L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Zygmunt Molotch
#35531
Tout ça était vraiment trop compliqué pour le simple mortel qu'il était. Déjà que le concept de la Force, cette magie terrifiante et si dangereuse, le dépassait de très loin, voilà qu'on rajoutait des boîtes qui bloquaient cette magie ? Mais enfin, comment diable ? Qu'y avait-il là-dedans ? Quelqu'un pouvait-il lui expliquer comment de simples boîtes pouvaient créer un champ ou je ne sais quoi qui empêchait d'utiliser cette magie ? Pouvait-on s'il vous plait se rappeler que lui n'était qu'un humble agent bien trop curieux pour son propre bien ? Allô ? Rah, toujours la même chose, on n'explique rien aux gens ordinaires, tristesse quand tu nous tiens.

Isoler la quoi de quoi ? Mais de quoi parlez-vous ? Vous voulez dire qu'on peut neutraliser vos pouvoirs magiques ? Du genre on vous met une cagoule sur votre magie et hop, plus rien ?

Il savait bien combien ses questions pouvaient paraître ridicules aux yeux d'une magicienne comme elle mais que voulez-vous, quand on ne sait vraiment rien sur le sujet, on ne sait rien. Et voilà ce que ça donne. M'enfin bref. Elle avait raison, s'ils voulaient pouvoir progresser dans le complexe pour en savoir toujours plus, ils allaient devoir trouver un moyen de rester invisibles aux yeux des autres. Et vu que sa magie risquait de ne plus être utilisable, inutile d'utiliser cette cartouche pour se la jouer fantôme errant. Les bonnes vieilles méthodes restaient toujours les meilleures de toute façon.

Trouvez-vous un uniforme de détenu, je vais aller causer avec un de ces charmants soldats pour lui emprunter son armure. Et essayez de rester bien visible une fois que vous serez dans la fosse, histoire que je puisse vous rejoindre si on doit se tirer en vitesse.

En espérant qu'il n'y aurait pas à en arriver là parce qu'il avait de sérieux doutes sur leurs chances de s'enfuir en douce sans se faire prendre. Il n'osait pas imaginer le résultat s'il se faisait choper, probablement rien de bon. Au mieux, viré du BSI à vie. Au pire, peloton d'exécution. Une bonne façon de conclure son dossier déjà pas très reluisant remarquez. Adressant un hochement de tête encourageant à la jeune femme, l'agent entreprit de continuer son chemin de son côté, évoluant discrètement et accroupi, cherchant du regard une cible parfaite. Il en repéra une, un trooper surélevé par rapport à ses camarades, son absence serait donc plus difficile à remarquer pour ses collègues.

Ce ne fut en revanche pas si simple que ça de le convaincre de lui prêter son armure. Caché dans les ombres, Molotch se jeta sur lui de dos en essayant de l'étrangler. L'objectif n'était pas de tuer mais plutôt de le forcer à tomber dans l'inconscience. Bien sûr, avec un casque c'était une autre paire de manches. On se contentera donc de dire que la bataille fut rude et ponctuée de nombreux coups des 2 côtés et jurons étouffés. Heureusement, Molotch parvint à arracher le casque du trooper très tôt, l'empêchant ainsi d'avertir quelqu'un par comlink. En revanche, il reçut un sacré coup de poing au visage et autant dans le ventre, lui occasionnant un coquard douloureux et des élancements dans tout le corps.

Il était vraiment complètement fou de faire ça, songea-t-il. Il avait perdu la boule à s'infiltrer dans une base impériale sans autorisation et battre des soldats de l'Empire comme ça juste pour continuer une petite promenade illégale en compagnie d'une conseillère de l'Empereur en personne qui n'était pas plus autorisée que lui à se trouver là. On tenait là un sacré script pour une comédie burlesque qui ferait fureur à l'holo TV, assurément. Bon, maintenant, essayer de se repérer un peu dans cet endroit. D'ou il était il voyait heureusement fort bien la majeure partie des zones de confinement ou se reposaient et s’entraînaient les détenus. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître celle qui l'intéressait.

Ce qui, d'ailleurs, lui fit venir une autre pensée inquiète. Avec sa tenue de détenue par-dessus la combinaison noire qui lui cachait en partie le visage, la conseillère était maintenant tête nue parmi les autres détenus. Si qui que ce soit la reconnaissait, les choses allaient prendre une tournure intéressante. Peut-être même un peu trop. Mais pour l'heure il avait ses propres problèmes. Alors qu'il faisait mine de patrouiller non loin de l'entrée de la zone ou s'entraînait la jeune femme, un autre trooper l'apostropha. Chiotte, manquait plus que ça... Réfléchissant à toute vitesse, Molotch opta pour une tentative d'urgence.

Sergent, la détenue là-bas qui parle avec l'une des blouses blanches. L'un des chercheurs du bloc de recherches m'a indiqué qu'il voulait qu'on la lui amène. J'ai le temps de l'emmener avant que le train arrive vous pensez ?

Un moyen comme un autre d'essayer de noyer le poisson tout en offrant un moyen potentiel d'en savoir plus sur tout ce cirque.
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By Helera Kor'rial
#35613
Le plan avait été accepté. Sans préparatif cependant, sans prendre de gants. L’improvisation la plus complète, d’un agent du bureau et d’une reine. On se serait presque cru dans ce genre d’histoire fantastique avec une fin joyeuse à la fin. Rien n’en était si sûr actuellement. L’empire n’aimait pas les fins heureuses. Il n’aimait pas le concept de bonheur d’ailleurs, à défaut d’adorer les fins. La reine s’était séparée de son collègue d’infortune pour se glisser dans la zone des détenus par les conduites d’aérations. De là, elle avait suivi le chemin tracé vers la première cellule disponible pour en subtiliser l’uniforme. Les caméras évidemment détourné et le personnel évité avec soin. Elle n’avait cependant pas enfilé tout de suite ses nouveaux vêtements, mais s’était enfermée dans les premiers cabinets, pharmacie, ou quel que soit le local ressemblant un tant soit peu à une salle blanche. De là, elle enleva sa propre armure par dépressurisation et la déposa dans le faux plafond de cette salle. Suite à quoi elle put se changer convenablement pour avoir l’air d’une détenue.

La reine fut rapidement abordée alors qu’elle déambulait au hasard. Elle se rendit là où on voulait sa présence, sans mot dire. Le petit homme chauve de la salle lui ordonna de courir, alors elle courut. Maîtriser la Force, impliquait savoir ne pas s’en servir. Helera n’en fit rien et se contenta simplement de ce qu’on lui demanda. Athlétique et entraînée qu’elle était, elle fit juste en sorte d’être suffisamment fatiguée pour la crédibilité. Alors zone de repos A avec ses bouteilles, dont elle inspecta le contenu avec la Force, pour être certaine de la contenance, la but, et repartie. La même chose lui fut demandée mais avec un repos dans la zone sans Force. Ils exerçaient sans doute une bête comparaison entre la réadaptation avec ou sans Force. Encore une fois, elle s’assura du contenu de la bouteille, si elle le pouvait. Ou ferait en sorte de le savoir, et alla s’assoir directement sur les caisses sans Force. Elle voulait sentir s’il y avait des vibrations, des bruits etc. Avoir un début de piste sur cette arme anti-Force.

Elle eut 15 minutes pour cela, avant de retourner vers ses tours. Puis, quartier libre. Dans une prison, c’était relatif, Helera ne savait pas vraiment où aller ni avec qui parler. Elle chercha Zygmunt du regard et avec la Force, tout en cherchant un moyen de découvrir ce que contenait ces petites boites.
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By Harlon Astellan
#35720
« Une des blouses blanches ? » Un langage atypique. Trop, même. « Vous souhaitez faire de la prison... soldat ? » Il fallait faire attention avec les corps fanatisés : la propagande, le lavage de cerveau... Tout allait dans le sens d'un Empire lissé et fort dans sa discipline de corps et d'esprit. Aussi, dans les branches qui se réclamaient d'une exemplarité totale, incluant bien sûr celui des StormCorps, le verbiage noueux sorti des bas-fonds et des détours de commissariat était quelque peu rabaissé, et rendu au rang de tabou suprême. « Elle est capable de trouver le chemin toute seule. » Voici la réponse. « Je viens de vous dire de faire réparer votre comlink. » Pas de faire un crochet d'escorte avec une prisonnière. Ce genre de proximité avec les détenus s'expliquait de deux façons. Il s'acoquinait avec l'une d'elle... ou il n'était guère soldat, et s'était infiltré, avec ce qui était une complice.

A l'heur de Molotch, ce fut la première version qui prévalut. « Vous irez reporter au Lieutenant GDX-18458 après votre service au débarcadère pour qu'il vous donne un blâme. » L'agent ne broncherait peut-être pas, mais certainement que si : l'Empire fonctionnait de façon encore archaïque dans ce domaine. Un blâme dès qu'un supérieur l'estimait justifié. A trois blâmes, c'était le peloton. Quatre blâmes pour les services d'investigation - BSI, RI et forces de police. Ces derniers étaient interchangeables entre corps de métier : un agent débauché des RI pour aller au BSI se faisait suivre par ses blâmes, jusqu'à révocation de ceux-ci par un supérieur qui justifiant de leur disparition. Mais autant dire que si Molotch était découvert maintenant, un blâme serait bien une sanction attendue.

De fait, c'était raté pour en parler à Helera. Le mieux était d'attendre que le sergent s'en aille. « Et évitez de vous amouracher des détenues. Ces... gens-là ne sont pas pour vous. Ni pour personne d'ailleurs... » Et, sur ces mots, il s'en alla en effet.




Se retrouver avant l'arrivée au débarcadère pouvait se faire de multiples façons, notamment en escortant les prisonniers vers les zones de "détente" : des pièces bien fermées, aux murs doublés de caisses noires, mais contenant un confort qu'envierait nombre de gens de classe moyenne : équipements de sport, mobilier moelleux ou ferme, salle de projection d'holofilms - au choix restrictif et "approuvé par le Conseiller à la Culture Impériale" - et même un ensemble sauna - hammam - bains froids. Les endroits n'étaient pas mixtes, sauf si on comptait l'escorte de troupiers, exclusivement composée de mâles humains.

La mission, surtout, était de ne pas finir en prison pour Molotch, et faire "réparer" son comlink. Il apprit, au détour d'un couloir, que la prochaine relève serait pour dans trois heures : heure à laquelle on constaterait que des soldats avaient oublié de revenir faire leur rapport de ronde. C'était assez pour aller aux quais et en revenir. Mais faire sortir Helera et glaner des informations... ?




Les quais étaient déserts à une heure aussi avancée. La rigueur mortuaire des troupiers de choc ne laissait transparaître aucune malaise face à ce fait : on ordonnait de surveiller, en rang de parade, un quai désert, et on s'exécutait. Personne ne pouvait faire tâche. Sauf un, peut-être... Il fallait singer au mieux, et sans latence. « A mon commandement... » Le capitaine avait prit la relève, et le sergent n'était qu'en retrait dans l'organigramme immédiat. Mais il restait là, aussi présent qu'attentif. « Armes ! » Lever des armes au niveau du torse. Station de garde. Au détour des monorails, on aperçut un convoi de lévitrains, au profil effilé et doux, mais impérial, et de quatre wagons seulement. Il siffla à l'approche, et ralentit aux bons endroits pour arriver au bon débarcadère d'un seul coup.

En sortit un homme qu'on savait illustre. Sans même l'avoir connu. Son seul uniforme respirait la crainte et la compétence. Mais surtout, c'était son aura, dégagée avec aisance et naturellement. Il était à sa place, bien que quelque chose semblait clocher dans sa fonction. Un détail qui n'aurait pas du lui permettre de porter son uniforme. Etait-ce bien lui ? Les oreilles de Molotch ne sifflèrent pas.

« Bienvenue à la Base Myrkr, Grand Amiral Thrawn. »




L'alien, peau bleue, lézard étrange sur l'épaule, se baladait avec un oeil torve dans le bâtiment. menton levé, épaules carrées, mains jointes dans le dos. Le front dégarni lui donnait l'air plus grand encore, ses yeux rouges l'air plus diabolique. « L'Empereur a su faire bon usage de mes préconisations. » Opposé de principe à ce dernier, il avait fallut une intervention de son vieil ami, Pelleaon, pour que Thrawn rechigne à pointer ses armes sur ce qui était, sur l'instant, un putschiste en mal de pouvoir. Après cela, il était parti en secret. Il lui avait fallut le temps d'accepter d'appeler quelqu'un "Empereur". Mais quelque chose le faisait revenir maintenant. Molotch, c'était heureux, devait le suivre dans le bâtiment, avec trois autres patrouilleurs de blanc armurés. Il restait une grosse heure avant la relève. « Avons-nous des résultats ? » Un scientifique, étrangement jeune mais visiblement chef, répondit alors, d'une voix posée qui transpirait les études d'élite. « Pas de durable. Juste épisodique. Mais nous avons bon espoir. »

La visite du bloc des "détenus" fut plus brève. Ils visitèrent celui des hommes, terminèrent avec celui des femmes. Hélas... « Vous. » Il pointait une détenue en particulier. « Approchez. » Il valait mieux obéir. « Vous ne faites pas partie du programme. » C'était Helera.
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By Zygmunt Molotch
#35856
Erreur élémentaire et ô combien facile à éviter, raison pour laquelle il était tombé en plein dedans. Il lui arrivait d'oublier à quel point les fonctionnaires dans l'Empire pouvaient être de vrais culs serrés, au point d'en être franchement désagréables. Pourtant, en travaillant au BSI, il en voyait chaque jour de ces spécimens d'illuminés avec un balai dans l'arrière-train qui semblaient considérer que vivre sans se comporter comme un béni-oui-oui était du gâchis. Et il en avait croisé assez des corps d'armée et affiliés pour savoir que les dégénérés du Bureau n'étaient pas si hauts que ça comparés à ces types-là. Et voilà qu'il oubliait un détail aussi important. On mettrait ça sur le compte de cette infiltration en impro totale depuis le début, qui vous donnait bien assez de raisons d'être inquiet pour tout et n'importe quoi après tout.

Bon, du coup c'était loupé pour essayer de ne pas se faire remarquer. On pouvait être sûr que son cas allait remonter aux oreilles du commandement local maintenant. Peut-être qu'il pouvait essayer de sauver les meubles en obéissant aux ordres, mais ça impliquait quand même un timing très serré, entre aller faire réparer son comlink, se faire engueuler comme il se doit par le lieutenant puis aller sur le quai récupérer les nouveaux venus, il voyait mal comment contacter sa compagne d'infortune, le tout sans se faire griller, avant de continuer à jouer son rôle. Il n'y avait pas de doute, les choses allaient de mieux en mieux pour lui. Et comme il n'avait aucune idée d'ou elle était partie, difficile de dire si c'était son cas à elle aussi.

Foutu pour foutu, autant s'efforcer de bien jouer son rôle pour le moment. Qui sait, il allait peut-être bien réussir à récolter des informations d'ici qu'il arrive à retrouver la jeune femme. Ou à se faire prendre et finir au peloton d'exécution, au choix. Maintenant que son "supérieur" l'avait planté là, non sans lui faire une suggestion qui le laissa coi, il se mit en devoir de trouver la zone dédiée à la maintenance, là ou il pourrait faire réparer son comlink. Non sans mal, il finit par trouver l'endroit dans la base et y déposa l'engin, patientant bon gré mal gré. On lui avait dit que ça ne prendrait pas longtemps. Le problème ne venait pas de là à ses yeux mais bien du fait qu'il devait signer un bordereau attestant qu'il avait déposé un comlink défectueux. Saleté de paperasse administrative.

Et qui dit signature dit nom/matricule. Particulièrement gênant quand on ne peut pas donner son nom et qu'on ignore celui du type dont on a pris l'identité. Et ne parlons pas du matricule. Ah vraiment, les choses s'arrangeaient avec le temps. Rendu à ce point, il nota le nom de Godwyn Fischig et le matricule THX 8311 puis repartit quelques minutes plus tard avec un nouveau comlink, fonctionnel cette fois. A lui les joies des ordres secs et qui ne souffraient aucune négociation. Il revint jusqu'à son poste, d'ou il surveilla les détenus, essayant désespérément de retrouver la conseillère parmi toute cette masse. Il l'aperçut une ou deux fois ou du moins le pensa-t-il mais se posait toujours la question de comment l'approcher sans se faire griller, d'autant qu'à présent le sergent devait probablement le garder à l’œil.

Il saisit sa chance quand il comprit que les détenus pouvaient, devaient se faire escorter jusqu'à des zones de détente une fois leurs tests achevés. Fusil en main, casque sur le crâne, le faux trooper qu'il était progressa parmi les détenus et, d'un signe de la tête, ordonna à la jeune femme de le suivre jusqu'à ces fameuses zones. Impossible de s'exprimer à voix haute, son comlink aurait tout enregistré et on aurait pu l'entendre alentour. Il ne pouvait que penser très fort comme elle lui avait dit, malgré sa répugnance à l'encontre de cette magie profane qui lui permettait de lire ses pensées. Et espérer qu'elle l'entendrait, malgré ces fameuses boîtes inhibitrices qu'il n'avait pas l'impression de voir dans les espaces de détente. D'un autre côté, étant insensible à la magie, il n'avait aucune idée du rayon d'effet des boîtes.

Vous avez appris quelque chose ? Moi pas, si ce n'est qu'un autre train arrive bientôt et que je suis censé y aller pour escorter les nouveaux arrivants. Je me demande combien de gens sont traités ici et depuis combien de temps... Et ce qu'ils font d'eux une fois qu'ils n'en ont plus besoin...

Pas sûr que la réponse à cette dernière question lui plairait. Sitôt qu'ils furent arrivés, il n'eut d'autre choix que la laisser là, seule. Ils avaient chacun leur rôle à jouer.

Bonne chance, je vais guetter une occasion de nous tirer d'ici, je ne suis pas certain qu'on pourra trouver plus d'infos sans se faire avoir. Déjà que j'ai failli tout à l'heure...

Ensuite de quoi il prit la direction des quais, bon gré mal gré, ou l'attendaient les troopers de son groupe pour accueillir et escorter les nouveaux venus. Rien n'aurait cependant pu le préparer à la nature de ces arrivants. L'Empereur ? Non, quelqu'un d'autre, de moins haut placé dans la hiérarchie (quoique pas de beaucoup) mais de pas moins important. Rien de moins que le Grand Amiral Thrawn lui-même. En voyant le Chiss sortir du train, Molotch sentit ses cheveux se dresser sur la tête et se félicita de porter un casque, parce que dans le cas contraire, tout le monde aurait pu voir son expression stupéfaite sur le visage. Qu'est-ce que l'ex-Consul venait faire ici ? C'était sa base ? Son projet ? Son idée ? Mais pourquoi ? Trop de questions, toujours plus.

Comble de chance, ou de malchance selon le point de vue, il faisait partie de l'escorte chargée de suivre l'alien dans tout le complexe. Se trouver si près d'un personnage aussi peu commun lui faisait une drôle d'impression. D'un côté il se sentait chanceux de contempler en chair et en os rien de moins que l'un des plus brillants militaires impériaux, doublé d'un individu que la propagande vantait être irréprochable. De l'autre, il devait bien avouer se sentir intimidé par le personnage, qui n'était pas un monsieur tout-le-monde, à aucun niveau. Joue ton rôle et ne dit rien, ne fais rien de stupide. C'était la voie de la raison, se disait-il. Jusqu'à ce que, durant l'inspection, le Chiss ne désigne une détenue et lui fasse signe de venir.

C'était la conseillère. Merde, c'était pas bon du tout ça. Et il ne voyait vraiment pas ce qu'il pourrait faire pour la tirer de ce pétrin, ni lui d'ailleurs. Quelle option avaient-ils, présentement ? Aucune. Aussi resta-t-il à observer, en proie au désarroi. Il ignorait que la bestiole étrange qui dormait sur l'épaule du militaire empêchait la jeune femme de communiquer avec lui, si près qu'elle fût d'eux. Ça sentait le roussi tout ça.
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