- ven. 8 mai 2015 18:19
#17698
Longtemps avant la bataille d'Endor et la chute de Coruscant, l'Empire connut une défaite morale particulièrement humiliante. Le vizir Pestage, ordonnant une opération militaire sur Mandalore, envoya sur place un dignitaire impérial du nom de Paltr Carvin. Général de l'Empire et politicien chevronné, Carvin devait mener une attaque contre les forces Mandaloriennes afin de les contraindre à se plier aux ambitions géostratégiques de l'Empire pour cette région région. Soit pour faire simple : soumettez-vous. Contre toute attente, les forces de Carvin furent décimées et aucun renfort ne vint afin d'inverser l'issue de la bataille dont la conclusion fut celle d'un échec cuisant. Pire que ça, le général Carvin fut même capturé par un commando mandalorien. Les huiles impériales de l'époque jugèrent que l'affaire était suffisamment grave : Carvin était un personnage influent, mais curieusement on ne se plia pas en quatre pour le libérer. Bien au contraire, le général Carvin – intrigant notoire – inquiétait par sa facilité déconcertante à monter les marches du pouvoir en plus d'être un chef militaire "de bonne race". A cette époque, certains considéraient même que sa mission sur Mandalore – et surtout son échec – furent prémédités par Pestage, inquiet de voir un jeune loup lui ravir sa position de chef de meute. Les choses en restèrent là et on arriva à oublier la condition, voire l'existence même de ce Paltr Carvin... Du moins jusqu'à aujourd'hui.
Trachta, se souvenant du Carvin pour l'avoir fréquenté quand il était grand moff du sur-secteur zéro, décida d'effacer l'affront que le général subissait depuis quelques années déjà. Ayant déjà eu l'idée de le libérer, il a dû freiner son zèle à l'époque où l'impératrice et Pestage ne voulaient pas entendre parler de son cas. Dorénavant, et depuis sa nomination au conseil impérial, Tracha retrouva une marge de manœuvre qui lui permettait bien des choses, dont celle de mettre un terme à cette histoire vieille d'au moins trois ans. La libération de Paltr Carvin – et le début de nouvelles relations avec les mandaloriens - était un devoir qu'il s'était fixé en tant que militaire, mais aussi en tant que politicien
La libération d'un ancien officier de l'armée impériale ne pouvait être que bénéfique au moral de cette même armée et aussi - pourquoi pas ? - faire entrer Trachta dans ses bonnes grâces. Une pareille publicité pourrait également lui être profitable sur une perspective plus globale, et à terme bâtir une image plus ou moins proche de la réalité : "Trachta, conseiller impérial ne laisse personne sur le terrain, ancien militaire, il ne jure que par l'honneur et la loyauté."
Tous ces gains potentiels pouvaient l'aider à marquer quelques points lors de l'élection des consuls qui se profilait, soit sa principale préoccupation depuis les semaines suivant sa nomination au conseil.
Mandalore, planète de tous les dangers
Mandalore n'était plus de très loin. Sur le pont de commandement de la frégate impériale, Trachta admirait l'étirement des étoiles, chose caractéristique d'un voyage en hyperespace. Cela faisait bien longtemps que le Moff ne tâta point le parquet métallique d'un destroyer. De bons souvenirs revinrent : guerre des clones, commandement de flottes impériales et autres démonstrations de force efficaces. Mais ces plaisirs appartenaient au passé... car désormais l'Empire ne faisait plus peur.
Une flotte impériale en orbite d'une planète ne provoquait non pas effroi "comme dans le temps", mais un rejet viscéral propre aux peuples vouant haine à un quelconque ennemi millénaire. Mais non, l'Empire n'était ni millénaire, ni même particulièrement dangereux. Il errait comme un chien fou, une toupie ne sachant pas pourquoi elle tourne. Payant ses fautes politiques, l'Empire subit maintenant les conséquences du passé, comme un boulet qu'on ne pouvait enlever.
La flotte défensive de Bandomeer fut envoyée en guise de délégation pour régler le cas Carvin. Moyennement dotée, elle ne comptait que deux frégates impériales : des sosie de DSI en somme. Certes, Trachta était partisan de la configuration du nouveau type de flotte. Néanmoins, il fallait admettre que son aspect étriqué laisser paraître quelques faiblesse : alors qu'une flotte digne d'un représentant de l'Empire comptait quelque chose comme deux ou trois destroyers stellaires, leurs absences étaient préjudiciables sur un plan strictement psychologique et aussi esthétique : la famboyance des flottes impériales - offensives comme défensives - s'était érodée parallèlement à la puissance de l'Empire. Mais n'est ce pas une mauvaise chose au fond, de laisser paraître l'illusion d'un Empire moribond à ses ennemis pour mieux les briser ? A voir.
Toujours est-il que la flotte - quelle qu'elle soit - allait sortir de l'hyperespace et Trachta fut ainsi réveillé de ses réflexions par un officier de bord :
- Sortie de l'hyperespace dans moins de 5 minutes, commandant.
- Bien, tenez vous bien à distance des satellites de détection de Mandalore : la flotte doit se tenir en retrait de l'orbite de la planète, transmettez les données aux autres vaisseaux de la flotte. Préparez à transmettre le message suivant...
- A vos ordres.
De ce qu'il savait des mandaloriens, Trachta considérait que provoquer ce peuple serait contre-productif en vue du but qu'il s'était fixé. Maintenir les flottes hors des frontières de l'orbite de la planète illustrait cet objectif. En plus de ses précautions, le conseiller était au fait des dernières évolutions politiques dans l'espace mandalorien : un nouveau Mandalore avait fait son entrée au prix d'actions spectaculaires au sein de la capitale ; y compris par la liquidation de quelques récalcitrants au sein du siège de la MandalMotors. Le coup de Poker avait fonctionné et Dulgen Bralor s'avéra comme l'homme fort du secteur, soutenu par un conseil mandalorien garant de la légalité. C'est donc avec lui que Trachta allait traiter. Il lui envoya le message suivant :
La balle était désormais dans le camp des mandaloriens. Si les mandaloriens avaient reçu ce message, ils devaient être bien surpris, voire consternés que l'Empire attendit tant d'années à récupérer leur camarade laissé sur le carreau. "Une infamie", pourrait-on entendre bientôt ? Et il aurait raison.
Trachta, se souvenant du Carvin pour l'avoir fréquenté quand il était grand moff du sur-secteur zéro, décida d'effacer l'affront que le général subissait depuis quelques années déjà. Ayant déjà eu l'idée de le libérer, il a dû freiner son zèle à l'époque où l'impératrice et Pestage ne voulaient pas entendre parler de son cas. Dorénavant, et depuis sa nomination au conseil impérial, Tracha retrouva une marge de manœuvre qui lui permettait bien des choses, dont celle de mettre un terme à cette histoire vieille d'au moins trois ans. La libération de Paltr Carvin – et le début de nouvelles relations avec les mandaloriens - était un devoir qu'il s'était fixé en tant que militaire, mais aussi en tant que politicien
La libération d'un ancien officier de l'armée impériale ne pouvait être que bénéfique au moral de cette même armée et aussi - pourquoi pas ? - faire entrer Trachta dans ses bonnes grâces. Une pareille publicité pourrait également lui être profitable sur une perspective plus globale, et à terme bâtir une image plus ou moins proche de la réalité : "Trachta, conseiller impérial ne laisse personne sur le terrain, ancien militaire, il ne jure que par l'honneur et la loyauté."
Tous ces gains potentiels pouvaient l'aider à marquer quelques points lors de l'élection des consuls qui se profilait, soit sa principale préoccupation depuis les semaines suivant sa nomination au conseil.
Mandalore, planète de tous les dangers
Mandalore n'était plus de très loin. Sur le pont de commandement de la frégate impériale, Trachta admirait l'étirement des étoiles, chose caractéristique d'un voyage en hyperespace. Cela faisait bien longtemps que le Moff ne tâta point le parquet métallique d'un destroyer. De bons souvenirs revinrent : guerre des clones, commandement de flottes impériales et autres démonstrations de force efficaces. Mais ces plaisirs appartenaient au passé... car désormais l'Empire ne faisait plus peur.
Une flotte impériale en orbite d'une planète ne provoquait non pas effroi "comme dans le temps", mais un rejet viscéral propre aux peuples vouant haine à un quelconque ennemi millénaire. Mais non, l'Empire n'était ni millénaire, ni même particulièrement dangereux. Il errait comme un chien fou, une toupie ne sachant pas pourquoi elle tourne. Payant ses fautes politiques, l'Empire subit maintenant les conséquences du passé, comme un boulet qu'on ne pouvait enlever.
La flotte défensive de Bandomeer fut envoyée en guise de délégation pour régler le cas Carvin. Moyennement dotée, elle ne comptait que deux frégates impériales : des sosie de DSI en somme. Certes, Trachta était partisan de la configuration du nouveau type de flotte. Néanmoins, il fallait admettre que son aspect étriqué laisser paraître quelques faiblesse : alors qu'une flotte digne d'un représentant de l'Empire comptait quelque chose comme deux ou trois destroyers stellaires, leurs absences étaient préjudiciables sur un plan strictement psychologique et aussi esthétique : la famboyance des flottes impériales - offensives comme défensives - s'était érodée parallèlement à la puissance de l'Empire. Mais n'est ce pas une mauvaise chose au fond, de laisser paraître l'illusion d'un Empire moribond à ses ennemis pour mieux les briser ? A voir.
Toujours est-il que la flotte - quelle qu'elle soit - allait sortir de l'hyperespace et Trachta fut ainsi réveillé de ses réflexions par un officier de bord :
- Sortie de l'hyperespace dans moins de 5 minutes, commandant.
- Bien, tenez vous bien à distance des satellites de détection de Mandalore : la flotte doit se tenir en retrait de l'orbite de la planète, transmettez les données aux autres vaisseaux de la flotte. Préparez à transmettre le message suivant...
- A vos ordres.
De ce qu'il savait des mandaloriens, Trachta considérait que provoquer ce peuple serait contre-productif en vue du but qu'il s'était fixé. Maintenir les flottes hors des frontières de l'orbite de la planète illustrait cet objectif. En plus de ses précautions, le conseiller était au fait des dernières évolutions politiques dans l'espace mandalorien : un nouveau Mandalore avait fait son entrée au prix d'actions spectaculaires au sein de la capitale ; y compris par la liquidation de quelques récalcitrants au sein du siège de la MandalMotors. Le coup de Poker avait fonctionné et Dulgen Bralor s'avéra comme l'homme fort du secteur, soutenu par un conseil mandalorien garant de la légalité. C'est donc avec lui que Trachta allait traiter. Il lui envoya le message suivant :
- « Su cuy'gar conseil mandalorien,
Il y a de ça bien quelques années maintenant, un différent politique opposa l'Empire et l'Espace Mandalorien. Différent qui se traduit par une opération militaire impériale sur le sol de Mandalore. A sa tête, un chef impérial du nom de Paltr Carvin fut prisonnier à l'issue de la bataille par vos guerriers. A la suite de la mort de Te Kandosii Era et le commencement de la guerre, ce problème perdit de son importance. Le gouvernement de l'époque en oublia presque la pertinence de la détention du général Carvin.
Aujourd'hui, le nouvel Empire souhaite solder les comptes et régler cette affaire. Conscient des éventuelles maladresses du passé, l'Empire galactique est prêt à négocier la libération du général Carvin... en plus de veiller à ce que les circonstances qui ont permis ces maladresses ne se reproduisent plus.
Nous espérons susciter votre intérêt pour cette affaire qui est de la plus haute importance pour notre gouvernement et ma modeste personne : je connais le général Carvin pour avoir combattu avec lui.
- Mandaloriens, nous attendons votre réponse,
Dans l'attente de votre magnanimité, l'Empire vous transmet ses respects les plus sincères,
Trachta terminé. »
La balle était désormais dans le camp des mandaloriens. Si les mandaloriens avaient reçu ce message, ils devaient être bien surpris, voire consternés que l'Empire attendit tant d'années à récupérer leur camarade laissé sur le carreau. "Une infamie", pourrait-on entendre bientôt ? Et il aurait raison.