L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#34817
« Commandant. » Il tapota son insigne accroché au torse. Pas sergent, en effet. Molotch n'était pas un Commissaire aux Officiers. Il était impuissant face à lui. La politesse était de rigueur. Le respect des grades aussi... « Tâchez de ne pas trop l'abîmer. Les StormCorps voudront le récupérer en un seul morceau. » Il ajouta, l'air mortel et las, « Le Général IG-8976 n'est pas quelqu'un de commode. » Yaga Minor, de sa position spéciale, avait la garnison la plus étoffée de l'Empire. Une légion et deux régiments se partageaient la planète. La légion prête à partir en assaut, ce qu'elle avait été amenée à faire récemment. Il restait néanmoins un Général suppléant pour coordonner les deux colonels qui se chargeaient de la surveillance. Les Généraux StormTroopers étaient des sales bêtes pour le Bureau. D'une part, en tant qu'anciens cadets, ils étaient souvent proches de leurs hommes, et donc leurs officiers.

Et pire encore, ils savaient se battre, et viser droit. Les généraux avaient une réputation dans ces corps là : s'ils étaient juste généraux, c'était parce qu'ils étaient trop vieux pour entrer dans la Garde Royale. C'est dire le niveau. « Le caporal Lir'Thaz va vous raccompagner. Il vous déposera devant les locaux du Bureau. » Il salua l'agent et se reporta sur la Conseillère. « Commandant Païkhan, troisième régiment, septième bataillon, à vos ordres. » A partir de là, facile de trouver le Major de qui il tenait ses ordres. « Conseillère, agent, au nom de l'Empire, je vous souhaite une bonne journée. »




Helera Kor'Rial avait raison. L'affaire allait se transmettre. L'officier ne disait rien, restant muet comme un poisson toute la journée. Rapidement, un escadron de StormTroopers, dirigé par un soldat nerveux à l'épaulière dorée - un commandant - pénétra dans les locaux du Bureau, alors que devant attendaient quatre transports bien chargés. Ils ne semblaient pas là pour plaisanter. Deux journalistes de passage tirèrent des caméras à main pour capturer la scène. Du rififi au sommet de l'Empire ? "Des StormTroopers investissent le BSI". Ensuite l'escalade. "Pourquoi ce débarquement ?" - "Un témoin raconte : Il y avait quatre blindés dehors." - "Prise d'assaut au siège du Bureau de la Sécurité Impériale" - "Les StormCorps assurent la justice impériale" - "947 anecdotes sur le Bureau que vous ne connaissiez pas" - "Ce que fait ce StormTrooper va vous choquer !". Misère du journalisme.

L'escorte ramena l'officier en place dans sa garnison, où il serait jugé - ou non - pour ce qu'il avait fait.

Personne ne laissa échapper un son.




Quai 17,
22h37


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L'approche de pied ferme, main sur le galon et oeil en bas des hommes avait tôt fait d'avorter ce qui devait être un projet confidentiel. La Conseillère n'avait rien pu tirer, si ce n'est l'intuition que son grade ne suffisait pas à savoir. L'hélixiomètre avait sonné pour l'une. Mais pouvait-on lier les autres à une simple condition de sensitif ? La Force ne se "reniflait" pas. Sinon, de nombreux Seigneurs Sith, parfois proches des Jedi au point d'en avoir le plus haut conseil des plus hautes figures de leur ordre dans leur bureau quotidiennement auraient été arrêtés dès leur premier jour de travail. Si les hommes, femmes et espèces autres avaient des apparences fort éloignées des standards criminels, leur culpabilité autre était peut-être encore à déterminer. C'était peut-être cette même intuition qui poussait Molotch à enfreindre la règle d'or de tout service officiel : "Réfléchir, c'est désobéir". Son terminal avait retourné une liste des départs de trains de marchandises - de ces listes auquel le public n'avait pas accès - et avait retrouvé une trace du Quai 17.

Code : Tout sélectionnerJour 422 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 08:00 HM
Jour 422 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 16:00 HM
Jour 423 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 00:00 HM
Jour 423 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 08:00 HM
Jour 423 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 16:00 HM
JOUR 424 : QUAI 17 : TRANSPORT DE MATERIEL MILITAIRE. DEPART A 00:00 HM


Il fallait se souvenir que Yaga Minor poursuivait sa révolution terrestre en 23 heures pour ne pas se tromper d'heure. Beaucoup vivaient sur des mondes à 26 heures. Et d'autres à des horaires intercalaires. Aussi l'armée avait-elle une base horaire à 24 heures : minuit en Heure Militaire, ou HM pour les listes, voulait dire se décaler petit à petit. Au matin, le train était parti à 10 heures, Heure Locale. En Heures Militaires, il était 8 heures. L'Agent Molotch allait commencer sa planque et commencer la filature à 3 heures du matin. Au plus fort de la nuit, même les néons urbains n'auraient su lui afficher son véhicule noir aux yeux de ceux qui se penchaient pour observer.

Le Quai, bien éclairé, voyait défiler quelques soldats blancs, secondés par des officiers qui changeaient à chaque heure. Aucun ne semblait aussi teigneux que le petit roux du matin même. Les soldats ne semblaient pas nerveux, malgré la marchandise qui défilait. A peine une dizaine de gens défilaient sur chaque point d'emport. Mais déjà, la Conseillère comprit qu'on l'avait flouée : tous les wagons se remplissaient de dizaines de gens. On n'en avait débarqué qu'un au matin. Le reste avait filé à destination, à son nez et à sa chevelure. Les StormTroopers ne se gênaient pas pour les bousculer de temps à autre, lançant un Avancez ! sec avant de se reporter sur le suivant. Des figures diverses se succédaient, sans jamais tomber dans l'extrême richesse ni l'extrême pauvreté. La classe moyenne dominait avec clarté dans ces rangs de l'inconnu. Quand les Wagons furent tous remplis, en quelques instants, des compresseurs commencèrent à faire verrouiller les sas.

Il faudrait faire vite. Il y avait un créneau qui filait sous l'oeil des gardes, et des deux TR-TT, statues immobiles veillant au grain sur le départ de la cargaison secrète. Une rangée de lumière s'alluma progressivement, clignotant sur la longueur, avant de se stabiliser, au même temps que le train laissait évacuer une colonne de gaz de combustion de plasma. Des StormTroopers quittèrent le Quai à ce moment, en ordre un peu confus, laissant les officiers soulagés de leur tâche pour un tiers de la journée à peine. C'est alors qu'il se mit à neiger. « Fichtre, avec ça, les senseurs vont s'affoler. » Il fit signe à des troupes hors du champ de vision de la Conseillère qu'il n'était plus la peine de compter sur les scopes pour un moment. La neige allait brouiller les senseurs les plus basiques pour l'instant. De toute façon qui aurait voulut suivre un train ?




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Sous la neige, le train filait au-delà des centres surpeuplés qui bordaient les complexes administratifs. La tête de l'Empire sur Bastion, on avait su placer le Coeur Impérial sur Yaga Minor. Un immense complexe de bâtiments administratifs, où les lieux d'entreprises privées restaient rares, où la concentration de fonctionnaires dépassaient les 98%, et où les magasins leur étaient dédiés. Presque vingt millions de gens y travaillaient, pour le compte des affaires centrales de l'Empire. Il fallait les loger, les nourrir, leur donner un bureau. En périphérie de ce complexe se situaient les gratte-ciels qui piquaient les nuages, accueillaient gens riches, parfois gens pauvres, et barres d'entreprises qui empilaient leur siège social sur le siège social du concurrent.

La planète était couverte à 80% de villes empilées sur des centaines de niveaux. Les 20% restant se couvraient de montagnes pelées aux roches noires et ternes. Des roches dans lesquels on trouvait des vagabonds, quelques villages de fortune régulièrement pillés par les troupes impériales à la recherche de contrebandiers et de criminels en fuite, mais surtout de lignes de LéviTrain, plantées à flanc de montagne, le temps de finir le trajet jusqu'à une autre zone trop densément peuplée. Dans ces zones, la filature était la plus compliquée. Les caméras, braquées sur tous les points cardinaux, principaux et intermédiaires, auraient pu avoir le speeder de Zygmunt en un temps record. Pour autant, la couverture neigeuse lui donnait l'opportunité de suivre, mais à petite distance, le train qui filait à toute allure. Dans ces montagnes, la vitesse du train repartaient sous la barre des deux cents kilomètres par heure. Rien d'insurmontable, mais la neige couvrait les yeux des deux parties. Il fallait le noter. On se demandait même comment la Conseillère pouvait bien faire pour supporter le trajet. A elle de nous le dire !

Il fallut moins d'une heure pour arriver sur site.




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Ce quai-ci était plus bondé. Mais surtout moins facile d'accès. Les lumières se voyait de loin. A flanc de montagne, la base à laquelle s'arrêtaient les wagons était en plein milieu de cette zone déserte qui faisait défaut à Yaga Minor en temps ordinaire. Les points fixaient le lointain, sans percer la couche de blanc qui s'étalait devant les tubes de tourelles turbolaser qui scrutaient avec attention les cieux. Anticiper l'arrivée sur site par la décélération du convoi était la meilleure chose à faire, que de s'arrêter devant des tourelles qui n'auraient cure de l'appartenance du visiteur incongru, fut-il du Bureau.

Il fallait que chacune des parties puisse maintenant passer le cap de l'arrêt du train, et observer ce qui dépassait d'une montagne plongeant dans un lac suspendu.
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By Zygmunt Molotch
#34827
S'il avait pu avoir des doutes sur la nature des marchandises des trains repérés durant son investigation, voire même de l'existence des fameux trains après le coup de ce matin, ceux-ci furent instantanément levés sitôt qu'il eut repéré quelque chose d'intéressant sur le quai avec ses macro-jumelles. Des dizaines et dizaines d'individus des 2 sexes et de multiples races, dont aucun ne semblait être pauvre ou riche ni d'une allure de criminels. Tous poussés sans ménagement par les troopers direction les wagons ou ils grimpaient avec difficulté. Et c'était sans compter les 2 TR-TT qui surveillaient silencieusement tout ce petit manège. Si tout cela n'était rien, pourquoi donc prendre la peine d'allouer autant de troupes pour tout ces gens ?

La neige allait pas mal compliquer sa tâche toutefois. Certes elle empêcherait sa détection par les scanners du lévitrain et ainsi que soit sonnée l'alerte à son encontre. D'un autre côté, elle allait également neutraliser les siens. Il lui faudrait donc se fier majoritairement à ses yeux durant le trajet. Et évidemment, les sens d'un humain étant plutôt rudimentaires, particulièrement de nuit avec de la neige de partout, ça n'allait vraiment pas être une partie de plaisir. Heureusement, il savait conduire aussi bien qu'un corellien - comprendre, dangereusement sans finir dans le décor - et était bien décidé à ne pas lâcher ce train. Plus les choses évoluaient et plus sa curiosité le poussait à continuer. Avec un peu de chance, la vérité lui apparaîtrait bientôt.

Le paysage qui s'offrait à lui tandis qu'il filait le train était à mi-chemin entre le morne et le magnifique. D'habitude peu friand du décor terne des buildings et autres immeubles aux couleurs monochromes dont raffolait l'architecture impériale, Molotch ne pouvait s'empêcher d'admirer ces roches d'un noir profond et la neige qui recouvrait les montagnes à perte de vue. Le blanc de la neige lui rappelait d'anciens souvenirs enfouis profondément qu'il s'était efforcés d'oublier depuis, un temps ou, jeune garçon, il n'avait à se soucier que d'éviter les projectiles que lui lançaient Wystan et Norah. Ces réminiscences ne troublèrent pas pour autant sa vigilance et le caridan prenait soin d'éviter les zones couvertes par les caméras qu'il voyait.

A son avis, il avait réussi son coup et était resté hors de vue du périmètre mais il n'était pas omniscient. Il se pouvait donc qu'il eut été repéré brièvement par l'une ou l'autre durant le long trajet qui les menait toujours plus loin à travers la planète. Mais ou allait donc ce train et pour faire quoi ? Des questions sans réponse qui le tiraillaient toujours plus. Plus d'une fois il faillit perdre complètement de vue le train, si prudent qu'il était d'éviter à tout prix les caméras et entravé par la neige qui tombait sans relâche. Mais à chaque fois que cela arrivait, l'agent mettait les gaz et fonçait comme un dément, passant par les minuscules angles morts des caméras au point de risquer un crash puis, une fois le contact visuel repris, ralentissait et restait à bonne distance. C'était un jeu délicat et dangereux mais il avait l'habitude de jouer à ce type de jeu.

Bon, voyons un peu ce qu'on peut faire...

D’où il était avec ses macro-jumelles, le quai ou s'était arrêté le train était au pied d'une base à flanc de montagne, en hauteur à plusieurs dizaines de mètres au moins. S'il se rapprochait plus avec son véhicule il risquait de se faire repérer et éliminer illico par les tourelles. Il allait donc falloir continuer à pied et avancer prudemment, sans oublier une petite séance d'alpinisme. Heureusement qu'il avait gardé ce fusil E11 avec option grappin, ça allait lui faciliter la tâche. Pas qu'il était trop balourd ou pas doué pour l'escalade mais ça représentait une sacrée ascension et quelque chose lui disait qu'il aurait bien besoin d'être en forme une fois là-haut pour éviter de se faire descendre.

Lorsqu'il sortit du véhicule, Molotch frissonna instantanément à cause des températures très basses. Heureusement qu'il avait un manteau tenant assez chaud, du moins l'espérait-il. Resserrant le manteau contre son corps et enfilant des gants au passage, l'agent s'assura de bien avoir son blaster à la ceinture, ses macro-jumelles accrochées au cou et le fusil E11 accroché dans le dos par une lanière. Il allait avoir besoin de tout ça... Sans plus attendre, il entreprit la longue marche qui allait le mener jusqu'au bas de la montagne. 10 minutes plus tard, légèrement essoufflé, il leva la tête en même temps que le fusil, visa soigneusement puis tira. Le grappin solidement accroché - espérons - fit le reste, le faisant s'élever rapidement. Il eut comme une impression de déjà-vu qui le fit brièvement sourire avant de s'accrocher au rocher attrapé puis commença son escalade jusqu'à arriver au niveau de la base impériale.

Ça semblait plutôt mal se goupiller vu d'ici, entre les grillages qu'il supposait électrifiés, les patrouilles de Stormtroopers et les nombreuses tourelles, trouver un angle mort pour se faufiler allait être bien compliqué. Prenant de nouveau les jumelles, Molotch observa attentivement l'ensemble du périmètre afin de trouver une façon d'entrer. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, avisant le quai ou le train stationnait, il vit une silhouette en armure noir profond et reconnut la Moff. Eh bien, décidément, les grands esprits se rencontrent. Quoiqu'à se rappeler ses propos de ce matin, la jeune femme semblait tout aussi déterminée que lui à connaître la vérité. Un point à lui reconnaître. Il se demanda brièvement comment elle comptait pénétrer à l'intérieur puis se ravisa. Il avait plus important à penser pour l'heure.

Il y avait un moyen même si c'était dangereux. Épaulant à nouveau son fusil, l'agent visa une tour de garde qui dépassait des murs barbelés voire pire et tira. S'il ne pouvait passer en escaladant ces murs, autant passer par-dessus en rampant le long de la tyrolienne nouvellement crée. Cela lui demanda un effort certain, peu habitué qu'il était à ce genre d'acrobatie malgré ses fréquentes séances de sport et de renforcement musculaire pour rester en forme. Grognant tout bas sous l'effort, il s'accrocha aux bords de la tour puis entreprit d'en descendre lentement et avec précaution. Une fois à terre, il cacha le fusil et les jumelles dans un coin, ne gardant que son pistolet caché sous le manteau et commença à progresser lentement, dos voûté et pas feutrés.

Avec tout le temps perdu sur ses acrobaties, les prisonniers n'étaient déjà plus nulle part en vue et il ne savait pas par ou ils étaient partis. Dans le doute, trouver un plan du bâtiment ou des pancartes indicatrices. Molotch se mit en recherche d'une indication pour l'aider à se repérer tout en s'efforçant d'éviter patrouilles, projecteurs et tourelles. Un exploit difficile à maintenir, ça n'était probablement qu'une question de temps avant qu'il finisse par se faire cueillir.
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By Helera Kor'rial
#34853
Le Nexu ainsi perché observait tranquillement les alentours. Sans jumelle pour la guider, ni de vision de nuit. Tout était dans l’espace entre les espaces, là où l’empire avait tort de ne pas jeter un œil. Elle observait perchée, que les pauvres malheureux rentrent dans leur wagon, sans rien d’autre que leur jambe pour se soutenir. Rien d’autres que leurs yeux pour pleurer, sans comprendre ce qu’il faisait là. L’évidence de la situation lui crachait au visage, sans qu’aucune solution finale ne soit désormais annoncée. Des preuves, et seulement des preuves. Le transport se mit en branle quand le dernier wagon fut rempli. Et avec le bruit des moteurs vint la douceur de la neige. La reine prit quelques secondes pour apprécier les flocons qui nimbèrent son visage et ses cheveux. La Grande Mère était là, paisiblement accrochée à la voute céleste, l’incitant à poursuivre son aventure. Pour la sauvegarde des idéaux qui lui étaient si chers. Et des personnes qui mourraient pour cette cause qu’ils ne connaissaient pas. La reine rouvrit les yeux, au moment où le départ fut annoncé. Les soldats et officiers s’écartèrent, tandis que les premiers wagons quittèrent lentement le quai. Helera choisit ce moment pour intervenir. A pas de chat, elle sauta sur une deuxième plateforme de wagon désaffecté, sans son wagon, se propulsa vers un panneau d’éclairage, qui lui servit de fronde et se lança sur le train.

Elle se réceptionna tant que mal, et glissa sur le toit gelé, jusqu’au précipice de l’autre côté. Sa première main lâcha, son bras tourna sur lui-même, elle se retrouva dos au wagon. Dans cette nuit, il était impossible de savoir la profondeur du précipice qui se présentait à elle. Mais il n’était pas non plus idiot de considérer qu’une telle chute serait fatale. Lentement mais avec application, elle lança sa deuxième main sur le rebord du wagon et s’y cramponna, dans un rictus de douleur dû à l’exercice. La reine était largement assez entraînée pour ce genre d’exercice, tant que la chorégraphie était exécutée avec précision. Le moindre faux pas, et c’était un allé simple pour rejoindre la grande mère. Autant que la vitesse qui augmenta, le premier tunnel où elle avait repêché l’agent se présenta. Accrochée sur ses deux mains, elle se hissa rapidement le long du rebord jusqu’au fond du wagon. Là, elle changea de bord, et se faufila entre les deux. Un seul petit espace qui la protégerait du vent et des agressions dû à la neige. Le froid n’était pas tellement un souci, tant qu’elle puisait dans ses forces. Dans le cas présent, tout n’était pas illimité non plus, et elle espérait que le voyage ne s’éternise pas. L’avenir en serait témoin, elle attendit.

Pour la suite, il ne fut rien de probant à noter. Les paysages se ressemblaient les uns avec les autres, dans cette montagne isolée de tout. Parfois, elle voyait au loin les lumières d’une cité aux hautes tours, parfois, une autre montagne venait casser cette vision. Parfois encore, il n’y avait rien à voir. C’est au bout de quarante-sept minutes que le train commença à ralentir. Ils étaient allés beaucoup plus loin que la matinée. On n’était pas sur le quai Tarkin, donc. La reine se releva de son perchoir, sauta sur la paroie d’en face pour prendre appuie et récupéra le bord supérieur de son wagon. Lequel lui permis de se hisser sur le toit. Là, elle observa rapidement les bords de la falaise, jusqu’à ce qu’elle perçoive de la lumière. Ce n’est que lorsque les premières lueurs de la civilisation apparue qu’elle sauta sur le flanc de la montagne, à quelques centaines de mètres seulement de la base. La reine heurta violemment la roche, elle dégringola sur plusieurs mètres en contrebas, et se retint par chance à une roche qui sortait de la montagne. Cette dernière ne résista pas longtemps et se décrocha, malgré son poids plume. Helera s’accrocha à une simple prise et de l’autre main stabilisa la chute de la roche, tordant son visage pour réduire l’impact du caillou. Une fois fait, elle souffla la fumée condensée qui lui sortait de la bouche et commença son ascension horizontale.

Dans la base, il n’y avait rien de plus que dans n’importe quelle autre. Rien n’était montré à l’extérieur et rien non plus ne pouvait transparaître. C’est limite si l’on voyait les signes impériaux. Quand elle arriva à vue de cette dernière, il n’y avait déjà plus personnes d’autres que les patrouilles et les véhicules. Trop tard. La reine jura et observa tranquillement la base, les tourelles de défenses et … L’agent qui descendait de l’une d’elle. Elle inclina la tête de côté et fronça les sourcils. Etonnant que ce genre de personne élevé dans le rang, soit assez fous pour le quitter. Sa curiosité ainsi piquée, elle s’approcha lentement, enjamba les voutes de permabéton qui supportait la masse de métal, et se laissa tomber quelques mètres plus bas sans un bruit. L’humaine s’approcha du prochain précipice, vérifia qu’aucune caméra ne pourrait troubler sa tranquillité et se laissa de nouveau tomber vers la prochaine plateforme, débouchant sur le sol. Elle passa derrière les premières machines, ce genre de grandes pinces censées sortir les cargaisons des trains, inutilisées, dont la base était composée de quatre pieds de métal. Elle repéra l’homme au long manteau probablement gênant quelques mètres plus loin, l’ayant perdu brièvement de vu. La reine s’approcha précautionneusement de lui, laissa passer une patrouille et le rejoint. Elle tapota sur le haut de son épaule, il se retourna main sous l’uniforme, une arme probablement, et s’apprêta à pousser un cri. Ou non d’ailleurs, mais elle l’interpréta ainsi. La Moff lui bloqua la parole en posant la main sur sa bouche et se saisit de la main armée, tout en le poussant contre le mur adjacent. La reine était gelée sur sur armure, reliquat de son voyage passé. Surprendre quelqu’un dans ce genre de situation n’était pas le plus malin qu’elle ait trouvé à faire, et elle s’en excusa mentalement platement, pour qui fut à même de comprendre ses pensées. Elle ne le regarda pas dans un premier temps, observa la patrouille précédente qui revenait vers son point de départ.

Finalement, elle s’extirpa en se décala à son tour contre le mur et commenta à voix basse, très basse.

« Vous ne lâchez pas l’affaire, vous. C’est appréciable. »

Une esquisse de sourire, dans l’ombre du bâtiment. Mais déjà la reine observait les alentours, au cas où il fallait fuir rapidement. Pas le temps de faire connaissance, cet allié de circonstance devrait s’adapter. Et non l’inverse, pour sûr.
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By Harlon Astellan
#34864
Une patrouille forte, c'était peu souvent ce qu'on pensait. une garnison devait tourner avec un personnel réduit. Les hommes en faction se baladaient au maximum à quatre. A tourner dans les coins, parfois se séparant en deux groupes, pour qu'ils discutent en binôme des nouveaux fusils expérimentaux testés dans les régions sensibles. L'attention se relâchait après minuit, pour atteindre le point mort à l'aube, avant la relève. L'improbable duo avait tiré la bonne heure. Au-delà des patrouilles, des tourelles, dont les yeux en tubes pointaient sur les cieux, fixement et sans mouvement, mais ces tourelles étaient bien inoffensives pour deux rats qui grouillaient à leur pied. Le vrai risque, c'était qu'au milieu d'un ensemble de tuyères grises, on voyait souvent trop tard le TR-TT qui se découpait, et gardait l'entrée d'une porte anti-explosion qui s'ouvrait dans un grincement strident. Ils étaient à plusieurs centaines de mètres, pourtant ils purent entendre le fracas de leur tympan quand la porte coulissa. Les endroits pour se cacher ne manquaient pas, ils pouvaient observer le manège. Du trains e déversèrent une cinquantaine d'individus. Normaux, semblait-il. Vêtus en civils encore. La sécurité à la porte était renforcée. Quatre TR-TT de part et d'autres, derrière de lourds barbelés surmontant des grillages doubles, une haie de Troupiers blancs accompagnant les invités surprise.

« Hey, c'est quoi ça ? » La voix venait de derrière eux. Un troupier qui déboula à deux mètres de là, et ramassa un fil dénudé. « Encore ! - Préviens le service technique, qu'ils viennent réparer ça. » L'installation tournait bien, mais un fil dénudé donnait en général une mauvaise alimentation à quelque chose. Autant réparer maintenant sans savoir quoi, avant de regretter de ne pas l'avoir fait en le découvrant. La patrouille reprit son chemin habituel. Inconvénient : la porte semblait le seul moyen de rentrer. Si on exceptait les conduits d'aération qui serpentaient de partout, et dont certaines voies d'accès étaient accessibles en relative discrétion, ou les passerelles par lesquelles circulaient les patrouilles, qui foraient la montagne depuis des cavités naturelles jusqu'à l'intérieur, creusé plus régulièrement. La première était longue, admettait de passer par des pales coupantes de la taille d'un speeder six places, la deuxième plus rapide, plus confortable, mais demandait une neutralisation discrète de quatre soldats, dont la disparition allait alerter le QG interne d'ici peu, qui relevait les hommes toutes les heures. Une heure avant la prochaine relève, en admettant que l'heure soit le début d'une heure civile... ça leur laissait une petite demi-heure pour entrer.




Yaga Minor,
Quelques Mois plus tôt.




La foreuse avait terminé. D'une marche avant, elle revenait en marche arrière, désireuse de sortir à l'air libre, même si la poussée en arrière admettrait quelques vols de particules fines. La tête crantée qui tournait depuis une heure avait bippé : une foreuse mitoyenne finissait de creuser à dix mètres de là. « Quelle galère ce boulot... - Plains-toi, tiens ! C'est cher payé vu le boulot... Creuser une cage de délimitation, c'est pas non plus... » Non, mais il avait encore le droit de se plaindre. Ce chantier était conduit par le Corps d'Ingénierie, premier employeur BTP impérial. Normal, il était dévoué à la machine impériale, civile mais surtout militaire. Les employés les plus simples, lui y compris, petit foreur et terrassier à mi-temps chacun, étaient dans une confidence qui allait avec un salaire plus élevé que ses homologues du privé. Il gagnait autant qu'un diplômé d'université. Sacrée opportunité, en échange de son silence. « Ah, l'équipe du génie revient... » pointa son collègue en désignant une équipe d'ingénieurs, harnachés comme des mineurs de Glitterslim, le front empli du sueur, haletant comme un cabot en mal de gamelle d'eau. « Tiens, regarde... ils vont y aller déjà ? - Y perdent pas de temps. » Après une série de vérification, encadrée par des ingénieurs, des chefs de projet et des soldats ennuyés, un responsable, en costume de patron et chaussé d'un casque anti-choc, appuya sur un bouton qu'il tenait dans sa main gauche.

Une série de micro-explosions, comme autant d'éclairs de guitare électriques, vint frapper les tympans de chacun. Le génie avait posé des charges soniques. Des halos bleus sortirent de certains endroits, pointés aussitôt sur un plan 3D à ciel ouvert. Des coins à colmater. Il y eut ensuite des applaudissements, et on commença de sortir des rafraîchissements sortis de glacières personnelles. En à peine deux jours, l'équipe venait de creuser une cavité de 7,5 millions de mètres cube dans une montagne qui ne s'était pas effondrée.

Chacun but sa bière avec envie ce jour-là. Ils l'avaient mérité.

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By Zygmunt Molotch
#35094
Ce putain de froid était à vous bouffer les tripes et vous geler les boyaux jusqu'à vous transformer en statue immobile, sans oublier le vent qui empirait les choses avec entrain. Il avait beau préférer le froid à la chaleur, – envoyez-le sur Hoth plutôt que Tatooine et il en serait plutôt soulagé – il ne fallait pas déconner non plus à un moment. Même son manteau long peinait à le réchauffer et ses bottes de marche commençaient à laisser entrer un peu de neige à l'intérieur, rien de mieux pour ses pieds ça. L'espace d'un instant, il se maudit d'avoir été assez idiot pour avoir songé que tout ça était une bonne idée.

Déjà qu'il était fiché au Bureau comme étant un emmerdeur chronique, sans allié, voilà qu'il passait au niveau supérieur et se la jouait traître. Qu'est-ce qui pouvait bien le pousser à remettre en question les ordres et creuser quand on lui avait ordonné de n'en rien faire ? C'était pas si compliqué pourtant et il n'était pas le genre à chercher les ennuis ou pas consciemment du moins. Il ne se l'expliquait pas, cette affaire avait pris un tournant presque personnel dont il ne savait que penser. Et que ferait-il une fois qu'il saurait ce qui se passait ici et ce qu'on faisait à ces gens ? Encore une question sans réponse.

A supposer qu'ils en fassent quelque chose déjà. Et si c'était le cas, s'il était question de supprimer ces individus parce qu'ils étaient sensibles à la Force qu'on apprenait aux citoyens impériaux à mépriser et craindre... Que faire ? Se taire ? Applaudir ? Certainement la réaction la plus logique venant d'un agent comme lui et pourtant il n'était pas certain qu'il approuverait une telle décision. Non que ça compte pour quelque chose d'un autre côté, son avis. Perdu dans ses pensées tandis qu'il observait les alentours à l'ombre d'un quelconque mur, encore relativement loin de l'entrée, Molotch ne remarqua pas immédiatement l'agile demoiselle qui s'était glissée dans son dos.

Lorsqu'il sentit le contact sur son épaule, il se retourna immédiatement en plongeant instinctivement sa main sous le manteau pour en sortir l'arme mais n'eut pas le temps pour ça qu'elle lui mit la main sur la bouche. Ce faisant, il put détailler le visage visible sous l'espèce de combinaison nocturne. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il reconnaissait l'intruse. Décidément, il n'était pas le seul à se sentir insomniaque ce soir. Il n'était pas bien certain de comprendre ce que la conseillère pouvait trouver d'intéressant dans cette affaire. Peut-être une forme de lien avec ces gens étant donné leur nature ou peut-être une simple question d'orgueil professionnel.

Son titre la plaçait comme conseillère aux affaires religieuses et spirituelles auprès de l'Empereur, ce qui, selon les informations qu'il avait pu consulter, indiquait de conseiller le saint patron impérial sur tout ce qui touchait à la Force. A en croire ce convoi et ces gens amenés comme des moutons à l'abattoir, il semblait que le maître de l'Empire n'avait pas attendu de conseil pour se mettre au boulot. Il aurait bien mordu la main placée contre sa bouche avant de lui en coller une et de l'allonger au sol histoire de lui apprendre à se ramener dans son dos comme ça mais ça n'aurait pas été très élégant ni galant et ne parlons pas de la discrétion.

Discrétion d'autant plus importante alors qu'ils entendirent la patrouille trouver quelque chose et marmonner avant de reprendre sa ronde. Il allait donc en rester là. Pour le moment. Il observa à son tour les environs, cherchant un moyen d'entrer sans se faire voir. Comme dit le dicton, l'ennemi de mon ennemi est mon ami... Le hic étant ici que techniquement il n'y avait pas d'ennemi, du coup l'ennemi de mon ami est mon... Ami ? Mieux valait en tout cas coopérer tant qu'ils n'en savaient pas plus. Il serait toujours temps plus tard de revenir sur sa parole si besoin.

En entendant plus qu'en ne voyant le TR-TT, l'agent songea qu'il valait mieux éviter de tenter la porte d'entrée qui certes était clairement visible, grande et ouvrable. Mais ça impliquait de devoir distraire les véhicules blindés et quelques troopers. Avec cette fameuse reine rebelle, il aurait surement été aisé de neutraliser tout ça mais il n'était pas tombé bas au point de descendre des soldats de l'Empire non plus. Tapotant à son tour l'épaule de la jeune femme, Molotch lui indiqua du doigt ce à quoi il pensait avant d'expliquer tout bas :

Les conduites d'aération. Difficile et long mais on risque moins de nous choper et on pourra accéder virtuellement à quasi chaque coin de cet endroit pour peu qu'on se paume pas. Et je ne compte pas liquider mes semblables pour entrer donc la grande porte c'est niet pour ma part.

Après bien sûr, la reine était libre de faire comme elle l'entendait, l'union faisait la force mais ils n'étaient pas des amis ni des alliés, pas vraiment. Compagnons d'infortune plutôt. Et autant il pouvait se faire à cette idée, autant il n'allait pas jouer le toutou. Avisant la patrouille qui s'éloignait, l'agent progressa à pas feutrés avec une discrétion relative. Il avait suivi une formation de base en traque de cibles et appris les rudiments de la discrétion mais était très loin d'être une ombre mouvante pour autant. Le résultat était en demie-teinte, il s'efforçait de ne pas faire de bruit, en vain, mais jamais trop fort pour alerter quelqu'un. Espérons-le.

Arrivé à une vingtaine de mètres de là, se rapprochant de plus en plus de l'entrée et du grand bâtiment creusé dans la montagne, l'agent s'arrêta face à une des nombreuses conduites d'aération et l'examina. Barreaux en métal pour empêcher qu'on ne passe par là, évidemment. Heureusement pour lui, il disposait d'un atout précieux : une sensitive probablement armée d'un sabre. 2 excellentes méthodes pour ouvrir les portes. Accroupis comme ils l'étaient pour se dissimuler au maximum, Molotch réussit tout de même à effectuer une pseudo-révérence passablement ridicule à l'attention de la Moff.

Honneur aux dames.

La galanterie, une notion ô combien importante et pourtant si souvent ignorée.
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By Helera Kor'rial
#35139
Helera observa les deux compères qui remarquèrent l’état lamentable de cette installation laissée à l’abandon. C’était un peu comme remarquer qu’un sans-abri ne se coupait pas souvent les cheveux. On avait beau tout réhabiliter, cela ne permettrait jamais de soustraire le défaut. Pas même dans l’empire. Helera pivota sur elle-même, lâcha l’agent et sa plaça dos au mur pour laisser la patrouille passer. Elle fit quelque pas dans l’autre direction pour observer les alentours. Aération ou passerelle, aucune autre solution possible. Si, attaque frontale, mais inutile. Quoi qu’en ce climat enneigé, Helera avait probablement la puissance d’une déesse. Elle revint vers l’agent qui arriva aux mêmes conclusions. L’aération. Il nota en plus sa volonté de ne pas tuer les siens. La reine le récompensa d’un haussement de sourcil. Les siens, c’était ceux dont le cœur battait encore. Soit l’intégralité des espèces vivantes. Elle ne crut pas bon de lui préciser qu’elle ne tuait pas. Ceci étant dit, elle le suivit à travers le dédale, tandis qu’il semblait savoir où il se dirigeait. Après tout, c’était lui l’impérial. Elle n’était qu’une pièce rapportée en attente du prince charmant. En revanche, tandis qu’il guidait, elle prit soin de dissimuler leur présence, de leur faire oublier leur présence le temps du passage, de détourner l’attention si cela était nécessaire. Rien de bien nouveau en réalité, mais il convenait de le préciser.

Ils longèrent les flancs de la montagne jusqu’à pénétrer à l’intérieur de la grotte immense. Le toit à l’air libre n’était désormais plus que roche immense. Et là, ils se heurtaient à la façade du bastion. Sauf que ce qu’elle prit pour un couloir d’aération était en réalité un véritable canyon. On explique. Une pale faisait la taille d’un speeder de six places, pour approximativement trois mètres. On comptait le double pour avoir le diamètre. Cela donnait une surface de vingt-huit mètres carrés de canalisation. La vitesse d’extraction aéraulique dans les canalisations ne devait pas dépasser les vingt mètres par seconde, pour des raisons de bruit et de vibration. On avait beau être dans la montagne, cela aurait fait résonner toutes les gaines, mêmes textiles. En plus d’avoir un bruit constant, c’était des normes de bon sens. Cela donnait un débit donc de cinq cent soixante mètre cube à l’heure. Une fois son calcul terminé, Helera se baissa au niveau de la canalisation et jeta un regard vers l’extérieur. Avaient-ils réellement d’autres choix ? Elle cria presque, tandis que la grosse canalisation hurlait à leur côté.

« … rapide … bruit … dangereux … »

Elle roula des yeux et pointa son doigt sur sa tête. Tandis que la voix, sa voix, résonnant dans la sienne.

**N’ayez pas peur, ce n’est que ma voix que vous entendez. Concentrez-vous sur mes paroles, et pensez pour me répondre. Pas de pensées parasites. **

Helera pointa la canalisation, sans se lancer dans les calculs barbares.

*Il y a trop de vent. Et si j’arrête totalement la ventilation, ils vont s’en rendre compte. Visiblement, ils extraient de manière continue. Notre seule chance est de rejoindre les plus petits embranchements, là où il y a moins de débit. Vous comprenez ? *

C’est sûr que s’il était lent d’esprit, cela n’allait pas aller. On ferait comme s’il l’était dans le doute. Cela reposait avant tout sur leur survie et le succès de la mission. Bon, il resta ensuite les barreaux. Les couper ? Non, si jamais il y avait une détection incendie, notamment pour les feux. Et oui, car dans ce cas, le système était totalement coupé. Il faudrait alors le faire à l’ancienne. Un coup d’œil derrière elle, puis elle attrapa les deux barreaux avec chaque main. L’air la fit glisser plusieurs fois, mais elle réussit à se maintenir en enroulant ses pieds à l’avant. Respirer était un véritable calvaire ici, avec cette pression qui la bombardait en continu. La reine tira ses bras de chaque côté, écartant lentement les barreaux l’un de l’autre. Une force surhumaine ? La Force tout court, mais utilisée avec parcimonie. L’effort de l’exercice l’oblige à perdre quelques précieuses secondes. Elle enchaîna, se glissa à l’intérieur du trou, retenue par les barres de métal. La reine laissa traîner une main si jamais l’agent souhaitait suivre. Une fois à l’intérieur, elle annonça dans sa tête :

*Je vais le ralentir quelques instants seulement. Avec un peu de chance, l’erreur sera brève et nous laissera le temps de filer. Prêt ?*

Une fois son assentiment, elle plongea ses mains en avant, en direction du ventilateur géant. Celui-ci émit des râles tandis qu’une force était appliquée sur le rotor, le faisant patiner, chauffer et donc allait le faire casser à trop forcer. Le vent fut moins fort et la vitesse était assez basse, pour un sensitif. Espérons que le BSI formait les meilleurs. Helera se précipita en avant, ne prit pas le temps de réfléchir et plongea entre deux lames, se réceptionnant en roulade. Regard derrière elle pour voir si elle devait l’aider. Le vent redevenait de plus en plus fort, et ils n’allaient pas tarder à se faire aspirer. Dans ce cas-là, c’était retour arrière, et donc saucisson. La reine usa de la Force pour améliorer sa vitesse, courir à travers le grand tunnel et sauta la tête la première dans la première ramification qui se présenta sur le côté. Elle se retourna et attrapa l’agent par la Force, si celui-ci n’avait pas eu le temps de plonger également, afin de le ramener dans le tunnel suivant. La situation était la suivante.

Un bon et un mauvais côté. Le bon, c’était que le vent était presque négligeable. Le mauvais, c’est qu’ils devaient ramper pour avancer. L’autre mauvais, était qu’il faisait noir. Et également qu’ils n’avaient aucune carte. Le seul choix, c’était donc l’avant. Gare aux petites pales désormais ...
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By Harlon Astellan
#35362
Le conduit faisait le travail. On le sentait un peu âgé, mais sans humidité. Il ventilait, et il le faisait sans panne. Le ralentissement des pales occasionna une alerte au PC technique, mais l'incident dura sans diagnostic précis : il était "grippé". Et au bout d'un moment il repartit. On nota l'incident dans les transmissions, et l'équipe de maintenance vérifierait bien le graissage et la présence d'aspérité. En attendant, le conduit déboucha sur une passerelle en grillage de fer. Le bruit de métal résonna sous les pas des deux infiltrés, audibles à 20 mètres à la ronde. Une chance, la hauteur était à presque 40 mètres du sol. La passerelle communiquait et allait dans tous les endroits, dont les murs gris étaient frappés sur des surfaces polies d'un grand "C-T-1" ou "C-T-2" en blanc criant. Le spectacle sous les murs était... surprenant.

Au C-T-1, sur une grande surface, presque mille mètres carré, on avait tracé deux circuits, calquant les traits olympiques, avec des couloirs intérieurs et extérieurs. En blanc, on cerclait les trajets où des gens habillés en orange marchaient à rythme soutenu, un groupe au repos sur des bancs sommaires mais neufs, des soldats blancs surveillant depuis des postes en hauteur, et des scientifiques en blouse tenant des datapad, indiquant à certains passant de changer de file, et s'entretenant avec eux quelques instants une fois leur tour fini. A chaque quart du trajet, on avait des... boîtes. Une boîte, puis deux, puis trois, alignées juste à côté du couloir intérieur, empilées les unes sur les autres. Le schéma se répétait sur le deuxième circuit. Le plafond était en roc naturel, asséché par la ventilation qui hurlait dans leurs oreilles. Mitoyen du centre "sportif" on avait placé une cafétéria au C-T-2. Les gens en orange, visiblement surveillés de près par des gardes en blancs, bien armés à l'abri sur des balcons qui surplombaient tout le réfectoire, semblaient circuler librement, et avoir de belles rations. Un self et des cantiniers proposaient des rations préparées, mais en quantité. De l'eau claire était sur les tables, et des groupes semblaient discuter et même parfois plaisanter. Dans le C-T-3, une rangée de tapis de course, sur lesquels s'affairaient des gens en tenue orange plus légère. Des hommes et femmes en blouse observaient tour à tour les coureurs et les épuisés. A l'arrêt d'une course, on allait les faire asseoir, on leur laissait du repos, et ensuite, on faisait glisser une caisse sur un rack, juste devant le tapis, et on leur demandait de revenir, jusqu'à épuisement de nouveau. Et, dans le dernier, le C-T-4, on assistait à une bizarrerie : les gens en orange étaient armés, et devaient s'exercer à des stands de tir. Un bouclier aux hexagones violets protégeait les scientifiques, qui observaient derrière. Là encore, les mêmes boîtes qui glissaient sur un rail vertical et allaient juste au-dessus de la tête des tireurs.

On n'entendait que des bruits généraux de tout en haut. Aucun détail audible, même aux oreilles de la Force. Surtout aux oreilles de la Force. Comme si elle n'existait plus près des boîtes. La communication par passerelle s'arrêta aux C-T-X. On devinait des sas qui menaient à d'autres parties du complexe, beaucoup plus grand que seulement sur ces zones, déjà fort étendues. Ils pouvaient descendre, tenter de s'infiltrer au travers des caméras, des gardes, des prisonniers qui semblaient moins malheureux qu'on aurait pu le croire... s'enfuir en sens inverse, ou creuser un tunnel dans le plafond, en espérant la discrétion...




Yaga Minor,
Cinq mois plus tôt.


« Quatorze kilomètres carré de surface sur cinq étages. De quoi héberger une ville complète. » L'ingénieur-architecte-commandant était fier. « On peut accueillir en tout huit mille personnes, personnels, gardes et... invités... inclus. » La garnison ferait deux centaines de troupes à peine, le personnel un bon quatre cents. Le reste en... invités. « Le matériel est convoyé sur ces porte-charge antigrav que vous voyez là-bas... » En effet. Des palettes complètes de caisses noires, venues... d'un endroit lointain. « Parfait, commandant. » L'Empereur embrassa la vision du regard et reporta son oeil torve sur le chef de l'opération, qui était aussi celui qui lui avait soufflé cette idée de génie. « Si cette entreprise se révèle un succès, je ferai de vous un homme riche. » A l'abri du besoin, respecté par l'Empereur, en bref, un homme puissant comme il en existait une seule centaine sur les milliers de milliards de sujets impériaux. « Quand escomptez-vous me fournir les premiers résultats ? » L'ingénieur se frotta les mains. « J'espère, d'ici six mois... Empereur. »
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By Zygmunt Molotch
#35392
Il fallait toujours penser aux petits détails, un conseil d'ami à ne pas oublier si vous voulez éviter qu'ils ne vous explosent à la figure au moment ou vous vous y attendez le moins. Par exemple, le détail suivant : passer par les conduites d'aération c'est bien beau les enfants mais ça implique avant tout de neutraliser les grosses pales qui tournent en continu et bien trop vite pour espérer passer entre elles. Particulièrement problématique si on veut éviter de se faire découper en milliers de morceaux méconnaissables. Une mort quelque peu humiliante, violente et pathétique quand on y songe, en moins d'une seconde on passe d'être vivant à... Des restes. Remarquez, une mort à l'image du bonhomme quand on y songe. Mais je m'égare.

Déjà que tout ça semblait dangereux et compliqué à passer, l'agent en était encore à se geler sous la neige et les basses températures dont il n'était décidément pas un grand amateur lorsqu'il aperçut la jeune femme se retournant et essayant de lui dire quelque chose. Il voyait ses lèvres bouger et former des mots mais était bien incapable de comprendre quoi que ce soit, probablement y avait-il un rapport avec ces énormes pales tournant constamment et faisant un bruit monstrueux. Fronçant les sourcils, l'agent se tapota l'oreille pour lui faire comprendre que ça ne servait à rien présentement. Il songeait déjà à tenter de communiquer par signes ou même s'éloigner un peu pour avoir moins de bruit lorsqu'il entendit une voix dans sa tête.

Affolé, Molotch se mit à regarder partout autour de lui avec de grands yeux, sa main allant machinalement jusqu'à son holster pour prendre son arme. Nerveux, il ne remarqua qu'ensuite que la conseillère le regardait fixement et entendit de nouveau la voix dans sa tête. Il perdait la boule là ou bien elle lui parlait dans sa tête à lui ? Mais qu'est-ce que c'était que ça encore ? Que l'Empereur le protège, voilà qu'il entendait des voix maintenant ! Parti pour finir en hôpital psychiatrique à ce rythme ! Quoique... Alors comme ça elle lui parlait directement à l'intérieur de sa tête ? Encore sa foutue magie à coup sûr, leur Force quelque chose. Le caridan grogna de mépris, comprenant en cet instant pleinement toute la haine que nourrissait l'Empire envers ces individus. Ce n'était pas normal, pas naturel de pouvoir disposer de telles capacités.

Bon dieu d'merde, la prochaine fois prévenez-moi avant de faire ça, j'ai cru que je devenais dingue !

Autant pour les pensées parasites, mais en même temps quand on s'invite dans le crâne d'autrui sans demander l'autorisation il faut s'attendre à une réaction quelque peu colérique, sans oublier qu'on le fait sur quelqu'un absolument pas habitué à ce genre de chose. La voix féminine résonna une fois encore dans sa tête, le faisant soupirer longuement. Ce n'était pas désagréable mais profondément perturbant. Nul ne devrait pouvoir entendre d'autre voix que la sienne à l'intérieur de lui, ainsi en va-t-il de la normalité que diable ! Il n'était d'ailleurs même pas sûr qu'elle ait entendu ses pensées. Rien que le concept de penser ce qu'il voulait dire sans le dire était d'un grotesque et d'une stupidité sans nom...

Ouais bon, vous avez raison, on va voir plus loin.

Sitôt quelques péripéties accomplies, ils étaient enfin dans les conduites et progressaient tant bien que mal, en rampant, dans le noir, sans savoir ou ils allaient ni ce qu'il y avait devant eux. En y repensant, l'approche directe par la porte aurait peut-être été moins pire. D'un autre côté, il y avait un point positif notable qu'il ne réalisa pas immédiatement. Dire qu'ils ne voyaient rien du tout était exagéré, mais guère plus loin qu'un mètre devant eux. La jeune femme rampait la première et lui suivait derrière. Et en parlant de derrière... Disons qu'il était aux premières loges pour avoir un excellent point de vue sur un point d'intérêt notable dont on taira le nom pour laisser planer un peu de mystère. Comme quoi, même quand la situation était merdique, on pouvait toujours compter sur une vision d'espoir pour garder le sourire.

Philosopher tandis qu'il se promenait en parfaite illégalité dans un complexe haute sécurité de sa propre nation, violant les lois impériales les plus strictes et ses propres convictions, en compagnie d'une femme qu'il soupçonnait de trahison. On tenait là une bonne blague en y repensant. Trêve de digressions, on voyait - littéralement - le bout du tunnel arriver et c'était une bonne chose, parce qu'à force d'avoir un point de vue privilégié - souvenez-vous - il commençait à avoir des idées en tête et ça n'était franchement ni le moment, ni le lieu ni... Disons que ça n'était pas convenable et n'insistons pas plus avant. Suffit. J'ai dit. Hop hop hop.

En voyant un peu le spectacle à 40 mètres plus bas, toute pensée sur le sujet fut instantanément balayée, remplacée par la vision loufoque et perturbante de ce qu'il se passait. A dire vrai, Molotch s'était attendu à presque tout en filant ce train jusqu'à ce complexe secret en montagne. Il s'était attendu à voir tout ces gens emmenés pour être emprisonnés, soumis à d'atroces expériences, peut-être même réduits en esclavage une fois leur citoyenneté enlevée, voire simplement abattus à leur arrivée, dans le plus grand secret. Il connaissait trop bien l'Empire pour ne pas penser que ce genre de méthodes était parmi ses favorites après tout. Mais en aucun cas à... Ceci. Il avait l'impression de voir de simples sportifs faire quelque entraînement, sauf qu'ici ils étaient surveillés par des gardes armés et examinés par des scientifiques.

L'agent avait une expression stupéfaite sur le visage et échangea un regard éberlué avec la conseillère. Franchement, qu'y avait-il à dire ? Tâchant de répéter la méthode de la pensée - et se sentant parfaitement ridicule encore une fois - l'agent eut une expression plissée sous la concentration. Il avait une mine assez comique et songeait que le sérieux dont il s'affublait tant ordinairement n'avait jamais été plus aux abonnés absents que maintenant.

Vous y comprenez quelque chose vous ? Ils font quoi d'après vous ? J'ai l'impression qu'ils leur font subir des tests mais je ne m'attendais pas à ça, pour un peu j'aurais l'impression d'être de retour à mon camp de formation du BSI...

A ceci près que dans ce camp les gardes avaient un peu moins voyants qu'ici.

Et je me demande bien ce qu'il y a dans ces boîtes... Visiblement elles ne sont pas là juste pour faire joli. Il faudrait essayer de se rapprocher un peu pour mieux voir ou peut-être de s'enfoncer plus loin dans le complexe...

Poussé par une curiosité et une fascination quelque peu exagérées, l'agent en oubliait presque le danger de se trouver là. Il était clair qu'il désirait continuer plus avant et au diable les risques. Il voulait savoir, il voulait comprendre. Il fallait qu'il sache.
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By Helera Kor'rial
#35401
Le prévenir ? Et comment diable allait-elle faire, puisqu’ils ne pouvaient plus utiliser leur système auditif ? Par langage de signe, par mimétisme ? Quelle remarque … Une voix dans sa tête, ce n’était pas si terrible. Surtout qu’elle n’avait pas une voix si machiavélique ou démoniaque. Helera roula du regard et l’invita à continuer. Ils n’avaient pas le temps pour ce genre de remarques, Helera encore moins. Ils avaient finalement pu atteindre la conduite secondaire qui faisait défaut aux claustrophobes. Il faisait absolument noir dans ces conduits et l’on sentait simplement le vent qui s’affairait dans une position inverse à la leur. Pour faire simple, il les poussait. Cela créait inévitablement des pertes de charges dans le réseau qui, s’il était bien réglé, aurait tôt fait de déclencher des alarmes. Raison de plus pour ne pas s’éterniser là-dedans. Helera s’aidaient de ses avant-bras plaqués de part et d’autres du conduit pour éviter de d’être poussée en arrière. Devant, les quelques lumières venant des aérations éclairaient un passage, véhiculant les horribles odeurs d’extractions. Une sorte d’odeur de pleine de sel. Helera en fit la grimace. Derrière …

*Pas de pensée parasite Agent, concentrez-vous ! *

De nouveau elle roula du regard et continua jusqu’à la première trappe. Des gens qui courraient, d’une couleur unis. Celle des prisonniers. Pourquoi ? Parce que les gardes étaient en blanc. On dissociait les deux biens clairement pour ne pas oublier où était sa place. C’était pour cela que les femmes portaient des jupes et non les hommes. Pour ne pas oublier qui était la secrétaire de l’autre. Helera maugréa et bloqua ses pensées. Elle, elle savait le faire que diable. Dans la deuxième partie, le réfectoire. Rien de particulier, si ce n’est que les groupes tournaient toute la journée. Ils faisaient donc du sport en décalé, et pour certains, ils en avaient grandement besoin. Sentait-elle de la bonne ambiance dans cette prison ? Cela ne voulait rien dire. Dans la salle suivante, des tapis de course et dans la dernière salle, des tireurs. Tout semblait normal. Sauf que … il y avait ces boites, d’où la Force était absente. Helera était incapable de lire à travers les pensées de quiconque en bas. Une fois sur le sol, elle serait alors démunie. Ou du moins devrait-elle se contenter d’un affrontement contre une ou deux personnes tout au plus. La voix de l’agent la tira de sa rêverie et elle se reconnecta.

*Vous voyez ces boites noires ? Je ne sais pas comment mais elles bloquent la Force. Deux solutions dans le cas présent à mon avis. Soit ils essaient de comparer les performances des gens avec et sans la Force pour enquêter sur cette dernière. Soit ils essayent de les rééduquer. Ce serait plus impérial. Un peu comme si on vous enfermait les pieds dans des chaussures toute votre enfance, vos pieds ne grandiront pas. Là, ils essayent peut-être d’isoler la partie sensitive d’une personne pour la rendre … basique. Sauf qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’ils font …*

Helera hocha négativement la tête…

*Voilà à quoi sert le rôle de conseillé sur la Force...*

A rien. Fantaisie que tout cela. Elle ne servait définitivement à rien … Helera avança davantage, laissa à son collègue le soin d’observer. Le problème dans ce conduit, c’est qu’ils n’étaient pas capables d’observer un même endroit en même temps. Impossible de se retourner non plus …

*Je pense qu’on devrait se rapprocher. Attention cependant, à l’approche de ces boites, je ne pourrais plus vous parler. On pourrait tenter de récupérer une armure de soldat pour vous, et de détenue pour moi. Cela nous permettrait de passer relativement inaperçus non ?*
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By Harlon Astellan
#35451
Image

Les Stormtroopers apparents étaient en hauteur, perchés sur des balcons, à vérifier la foule d'en bas d'un oeil qui se voulait mauvais derrière la visière. Prendre une armure relevait d'un exploit en triple chemin. Le premier, le plus rapide, neutraliser un soldat et le remplacer. Le deuxième, voler une armure de rechange aux vestiaires. Le troisième, le prendre de l'extérieur et l'importer sur le site à infiltrer. Seulement voilà : convaincre un soldat de se faire assommer discrètement demandait qu'il soit hors du champ de vision d'une centaine de personnes ; les armures ne se trouvaient pas en change dans les vestiaires, si besoin était, elles étaient réparées le temps qu'un ravitaillement en convoi de nouvelles ; et ils n'avaient rien apporté, venu du marché noir ou d'un change pris au bureau.

Les rondes internes pouvaient voir un garde ou deux passer distraitement au détour d'un renfoncement sombre, des caisses empilées sur le chemin, pouvant bloquer de la vue des patrouilles les deux corps, endormis ou anéantis, de deux hommes dépouillés de leur armure. Quand aux prisonniers, pour peu qu'on sache brouiller une caméra vidéo, on pouvait entrer dans une cellule et lui prendre un uniforme. Ou se donner la confiance et récupérer une tenue orange en espérant qu'elles ne soient pas marquées.




Les soldats à prendre en coin se trouvaient plus facilement qu'on le croyait finalement. Le problème des stations secrètes, c'est qu'on les pensait suffisamment secrètes pour s'y détendre en ronde, quand l'inverse aurait du se produire. Les combinaisons portaient un assemblage de chiffres et de numéros en aurebesh, mais aucun scanner n'était visible aux postes de contrôle. Aussi pouvaient-ils s'approcher, et écouter les scientifiques, quel que soit le temps nécessaire pour se faire. « Madame ? » On l'appelait elle. Une scientifique, une femme aux cheveux attachés en queue de cheval, interpella la "détenue" un datapad dans la main droite, un stylet dans la gauche. « Il faudrait vous présenter au C-T-1 d'ici cinq minutes. Ils conduisent des tests spéciaux. » Le ton était poli, mais ferme. On avait déjà forcé la main avec moins de gentillesse.

Les tests concernaient encore des courses. Mais cette fois, contrairement à ce qui s'était vu d'en haut, les caisses n'étaient pas accrochées aux couloirs, mais à côté de zones de repos. « Bonjour. Vous êtes envoyée pour le test ? Parfait. » C'était un petit homme chauve, la soixantaine, l'air amical et emphatique, qui lui indiqua le parcours de son stylet. « Je vous demanderai de faire cinq tours, le plus vite possible, et de vous reposer dans la zone A, ici même. » Zone A, avec des caisses noires, mais qui semblaient ne rien contenir ; la Force existait tout autour. « En allant vous reposer, vous prendrez une bouteille ici, vous la boirez, et vous serez au repos pendant dix minutes. Je reviendrai vers vous après. » Cinq tours, ça fatigue à bon rythme. Au repos, on lui donna sa petite bouteille, d'un orange chimique avec un bon goût de sucré et de frais. Un banal soda sans additif autre que ceux dont on le composait déjà à l'usine. Puis, après un quart d'heure de repos, l'homme vint revoir. « Je vais vous demander de faire cinq tours encore, mais d'aller vous reposer à la zone B cette fois. » Qui, elle, n'avait pas de Force autour de ses caisses. Encore une fois, la bouteille, quinze minutes de repos, avant qu'on ne lui demande une dernière course sur cinq tours. « Je vous remercie. Vous pouvez vaquer à vos occupations. » Il avait prit des notes sur son datapad tout du long. Il ne partagea aucun résultat.




Devenir soldat impliquait d'aller en rondes, de faire ses entraînements, et de se déshabiller devant des gens qu'on ne connaissait pas. Et devoir expliquer pourquoi son comlink n'était pas branché. « Vous irez faire réparer votre comlink... vous êtes de garde au débarcadère ce soir. Un train doit arriver bientôt. Soyez sûr d'être impeccable et de faire bon accueil aux arrivants. » Il allait devoir contacter Helera... vite !
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