentement. Sève brute et élaborée qui se croisaient, pour nourrir les différents organes. La vision revint à la normale, et elle se tourna vers l’empereur.

« Elle me fait penser à une fleur bleu sur Nelvaan, ne poussant qu’en bas des troncs d’arbres des forêts adjacente aux montagnes. Ce sont des petits mammifères qui assurent la pollinisation en récupérant les graines tombés des arbres et par le pelage véhiculant … les … graines… »

La reine se tut alors. L’empereur n’avait aucunement demandé des explications sur la fleur bleue de Nelvaan. Fleur qui lui avait été donné lors de la demande en mariage de son fiancé, qui trainait depuis. Trop de pensées parasites. Elle se releva et le suivit à travers les jardins.

« Je l’ignore votre majesté impériale. J’imagine que vous vouliez me montrer la manière dont un jugement devait être rendu. La manière dont les institutions s’organisaient entre elles, notamment l’aspect judiciaire de l’empire. Peut-être aussi voulez-vous que je travaille sur un moyen de créer plus de spécimen de cette fleur ? »

Après tout, n’étaient-ils pas les experts environnementaux du coin du royaume ? Les seuls également. Mise à part cela, elle n’avait pas d’idées particulières. La suite arriverait en son temps.
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By Harlon Astellan
#34535
Il haussa les épaules. « Oui. Cette comète restait particulière. Elle était trop proche de la planète pour ne pas influencer son état. La preuve en fut des lacs d'acide entourant l'île où pousse cette plante qui se mirent à bouillir à son passage. Allez savoir. » Ses botanistes non plus n'en savaient rien. Les conditions atmosphériques, la pression, la chaleur, tout avait été simulé. Impossible de déterminer un changement d'état dans la plante. La science avait juste permis d'altérer son cycle pour la rendre plus régulière dans son ouverture. Il écouta distraitement le passage sur la fleur bleue. Donc les graines sont ramassées par des... bref. Tout le monde s'en fichait un peu. « Oui, voici la justice dans l'Empire. La nouvelle justice. Celle qui allie l'art de pardonner... » il marqua une pause, rallongée par ses foulées lentes et raides, son dos droit et son menton relevé, « ... mais de ne pardonner qu'un temps. Une erreur, grave, cela arrive. Mais deux erreurs graves sont signes d'une erreur de la nôtre. Celle d'avoir donné des droits étendus à qui ne saurait en disposer avec équilibre. Pour rétablir cet équilibre, il faut parfois trancher dans la matière. Ainsi en va-t-il de la sculpture, ainsi en va-t-il de l'argile, ainsi en va-t-il de la chair des hommes. » Les forces occultes de sa sorcière de fausse maîtresse pouvaient hurler à leur maîtresse que l'homme n'éprouvait rien. Nul sentiment autre que la satisfaction du devoir accompli. Un incapable était mort. Ainsi fut-il décidé. Ainsi fut dressée la corde. Ainsi fut-il satisfait de savoir l'homme à pendre, les nuages gris le survolant une dernière fois, avant qu'on ne mette son corps dans une boîte en carton, qu'on ne l'incinère anonymement dans un four crématoire en présence, ou non, de sa famille, et qu'on transmette ses effets personnels aux survivants du défunt.

« Cette fleur est déjà étudiée, et bien étudiée. » Qu'apporterait Nelvaan là-dedans ? « Vous ne parlez jamais de vous, Helera. » Un regard vague sur les alentours. Ici, il était surveillé par des capteurs. Pas même de caméra. Cet endroit était son sanctuaire. On ne l'y suivait que s'il le demandait. Il appréciait une intimité dans ce lieu fleuri, à l'abri des hommes et des complots. Il profitait de sa richesse matérielle illimitée, préférant ce jardin privé à un quelconque salaire qu'on aurait pu lui verser. « N'avez-vous point de passion ? » lança-t-il gaiement, « De loisir ? Des holofilms que vous préférez ? La musique ? La nature ! Des envies, des ambitions... » Puis, plus sérieux, « ... des fantasmes ? »
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By Helera Kor'rial
#34540
Une comète qui passait si proche d’une planète qu’elle en pouvait faire augmenter la température à la surface. Probablement pas la température. On parlait d’une comète, c’est-à-dire d’un morceau de glace galactique. Une augmentation de la température dues aux potentielles frictions l’aurait détruit inévitablement. Probablement un météore alors, qui en passant si proche de la planète et avec une vélocité importante, faisait augmenter la pression localement à la surface. Alors, sortant de leurs conditions normales de pression, les lacs se mettaient à bouillir. Voilà sans doute l’explication, de son petit raisonnement des quelques secondes qui la séparait de la réponse. Un rien comparé aux potentielles multiples études sur cette comète. Tout cela devait ne pas tenir debout, sinon les scientifiques auraient déjà compris. L’empereur embauchaient des gens autrement plus calés qu’elle. Inévitablement. La reine n’en dit rien, ne répondant que quand cela se réservait nécessaire. Evitant les détails, le superflu, elle allait au but.

Cela faisait gagner du temps dans la conversation dont elle ne comprenait pas le but final. L’empereur avait toujours un coup d’avance, et elle n’aurait de réponses que quand la question serait posée. Il aurait alors été facile de fouiller son esprit, mais c’était de la triche. Déambulant de nouveau à travers le parterre de fleur, Helera laissait aller son regard sur les plantes et les abres qui trônaient dans le jardin. Levant parfois les yeux vers le firmament des étoiles qui naissaient dans la nuit arrivant. Son cours sur la justice de l’empire ne dura que peu de temps, mais l’essentiel fut transmis avec efficacité. Obéir, bien obéir, ou périr. Un raisonnement binaire qui contentait les plus faibles d’esprits, et ceux dont l’ordre revêtait une apparence d’efficacité et de structure. Il n’y avait pas la place pour l’erreur répétitive, périodique. La seule manière d’éradiquer l’erreur, c’était d’erradiquer celui qui la faisait. Un raisonnement qui se tenait si l’on ne sortait pas du périmètre de la logique. Mais qui, si l’on creusait sur l’efficacité long terme, amenerait à une dépopulation. Trier le mauvais grain de l’ivrai était une chose, croire qu’une personne ne faisait jamais d’erreur en était une autre. A cela, Helera se demanda comment réagirait l’empereur le jour de sa première erreure. L’argumentaire se préparait maintenant.

Alors il tourna le sujet vers elle, sa tête tout entière suivit le mouvement de ses paroles. Pourquoi parlerait-elle d’elle ? Son passé avait déjà été mis sur table. Quant à son futur, il dépendait de lui. Rien de bien excitant comme vie qui ne soit digne d’intérêt. Tandis qu’ils marchaient tous deux dans les jardins, les questions suivirent. D’abord par une critique somme toute assez primaire, d’une phrase tournée à la négative. Elle aurait pu alors lui répondre par l’affirmative, mais ça n’aurait pas fait avancer le dialogue. D’autre part, le visage neutre, elle chercha quoi lui raconter, et surtout de comprendre ce qu’il avait en tête.

« Des passions, j’en ai plusieurs votre majesté impériale. La plus importante est sans doute ma vie sur Nelvaan. Chevaucher des heures durant dans les plaines à perte de vue. Me laisser tomber dans la neige, sentir le vent sur mon visage, entendre et percevoir la vie autour de moi. La sérénité, c’est sans doute à cela que je pourrai résumer cette passion. Tout entendre et tout voir revêt parfois d’un calvaire. Je préfère alors m’isoler avec moi-même. »

Elle réfléchit.

« Je n’ai malheureusement guère le temps de me consacrer à des loisirs, votre majesté impériale. Je suis Moff au sein de l’empire, Reine au sein de Nelvaan et mère dans ma famille. Tout cela me prend bien trop de temps pour que je puisse m’atteler à autre chose. Je dirai même que je manque parfois de temps pour compiler tout cela. Mais cette vie me va bien, j’ai la tête bien occupée. »

Nouvelle pause, où son regard se tourna vers les fleurs, puis vers l’empereur.

« Les holofilms, non, je n’en regarde pas. Par contre j’aime bien chanter. On me dit que j’ai une belle voix, même si pour être honnête avec vous, je doute que cela n’exprime la réalité. Juste un compliment sans fondement. »

La question sur la nature ne se devait pas d’être abordée. On parlait de la reine de Nelvaan.

« Aimer la nature pour moi est un euphémisme, comme vous devez vous en douter. J’aime le chocolat, par contre. Le chocolat chaud, la boissin. J’ai même fait trouver des graines pour créer une plantation sur Delchon. Dont je vous invite d’ailleurs à visiter. Si d’aventure vous êtes intéressé, je pourrai vous ramener quelques caisses de chocolat. Mes envies et ambitions, je dirais qu’elles sont étroitement liées avec mes fantasmes. »

Elle lui étira un sourire.

« J’ai envie d’un monde en paix où la grandeur des personnes ne se lisent pas dans leur passé, mais dans leurs actions. J’ai pour ambition d’arriver à créer cela. Créer ce … fantasme. C’est de l’idéalisme, j’en ai bien conscience. Pourtant j’ai envie de laisser quelque chose de mieux aux générations futures, que ce dont nous avons été confrontés à leurs âges. »

Tout cela semblait face, loin de l’excitation qui fut sa vie d’autrefois. Loin des guerres, des combats épiques, de la Force et de toutes ces choses que l’on voit dans les holofilms, justement. Il ne restait qu’une reine sans saveur, expliquant à son patron ce qu’elle était. Qu’attendait-il exactement d’elle, à ce moment là. La question restait entière. Elle essayait de lire à travers son regard une réaction qui pu la mettre sur la voie.

« Ma vie n’est pas très intéressante, votre majesté impériale. Je crains que mes réponses ne vous déçoivent. »
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By Harlon Astellan
#34584
Au contraire de ce qu'il laissait croire, il écoutait avec une attention sans cesse renouvelée. Non par intérêt primaire, mais surtout pour la manne d'informations que cela donnait, et dont il pourrait se servir par la suite. Les gens qui disaient trop d'eux ne regardaient jamais leurs pieds en marchant sur une rue pavée. Mais la synthèse n'avait aucune pertinence politique. Il s'en convainquait : la Moff du Secteur le plus au Sud de l'Empire était, au fond, une enfant mal dans sa peau. Pas étonnant, à la vue de son parcours personnel. Succession de sevrages violents, début dans une cage... Elle avait fait du chemin depuis, avait fondé des ordres, un empire miniature, des armées... mais au fond, elle restait une petite fille qui voulait éviter les conflits et la misère. Se laisser tomber dans la neige, c'était beau de naïveté. Mais le mal à la racine rendait le tableau triste plutôt que risible. « Chanter ? Tiens, je n'aurais jamais cru. » C'était sincère. « Vous me ferez écouter un jour. Mais pas ici, pas maintenant. » Les murs avaient des mouchards. « Vos fantasmes sont tournés vers la nature... et l'idéalisme. » Soit elle était vraiment naïve, soit elle savait astucieusement botter en touche. Elle devait apprendre vite.

« Mais votre vie est intéressante. Votre parcours, si succinctement conté dans mon vaisseau laisse planer le mystère et l'exception sur votre existence. Mais savez-vous que moi aussi, ma vie a été exceptionnelle. Peu d'entre nous, mais tous qui avons transcendé les esprits... » Un petit discours. « Mais au final, de quoi sont fait nos interludes ? Entre deux guerres, deux complots et deux aventures se cachaient des périodes de basse intensité, d'études, de journées monotones et de paroles creuses. Y-a-t-il un mal à ça ? Doit-on se considérer sans intérêt si l'on ne vit l'exception qu'un temps seulement ? C'est pour cela qu'on se dit vivre un moment exceptionnel. Quand l'aventure devient une routine, vous ne faites que projeter l'ennuie d'une vie en marge. Le rêve meurt, et le dédain gagne. Vous avez des passages à vide, où l'action se meurt. » Il fit un geste élégant le montrant. « Comme moi en définitive. Ce n'est pas un mal. Ca me permet d'être réveillé aux moments cruciaux. » Il agita un doigt dans sa direction. « Ne soyez pas trop modeste. En cet endroit, ça peut devenir dangereux... » Son nez balaya la coupole de verre, pour insister sur le fait que cet endroit, n'était pas tant le Jardin que ce qui les entourait quotidiennement. « Mais de ce que j'entends, vous ne semblez pas penser être exceptionnelle. Alors dites-moi... que faudrait-il pour que vous le pensiez ? »
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By Helera Kor'rial
#34592
Evidemment, dès qu’elle parlait de chanter, tout le monde voulait écouter. Personne ne se demandait si elle avait envie de chanter pour eux. La curiosité était un vilain défaut dès lors qu’elle pénétrait dans l’espace vital d’autrui. Son espace, en l’occurrence. La reine inclina la tête poliment. L’impériosité de son dirigeant ne laissait aucune place à la négociation. Alors Helera n’avait d’autres choix que de ne pas penser à ce futur prochain où elle allait devoir se produire devant lui. L’empereur répéta sa phrase, avec sa manière à lui d’y juger le contenu. La reine gardait le regard sur lui, tentant de déchiffrer ce qu’il se lisait, mémorisant ses tics comme un scanner. Du front jusqu’aux fossettes, en passant par le bord des yeux et les rides de son âge qui se creusaient et se lissaient par intermittence.

La suite enchaîna et elle ne put cacher sa surprise face à la gentillesse de ses propos. C’était presque trop étonnant pour être réel. A toute gentillesse de propos se cachait la critique de son discours. Elle était encore en phase d’apprentissage des codes impériaux. Celui-là lui était inconnu. La reine ne savait pas s’il la remettait à sa place d’une manière plus douce, ou s’il lui expliquait qu’elle se trompait et donc … Et donc quoi ? Elle écouta attentivement, son regard ne lâchant pas le sien, n’ouvrant la bouche pas même pour respirer. D’abord sa vie à elle, puis sa vie à lui. Il terminait alors sur en énonçant une longue tirade.

Il avait raison sur bon nombre de point, pour ne pas lui faire affront de dire tous. Que ce soit pour la qualité de l’exception, sur le fait que cela se révèle dans les faits d’armes, osons le dire. Que la routine était l’ennemie du moment exceptionnel. Pourtant, malgré les vérités et les belles paroles. Malgré qu’il paraissait investi d’une âme de professeur en cette minute, Helera ne comprenait pas le bien fondé de ses paroles. Non pas le fond, mais la forme. Lui donner raison ou tort, qu’elle importance ? Et comment cela allait-il lui servir ? A lui comme à elle. La gentillesse, privée de son droit d’embellir les cœurs, devenait alors source de méfiance quand elle se présentait. Il fallait un temps pour que son rôle reprenne sa place. Helera ne savait pas vraiment si ce moment lui était réservé, mais gardait dans l’idée la potentialité d’un tel cas. Au moins cela lui tira un sourire et la sortie psychique des sombres mesures de mort qui planaient ça et là.

Il termina sa tirade par une question, qu’elle pensait rhétorique. Pourtant malgré le silence qu’elle imposa, Helera comprit qu’elle devait trouver réponse.

« Au-delà de le penser, votre majesté impériale, je ne pense pas avoir à vous démontrer que je le sois ou pas. Vous savez tout ce qu’il y a à savoir de moi, vous êtes seul juge me concernant. Quelle importance ensuite que je pense l’être ou pas ? De ce que j’ai connu, les personnes qui sortent du lot, de la masse, sont montrées du doigt. Puis elles sont isolées et enfin elles sont le bouc émissaire, responsables de tous les maux galactiques. Si à vos yeux je suis exceptionnelle, alors je suis prête à le croire, votre majesté impériale. »

Elle marqua une pause, son visage semblait lourd de conséquence. Son front légèrement plissé, sa fine bouche serrée aux lèvres. Cette dernière qui poursuivit :

« Pour les autres, je me fiche de ce qu’ils peuvent penser de moi, pour être honnête avec vous. Qu’ils viennent me confronter, et je ne courberais pas l’échine. Une fierté peut-être mal placée, mais je refuse d’être considérée comme une … une arriviste privilégiée. »

Pourtant, en y repensant bien, elle avait bien l’impression de l’être. Combien de Moff avait le droit à cet apprentissage personnel, de l’empereur lui-même ? Combien de Moff en revanche avaient rejoint l’empire de manière volontaire ? Elle devait être probablement la première. Le pour et le contre.

« Le suis-je, votre majestée impériale ? Une arriviste privilégiée ? »

Il n’y avait nul énervement dans sa voix, mais toute la passion que la réponse apporterait. Dans un sens, comme dans l’autre. Une question dont on connaissait presque la réponse, mais dont on refusait la lourde évidence de ce qu’elle imposait. Dans le regard bleuté brillait autant de détermination que de doute. De questions, que de réponses. Et alors qui d’autres qu’un empereur pour les lui apporter ?
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By Harlon Astellan
#34605
Présenter son talent, c'était la voie royale vers la question qui menait à la réponse de la démonstration. J'aime dessiner. Imaginait-on autre réponse que Tu me montres tes dessins ? Je suis peintre - Où exposes-tu ? J'adore la randonnée - Tu connaîtrais un bon coin pour ça ? Je suis guitariste - Tu peux me jouer tel morceau ? Pour autant, ôtait-on aux gens le droit de dire Là, tout de suite, j'aimerais parler d'autre chose ? Nenni. Là encore, en affirmant savoir chanter, elle attisait la curiosité sur ses capacités de chanteuse. Elle n'en avait pas envie maintenant, elle n'en aurait pas envie dans une heure ? Et bien, ne chanterait-elle alors point. Fin de l'histoire. La demande ne naissait pas de ce que l'autre faisait anticiper comme réponse, la demande était spontanée et concernait son envie propre. Un manque d'envie de l'autre se recevait en variable. Et c'était bien tout. Helera Kor'Rial avait du chemin à faire dans le choix de l'honnêteté. Un instant pouvait-elle affirmer être idéaliste et vouloir l'égalité sociale devait l'Empereur Galactique, adhérent de la première heure au COMPORN auquel il avait redonné son antique influence, et de l'autre elle n'osait pas affirmer son manque d'intérêt à pousser un sifflement avec deux accords qui se tiennent. Une honnêteté à impériale qui ne semblait pas la perturber.

« Vous êtes exceptionnelle à mes yeux, » grommela-t-il, agacé de ces dérobades qui ne faisaient pas avancer le débat, « Mais je demandais pour les vôtres. Mais laissez, ce n'est pas grave. » Cette humilité commençait à graviter autour de l'auto-humiliation, ou alors à se rapprocher de la fausse modestie patentée, et aucun de ces choix ne mettait l'Empereur en joie. Il remarquait depuis le début que son expérience de novice la poussait à marcher sur des oeufs de mynocks, au lieu de faire comme toutes les jeunes louves, et d'aller mordre à tout-va dans l'espoir de croquer la bonne patte du bon rival. « ...je refuse d’être considérée comme une... une arriviste privilégiée. Le suis-je, votre majesté impériale ? Une arriviste privilégiée ? » Il haussa un sourcil ; il se voyait surpris d'enfin la voir poser une question un temps soit peu pertinente. Elle se posait des questions sur sa présence ici. La réponse n'allait pas lui ravir. « Vous avez vu trois hommes ce matin. Savez-vous depuis combien de temps sont-ils dans le circuit politique ? » Il laissa la question en suspens. « Depuis plus de trente ans, pour ces trois gens d'âge avancé. Ils ne sont Moff que depuis peu. J'ai passé moins de temps en politique, à peine vingt-cinq, et je suis Empereur Galactique. » Mais il venait à son point principal. « Je les connais de nom, ils me connaissent de décrets et d'actions. Ils ne déjeunent pas avec moi. Ils ne m'auront jamais en discussion intime dans mes jardins. Je ne leur poserai jamais aucune question sur leurs loisirs. » Il soupira un bref coup. « Et ils voient arriver une jeune femme, en politique depuis quelques mois, venue chez moi un midi automnal pour me demander de l'aide, puis m'invitant sur sa planète pour l'enregistrer dans mes territoires, devenant Moff en un instant, invitée à ma table et dans mes endroits privés... » Il désigna ses jardins intimes de sa main. Il s'arrêta à un garde-fou en fer forgé style Art Nouveau, en relief travaillé et peint en teintes cuivrées à l'oxyde ver-de-gris, surplombant un contrebas avec fontaine rassurante, manteau tropical artificielle par une bruine silencieuse, pour camoufler une végétation plus riche, et même quelques agréments en la présence de rongeurs cloisonnés. Un endroit où il n'allait pas, qu'il se contentait d'observer au calme, se croyant à lorgner les jungles de Scarif disparue. Le soir venu, des soigneurs allaient s'occuper de la nourriture aux rongeurs, soignaient les portées, les pucaient et parfois les régulaient. Mais avec amour et dévotion, pour les bêtes, les plantes et l'Empereur.

« Vous êtes invitée à mes côtés en étant arrivée récemment dans le Grand Echiquier. Vous êtes considérée comme une arriviste privilégiée. » Il la fixa plus intensément encore. « Et vous l'êtes. Arriviste, oui. Pas de façon maligne ou intéressée je pense, mais le fait est là. Vous avez imposée votre place dans notre organigramme sans effort traditionnel. Et privilégiée ? Votre présence ici et maintenant en est l'exemple concret. » Il fit claquer sa langue. « Il n'y a pas de mal à cela. Si l'opinion des autres vous importait si peu, vous laisseriez dire. Et même, vous surferiez sur cette vague pour agiter une Epée de Damoclès dont peut bénéficient. » Il se tourna pleinement vers la jungle miniature. « Et, en toute franchise, je suis moi-même vexé de votre entêtemùent à briser cette image... Vous seriez bien la première femme à ne surtout pas vouloir être ou vous faire passer pour ma maîtresse. » Savait-elle ce qu'elle manquait, ce faisant ? « Mais c'est pour cela que je vous ai convoquée aujourd'hui. Pour vous donner un poste, privilégié certes, arriviste, assurément, mais dont le faisceau de compétences concorde avec vos talents particuliers. Vous n'aurez plus besoin de vous complexer sur les circonstances de votre position, vous n'aurez rien d'autre à faire que le justifier. » Il pointa son doigt vers une plante qui s'agitait. « Un écureuil d'Endor. De gentilles petites bêtes... les Ewoks ont pour habitude de les manger crus. Bêtes immondes... » Il grimaça et revint sur Helera, toujours accoudé au garde-fou, balayant sa jungle privée. « J'ai deux postes à vous offrir. Un pour chacun de vos domaines de compétences. J'ai décidé que vous seriez plus utile à celui où vous serez unique. »

Farfouillant dans sa poche, il tira un insigne reluisant. Douze carrés jaunes sur fond gris. « Helera Kor'Rial, j'ai décidé de vous nommer au poste de Conseillère Impériale aux questions théologiques et ésotériques. Votre mission sera de réfléchir à la place de la Force et de ses courants de pensée dans la population impériale sensitive et profane, de trouver des interlocuteurs sensitifs de tous les courants représentatifs de la Galaxie, et d'incarner l'idéologie neutre auprès de l'Etat Impérial laïc. »
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By Helera Kor'rial
#34609
Le suspens imposé par la question dura un temps. Mais un temps seulement. L’empereur dans un haussement de sourcils débuta une réponse comme il savait bien les faire. Plein de nouvelles questions, d’information politique, d’enluminure de langue. Une réponse impériale qui débuta par une rétroaction de la réunion de la mâtiné. Le point central de son discours fut de le présenter lui, homme qui était arrivé au pouvoir avec bien plus de rapidité que ses confrères. Jusque là, elle suivait. Il désigna alors le jardin en lui expliquant bien qu’elle était privilégiée. C’était donc la première partie de son discours. La deuxième pour lui expliquer qu’elle était une arriviste. Tout cela en se déplaçant dans les jardins jusqu’à s’arrêter devant la rambarde qui de son promontoire dominait les jardins intérieurs plus épais. Une fontaine par ci, des arbustes par là aux couleurs verdâtres, cachant de petits animaux qu’elle seule pouvait sentir. Ils n’étaient pas mal traîtés, bien au contraire. Surement mieux que certains peuples de l’empire. Ils étaient là, dans les jardins les plus beaux de la galaxie, entouré par un dome qui les protégeait de l’extérieur. Pour une amoureuse des paysages féériques, Helera ne pouvait être mieux servie que cette vue qu’on lui imposait. Elle posa les mains sur la rambarde tandis qu’elle voyait la vie sous un regard que personne d’autre ne pouvait imiter.

Elle écouta en silence le flot impérieux de l’impérial qui venait presque troubler la tranquilité imposé par l’endroit. La reine par moment hochait la tête, pour lui faire comprendre qu’elle restait attentive malgré tout. Elle haussa même un sourcil quand il lui exprima sa déception de ne pas se servir de son lien avec lui. Il n’y avait point de sourire sur son visage, car ce genre de remarque mysogine, elle en entendait toute la journée. Elle avait beau être accoudée à cette rambarde dans une position qui aurait fait tourner la tête à plus d’un, il n’en restait pas moins qu’elle ne laisserait personne la traîter comme un objet. La reine laissa couler, comme bon nombre de remarques. Le ton changea du tout au tout ensuite, passant d’une remarque déplacée à une proposition de poste. Un poste d’arriviste privilégiée, mais dont elle était la seule à pouvoir juger.

Sa curiosité piquée, elle se redressa, s’adossa à la rambarde et croisa les bras. La tête en direction de l’empereur. Ce dernier changea alors encore de sujet et pointa du doigt un écureuil. Pas besoin d’yeux pour le voir, la reine resta figée sur l’empereur. Celui dont elle ne voyait rien. Deux postes donc. Deux postes et un seul valable. Helera le suivait, mais de loin, gardant pour l’instant ses distances avec ses propos. Le poste et la mission tombèrent comme un seul. Conseillère de la Force, ayant un droit finalement de jugement sur tous ses semblabes. Chose étrange, vu que l’empire proscrivait cette dernière. Elle ne savait pas si c’était un poste pour lui faire miroiter des étoiles mais en la mettant au placard, ou s’il y avait un but réel derrière. Si elle allait rencontrer des obstacles, ou si justement elle serait à même d’avancer librement. Après plusieurs minutes de silence, où elle fut déconnectrée de la réalité, son regard bougea légèrement, signe qu’elle revenait parmi eux.

« J’accepte. » Dit-elle.

« J’ai beaucoup réfléchi sur la question de la Force dans la société impériale, des suites de notre discussion sur Nelvaan. J’en suis arrivée à la conclusion suivante. Vous avez raison. Les conflits de la galaxie ont été fomantés et organisés par des sensitifs. C’est triste à dire, mais l’on ne retient de nous que nos aieux ont laissé. Des cendres et des morts. »

Elle marqua une pause, jouant avec ses mains pour agrémenter son discours, les agitant séparément.

« Lorsque deux groupes de sensitifs sont mis en commun, la guerre en résulte. Les protagonistes sont souvent les mêmes. D’un côté les Jedi, de l’autre les Sith. Mettez un de chaque dans un quartier, et c’est une ville qui s’en retrouve détruite. Pour ces deux groupes de pensées, je vous propose d’hors et déjà de les exclure de toutes les discussions possibles. Pourquoi ce choix ? »

Oui, pourquoi ce choix qui allait à l’inverse de toute la neutralité qu’elle devait assumer.

« Les Jedi de l’ancienne république, aussi sages et nobles qu’ils l’étaient, ne sont plus. L’ordre actuel tente de suivre ces préceptes oubliés, mais le résultat est très éloigné des bribes que l’on peut retrouver dans l’histoire. De plus, les Jedi actuels suivent et soutienne un gouvernement que nous ne reconnaissons pas. De part ce fait, ils ne peuvent être considérés d’une autre manière que ceux qu’ils servent.
»


La reine chercha ensuite ses mots, se frottant le menton avec ses doigts fins.

« Quant aux Sith, ils sont instables, et chercheront encore toujours le pouvoir. Cela ne changera pas et quoi que l’on fasse, il n’y aura rien à faire pour les raisonner. Je garde un œil sur eux actuellement et si jamais ils deviennent trop présants, je pense que nous devrons intervenir pour réguler leur influence. »

Au final.

« Ces deux groupes se livrent une guerre infinie depuis des générations, et je ne pourrais jamais me faire porte parole. Une union est d’ores et déjà tuée avant même de voir le jour. En revanche. »

Elle étira un sourire, il y avait quand même du positif.

« Au cours de mes voyages, j’ai pu rencontrer divers groupes. Les Sœurs de la nuit, la chaîne enflammée, les Gris du Maêlstrom et j’en passe. Pour ceux là, je pense qu’il serait interessant de les confronter. Mais … Mais je vous ferai un retour en temps et en heure, car j’ai encore des dizaines d’idées qui me viennent en tête. C’est un honneur d’avoir été choisie pour cette tâche votre Majesté impériale. »

Helera se retourna une autre fois face à la rambarde, les yeux rivés dans la forêt. Elle fit claquer sa langue plusieurs fois en tendant la main dans le vide.

« J’espère arriver à vous faire changer d’avis sur la Force, de vous faire comprendre ses préceptes les plus sacrés. »

Un écureuil montra sa tête et sauta dans la main d’Helera, grimpant le long de son bras et vint se positionner sur son épaule. Un fin sourire illumina le visage aux cheveux cendrés. Pas le genre de sourire qu’était celui de la provocation, mais plutôt celui de l’acceptation. Potentiellement de la complicité.

« La vie est bien plus belle si on prend le temps d’en percevoir tous les aspects. »

L’écureille renifla les cheveux attachés en queue de cheval qui s’agitait dans son dos. La reine haussa finalement sourcils de nouveau et avec un sérieux plus ou moins convainquant termina :

« Vous avez vraiment été vexé par le fait que je n’ai pas assumée les rumeurs qui me faisait passer pour votre maîtresse ? »

Léger hoquet de rire. Peut-être que sur un ton plus léger, l’atmosphère pourrait être moins lourde.
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By Harlon Astellan
#34649
Elle avait donc réfléchit à son discours. Et de façon concordante. Bien. Elle admettait que les conflits avaient un sensitif comme graine. L'ampleur de leur perfidie se comptait alors en nombre de racines et de branches qui ramifiaient le chaos. Les Jedi pour feuilles tombantes, les Sith comme tronc coupé en deux par la foudre céleste en toute fin. Mais là aussi, il entendait ce que peu de gens, qu'ils se disent "gris", "neutres" ou "centristes" diraient un jour : ces deux parties, faces opposables d'une seule pièce, seraient à jamais irréconciliables. On pouvait tirer des nuances infinies de caractère de chacune des cellules qui parcourait un être organique. On pouvait extraire mille et une tendances politiques, d'un extrême à l'autre, dans l'Empire d'Harlon Astellan. Mais il fallait se souvenir d'une chose simple dans cette galaxie : le Mal était le Mal. Le Bien était le Bien. Ils pouvaient trouver un médiateur, pour un temps. Mais il n'y aurait pas de paix. « C'est un honneur d'avoir été choisie pour cette tâche votre Majesté Impériale. » L'Empereur hocha la tête avec raideur. « L'autre poste était celui de Conseillère à l'Ingénierie. Mais j'ai déjà un Directeur du Corps d'Ingénierie général. Les affaires théologiques, je ne voyais rien de mieux. » Les coudes posés sur la rambarde, il désigna encore un groupe de petits animaux exotiques, et une lignée de plantes l'étant tout autant. « J'espère arriver à vous faire changer d'avis sur la Force, de vous faire comprendre ses préceptes les plus sacrés. » C'est à cet instant qu'un écureuil choisit de se montrer. Allant chercher la paume de la main de la sensitive, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Qu'elle n'inspirait aucune crainte à la nature. « La vie est bien plus belle si on prend le temps d'en apercevoir tous les aspects. »

Harlon ne répondit rien. Il préféra se plonger dans l'écureuil. Sa houppette grisonnante, qui s'agitait devant deux yeux noisettes, une queue touffue qui brillait d'un ver éthéré le soir venu... Que dire alors ? Qu'elle n'avait eu un passe-droit à son bord que pour son minois et son passé ? Eut-elle été Jedi ou Sith que son sort aurait été scellé d'une façon moins agréable. « Sur la Force, peut-être. Pas sur ceux qui la pratiquent. Vous êtes ici parce que vous avez servi l'Empire, et vous avez du votre exil à un concours conjoint de naïveté et de cruauté de la part de vos supérieurs. Si vous n'aviez pas eu ce passé favorable à me porter, vous auriez hérité de la potence. Comme tant d'autres. » Il ne bougea pas, de peur de faire partir l'écureuil. « Vous êtes dans une position unique, celle de m'en apprendre sur la Force, mais surtout sur la façon dont vous la concevez, à vous qui savez en user, voire à en abuser. » Un mouvement de la main. « Je connais toutes les théories religieuses à savoir. Je sais comment appréhender la conception de la Force... mais si j'ai des raisons de penser que cela mène à un pouvoir que personne ne se doit de maîtriser, il faudrait trouver une solution pour que les guerres galactiques s'arrêtent. » Il maugréa. « Et d'ailleurs quoi ? Pourquoi ne pas commencer par vous. » Un tir de blaster pouvait suffire, s'il était assez rapide, tandis que l'écureuil nichait toujours dans sa main... Et par les Dieux, nichait-il encore. « La vie est bien plus belle si on prend le temps d'en percevoir tous les aspects. » Harlon sourit, et tendit une main vers l'écureuil. Effrayé, ce ddernier s'enfuit. « Je n'ai jamais été doué avec les animaux. » Harlon se demandait ce qui pouvait effrayer un animal si peu farouche. La vue soudaine d'une grosse main tendue vers lui ? Ou les effluves de fantasmes sombres, qui volaient vers les esprits innocents ?

« Vous avez vraiment été vexé par le fait que je n'ai pas assumé les rumeurs qui me faisaient passer pour votre maîtresse ? » Il faillit pouffer, mais se retint. « Regardez-moi. Je ne suis pas le plus bel homme qui soit. Ni le plus avenant. Mais croyez-le ou non, je plais aux dames. Et depuis que je suis Empereur, si vous saviez. Tous les jours on filtre des holovids de dames qui voudraient... vous voyez. C'est l'apanage de tous les dirigeants. Attendez quelques temps et vous recevrez des demandes en mariage, même de gens qui ne vous ont jamais vu. Cest arrivé quand votre visage est apparu au Jité, des milliers d'hommes, et même des femmes, sont tombés amoureux de vous. » Il haussa les épaules. « J'imagine que vous voir vous dépatouiller pour réfuter cette rumeur blesse mon égo. » Misogyne qu'il était, il pouvait bien le dire : « Et, j'ai visité des dizaines de mondes de par ma vie, et ma foi, vous êtes l'une de plus belle femme que j'ai vue depuis. Il faudrait être idiot pour ne pas le remarquer. Mais je suis un homme... engagé, maintenant. » Il se permit un reniflement dédaigneux. « Enfin, engagé... A ce stade, voyez, je garde mes options ouvertes. » Elle, qui savait si bien chanter de sa prétention, semblait aussi savoir écouter. Il tourna dos à sa forêt personnelle et s'adossa à la rambarde, imitant la posture d'Helera, par pur mimétisme humanoïde. « Je vous l'ai dit, elle est... inféconde. Et chaste par-dessus le marché. DIeu, je me sens bien avec elle. Allez savoir pourquoi, c'est comme ça... question d'instinct. Mais... on ne se voit que peu. Elle ne me donnera jamais d'enfant. Pas plus qu'une couche chaude à partager dans les moments de besoin. » Il pouvait vite s'emporter sur le sujet. « Je veux dire... le sexe, ça ne sert à rien, sorti de sa fonction de reproduction... Mais c'est aussi d'une importance capitale pour le maintien d'un couple ! C'est la preuve de la solidité de l'intimité partagée, c'est... c'est un peu la dernière preuve en soit. Elle ne me fait pas confiance donc. Pourquoi ? Si elle accepte ma demande en mariage, si elle me dit qu'elle m'aime, pourquoi ne pas s'ouvrir à moi ? Et dans ce cas, pourquoi je devrais m'embarrasser ? » Son poing serré tapotait maintenant nerveusement la rambarde. « Je n'ai pas besoin d'un héritier... Mais j'aurais besoin de savoir si je n'ai pas fait une erreur en lui demandant de m'épouser. J'ai déjà du dresser une liste de traîtres potentiels pour quand l'annonce serait faite... Moi, épousant une presqu'humaine. Imaginez le tohu-bohu dans l'Empire avec ça ! » Il se redressa d'un coup et se remit sur pied, époussetant son dos au passage. « Venez, marchons... Dites-moi, vous, comment feriez-vous ? »
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By Helera Kor'rial
#34656
La discussion allait bon train, sans qu’aucun des partis ne semblent vouloir prendre le dessus sur l’autre. Ou plutôt sans que l’empereur ne veuille imposer son aura à une petite Moff devenue conseillère religieuse. Dans bien d’autres univers, on l’aurait alors considérée comme une sainte ni touche, et elle aurait fini par porter le voile bleu. Dans celui là, il n’y avait pas vraiment de différence autre que celui d’avoir un titre en dehors des échelons gouvernementaux. Plus de liberté ? Assurément. Plus de responsabilités ? Peut-être pas. Plus d’enjeux ? Sans aucun doute. Il y avait alors un poids plus important qui se logeait sur ses épaules. Le poids, en Newton, de toutes les créatures sensibles de la galaxie qui se verraient tôt ou tard cataloguées comme « sensitive ». Et qui seraient retirées de la société impériale. Helera alors avait ce devoir sacrée en tant qu’utilisatrice confirmée de les protéger, le plus possible, contre l’ignorance des bœufs que représentaient les masses. Et pour beaucoup également les hautes sphères impériales. L’empereur lui confia l’autre poste qui lui aurait été proposée. Un poste avec davantage de débouchée scientifique, mais désocialisé de son objectif profond. Celui d’aider son prochain. Elle ne fit aucun commentaire.

L’écureil alors fiché dans sa main, la tête tournée vers elle, semblait deviser avec la reine. Une langue silencieuse qui ne laissait aucune trace. Parsemée d’impressions, de goûts et de couleurs, rien de plus. Il ne fallait pas imaginer un language construit, avec des impressions et des tournures de phrases métaphoriques ventant l’allégorie de la nature. Ce n’était qu’un écureuil qui utilisait son petit cerveau. Cerveau qui semblait pourtant plus sage que beaucoup des grosses pompes de la galaxie. La reine cependant tourna la tête vers l’empereur, comme provoquée par son aura qui changea du tout au tout, vers des pensées plus noires. Helera le fixa sans rien dire, sans aller fouiller ses pensées, juste entendre la rage que son esprit criait. Une rage à son attention. Elle détourna le regard alors, sans qu’aucun sourire ne vienne éclairer son visage. L’avantage, ou le désavantage, de percevoir les impressions et d’avoir une longueur d’avance sur tout… Il approcha alors sa main de l’écureil qui s’en alla. Lui aussi ayant perçu l’amertume et la colère de l’homologue. Elle esquissa un sourire simplement et tenta de détourner le sujet. Encore un autre à marquer à la liste de ceux que l’on ne devait pas évoquer. Pas de nature, pas de frivolité. Des faits, des progrès, voilà qui restait à même de plaire à l’empereur.

« Je ne suis pas vraiment connue. Je suis une personnalité dirigeante parmis tant d’autres. Une Moff parmis la masse. Les gens m’oublieront. Vous, vous l’empereur. Il n’y en a qu’un. Et d’Ansion jusqu’à Nelvaan, tout le monde connait votre visage. »

C’était un fait. Elle étira un sourire et écouta la suite. Il la complimenta, elle sourit, restant dans son mutisme de protection. Il était également naif de croire qu’elle n’avait pas perçu ce que son esprit lui avait hurlé. Tantôt en la voyant pour la première fois, tantôt sur Nelvaan ou encore maintenant. Un homme était un homme, et surtout pour celui là qui avait des centaines de demandes. Il avait le luxe de pouvoir trier. Même s’il était … engagé ? Aussi pour ne pas attiser la flamme qui brûlait en son antre jambe, Helera s’était placée dos à cette barrière. Dans une allure à la garçonne qui lui était propre, détruisant toute la féminitié qui pouvait encore exister. La tenue impériale avait beau être cintrée, par devant, il n’y avait pas grand-chose qu’il soit appréciable à regarder. Alors, il se perdit en description sur sa conjointe. La reine y sentit comme du dédain, peut-être de la rancœur, surement de l’amertume. Un sujet glissant, très glissant, auquel elle était obligée d’être conviée. L’empereur était comme son patron, il était le chef. Deviser avec son chef de sa relation amoureuse avait quelque chose d’étrange. Une proximité, d’une part, mais une proximité empoisonnée qui aurait tôt fait de terminer au gibet, si proche. En revanche, elle apprit que sa femme était une alien. Il n’aimait pas les sensitifs mais aimait les aliens. L’empire suivait une voie unique. L’empereur se redressa soudain et l’invita, ou lui ordonna, de continuer à marcher. Les mains dans le dos, elle s’avança à ses côtés, laissant le tumulte de son esprit redrescendre. Le calme exigeait la patience. Mais pas trop non plus, une juste dose jugée à la manière sensitive, soit la plus parfaite qui soit.

« Si vous êtes bien avec elle, votre majestée impériale, c’est que vous l’aimez. L’inverse doit probablement être vraie, car elle ne semble pas vouloir râvir votre trône ou encore abuser des avantages que conférerait votre relation. J’y vois là une preuve de sincérité de sa part. »

Ou d’extrème manipulation, allez savoir.

« Ensuite, je parle en tant que femme, mais il y a des moments où nous n’avons pas forcément envie de partager la couche, pas même avec notre conjoint. Peut-être simplement trouve t-elle votre relation si parfaite qu’elle a peur que dès lors cet acte accompli, tout cela ne change, pour quelque chose de plus commun. »

Elle echangea un regard avec une fleur passant par là.

« Les psychologues et autre psychiatre aiment à placer les troubles du présent avec des évènements traumatisant du passé. Même si dans la plupart des cas, cela se révèle être une excuse, dans d’autre, identifier cet évènement est le meilleur des remèdes. Je ne me permettrai pas de spéculer, votre majesté impériale, mais il est tout à fait possible également qu’un événement antérieur à votre relation ait pu altérer sa perception du couple. »

Potentiellement la cause de son infécondité.

« Comment ferais-je en définitif … J’attendrai, je la soutiendrai. Coûte que coûte. Je lui ferai comprendre qu’elle n’a rien à craindre de moi et que je suis prête à tous les sacrifices du monde pour la contenter. Toute proportion gardée, bien entendu. »

Elle marqua une pause.

« Je suis persuadée que vous êtes quelqu’un de bien. Cultivé, patient, sensible. Ce sont autant de qualité que les femmes recherchent. Vous mettez de côté l’empire pour la rejoindre. N’est-ce pas la plus grande preuve d’amour que vous pourriez lui faire ? »
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