L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#35574
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Yaga Minor,
Le lendemain du 1er jour du Salon


Les promesses. On les disait phrases qui n'engageaient jamais que ceux qui les recevaient. Aussi, quand l'Empire faisait, implicitement, la promesse d'une pendaison pour refus de se présenter à sa convocation... comment devait-on l'envisager ? Est-ce que la promesse n'engageait que l'Empire ? La convocation lui donnait rendez-vous à 5h30 sur le quai des Lévitrains numéro 13 de l'astroport d'où elle était venue. Le pli attendait soigneusement à la réception de l'hôtel où les participants du salon étaient logés aux frais impériaux. Une enveloppe scellé électroniquement, contenant un passe à usage unique de transport en commun - avec le sceau impérial dessus, pour signifier son statut spécial de "transportée" - et son billet de train. Troisième classe, siège numéro 27, wagon 17. Ravissement.

Le transport en commun passait par des voies privées en parallèle des voies de circulation aériennes, filant à travers toute la capitale avec célérité et calme. Un véhicule plat, d'un seul étage, long d'une centaine de rangées, sur quatre colonnes, avec une vingtaine de portes coulissantes pour laisser entrer les passagers. Pas d'affaire avec elle. L'astroport fut tout aussi accueillant, surtout sous le ciel encore nocturne. Des agents de sécurité en uniforme impérial faisaient un travail aux mille facettes, allant du conseil aux voyageurs égarés, pointant des directions avec amabilité, à des matraquages grossiers sans retenue sur des soupçonnés fraudeurs. Et, comme un rappel de la hiérarchie des classes, des hauts parleurs diffusaient leurs messages, inlassablement.

« * Les passagers sont priés de se présenter sur le quai deux minutes avant l'embarquement. * »
« * Les passagers sont priés de se munir d'un titre de transport valide avant la montée en train. * »
« * Les passagers sont priés de se plier aux contrôles de routine de la part des employés des lignes empruntées. * »
« * Les passagers sont priés de signaler tout comportement suspect aux agents de sécurité. * »
« * Les passagers de troisième classe sont priés de ne pas adresser la parole aux passagers des secondes et premières classes. * »

Ce genre de choses. Un officier impérial attendait de pied ferme devant le wagon 15, depuis lequel on faisait la queue... avec beaucoup moins d'entrain. Les premières classes occupaient les quatre premiers wagons, le cinquième était un wagon de détente, le sixième de restauration, et du septième au quatorzième, les secondes classes. La troisième classe occupait les cinq derniers wagons, mais ils entassaient à eux cinq autant que la totalité des autres à partir du bout. La troisième classe avait de petits plafonds, pour tenir sur trois étages plutôt que deux. Egalement, l'investissement était réduit avec l'absence totale de fenêtres, et on n'avait placé que le minimum vital en matière de coin de détente, à savoir des toilettes sans assise, et sans point d'eau pour se laver à minima les mains. Les lumières aux plafonds n'étaient changées que rarement, les sièges nettoyés après chaque voyage en vitesse, et les sols nettoyés s'il restait du temps avant le prochain voyage. Mais, chose à noter, l'odeur qui planait n'était pas aussi âcre qu'on aurait pu le croire. Ce qui frappait, en contraste avec les deux premières classes, c'était le nombre d'aliens qui voyageaient là. Soit par pauvreté, soit par contrainte - comme Alison - soit par refus de leur donner les autres classes. Impossible de vérifier ce qu'il en était. L'officier, en bordure de quai, fit signe à Alison de s'approcher, de son air sévère de jeune homme blond de trente ans, et du haut de son bon mètre quatre-vingt-dix. « Nom, prénom. » Contrôle. « Convocation. » Le petit flimsi officiel. « Wagon 17, siège 27, côté couloir. » Et on la laissa faire la queue, le temps que les portes ouvrent. Puis, ce fut le début d'un voyage long de presque trois heures.

Le soleil s'était levé. L'air était plus frais qu'ailleurs. Ils étaient en petite campagne, une campagne traversée par un édifice... qui couvrait toute la vue.

Sa maison de deux semaines.




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Centre de Ré-éducation Sate Pestage,
Bloc W


Le bloc portait un "W" rouge peint sur sa façade. On voyait s'étendre à l'horizon, à l'infine, d'énormes blocs identiques à l'extérieur, tous avec leur lettre peinte en rouge également. On siffla sur le quai. « Sortie des trains dans le calme ! En rang, sans se précipiter ! » Et, avant que quiconque ne bruisse un muscle : « Les femmes sur la gauche, les hommes sur la droite ! Allez, allez ! » Les lignes jaunes au sol - vertes pour les hommes - conduisaient vers des guichets, où des agentes en tenue officielle blanches attendaient. Alison finit par passer. « Présentez-moi votre convocation et votre carte ID s'il vous plaît. » On valida, et on lui présenta le programme. « Votre séjour prévu est de deux semaines à compter de demain matin. Aujourd'hui vous ferez un tour d'horizon de l'établissement, il ne sera pas compté. » Elle désigna la suite de son guichet. « Vous déposerez vos affaires personnelles dans les vestiaires juste là. Suivez les instructions. »

Elle passait ensuite une porte qui s'ouvrait et se fermait sur un couloir étroit, un mètre de débattement à peine. Une petite alcôve, deux mètres de large, derrière laquelle attendaient trois femmes en tenue d'agente de sécurité - uniforme du BSI, calot vissé, plaque de grade à un carré rouge et pour la cheffe, un rouge et un gris, avec des matraques électriques à la main, les bras croisés. La première fut la seule à parler, après avoir présenté un panier en plastique. « Veuillez déposer vos équipements personnels, merci. » Déposés, ou non. On sortit un bac, plus grand. « Veuillez déposer vos vêtements, merci. » La cheffe, elle, précisa : « Tous... les vêtements. » On allait la faire se balader nue. On rangea les deux bacs sur tapis roulants, qui partit d'un coup dans le mur d'à côté, visiblement en descente. « Avancez ! »

Après, un énième couloir, long de trois mètres. Deux pieds phosphorescents au sol indiquaient qu'elle devait s'y tenir debout. Une voix sortie de nulle part, masculine, presque sensuelle, lui indiqua la marche à suivre. « * VEUILLEZ ECARTER LES BRAS DU CORPS EN POSTION D'ABDUCTION ET RESTER IMMOBILE PENDANT LE PROCESSUS. * » Un portique fin fit trois passages avec nu halo bleu sur tout son corps. Rien ne se passa. Ensuite, on lui passa un vapo-jet puissant et bref sur un passage, qui sentait un peu la menthe poivrée, avant de la mouiller avec un liquide jaunâtre qui sentait fort le pesticide. « * LE PROCESSUS DE DECONTAMINATION EST TERMINE. VEUILLEZ AVANCER. * »

Dernier couloir. Un guichet similaire au premier l'attendait, avec deux agentes, une pour veiller, et l'autre pour lui tendre une pile de vêtements. Un genre d'hybride entre une tenue carcérale et un uniforme officiel, gris clair, contenant brassière, culotte en coton, une bonne paire de chaussettes, un pantalon de lin ample, une chemise qui descendait jusqu'aux genoux, et une veste de type blaser. « Enfilez tout ça maintenant. » Ensuite... on la laissait sortir.

Elle put remarquer qu'il y avait une quinzaine de portes similaires à la sienne d'où sortaient des femmes. Elles venaient de passer le même couloir. Certaines en sortaient avec un pas vif, d'autres résignées, d'autres un peu désabusées, et d'autres avec un gêne visible jusque sur le rouge de leurs joues. « Ils uniformisent. » Une femme venait de sa droite. Elle avait les traits tirés, les yeux délavés, une queue de cheval tranquille, et les mains tremblantes d'une fumeuse en manque. « Ils nous mettent entre femmes humaines et ils nous font rentrer dans le moule. » La réalité frappa de plein fouet : à l'intérieur, on aurait dit un centre d'élevage de StormTroopers. De hauts plafonds blancs et noirs, des tentures frappées du cimier impérial partout, des portraits mouvants de l'Empereur Astellan, avec les devises de l'Empire en-dessous, "Un Empereur fort pour un Empire invincible" et "Pour la Paix : Ordre et Sécurité", des balcons et des esclaiers remplis de femmes en même tenue qu'elle, mais toutes humaines, d'une tranche d'âge relativement jeune, et des StormTroopers partout au milieu des agentes du BSI armées de matraques. « Même les casques blancs sont des gonzesses ici... » On remarquait, en effet, une petite courbe au niveau de la poitrine, et un évasement plus large au niveau des hanches. Mais la taille standard, autour du mètre quatre-vingt, ne variait pas. De fait, les soldates dépassaient les "ré-éduquées" d'une bonne tête. « C'est mon quatrième séjour ici. » Elle trembla des mains et se rongea un ongle. « Qu'est-ce que j'donnerais pas pour une clope... » Elle tendit la main. « Moi c'est Amalia. Amalia Lightseeker. » Elle poursuivait, marchant d'instinct. « Tu auras besoin d'aide ici. Une grosse partie des agentes viennent ici parce qu'elles sont gouines. Elles maltraitent tout le monde et elles en profitent. Juste parce qu'ici, personne leur rappellera la loi... » Plus loin, on vit une agente matraquer sauvagement une femme, lui fracassant le visage alors qu'elle était au sol. Elle frappa, frappa, frappa... puis finit par s'apercevoir que son poisson ne se tordait plus hors de l'eau. Elle appela une Casque Blanc, qui lui prit le pouls. Au bout d'une dizaine de secondes, deux soldates prirent la femme et l'emmenèrent derrière une porte qu'elles ouvrirent avec un passe sorti de la sacoche utilitaire. On n'en revit jamais aucun. « Deux semaines ici, c'est une éternité en enfer... »




Les dortoirs étaient stricts et situés en périphérie de chaque bâtiment. Des chambres de six femmes, avec des lits une place rangés parallèlement, deux rangées de trois lits, collés contre les murs est et ouest, alors qu'une fenêtre avec de lourds traits en travers en duracier leur barrait tout espoir de fuite. La vue donnait sur le bâtiment d'en face, certainement le même genre de dortoir. Des mains passaient à travers les barreaux, faisant coucou dans leur direction. « C'est le bloc des mâles humains. » Lui apprit une colocataire, la cinquantaine, cheveux coupés à la garçonne, avec des manières de contrebandière. « Même galère que nous... même manque aussi. » Dans les armoires, six étagères, avec des numéros correspondant à celui en façade de leur lit, rappel de l'identifiant sur leur veste. On leur fit visiter la cantine, un endroit long comme une piste au sol d'un Croiseur de bataille, les "lieux de propreté", hélas collectifs, et les endroits où se dérouleraient des cours magistraux, ainsi que les sales de classe pour les groupes de travail. Quatre chambrées par salle de classe, quarante chambrées pour les cours magistraux. Quatre chambrées issues des quatre points cardinaux, pour éviter de faire naître des amitiés de proximité. On leur montra aussi les caméras, fixes et volantes, pour leur signifier que rienb n'échappait à personne ici.

« Placez votre foi en l'Empereur. Votre être lui appartient, maintenant.

Bienvenu au Bloc W.
»
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By Alison Malora
#35704
La nuit avait été trop courte pour la représentante de Dantooïne. La pensée pénible de se lever tôt pour rejoindre un centre de ‘réeducation’ n’avait pas vraiment stimulée la jeune femme à trouver le sommeil. Alison passa une partie de la nuit les yeux grand ouverts. Comment diable pouvait-on se retrouver en de telles situations ? La veille, la Jedi-Noire exposait fièrement ses produits, parlait de son entreprise et de son développement fulgurant, des projets pour l’avenir, portait les couleurs de sa planète natale et le lendemain ... Elle porterait simplement un fardeau. Une invitation à se ‘civiliser’. Mais le genre d’invitation que l’on ne peut refuser. De sombres pensées tournaient en boucles dans son esprit.

Elle fut cependant ramené à la réalité quand le réveil se fit entendre avec un bruit strident. Appuyant mollement sur le bouton d’arrêt, Alison, les yeux rougis par la fatigue essaya tant bien que mal de voir l’heure sur le cadran holographique de l’appareil : 4h45. Déjà ...
Elle avait fait nuit blanche.
Malgré la fatigue elle devrait tenir bon, et être impérativement présente sur le lieu de rendez vous à 5h30, mieux ne valait pas traîner donc.

Se levant sans conviction, elle se dirigea vers la salle de bain afin de se préparer.
A 4h58, Alison fut prête et sortit de la chambre d’hôtel en prenant soin de ne pas oublier son ‘invitation’. Elle descendit les escaliers, ne prenant pas la peine d’utiliser l’ascenseur, et en arrivant au hall, poussa les lourdes portes battantes de l’établissement. A l’extérieur il faisait encore nuit, l’éclairage urbain palliant ce problème. Un calme apaisant submergea la jeune femme. Ce genre de quiétude matinale, accompagnée par une fraîcheur et la perspective d’une belle journée. Mais perspective éphémère ... A ce moment précis, le balcon de sa maison lui manquait profondément. Bien peu de spectacle n’était aussi beau et paisible qu’un levé de soleil sur la plaine silencieuse de Dantooïne. Chez elle. Ce chez elle qu’elle ne reverrait pas avant deux semaines (du moins elle l’espérait). Chassant ses pensées nostalgiques, Alison avança, inutile d’être en retard, autant se passer la corde autour du cou soit même en ce cas.

La marche et l’air frais lui permirent de se réveiller. 5H20, elle était sur place et étrangement, à cette heure la gare recevait quelques visiteurs. Attendant sa navette, la jeune femme examina les environs. Les hauts parleurs scandaient déjà de leur tonalité bien sonore les informations relatives aux embarquements et les employés gouvernementaux faisaient leur travail, avec ... professionnalisme. 5H28, la navette arrivait sur sa piste privée, sombre et silencieuse, sombre présage pour Alison. Aussitôt les passagers se précipitèrent vers le wagon, espérant éviter de faire la queue. Un officier à l’air dédaigneux donna les consignes : Wagon 17, siège 27, côté couloir. La Jedi-Noire remercia par politesse l’officier et alla s’installer.

L’intérieur du wagon était d’une propreté sommaire, quasi douteuse. La jeune femme s’installa à son fauteuil dédié, un chewin-gum collé sur le dossier du siège devant elle, visiblement oublié lors du dernier nettoyage, la narguait de son rose délavé. A sa gauche côté vitre, enfin, côté mur, un alien, qui ne prit même pas la peine de la saluer.
Le voyage s’avérait splendide ...
Ou peut être pas. Il ne fallut que quelques minutes de trajet pour que le sommeil vienne rattraper son retard nocturne. Lorsque Alison rouvrit les yeux, il faisait déjà jour et ils étaient arrivés à destination.

Un officier passa de wagon en wagon, donnant les instructions de sortie. Les passagers, enclin par obligation, s’exécutèrent.
La lumière vive du soleil piqua les yeux de la Jedi-Noire, qui prit quelques secondes à s’habituer à la clarté contrastant fortement avec celle du wagon. Lorsque elle s’habitua enfin, la jeune femme jeta un rapide coup d’oeil aux alentours. Ils étaient cernés par les plaines, devant eux une lourde bâtisse imposante de par sa hauteur les dominaient fatalement. Un bref frisson parcourut son corps.

Un officier s’avança devant la foule, il n’y avait aucun bruit, pas un murmure, seulement une légère brise de passage. De ce fait, la voix de l’homme en uniforme porta loin et résonna.

-Les femmes sur la gauche, les hommes sur la droite ! Allez, allez !

Une ligne jaune se dessinait devant les représentes de la gente féminine, une verte pour leur homologues masculins. Alison suivit la ligne qui la conduisit vers un guichet ou une fonctionnaire l’attendait. Là, échange habituel de papiers et consignes. Le séjour serait de deux semaines et un jour, super.
Les formalités terminées, la Jedi-Noire pénétra enfin dans l’édifice. Un couloir minuscule, au bout duquel l’attendait trois femmes dans leurs uniformes impeccables. Un d’elle présenta un petit panier et intima la nouvelle détenue de déposer ses effets personnels. Ce fut bref, elle n’avait pas amené grand chose. On lui présenta ensuite un nouveau panier, plus large. destiné à ses vêtements. Alors qu’elle commençait à se dévêtir, la gardienne la plus gradée, jusqu’alors muette, précisa tous les vêtements. Le visage d’Alison devint rouge. Elle n’avait pas honte de son corps, mais elle était tout de même pudique et l’idée de défiler nue l’enchantait guère. Mais avait-elle le choix ? «Il n’y a pas d’émotions, il y a la paix». La jeune femme usa de son entraînement Jedi pour entrer en méditation et se détacher du présent. Dès lors, elle suivit les instructions avec la docilité d’un droïde. Elle passa à travers un couloir et un sas de décontamination, puis déboucha dans un dernier couloir où l’attendait un nouveau guichet. Là, deux nouvelles agentes lui présentèrent un pile de vêtements carcéraux et lui intimèrent de s’habiller en vitesse. Inutile de le préciser. Enfilant la tenue en deux trois mouvements, la Jedi-Noire fut poussée vers la sortie. Elle arriva dans le hall sereine, maîtresse de ses émotions grâce à sa méditation spirituelle.

Autour, d’autre femmes sortaient des mêmes portes qu’elle, toutes avait vécues l’expérience à leur façon. Une détenue qui n’était pas arrivée en même temps qu’elle l’accosta. Alison avait suffisamment vue d’âme en peine sur Nar Shaddaa. pour reconnaître un accro au premier coup d’oeil. Sa conscience Jedi lui disait de l’aider, son côté Sith voyait au contraire une personne fragile et malléable, le serviteur parfait. La camé, se présentant sous le nom de Amalia Lightseeker en était à son quatrième séjour. Visiblement, le lieu ne lui avait pas été bénéfique. Elle présenta sommairement le lieu, et parla des gardiennes avec dédain. Le bloc n’était composé que de femmes, aussi bien détenue que gardienne. Gardienne stormtroopers, dans leur armure blanche étincelante, et malgré la visière noire de leur casque respectif, cela ne trahissait nullement leurs intentions perverses. Alison, dépassant avec peine le mètre soixante se sentait fortement petite en comparaison de ses geôlières.
Non loin de là, la nouvelle détenue eue le droit d’assister à un matraquage en règle. Peut être un peu trop poussé d’ailleurs, deux stormtoopers amenèrent la tabassée ailleurs.

-Deux semaines ici, c’est une éternité en enfer ...

Possible ce dit Alison et pourtant Amalia en était revenue quatre fois de cet enfer. Elle serait une alliée de choix dans cet univers, la Jedi-Noire ferait en sorte de gagner sa confiance.

Vint ensuite la visite pour les nouvelles, passage des blocs, salles de cours, lieux sanitaires, ... Au loin, l’aile masculine avec leur membres en manque d’après une détenue assez âgée. Pour couronner le tout, des caméras mobiles scrutaient chaque recoin de la prison. Car, c’était bien le mot, ce centre était une véritable prison.

Maintenant que la Jedi-Noire avait le monstre en face, il lui suffisait de le maîtriser, de devenir le sommet de la chaîne alimentaire, mais le tout sans être mise en avant. La discrétion serait le meilleur gage de survie ici. Et avec un peu de chance, dans deux semaines et un jour, elle quitterait cet endroit sordide ...

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By Harlon Astellan
#35838
Le dortoir était sage. Les filles de la chambrée aussi paumées qu'elle. Amalia dormait quelques quatre chambres plus loin. Dans celle d'Alison, une seule à avoir déjà fait un séjour ici avant celui-là. C'était sa dernière nuit, avant qu'on ne lui remette un "Diplôme de Remise à Niveau de la Citoyenneté". L'histoire était sordidement stupide. « J'ai... j'ai été en couple avec un Pantoran. » Elle n'alla pas plus loin dans la description. Ce simple état de fait, contait-elle, avait justifié son premier séjour. « J'ai suivi des classes de... Désinhibition qu'ils appellent ça. Pour m'enlever l'envie de... » On avait compris. La suite fut dans la même veine. « J'ai tenu un an. Puis j'ai craqué. Je l'ai revu. On s'est remis ensemble. » Elle secoua la tête. « Je suis tombée enceinte. Le médecin local l'a découvert et m'a dénoncé. »

La suite, en revanche, fut définitivement sordide. « A mon entrée ici, j'ai suivi de nouveaux cours. Sur les méfaits des mixages raciaux... imparfaits. » On avait distribué des listes. Des espèces avec lesquelles les humains sortiraient grandis d'un mixage racial. « Il y a deux jours, ils m'ont emmené dans un bloc opératoire. » Sa voix se brisait par intermittence. « Sans anesthésie... ils m'ont retiré le bébé. Le droïde m'a endormi après. Au réveil j'avais... » Elle montra. Une fente qui se résorbait, qui courait sur le nombril, sur dix bons centimètres. « Ils m'ont stérilisé. Enlevé ma matrice, et tout ligaturé. »




L'extinction des feux vint assez tard. Les gardiennes étaient toujours des StormTroopers, mais armées de bâtons électrifiés et de bouclier anti-émeute. Elles étaient assistées de gardiennes plus abordables, de tous les types, de toutes les tailles, de toutes les grâces physiques imaginables. Contrairement aux casquées de blanc, qui faisaient des rondes en silence, les gardiennes à visage dévoilé frappaient sur les portes avec leur matraque, entraient dans les chambres, saccageaient une étagère, fouillaient dans les affaires, ou pire, tiraient une fille du lit, pour l'emmener dans la salle du personnel. Généralement des filles qui avaient le malheur de porter un visage et un corps tout en beauté. « Demain, c'est fini... » Et pour Alison, ça commençait juste.




Le lever était à 7 heures. On les menait à la douche collective. Des petites salles de quatre places, avec des sols blancs et lisses, un éclairage ambiant qui ne laissait de chance à aucune ombre, et des jets de vapeur qui décrassaient vite, et sans gaspiller de ressources. Des savons rances étaient disposés devant chaque "poste de nettoyage", ainsi qu'un gel de coquetterie, pour celles qui voulaient garder les jambes lisses par exemple. Mais rien qui ne soit tranchant, ou qui puisse servir au suicide. Tout était comestible, les fils étaient fragilisés, et les effets éventuels en plastique biodégradable. Le nettoyage corporel durait cinq minutes, tout comprit, supervisé par une gardienne à matraque. A la fin, on reprenait ses habits propres, et on filait vers la cantine pour le petit déjeûner.

On pouvait en être surprise. Un jus vitaminé, avec un goût chimique d'agrumes assez réussi, un bol de lait de bantha, un petit pain frais du matin, blanc mais pas mauvais, et une portion de céréales soufflées assez généreuse. Ce matin là, on annonçait en sus deux fruits, venus des terres impériales. Alison remarqua que c'était des pommes. Quelle ironie. On promettait une alternance avec des oranges, des abricots, des kiwis et des raisins. Cela paraissait frugal, mais tenait au corps pour la matinée. Les cours commençaient à 8h30, et duraient jusqu'à 12h30. Son cursus était un des plus triviaux à ce qu'il paraissait : "De la supériorité humaine dans les strates impériales" pour le matin, et "De la communication et du respect de la Hiérarchie" l'après-midi. La chance.




« ... les aliens ont tous leur point fort. » L'institutrice devait pointer sur sa quarantaine. Sévère, un chignon au-dessus d'un implant oculaire parfait, et une jambe bionique qui avait du coûter très cher. Tout cela pour conserver une femme visiblement sans amour, le genre académique ennuyeuse. « Les Wookiees ? Très prisés sur le marché des travaux pénibles. » Elle faisait le tour de la classe. Les cours étaient assurés en petits comités. Trente places maximum. La salle était comble. Alison n'y avait pas vu Amalia depuis hier. Elle devait suivre autre chose comme cursus. « Les Bith ? Meilleurs en calculs. Les Vratix ? Ils produisent du bacta brut. » Mais on suivait aussi les relevés holographiques devant chaque ensemble siège-table. La distribution des QI, le nombre, les durées moyennes pour fonder et maintenir une civilisation, le nombre de brevets déposés par habitant, le nombre de victoires militaires par ratio, etc... « Mais l'homme domine de son nombre. De son endurance. De ses capacités polyvalentes uniques en leur genre. » Il fallait boire. Tout était biaisé ? On n'en avait plus aucune certitude. On pouvait bien avoir glissé de vrais graphiques au milieu des faux. Ou mis que des vrais, mais dans le bon sens. Ou que des faux. Pour ce qu'on en savait... « Et les Zabraks... » L'instit' parut surprise qu'on l'interrompe. « Quoi ? - Bah, les Sabraks... - Hey bien, quoi les Zabraks, mademoiselle Tahak ? Pourquoi interrompre mon cours pour mentionner les Zabraks ? » L'impertinente, une fille jeune, qui se remettait d'une couleur rose vive aux cheveux au profit d'un brun virant sur le noir, et dont la tempe, auparavant rasée, était maintenant en train de repousser, montra une longueur de ses deux mains. « Et bah... ils ont de grosses bites, les Zabraks. Genre... dix centimètres de plus que les humains. » Elle mima encore plus la chose, devant le regard éberlué de la pauvre dame impériale. « Y a des supériorités plus essentielles que d'autres... » ironisa-t-elle encore plus avant, « ... vous avez pas de graphique sur les longueurs entre espèces ? » L'institutrice revint à son bureau, tout en appuyant sur un bouton venu d'un boîtier pendant à sa ceinture. Deux secondes après parurent deux casques blancs. « Elle. » On la prit manu militari, sous les yeux baissés des autres femmes présentes. « Ca sert à rien vos cours de merde... » Finalement, on la tira hors de la salle. Mais on eut le temps d'entendre une dernière phrase, avant que la porte ne se referme : « EN SORTANT JE SUCERAI UN WOOKIEE EN PENSANT A TOI, PETASSE ! »




A midi, c'était de la volaille en sauce, des pommes de terre vapeur, des légumes verts cuit au grill, un petit pain comme ce matin, en dessert une salade de fruit sans sucre ajouté, un yaourt de fromage blanc, et une nutripâte pour l'après-midi aromatisée aux fruits rouges. Pas de boisson sucrée. « Quelle galère, hein... » Amalia avait surgi de derrière Alison, et s'asseyait à côté d'elle maintenant. « Tu as suivi quel cursus ce matin ? » Amalia tendit son petit pain à Alison. « Je suis allergique au gluten. » Les allergies "à la mode" faisaient fureur en terres républicaines. Caprice de bobos. Mais Amalia était une vraie allergique : en manger, ne serait-ce qu'un peu, pouvait lui être mortel. C'était suffisamment rare pour que cela passe inaperçu auprès de tout le monde. « Une nouvelle a été emmenée ce matin y paraît. » Elle commençait de manger, comme si la nouvelle était banale. « Reconditionnement intensif. » Qu'était-ce donc ? « On sait pas trop ce qu'ils y font là-bas. Mais elles ressortent toutes... conformes. » Le reste du repas se fit dans le calme. D'autres filles se greffèrent au groupe, et il y eut quelques présentations. Au moins, Alison n'aurait pas à rester seule.




L'après-midi était un apprentissage bête et méchant, de 14h à 18h. Apprentissage total de tous les grades de tous les corps impériaux. Introduction au principe des "rangs", de T à HC - Troupiers à Haut-Commandement - mesures protocolaires, et tout le toutim. L'étiquette pour tous les corps officiels. Chose étonnante, l'officier de l'Armée Impérial était un homme. Soixante-dix ans, encore dans la force de l'âge, il avait d'emblée prévenu : « Le but de ce premier cours sera de vous faire apprendre quel grade j'ai, et à quoi il correspond. » Il était donc Capitaine, rang O-4, et on devait l'appeler "Capitaine" et saluer militairement. Le programme de la semaine serait d'étudier chaque grade au cas par cas, de couvrir les fonctions, et, en gros, pourquoi chacun devait hériter de leur respect à toutes. Et pourquoi épouser un d'eux et lui faire de beaux enfants était essentiel à la bonne marche de l'Empire.

Il était finalement le représentant impérial le plus sympathique qu'on pouvait croiser ici. Il parla avec force, mais avec calme et respect, expliqua pourquoi il était là - officiellement, expliquait-il, parce qu'il était uniquement qualifié pour ça, officieusement parce qu'il y avait suffisamment d'officiers en caserne pour qu'on puisse détacher le vieux croûton aux vieilles méthodes - et pourquoi il n'était pas là pour sanctionner, mais informer. « Retenez juste une chose... Les C et HC, c'est que du cul-béni. Du pistonné. Dites juste des Monsieurs et des Oui Chef, et ils feront même plus attention à vous dans la seconde qui suit. » Moyen mnémotechnique de se souvenir que rien n'avait d'importance là-dedans. « Mais soyez toujours attentives au quatuor au-dessus de tout ça. » Il pointa le haut des grades, au-dessus des grades. « Ce quatuor n'a pas de grade. Il les supplante tous. » De ses doigts, il énuméra : « L'Empereur en premier, l'Exécuteur en deuxième, le Grand Vizir en troisième, et pour finir le Chef d'Etat Major. » Il énonça des noms : Harlon Astellan, Carnor Jax, Elias Serrano et Gilad Pelleaon. « Et, dans une moindre mesure, les conjoints de ce beau monde. Les froisser, c'est risquer très gros. » Il glissa même un mot sur la possibilité de devenir maîtresse de l'Empereur. La légende disait la tâche facile à accomplir, pour peu qu'on soit belle, docile, et portée sur la soumission. « Après Caporal, Maîtresse de l'Empereur est le grade le plus distribué dans l'Empire paraît-il. »

Et enfin le cours prit fin.




Après 18h, c'était quartier libre jusqu'à 20h. Ensuite, repas d'une heure, un temps de repos, et extinction des feux à 22h, avant une reprise à 5h le lendemain. Le programme allait comporter un cours supplémentaire : exercice physique. Après le lever, avant la douche et le repas. De quoi tirailler les estomacs. Libre à Alison de trouver des activités jusqu'au lendemain...
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