- jeu. 28 févr. 2019 10:37
#35215
La réunion fut brève. Tous s’étaient retrouvés dans ce parking souterrain du palais, à l’intérieur même du lieu de l’attentat. L’ambiance qui imprégnait les murs raisonnait dans la Force à tel point que ses oreilles sifflaient. Tout était allé très vite, et elle n’avait eu qu’à peine le temps de prendre ses enfants dans son seul bras valide. L’autre étant toujours pendant, faute de soin particulier. Heureusement, on lui mit une attelle qui ferait mine de le tenir un temps. Ordre de ne pas le bouger, évidemment. La reine avait pu échanger quelques mots avec la mère qui les avait tous hébergés, la remerciant mille fois. Egalement auprès de sa garde rapprochée, dont elle proposa qu’ils prennent congés. Aucun des deux n’accepta cependant. Ils lui expliquèrent qu’ils avaient un devoir et une mission, celle de protéger cette délégation. Rehkar quant à lui resta muet, observant la scène de loin, récupérant une partie des regards dédaigneux. Ils n’étaient pas à l’aise et ses poils hérissés le montraient bien. Helera finalement dû de nouveau se séparer de sa progéniture. En sécurité, qu’ils disaient. Le palais était la zone la plus sécurisée de tout Yaga Minor, et il en manquait une partie. Que faire, que dire ? La reine ne put se résoudre à rester proche d’eux, sachant ce qu’elle avait en tête. Maintenant, ils avaient deux soldats d’élite et un chasseur pour les protéger. Jamais suffisant, pour la reine des loups, mais ils étaient sa seule source de confiance.
Zygmunt resta dans son coin et ne semblait plus avoir la situation en main. La hiérarchie était trop importante et il fut écrasé par la masse. Tout cela semblait irréel. Comment se dire que la veille seulement, ils avaient failli être tués ? Comment se rendre compte qu’en un lapse de temps si cours, il se soit passé tant de chose. Helera sentit la fatigue qui l’accabla soudain. Un poids qui s’écrasa sur ses épaules. Sa méfiance cependant resta vive, et elle scruta les agents autour, ouvrant son esprit à toutes les remarques négatives. Il y avait des traîtres. La première pensé à son encore verrait son hôte être récompensé. Par un coup de sabre probablement, ou par l’écrasement de son esprit par celui de Helera. Une mort propre mais dans la douleur la plus inhumaine. Quelqu’un devait payer. Fusse-t-il empereur, Moff ou soldat. L’officier Sevarian la mena vers un transport, tandis que sa famille fut envoyée dans un second. Helera resta muette, fermée.
A travers les rues de la capitale, le speeder fonça sans s’arrêter, empruntant des rues vides. Toute la circulation avait été coupée. Pour eux, pour d’autres. Par les énormes machines à quatre pattes qui marchaient ça et là. Ou de leurs homologues plus petits sur deux. Ou encore les petits soldats blancs et noirs de part et d’autres. La capitale était bouclée, l’atmosphère était lourde, l’absence de civils rendaient le tout oppressant. Le couvre-feu avait été donné et les morts allaient s’amonceler sous peu. On la mena alors devant un des nombreux immeubles d’habitation. « Pour sa sécurité », on lui enfila une perruque noirâtre avec une coupe au carré et un manteau noir très long. Style vestimentaire sortit d’un holofilm de science-fiction. Les portes claquèrent, un mouvement de main pour lui signifier d’approche. Des soldats de part et d’autres, un agent devant, pas le bon.
« Où est l’agent Molotch ? »
« Il travaille. »
« Oui je me doute. Pourquoi ce n’est pas lui qui est affecté à ma protection ? Il a plutôt bien réussi jusque-là. »
« Les ordres. »
L’autre ne la regardait pas quand elle lui parlait. Sous ses lunettes noires, il resta totalement stoïque. Elle comprit qu’elle n’aurait aucune information. Turboélévateur. Etage 15. Dring. L’atmosphère était plutôt chaleureuse. Des lustres accrochés entre chaque porte produisaient une lumière chaude. Au sol, un long, très long tapis rougeâtre, par-dessus un sol et des tapisseries d’une couleur moins ténue avec des motifs jaunâtres en forme de croix. Les nombreuses caméras de surveillances assuraient la surveillance. L’agent et les soldats s’arrêtèrent devant une des portes. Il l’ouvrit, et fit un geste pour qu’elle entre. Helera lui jeta un regard et tourna la tête en arrière, vers le fond du couloir.
« Je crois que … »
On lui bloqua le passage.
« Pour votre sécurité, conseillère. »
« L’agent Molotch m’aurait pas forcée à entrer là-dedans. Et puis comment je sors ? Comment je mange ? Comment je vois le jour ? »
« Molotch n’est pas là. On s’occupe de tout. »
Helera serra son poing et rumina avant d’entrer et claqua la porte. Les soldats pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient, elle s’en fichait. C’était une prison ici, avant qu’ils ne décident ce qu’ils allaient faire d’elle. Elle les sentit quitter le couloir et s’enfermer dans une chambre adjacente. Dans la sienne, il y avait une dizaine de caméra, probablement des micros et tout ce genre d’attirail pour la surveiller. « Pour sa protection ». Helera se dirigea vers la fenêtre, à vitre teintée. Un TB-TT passa à ce moment-là, marchant lentement dans les rues, passant devant les vitres. La reine jura, attrapa sa perruque et la jeta dans un coin de la pièce. Puis elle alla bouder sur le lit. Son bras immobilisé n’allait pas arranger son état d’énervement. Et puis il la faisait souffrir. On ne lui avait rien donné pour calmer les battements sanguins. Ni même à manger d’ailleurs, depuis le matin. Etre tributaire de quelqu’un, elle ne supportait pas. En plus quand ce quelqu’un ne s’assurait de rien. Incompétents, avait-elle envie de hurler. Elle se glissa sous les draps du lit unique, encore habillée, et ferma les yeux. Elle ne chercha pas à s’endormir, mais à méditer. Le quelqu’un derrière les attentats. Et tout autre personne lui voulant du mal.
Zygmunt resta dans son coin et ne semblait plus avoir la situation en main. La hiérarchie était trop importante et il fut écrasé par la masse. Tout cela semblait irréel. Comment se dire que la veille seulement, ils avaient failli être tués ? Comment se rendre compte qu’en un lapse de temps si cours, il se soit passé tant de chose. Helera sentit la fatigue qui l’accabla soudain. Un poids qui s’écrasa sur ses épaules. Sa méfiance cependant resta vive, et elle scruta les agents autour, ouvrant son esprit à toutes les remarques négatives. Il y avait des traîtres. La première pensé à son encore verrait son hôte être récompensé. Par un coup de sabre probablement, ou par l’écrasement de son esprit par celui de Helera. Une mort propre mais dans la douleur la plus inhumaine. Quelqu’un devait payer. Fusse-t-il empereur, Moff ou soldat. L’officier Sevarian la mena vers un transport, tandis que sa famille fut envoyée dans un second. Helera resta muette, fermée.
A travers les rues de la capitale, le speeder fonça sans s’arrêter, empruntant des rues vides. Toute la circulation avait été coupée. Pour eux, pour d’autres. Par les énormes machines à quatre pattes qui marchaient ça et là. Ou de leurs homologues plus petits sur deux. Ou encore les petits soldats blancs et noirs de part et d’autres. La capitale était bouclée, l’atmosphère était lourde, l’absence de civils rendaient le tout oppressant. Le couvre-feu avait été donné et les morts allaient s’amonceler sous peu. On la mena alors devant un des nombreux immeubles d’habitation. « Pour sa sécurité », on lui enfila une perruque noirâtre avec une coupe au carré et un manteau noir très long. Style vestimentaire sortit d’un holofilm de science-fiction. Les portes claquèrent, un mouvement de main pour lui signifier d’approche. Des soldats de part et d’autres, un agent devant, pas le bon.
« Où est l’agent Molotch ? »
« Il travaille. »
« Oui je me doute. Pourquoi ce n’est pas lui qui est affecté à ma protection ? Il a plutôt bien réussi jusque-là. »
« Les ordres. »
L’autre ne la regardait pas quand elle lui parlait. Sous ses lunettes noires, il resta totalement stoïque. Elle comprit qu’elle n’aurait aucune information. Turboélévateur. Etage 15. Dring. L’atmosphère était plutôt chaleureuse. Des lustres accrochés entre chaque porte produisaient une lumière chaude. Au sol, un long, très long tapis rougeâtre, par-dessus un sol et des tapisseries d’une couleur moins ténue avec des motifs jaunâtres en forme de croix. Les nombreuses caméras de surveillances assuraient la surveillance. L’agent et les soldats s’arrêtèrent devant une des portes. Il l’ouvrit, et fit un geste pour qu’elle entre. Helera lui jeta un regard et tourna la tête en arrière, vers le fond du couloir.
« Je crois que … »
On lui bloqua le passage.
« Pour votre sécurité, conseillère. »
« L’agent Molotch m’aurait pas forcée à entrer là-dedans. Et puis comment je sors ? Comment je mange ? Comment je vois le jour ? »
« Molotch n’est pas là. On s’occupe de tout. »
Helera serra son poing et rumina avant d’entrer et claqua la porte. Les soldats pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient, elle s’en fichait. C’était une prison ici, avant qu’ils ne décident ce qu’ils allaient faire d’elle. Elle les sentit quitter le couloir et s’enfermer dans une chambre adjacente. Dans la sienne, il y avait une dizaine de caméra, probablement des micros et tout ce genre d’attirail pour la surveiller. « Pour sa protection ». Helera se dirigea vers la fenêtre, à vitre teintée. Un TB-TT passa à ce moment-là, marchant lentement dans les rues, passant devant les vitres. La reine jura, attrapa sa perruque et la jeta dans un coin de la pièce. Puis elle alla bouder sur le lit. Son bras immobilisé n’allait pas arranger son état d’énervement. Et puis il la faisait souffrir. On ne lui avait rien donné pour calmer les battements sanguins. Ni même à manger d’ailleurs, depuis le matin. Etre tributaire de quelqu’un, elle ne supportait pas. En plus quand ce quelqu’un ne s’assurait de rien. Incompétents, avait-elle envie de hurler. Elle se glissa sous les draps du lit unique, encore habillée, et ferma les yeux. Elle ne chercha pas à s’endormir, mais à méditer. Le quelqu’un derrière les attentats. Et tout autre personne lui voulant du mal.