- mer. 23 mars 2022 21:57
#40451
Pas sa prisonnière ? Allons bon, qu'est-ce qui lui était encore passé par la tête à cette pauvre fille ? Elle devait encore être partie dans une de ses phases de chevalière blanche qui veut protéger le moindre pécore qui croise son chemin, même si c'est un fichu terroriste qui hait l'Empire. Et il n'y avait aucun doute sur le fait que l'autre était de ceux-là. Les Jedi, on sait tous très bien qui ils sont vraiment et ce qu'ils font. Si elle croyait pouvoir le convaincre que l'inconnue était une "gentille" Jedi, elle pouvait toujours essayer, ça aurait peut-être même le mérite de le faire rire un peu si ça se trouve. Pas sa prisonnière, je vous demande un peu... Le choc de la perte de son bras, certainement, ça devait être ça, elle ne savait plus ce qu'elle disait va.
Autant pour les retrouvailles mais bon, s'il devait prendre la mouche dès qu'on lui parlait un peu sèchement, ça aurait fait longtemps qu'on l'aurait renvoyé du Bureau... Ou liquidé. Ou rééduqué. S'il était toutefois exact de dire qu'il appréciait le contact de l'inquisitrice contre lui, même avec un bras en charpie et un casque à moitié foutu qui ne permettait pas franchement de vrai tête à tête, - sans oublier la prisonnière qui n'en était pas une et la situation évidemment - c'était malheureusement pas vraiment le moment. Et le peu qu'il distinguait d'elle sous ce casque franchement laid ne l'incitait pas non plus à être joyeux. L'un des yeux visibles, mélange de rouge et de doré malveillants avec un éclat de douleur et de colère, envoyait un signal plutôt clair sur l'état mental de leur propriétaire. Pas bon du tout. Et heureusement qu'il ignorait absolument tout sur la Force et le Côté Obscur, sinon il aurait probablement encore moins apprécié ce qu'il avait vu.
Ce n'est pas que je mette en doute tes compétences ou ton dévouement mais il existe des gens sacrifiables qu'on emploie pour éviter que ceux comme toi finissent en petits morceaux.
De la part de tout autre, on aurait pu prendre cela pour de l'amertume ou de l'auto-apitoiement. Aux yeux de Molotch, ce n'était ni injuste ni tragique, c'était comme ça, point barre. De tout temps il y avait eu des gens trop importants pour risquer leur vie de façon trop visible et de tout temps il y en avait eu pour prendre les risques et les coups à leur place. Il était grand temps que quelqu'un le rappelle à madame la conseillère, qui ne pouvait absolument pas se permettre de se promener partout et risquer sa précieuse peau quand ça lui chantait. Un adulte, ça assume. Un adulte, ça se comporte comme tel. En tant que haute fonctionnaire de l'Etat impérial aux côtés de l'Empereur, il était de sa responsabilité de ne plus aller au front, de rester en arrière et commander depuis une zone sécurisée. Que ça lui plaise ou pas, c'était ainsi que les choses fonctionnaient.
Mais évidemment, au moment ou il s'était préparé à lui asséner ses vérités, à lui rappeler son devoir envers l'Empire et son peuple, son Empereur et par voie de fait, sa galaxie, la fripouille eut la bonne idée de poser le casque contre son crâne. Le geste était bien assez éloquent et à peine amoindri par le casque qui séparait leurs peaux respectives. Il lui rappela combien cette année de séparation avait été longue, une véritable torture insupportable. Il s'était contenté d'exister durant ce laps de temps, rien de plus. La revoir et la toucher, même de façon aussi brève et peu communicative, cela lui rappelait cruellement qu'avant ça, pendant un temps, il avait vécu. C'était une sensation qu'il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir un jour à nouveau. Est-ce que c'était réciproque ? Ou avait-elle tiré un trait sur le sujet bon gré mal gré ? Lui avait-on donné des explications sur sa disparition soudaine de Nelvaan et son silence complet qui avait suivi ? Lui avait-on dit qu'il leur était formellement interdit de se revoir de quelque manière que ce soit ? Avait-elle conscience du danger qu'il faisait peser sur eux rien qu'en étant sur cette mission avec elle ?
Qu'est-ce que ça pouvait bien faire ?
J'aurais dû venir te chercher l'ann...
Avec le talent qui doit sans doute caractériser les faquins de son espèce, le mandalorien choisit pile ce moment pour faire exploser le mur à côté d'eux et surgir du vide, rapidement suivi de la cible, brisant au passage la magie de ce petit moment de tranquillité. S'il s'était écouté, l'agent lui aurait bien fait sauter le caisson immédiatement avant de jeter son corps dans le vide en disant à la cible de le garder pour s'en faire des trophées si l'envie lui en prenait. Heureusement pour le mandalorien, il n'en fit rien et contrôla son irritation. Irritation qui se transforma immédiatement en fureur incrédule en voyant la cible projetée dans le vide.
Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot "vivant" bon sang ?
Enfin, visiblement leur petite discussion allait devoir attendre puisque la cible se jeta de nouveau sur le mandalorien avant d'être repoussée au-dehors. L'affrontement s'était de nouveau déplacé dans le vide et à l'extérieur du complexe. Bon, puisqu'ils semblaient occupés, ça n'était pas lui qui allait le leur reprocher. Daran ferait tout de même bien de ne pas oublier l'objectif premier de cette opération. Haussant les épaules, l'agent reprit leur propre rôle dans l'équation au vol et roulez jeunesse, le trio était en mouvement. Il fallait reconnaître que la fausse prisonnière - crois ça si ça te rassure ma petite - leur fût très utile, connaissant très bien l'endroit, leur montrant tant des raccourcis que stocks d'armes impressionnants. Qui que ce soit celui à qui appartenait tout ce matériel, il avait de quoi fomenter un sacré coup d'éclat s'il disposait des troupes nécessaires. Cette pensée le fit s'interroger sur qui commandait à la cible. Si le Bureau était impliqué dans l'opération, cela signifiait que le mystérieux commanditaire était un danger énorme pour l'Empire, intérieur en principe.
Pourtant, à sa connaissance, les ennemis intérieurs de la nation n'étaient pas légion en ce moment ni très dangereux. Il n'y avait pas grand-monde qu'il voyait en candidats potentiels pour prétendre à ce douteux privilège. Ce qui l'inquiétait énormément parce que les rares possibilités promettaient des difficultés à venir colossales. Et un petit règlement de comptes qu'il ne raterait pour rien au monde. Aussi, malgré sa répugnance compréhensible à échanger avec une Jedi, fit-il l'effort de lui poser la question en s'efforçant de ne pas paraître trop cassant ni haineux. On lui pardonnera si l'effort se révélait vain, le pauvre n'était guère diplomate par nature.
Le commandant de cette base, vous savez pour qui il travaille ? Vous avez déjà vu à qui il pouvait rendre des comptes ? Tout ce que vous savez nous sera très utile pour protéger l'Empire.
Interrogatoire vite interrompu lorsque, presque arrivés aux hangars ou devaient être stockées les armes à saboter, firent brusquement irruption 3 mercenaires rapidement suivi de beaucoup d'autres. Et merde, il faut dire que tout avait été un peu trop facile jusque-là, ça ne pouvait pas durer éternellement. Il semblait qu'ils étaient maintenant dans la mouise et pas qu'un peu. D'un autre côté, il avait toujours un sac à dos rempli de charges explosives, il y avait peut-être moyen de s'en servir, soit comme arme dissuasive, soit comme arme tout court. Bon, l'explosion qui en résulterait les expédierait probablement six pieds sous terre mais d'un autre côté, il ne comptait leur donner la satisfaction de le descendre ni de capturer Helera. Quand à la Jedi, quelqu'un se souciait vraiment d'elle ?
Attendez les gars, on peut discut...
Les tirs qui touchèrent la jeune femme furent comme des tirs tirés sur lui et le heurtèrent avec la même force. C'était comme ça que ça devait finir ? Après une si longue séparation, à peine s'étaient-ils revus que voilà, ils devaient de nouveau être séparés, pour de bon cette fois ? Ou était la justice dans tout ça ?
Foutaises. Vous n'allez pas vivre assez longtemps pour regretter ça bande de salauds.
Il ne croyait pas si bien dire même si il aurait été bien en peine de savoir comment mettre sa menace à exécution avec une femme à moitié morte par terre devant lui et sur le point d'être abattue comme un animal, une terroriste dont tout le monde se fout et lui-même, seul contre tous. Si on avait été dans un holo à gros budget, il aurait trouvé une astuce formidable et incroyable pour sauver le coup ou le mandalorien aurait débarqué brusquement mais on était dans la vraie vie réelle. Quoique...
Molotch aurait été bien incapable de décrire exactement ce qu'il se passa ensuite, à part qu'il n'avait probablement pas été très utile ni productif durant cette partie de l'opération, l'inquisitrice lui ayant volé la vedette avec brio. Quand il lui faudrait rédiger un rapport, il se retrouverait singulièrement incapable de trouver les mots pour décrire la situation. Pour ce qu'il en avait compris, le ciel s'était fendu en deux pour laisser place à des éclairs, des vents d'une violence rare et d'autres phénomènes météo qui, aussi précis qu'une frappe chirurgicale - toute proportion gardée évidemment - semblèrent frapper tout autour d'eux sauf leur petit trio. Tout cela semblait commandé d'une main de maître par l'inquisitrice pourtant à l'agonie et qui leur tournait le dos sans leur accorder d'attention. Elle s'était relevée d'un coup et alors l'enfer s'était déchaîné. C'était une chose de savoir que l'élue de votre cœur était capable d'utiliser la maudite Force tant abhorrée, c'en était une autre que de le constater de ses yeux.
Le vacarme était incroyable et mettait au supplice ses oreilles, le vent leur fouettait le visage et le chaos généré était d'une ampleur phénoménale, au point que ses charges n'allaient servir à rien maintenant. S'ils avaient su qu'il aurait juste fallu la laisser tout faire exploser, ils ne se seraient pas embêtés à faire tout ça. A présent toutefois, Molotch s'inquiétait non plus de la tempête qui faisait rage et se calmait lentement mais plutôt pour la source de cette folie. Il n'y connaissait rien sur le sujet mais est-ce que ça n'était pas légèrement dangereux de libérer un tel pouvoir ? Est-ce que ça ne risquait pas de prélever un rude coût sur son utilisateur ? Quand enfin ne resta plus qu'une pluie torrentielle les inondant, eux et les ruines des hangars et des armes qu'ils abritaient auparavant, l'inquisitrice se retrouva à genoux.
Merde, j'en étais sûr !
Se précipitant sur le corps effondré, Molotch dut prendre sur lui énormément afin de ne pas se contenter de la serrer contre lui en lui criant de tenir bon et autres simagrées stupidement romantiques. Là encore, réalité, pas holo grand budget. Dans la réalité, pas le temps de se complaire dans les démonstrations puantes de tendresse mal placée, ce n'était ni le lieu ni le moment pour ça. Peut-être plus tard, pour l'heure, il y avait une vie à sauver et vite parce qu'entre ses nombreuses blessures et ce que sa magie avait visiblement exigé d'elle, il était même étonnant de constater qu'il restait encore quelque vitalité dans son corps. Malheureusement il n'avait plus guère de quoi soigner ses blessures et ils étaient assez loin du vaisseau. Il fallait espérer que Rooker et Daran en avaient fini de leur côté, sans oublier les agentes, et que tout le monde pouvait tracer à toute vitesse hors de cet enfer.
Vous, la Jedi, vous passez devant, on se tire d'ici. On a un vaisseau à l'entrée, vous nous y conduisez par le chemin le plus rapide. Si on croise quelqu'un qui vous donne l'impression de ne pas nous connaître, vous le liquidez illico. On n'a pas de temps à perdre, il faut vite la mener à une infirmerie ou elle va y passer. Et si elle y passe, croyez bien que je vais tout brûler, vous y compris. Allez, on perd pas de temps, go !
Et de joindre le geste à la parole en lui indiquant le chemin dans leur dos du canon de son blaster tandis qu'il s'attelait à soulever et tenir entre ses mains le corps meurtri, ensanglanté et à priori inconscient de la folle qu'il avait commis l'erreur d'aimer. Mais on ne se refait pas.
Autant pour les retrouvailles mais bon, s'il devait prendre la mouche dès qu'on lui parlait un peu sèchement, ça aurait fait longtemps qu'on l'aurait renvoyé du Bureau... Ou liquidé. Ou rééduqué. S'il était toutefois exact de dire qu'il appréciait le contact de l'inquisitrice contre lui, même avec un bras en charpie et un casque à moitié foutu qui ne permettait pas franchement de vrai tête à tête, - sans oublier la prisonnière qui n'en était pas une et la situation évidemment - c'était malheureusement pas vraiment le moment. Et le peu qu'il distinguait d'elle sous ce casque franchement laid ne l'incitait pas non plus à être joyeux. L'un des yeux visibles, mélange de rouge et de doré malveillants avec un éclat de douleur et de colère, envoyait un signal plutôt clair sur l'état mental de leur propriétaire. Pas bon du tout. Et heureusement qu'il ignorait absolument tout sur la Force et le Côté Obscur, sinon il aurait probablement encore moins apprécié ce qu'il avait vu.
Ce n'est pas que je mette en doute tes compétences ou ton dévouement mais il existe des gens sacrifiables qu'on emploie pour éviter que ceux comme toi finissent en petits morceaux.
De la part de tout autre, on aurait pu prendre cela pour de l'amertume ou de l'auto-apitoiement. Aux yeux de Molotch, ce n'était ni injuste ni tragique, c'était comme ça, point barre. De tout temps il y avait eu des gens trop importants pour risquer leur vie de façon trop visible et de tout temps il y en avait eu pour prendre les risques et les coups à leur place. Il était grand temps que quelqu'un le rappelle à madame la conseillère, qui ne pouvait absolument pas se permettre de se promener partout et risquer sa précieuse peau quand ça lui chantait. Un adulte, ça assume. Un adulte, ça se comporte comme tel. En tant que haute fonctionnaire de l'Etat impérial aux côtés de l'Empereur, il était de sa responsabilité de ne plus aller au front, de rester en arrière et commander depuis une zone sécurisée. Que ça lui plaise ou pas, c'était ainsi que les choses fonctionnaient.
Mais évidemment, au moment ou il s'était préparé à lui asséner ses vérités, à lui rappeler son devoir envers l'Empire et son peuple, son Empereur et par voie de fait, sa galaxie, la fripouille eut la bonne idée de poser le casque contre son crâne. Le geste était bien assez éloquent et à peine amoindri par le casque qui séparait leurs peaux respectives. Il lui rappela combien cette année de séparation avait été longue, une véritable torture insupportable. Il s'était contenté d'exister durant ce laps de temps, rien de plus. La revoir et la toucher, même de façon aussi brève et peu communicative, cela lui rappelait cruellement qu'avant ça, pendant un temps, il avait vécu. C'était une sensation qu'il n'aurait jamais cru pouvoir ressentir un jour à nouveau. Est-ce que c'était réciproque ? Ou avait-elle tiré un trait sur le sujet bon gré mal gré ? Lui avait-on donné des explications sur sa disparition soudaine de Nelvaan et son silence complet qui avait suivi ? Lui avait-on dit qu'il leur était formellement interdit de se revoir de quelque manière que ce soit ? Avait-elle conscience du danger qu'il faisait peser sur eux rien qu'en étant sur cette mission avec elle ?
Qu'est-ce que ça pouvait bien faire ?
J'aurais dû venir te chercher l'ann...
Avec le talent qui doit sans doute caractériser les faquins de son espèce, le mandalorien choisit pile ce moment pour faire exploser le mur à côté d'eux et surgir du vide, rapidement suivi de la cible, brisant au passage la magie de ce petit moment de tranquillité. S'il s'était écouté, l'agent lui aurait bien fait sauter le caisson immédiatement avant de jeter son corps dans le vide en disant à la cible de le garder pour s'en faire des trophées si l'envie lui en prenait. Heureusement pour le mandalorien, il n'en fit rien et contrôla son irritation. Irritation qui se transforma immédiatement en fureur incrédule en voyant la cible projetée dans le vide.
Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot "vivant" bon sang ?
Enfin, visiblement leur petite discussion allait devoir attendre puisque la cible se jeta de nouveau sur le mandalorien avant d'être repoussée au-dehors. L'affrontement s'était de nouveau déplacé dans le vide et à l'extérieur du complexe. Bon, puisqu'ils semblaient occupés, ça n'était pas lui qui allait le leur reprocher. Daran ferait tout de même bien de ne pas oublier l'objectif premier de cette opération. Haussant les épaules, l'agent reprit leur propre rôle dans l'équation au vol et roulez jeunesse, le trio était en mouvement. Il fallait reconnaître que la fausse prisonnière - crois ça si ça te rassure ma petite - leur fût très utile, connaissant très bien l'endroit, leur montrant tant des raccourcis que stocks d'armes impressionnants. Qui que ce soit celui à qui appartenait tout ce matériel, il avait de quoi fomenter un sacré coup d'éclat s'il disposait des troupes nécessaires. Cette pensée le fit s'interroger sur qui commandait à la cible. Si le Bureau était impliqué dans l'opération, cela signifiait que le mystérieux commanditaire était un danger énorme pour l'Empire, intérieur en principe.
Pourtant, à sa connaissance, les ennemis intérieurs de la nation n'étaient pas légion en ce moment ni très dangereux. Il n'y avait pas grand-monde qu'il voyait en candidats potentiels pour prétendre à ce douteux privilège. Ce qui l'inquiétait énormément parce que les rares possibilités promettaient des difficultés à venir colossales. Et un petit règlement de comptes qu'il ne raterait pour rien au monde. Aussi, malgré sa répugnance compréhensible à échanger avec une Jedi, fit-il l'effort de lui poser la question en s'efforçant de ne pas paraître trop cassant ni haineux. On lui pardonnera si l'effort se révélait vain, le pauvre n'était guère diplomate par nature.
Le commandant de cette base, vous savez pour qui il travaille ? Vous avez déjà vu à qui il pouvait rendre des comptes ? Tout ce que vous savez nous sera très utile pour protéger l'Empire.
Interrogatoire vite interrompu lorsque, presque arrivés aux hangars ou devaient être stockées les armes à saboter, firent brusquement irruption 3 mercenaires rapidement suivi de beaucoup d'autres. Et merde, il faut dire que tout avait été un peu trop facile jusque-là, ça ne pouvait pas durer éternellement. Il semblait qu'ils étaient maintenant dans la mouise et pas qu'un peu. D'un autre côté, il avait toujours un sac à dos rempli de charges explosives, il y avait peut-être moyen de s'en servir, soit comme arme dissuasive, soit comme arme tout court. Bon, l'explosion qui en résulterait les expédierait probablement six pieds sous terre mais d'un autre côté, il ne comptait leur donner la satisfaction de le descendre ni de capturer Helera. Quand à la Jedi, quelqu'un se souciait vraiment d'elle ?
Attendez les gars, on peut discut...
Les tirs qui touchèrent la jeune femme furent comme des tirs tirés sur lui et le heurtèrent avec la même force. C'était comme ça que ça devait finir ? Après une si longue séparation, à peine s'étaient-ils revus que voilà, ils devaient de nouveau être séparés, pour de bon cette fois ? Ou était la justice dans tout ça ?
Foutaises. Vous n'allez pas vivre assez longtemps pour regretter ça bande de salauds.
Il ne croyait pas si bien dire même si il aurait été bien en peine de savoir comment mettre sa menace à exécution avec une femme à moitié morte par terre devant lui et sur le point d'être abattue comme un animal, une terroriste dont tout le monde se fout et lui-même, seul contre tous. Si on avait été dans un holo à gros budget, il aurait trouvé une astuce formidable et incroyable pour sauver le coup ou le mandalorien aurait débarqué brusquement mais on était dans la vraie vie réelle. Quoique...
Molotch aurait été bien incapable de décrire exactement ce qu'il se passa ensuite, à part qu'il n'avait probablement pas été très utile ni productif durant cette partie de l'opération, l'inquisitrice lui ayant volé la vedette avec brio. Quand il lui faudrait rédiger un rapport, il se retrouverait singulièrement incapable de trouver les mots pour décrire la situation. Pour ce qu'il en avait compris, le ciel s'était fendu en deux pour laisser place à des éclairs, des vents d'une violence rare et d'autres phénomènes météo qui, aussi précis qu'une frappe chirurgicale - toute proportion gardée évidemment - semblèrent frapper tout autour d'eux sauf leur petit trio. Tout cela semblait commandé d'une main de maître par l'inquisitrice pourtant à l'agonie et qui leur tournait le dos sans leur accorder d'attention. Elle s'était relevée d'un coup et alors l'enfer s'était déchaîné. C'était une chose de savoir que l'élue de votre cœur était capable d'utiliser la maudite Force tant abhorrée, c'en était une autre que de le constater de ses yeux.
Le vacarme était incroyable et mettait au supplice ses oreilles, le vent leur fouettait le visage et le chaos généré était d'une ampleur phénoménale, au point que ses charges n'allaient servir à rien maintenant. S'ils avaient su qu'il aurait juste fallu la laisser tout faire exploser, ils ne se seraient pas embêtés à faire tout ça. A présent toutefois, Molotch s'inquiétait non plus de la tempête qui faisait rage et se calmait lentement mais plutôt pour la source de cette folie. Il n'y connaissait rien sur le sujet mais est-ce que ça n'était pas légèrement dangereux de libérer un tel pouvoir ? Est-ce que ça ne risquait pas de prélever un rude coût sur son utilisateur ? Quand enfin ne resta plus qu'une pluie torrentielle les inondant, eux et les ruines des hangars et des armes qu'ils abritaient auparavant, l'inquisitrice se retrouva à genoux.
Merde, j'en étais sûr !
Se précipitant sur le corps effondré, Molotch dut prendre sur lui énormément afin de ne pas se contenter de la serrer contre lui en lui criant de tenir bon et autres simagrées stupidement romantiques. Là encore, réalité, pas holo grand budget. Dans la réalité, pas le temps de se complaire dans les démonstrations puantes de tendresse mal placée, ce n'était ni le lieu ni le moment pour ça. Peut-être plus tard, pour l'heure, il y avait une vie à sauver et vite parce qu'entre ses nombreuses blessures et ce que sa magie avait visiblement exigé d'elle, il était même étonnant de constater qu'il restait encore quelque vitalité dans son corps. Malheureusement il n'avait plus guère de quoi soigner ses blessures et ils étaient assez loin du vaisseau. Il fallait espérer que Rooker et Daran en avaient fini de leur côté, sans oublier les agentes, et que tout le monde pouvait tracer à toute vitesse hors de cet enfer.
Vous, la Jedi, vous passez devant, on se tire d'ici. On a un vaisseau à l'entrée, vous nous y conduisez par le chemin le plus rapide. Si on croise quelqu'un qui vous donne l'impression de ne pas nous connaître, vous le liquidez illico. On n'a pas de temps à perdre, il faut vite la mener à une infirmerie ou elle va y passer. Et si elle y passe, croyez bien que je vais tout brûler, vous y compris. Allez, on perd pas de temps, go !
Et de joindre le geste à la parole en lui indiquant le chemin dans leur dos du canon de son blaster tandis qu'il s'attelait à soulever et tenir entre ses mains le corps meurtri, ensanglanté et à priori inconscient de la folle qu'il avait commis l'erreur d'aimer. Mais on ne se refait pas.