L'Astre Tyran

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Planète-mère du peuple de guerriers nomades que sont les Mando'ade, les coordonnées de ce monde ne sont connues que des Mandaloriens et de quelques rares extérieurs. Elle est la seule planète connue de l'univers où l'on trouve le précieux Beskar.
Gouvernement : Neutre
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By Nico Aries
#13224
C’est à l’ombre de ses arbres baffor que Nico a songé à passer à l’étape supérieure du projet luxien. Les temps ont changé et ils peuvent enfin repenser à institutionnaliser un minimum l’Ordre comme par le passé. La reprise en main de la Phénix peut générer des dividendes à affecter au projet et des moyens matériels de le concrétiser. Ils sont encore peu à pouvoir encadrer les luxiens de demain mais cela sera suffisant pour un premier groupe. Après des années de travail, l’idée de fonder une vraie académie luxienne revient au grand galop dans ses préoccupations du moment. Choisir le lieu était le plus important avant de se lancer dans l’aventure. Il ne faut pas prendre cette décision à la légère par manque ou excès d’ambition et cette décision il ne la prendra pas seul évidemment. La réflexion devra d’abord être abordée dans l’intimité du couple avec celle qui l’a suivi en premier.

Dans le salon luxien de la demeure du clan, il observe ses enfants jouer, assis dans son fauteuil. Il ne porte pas son armure, fait assez rare pour être souligné. Il a opté pour le confort puisque rien ne l’attend en dehors de son antre ce soir. Ce n’est pas anodin non plus car dès que Iala se montre enfin à ses côtés en revenant de Sundari, il l’attire à lui. Elle lui a souvent reproché cette excroissance métallique qu’il a érigée entre eux. Mais elle l’a acceptée sans se plaindre, comme tout ce qu’il lui a imposé ces dix dernières années. Au moins pour la soirée, elle ne s’impose pas à elle.

- On est bien ici. C’est un endroit sûr et on a tout ce qu’il nous faut pour vivre correctement. Est-ce que c’est une déviance de vouloir plus que notre confort actuel ?

La question n’attend pas forcément de réponse. Il sait pertinemment qu’elle aurait pu avoir une vie plus luxueuse et dorée depuis toutes ces années mais elle l’a choisi lui, plutôt que son confort personnel. Cela n’empêche pas qu’il veut lui offrir plus, à elle et à leurs proches.

- Je me disais qu’il était temps de penser à nous. Tu mérites un lieu où exprimer les talents de celle que tu es devenue. Nos enfants méritent un meilleur cadre d’apprentissage, tu ne crois pas ?

Il ne va pas par quatre chemins, ils se sont promis de ne plus rien se cacher même partiellement à un moment où ils avaient failli tout perdre par retenue l’un envers l’autre.

- Ici sur Mandalore cela ne me semble pas profitable et bien perçu. Ambria pourrait être le choix raisonnable… mais je rêve de mieux pour nous. Peut-être trop grand qui sait ? Mais visons Concordia et nous tomberons au pire sur une étoile…

Il voit bien qu’il a attiré son attention. Ses mystères l’intriguent encore malgré les années. Si seulement il allait toujours au bout de ses idées qui lui plaisent tant. Mais bon elle lui pardonne ses manquements et ses écarts les uns après les autres. Au fond il ne l’a jamais vraiment trahie. Il aime se faire un peu désirer au fond et elle joue le jeu même si ses effets ne la surprennent plus vraiment.

- Ruusan. C’est une planète où les Jedi et les Siths se sont livré une bataille dantesque il y a plusieurs centaines d’années, se terminant sur une extermination totale des deux camps. L’Ordre Jedi n’a pas voulu tirer profit de l’héritage qu’ils ont laissé et ont laissé tomber dans l’oubli ce lieu mythique pour éloigner les curieux. S’il reste une chance de le retrouver, je veux la tenter pour notre renaissance. Avec nos réseaux, nos moyens, nous devrions pouvoir en tirer quelque chose non ?

Le dossier de l’académie luxienne était ouvert.
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By Iala Iédastré
#13237
Iala regarde Nico avec étonnement. Le tableau qu’elle a observé en entrant dans la salle est de ceux qu’elle imprime dans sa mémoire. Un père qui regarde ses enfants jouer dans la quiétude d’une soirée familiale, cela doit paraître banal à beaucoup. Mais c’est rare ici, au milieu des guerriers du clan Ariès. Toujours agités, et Nico toujours aux commandes… et elle, le plus souvent réfugiée dans son embryon d’académie luxienne.

Jessica et Duncan, comme la plupart de leurs jeunes camarades, passent de la classe de Maîtresse Cho Leem à la salle d’arme de Maître Jusik, des jardins de méditation à la bruyante salle commune, de la classe de sciences de Saviour à celle de théologie de Iala, avec le plus grand naturel. Armures et murmures, combats et contemplation, ne semblent posséder aucune incompatibilité pour eux. Et finalement Iala s’en réjouit… pour elle le combat est une contrainte à laquelle elle se soumet par raison mais qu’elle n’apprécie guère. Quant à l’ambiance mandalorienne, elle s’en accommode sans parvenir à l’aimer. C’est sans doute un de ses défauts et Nico l’en absout, probablement par amour.

Que son époux évoque enfin le projet d’académie fait bondir son cœur. Elle se serre brièvement contre son mari puis se sépare pour prendre place face à lui : la conversation est sérieuse et elle ne doit pas se laisser dominer par ses émotions.

    - Ambria m’aurait bien plu mais c’est un lieu isolé et plein de dangers. Ruusan dis tu ? Je n’en ai jamais entendu parler.
Duncan et Jessica s’approchent.

    - J’aime bien Ambria et son lac. Mais si on va la bas, il faudra emmener le piano de maman : Vala’il et moi, on commence à savoir jouer pas mal, tu sais papa, dit Jessica.
    - Mais y’a pas de salle d’arme : il faudra emmener les robots de combat pour les entraînements au sabre, rétorque Duncan qui arbore son premier sabre de jeune élève, avec une fierté non dissimulée.
Iala regarde les jumeaux… huit ans : ce ne sont déjà plus tout à fait des enfants, tout comme la vingtaine d’élèves qu’ils ont ramenés de Taloraan, de Belsavis, de Tatooine. Les études luxiennes en font des adultes bien avant l’age habituel.

    - Ruusan… Dis moi ce qu’on sait de cette planète. Nos chercheurs de la Phénix pourraient bien avoir des pistes pour la retrouver. Sinon nous irons à la pêche aux renseignements.

Iala est enchantée à l’idée de quitter Mandalore, de retrouver ses chercheurs de la Phénix, de se plonger dans les dossiers des médiathèques silencieuses. Elle plonge son regard noisette qui scintille de paillettes dorées, dans la prunelle sombre de Nico… cela fait si longtemps qu’elle attend ce moment, il ne peut ignorer son excitation contenue.
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By Nico Aries
#13250
Qu’est-ce qui le surprend le plus ? L’enthousiasme débordant de sa femme ou la vitesse à laquelle grandissent leurs enfants ? Nico vit l’un de ces moments où l’homme s’aperçoit qu’il manque des détails simples mais importants qui portent une vie. Il n’avait pas conscience de tout ce que Iala avait intériorisé ces derniers temps. Travailler pour les instances néo mandaloriennes n’avait été qu’un passe temps pour elle, une occupation qu’elle remplissait sérieusement mais avec un plaisir assez relatif. L’évidence parlait d’elle-même, Iala vivait dans une cage dorée sur Mandalore. Certes elle avait le confort, mais elle ne s’y épanouissait pas. Depuis qu’elle a renoué avec la fondation, elle semble revivre. Le Phénix renaît de ses cendres. Nico apprécie beaucoup Mandalore mais plus pour la culture et le mode de vie que pour la terre elle-même. Un foyer, c’est là où les gens qui comptent pour toi sont, c’est plus qu’un lieu. Sa famille est citoyenne de la Galaxie, voilà ce qu’elle lui montre en ce moment.

Avant de discuter plus en détails du plan d’action qu’ils vont mettre en place, il a une parole pour chacun de ses enfants.

- C’est bien ma chérie, tu nous joueras une partition avec ta mère tout à l’heure et toi Duncan, on vérifiera tes progrès demain face au marksman. En attendant allez vous préparer pour aller vous coucher, il est temps !

La petite fille s’y plie sans broncher, impatiente de s’installer au piano avec sa mère tandis que le garçon est plus réticent mais suit. Il serre le manche de son sabre avant de prendre un air satisfait au bout du compte. Lui aussi aura l’occasion de faire ses preuves et d’obtenir une marque de fierté de ses parents. C’est vers Iala qu’il se tourne pour commenter leur intervention.

- Je crois qu’il y a peu d’enfants aussi responsables qu’eux à leur âge. J’espère juste qu’ils ne nous reprocheront pas plus tard de leur avoir gâché leur enfance en les préparant trop tôt à ce qu’est le monde au dehors…

Nico les regarde tous les deux se diriger vers leurs appartements privés avant de reprendre le fil de la conversation sur l’académie avec sa compagne.

- On a sûrement des moyens en interne pour dégoter quelques informations intéressantes oui. Et puis nous pouvons essayer de faire jouer nos anciens réseaux pour essayer de voir ce qu’il y aurait sur le marché. D’un autre côté, pourquoi ne pas aussi s’intéresser aux travaux universitaires ? Après tout nous avons bien recruté dans ce milieu et on pourrait officialiser quelques relations profitables en créant des bourses de la Fondation Phénix encourageant des étudiants prometteurs désargentés ou la recherche. J’imagine qu’il doit bien y avoir eu des recherches de faites sur cette planète par un quelconque spécialiste…

Le but l’intéresse, les moyens un peu moins, il doit l’avouer. Nico n’a jamais partagé l’amour de Iala pour la documentation et les archives. Si on peut lui accorder une certaine intelligence, elle se complait uniquement dans un laboratoire scientifique quitte à être cantonnée. C’est un homme de terrain, d’expérience. Son art dans la Force est principalement de manipuler la matière, pas d’accumuler des connaissances théoriques. Tant qu’on ne lui demande pas de jouer au rat de bibliothèque, il ne rechignera pas à travailler pour atteindre leur but. D’ailleurs il a une occupation toute trouvée pour éviter la corvée de compulsion numérique.

- Nous devrions aller voir dans quel état est notre refuge d’Ambria et faire un rapide survol de la situation locale. La planète était quasi déserte mais avec la guerre tout est possible après tout… Même si nous ne le développons pas plus pour le moment, cela reste un parfait avant-poste.

L’argument est valable même si Iala ne sera sûrement pas dupe sur la réelle motivation de son mari. D’un autre côté il y avait un certain attachement à cette planète pour les luxiens. Ils y avaient consommé le mariage avant l’heure, s’y étaient longuement entraînés… et bien d’autres étaient passés avant eux près de ce Nexus.
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By Iala Iédastré
#13271
    - Pent, nous partons dès demain pour Ambria. Nous vous laissons ici pour relayer les messages que nous pourrions avoir à échanger, avec la Phénix, entre autres. Ambria ne sera qu’une escale mais nous maintiendrons le contact avec vous selon le procédé habituel.
Iala lit dans l’esprit du slicer sans avoir à le chercher

    - Bon vent les amoureux… j’vais échapper aux habituelles engueulades. Ras la casquette des voyages dans vos vaisseaux aseptisés… pas assez d’place pour moi… bouffe pourrie… toujours à râler que j’mange comme un porc… et puis pas moyen d’fumer… et puis…


    - Pent… veuillez me crypter ce message afin qu’il parvienne selon le mode habituel à notre maison-mère de Taloraan qui le redistribuera ensuite.

    « Message aux chercheurs de la Fondation Phénix.

    Nos projets nous amènent à entreprendre une étude sur diverses planètes.
      Svivren
      Suarbi
      Utapau
      Ilum
      Bakura
      Ruusan

    Si vous avez des connaissances, même minimes, les concernant ou connaissez des études existant dans les universités dont vous êtes issus ou toute autre piste pouvant nous apporter une aide, nous vous serions infiniment reconnaissants de votre assistance.
    Veuillez recevoir…»

    - A vos ordres, patronne marmonne t-il en faisant osciller un cigare malodorant entre ses dents étonnamment blanches.
Pent Zegmon saisit le disk de données avant de partir le connecter à son logiciel de cryptage. Il grogne un peu pour la forme mais semble assez heureux.

Iala reste calme mais sous la surface lisse, les émotions fusent comme les geysers dans le désert de Socorro. Enfin, les luxiens vont avancer vers leur avenir !
Mandalore lui a toujours semblé être une sorte de friche stérile pour l’Ordre luxien, une halte où ils s’attardaient inutilement. Mais elle a toujours eu confiance en la sagesse de Nico et elle n’a jamais contesté ce choix.

**************


Ce n’est que tard dans la soirée, les préparatifs terminés, dans l’intimité de leur appartement qu’elle montre, une fois encore, que sous l’apparence froide et calme, le feu est prêt à jaillir. Et c’est une éruption qui attend le maître luxien, qui, ce soir, ne sera pas aux commandes.

Maintenant Nico dort, épuisé et comblé par les exigences de sa femme, souriant dans son sommeil, béat. Iala embrasse du regard cette chambre qu’ils vont quitter demain. Sa rivale est là, comme souvent, et ce soir Iala lui adresse un message :

    - « Je te hais.

    J’ai posé doucement ma tête sur Son épaule. Ma main sur sa poitrine accompagne sa respiration régulière et je sens les battements de son cœur. Je respire son odeur musquée. Je la reconnaîtrais entre mille, la flagrance de mon maître adoré. Toi, tu es imprégnée de Lui et tu t’en moques, indifférente. Et Lui, il t’aime.

    J’ai enlacé ses cuisses musclées de ma jambe légère. Si je le pouvais, je l’envelopperais de tout mon corps, je ne laisserais pas une parcelle de Lui sans moi. Je deviendrais toi pour Lui. Mais je ne le peux pas…
    Je laisse ma main caresser doucement son corps. J’ai troublé son sommeil et il s’agite inconsciemment. Je me fais inerte, comme toi. Toi, qui le dérobe à mon regard aimant, qui dissimule le doux velours de ses yeux sombres, toi qui me le voles durant de longues journées.

    Et maintenant tu oses pousser l’affront jusqu’à troubler de ta présence l’intimité de notre chambre. Affalée sur le sol, insensible, tu nous regardes de tes yeux vides.

    Je te hais.

    Mais demain j’essaierais de t’aimer. Il le faudra bien puisque tu Le protégeras avec plus de constance que je ne pourrais jamais le faire. J’admettrais l’élégance de l’or irisé de ton plastron, la légèreté de tes plaques, aussi sombres que le regard de mon amant, je louerais la souplesse de tes articulations. Je te trouverais belle.

    Demain, à défaut de t’aimer, je t’accepterais comme une alliée.

**************


Le lendemain, la barge diplomatique de type "J" attend sur le tarmac. Iala Iedastré et son mari, Nico Anders, montent à bord. Nico entre les coordonnées d’Ambria sur la console de pilotage.
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