L'Astre Tyran

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Bastion est la capitale-forteresse des Vestiges de l’Empire. Planète difficile d’accès et à la localisation secrète, elle abrite les sièges du pouvoir impérial et sa bureaucratie considérable. Ce lieu hautement surveillé et doté de lourdes défenses concentre les meilleurs éléments de l’Ordre Nouveau.
Gouvernement : Empire
By Trachta
#22940
Trachta n'était pas un État. Il n'était pas non plus l'armée, pas entièrement du moins. Il n'était pas Bastion. Il n'était pas le Nord galactique.
Mais la sécurité, c'était lui. Les médias, lui. Le progressisme, toujours lui. Le symbole de l'autorité, lui. Une forme de légitimité morale, encore lui. Mais le pouvoir ? Uniquement si la providence lui sera favorable. Ce vide de pouvoir au sein de Bastion commençait à donner de mauvaises idées à beaucoup de gens : les gouverneurs, les Moffs, les Grands Moffs. Car dans l'esprit de Trachta, seul ce dernier était le garant, la racine de l'Empire.
Il est dit que le pouvoir est au bout du fusil, mais tout pouvoir se conquiert avec un l'assentiment honnête, intéressé ou résigné des vassaux. Le sang ne fait pas tout, ne peut tout faire... Et surtout rien ne se fait seul.



Rassembler une équipe dirigeante n'est pas une chose si aisée. Dans le cas de Trachta, rassembler des fidèles de haut-rang pouvait s'envisager, et peut-être cela aurait-il suffit au prix de lobbying et d'ultimes luttes internes. Mais le but de Trachta était de rassembler l'Empire, ses composantes, ses hommes, ses rares nuances officieuses au sein d'un nouvel appareil politique reconstitué, toujours dans la tradition impériale, bien entendu.
Première chose les médias.

Les médias de l'Empire étaient fondus dans un seul organisme : l'Imperial Holovision (IH). Un organisme puissant qui était dirigé par Mahd Windcaller, une technocrate loyale à l'idée impériale et suffisamment intelligente pour comprendre que l'Empire ne pouvait se passer d'une direction, uniqe ou collective qui assurerait la bonne gouvernance. Trachta, de retour sur Bastion, capitale et siège de l'IH lui demanda une entrevue.
- Gouverneur.
- Madame.
- Je vous vois venir gouverneur. Vous semblez vouloir combler un vide d'après ce que m'a signifié le directeur Herklir. Je me trompe ?
- Nous pensons tous à l'avenir de l'Empire. Il se trouve que celui-ci ne survivra pas à l'absence de leadership. C'est ce sujet que je voudrai aborder avec vous.
- Et vous voudriez être ce leader... Vous êtes bien présomptueux d'être aussi direct.
- Je parlais de leadership, je n'aspire aucunement à m'emparer de la place de leader. Celui-ci doit être désigné par un collège. Mais...
- L'assemblée étant décimée, il ne reste rien... ?
- Vous avez compris. Mais les patriotes, comme moi, comme vous, qui ont à cœur l'avenir de notre nation doivent passer à l'offensive et convoquer la dernière source de légitimité : l'armée étant discréditée depuis la guerre civile, l'assemblée exterminée, seuls les gouverneurs régionaux sont à même de constituer un collège électoral afin de désigner le nouveau leader impérial.
- Votre raisonnement politique se tient. La logique institutionnelle aussi. Comment souhaitez-vous procéder ?
- Sur Yaga Minor. Je veux votre canal, une transmission en direct dans tout l'Empire.



Trachta allait marquer un coup médiatique qui devait assurer le rôle d'électro-choc afin de mettre fin à cette apathie politique qui était tombée sur l'Empire. Une forme de lassitude bien compréhensible après une guerre civile, une succession éphémère et un vide politique...
Le renouveau politique commença. Une transmission spéciale de l'HoloVision interrompit tous les programmes en cours. Trachta à une tribune s'exprimait au nom de l'Empire sans tête av

Citoyens. Soldats. Gouverneurs.

Je m'adresse à vous depuis Yaga Minor en mon nom propre, celui d'un serviteur continu et loyal de l'Empire depuis ses débuts. Vous m'avez vu à l'avant garde de bien des combats : militaires, diplomatiques ou plus récemment politiques. Mais aujourd'hui, il n'est ni question de campagne militaire, ni de traité diplomatique et encore moins d'élection parlementaire. Il est question de vous, citoyens impériaux, soldats de l'Empire, gouverneurs des mondes pacifiés.
Plus simplement, de ce que vous voulez pour l'Empire, de ce que vous avez voulu par le passé pour lui qui l'a amené à être ce qu'il est aujourd'hui : un édifice au bord de l'écroulement.

Aujourd'hui, je vous livre la vérité. Libre à vous de la refuser. Il est vrai que le mensonge est une chose nécessaire à ceux pour qui la vérité est trop pénible à croire. Entendez-ceci.
L'Empire est une nation qui n'a pas pu accomplir son but, je parle bien de l'unification de la galaxie.
Le but véritable de cet empire, comme celui de l'Ancienne République en son temps, furent d'organiser une vie politique galactique cohérente, une pacification des mondes hostiles et la résolution des conflits internes. La République faillit par excès, par faiblesse. D'où l'avènement de l'Empire.

L'Empire et la République n'ont qu'un même but en réalité, et c'est un paradoxe, unifier la galaxie.
La protéger de menaces internes, mais aussi externes qu'elle a déjà connue et qu'elle peut de nouveau connaître. C'est pour cela que les précurseurs politiques de cet ensemble ont cru à juste titre que seul l'ultra-autoritarisme peut apporter une paix durable et une stabilité éternelle. Seulement, le péché originel a été de croire que la conduite des affaires globales de l'Empire ne passait pas par votre consultation. D'abord, nous avons réduis en esclavage ceux que nous considérions il y a une décade comme des citoyens. Cette erreur fut corrigée, mais ses conséquences se font toujours sentir, encore aujourd'hui.
Sans doute, la crise de confiance, le manque de leadership, la succession d'autocrates et non de leaders, sont des spasmes de cet état d'esprit corrompu, comme le sont d'autres représentants de républiques ploutocratiques.

Que l'on ne s'y méprenne point : aucun régime n'est éternel. La République ne l'a été, pas plus que ne le sera l'Empire. Mais la roue de l'Histoire nous apprend une chose, la seule leçon immuable sans doute : les empires résistent mieux que les démocraties. Les empires dégénèrent moins que les républiques. Plus solides, elles peuvent se régénérer et nous l'avons déjà vu dans le passé. Nous sommes impériaux par instinct de survie, comme n'importe quel organisme. Nous croyons à la longévité des nations, des peuples, de la nécessité de gouverneur d'une façon intransigeante, ferme et désintéressée au nom des peuples entiers composant la Nation.
Oui, nous sommes autoritaires, vigoureux, comme l'est la vie, nous sommes sans pitié devant la faiblesse. Comme elle est sans pitié avec tout régime qui refuse la lutte pour sa survie. Nous n'avons que ce but : unifier la galaxie sous une même bannière... pour son bien.

Aujourd'hui, l'Empire est malade. Malade de lui-même. Falot et fatigué. Il n'y aucun échappatoire, si ce n'est que les patriotes prennent en main son destin pour le bien de la collectivité, de l'ensemble des citoyens unis sous une même bannière, sous un même hymne, un même uniforme et une même volonté de vivre ensemble. Cette ultime étape, où un empire renaît ou succombe à ses vices est arrivée aujourd'hui.

Je lance un appel direct aux forces vives de la Nation. Ceux qui contre vents et marées n'ont jamais tourné le dos à l'idéal impérial. Je proclame dès aujourd'hui un Comité de Salut de la Nation qui se réunira prochainement sur Yaga Minor afin de mettre en place les modalités de désignation des nouveaux représentants de l'Empire, la fondation des nouvelles institutions et la rédaction de la nouvelle constitution. Toutes ces actions politiques se feront avec l'accord des citoyens de l'Empire.
Un nouveau contrat doit se former entre les citoyens et les futurs dirigeants de l'Empire, basé sur l'Ordre et le Progrès.
Gloire à un nouvel empire.



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By Harlon Astellan
#22943
Serenno, Palais du Grand Moff,
Pendant la diffusion


« Qui est-ce ? »

Les coudes posés en trépied sur le bureau, ses mains fermées en poings vengeurs soutenant le poids trop lourd d'un menton agrémenté d'une barbe coléreuse, Harlon regardait une diffusion en direct de l'Imperial Holovision. Il avait fallut 10 secondes après le démarrage pour que son aide de camp entre en trombe dans son bureau pour lui dire de regarder l'émission. Il était à rédiger un message important quand il avait allumé son poste. Maintenant, le-dit message ne paraissait plus vraiment important.

Son aide de camp, son chef de la sécurité, deux gardes et sa secrétaire étaient présents, derrière son bureau, à fixer l'écran mural grand comme une aile de navette Lambda où se découpait un ersatz de Dark Vador, une coupe de cheveux ridicule en plus.

« Il se nomme Trachta. Il a officié un temps comme gouverneur de Bandomeer avant de prendre une pseudo-retraite et d'être assigné à résidence sur Byss. »
« Relations ? »
« Pas vraiment, mais on le soupçonne d'avoir des relations dans le BSI. »
« Relations... d'importance ? »
« De premier plan, je dirais... »

Un grommelement. Rien de tout cela ne l'inspirait. Il tourna son siège d'un coup, et l'air pensif, il toisa ceux qui se tenaient derrière lui tels des mynocks timides près à attendre qu'il soit sorti de son bureau pour ronger les fils électriques qu'il laisserait derrière lui.

« Donc. Un homme cyclothymique, avec possiblement des appuis puissant au BSI qui déclare que l'armée n'est plus ce qu'elle était, et qu'en l'absence de chefs présents, c'est des gens comme lui qui doivent décider du nouveau leader à mettre en place. »

Un silence glacé sembla s'abattre sur le bureau déjà silencieux d'Harlon. Avec un niveau sonore inexistant, on aurait juré que jamais silence n'aurait pu tomber plus bas. mais le regard froid et plein de colère du Grand Moff semblait annoncer à qui croisait ses pupilles qu'il possédait la voie vers un silence plus absolu que la mort en personne...

« Faites venir le chef régionnal de l'IH. Organisez une conférence de presse d'ici une heure. »



Serenno, Palais du Grand Moff,
Une heure après


On était toujours surpris de la vitesse avec laquelle on pouvait monter une conférence de presse en "urgence". Avec les protocoles de sécurité qui allaient de pair avec l'apparition d'un Grand Moff, il fallait en général une préparation de 24 heures à minima, mais en cette heure, les sièges pour les journalistes étaient presque tous pleins. Une quarantaine sur un maximum de cent étaient occupés, tous humains évidemment. Ils avaient eu vent de la diffusion de ce Trachta, et ensuite ils avaient eu vent qu'Harlon répondrait dans la foulée, en direct lui aussi. Ses droits de Grand Moff lui assurait une diffusion toute aussi forte, si ce n'est plus.

Il avait demandé aussi à des agents privés sur Bastion de lui dire si le BSI faisait censurer son message, en vérifiant simplement si leur poste diffusait l'intégralité du message. Si tel était le cas... ce serait la guerre.

« Mesdames et messieurs... le Grand-Moff Harlon Astellan. »

Applaudissements exagérés des journalistes. Ils avaient besoin de se faire bien voir s'ils espériane qu'on se souvienne d'eux pour un scoop monstre, un jour... Harlon, tiré à quatre épingles comme à son habitude, posa ses mains sur le pupitre dans une position de contrôle total de la situation et posa son regard sur la fausse assemblée derrière l'holo-cam qui le filmait de front.

« Compatriotes impériaux, citoyens de notre glorieux Empire,

Comme moi, comme beaucoup d'entre nous, vous avez eu vent d'une allocution prononcée sur Yaga Minor il y a de cela une heure. En tant que Grand Moff du Sur-Secteur Hydien, je tiens à préciser des choses à ce sujet.

L'homme que vous avez vu, et qui n'a pas même daigné se nommer devant vous, est un individu nommé Trachta, brièvement gouverneur d'une planète sous l'égide de mon prédécesseur, avant qu'il ne soit placé en résidence surveillé par l'Empereur en personne.

Je n'irais pas par quatre chemins... l'homme que vous avez entendu n'est instauré d'aucune autorité dans l'Empire sur ordre express de notre Empereur bien-aimé, aussi son initiative déclamée est caduc par voie de fait.
»

Léger mumure dans la salle.

« Cet homme ne dispose d'aucun droit pour mener une telle action, aussi son Comité de Salut de la Nation est inexistant par voie de faits. Une telle initiative ne peut venir que de quelqu'un disposant des autorisations nécessaires... ce n'est pas le cas ici. J'annonce aussi qu'un mandat d'amener est lancé à son encontre, en vue de me voir immédiatement dans le palais de Serenno pour qu'il justifie cet acte...

Que les instances compétentes sanctionnent comme une tentative de coup d'Etat.
»

Un bruit étouffé s'éleva en face de lui, une journaliste levant des yeux gros comme des soleils jumeaux vers Harlon, stoppant un instant ses autres actions.

« Trachta a publiquement clamé la déchéance de notre... de votre Empire, un Empire Galactique qui perdurera pendant un millénaire, jetant l'opprobre sur l'armée qui nous protège chaque jour des menaces du Sud, des pirates, de ceux qui réfutent notre mode de vie... Nous ne voulons pas la même chose que la Nouvelle République, là où la Nouvelle République déclare vouloir la paix, elle n'apporte que la guerre ! L'Empire apporte la Paix, l'Ordre, et la Sécurité ! Nous n'échouerons pas car nous n'avons échouer, nos citoyens honnêtes et braves dorment bien la nuit, le chômage est moins présent qu'en territoires républicains, notre justice est expéditive et juste !

Aucune nouvelle constitution ne sera rédigée, aucun changement de direction ne doit s'opérer. Compatriotes impériaux... je vous somme de vous souvenir du serment que vous avez prononcé à votre Empereur.

Courage. Obéissance. Discipline. Abnégation. Vous n'êtes pas seul, vous êtes un tout. Combattez l'individualisme destructeur que prône un homme sans autorité. C'est ainsi que l'Ancienne République a faillit.

Souvenez-vous de votre serment.
»

Fin de la transmission. Harlon repartir ensuite vers son bureau, laissant le responsable de la presse répondre aux questions de la meute de requins qu'étaient les journalistes.

« C'est une guerre que ce Trachta a déclarée. Il a le BSI, hein ? Moi j'ai l'Armée et la Marine. »

Mais ce Trachta avait du potentiel. Il voulait le faire venir sur Serenno... en terrain connu, il aurait de quoi lui soutirer les informations qu'il voulait.

Restait... à attendre.

Et à renforcer son bouclier anti-BSI.
By Trachta
#22949
Entre les rats qui quittent le navire et ceux qui souhaitent occuper les quartiers 1ère classe, l'Empire était encore à ses louvoiements de bête désespérée. Il était temps que quelqu'un y mette fin une bonne fois pour toute à ce cirque pathétique qui faisait déjà les choux gras de l'ennemi. Un riposte graduée en plusieurs étapes.

Premièrement, médiatique.
Le BSI n'avait rien fait pour empêcher la diffusion du message du Grand Moff du SSH, pas plus qu'il n'avait ordonné à ses agents de déstabiliser le personnage autour duquel se trouvaient maints agents du BSI, plus proches que jamais des administrations locales depuis l'opération « Restauration » lancée par Herklir et Yularen des mois plutôt. Bien au contraire même. En attendant, le BSI allait enquêter en fond et en large Harlon Astellan, son administration, ses actes en tant que militaire et Grand Moff du SSH ainsi que toutes ses connaissances, comme le fait toujours le BSI au nom de la sécurité impériale.
Le message fut diffusé et commenté d'une façon très neutre et polie des présentateurs de l'I.H. Un reportage tout aussi neutre fut diffusé à la suite de la déclaration de Astellan, rappelant les faits d'armes, diplomatiques, politiques de Trachta, ainsi que sa loyauté maintes fois démontrées et prouvées. Certains n'avaient pas besoin de se présenter pour être connus et reconnus. Néanmoins, il fut annoncé que la justice allait s'emparer de cette question.

Deuxièmement, politique.
Un message fut envoyé au Roi Fanrel de Koros Major afin qu'il sorte de son mutisme. Une transmission cryptée fut envoyée au Roi de la part de Trachta afin que celui-ci réagisse à la nouvelle crise qui se profilait entre impériaux. Le message était clair :
Honorable Roi de Koros Major, dite Impératrice Têta,
A l'aube d'un tournant au sein de l'Empire, j'en appelle à votre sagesse et à votre expérience afin de participer au renouveau au nom de notre Empire.
Si l'initiative dont j'ai été le porteur vous paraît incongrue, disproportionnée, faites le moi savoir en privée ou de vive voix en public.
Mon honneur s'appelle fidélité,
Gloire à l'Empire,
Trachta, serviteur de l'Empire


Troisièmement, la plus suicidaire ou audacieuse.
Le BSI ordonna la tenue d'une enquête officielle sur Yaga Minor quant à l'opportunité de ce Comité du Salut de la Nation. Ainsi fut décidé et diffusé le communiqué suivant :

Impériaux,
Devant la réaction brusque et ambiguë du Grand Moff du SSH, je prends à témoin l'Empire, son histoire et mes états de service à sa cause afin d'être jugé par un tribunal de mes actes et de leurs conformités à la Constitution Impériale en vigueur.

Je me rends aujourd'hui même à la Cour Impériale de Justice de Yaga Minor afin de répondre d'une plainte déposée par les services juridiques du Grand Moff du SSH pour Coup d’État, ainsi que la direction générale de la Sécurité Impériale qui a souhaité ouvrir une enquête préliminaire sur mon comportement à la demande du Grand Moff suscité, une accusation suffisamment sérieuse pour me présenter devant un tribunal.
En accord avec la loi impériale, je me rends spontanément au service de police judiciaire afin d'être retenu et déféré devant la Cour suscitée.
Mon honneur s'appelle fidélité, et je n'en ai jamais eu à en rougir ni en pâlir.
Gloire à l'Empire.


Et Trachta se rendit de son plein gré au service de police le plus proche où il fut mis en détention par le BSI qui porta plainte pour les mêmes motifs que le Grand Moff procureur de circonstance dans un premier temps. Restait à fixer la date du procès qui n'allait plus tarder, ce procès allait être ouvert au public, ainsi qu'aux médias. Mais avant, un dernier détail fut réglé : un communiqué public fut envoyé à Harlon Astellan :

Ministère de la justice de Yaga Minor,
Devant la gravité des accusations portées par le Grand Moff du SSH, Harlon Astellan, ce dernier est sollicité à comparaître devant le tribunal en qualité de procureur extraordinaire aux côtés du Procureur de la Justice afin de défendre l'intérêt impérial et la collectivité contre les méfaits à la loi impériale invoqués par ce dernier à l'encontre du défendeur, Trachta.
Les faits reprochés au défendeur sont les suivants : tentative de Coup d’État.
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By Rhedatt Fanrel
#22964
Les évènements récents semblaient être le point d'éclatement finalement atteint par les évolutions difficiles que l'Empire avait vécu ces derniers mois. Entre coups d'état, épuration, ou simplement jeu politique, il semblait de plus en plus logique que viendrait un jour comme celui-ci .. Restait à savoir quand, et grâce à qui. A vrai dire, ce n'était pas de cette figure là que c'était attendu le plus, et cette surprise avait tout fait pour braquer ceux qui étaient possiblement intéressés par l'idée de discuter. Mais comme à l'accoutumée, la distance suffisait à retenir le Roi de s'impliquer dans les affaires du Nord, même si il ne manquait pas d'avis sur ce qu'il s'y passait, ou du moins ce qu'il en savait. De toute façon, même si l'idée était lancée, il aurait bien un bon moment pour y réfléchir, une semaine, peut-être plus, histoire de peser véritablement l'intérêt de remettre en cause l'organisation actuelle aussi ouvertement. Pourtant, un détail intéressant poussait à s'en occuper de plus près .. Byss. Depuis quand ? Pourquoi ? Byss ... Une mauvaise graine dans son propre jardin, voilà un comble. Ce message frappait donc d'autant plus fort à la porte.

Mais le temps de rassembler son cabinet, voilà qu'émettait un autre Grand Moff. Finalement les décisions étaient donc prises, pas de parole. Ou bien était-ce le jour de l'éclatement ? Si la prise de position devait arriver, le délai s'était soudainement raccourci à une poignée d'heures. Le regard posé sur l'horizon urbain de la capitale, Rhedatt pesait intérieurement le prix de la décision qu'il allait devoir prendre. Derrière lui, de l'autre côté de la pièce, son fils et quelques autres conseillers discutaient énergiquement de la situation. Ce n'était pas ici une affaire restée entre les seuls mains gantées et discrètes des dirigeants impériaux .. Non il était question d'une publication dans tout l'Empire, sur l'Imperial Holovision ... Difficile de faire moins visible, surtout lorsque le débat s'y fait ainsi, par réponse interposée. Lorsque sonna la console installée au bureau à proximité, une nouvelle fois la surprise fut de mise en entendant l'opérateur préciser la source du message. Cette fois-ci, il n'aurait plus le choix, définitivement. "Gloire à l'Empire" concluait le message .. Mais quelle gloire tirer de cet éclatement à venir ? Difficile à dire. Toujours est-il qu'après avoir mis fin à la discussion de son conseil restreint, il se mit en tête de rédiger une prise de position officielle, accompagné par ses conseillers. Le message fut publié quelques heures plus tard, deux tout au plus.

"Frères et soeurs de l'Empire, impériaux sans frontières,

Aujourd'hui l'Empire est une nouvelle fois confronté à une situation difficile. Face à la publication récente, par Monsieur Trachta, d'un appel à la discussion, et aux prises de position survenues peu après par certaines autorités impériales, il est venu le temps pour chacun d'envisager ce qu'il souhaite pour l'Empire du futur. Il est évident qu'aujourd'hui, face aux difficultés et évènements survenus récemment à la tête de l'Empire, nous sommes tous amenés à reconsidérer notre situation .. Face à nos faiblesses, face à nos mutations inévitables, nous ne pouvons douter que notre Empire, glorieux s'il en est, est aujourd'hui entré dans une nouvelle phase. Face aux voix de plus en plus fortes des citoyens, face à une certaine stagnation, nous devons tous prendre notre part de responsabilité dans cette situation.

Aussi, puisque les positions prises par le Sieur Trachta manquaient d'un aplomb officiel, moi, Rhedatt Fanrel, Grand-Moff du Noyau Profond, je reformule sa proposition pour qu'aujourd'hui nous nous rassemblions autour d'une table pour remettre en marche notre machine impériale. Les récents échecs extérieurs et la situation statique de cette guerre nous poussent à regarder vers l'intérieur, et surtout à éviter que nous nous y battions ... Car oui, aujourd'hui, c'est ce qui pourrait arriver si nous faisons le choix d'ignorer ce qui est déjà sous nos yeux. L'Empire a besoin de se recentrer, et ce n'est pas par l'abnégation de la volonté de nos forces vives que nous y arriverons. C'est pour cela que je tends cette main et fait cette demande solennellement, afin que cette date marque un jour nouveau pour l'Empire ... Un jour où nous aurons tous su nous rassembler pour le renforcer selon nos valeurs et nos croyances, parce que c'est ici ce qui est en jeu. C'est l'Empire, mais c'est aussi notre vision de l'Empire. L'affirmation de plus en plus prononcée de ces nouvelles visions de l'Empire ne peut pas être étouffée, ce n'est pas comme cela que l'on peut diriger dignement. Aujourd'hui, nous devons tous trouver notre place dans l'Empire, et c'est pour cela que ces Etats-généraux doivent avoir lieu !

Nous sommes les garants de la volonté éternelle de faire vivre l'Empire, et moi Rhedatt Fanrel, me porte garant de l'ambition pacifique et bienfaitrice qu'auront ces discussions, et je me porte garant du citoyen Trachta, premier à avoir élevé la voix. Pour preuve de ma volonté réelle et honnête, je pars pour Yaga Minor dès à présent afin de rencontrer ceux qui le souhaitent. J'en demande la bienveillance de nos frères du Nord pour que nous puissions tous nous exprimer, et que cette nouvelle phase de l'Empire se réalise.

L'Empire est éternel, gloire à l'Empire !
"

Le Roi avait fait son choix. Ce n'était pas forcément le meilleur, et il a un fort potentiel de faire exploser l'Empire, mais il semble évident qu'il devait être fait. Aussi, désormais, cela ne reposait plus que sur les épaules du Nord, qui devrait faire son choix à son tour. Avant de s'embarquer pour ce voyage de plusieurs jours, les directives furent néanmoins très claires au Palais. Le Prince, comme toujours, serait l'incarnation royale toujours présente, comme à son habitude désormais. Il avait pour ordre de faire préparer les flottes à contenir toute invasion, surtout impériale. Désormais, tout le Noyau Profond allait entrer en état de siège, et il n'était plus question de faire personne à qui que ce soit. Seul le Roi, accompagné de son escorte impériale, tenterait de concrétiser cette fole idée ... La confiance ... N'est-ce pas un mythe dans l'Empire ?
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By Harlon Astellan
#22983


Serenno,
Après l'allocution de Fanrel


« Il s'est rendu sans faire de vague. »

Acquiescement.

« Sans opposer de résistance, juste avant qu'il ne me désigne lui même comme son juge. Et que le Grand Moff du Noyau Profond ne se montre favorable à ses mots... comment s'appelle-t-il déjà ? »
« Fanrel, Rhedatt, gouverneur d'Impératrice Têta. »
« Allons donc, il parle une fois tous les 5 ans et il fallait que ça soit aujourd'hui. Mais c'est bon signe. »

L'aide de camp fronça les sourcils. Sa secrétaire, et tous les gens autour de lui précédement faisaient de même.

« Et bien ils savent comme nous que mon motif d'accusation est bidon. »
« Euh... Comme nous ? »
« Oui, enfin, comme moi alors. »
« Mais alors il ne voulait pas renverser le gouvernement ? »
« Oh dans l'absolu si. Officiellement il y a encore un Empereur et il vient de proposer publiquement de mettre en place un nouveau gouvernement. Mais ça, ça ne marche que si on résume. Si on regarde l'ensemble du tableau, on a affaire à un citoyen concerné qui propose simplement. Vous même n'arrivez pas à savoir s'il a vraiment des appuis au BSI. Mais si le soupçon plane c'est qu'il y a des fondements très sérieux à prendre en compte.

J'imagine que son idée est non pas d'être chef du gouvernement, mais d'être vu comme celui qui l'aura remis en place.

A bien des égards, c'est bien plus juteux.
»

Il fit faire un demi-tour à son siège, ne laissant voir maintenant que ses cheveux et ses coudes posés sur son fauteuil dont le confort luxueux était nécessaire vu le temps qu'il passait dedans avant d'imposer un silence mystérieux. La mise en scène. Préparer la farce avec un suspens que tous trouvent insoutenable. Après ça, les émotions se décuplent. Les déçus et les mécontents se dévoilent.

« Ce Trachta m'a tendu un piège et j'ai foncé dedans. J'aurais perdu tout crédit. Mais je vais y aller.

Je vais me rendre sur Yaga Minor et je ferais ce qui s'imposera.
»

Il se retourna vers ses gens. Son aide de camp semblait inquiet. Bien. Pas encore ripoux - ou pas assez.

« Je vais y aller seul. Vous tous, vous traquerez les agents du BSI qui n'ont pas vraiment quelque chose à faire dans mes services à moins d'y avoir été invités.

On va ignorer l'appel de Fanrel. Pour le moment. Une chose à la fois. Il est plus loin de Yaga Minor que nous, ça nous laisse une douzaine heures devant nous.

Faites immédiatement préparer ma navette. Je pars sur-le-champ.
»



Yaga Minor,
98 heures après


Un Serenno-Yaga Minor valait 4 jours complets. Un Impératrice Têta-Yaga Minor en valait 4 et des poussières. Ces "poussières" laisseraient à Harlon de quoi discuter avec le sieur Trachta avant l'arrivée du troisième membre de ce cercle amené à parler.

Il n'y eut pas d'accueil en grandes pompes ni même de repos. Il s'était suffisamment reposé dans la navette pour être au meilleur de sa forme maintenant. Un repas frugal lui avait été servit avant leur arrivée pour qu'il ne tombe pas dans les pommes, sans pour autant gaspiller son énergie dans la digestion. Un truc de comédiens avait-il appris. Le tribunal était grand, mais à l'architecture faisait penser à un vieil hémicycle politique comme affectionnaient les civilisations désireuses de s'adresser entre eux sans recours à la technologie. La place de juge - la sienne - dominait la pièce d'une façon écrasante, presque compensatrice de quelque chose. Trachta était à sa "juste" place d'accusé, affublé du seul avocat qu'on lui avait dégoté, un chagrien au teint pâle et au regard dur. Pour qu'un non-humain se fasse une telle place ici, il fallait qu'il soit doué. Ou qu'il fasse partie d'un quota ethnique depuis les lois nouvelles sur l'intégration des aliens. En tout cas, il ne semblait pas ravi d'être là. Le procureur impérial semblait prêt à en découdre, tout humain de 30 ans qu'il semblait être. Harlon gravit les escaliers qui menaient à sa place et regarda son bureau, doté de toutes les commandes de la salle, jusqu'aux lumières plafonnières.

Contrairement aux attentes de tous, il ne s'assit pas.

« Ce que j'ai à annoncer ne sera pas vraiment orthodoxe. Et sera même ma perçu, mais à situations d'exception, mesures d'exception. Aussi le préambule de ce procès ne sera pas un discous destiné aux journlistes... mais une discussion à huis-clos entre l'accuseur, moi, et l'accusé. »

Regards sceptiques. Puis d'une voix extrêmement dur et menaçante :

« En privé. »

D'un geste, et sous les exclamations d'abord de stupeur puis de colère de la foule, les troupes présentes firent évacuer la salle. Il fit signe au sergent d'armes de s'approcher de lui, pour lui murmurer :

« Cela compte pour l'avocat et le procureur également. Pour tout le monde. Personne à part nous deux ne doit rester.

Si le Grand Moff Fanrel se présente, qu'il soit conduit seul et sans escorte immédiatement à nous.
»

Haussement de sourcils, mais l'ordre passa. Tout le monde sortit, ne laissant bientôt que Trachta et lui dans la salle. Il manipula les lumières pour baisser leur intensité, l'ambiance jaunissante remplacée par un tamis de lumière brunâtre laissant une occlusion ambiante sur chaque pupitre, sans aléter la visiblité. Les rideaux furent baissés également bien que la nuit tomba au-dehors, pour éviter les regards indiscrets. Puis Harlon descendit des marches pour s'approche de Trachta. Stoïque. En s'approchant, Harlon put remarquer une musculature plus fine qu'on ne l'aurait pensé. Il devait aller sur la soixantaine mais semblait encore capable d'éclater un crâne par une pression simultanée de ses deux appendices qui servaient de mains.

« Enfin seuls. Les salles telles ne sont jamais enregistrées, c'est la loi.

Je me présente... Harlon Astellan, Grand Moff du Sur-Secteur Hydien.

Ecoutez, nous sommes entre gens intelligents. Vous et moi savons que mon accusation ne tient pas, sinon vous ne seriez pas là. J'aimerais profiter de l'absence de tous pour voir ce que vous attendiez vraiment de votre discours.
»
By Trachta
#23040


La salle du tribunal de était immense, on pouvait entendre l'écho de n'importe quelle parole prononcée en son sein. Celles de Harlon Astellan résonnaient avec une connotation type force tranquille, apaisantes, mais fermes, l'homme était sûr de lui-même.
Trachta avait acquis une initiative, et il comptait bien la garder en se payant le luxe de conserver les formes, là Harlon Astellan y allait en cavalier de l'Apocalypse.

« Votre excellence, Monsieur le Procureur de l'Empire, votre Altesse de Cinnagar, Grand Moff, je vous propose de même d'ajourner momentanément la séance pour quelques heures afin que les parties puissent se concerter quant à la pertinence de cette action devant votre noble Chambre.
En cela, je soutiens la proposition du Grand Moff. Avec l'accord de son Altesse de Cinnagar, nous procéderons ainsi.
 » On pouvait se payer la beauté de sympathiser avec la partie adverse, de quoi rappeler le côté "au-dessus de la chienlit" de l'auteur de ces paroles.
« C'est accepté. La séance est levée pour 2 heures. Disposez.  »

On entendit un « levez-vous » par l'officier du protocole, et le monde se leva. Bientôt, le BSI prépara un bureau de réunion, qui fut mis bien évidemment sur écoute, mais pour un usage inconnu au tribunal : "sécurité impériale oblige", comme ils disent dans ce milieu.




Dans une salle aménagée, les principaux protagonistes furent réunis, seuls. Le Grand Moff Astellan, gourmand de paroles, décida de remettre un couvert. Trachta se contenta de répondre par un slogan, un très vieux slogan :
« La Loi et l'Ordre, bien sûr.

Enchanté de faire votre connaissance.

A vrai dire, on pourrait prendre ce problèmes à l'envers. Quel était votre but en m'accusant de haute trahison, vu que vous venez de dire que pareille accusation ne pouvait tenir.
 »




Pendant ce temps, dans une obscure salle de réunion au sein du QG du BSI sur Yaga Minor, des machinations, toujours, et sans arrêt.
« Le Grand Moff du SSH a déjà commencé à vouloir faire une purge au sein de son administration, il doit deviner que le BSI ne saurait être en arrière quand il s'agit de l'avenir de l'Empire. Comme si cela pouvait passer inaperçu... »
« Nous allons l'y aider.
Dîtes à nos agents illégaux au sein de son administration de ne rien changer dans leurs comportements, de mettre en veille les rares actions qui pourraient alerter les quelques séides de Astellan, si on prend en compte que ce dernier possède un service de sécurité privé. Il veut que l'on bouge pour que la cueillette lui soit facile, à tort, nos agents doivent se statufier.
Commencez à transmettre les légendes pourries de quelques membres loyaux de son état-major, de son secrétariat et de son administration à notre antenne officielle. Qu'ils se mettent en attente avant de faire fuiter ces informations aux maîtres-chiens chargés de la sécurité de la cible, au compte goûte pour éviter de mettre en lumière l'opération.
Avez-vous identifier aussi le moindre retournement d'un officier ayant accès à cette opération au sein de l'antenne officielle ?
 »
« Nous allons lancer une enquête. Élimination si c'est le cas ? »
« Au contraire, nous allons lui refiler des morceaux qu'il va fournir à son maître.
Dès que vous jugerez que les hommes de Astellan commencent à fouiner depuis un moment, balancez petit à petit, mais gardez le plus savoureux. Ajoutez de la difficulté à leur recherche tout de même, nous avons une réputation à tenir.
Préparez une ou deux légendes d'agent républicain également, cela peut servir si notre homme va trop loin.
Gardez la neutralité sur les médias, tout en rappelant les honneurs et faits d'armes des deux hommes, la chute du second n'en sera que plus authentique. Sans parler du Roi, notre vierge bien aimée qui s'impose comme le conciliateur de ce cahin-caha.
Enfin, je veux un rapport complet sur l'annexion du Greater Maldrood par son voisin, et un plan média de même nature d'ici la fin de la journée.
Mettez tout cela en attente avant déclenchement.
 »

De cette façon, un serpent pouvait arriver à se bouffer sa propre queue, mais le but n'était pas qu'il se dévore, sauf s'il persistait. Mais précaution n'était pas mère de bien des vertus ?
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By Harlon Astellan
#23061
Avant que le dernier homme ne sorte, Harlon toujours haut perché, le sergent d'arme vint le trouver, raclant sa gorge étouffée par le col trop serré de son uniforme immaculé.

« Monsieur, vous devez maintenant rejoindre la salle de réunion attenante. »

Harlon réprima un reniflement de pur dédain et fit un grand geste céleste, arc de cercle démonstratif de la voûte boisée qui planait une vingtaine de mètre au-dessus du banc des accusés, et à quelques cinq mètres de sa propre tête.

« Mais la voilà, ma salle de réunion. Un accuseur et un accusé. Le jour où je demanderais une salle attenante dans les règles, je commencerais par ne pas faire totalement évacuer la salle, sergent d'arme.

Nous siègerons ici et nulle part ailleurs.
»

Résolu, il laissa Harlon descendre les marches pour se porter au devant de Trachta. Une salle attenante ? Il voulait peut-être qu'on lui donne une vibro-lame, une seringue d'aconit concentré et une corde à piano aussi ?

Harlon cligna des yeux à la prise de parole de Trachta. Oui, que pensait-il ? Il retira ses lunettes rondes de ses lunettes et prit le temps de sortir un chiffon doux pour les nettoyer, le regard plongé dans ses verres blancs, concentré sur sa tâche. Quand la tâche fut finie, il reporta son regard plein de neutralité froide sur l'homme à moitié machine qu'il était devenu.

« Sur les chaînes télés, pendant votre déclaration, et après la mienne, j'ai établi un fait. Que je n'avais affaire ni à un homme ordinaire, ni à un homme extraordinaire... mais un homme serein.

Mon père m'a dit un jour, Un homme serein est la menace perpétuelle. S'il l'est, c'est qu'il n'a rien fait, ou qu'il a tout prévu. Et en tant qu'ex gouverneur, ex-militaire et avec des on-dit persistant sur d'éventuels contacts avec le Bureau de la Sécurité Impériale, difficile de penser que vous n'avez rien fait, me trompes-je ?

Et avec ce dernier détail, on pourrait établir une prévenance totale. Mais se faire accuser de haute-trahison n'est pas une prévision ordinaire, autrement dit c'est un imprévu qui ne vous a en rien entravé, pas même que cet ajournement. Fort à parier que la salle attenante est sous écoute, d'ailleurs. Peut-être même cette salle, qui sait ? Mais elle n'a pas besoin de l'être, tout ce qui sera dit ici sera su par qui doit le savoir en temps voulu, de toute manière. Du plus loin que se porte mon avis, qui n'est pas franchement humble, je dirais que c'est un gâchis de ressource complet. Vous sortirez d'ici sur vos deux pieds, maintenant je garantie ma survie en essayant de tirer un brin de couverture à ma personne.

Voyez, on ne va guère loin en politique en étalant son jeu. Ni même si on signale en avoir un. La vérité c'est qu'il n'y a pas de jeu à étaler, mon ami. Vous êtes là, ici, parce que c'est ce que vous vouliez, n'est-ce pas ? Une discussion à huis clos avec les derniers agents actifs et d'envergure de l'Empire. A ceci près que dans la première version, la télévisuelle, vous êtes un médiateur. Là vous êtes un invité convié de force à la table. Disons que c'est une façon de satisfaire le peu d'égo que je possède encore, résidu de mes premières jeunesses.

J'ai étudié votre dossier. Le bureau de la sûreté, c'est une absence de preuve pour la loi, mais c'est un fait pour l'instinct. Gouverneur de Bandomeer. J'ai regardé de près le dossier sur les vagues de violence qui naissaient à mesure que vous avanciez à pas mesurés. Une maestria de bout en bout. Vous êtes un homme plein de ressources, intelligent et, comme moi, peu enclin à la défaite.

Il y a trois fins possibles à cette impasse corellienne. La première est que vous me faites tuer, sinon me tuer vous-même, et partir et peut-être mourir, peut-être vivre, voire réussir. Qui sait ? Je n'ai même pas le coeur de vous en empêcher ou de vous convaincre de vous en abstenir. La deuxième est que je vous tue ou vous fasse tuer. Mais alors pourquoi tant d'effort ? Vous avez compris que votre balayage aurait été pour moi plus simple et moins chronophage, alors que j'ai fait un trajet long et encore trop risqué pour votre personne.

Ou vous ressortez de là, blanchi, et sous les projecteurs. Le prix à payer pour de la popularité, et c'est ce qui vous permettra d'avoir un pouvoir plus tangible à portée de main. Car c'est bien cela votre but fini, non ? N'ayez pas honte, l'ambition n'est pas mal perçue avec moi, au contraire.
»

Une pause. Il aurait aimé boire un coup. Harlon retira ses lunettes et les porta par la branche avec sa main droite, appuyant un propos comme s'il pouvait lui servir d'appui pour étayer son exposé.

« Je vous assome je le vois. Je ne veux pas risquer mon nom, mon titre et mes derniers moyens pour une impasse. Parlons bien sans parler peu. »
By Trachta
#23220
Harlon Astellan n'en finissait pas d'irriter Trachta. Ce dernier le trouvait pathétique ; issu d'une de ces académies où les fils d'aristocrates apprennent plus à s'entendre parler qu'à agir ou se faire respecter.

Mort à l'intelligence ! était le slogan qu'entendaient des millions de jeunes du COMPORN au temps de Tarkin. Une logique et un culte du mouvement.
L'impérial devait être un homme d'action, non un homme de parole ou un pantin à la réflexion presque féminine. Toutes ces qualités se retrouvaient chez cet homme. Il était le symbole de la putréfaction de l'idéal que Trachta avait de l'Empire. Personne d'autre que lui ne pouvait savoir comment on devait manier un tel paquebot qui avaient à son bord des milliards de passagers, des millions de mondes, des milliers de secteurs. Tous se dirigeant vers un même destin.

L'Empire avait besoin d'un capitaine qui saurait l'amener à bon port, ce capitaine ne pouvait être Harlon Astellan, Marek Steele ou autre Ysanne Isard. Non cela devait être...

- Grand Moff Trachta.
Grand Moff ?
- Major Herklir ? Que faites-vous ici ? demanda le cyborg.
Le major Herklir semblait être depuis le début, une fois de plus dans l'ombre et à l’abri des coups de soleil.
- Je suis ici pour l'Empire. Comme nous tous. Du moins, certains pensent le servir alors qu'ils ne satisfont que leur propre appétit.

Trachta restait silencieux, comme Astellan peut-être. Dans la pièce il n'y avait que les trois protagonistes au centre, deux stormtroopers anonymes étaient chacun d'un côté de la porte, ils semblaient moins troublés que quiconque dans cette pièce.
- Il est devenu infiniment complexe de gérer la sécurité publique en période de turbulence politique. Plus aujourd'hui qu'hier.

Nouveau silence. On pouvait sentir une pointe d'agacement dans le propos. Le balafré s'avança jusqu'à la lumière.

C'est la première fois sans doute que le gouverneur du Sur-Secteur Hydien vit celui que l'on surnomme la colonne vertébrale de l'Empire, rien de particulièrement agréable à regarder ; une faucheuse avant un dernier souffle de vie.
- Dorénavant, l'Empire ne saurait être le cadre de petites luttes mesquines par services ou médias interposés. Si le cas de Astellan est à éclaircir, le votre est devenu limpide avec le temps, Grand Moff Trachta.
- Grand Moff ?
- Un hommage à ce que vous fûtes. Néanmoins, vous avez franchi la ligne, Trachta.
Vous avez déstabilisé la plupart des services, désorganisé l'armé, les institutions afin d'assouvir votre ambition. En vain, vous n'avez pas plus de pouvoir qu'avant, alors que l'Empire n'a jamais connu situation plus critique qu'aujourd'hui.
Au nom de l'Empire, vous êtes arrêté pour corruption, calomnie sur un haut-fonctionnaire impérial et faute personnel dans l'exercice d'un mandat impérial.

- Mais vous plaisantez ?! C'est moi qui vous ait nommé ! C'est moi qui décide qui est corrompu et qui ne l'est pas ! Et pas vous ! vulgaire laquais, attendez...
Ruisselant de rage, il sortit un pistolet blaster qu'il pointa sur Herklir, nullement impressionné ; les stromtroopers – visiblement s'attendant à pareil dénouement – tirèrent.
Son arme se perdit au fond de la salle.
- Misérables...
Les tirs avaient touché la cible, suffisamment pour l'immobiliser, pas assez pour le tuer.
- Grand Moff Trachta, afin d'éviter de salir votre nom, l'honneur de votre famille, la crédibilité des enseignements que vous avez fourni à la plupart des universités et académies militaires, une issue vous est laissée... Toutes ces charges disparaîtront aussitôt.

Trachta transpirait de haine, de peur et de honte d'être à la merci d'un homme qu'il croyait au mieux loyal, au moins soumis à sa volonté. Tout cela aux yeux d'un rival qu'il comptait éliminer ou rallier à l'instant.
Néanmoins, il ne paniqua pas et reprit son souffle. Pourquoi craindre un dénouement aussi clair ?
Il ne connaissait que trop bien cette situation, l'issue est inévitable.
Quand bien même il prendrait le risque de tuer Herklir, il ne s'en sortirait pas face aux stromtroopers et à Astellan, lui aussi expérimenté. Puis, d'autres soldats étaient certainement de l'autre côté de la porte au cas où...

Oui, il avait joué et il avait perdu. Autant laisser intact son héritage, son nom.

- C'est Byss qui continue major Herklir... ?

Le concerné ne répondit pas.

Un dernier tir résonna et ce fut terminé de Trachta.



Quelques minutes plus tard, une civière opaque noire dans laquelle fut transporté le corps du feu Trachta disparut dans les couloirs du tribunal. Les stormtroopers félons – tout simplement du BSI, CQFD – disparurent à leur tour.
Officiellement, le Grand Moff Trachta succomba à un dysfonctionnement de son appareil respiratoire.
La Cour Suprême impériale lava l'honneur de Trachta peu après dans un communiqué qui fut repris par la presse. D'ici une semaine, tout le monde aura oublié ces péripéties judiciaires pour le moins tragiques.

Désormais, l'homme le plus puissant de l'Empire dévisageait ce qui pouvait être le deuxième, attendant une réaction, une parole ou une expression physique quelconque sur ce qu'il venait de vivre.
Parlons bien sans parler peu.
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By Harlon Astellan
#23274
- Grand Moff Trachta.

Harlon se demanda qui pouvait les interrompre malgré ses ordres. Une voix qu'il semblait avoir entendu sur des holos...

- Major Herklir ?

Voilà, Harlon n'aurait pas retrouvé le nom si le sieur Trachta ne l'avait prononcé. Mais son poste, en revanche, lui revenait maintenant en mémoire. Directeur du Bureau de la Sécurité Impériale. Rien que cela. Les rumeurs concernant une filiation plus ou moins directe avec le BSI étaient donc avérées. Un bon point à noter à l'avenir.

Comme il en avait autrefois l'habitude, Harlon se recula un peu, et se fit oublier le plus naturellement du monde. Insignifiant dans son coin. Néanmoins, il écoutait toujours attentivement les conversations, des fois que leur contenu lui servît à l'avenir. D'autant que le contenu promettait d'être intéressant.

Le Major, par sa deuxième phrase, vexa profondément Harlon. Il se doutait que la pique lui était destinée, sûrement en rapport avec le Greater Maldrood récemment rattaché à sa juridiction. Tout le monde le voyait comme un ogre avalant les parcelles les plus juteuses pour son propre intérêt. Oui il était ogre, et avare de richesses... mais pour l'Empire, pas pour lui. Que ferait-il seul ? Son propre petit empire tout beau tout propre, dans le Nord ? Il contrôlait presque la moitié des ressources militaires et économiques de l'Empire après tout. Mais il n'avait aucun intérêt à le faire. Aucun ! Pas plus que l'envie de le faire. Harlon, pour une fois dans l'histoire impériale, était un politicien honnête. Son pouvoir l'aider à servir, pas à se servir.

Le Major avança dans la lumière, et ce que vit Harlon lui glaça le sang. Il avait vu les balafres sur des holos, mais la réalité était toujours plus impressionnante.

Puis la suite... attira sa confusion. Il n'était donc pas jugé ? Trachta le serait donc ? Il se demanda où était le piège. Après sa tentative ratée de lui faire porter un gros chapeau de tentative de coup d'état, il avait tenté de se rattraper, et voilà que le directeur du BSI venait lui asséner un coup qu'Harlon aurait du porter malgré tout.

Tout ceci devenait étrange.

La suite encore plus. Harlon ne tiqua pas à la mention de Grand Moff. N'importe qui pouvait savoir qu'il fut autrefois Grand Moff, et un titre politique et diplomatique se portait à vie. On évitait juste de le faire par oubli régulier.

Soit Herklir était plus à cheval sur le protocole qu'Harlon - et c'était rare - soit il évoquait une gloire passée comme on lit un éloge funèbre. Cette dernière option luifit écarquiller les yeux. Il ne va quand même pas... ?

Puis, sortit de nulle part, un blaster atterrit dans les mains de Trachta. Harlon, désarmé, se jeta hors de portée d'une roulade sur le côté, pesant sur son épaule au dernier instant pour se propulser si vite qu'il se redressa dans un mouvement fluide, quelques mètres sur la gauche, derrière un pupitre, prêt à envoyer n'importe quoi, chaise, maillet de juge, clou de tapisserie sur Trachta... les deux soldats, bien armés eux, s'e chargèrent. Harlon se redressa donc et toussota. Il avait un peu honte d'avoir gardé des réflexes stupides de soldat. Mais il en était aussi reconnaissant. En cas d'attaque urbaine, il ne serait jamais vraiment démuni.

Puis, ce fut une fin qu'Harlon n'attendait pas. Comme résolu, une sorte de sérénité s'abattit sur le cyborg, ses yeux paraissant même moins rouge et pénétrants. Comme un crime consenti... un suicide assisté.

Le corps de Trachta s'étala de tout son long sur le sol, les pupilles rouges encore flamboyantes, brillantes comme deux rubis taillés trop lisses. La tignasse noire qui s'échappait d'un crâne pâle comme un linceul en devenait grotesque. Conscient d'être dévisagé par l'homme défiguré, Harlon sentit qu'un mot, quelconque, s'imposait. Ils étaient là, chacun à leur façon, les deux hommes qui partageaient à eux seuls un plus grand pouvoir que n'importe qui d'autre dans l'Empire, et peut-être même la Galaxie.

Harlon s'agenouillat près de Trachta, pouvant presque sentir l'odeur d'huile de maintenance de sa machine infernale. Il bougea sa main et... plongea un doigt dans le trou de l'impact. Les blessures n'étaient jamais parfaitement cautérisées. Un peu de sang peu séché se figeait toujours. Harlon ressortit un doigt recouvert d'une fine couche de sang pourpre comme une rose de malheur, des croûtes de sang noirci parsemant le tableau. Il frotta son index avex ses autres doigts, étalant la tâche à toutes ses dernières phalanges, avant de se tourner vers Herklir.

« Le sang...

... est trop précieux... pour qu'on le gaspille.
»

S'époussetant d'un mouvement habile, il contourna le corps et se dirigea vers la sortie, pour appeler un service médical... et arrêter les gardes du tribunal. Si Trachta avait put introduire une arme, les traîtres étaient donc partout. Et donc partout, il y aurait purge. Mais avant de continuer sa route, il s'arrêta au niveau d'Herklir, qu'il fixa une dernière fois dans les yeux.

« Dommage... »

Puis il partit à grandes enjambées. Il avait bien un mot de la fin à adresser. Un discours qu'il pourrait faire, et qu'il pensait qu'on lui ferait. Un discours comme chacun devait avoir.

Il a fait son devoir.

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