L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Helera Kor'rial
#35505
Ambiance


D’abord un regard, se concluant par une sorte d’ignorance intellectuel. Helera voyait à travers le regard de l’agent, une totale absence. Il n’avait qui plus est fait aucun commentaire. Avait-elle été si mauvaise que cela ? Lui avait-elle fait mal ? L’agent bien que solide pouvait avoir été totalement cassé à cause de ses manipulations sensitives. S’infiltrer dans son esprit était hors de question. Son sourire se tarit et elle ne bougea plus vraiment. Devait-elle le laisser seul ou lui demander de partir ? Sans mot échangé, il fut trop difficile pour la reine de comprendre de quoi il en retournait. Il n’y eu qu’un mouvement imperceptible pour lui faire comprendre qu’il n’était pas mort. Un mouvement de sa main, venant lentement se poser sur la sienne. Touchant du bout de ses doigts vigoureux la peau battue par les tempêtes de neige. Helera se surprit à serrer cette main presque instantanément. Son regard s’y dirigea alors, tandis que son cœur redouble de vigueur et que le rouge lui monta aux joues. Une deuxième main vint délicatement se poser sur sa joue et du bout des doigts l’y caresser lentement. Et tandis que sa vision se troubla à cause de l’anxiété, mêlée à une envie profondément enfouie, Zygmunt se rapprocha d’elle et vint l’embrasser. Elle n’eut pas de mouvement de recul, ni même n’avança vers lui pour lui faciliter la tête. De nouveau tétanisée, c’est l’agent sénior qui mena tout ce manège vers elle. En revanche, ses lèvres ne restèrent pas immobiles et elle rendit dignement le baisé qui lui était donné, tout en fermant les yeux. Le noir aidait à se concentrer sur ses émotions, sur la sensation du touché, en supprimant une autre. C’était un geste automatique pour celui qui voulait s’y abandonner. Les deux agents du BSI restèrent ainsi quelques minutes, absorbés, figés dans le temps. Echangeant leur souffle plus qu’ils ne s’échangeaient de baisés. Se jugeant, se jaugeant. Cherchant à comprendre tout autant qu’identifier les limites. Et c’est dans cet unique baisé que l’anxiété de la reine s’évanouit. Il ne resta plus rien. Pas de douleur au ventre qui lui tiraillait les viscères, pas de nœuds au cerveau qui tendait à lui donner un mal de tête.

L’agent se recula légèrement, et … elle lacha sa main. Elle continua de le fixer sans mot dire. Sa main droite était la seule disposant de la sensibilité. Elle était la seule qui n’était pas morte, qui n’était pas inutile. Helera se releva légèrement, prenant appuie sur le bras gauche. Ainsi en hauteur par rapport à Zygmunt, elle posa sa main au milieu de son torse, suivant de son regard les courbes qu’elle dessina aléatoirement. Jusqu’à remonter au niveau du cou, puis de sa joue et ses cheveux dans lesquels elle se perdit. Se faisant, elle bascula légèrement sur cette main droite, ramena la gauche sur l’autre joue et donna un nouveau baisé à l’agent. Son visage à sa merci, elle ne brusque cependant pas son mouvement, et appuya ses lèvres simplement sur les siennes, enserrant la supérieure. Sa respiration à demi bloqué, c’est à grande respiration qu’elle dû trouver son souffle, ne voulant pas rompre ce contact. Un premier baisé d’un côté des lèvres, un second en tournant la tête. Tout cela finalement se passait de mot, mais la reine en avait comme à son habitude un millier à demander. Des questions, des affirmations, des conseils, des interrogations. Elle aurait discourir toute une soirée, mais se contenta de l’embrasser, pour le moment. Un moment qu’elle prolongea plusieurs minutes, avant de le libérer de son joug. Elle se redressa par la suite et resta quelques instants appuyés sur ses coudes, faisant courir sa main droite sur son front et ses cheveux. Arpentant les forêts désormais en désordre dont il était le propriétaire. Sans se soucier des gardes fous ni de l’allure global que cela aurait pu lui donner.

Helera se laissa tomber sur son épaule droit, condamnant alors sa main robotique à être inutilisable, coincée entre les deux corps collés l’un contre l’autre. Sa tête se lova dans le creux formé par son cou et elle se rapprocha complètement de lui. Sa jambe droite passa entre les deux siennes, pour que tout son corps frêle repose sur lui et qu’elle soit à même de placer quelques mots.

« Malgré cette tentative de corruption, je veux bien vous accorder un neuf. »

La reine ricanna de nouveau et déposa un baiser sur sa joue. De cette position, elle ne pouvait pas le voir, ni lui ne le pouvait. Elle pouvait simplement l’entendre, son souffle sur son crane, son corps qui battait, sa voix. Sa main vint se poser sur son pectoral droit, à l’endroit où tembourinnait son moteur interne. Elle aimait à sentir les vibrations qu’il procurait, et la puissance qu’il découplait. Sa main devint alors cinq doigts qui firent des allés et retours sur ces muscles torsaux, balandant tantôt en glissant, tantôt en marchant, sur les fermes collines qui lui était présenté. La reine bien que plus calme que précédement, émettait quelques appréhensions sur la suite. Naîf était celui qui ne se doutait pas des évènements. Mais idiot était l’autre qui se précipitait dans l’évidence. Non, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait faire, quand le faire, comment le faire … Alors, comme les Jedi le lui avait appris quelques années plus tôt, elle se contenta de profiter du moment présent, et de sa présence à ses côtés. De jouir de la douce chaleur qu’il lui prodiguait, collée contre lui, sa jambe enroulée dans les siennes, sa main faisant des vas et vients sur son ventre, sa tête collée sur son épaule. Jusqu’à finalement demander ce qu’ils devaient sans doute se demander silencieusement :

« Est-ce que vous avez peur ? »

Peur de quoi ? La réponse était exclicite, étant donné le contexte. Elle conclue :

« Je n’ai pas peur. Je n’ai plus peur … »
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By Zygmunt Molotch
#35513
Sitôt que les lèvres trouvèrent leurs semblables et s'y verrouillèrent, il sentit comme un barrage céder dans les méandres de son esprit. Longtemps il s'était retranché dans le travail et le quotidien, oubliant peu à peu qui il était pour ne se concentrer que sur ce qu'il faisait, occultant tout. Cela lui avait semblé un marché honnête alors, laisser de côté sa vie privée pour se consacrer à son travail, au devoir qui était le sien. Protéger l'Empire et ses habitants contre toute menace intérieure, ça valait bien de ne rien avoir qui vous attende à la maison après tout. Tous ne pouvaient pas forcément goûter aux joies des loisirs et du bon temps, certains devaient y renoncer pour que d'autres en profitent.

Cette certitude s'était maintenant envolée alors qu'il ressentait pleinement une chose qu'il n'avait plus ressentie depuis longtemps. Un désir profond et puissant emplissait ses veines tandis qu'ils échangeaient un long baiser pendant plusieurs minutes, suivi d'une légère déception lorsqu'il fallut l'interrompre. Il en voulait plus encore, bien plus. Et à en juger par la lueur pétillante dans ses yeux, la jeune femme était également dans ce cas. Elle se releva juste assez pour le dominer et plonger sa main sur la peau de son torse puis se pencha pour lui rendre ce qu'il avait osé donner juste avant. De nouveau un baiser qui se prolongeait et une chaleur agréable qui parcourait son corps, le désir toujours plus poignant lui enserrait l'âme.

Il aurait pu rester là une éternité, à simplement la contempler les yeux dans les yeux, leurs visages quasiment collés l'un à l'autre et leurs lèvres scellées, les étouffant peu à peu tandis que l'air était aspiré par leurs baisers passionnés mais toujours quelque peu hésitants. Il n'avait plus ressenti une telle envie de posséder une femme depuis Eleena. Il fallait qu'il ait la jeune femme rien que pour lui. Il se sentait si vivant à présent qu'il craignait ce qui pourrait advenir si elle disparaissait de sa vie. Il redeviendrait l'être morose et renfermé qu'il avait été et que rien ne touchait ou presque. Non, il ne pouvait plus concevoir de vivre comme ça. Cette partie de sa vie devait rester au passé.

Tentative ? J'ai pourtant l'impression que le pot-de-vin a été accepté...

Il ne bougea pas lorsqu'elle vint se coller contre lui, posant sa tête sur le cou et promenant sa main sur son torse. En revanche, il ne put s'empêcher de frissonner au contact des doigts courant sur sa peau, savourant pleinement cette sensation d'être l'objet de l'attention de la jeune femme. Il réfléchissait en silence à tout ce que cela impliquait, combien cela allait compliquer sa tâche. Nouer un lien avec celle qu'il était censé protéger allait considérablement compliquer les choses et il n'osait même pas penser à ce que le Bureau en dirait s'il l'apprenait. Ou plutôt, quand il l'apprendrait car le BSI finissait toujours par tout savoir, ce n'était en définitive qu'une question de temps. Il ne voulait pas penser à ce qu'en diraient Aemos ou le colonel Severian.

Et au pire, ils ne pourraient pas lui faire grand-chose, sa carrière restait au point mort depuis des années sans qu'il ne s'en sente concerné et il savait pertinemment être le mouton noir du BSI sur Yaga Minor. Au point ou il en était... La question posée d'une petite voix brisa le silence instauré et ses réflexions. Que ressentait-il ? Que pensait-il de tout cela ? C'était une rudement bonne question. Portant une main à la taille de l'agente, il la serra contre lui, sentant la proximité de son corps contre le sien et son odeur venant lui chatouiller les narines tandis que, de son autre main, il lui agrippa doucement le menton et le pencha vers le haut, vers son propre visage à lui. Il lui adressa un sourire fragile, triste. Ses yeux pétillaient d'une excitation difficilement contenue et ce fut d'une voix douce qu'il répondit.

Je n'ai pas peur, Helera. Parce que tu es à mes côtés.

Penchant la tête, Molotch l'embrassa de nouveau, longuement, passionnément, avec vigueur. Lorsqu'il consentit enfin à la relâcher, il tenait toujours en partie son visage entre sa main, comme s'il rechignait à la laisser s'échapper. S'il la lâchait, allait-elle disparaître ? Il se sentait un peu stupide et nigaud, comme un adolescent à son premier rencard et cette idée lui donnait envie de rire. Il y avait un peu de ça en soi quelque part. Caressant de nouveau la joue de la jeune femme lentement, il la laissa reposer de nouveau contre son cou et lui caressa ensuite les cheveux. Y avait-il quelque chose à ajouter ou fallait-il laisser le silence au risque de briser la paix de ce moment ou leur passion venait de s'éveiller ?

Tu sais, je pense qu'il va être temps de dormir, il commence à se faire tard et nous avons à faire demain. Dors, je vais rester là, près de toi. Il ne va rien arriver, je ne vais pas disparaître ni t'abandonner.

D'aucuns auraient pu trouver curieux que le bougre ne cherche pas à pousser son avantage ou inversement. Mais chaque pas se devait d'être accompli avec précaution pour ne pas risquer de tout gâcher trop vite. Molotch avait du désir et, pensait-il, c'était réciproque mais il ne voyait aucune raison de se précipiter. Cela viendrait quand cela viendrait, un point c'est tout. Serrant la jeune femme contre lui, il les redressa tout les deux contre le dos du lit, juste assez pour pouvoir ensuite saisir la couverture et les y plonger tout les deux. Un peu de repos ne pourrait que leur faire du bien, même si le sommeil risquait d'être un peu long à venir.
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By Helera Kor'rial
#35514
La réponse vint au tac-o-tac. Une réponse qui sonna comme une preuve d’appartenance légèrement culcul. Une niaiserie dont elle était la principale adepte. Niaiserie au sens social du terme. Parce que les gens se conditionnaient tous de la même manière. Cette manière, excluait tout sentiment donné à l’autre, toute marque déposée sur son prochain. La niaiserie, pour ainsi dire, constituait un recueil d’autant de mots, de phrases, que les autres avaient honte de dire, mais dont ils se reconnaissaient. Helera aimait la niaiserie, autant que les jus de fruit allongée dans une herbe bien grasse. Elle étira un grand sourire en relevant la tête, qui fut immédiatement happée par un agent trop gourmand. Trop généreux en baisers. La reine n’était pas avare non plus, mais recevoir ce genre d’attention était un luxe dont elle ne se privait pas. Sa main en éclaireur sur ses pectoraux glissa jusqu’à ses côtes opposées et l’y serra contre elle tandis que son visage fut harcelé des attentions de l’agent. Oh non, elle n’en comptait pas s’en défaire, et c’est avec tout la volonté du monde qu’elle dû désormais le laisser aller. Un éloignement de proximité pas si dommageable que cela. Ils étaient néanmoins l’un à côté de l’autre. On ne pouvait alors pas rêver de mieux. Avant qu’il ne donne la direction, Helera laissa traîner une remarque.

« Il a fallu m’embrasser pour que tu acceptes le tutoiement. Je vais devoir faire attention aux personnes que tu tutoies du coup. »

La reine ricana toute seule et frotta sa joue entre son cou et son épaule, comme un félin voulant s’y reposer plus confortablement. Cependant, il avait raison. Malgré l’atmosphère légère qui régnait, il fallait dormir. Son professionnalisme était la preuve de sa qualité d’agent, bien qu’il doive penser le contraire. Finalement, elle ne le connaissait pas si bien, mais le peu dont elle avait en tête était la preuve de son intégrité. Un comportement noble, pour une personne qui n’en portait pas les titres. Preuve que mêmes les petites jambes avait la place des « grands ». Preuve que seule elle serait à même de comprendre et d’accepter. En définitif, et par un habile jeu de muscle, il les plaça sous les couvertures. Sauf que, la reine n’était pas responsable d’une planète de froid pour se laisser dominer par la chaleur. C’était hors de question, même si la situation l’obligeait à rester habiller. Ne serait-ce que pour préserver la décence, et ne pas envoyer de mauvais signaux. Tant pis pour ces deux principes. Elle dû se séparer de son amant pendant les quelques secondes qui lui suffire à enlever son pantalon et ses chaussettes. Tout cela se déroulant sous les couvertures, à l’abri de toute tentation. Et avant même de retourner à sa place, elle s’empara du pantalon et en fit une boule à peu près cohérente. Le regard d’azur visa et lança. Le projectile improvisé heurta l’interrupteur et la lumière s’éteint.

« Et un point pour la reine du gravball ! Youhou ! » Ironisa-t-elle dans le noir.

Une absence de lumière qui l’empêchait de voir lui, mais dont elle n’était pas vraiment gênée. Inutile de le préciser à ce monsieur. De nouveau, elle vint se coucher à ses côtés, trouvant une place assez confortable pour passer la nuit. Une main autour du torse pour ne pas effectivement que celui-là s’échappe, une jambe légèrement repliée sur lui. L’enjeu désormais, c’était qu’il ne s’échappe pas. Le sommeil quant à lui, se devait d’arriver dans les plus brefs délais.




Au réveil, il y eu un moment de flottement. Outre les yeux qui collent et l’esprit ailleurs, elle sentait comme une sorte de complaisance intellectuelle. Elle avait dormi, vraiment. Pas énormément, vu l’heure matinale, mais sans interruption. Pas de rêve, pas de cauchemars. Juste une nuit sans rien demander en retour. Une nuit avec un tant soit peu de sommeil. Elle avait chaud, indéniablement. Où était-elle ? Une chambre, un appartement, une planque ? Avec … Oui, Zygmunt. Son cerveau calibra son passé avec ses souvenirs pendant plusieurs secondes. Un sourire benet lui vint aux lèvres, en repensant à la veille. Aux mots échangés, à son contact. Au fil de la nuit, elle s’était décalée légèrement sur le côté, se retrouvant entre son épaule et un coussin. Son bras robotisé était resté on ne sait où, et sans sensibilité, on en avait rien à faire. L’autre quant à lui c’était perdu sur son ventre, retrouvé par la main gauche de l’agent. La droite, avec tout le bras, la maintenait proche de lui tout du loin. Quelle chaleur … La reine déposa un baiser sur sa joue endormie et exécuta un numéro d’équilibriste sur ce matelas peu stable. L’objectif, ne pas toucher l’agent, et ne pas le bouger de place. Une main sortie, puis l’autre, elle s’aida de sa jambe pour se glisser hors du lit par le haut. La couverture eu un léger mouvement pour qu’elle s’en sorte. En fin de compte, elle récupéra un coussin qu’elle remplaça par l’endroit où elle avait dormi. Sur la pointe des pieds, elle s’éclipsa de la chambre, prenant soin de faire le moins de bruit possible.

Une fois sortie, elle s’étira de tout son long et ouvrit les volets dans une sorte de demi-pénombre. L’idée étant de voir l’extérieur sans être vu. Elle vérifia si la porte était toujours bien fixée et se dirigea dans la cuisine. L’avantage du matin, c’était que l’on mangeait sucré, et cela excluait les boites. Autrement dit, un assortiment de pâte à tartiner ferait l’affaire, sans avoir à manger dégoutant. Elle trouva même des fruits secs, dans un placard, chanceuse qu’elle fut. Armée du seul débardeur et d’une partie de ses sous-vêtements, la reine commença la préparation d’un plateau. Ou ce qu’elle trouva sous la main. Ses attentions étaient … collantes, souvent. C’était un comportement qu’elle se refusait généralement à adopter par peur de faire fuir le destinataire. Cela allait pour aujourd’hui, mais ne devrait pas être accentué. Voilà ce qu’elle conclut de cet échange avec elle-même. Tout fut préparé en un rien de temps. Ensuite, elle profita des quelques minutes pour s’étirer, préparer son corps, s’occuper en particulier de son bras meurtri et la voilà qui avait fini le début de sa journée. Il ne restait plus qu’à amener le plateau, mais un dilemme se faisait. Cela allait le réveiller. Que fallait-il faire alors ? Attendre ou se précipiter ?

Finalement, à défaut d'avoir assez de patience pour patienter, elle choisie la solution offensive et après avoir jugé qu'il avait dormi suffisamment pénétra de nouveau dans la pièce. La sensation de chaleur la happa dès le départ, avec une certaine odeur de renfermé flottant dans l'atmosphère. Son plateau en main, la Reine referma la porte avec son pied et se déplaça à petit pas jusqu'au lit du monsieur.

« Coucou », murmura-t-elle. « Tu as bien dormi ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait une nuit complète. »

C'était une façon des plus douces pour le réveiller. Peut-être trop, d'ailleurs ... Elle posa le plateau sur sa table de chevet et ouvrit les volets automatique, par les petits trous seulement. Les fenêtres furent également ouvertes, il fallait respirer. Retournant alors vers le centre d'intérêt de la pièce, elle se faufila sur le lit juste au dessus de lui. Très doucement, elle déposa un baiser sur son front, puis sur sa joue. Il reprenait peu à peu connaissance, ce qui la fit sourire. Ajustant son coussin pour s'en servir de dossier, elle se plaça à côté de lui. Puis, elle récupéra le plateau, qui n'était autre qu'une planche à découper, faute de mieux, qu'elle plaça sur ses cuisses. Il y avait toute sorte de mets. Des confitures, pour commencer, de divers fruits, ainsi que des biscottes, cracottes etc. Au final, tout le nécessaire pour un petit déjeuné. Sans oublier deux cafés fumant, qui eux attendaient patiemment sur la table de chevet. Encore une fois, elle ne le brusqua pas, le laissa se réveiller doucement et surtout se placer assis.

« J'ai ramené tout ce que j'ai trouvé. Sois pas grand chose, pour ainsi dire. »

Difficile de se mettre dès le réveil au rythme de la reine. Déjà son cerveau fusait, et il fusait vite. Alors, malgré tout cela ? Fruit des bois ou agrumes ?
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By Zygmunt Molotch
#35519
Le sommeil, en définitive, vint rapidement. Plus rapidement qu'on n'aurait pu le croire compte tenu de la situation... Délicate actuelle. En revanche, ce fut la suite qui se compliqua légèrement. Disons qu'il était difficile de ne pas faire des rêves explicites et sans fioritures quand on dormait à côté d'une femme pour laquelle on venait de se deviner une passion éveillée et dévorante et qui, de surcroît, avait envoyé bouler le concept de dormir couverte en même temps que ses vêtements sur l'interrupteur de la chambre. Soit, après tout mieux valait rêver de ce genre de choses que d'avoir des cauchemars récurrents sur les morts de l'attentat ou sur un frère décédé depuis longtemps.

Le réveil fut au moins aussi agréable que le coucher bien que beaucoup moins rapide. La fatigue et la tension constante l'avaient vraiment amené à un point ou il avait eu cruellement besoin de repos pour pallier. Cerise sur le gâteau, il ouvrit les yeux après avoir cru ressentir comme un frottement sur sa joue et son front, confirmé par la vision de la jeune femme à ses côtés, qui semblait uniquement porter son débardeur de la veille et pas grand-chose de plus. Voilà qui était assurément une image que beaucoup auraient désiré avoir en tête à leur réveil, d'autant plus qu'elle avait amené le petit-déjeuner pour le partager.

Houlà, tu as préparé tout ça ? Tu n'étais pas obligée de le faire tu sais, c'est toi la VIP ici après tout.

L'agent se servit d'abord l'une des tasses de café puis offrit l'autre à la jeune femme avant de faire mime de trinquer. Après de courtes gorgées qui le réveillèrent complètement, il fut temps de passer au festin, lequel se passa dans un concert de regards amusés, de sourires espiègles et de rires détendus. L'agent s'efforça de rendre la politesse à la jeune femme en lui tendant quelque chose à grignoter par exemple. Ils n'échangèrent pas vraiment durant ce temps-là, trop occupés à savourer le déjeuner tout comme l'instant présent. Lorsque cela fut fini, ils restèrent plusieurs minutes sans bouger, lui avec un bras enroulé à sa taille pour la lover contre lui, le visage contre ses cheveux à renifler son odeur.

Il aurait pu rester là longtemps encore mais savait que, comme toute chose, cela allait devoir sous peu prendre fin, au moins pour un temps. Le devoir n'attendait pas et la traque devait reprendre. Mais avant, il convenait de passer par une étape importante avant d'escompter enfiler l'uniforme dégueulasse du Bureau et retourner en chasse.

Il est temps de prendre une douche. Les dames d'abord, je vais nettoyer un peu tout ça pendant que tu te laves. Et je ne veux pas de discussion, agente junior. Si tu n'obéis pas, je me verrais contraint de t'y forcer en usant de tout les moyens à ma disposition.

Lequel, diriez-vous ? Eh bien, un détail glané la veille durant la séance de massage lui revenait en tête. Forcer une reine à quitter son lit n'était pas chose aisée, sauf quand on connaissait son point faible. Tandis qu'il avait parlé d'une voix faussement grondante, l'agent avait bougé les bras enroulés autour de la jeune femme en des endroits qu'il savait sensibles, de son aveu même une fois encore. Sans attendre, il se mit à l'ouvrage. Chatouilleuse, avait-elle dit hein ? Avec ce qu'il faisait maintenant, nul doute qu'elle allait devoir bondir hors du lit si elle ne voulait pas pleurer de rire la pauvre !

Ne jamais divulguer tes points faibles à un agent du BSI, il saura toujours s'en servir contre toi !




L'appartement de Harkin était situé en plein centre-ville, dans un immeuble semblable à celui ou ils logeaient. D'après leurs informations, il habitait au 17e étage de l'immeuble, appartement THX 1138, ce qui pouvait leur faciliter la tâche dans la mesure ou s'enfuir d'aussi haut risquait d'être légèrement compliqué. Ils se tenaient non loin de l'entrée de l'immeuble, leurs uniformes blancs dissimulés sous de longs manteaux. Une équipe de surveillance du Bureau était en position et avait quadrillé le secteur et plusieurs étages en-dessous et au-dessus de l'appartement du suspect par mesure de prudence. Rien à signaler, leur avait-on dit. Si le suspect y était, il n'avait pas bougé depuis que l'équipe était en place la veille au soir.

Il allait bientôt être temps de s'y rendre pour interpeller l'homme et l'interroger. Pourtant, ils continuaient de surveiller l'air de rien, debout devant un arrêt de transport en commun, faisant mine de papoter façon couple ordinaire qui attendait de rejoindre leur lieu de travail. Molotch avait succinctement expliqué à la jeune femme les bases pour pouvoir voir sans être vu. Il fallait savoir se comporter de façon tout à fait banale, comme si on était un simple passant dans le coin vivant sa vie, tout en sachant garder un œil sur tout élément suspect ou étrange potentiel. La tâche était bien plus difficile qu'elle n'y paraissait mais elle semblait s'en sortir plutôt bien jusque-là. Ils avaient chacun un comlink pour rester en contact mais également avec l'équipe de surveillance. Un groupe de troopers d'intervention du BSI était également prêt à intervenir en cas de besoin au moindre signal d'alerte lancé.

Le Bureau ne voulait rien laisser au hasard, maintenant qu'il avait enfin une piste. D'autant que Molotch avait reçu le rapport du légiste sur le cadavre d'Abernathy. Il était mort d'une crise cardiaque foudroyante et étonnante au vu de sa constitution remarquable par rapport à son âge. Il n'y avait aucune trace de drogue ou d'agent chimique quelconque qui puisse expliquer cette mort soudaine, rien du tout. Ce qui n'avait fait que renforcer les soupçons de Molotch sur une idée qu'il avait eu. Faisant mine de montrer une page du journal local à sa moitié, l'agent glissa une question discrètement :

Dis-moi, ta magie, elle peut tuer un homme sans laisser de traces ? J'entends par là, se peut-il que lorsque tu l'as utilisé pour interroger Abernathy hier, un imprévu ait fait qu'il en soit mort ?

Si tel était le cas, alors les choses allaient devenir beaucoup plus "intéressantes" que prévu. Sinon, eh bien ses soupçons seraient alors pratiquement confirmés, ce qui ne l'enchanterait pas plus que l'idée que sa magie puisse tuer accidentellement. Dans les deux cas, ça n'annonçait que du mauvais tout ça. 5 minutes plus tard, leurs comlinks s'activèrent : la surveillance avait capté du mouvement au niveau de la porte de l'appartement d'Harkin. Et probablement pas leur client. D'un signe de tête, l'agent confirma à sa collègue qu'il était temps de monter, tout en jurant bien fort à propos des conducteurs de bus toujours à l'ouest. Il ne cessa pas de maugréer jusqu'à ce qu'ils soient dans l'ascenseur de l'immeuble et en route pour l'étage.

Toujours être convaincant dans son rôle, c'est la base si on veut rester invisible ma chère.

Il avait cru voir une lueur d'amusement dans ses yeux bleus océans et se justifiait donc. L'ascenseur s'ouvrit sur le couloir de l'étage. Objectif : trouver l'appartement d'Harkin et voir s'il s'agissait d'une fausse alerte ou non. Le duo couvrit rapidement le terrain jusqu'au virage qui les mènerait à la porte de l'appartement. Il était temps de s'y remettre.
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By Helera Kor'rial
#35524
« C’est parce que je n’étais pas obligée que je l’ai fait. Et puis, tu me dois protection je crois, pas service. Dooooonc, j’ai le droit. »

Cela n’avait pas vraiment de sens, mais sa répartie était encore couchée. Aussi avait-elle déjà préparée le nécessaire pour déjeuner. Son énergie fut déjà dépensée. Et donc tout le reste était éteint. Le plateau tenant approximativement sur ses cuisses, la reine devait ne pas bouger ni tanguer, de risque de tout faire renverser. Surtout les liquides bouillant qui sur ses cuisses auraient tôt fait de laisser des marques fort peu appréciables. Enfin … cela c’était si elle n’avait pas le contrôle total des flux énergétiques. Ce qui était le cas. Les deux mangèrent en silence, peut-être par gêne, peut-être parce qu’ils avaient tout simplement faim. Helera en réalité ne savait pas tellement la manière dont elle devait s’y prendre. Devait-elle être proche de lui ou au contraire éloignée ? Le coller ou le laisser respirer. Il l’avait embrassé la veille, mais il y avait eu le facteur alcool. Etait-il possible qu’il eut changé d’avis dans la nuit ? Si cette traînée était venue lui porter conseil, qui sait ? Etre elle-même ne suffisait pas, et elle répondait à ses sourires, comme une bonne amie. Et puis, la mission allait et devait reprendre dans tous les cas. Peut-être n’était-il qu’une amourette de passage, une intermittente du spectacle. Rien n’était moins sûr. Ses pensées parasites furent chassées quand le repas toucha à sa fin.

Ensuite, il lui avait permis de se laisser aller contre lui. Une main qui s’était glissée derrière son dos, lui donnant la permission dont elle avait besoin. Le plateau était retourné sur la table de chevet, laissant libre court à ce câlin matinal, trop court et trop frivole. Jusqu’à ce que le professionnalisme reprenne le dessus. Mais la reine grogna, partagé entre l’envie et la raison. Comme une petite fille, elle entoura la taille de l’agent de ses bras et colla sa tête contre son torse. Des grognements attestèrent de son mécontentement et son refus d’obtempérer. Mais l’agent fit glisser ses mains le long de ses cotes, pour y agiter les doigts l’un après l’autre. La reine prise au dépourvue s’agita dans tous les sens, lâchant alors tout ce qu’elle tenait. Des rires, des murmures, des appels à l’aide sortir de sa bouche. Mais rien n’y fit. Pas la peine de mesurer leurs forces physiques non plus, elle y perdrait. Les rires et les larmes s’arrêtèrent enfin quand elle réussit à se glisser hors du lit en rampant sur le ventre jusqu’au sol, s’extirpant de l’étreinte mortelle de l’agent. Les cheveux dans tous les sens, le visage rougi par l’effort, la respiration haletante… La reine le pointa du doigt et fit mine de tirer un visage énervé.

« J’te retiens. Je me vengerai. Et j’ai encore un gage ! »

Elle se baissa légèrement et déposa un baiser fugace sur le bord de ses lèvres et étira un sourire. Une fois hors de la chambre, la seule chose qu’elle put faire fut d’aller à la douche. Mais avant cela, elle enleva le débardeur, passa simplement son bras par la porte et lui jeta le vêtement sur le visage. La Force guiderait son mouvement. Par la suite, elle ricana et se pressa de s’enfermer dans la douche avant que le monstre ne sorte de son antre.




Jouer à la politicienne. Jouer à la conseillère. C’était facile. Il fallait juste battre des cils quand il le fallait, connaître quelques tournures de langages et le tour était joué. On ne demandait pas de compétence particulière, car l’on n’avait rien à faire de votre avis. En revanche, jouer à la personne normale, c’était plus difficile qu’il n’y paraissait. La reine devait se concentrer sur l’agent, tout en laissant son esprit ouvert, et en répondant à ce qu’il lui disait. Elle l’écoutait à moitié. Parfois, elle s’arrêtait de bouger, quand l’une de ses activités prenait le dessus sur l’autre. Loin d’être parfaite à ce jeu, il y avait encore beaucoup de choses à apprendre. C’était toujours bien de ne pas tout savoir car l’on pouvait toujours s’améliorer. C’était le problème des dictateurs d’ailleurs. Ils pensaient tout savoir, et ce qu’ils ne savaient pas, ils l’abaissaient à leur niveau. Bref.

Il n’y avait pas grand-chose à dire ni faire pour l’instant, si ce n’est faire semblant qu’ils étaient un couple ordinaire, dans une ville ordinaire. Avec des manteaux presque identiques et un équipement tout autant. Subtilité, pas gagnée.

« La Force peut tuer sans laisser de trace, oui. Elle ne peut pas être détectée pour déclencher un appareil technologique. On aurait peut-être dû en parler hier, mais quand il est mort, j’ai regardé ce qui avait provoqué. Tu te rappelles, je vois à travers la matière. Son pacemaker ne fonctionnait plus. Il y avait une surchauffe. Je pense … Je pense que quelqu’un a envoyé un signal pour le faire déclencher. Pourtant, il n’y avait pas de micro sur lui, mais je n’ai pas eu le temps de regarder dans la maison. Ou alors c’est quand j’ai accédé à ses fichiers personnels, je ne sais pas … Peut-être son terminal était équipé d’une caméra ou d’une reconnaissance faciale. »

Tout s’était déroulé si vite, elle n’avait pas eu le temps de tout vérifier. Elle n’était qu’une novice après tout et les seules activités d’agents impériale étaient l’assassinat. Ce genre d’activité où il fallait se débrouiller pour entrer discrètement, tuer quelqu’un et ressortir vivant. Rien d’autre. Apprendre sur le tas, pas le choix. Le signal fut donné de se déplacer, pas le temps de débattre davantage. Le couple avança vers le bâtiment, tandis que Zygmunt fut prise d’une hargne contre le chauffeur qui ne les avais visiblement pas vus. Helera l’avait alors regardé tout du long, un sourire sur le bord du visage, les sourcils haussés. Il l’avait fait indéniablement rire intérieurement, mais ne pouvait le montrer à l’extérieur. Son commentaire n’en fit que l’amuser davantage.

« J’étais convaincue, sois en sûr. Ce chauffeur également je crois. »

Elle ricana et ils montèrent à l’endroit indiqué. Etage 17 donc. Au fond du couloir, les deux agents avancèrent avec précaution. Ils étaient comme le nez au milieu de la figure avec ces vêtements. Non sérieusement, qui était le tailleur de l’empire ? Ils restèrent dos au mur quelques instants, tendant l’oreille vers l’intérieur, rien. Helera leva un doigt pour faire signe d’attendre et posa ses mains sur le mur de l’appartement. Deux personnes assises l’une en face de l’autre. Trois autres qui se baladaient dans l’appartement. Arme de poing, datapad et autres outils électroniques.

Helera se retourna vers l’agent et posa un index sur son front. Le message était clair.

*Cinq personnes armées. On fait quoi ?*

Voulait-on de la subtilité ? Non inutile. Voulait-on un carnage ? Non. Il n’y avait pas grand-chose à faire selon elle… A défaut, autant jouer carte sur table. Elle toqua et ne resta pas derrière la porte.

« Agent M et Z du Bureau de la sécurité impériale. Nous souhaitons poser quelques questions à Monsieur Harkin. »

Grand silence. Elle retoqua. Ils chuchotaient dans l’appartement, s’étaient tous regroupés, arme de poing dégainée. Une idée lui vint.

« Monsieur Abernathy Harkin s’est éteint hier soir. Nous avons été appelés pour clarifier les causes de son décès. Monsieur Vince Harkin, vous êtes sa dernière famille vivante, veuillez ouvrir s’il vous plait. »

Quelques secondes plus tard, on ouvrit. Un homme large, en tenue officielle de costume, une longue barbe et un visage dur les accueilli. D’un geste de la main, il les fit entrer. L’appartement était luxueux, rien à dire là-dessus. Le seul problème, c’est qu’il était seul. Les autres ? Dans les pièces adjacentes. Visiblement, on ne voulait pas qu’ils soient vus.
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By Zygmunt Molotch
#35532
Surchauffe du pacemaker ? Hypothèse intéressante. Si l'on considérait que le vieil homme avait été intronisé dans une conjuration plus grande avec cette histoire de tatouages, il n'était pas idiot de présumer que ses chefs savaient tout de lui et exerçaient un contrôle total sur la vie de chaque membre. Partant de là, on pouvait estimer que c'était raisonnable de le croire. Mais Molotch avait sa propre théorie sur le sujet, qui rejoignait en partie celle de la surchauffe de l'appareil de survie. Sitôt qu'ils en auraient fini ici, il faudrait qu'il ait une discussion avec les agents-interrogateurs du Bureau. Il avait quelques questions à leur poser sur leur domaine de compétences notamment.

Mais pour l'heure, l'appartement du suspect. Alors qu'ils étaient devant la porte, la jeune femme sembla examiner le mur de la main avant de lui parler de nouveau dans sa tête. Bien que beaucoup moins désagréable maintenant, cette sensation lui restait profondément étrangère et le laissait toujours mal à l'aise. Le plan commençait à prendre forme dans sa tête tandis qu'elle expliquait la situation.

Essayons la solution diplomatique, avec de la chance la mention du BSI ouvrira la porte et déliera les langues. Dans le cas contraire, il faudra les motiver un peu.

Faisant preuve d'esprit d'initiative, la belle continua sur sa lancée et ce fut avec une certaine surprise qu'il constata que son stratagème avait fonctionné. Décidément, l'agente n'en finissait pas de le surprendre avec chaque jour qui passait. L'intérieur de l'appartement était luxueux et confortable, au point qu'il en venait à douter que leur proie vivait bien ici. Un simple sergent dans l'armée impériale ne pouvait décemment pas avoir de quoi se payer un tel appartement. Sauf, bien sûr, si on lui avait offert assez d'argent en échange d'un petit service. L'homme qui les accueillit avait un visage dur et une expression orageuse.

Ce n'est pas Harkin, il ne ressemble pas du tout aux photos de son dossier militaire.

Il y avait un avantage à pouvoir discuter dans sa tête, personne ne pouvait les entendre ainsi. Comme ça, pas de risque de se faire griller si d'aventure il leur fallait convenir d'un plan d'action rapidement. Se débarrassant avec une lenteur délibérée de son long manteau, l'agent dévoila ainsi son uniforme caractéristique, afin que la vérité apparaisse aux yeux de leur hôte : le Bureau était bien là. Bien qu'il n'avait pas saisi son arme, du moins pas encore, sa main n'était jamais bien loin de la ceinture et il se tenait prêt à s'en saisir en cas de besoin. Averti de la présence d'autres individus armés et cachés dans les autres pièces, il aurait été idiot de ne pas se méfier.

Du reste, il était déjà quasiment certain que la violence finirait par arriver.

Monsieur Vince Harkin ?

L'autre le regarda, méfiant. Il avait l'air d'une vraie boule de nerfs. Clairement, lui et ses hommes ne s'étaient pas attendus à voir débarquer qui que ce soit pendant qu'ils seraient là et encore moins le BSI. Restait à déterminer qui ils étaient ? De simples voleurs ? Impossible. Quelques criminels avec qui le sergent avait eu des ennuis, du genre des dettes de jeu ? Improbable. Une équipe de nettoyeurs ? Déjà plus crédible.

C'est moi.
Comme ma collègue vous l'a signalé, votre oncle est mort hier soir. Il semble toutefois qu'il ait perdu la vie en des circonstances troublantes. Nous avons en effet retrouvé des preuves liant feu votre oncle à l'attentat qui a eu lieu il y a une semaine au palais impérial de la capitale.

Il ne disait mot. En fait, ils auraient aussi bien pu parler de la pluie et du beau temps pour toute la réaction qu'il avait pu avoir. Molotch échangea un regard éloquent avec sa partenaire. S'il y avait encore des doutes, ceux-ci n'allaient plus rester bien longtemps, assurément.

Vous n'avez rien à dire, monsieur Harkin ?
Si c'était un traître alors il a mérité son sort. Qu'ajouter d'autre, agent ?
Vous pourriez peut-être nous dire pourquoi vous avez l'air aussi tendu.

Ensuite, tout se passa très vite. Brusquement, l'homme sortit de sous sa tunique un blaster et fit feu à toute vitesse tandis que Molotch se jetait de côté en direction du premier couvert disponible tout en dégainant son DL-44. Bon, ils avaient essayé d'être gentils après tout. D'un bref regard, il vérifia que la jeune femme était encore en vie et fut soulagé de l'apercevoir, cachée elle aussi. Maintenant, restait à survivre face à plusieurs types armés, en état de stress intense et tirant comme des déments. On allait bien s'amuser encore.
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By Helera Kor'rial
#35534
Helera se tût quand l’agent prit la parole. C’était lui l’expert, elle laissa la place. Déjà, il y avait quelque chose d’important à se souvenir. Harkin n’était pas cette espèce de gros barbus à la musculature développée et nerveuse. Le monsieur était une couverture, ou alors il n’avait rien à voir avec ladite cible en question. Helera garda un calme olympien, assurément habituée de ce genre de situations, tout autant que pouvait l’être l’agent d’ailleurs. Le cinéma était acté de part et d’autre. De vrais professionnels du masque et des faux semblants. A la différence près que l’agent junior était la mimique de son sénior. Dès lors qu’il enleva son manteau, elle fit de même, le gardant entre ses mains. L’agent junior ne portait pas de blaster, mais un sabre laser dissimuler sous sa chemise, au niveau de la colonne vertébrale. S’en suivit un duel entre les deux hommes. Un duel de regard à celui qui tiendrait le plus longtemps la mascadade. Helera fut alors éclipsée et se décala légèrement, se rapprochant de la fenêtre. Deux personnes à droites, deux personnes à gauche, une au centre d’attention. Dans leur situation, ils étaient acculés. Heureusement que la Force était avec eux, encore une fois.

Le faux Harkin fut confronté à l’évidence de la situation. Mais il se trompa dès la première phrase. Visiblement, sa taille de cerveau n’était pas proportionnelle à sa musculature. L’agent le remarqua également, surement avant elle d’ailleurs. A aucun moment, Zygmunt n’avait parlé de traîtrise, mais juste d’une liaison. Il pouvait être une victime, ou à défaut, avoir tout autre chose à voir. Qui sait ? Non, la catégorisation ne lui plus pas. Trop rapide. De toute manière, la suite, c’est elle qui eut l’avantage de la voir venir. A peine l’homme eut-il l’intention de tirer qu’elle se précipita sur la table au centre de la pièce et avec la Force de la renverser. L’agent s’y jeta, et elle le rejoint aussitôt. Les tirs fusèrent dans toutes les directions. La table chauffait de l’énergie qu’on lui infligeait. Nul doute que le couvert céderait en quelques minutes. Les quatre autres avaient fait leur apparition, vociférant leurs ordres, ou d’autres paroles inconpréhensibles. Quant à eux, ils avaient leur propre technique pour parler sans avoir à crier.

*Le gars est parti par la porte gauche, les deux groupes alternent les tirs. Dès que je te le dirai, on se lève et tu tirs de ce côté. Un tir en haut et en bas de la porte. Je te protégerai*

Tout était dans l’apréciation ou non de la magie, de sa magie. Elle crut bon de rajouter avec une mine entendue.

*J’espère que tu as confiance en moi*

L’opération reposait sur cela après tout. Les tirs continuaient et elle ferma les yeux. La cadence apparut dans sa tête comme une suite logique de nombres. Comme un métronome. Tout était calculé à la seconde près. Helera ordonna alors d’agir. Elle se releva la première et retint tous les tirs entrant dans leur position, tandis que l’agent pu apercevoir sa fenêtre de tir. Il y eu deux uniques salves, et deux cadavres. Le reste des tirs s’écrasèrent sur le bouclier qu’elle avait créé. Les deux agents reprirent le couvert. Helera lui étira un grand sourire. Puis elle s’éclipsa par-dessus leur couvert. D’un geste de la main elle enleva les armes de poings de ces gens trop violents. La question qui résidait, c’était de savoir si elle n’avait pas fait cela juste pour tester Zygmunt. Chacun son interprétation. La reine était totalement innocente après tout. Le combat se sépara en deux. Privés de leurs armes de tirs, ils dégainèrent des couteaux, des matraques etc. Helera se contenta des deux sur la droite, tandis que l’agent eu l’opportunité d’être attaqué par le gros barraque de l’entrée. Assez rapide finalement pour l’empêcher de le braquer avec son arme. Combat de corps à corps pour tout le monde.
Helera surprit simplement ses adversaires en les chargeant, évita la première lame qui lui arriva en coup de poignard, d’un geste sur le côté, et frappa dans le foi. La seconde lame lui arriva dessus, et son avant bras métallique retint le bras armé de son assaillant. Puis elle tourna sur elle-même et frappa derrière le genou du second.

« Putain on la saigne cette pute ! »

« Vos langages s'il vous plait. »

Ils chargèrent à leur tour. La reine accueilli le premier avec une gauche métallique dans le coin de la tempe, poussa le deuxième afin de le déstabiliser. Dans un mouvement digne des maîtres d’arts martiaux de l’holoTV, elle sauta et propulsa son pied en plein torse de l’adversaire, le propulsant à l’autre bout de l’appartement. Pendant ce temps, l’agent s’occupait de son assaillant. Le combat touchait à sa fin, avec un étranglement joliement executé par Zygmunt. Faux Harkin commençait à tourner de l’œil, alors que la reine s’approcha du combat.

« Rien de cassé ? »

D’abord on s’inquiétait de la santé. De toute manière, quoi qu’il réponde, elle était déjà en train de l’osculter. Ensuite on s’inquiète des autres.

« On les garde pour interrogation c’est ça ? »

Sans parler, elle attendit d’avoir l’attention de Zygmunt puis plaça index et majeur sur son épaule. Les tatouages, il fallait les vérifier. Est-ce qu’il y avait encore les doubles X ? Ou était-ce une autre organisation ? La question restait entière. Vu tout le bruit, l’équipe du BSI n’allait pas tarder à intervenir. Au moins jusqu’à ce que … La reine se retourna vers celui qu’elle pensait sonner, alertée par son sens du danger. Le gars avait récupéré une arme et la pointait sur l’agent. La salve ne pu être évitée. Le trait jaillit du canon mais elle rattrapa le laser du bout de la main, absorbant l’énergie tout en pivotant sur elle-même. Son corps essaya petit à petit de laisser aller les brûlures provoquées par cette absorption trop rapide. Dans son pivot, elle s'était retrouvée entre l'assaillant et Molotch, en protection. Presque au corps à corps avec l'homme qui la sauva quelques jours plus tôt. Son regard était fixé sur Molotch. Elle souffla lentement et baissa les yeux. Son cœur avait acceleré.

« Je dois décharger… »

Sa main gauche crépita d’éclair blanchâtre et entourèrent sa manche, jusqu’à l’avant bras. Puis elle la précipita sur cet assaillant récalcitrant, l’électrisant et brûlant légèrement son corps. Assez de douleur pour le plonger complètement dans les bras de morphée. Elle fit quelques pas de côté et s’assit sur une chaise etonnement encore intacte. Elle se prit la tête entre ses mains, tandis qu’un mal de crâne commença à lui tirailler les synapses.

« A toi de jouer, je te laisse les interroger. Si jamais tu veux que je … fasse mon truc. Tu me dis. Juste besoin de cinq minutes... »
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By Zygmunt Molotch
#35537
Les tirs fusaient de partout autour d'eux, des gros calibres à en juger par le bruit de leurs armes. On pouvait donc bel et bien exclure l'hypothèse de simples voleurs ou délinquants, qui n'avaient ordinairement pas accès à ce genre de matériel. Il penchait pour une équipe de nettoyeurs, venus là pour détruire toute preuve ou indice liant Harkin à l'attentat de quelque façon que ce soit. Restait à espérer que le sergent ne faisait pas partie des preuves à faire disparaître et que, le cas échéant, ils n'aient pas déjà mis la main sur lui ou la traque allait vite s'essouffler. Mais pour l'heure, il y avait autre chose à penser, comme d'essayer de ne pas se faire tirer comme un pigeon par exemple.

La voix de la jeune femme résonna de nouveau dans sa tête et, malgré le vacarme tonitruant qui leur perçait les oreilles juste devant eux, là, il l'entendit avec une parfaite clarté. Il doutait de pouvoir un jour s'habituer à cette magie, qui était décidément bien trop contraire à toute logique pour qu'il puisse l'appréhender. Hochant la tête, l'agent attendit le signal puis se leva, tirant rapidement sur les cibles qui s'offraient à lui. Voyant les agents hors de leur couvert de fortune, leurs adversaires crurent tenir là une occasion parfaite pour les envoyer en enfer mais, ils n'avaient pas compté avec une adepte de cette magie étrange.

Bien que plutôt bon tireur, Molotch n'était pas un tireur d'élite et était plutôt dans la moyenne normale. Pourtant, il réussit ses 2 tirs, dont l'un passa à travers l'épaule de sa victime et l'autre directement à travers le crâne caché sous une cagoule noire. Ça en ferait un de moins à interroger du coup mais là sur le moment, il préférait en descendre un et risquer de perdre une source d'informations que sa vie merci bien. De nouveau cachés pour éviter le déluge de tirs suivant. Il entendait le blessé hurler en tenant son épaule fumante tandis que ses camarades tentaient de détruire la table pour allumer les intrus cachés derrière. Il était évident qu'il allait falloir bouger de là. Un échange de regards, un hochement de tête et, pile lorsque les autres rechargèrent, ils bondirent de la table en miettes.

Il perdit rapidement de vue la jeune femme lorsque le faux Harkin se jeta sur lui, maniant une vibrolame étincelant d'une lueur lugubre dans la semi-pénombre de l'appartement aux volets à moitié fermés. Inutile de songer à le menacer de son arme, ils étaient déjà trop prêts pour ça. Et évidemment, il n'avait rien d'autre que ses poings pour se défendre... Évitant de peu un coup vicieux descendant, l'agent jeta des regards à droite à gauche, cherchant désespérément quelque chose à utiliser qui puisse lui servir. Il trouva bien un truc qu'il s'empressa de saisir avant de le brandir devant lui. C'était une petite poubelle qui fut à moitié coupée en deux par un nouveau coup de l'autre.

Puis l'agent lança les restes sur le bougre qui les reçut dans la tronche. Evidemment, il n'y avait pas de quoi le blesser ni l'envoyer au tapis mais cela monopolisa son attention l'espace d'un instant. Instant que l'agent prit pour placer un coup de poing enragé contre son visage. Et si l'inconnu était costaud, une série d'uppercuts était autrement plus difficile à encaisser que les morceaux d'une poubelle. Ils plongèrent tout deux au sol, se donnant des coups de poing et de pied avec une rare violence, chacun bien décidé à administrer une sacrée raclée à l'autre. En fin de compte, au prix de plusieurs coups au visage et dans le ventre qui le firent grogner de douleur, Molotch parvint à saisir l'autre à la gorge, qui se débattit comme un diable.

Plongeant sous lui, l'agent pesait avec ses mains de toutes ses forces autour du cou de l'homme, serrant toujours plus malgré les coups de coude qu'il sentait contre son corps. Quelque chose avait probablement été cassé là-dedans mais, serrant les dents, il s'obligea à supporter la douleur pendant ce qui lui parut une éternité, jusqu'à ce qu'enfin, les mouvements de plus en plus sporadiques de son adversaire ne cessent totalement. Repoussant de côté le corps inconscient, Molotch respira un grand coup, le corps encore parcouru d'adrénaline, tremblant autant sous la douleur que l'excitation puis il se releva avec difficulté, respirant à grands coups.

Je crois que j'ai une ou deux côtes fêlées et quelques bleus... Je suis trop vieux pour ces conneries...

Observant la dévastation provoquée par leur petite bagarre dans l'appartement, l'agent songea qu'il en restait tout de même 3 de vivants, c'était déjà ça. Et largement suffisant, espérons-le, pour avoir des réponses.

Oh oui, ils vont cracher tout ce qu'ils savent, ça je peux te l'assurer.

Il allait ajouter quelque chose lorsqu'il entendit le cliquetis caractéristique d'une arme qu'on recharge. Il n'eut pas le temps d'autre chose que le tir jaillit de l'arme dans sa direction. Tout aussi rapidement apparut la jeune femme devant lui, attrapant le projectile blaster de sa main bionique et faisant il ne savait absolument pas quoi avec avant de la renvoyer au tireur qui s'écroula immédiatement. Stupéfait, le caridan ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Encore sa magie ? Décidément, on pouvait faire tout et n'importe quoi avec ça, qu'importe ce qu'elle affirmait...

Elle alla s'asseoir, tremblante et la tête dans les mains. Pleurant ? Non, surement une simple réaction due à la fatigue ou aux nerfs sacrément titillés en moins de 5 minutes là. Fixant encore le corps immobile de celui qui l'aurait tué s'il n'y avait eu la jeune femme, Molotch s'approcha d'elle, s'accroupit légèrement pour être à la même hauteur qu'elle et écarta gentiment ses mains pour la regarder dans les yeux. Il n'avait pas lâché ses mains.

C'est dangereux de vouloir jouer les héros, même pour me sauver la vie. Merci. Prends le temps qu'il te faut, de toute façon l'équipe du BSI va se charger de nos clients.

De sa main gauche, il caressa brièvement la joue de la jeune femme puis son menton avant de tapoter son épaule et se relever. Des cris retentissaient dans tout l'étage, sans compter les sirènes d'alarme. L'agent, en attendant l'arrivée des renforts, s'efforça de calmer les résidents paniqués et s'égaillant en tout sens. La vue de son uniforme ne fit pourtant rien pour les apaiser, bien au contraire et il lui fallut hurler à pleins poumons pour rétablir un semblant de calme. Enfin, les troopers du Bureau arrivèrent enfin. Molotch leur expliqua brièvement la situation et ceux-ci entrèrent, armés jusqu'aux dents et ne perdirent pas de temps pour menotter et embarquer les inconnus. Toutefois, l'agent leur ordonna de laisser le faux Harkin là, pour interrogatoire préliminaire avant qu'on ne le confie à ses collègues.

En prime, il ordonna que le corps du quatrième soit directement envoyé au légiste, avec ordre de priorité maximale évidemment. Un trooper resta sur place pour surveiller le barraqué tandis que 2 agents du Bureau examinaient et fouillaient l'appartement, l'un d'eux étant penché sur les holoécrans et terminaux informatiques. Il était temps d'interroger le bougre. Molotch, debout, fit signe au trooper qui réveilla d'un bon coup de pied dans le ventre l'homme ligoté et à genoux devant eux. Le toisant de haut, l'agent échangea un regard noir mutuel avant de commencer.

Ton nom ?
Va te faire foutre.

Hochement de tête. Coup de poing de trooper au visage.

T'as pas compris les règles du jeu. Je pose une question, tu réponds à la question. Tu parles quand on t'y autorise.
Va chier, connard.

Nouveau coup de poing. A ce rythme il n'allait pas durer longtemps avant de tomber dans les vapes.

Ton nom ?
Ross Tanner.
Tu vois, on avance, c'est bien. Pourquoi étiez-vous ici toi et tes amis ?

Il regarda l'agent en silence, un sourire méprisant sur les lèvres. Hochement de tête, nouveau coup de poing. Des dents éclatées volèrent de la bouche ensanglantée.

Tu veux vraiment qu'on en arrive là ? Tu sais, tu ferais mieux de me parler à moi parce que je te garantis qu'une fois aux mains des interrogateurs, tu n'auras pas droit à autant d'indulgence que moi.
Engagés pour nettoyer cette piaule, tout faire disparaître.

Molotch échangea un regard éloquent avec la jeune femme non loin. Il s'en était douté.

Qui a donné cet ordre ? Qui vous a engagé ?

Cette fois, l'autre ne sourit plus, se contentant de le fixer du regard, aussi silencieux qu'une tombe. Il y avait une lueur étrange dans le fond de ses yeux, une lueur que Molotch ne connaissait que trop bien, pour l'avoir de nombreuses fois vue dans les yeux de ceux qu'il arrêtait ou assassinait. La peur.

Ou est Harkin ?

Il ne dirait rien de plus, c'était évident. Soupirant, Molotch jeta un coup d'oeil sur le trooper puis lui ordonna de les laisser quelques minutes. Puis il se tourna vers l'agente junior. Sa magie allait encore une fois pouvoir démontrer toute son utilité pour avoir quelques réponses.
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By Helera Kor'rial
#35538
Des côtes en effet dessoudées, marquée par les coups du démon endormi sous son bras. Une autre légèrement délogée, craquée en son point d’accroche. Aucuns résidus à déplorer, ni de morceau d’os capable de percer les organes aux alentours. Helera aurait tôt fait de réparer cela. Les os, c’était sans doute le plus facile à travailler. S’en suivit alors la scène avec l’arme, et la salve arrêtée par la reine qui en récupéra alors un mal de crane aussi soudain que sa rapidité. Cela la tétanisa pour les cinq minutes qui suivirent, à tel point qu’elle en resta assise sur la chaise qui lui servait de support. La pression dans son crane en surchauffe trop rapide avait provoqué une production trop importante d’eau dans son organisme afin de réguler la température. Cette eau connue comme fluide incompréhensible tirait désormais sur les parois de sa boite crânienne, produisant alors une barre au niveau du front. Le problème fut le manque de décharge suite à l’absorption de cette énergie. L’éclair qu’elle avait lancé sur le malfrat n’avait pas été assez puissant. Sauf qu’elle n’allait pas le tuer et le faire devenir cendre rien que pour éviter un mal de tête. Non, les autres avant elle, c’était un crédo désormais bien intégré. Les mains sur le côté de son visage, c’est Molotch qui vint les lui enlever avec une douceur si caractéristique.

Helera fixa le caridan et étira un sourire quand il lui fit le reproche d’amusement. Elle garda les mains dans les siennes tandis qu’il lui caressait le visage, jetant alors son dévolue sur la main droite exclusivement. Qu’avait-elle le droit de dire ? De faire ? Dans le doute, elle se contenta de ne rien faire du tout, juste d’un sourire pour lui faire comprendre, ses yeux dans les siens, sa tête légèrement penché sur sa main trop fugace. Le travail était le travail, il la laissa là seule avec les cadavres non décédés de leurs assaillants. Tandis que de son côté, tenta de calmer les résidents qui s’étaient mis à paniquer. Helera replongea de nouveau sa tête entre ses mains et versa les yeux, pour se concentrer dans le peu de temps qu’elle avait pour calmer son mal de crane. Elle les entendit arriver bien avant qu’ils n’entrent. Leurs lourdes bottes claquant contre le plancher, produisant un vacarme qui n’alla pas pour arranger sa situation. L’appartement fut encombré rapidement des agents et soldats, maîtrisant alors les malfrats avec une efficacité impériale. Ne restait alors que l’homme qui les avait accueilli, bientôt menotté et installé sur ses genoux. Helera observa alors la scène de loin et l’interrogatoire sanglant qui se déroula. Des dents giclèrent tout autant que la haine et la colère se déversaient. Pour une sensitive comme elle, c’était un poison aussi insidieux que ne l’était la drogue. Il y avait cette partie d’elle-même qui refusait la violence, et l’autre qui cherchait à trouver les salops qui s’en étaient pris à ses enfants. La reine louve était partagée, et malgré son statut de maître sensitive, elle n’en restait pas moins une mère aimante.

L’agent conclu alors rapidement que l’interrogatoire ne donnerait rien, visiblement davantage apeuré par ses employeurs que par le BSI. Peut-être même les deux étaient-ils le même organe, allez savoir. Le trooper quitta les lieux, ne laissant alors que les quatre agents du BSI sur place. Helera d’un mouvement de tête lui fit comprendre qu’elle devait parler en privé, hors de l’appartement :

« J’ai peur que l’on arrive au même résultat qu’avec Abernathy. Je n’ai pas le temps de vérifier ce qui peut le tuer. Mais ce dont je suis presque certaine, c’est que s’il en dit trop, il va mourir. Ce que je te propose, c’est de brouiller les signaux autour du gars. Si jamais l’interlocuteur à l’autre bout du fil active l’autodestruction, peut-être que cela pourra l’empêcher. »

Elle n’était sûre de rien, et son regard le lui fit bien comprendre. Pour que des durs à cuire aient davantage peur de leurs employeurs que du gouvernement, c’était qu’ils avaient des moyens bien plus importants ou égaux à eux. Ceci étant dit, les deux agents retournèrent dans la pièce, non sans une subtile caresse sur le dos de la main de l’agent quand il passa le premier. Le besoin du contact, toujours … L’autre à la grosse barbe n’aurait pas son indulgence cependant. D’abord, elle alla voir les agents pour leur demander un brouilleur. Ils lui jetèrent le regard que l’on jette à des chiens, puis se tournèrent vers Molotch qui du affirmer l’ordre. Eux n’étaient pas au courant de qui elle était. Eux ne voyaient donc que la femme qu’elle restait. Elle en grinça des dents et s’enferma dans sa bulle. Pas la peine de s’arrêter pour des cons. Une fois l’appareil récupéré, la reine se plaça devant l’homme, se positionnant de la même manière que lui. Elle récupéra au passage un mouchoir, pour lui essuyer la bouche ensanglantée.

« Alors on en est toujours aux anciennes méthodes. Le bon et le mauvais agent. »

« En quelque sorte. » Répondit-elle. « Lui c’est le bon agent. Moi je me contente de vous essuyer la bouche pour que vous parliez intelligiblement. »

Elle commença :

« Regardez-moi dans les yeux. Qui est Harkin ? »

L’autre fronça les sourcils.

« Un sergent de l’armée … »

Elle le coupa :

« Pour recevoir autant de moyens logistiques et organisationnels, il a dû être aidé par les hauts placés. Dans quelle branche ? Contentez-vous de cligner des yeux quand vous aurez la réponse. L’armée ? Les renseignements ? Le BSI peut-être ? »

Il ne cligna pas des yeux. Helera resta de marbre. L’autre eut une sorte de hoquet et son visage dur se transforma en quelque chose d’indescriptible. Comme s’il découvrait des douleurs. L’incompréhension se lu sur son visage. Aucun commentaire ne fut fait. Sa respiration était saccadée, le sang lui monta au cerveau. Ses yeux se tuméfièrent. Puis la pression se relâcha.

« Je n’ai pas eu ma réponse, je vais devoir aller plus loin. Ce sera pire. Épargnez nous ce désagrément. »

« Vous … Argh. »

Elle laissa son attention se détourner le temps d’une parole et sans lui demander son avis, rentra de nouveau dans son esprit pour y fouiller rapidement. Des impressions, des noms, des corps d’état. L’autre réagit comme si le poids de sa vie venait de lui tomber sur les épaules.

« Vous ne savez rien. En revanche, j’ai vu que vous connaissiez Harkin. Vous l’avez déjà rencontré. Il vous a paru fanatique n’est-ce pas ? Le genre de gars qui mériterait d’être dans une cage, de votre propre expression. »

L’homme jeta un regard à Molotch. Le même que les chiens battus jetaient aux personnes qui pourraient les adopter.

« Où est-il ? Je sais que vous le savez. Ne dites rien. »

De nouveau, ses tendons se tendirent. Ses trapèzes se contractèrent. Il semblait suffoquer autant que mourir écrasé. C’était une douleur psychique la plus insidieuse qui soit. Une méthode que Helera répugnait au plus haut point, et dont elle s’était juré d’utiliser dans des cas d’extrême urgence. C’était un pouvoir d’obscurité qui n’avait pas sa place pour ceux qui étaient sain d’esprit. C’était horrible… Mais qu’importe pour le moment. Les excuses viendraient après avoir sauvé les vies. Elle vit des paysages, des bâtiments ouvragés particulièrement. Des jardins, quelques villes … Et un nom qui apparut.

« Nouane… »

L’autre se relâcha alors, reprenant peu à peu sa respiration. Il sembla prit d’un rire dément, la tête relâchée vers le bas. Il la remonta :

« Vous êtes comme … l’autre… »

« L’autre ? »

La porte de l’appartement s’ouvrit brusquement.

« Bordel Molotch c’est quoi que ce merdier ? »

Helera se releva.

« Agent Aemos. Nous n’avons pas terminé avec lui. Il nous a donné un lieu. Laissez-moi encore l’interroger. On peut sauver des vies. On peut… »

« La ferme, agent Junior. Vous en avez assez fait jusqu'à maintenant. Je commence à me demander si je ne vais pas revenir sur ma décision. Dehors. »

Helera jeta un regard noir vers les agents restés sur place. Ils avaient été vendus par les leurs, probablement. Ces deux gros cons qui lui rendirent le regard noir. La reine avait gardé son mal de tête, et était désormais assez énervée pour avoir envie de taper quelque chose. Elle claqua la porte de l’appartement et ne resta même pas dans le couloir. Fulminant dans le couloir, elle alla prendre l’air et resta sur les marches, le regard assassin et les yeux gris luisant d’une colère profonde. Sexisme et ignorance commençaient à lui courir sur le haricot.
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By Zygmunt Molotch
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Silencieux et décalé sur le côté, l'agent observait sans rien dire sa protégée utiliser ses talents peu communs pour arracher quelques informations au suspect. Il fallait bien admettre que si elle n'avait pas été là, que ce soir pour Abernathy ou celui-là, les choses auraient été probablement différentes. Plus difficiles et longues, car il savait pouvoir faire confiance aux agents-interrogateurs pour obtenir ces informations mais le temps était important dans la chasse au traître qui se déroulait et elle leur en avait fait gagner. Suffisamment ? Il fallait l'espérer ou bien il serait une fois encore trop tard.

L'agent rendit son regard implorant au suspect, le visage parfaitement neutre et indifférent. Il avait été prévenu de ce qui arriverait s'il ne coopérait pas et il n'avait pas voulu y croire, aussi en payait-il à présent le prix. Fasciné, Molotch se félicitait de ne pas compter parmi les ennemis de la jeune femme, sans quoi il aurait pu risquer de goûter à sa magie qui semblait percer le crâne du détenu et y planter des aiguilles de souffrance considérable. Toutefois, lorsque furent obtenus les 2 informations à la suite, il fut tiré de ses pensées, son esprit déjà porté sur les implications. Il n'eut pas le temps d'aller bien loin puisque entra brusquement son agent senior, l'air passablement énervé et s'exprimant avec toute la verve qui le caractérisait ordinairement.

Suivant du regard la brève dispute entre la jeune femme et son supérieur, l'agent fronça les sourcils, appréciant peu de la voir se faire remettre à sa place mais ne disant mot. Il ne pouvait trop en dire de peur de vendre la mèche sur les complications qui avaient survenues entre eux deux. Par ailleurs, il savait d'expérience que lorsque Aemos était dans une telle colère, mieux valait marcher droit le temps qu'il se calme. Ce qui ne voulait pas dire qu'il allait s'écraser docilement comme un bon toutou.

Agent senior.
Vous commencez sérieusement à me courir, Molotch. Vous avez oublié vos ordres ou quoi ?
Du tout.
Vous rigolez ? Vous aviez ordre de la mettre en veilleuse et vous faire tout petit le temps qu'on trouve une solution plus permanente pour qui vous savez. Et voilà que brusquement vous vous mettez en chasse et avec elle en plus. Vous imaginez ce qu'il se serait passé si une autre équipe d'assassins vous avait trouvé ?
Mes ordres étaient de la tenir à l’œil. Par ailleurs, tout les agents du Bureau sur Yaga Minor ont pour tâche première de trouver les responsables de l'attentat. J'ai obéi aux ordres.

Le vieil agent échangea un regard bouillant de rage avec celui sous sa responsabilité. Molotch pouvait être considérablement casse-bonbons quand il le voulait à un point que même lui en aurait eu envie de l'envoyer à la circulation.

Et pour couronner le tout, vous la laissez utiliser ses... Capacités. Vous vous rappelez ou nous sommes ici, agent Molotch ? Dois-je vraiment vous rappeler comment ça fonctionne dans l'Empire avec ces choses ?
La devise du BSI c'est que la fin justifie toujours les moyens. Si elle dispose des moyens d'arrêter ces traîtres, pourquoi nous en priver ? Je comprend bien votre répugnance, je la partage. Mais c'est utile, comme elle.
Ecoutez-moi bien Molotch, vous êtes à ça de finir en cellule. Le Colonel exige des rapports quotidiens et il n'a pas apprécié d'apprendre que vous nous l'aviez fait à l'envers. Alors pour l'amour de l'Empereur, dites-moi que vous avez au moins quelque chose à me donner.

L'agent poussa un soupir de soulagement tout bas. La tempête était passée et s'il y avait encore de la colère chez le vieil agent, il était maintenant suffisamment calmé pour réagir en professionnel. Le caridan désigna l'homme menotté au fond de la pièce sous la garde des 2 autres agents.

Il était à la tête d'une équipe chargée de nettoyer l'appartement d'Harkin. Celui-ci n'est pas ici et je commence à penser qu'il ne l'est plus depuis au moins une semaine. Je n'ai aucune preuve mais je pense que ce qu'il s'est passé au palais n'est qu'une première étape et que notre sergent de l'armée ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Qu'est-ce qui vous fait penser ça ?
Il a donné un nom à l'agente Zai. Nouane. Très certainement la prochaine cible d'Harkin et ses chefs. Parce qu'il obéit à quelqu'un de bien plus dangereux que lui. Son oncle, que nous avons interrogé hier, affirmait qu'ils faisaient partie d'un groupe vaste qui cherche à "retrouver la gloire du véritable Empire". Il avait également un tatouage mystérieux au niveau de la clavicule qui, semble-t-il, est un signe d'appartenance à leur lutte.
Vous l'avez confié à nos interrogateurs j'espère ?
Non, parce qu'à peine avait-il parlé de ce tatouage et leurs objectifs qu'il a eu un arrêt cardiaque instantané. L'agente Zai m'a affirmé que ça n'était pas elle ni une forme de meurtre avec des capacités comme les siennes. Nous penchons donc pour autre chose, peut-être une forme de suggestion mentale, de l'hypnose. Vous vous rappelez des techniques d'interrogation poussées du Bureau je pense.

Aemos soupira à son tour, marmonnant et jurant à voix basse tandis qu'il saisissait les implications de toute cette affaire.

Quels sont les ordres, agent senior ?
Rappelez votre élève, nous repartons à la capitale avec votre suspect. Il parlera. Dans l'attente d'en savoir plus, nous allons la mettre à l'abri.
Monsieur, vous réalisez j'espère ce qu'implique la présence d'Harkin sur Nouane, loin d'ici.
Vous avez une suggestion ?
Elle n'était pas la cible. En tout cas pas la seule. S'il est en train de préparer quelque chose de semblable à l'attentat du palais, c'est qu'il y a d'autres gens dans l'Empire qui doivent mourir pour servir les objectifs de ses maîtres. On ne peut pas attendre à rien faire. Je sollicite l'autorisation de partir pour Nouane avec l'agente Zai pour retrouver Harkin et l'empêcher de nuire.
Refusée. Au moins tant qu'on en saura pas plus avec votre ami ici présent. Hors de question de vous envoyer à l'aveuglette. Qui plus est, il y a toujours un bouclage complet de la planète je vous rappelle. Personne ne sort sans autorisation et vous n'en aurez pas sans bonne raison.

Serrant les dents, Molotch hocha la tête, sachant inutile toute discussion maintenant qu'ordre avait été donné. Saluant rapidement, l'agent quitta les lieux et chercha la jeune femme, qu'il retrouva dehors, 17 étages plus bas, assise sur les marches et visiblement énervée. Il s'assit à côté d'elle sans mot dire, regardant furtivement à droite à gauche. Pour l'heure, ils étaient seuls, le BSI ayant adroitement agi pour disperser les curieux et les troopers étaient en haut. Prenant la main organique de la jeune femme dans la sienne, il la serra brièvement, toujours sans mot dire. Il était facile de deviner combien elle était furieuse. Tout aussi rapidement qu'il l'avait saisie, il lâcha sa main, non par dégoût ou ennui mais parce qu'il le fallait en public.

Nous rentrons à la capitale faire notre rapport et attendre d'en savoir plus. Il est possible qu'ils décident ensuite de t'envoyer au loin, en sécurité. Je ne sais pas encore. Je vais faire ce que je peux pour qu'ils nous lâchent la grappe et nous laissent continuer mais je ne peux rien promettre. Tu as fait du très bon travail, là-haut comme hier chez Abernathy. Tu as assuré, agente Kor'rial.




L'inspection de l'appartement prit encore 3h supplémentaires afin de s'assurer de n'avoir rien raté puis l'équipe d'intervention du BSI, escortée par les troopers réquisitionnés pour l'occasion, rejoignit les agents. Ensuite, tout ce petit monde monta dans des transports rapides aériens, direction la capitale. Il y eut peu d'échanges durant le trajet entre qui que ce soit. En milieu d'après-midi, ils étaient arrivés. Le Bureau avait repris place dans son antenne du Palais et c'est là qu'ils se rendirent. En attendant de pouvoir interroger le suspect, le temps que les interrogateurs le fassent passer à table, ils avaient quartier libre... Dans la mesure ou ils restaient dans l'enceinte du Bureau. Il y avait bien une petite salle de repos ou patienter, somnoler, manger un morceau, boire un café.

Molotch, pour sa part, tapait son rapport journalier à destination d'Aemos. Il n'avait pas pu discuter avec la jeune femme depuis ce matin et ne savait de toute façon pas trop ce qu'il aurait pu lui dire de plus. Se réfugier dans les habitudes du travail était encore le plus simple en attendant de pouvoir avancer. Du reste, elle était restée dans la salle de repos. Songeant combien elle avait l'air assez mal en point depuis qu'elle avait arrêté le tir mortel qui lui était destiné, il jugea qu'il valait mieux la laisser se reposer un peu. Quant à lui, il tâchait d'ignorer la douleur de ses os cassés, décidé à s'en préoccuper quand ils en auraient fini ici.
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