L'Astre Tyran

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Ondéron est une jungle infestée par des créatures incroyablement dangereuses, les plus terrifiantes étant les Drexls : de gigantesques reptiles volants provenant en réalité de la lune Dxun dont l'atmosphère se mêle à celle de la planète chaque été. Iziz est la seule cité de l'astre, elle abrite l'intégralité des Ondéroniens derrière de hauts murs entourant une surface de 2500km².
Gouvernement : Nouvelle République
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By Hayley Curwee
#33914
    L’Héritage de l’Exilée



18:30, heure locale
Onderon - Aux alentours du Monastère Shatoon


How To Destroy Angels - We Fade Away


Il pleuvait. Jerik n’aimait pas la pluie. Dans sa lointaine planète, sur Iridonia, la pluie se faisait rare quand elle n’était pas inexistante. On aurait pu croire que le climat aride l’aurait amené à apprécier un peu plus cette presque inconnue, mais non. Il était certainement habité par cette sensation que son existence était enchaînée à cet endroit, le seul qu’il connaissait, le seul qu’il aimait. D’un mouvement leste, il remonta un peu sa veste, comme si cela pouvait le protéger un peu mieux de la pluie, mais c’était futile, il n’avait rien pour couvrir son crâne. Sa main s’aventura dans sa poche intérieure, à la recherche d’une cigarette qu’il colla dans son bec, allumant son briquet tout en protégeant d’une main la flammèche de l’appareil. Il inspira la fumée, la recrachant par les narines. C’était probablement mauvais pour sa santé, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Ca le détendait et il évitait de trop penser à la suite, il pouvait juste se concentrer sur le travail.

Rain sortait du monastère Shatoon, justement. Il fit un signe de la tête à Jerik et l’invita à le suivre ce que le zabrak fit sans broncher. Rain était un zeltron et l’un des mecs les plus tarés qu’il ait croisé de sa vie. Il avait gagné son surnom parce qu’il avait arrosé de tirs un mec bien plus haut que lui, juste pour pouvoir réclamer sa place. Ca ne se faisait pas à l’époque dans la famille, mais l’arrivée de Rain avait changé beaucoup de choses et d’aucuns chuchotaient derrière le dos de Rain que les règles n’existaient plus. Ce n’était pas tout à fait exact. Jerik le côtoyait maintenant depuis un certain temps et il avait appris que Rain - au delà de son apparente folie - savait correctement manier ses hommes. D’une voix empressée, Rain l’interrompit dans le fil de sa pensée :

    - Ils disent là-dedans qu’ils ont bien vu passer les speeders, mais c’était y a bien deux semaines. Ils étaient juste derrière le groupe d’archéologue. Plus personne n’a de nouvelles d’eux.
    - Ca sent pas bon. Vous croyez que les archéologues se sont rebiffés ?
    - Un groupe de lavettes n’ayant jamais touché un blaster de leurs vies ? Laisse moi rire.
    - L’endroit est peut-être maudit ? Avec ce genre de reliques, on sait jamais vraiment.
    - Tu vas pas t’y mettre non plus ? Yank m’a fait le même coup quand je l’ai envoyé à la tête de cette opération.

Jerik ferma sa gueule, il y avait des limites à pas dépasser avec Rain, il le savait. Pour autant, il songeait que sa place n’était pas si mal. En tant qu’homme de main, il avait une position privilégiée qui lui apportait de quoi vivre correctement à lui et à sa famille mais également d’éviter les boulots intéressants comme devaient en faire ceux qui vivaient en bas de l’échelle. Rain l’apostropha à nouveau :

    - Tu vas me conduire là-bas, je veux savoir ce qu’il se passe, je veux voir ça de mes propres yeux.
    - Bien, patron.

Il brûlait de lui dire de reculer, pas parce qu’il avait les foies, mais parce qu’il avait un mauvais pressentiment avec cette histoire. Dès la base, cette affaire s’était mal engagée, une partie des hommes qui avaient voulu récolter des renseignements sur le groupe d’archéologue et sur le temple qu’ils comptaient retrouver s’était fait arrêter par les forces de l’ordre. Jerik avait toujours été quelqu’un d’assez superstitieux, tous ceux qui le côtoyaient un peu pouvaient s’en rendre compte. Aussi il avait été partisan d’abandonner l’affaire au plus vite, estimant que le jeu n’en vaudrait pas la chandelle, une opinion que son boss n’avait, bien entendu, pas pris en compte.

Il monta dans le speeder et son chef s’installa à ses côtés, dans la place du mort. Il fit chauffer le moteur, démarrant au plus vite, il savait que le QG des hommes était assez loin et il voulait y arriver avant que la nuit tombe.

    - On dirait que tu te pisses dessus, Jerik.
    - Hein ? Non, pas du tout boss, tout va pour le mieux.
    - Mouais… Comment va Savaty ? Et tes mômes ?
    - Ils vont bien, ils vous remercient pour vos présents lors de votre dernière visite. Savaty aimerait qu’on trouve un meilleur quartier mais...je ne me résous pas à quitter celui où on est.
    - Les femmes… Faut jamais les laisser prendre des décisions. S’il y a bien une chose dont tu dois te souvenir mon bon Jerik, c’est bien ça.
    - Merci patron, je suivrais le conseil à la lettre.

Le zabrak expira sa fumée de cigarette, tout en suivant la route tant qu’elle existait encore. Il savait que sous peu la progression s’avérerait compliquée du fait de la jungle. Le coin que les archéologues cherchaient était enfoui dans ses profondeurs, des endroits inexplorés où de nombreuses légendes circulaient. Là-bas les morts allaient bon train disait-on, on parlait d’un ancien esprit Jedi qui parcourait la jungle pour protéger l’accès au temple et à son trésor. Il frissonna, puis se ressaisit, espérant secrètement que Rain ne l’avait pas vu. Ses pensées se tournèrent vers Savaty et ses deux bouts de choux. Que faisaient-ils à ce moment ? Avaient-ils une pensée pour lui ? En tout cas, lui pensait à eux. Ils les revoyaient encore avant son départ, les faux jumeaux s’étaient rués dans ses bras, enlaçant ce père qu’ils ne voyaient que très rarement tant celui-ci était occupé par son travail. Sa gorge se serra un peu à cette pensée, du coup il la chassa pour éviter de se laisser aller, le contexte se prêtait mal à tout cela.

    - On y arrive Jerik, va falloir faire attention maintenant.
    - Je fais gaffe, vous en faites pas boss.

La route prenait fin, il entrait dans les méandres de cette jungle inconnue, avec la crainte que toutes ces légendes soient effectivement vraies.
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By Hayley Curwee
#33919
    Il maintenait ses sens en éveil, prêt à réagir à la moindre chose qui apparaîtrait sur la ‘route’. Ou plutôt son absence, puisqu’au final il n’y avait que végétation à perte de vue. A côté de lui, Rain observait la jungle d’un regard un peu éteint, il semblait pensif et le zabrak ne fit rien pour interrompre sa réflexion. De toute façon il n’eût pas besoin d’intervenir, celui-ci prit la parole presque aussitôt :

      - Tu as déjà rencontré des Jedi ?
      - Hein ? Pourquoi ?
      - Les Jedi. Tu en as déjà rencontré ?

    La question était étrange, d’autant plus quand elle sortait de la bouche de Rain. Pour beaucoup il était certes dingue, mais il n’avait jamais fait appel à une quelconque mystique, sa folie - s’il était bien fou - résidait surtout dans sa totale absence de morale, Jerik avait la certitude qu’il était prêt à égorger femmes et enfants de qui que ce soit qui pourrait se mettre en travers de sa route. Il avait obtenu le pouvoir et il souhaitait le conserver. C’était brillant de simplicité. Jerik lui répondit, sur le ton de la conversation :

      - Je… Non, pas vraiment. J’ai eu affaire aux Gris, une fois, sur Cyborrea, c’était terrible.

    Il lui avait été impossible de dissimuler la terreur qu’il avait dans les yeux, Rain l’avait bien remarqué. D’un signe de tête, le boss l’encouragea à continuer. Jerik restait prudent, concentré sur le chemin qu’il prenait tandis qu’il racontait son histoire :

      - J’étais au service des Hutts à ce moment là. C’était il y a quelques années, je ne saurais pas dire quand exactement, j’ai cherché à oublier. Ils se battaient comme des chiens enragés, ils ne faisaient pas de quartier aux esclavagistes et ils traitaient ceux qui se battaient pour les Hutts à peine mieux. Mon ami d’enfance, Tcherik, il est mort là-bas, un sabre laser l’a décapité.
      - Comment tu t’en es sorti ?
      - J’ai rejoins un petit groupe et on a réussi à atteindre un vaisseau par la force de nos armes. J’ai réussi à emmener ma famille avec moi, loin de tout ça. J’ai bien cru qu’ils allaient y passer.

    Ou que mes enfants allaient grandir sans père, songea-t-il. Il soupira. A chaque fois que ce souvenir lui revenait en mémoire, la peur s’emparait de lui, son coeur s’affolait et instantanément il se retrouvait en sudation. Il essaya de donner le change à Rain, espérant que cela l’éloignerait de ce terrible souvenir :

      - Et vous ? Vous avez croisé des Jedi ?
      - Une fois, il y a plus de quinze ans. C’était sur la Station Paradise, un coin de paradis pour les contrebandiers et mercenaires de tous poils, justement. C’était un humain, la quarantaine bien tassée. Un sabre orange. Et il se battait contre un autre Jedi au sabre rouge, un zabrak. Ils ont fait exploser la station et tous les gens qui étaient dedans.

    Jerik ne pût s’empêcher de tourner vivement son regard vers Rain, le regard horrifié par la nouvelle. Et Rain ne pouvait pas lui en vouloir, s’il avait pu s’admirer dans un miroir à l’époque de cette vision d’horreur, de cette station qui explosait juste par le fait de deux êtres sensibles à la Force, nul doute qu’il aurait vu le même regard. Jerik n’était pas dupe, cette conversation les emmenait quelque part :

      - Pourquoi est-ce qu’on parle de ça ?
      - Dans cette galaxie, je ne crains personne, pas même cet enfoiré d’Empereur Astellan. Mais les Jedi… Ils faussent tout. Impossible de la jouer réglo avec ces bâtards. Et tu vois, je commence à me dire qu’il faudrait… ATTENTION !

    Une seconde d’inattention. C’est tout ce qu’il avait fallu à Jerik pour emplafonner le speeder contre un fambaa. Le nez de l’appareil percuta la patte arrière de l’animal, partant totalement en vrille tandis que Jerik essayait de récupérer le contrôle de l’appareil. Mais c’était perdu d’avance : l’un des propulseurs de l’appareil s’était explosé contre l’un des arbres tandis que le second avait été arraché par les lianes dans lequel il s’était emmêlé. Le speeder enchaînait les têtes à queue, finissant par s’écraser contre un arbre plus épais dans un grand bruit de tôle écrasée.

    ***


    Lorsque Jerik reprit connaissance, il avait un mal de crâne atroce et il se demandait combien de temps s’était écoulé depuis l’accident. Miraculeusement, aucun de ses membres ne semblait touché. Rain, à côté, avait eu moins de chance : sa jambe gauche était salement amochée et il semblait encore dans les vapes. Jerik tenta de s’extirper de la carcasse ce qu’il parvint à accomplir au prix d’un effort surhumain, puis il tira ensuite Rain de celle-ci, tentant de le ranimer. Il était encore en vie. Tant mieux. Mais le zeltron poussait des gémissements : sa jambe lui faisait un mal de chien. Il fallait réfléchir et prendre une décision assez rapidement, la situation pouvait empirer assez vite si on y prenait pas garde.

    Jerik sortit une holocarte, essayant d’y distinguer le camp des hommes de Rain de leur position. S’il ne se trompait pas, le camp était seulement à quelques clicks d’ici, bien plus proche que le monastère qu’ils avaient quittés. Il jeta un oeil à Rain. Pourrait-il tenir tout ce temps jusqu’au camp, jusqu’à ce qu’ils trouvent des secours ? Une autre pensée s’imposa dans l’esprit du zabrak : devait-il l’abandonner ici ? Ne serait-ce pas le plus prudent ? Non encore mieux, ne devrait-il pas l’achever, pour s’assurer que cette mésaventure ne lui retombe pas sur le coin de sa gueule un jour ou l’autre ? Rain parut lire dans ses pensées :

      - C’était un accident Jerik. Cette putain de jambe me fait un mal de chien. Tu veux bien m’aider à me redresser et me trouver de quoi m’appuyer pour marcher.

    S’il devait prendre une décision, c’était maintenant ou jamais. Son regard se posa sur Rain, longuement.

      - Jerik ?
      - Oui, Rain. Je vais te trouver ça.

    Et il partit à la recherche d’un bâton suffisamment solide pour supporter Rain.
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By Hayley Curwee
#33930
    Sa recherche d’un objet adéquat pour servir de béquille à son patron lui prit bien dix minutes. Il devait avouer qu’il n’était pas rassuré, il avait l’impression d’être surveillé. Impression renforcée lorsqu’il crût apercevoir une silhouette, non loin, mais cela avait disparu presque aussitôt que cela était apparu.

      - Il y a quelqu’un ? Qui êtes vous ? Montrez-vous !
      - Hey ! Ca va pas Jerik ?! Tu as pété les plombs ou quoi ?

    Il se renfrogna, puis revint sur ses pas, visiblement décontenancé. Alors qu’il aidait son boss à se relever et à l’installer sur la béquille de fortune, il s’expliqua :

      - Je te jure, j’aurais juré voir quelqu’un ou quelque chose qui nous regardait… Une sorte d’ombre ou je sais pas…
      - Tu délires mon pote ? Tu crois que c’est le moment de raconter ce genre de conneries ?
      - Ouais...désolé patron. On ferait peut-être mieux d’y aller, je crois.

    L’autre acquiesça et c’est ainsi que commença leur long périple vers le camp de leurs compagnons, en espérant que ces derniers avaient bien respectés les instructions et que rien ne les avait empêchés d’agir ainsi que l’avait ordonné Rain. A nouveau la pensée de ses gosses s’imposa à Rain, il se demandait ce qu’ils faisaient. Que leur diraient-ils s’ils les avaient en ligne maintenant ? C’est alors qu’une évidence lui traversa le crâne… Les comlink ! Ils n’avaient pas tenté de contacter les hommes par comlink ! Il se dégota le sien, prêt à l’enclencher pour tenter une communication avec eux, ils pourraient certainement leur envoyer des secours !

      - Tu peux laisser tomber ça, mon gars.
      - Hein ?
      - Ils ont déployés un brouilleur de communication, c’est aussi isolé de la civilisation que Tatooine peut l’être. Ça faisait partie des instructions, ils ont dû les respecter. Je ne voulais pas que nos archéologues trouvent quelque chose et préviennent leurs petits copains, j’ai voulu prendre aucun risque.

    Il observa Rain pendant quelques secondes, mais enclencha quand même le comlink, il avait la fréquence de Yank, avec peut-être un peu de chance… Mais il n’eût pour seule réponse que le silence. Et le commentaire sarcatisque de Rain, aussi :

      - Je te l’avais dis.

    Il rangea l’appareil dans sa poche intérieure, pestant mentalement contre la prévoyance de son patron qui les mettaient dans une situation délicate. Qui sait quels prédateurs pouvaient traîner dans le coin ? Et s’il n’y avait que ces prédateurs, si la forme sombre revenait, que pourraient-ils faire contre ça ? Une chose semblait certaine : il n’avait pas envie de crever ici, surtout pour un truc probablement maudit.

      - Arrête de flipper Jerik, de nous deux t’es le seul qu’est intact et tu te chies dessus comme une gonzesse, c’est affligeant.

    Mais comment il faisait pour deviner ça ?

      - Les phéromones, pauvre con.
      - …
      - Ouais, continue à fermer ta gueule et aide-moi, ça nous fera avancer plus vite.

    Il oubliait toujours cette capacité que le zeltron avait de lire en lui comme dans un livre ouvert, rien qu’en ressentant les émotions que le zabrak émettait. Il se renfrogna de plus belle, s’enfermant dans un silence de bon aloi, progressant dans la jungle tout en aidant son compagnon à clopiner un peu plus vite. La jungle était touffue, sombre et parcourue de nombreux bruits étranges, tous peu rassurants. Parfois on entendait au loin le feulement d’une créature suivant celui d’une autre qui, semblait-il, avait croisé un prédateur. A mesure qu’ils avançaient, l’impression d’être observés se faisait plus oppressante, à tel point qu’il se demandait si ce n’était pas un coup de cette fameuse ombre et qu’il la voyait dans presque toutes les formes que leurs lampes torche éclairaient. Rain, à ses côtés, adoptait un calme digne des plus grands stoïciens, il semblait à des lieux de la menace que représentait cette jungle et son environnement, à dire vrai il semblait presque s’amuser de l’excursion, s’il n’y avait eu ce problème avec sa jambe.

    Au bout d’un moment, Jerik rompit le silence qui s’était installé entre eux, convaincu qu’une conversation parviendrait à lui faire oublier la peur qui le prenait au ventre :

      - Tu m’as pas dis ce que cherchaient à découvrir ces archéologues.
      - J’ai pas à te le dire, tu restes un sous-fifre. Et puis je doute que tu veuilles le savoir.
      - Je suis curieux.
      - Un ancien temple Jedi.
      - C’est pas vrai ?! C’était pour ça ta question tout à l’heure ? T’as peur qu’ils nous tombent dessus ?
      - Mollo Jerik, ils savent même pas que ce temple existe si j’en crois mes sources.
      - Tes sources ? Tu as des mecs qui espionnent les Jedi, toi ?
      - J’ai quelques huiles bien placés dans la Nouvelle République, ça aide toujours. Cette expédition est à la limite du confidentielle, t’en fais pas. Et je suis sûr et certains que les Jedi savent rien de celle-ci. Et que ce temple est oublié de tous depuis des millénaires.
      - Et il a quoi de particulier ce temple ? A part être Jedi ?
      - Et bien il renferme un…

    Il n’eût pas le temps d’en dire plus, une lumière était perceptible au loin et rapidement une forme sombre s’adressa à eux :

      - Holà, qui vient ?
      - C’est moi espèce de pauvre crétin congénital, c’est Rain !
      - Patron ? Mais qu’est ce que… ? Où est votre speeder ?
      - Demande à ce connard de Jerik, c’est lui qui l’a scratché contre un fambaa.

    Enfin… Le camp.
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By Hayley Curwee
#33938
    Une impression d’intense soulagement prit à la gorge Jerik, à tel point qu’il en était incapable de parler. Il réalisait à peine la joie qui le saisissait. Ils étaient arrivés dans le camp, enfin ! Il remercia secrètement n’importe laquelle des entités qui avait entendu sa silencieuse prière, il exultait à l’idée qu’enfin sa chance avait tournée. Rien n’était moins sûr, pourtant, car il repensait à l’accident et il savait que Rain ne laisserait pas cette affaire en suspens, il se vengerait, d’une façon ou d’une autre et il savait que Rain n’était pas franchement le genre à presser les choses, il pouvait frapper aussi bien dans cinq minutes que dans cinq ans. Il regrettait à présent de pas l’avoir abandonné ou achevé lors de l’accident, il aurait pu faire passer les choses en douceur et sauver sa peau, peut-être même récupérer le cartel de Rain. Du bout des doigts, il se frotta les yeux, espérant pouvoir se calmer et faire le point dans la foulée.

      - Bon, faites-moi un point sur la situation, les mecs.
      - Et bien...justement, boss. On à un problème…

    Le sourire figé de Rain indiquait clairement que si c’était une plaisanterie, il n’en goûtait pas réellement la saveur. Yank était un humain plutôt bien bâti, avec les yeux verts, des cheveux courts et un air de baroudeur comme seul un déserteur de l’Armée Impériale pouvait en avoir. Une énorme balafre lui traversait le côté droit de son visage, laissant un oeil crevé que le type n’avait jamais voulu remplacer par une prothèse. Il prétendait que c’était sur Ord Mantell qu’on lui avait fait ça. Un savrip mantellien qui n’aurait plus l’occasion de faire chier qui que ce soit. A son accent, on devinant que le gars venait très certainement de Anaxes. Il fit signe à Rain et Jerik de le suivre, les conduisant tous deux dans une tente qui devait être celle de rassemblement, il déclencha quelques appareils et une holocarte légendée apparût, représentant entre autre la jungle et le temple qui se trouvait en son centre. Celui-ci était d’architecture typiquement onderonne bien que certaines caractéristiques laissaient entrevoir une patte différente, peut-être celle des Jedi.

      - On a rapidement trouvé le camp d’archéologues, on a suivi votre plan à la lettre, boss. On a appliqué la phase 1 et on a attendu et observé, pour voir s’ils progressaient et s’ils parvenaient à retrouver l’artefact sans réelles difficultés. Ca n’a pas été le cas. Et au bout d’une semaine on est passé à la phase 2, j’ai envoyé deux de mes hommes explorer le temple en catimini. Les deux premiers jours, ça allait, pas de difficultés particulières, les rapports étaient abondants et carrés. Mais le troisième jour…
      - Quoi ?
      - J’ai plus aucune nouvelle d’eux depuis ce foutu troisième jour.
      - Les archéologues ?
      - J’en doute. On a vérifié leurs bagages pendant qu’ils s’absentaient de leur camp, ils n’ont absolument aucune arme. Et il y a autre chose à propos des archéologues…
      - Quoi ?
      - Ils nous ont grillés. On a dû...improviser.

    Il fulminait, et ça ce n’était pas bon. Jerik l’avait plusieurs fois vu dans cet état, en général ça ne donnait rien de bien joli. Il était possible que Yank s’en prenne une au travers de la tronche.

      - Ok… Ok… Bien, Yank. Tu as une autre mauvaise nouvelle pendant qu’on y est ?
      - Désolé, boss.
      - Tes excuses tu peux te les coller au cul ! Lèche-skag !

    Yank ne faisait pas le malin, il savait qu’un mot de trop pouvait le conduire à s’en prendre une par inadvertance, il faisait donc profil bas, préférant éviter de crever pour un mot que le patron aurait mal interprété. Rain inspira à fond, essayant visiblement de se calmer, un effort surhumain dans son cas. Finalement il s’adressa à Yank d’un ton qu’il voulait chaleureux et cordial mais qui sonnait irrémédiablement faux :

      - Veux-tu bien me conduire vers le chef de ces foutus archéologues, Yank ?

    L’autre acquiesça, invitant ses deux compères à le suivre une seconde fois. Il claudiquait sur sa béquille et Jerik remarqua qu’il s’en servait de mieux en mieux, c’était presque comme s’il avait fait ça toute sa vie. C’était plutôt étrange. Ils traversèrent le camp jusqu’à des cages faites avec des morceaux de bois qui semblaient avoir été prélevés directement sur ceux qui composaient cette jungle. Les archéologues étaient pour majorités des humains, mais le chef qui semblait mener cette expédition était un sullustéen qui semblait garder un air un peu pompeux malgré la situation dans laquelle il se trouvait :

      - Ahem… Excusez-moi mes braves mais… Pourriez-vous nous dire quand nous pourrons partir libres ?
      - Quand je l’aurais décidé et ce n’est pas une obligation. Vous pouvez tout aussi bien mourir, je suis certains que mes chiens de garde cyborreens rêveraient d’avoir quelque chose d’aussi succulent dans leurs menus.

    Et son rictus était bien plus explicite que ces mots. Le sullustéen perdit le peu de dignité qu’il lui restait.

      - Euh… oui… Bon, très bien…
      - C’est quoi ton nom ?
      - Vuen Mub, archéologue en chef de cette expédition.
      - Vous étiez sur les traces du temple de l’Exilée, c’est ça ?
      - Vous êtes biens renseignés, vous vous intéressez à la chose en dilettante ?
      - On peut dire ça, ouais. C’est vous qui avez fait disparaître mes deux hommes ?
      - Vos quoi ? Qui ?
      - Mes hommes, bougre de corniaud !
      - Nous… Nous n’avons vu personne, je vous le jure !

    La terreur qu’il exprimait était le meilleur détecteur de mensonge. Rain renchérit :

      - Est-ce que vous l’avez trouvé ?
      - Je vous demande pardon ?
      - Le bracelet ! Vous l’avez trouvé ?

    Le sullustéen semblait complètement abasourdi. Comment ce zeltron savait ?
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By Hayley Curwee
#33946
    - Boss ! Boss !
    - Quoi encore ?
    - Muryk est revenu...et c’est pas bon.

Tout allait de mal en pis, les évènements cascadaient de manière incontrôlées et il semblât à Jerik qu’une catastrophe pointait à l’horizon. Le bon côté, c’est qu’il en ressortait épargné pour le moment. Rain claudiquait à la rencontre de Muryk qui revenait plutôt mal en point. Un rapide coup d’oeil du zabrak lui permit de déceler que l’homme avait perdu beaucoup de sang et que sa blessure - faite par un blaster - était assez moche pour que le destin de l’homme soit funeste. Deux hommes le traînait presque, il tremblait de tout son corps et parfois même ses yeux se révulsaient. Rain se posa devant lui, aboyant diverses ordres pour qu’on prenne soin de lui, ou plutôt qu’on prolonge artificiellement sa vie, juste le temps d’en apprendre plus sur ce qui avait fait ça. Ou plutôt qui vu le genre de blessures que l’homme exhibait.

    - Muryk ! Tu m’entends, mon pote ? Hé ! Ho ! Muryk ?!

L’autre était prêt à s’effondrer, ce n’était plus qu’une question de temps et si on était optimiste il se comptait en minutes. Mais Jerik, lui, pariait plutôt sur des secondes. Ses roulèrent dans ses orbites, un peu comme si son cerveau essayait de faire un ‘diagnostic system’ et finalement il parvint à articuler quelques trucs d’une voix cassée :

    - ui...désolé...patron.

Au prix d’un effort surhumain, le zeltron tenta de s’accroupir, se mettant au niveau de Muryk qui semblait à bout de souffle. L’instant allait être crucial, c’était peut-être leur dernière chance d’en apprendre plus sur ce qu’il s’était passé.

    - ...ombre. Elle... tué… compagnons... Insaisissable… Elle…

C’était tout, ses yeux se révulsèrent une dernière fois, il vomit un filet de sang et c’en était fini de Muryk. Jerik avait bien parié. Et cela ne le rassurait pas. Qui ou quoi que ce fût, ça avait laissé un de leurs hommes dans un foutu mauvais état. Le zabrak jeta un oeil à Rain qui fulminait, il vérifia qu’aucun blaster n’était à portée sinon quelqu’un pouvait très vite devenir le dégât collatéral de cette sale affaire. Mais il n’explosa pas, il se tourna vers Yank, l’interrogeant :

    - Où étaient-ils censés aller ?
    - Ils surveillaient l’entrée du temple, on était pas sûr d’avoir réussi à tous les avoir.

Et il fit un signe de tête vers les archéologues encagés, ces derniers devaient avoir assistés à toute la scène, il eût d’ailleurs confirmation en voyant la grimace de dégoût du sullustéen. Depuis la première fois depuis qu’il était arrivé au camp, Jerik choisit d’ouvrir sa gueule, il savait par avance que ce qu’il dirait ne serait pas bien accueilli, mais il lui était nécessaire d’en faire ainsi, il s’en serait voulu de ne pas avoir fait la proposition, la seule raisonnable à ce stade :

    - Et si on remballait tout ? Les choses sont en train de dégénérer, c’est peut-être le bon moment pour prendre cette décision et éviter de tout perdre.

Tout le monde l’observa, mais ce fût le regard assassin que lui lança Rain qui le convainquit de s’arrêter là, sa vie pouvait très bien se retrouver sur la sellette à présent, surtout avec l’accident plus tôt dans la soirée. Rain claudiqua vers les archéologues, son regard fou était braqué sur le sullustéen, le chef de l’expédition :

    - Je remarque Monsieur Mub que vous n’avez pas répondu à ma question tout à l’heure.
    - Je...je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler…
    - Le bracelet. Je connais la légende figurez-vous ! L’Exilée aurait fait un passage ici, on lui a érigé un temple en son honneur et elle y aurait déposé une relique, une relique Jedi. Où est-elle ? Vous l’avez trouvé ?
    - Et bien… Euh… Non !
    - Est-ce qu’il manque un membre à votre équipe ?
    - Hein ? Quoi ?
    - Ecoutez-moi bien, vous allez faire marcher votre matière grise, sinon je vais perdre patience. Est-ce qu’il manque quelqu’un dans votre équipe ?
    - Euh…
    - Mauvaise réponse.

Il fit un signe de tête à ses hommes, l’un d’eux ouvrit la cage et s’empara du sullustéen, pointant son DL-44 sur le crâne de celui-ci, prêt à tirer visiblement. Les autres membres de l’équipe avaient reculés, tous plus apeurés les uns que les autres pour leurs propres vies.

    - Je vous présente Carsus. Il va compter jusqu’à trois. Si à trois je n’ai pas de réponse satisfaisante à ma question, je laisserais Carsus trouer votre crâne sans remords.
    - Quoi ? Non !
    - 1
    - Attendez ! Il n’y a pas…
    - 2
    - Pitié, non !

Le bruit du tir sonna le glas du chef de l’expédition et servit de ‘3’. Jerik avait observé la scène sans ciller, il avait depuis longtemps accepté que pour que lui survive, d’autres devaient mourir. Comme il avait compris que nourrir et faire vivre sa famille exigeait de lui qu’il travaille dans l’esclavage. Il n’en faisait pas grand cas, c’était ainsi, dans l’ordre des choses.

    - Il manque quelqu’un !

Une twi’lek avait parlé, elle semblait horrifiée par le spectacle. Elle aurait pu parler plus tôt, cela aurait évité ce gâchis. La terreur la faisait se répéter.

    - Il manque quelqu’un !
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By Hayley Curwee
#33949
    Rain tourna son faciès d’un calme presque saurien vers elle, avec une expression qui montrait clairement qu’il attendait une réponse et qu’il ne prendrait même pas la peine de se répéter. La twi’lek semblait futée, ou en tout cas moins conne que feu son patron, elle ne perdit pas de temps à discuter :

      - Il y avait une personne que je n’avais jamais vu jusqu’ici. Elle était avec nous dans le vaisseau. Je crois qu’elle nous a suivi, mais je n’en suis pas certaine. C’était une humaine. Je n’ai jamais vu son visage.
      - Ah oui ? Une humaine, hein ? Aucun signe particulier ? Quoi que ce soit qui pourrait nous aider à l’identifier ?
      - Je n’ai rien pu voir, elle était toujours dissimulée dans les ombres. Elle était mécanicienne de ce que m’a dit le capitaine du vaisseau.

    La twi’lek avait sûrement fantasmé cette personne, les mécanos s’éloignaient rarement du vaisseau dans lequel ils servaient, surtout pour ce genre d’expéditions où les escales étaient de courtes durées. Et puis pourquoi un mécano aurait suivi un groupe d’archéologues ? Leurs domaines n’auraient pas pu être plus différents. Un signe de tête de Rain et Carsus referma la cage. Il claudiqua vers la tente qui servait de QG, bientôt suivi par la plupart des hommes. Son regard se posa sur l’holocarte, un temple s’y trouvait au milieu d’une cuvette, ceinturée par la jungle, puis son regard se porta sur l’extérieur, comme pour essayer d’y déceler les subtiles différences qui pouvaient exister entre cette holocarte et la réalité. Il s’adressa finalement à Yank :

      - Il nous reste combien d’hommes ?

    L’autre s’enfonça dans le silence, probablement en train de calculer ce qu’il en était en prenant en compte les pertes subie.

      - Une trentaine d’hommes, en laissant de côté cinq qui est le minimum nécessaire pour garder le camp dans de bonnes conditions.

    Pourquoi on aurait besoin de garder le camp ? Si cette histoire de mécano était vraie, elle était seule contre presque toute une armée. Jerik resta attentif à la suite, Rain semblait réfléchir à ce qu’il convenait de faire à présent.

      - Bien. Organise tes hommes pour qu’ils patrouillent dans les ruines. Qu’ils ne pénètrent pas dans le temple tant que je n’en ai pas donné l’ordre.
      - L’ennemi est probablement déjà dans le temple, il a peut-être même trouvé l’artefact.
      - Raison de plus pour que tu ne restes pas une seconde de plus ici à me casser les couilles. Bouge de là ! ALLEZ !

    Il ne le se fit pas répéter deux fois et bientôt tous les hommes le suivirent, prêts à recevoir leurs ordres. Rain continuait à les observer de loin, visiblement préoccupé par quelque chose. Il se tourna vers Jerik :

      - Suis-moi, toi.

    Et il s’avança à grands mouvements, faisant presque voltiger sa béquille jusqu’à Yank :

      - Donne moi huit de tes meilleurs hommes, nous allons entrer dans le temple et récupérer l’artefact.
      - Euh, oui, très bien…

    Il appela huit noms, qui s’agglutinèrent tous auprès de Rain. Celui-ci se contenta de les examiner, distribuant les rôles et leur conseillant de l’équipement additionnel dont ils pouvaient se munir pour décupler leur efficacité. Et puis son regard tomba sur Jerik :

      - Quant à toi, tu vas m’aider à me déplacer et tu vas bien rester près de moi.
      - Très bien, patron.

    C’était sa façon de dire qu’il n’avait pas oublié les récentes conneries de Jerik et qu’il était bien décidé à lui faire payer. Il n’était pas impossible qu’un ‘accident’ le prenne pour cible à l’intérieur du temple, si celui-ci se montrait une fois de plus décevant. Jerik avait l’impression d’être un rat-womp pris au piège et la vérité n’était probablement pas très loin de son impression. Rapidement, le petit groupe se mit en marche, en compagnie du reste de la troupe qui progressait assez maladroitement jusqu’au temple qui se dressait encore fièrement au loin malgré son état presque en ruines. Sur le chemin, Rain interrogea l’un des hommes sur le temple :

      - Quel est son état à l’intérieur ? Est-ce que vous avez pu le visiter ou le cartographier ?
      - Il tient encore debout mais il y a de nombreux éboulis, la jungle a repris ses droits en de nombreux endroit également. On a pas pu aller très loin vu qu’on avait encore les archéologues à surveiller à ce moment là et qu’il fallait rester vigilant. Mais eux ont pu faire de multiples avancées et faire des scans du bâtiment. Il semble qu’ils étaient coincés face à un bloc. Le chef de l’expédition nous a parlé d’une énigme à résoudre mais ils n’avaient pas trouvés la solution. Enfin...je crois.

    Et il lança un regard empreint de doutes à Rain, l’air de dire que même s’il avait trouvé une solution à celle-ci, il était difficile de la connaître à présent que son cadavre pourrissait devant les cages, la cervelle grillée. Le boss grommela, visiblement agacée par une nouvelle chose qu’il apprenait en cours de route, plus les choses avançaient, plus il semblât qu’elles empiraient. Comme pour répondre à cette inquiétude, la végétation se fit de plus en plus touffue et il fallait faire attention pour ne pas entrer en contact avec une végétation ou une bête venimeuse, ce qui ne semblait pas manquer dans le coin. Jerik entendait les hommes murmurer entre eux, y allant de leurs commentaires sur le temple, cette jungle ou encore ce mystérieux objet que Rain semblait chercher. Et parfois il entendait des gens spéculer sur une potentielle malédiction qui touchait cette endroit, se demandant s’ils en sortiraient vivants. Rain ne faisait pas attention à tout ça, il était bien trop occupé à réfléchir tout en avançant, aidé dans la tâche par Jerik. Quelque chose le préoccupait à propos de cet artefact, Jerik pouvait le parier. Quel valeur cet objet pouvait-il bien avoir pour le zeltron ? Valait-il le sacrifice de tous ces hommes ? Sur cette dernière question, Jerik avait une certitude : Rain était le genre à sacrifier ce qui devait l’être pour atteindre ses objectifs.
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By Hayley Curwee
#33954
      - Rain ? Il a quoi cet artefact ? Il a autant de valeur que ça ?

    Le zeltron parut ignorer le zabrak de prime abord, trop concentré qu’il était sur le temple dont ils arrivaient aux abords. Ici et là on pouvait voir se déployer les autres hommes de la troupe, couvrant chacun l’extérieur du temple. On leur avait donné un objectif tout aussi précis que leurs instructions et les voir se coordonner recelait une certaine beauté, il devait bien le reconnaître. Une qualité qu’ils tenaient de Rain, qui avait fait beaucoup pour réorganiser le cartel et lui permettre de devenir bien plus professionnel et donc efficace. Celui-ci avait permis de dresser l’organisation bien plus haut qu’il ne l’avait jamais été jusque là. Finalement, il prit sur lui pour répondre au zabrak :

      - Qu’est ce que ça peut bien te foutre, Jerik ?
      - Je me demande simplement si on risque vraiment tous nos vies pour quelque chose de valeur, qu’on soit sûr que ça nous rapporte.

    Dans l’optimal, il aurait préféré ne pas mettre sa vie dans la balance, mais il semblait que cette possibilité avait disparu depuis bien longtemps, alors autant faire avec et déterminer ce qu’ils avaient à y gagner, histoire de motiver les hommes...ou bien les retourner contre Rain si jamais celui-ci ne proposait rien de réellement satisfaisant. La possibilité de se mutiner faisait plus qu’effleurer le zabrak à présent. Plus le temps avançait, plus il se rendait compte qu’ils fonçaient droit dans un mur, un mur que Rain leur faisait affronter en accélérant, persuadé qu’ils passeraient au travers. Un avis que Jerik ne partageait pas. Le zeltron eût un petit rire sarcastique à l’endroit de son homme de main :

      - Allons Jerik, tu me connais non ? T’ai-je jamais déçu niveau récompense ? Crois-tu vraiment que je nous embarquerais dans une histoire aussi risquée si nous n’y avions rien à y gagner ? Tu me déçois très honnêtement…

    Il sentit le bout froid d’un canon blaster se poser contre sa tempe. Il n’avait pas prévu ça, il n’avait pas cru que les choses se passeraient aussi vite. Tout autour d’eux la troupe s’était arrêté, formant un mur au-delà duquel il était compliqué d’apercevoir quoi que ce soit. Les regards des hommes s’étaient posés sur lui, le jugeant silencieusement lui et sa ridicule tentative de rébellion.

      - Je sais pas ce qu’il te prends Jerik, mais tu me casses sérieusement les couilles depuis le début de cette soirée. T’as un problème à la maison ? Ou avec moi peut-être ? Tes baloches ont foutu le camp pour que tu parles de te défiler dès que tu ouvres la bouche ?
      - Non.
      - Alors je sais pas. Explique-moi ? Et fais vite, que je sache si je dois te la coller ou pas.
      - Je pense à tes intérêts avant tout. Si on crève tous là pour cette connerie d’artefact, ça va nous rapporter quoi ? Je t’ai jamais vu prendre de tels risques en temps normal Rain.
      - Peut-être que les temps ne sont pas normaux. Peut-être que tu devrais essayer d’arrêter de penser comme un putain de sous-fifre et que tu devrais te foutre dans le crâne qu’on arrive pas dans ma position en ne prenant aucun risque qui ne soit pas calculé par avance.
      - … Oui, ok. J’suis désolé Rain. J’ai peut-être déconné.
      - Je te l’fais pas dire, sale con !

    Un signe de tête à ses hommes et on redressa Jerik. Le cortège se remit en branle, pénétrant plus avant dans le temple qui exhibait sa carcasse putréfiée à la nuit.

    Image


      - Je sais même pas pourquoi je t’épargne. J’espère que tu vas te racheter à l’avenir, enfoiré, me fait pas regretter ce geste de clémence.

    Et puis il poursuivit en expliquant ce qui le poussait à suivre cette piste jusqu’au bout :

      - Tu sais combien sont prêts à payer les collectionneurs pour ce type d’objets ? Ce n’est pas pour rien qu’on considère ce genre de trucs comme étant inestimable. On va pouvoir se faire des millions sur cet artefact. Et tu voudrais que je renonce, si près du but ? T’es dingue, complètement dingue. Je vais pouvoir mettre notre cartel à l’abri du besoin pour un sacré bout de temps. Nous préparer à affronter la menace qui s’annonce !
      - La menace ? Quelle menace ?

    Mais il ne répondit pas, la discussion avait cessé pour lui. Il s’était peut-être rendu compte en avoir trop dit, en tout cas les hommes autour semblaient avoir retrouvés du courage quand ils avaient entendu le montant de la récompense qu’ils pouvaient tirer de ce simple objet. Qu’importait alors cette histoire d’une menace qui avait fait disparaître ou tué des hommes ?

    Le petit groupe était arrivé devant la porte principale, c’était un gros bloc de pierre qui avait autrefois été admirablement taillé, on y entrevoyait ici et là les traces d’un ouvrage artisanale fait avec application. De nombreux dessins maintenant abîmés l’agrémentait, pêle-mêle se trouvait les dessins de silhouettes encapuchonnés avec des sabres (que Jerik supposa être des Jedi), des phrases en aurebesh mais également de nombreux symboles. Mais ce gros bloc n’avait plus rien d’imposant, fracturé en son centre, il ne restait que des gravats dans ce qui avait été le coeur de la grande porte. A supposer que ce temple était bien un ancien temple Jedi, il y avait une impression assez menaçante qui s’en dégageait. Et Jerik se fit la réflexion que ce n’était pas normal. Même s’il n’était pas d’un côté de la barrière qui lui permettait de développer une amitié avec les membres de cet Ordre, on leur reconnaissait globalement volontiers une tendance à la bienveillance qui s’en ressentait lorsque l’on pénétrait dans l’un de leurs temples. Alors qu’ils entraient dans le temple, baignés par la lumière de la lune qui était le seul point qui les éclairait dans ces ténèbres, le zabrak eût l’impression - tout comme l'entièreté du groupe - qu’en ces lieux ils n’étaient pas les bienvenue. Une impression qui se renforçait presque à chaque pas qu’ils effectuaient dans l’entrée principale, investissant ces vieilles pierres de leurs présences, polluant ce lieu sacré rien qu’en y posant les yeux.

    Et Jerik, Rain et les autres fûrent glacés par cette impression que le temple ferait tout pour expulser ces intrus.
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By Hayley Curwee
#33959
    Les gars allumèrent presque tous leurs lampes, éclairant colonnes et parois du temple, vestiges d’une gloire passée. Cela avait dû être un bâtiment grandiose, par le passé. Ici et là on entrevoyait encore symboles, dessins et sculptures qui avaient été érigées à la gloire des Jedi, une gloire qu’ils espéraient éternelles. C’est du moins ce que songeait Jerik, après tout on ne bâtissait pas quoi que ce soit sans qu’il y ait eût la moindre idée derrière. Les Jedi avaient espérés bâtir un Ordre éternel, une aspiration que l’Empire s’était empressé de mettre à mal à l’époque de son ascension. La grandeur passée des lieux prit l’ensemble des hommes aux tripes, visiblement impressionnés par ce qui avait été autrefois un lieu de quiétude et de sagesse. De ses deux qualités, il n’avait conservé que la première. Et à présent ce n’était plus qu’un bâtiment sinistre, abandonné à la merci des quelques créatures sauvages qui l’abritaient. Et aux pilleurs de tombes. Cette sensation qu’il n’avait rien à faire ici le taraudait, il se surprit même à penser à reculer et quitter les lieux comme si une entitée bien plus puissante que lui imposait qu’il pense ainsi. Mais il resta tétanisé, incapable de faire le moindre mouvement et pouvant difficilement parler. Rain se chargea de diriger les opérations :

      - Allez les gars, vous me quadrillez la zone et vous me rapportez la situation. Par groupe de trois et je ne veux aucune prise de risque ! Le moindre souci, vous venez me trouver, ok ?

    Et les hommes se déployèrent sans broncher, mais on sentait dans leur attitude qu’ils n’étaient absolument pas rassurés. Pendant ce temps Jerik observait le plafond qui semblait envahi par les ténèbres. Une étrange impression s’empara de lui. A y bien regarder il semblait que quelque chose se trouvait là-haut et les observait…

      - Qu’est-ce que tu fous Jerik ?!
      - Hein ? Désolé…

    Il avait été tiré de ses pensées par Rain qui jeta un oeil dans la direction qu’il observait il y a quelques secondes. Y pointant une torche, il pût se rendre compte de l’évidence :

      - Rien. Est-ce que tu vas bien Jerik ?
      - Ouais, ouais… J’suis encore un peu...perturbé. Mais ça va aller.

    Le faisceau de la torche de Rain se posa sur l’endroit qui faisait face à l’entrée, autrefois ça avait été un long couloir qui avançait entre les colonnes, menant jusqu’à ce qui semblait être une nouvelle porte, mais celle-ci ne semblait pas accessible. Trois immenses statues Jedi s’y tenait, leurs sabres allumés devant eux : l’un à gauche, l’autre à droite et le dernier au centre. Ils avaient été probablement peints à l’époque mais il n’en subsistait à présent plus aucune couleur, Rain s’avança à la rencontre des colosses et Jerik le suivit de très près autant intéressé par la grandeur des objets que terrifiés à l’idée de s’éloigner de son boss. Peu lui importait qu’il avait failli le tuer à peine quelques minutes auparavant, l’impression d’être en danger le poussait à se rapprocher de la seule personne qu’il savait être un excellent combattant ici-même, quand bien même celui-ci était handicapé. Le zeltron passa sa main sur le bas de la statue du centre, y arrachant une liane et quelques plantes grimpantes, après avoir dégagé cette partie de la statue, il pût y déceler des inscriptions en aurebesh qu’on pouvait traduire ainsi :

    ”J’observe la jungle avec nostalgie,
    Je regarde le ciel aujourd’hui,
    Et les dorures seront d’une autre vie.”


      - Étrange…
      - Qu’est ce que ça veut dire ?
      - Une énigme, c’est une énigme mon cher Jerik.

    Quant à savoir ce qu’elle signifiait, c’était une toute autre paire de manches. Le zabrak n’avait jamais été doué pour ce genre d’épreuves. Par dépit, il avait toujours considéré ce genre d’exercices comme de la branlette intellectuelle tout juste bonne à amuser les trois ou quatre péquenauds qui s’y adonnait. Que les Jedi choisissent d’y souscrire n’arrangeait pas son point de vue sur la question. Rain, quant à lui, ne cessait de relire l’énigme tout en laissant parfois son regard se promener sur les statues. Il s’empara de son comlink, prenant contact avec les différents groupes qu’il avait formé pour explorer le hall :

      - Ici Rain, est-ce que vous avez trouvé des choses étranges pendant votre exploration ?

    Il y eût un silence lourd pendant lequel Jerik se surprit à guetter la moindre réaction de son boss, boss qui attendait lui-même une réponse qui semblait ne pas vouloir venir. Et puis finalement, le silence de l’endroit fût troublé par une première réponse :

      - Ici Ark, on a trouvé une pierre bleue ici qui semble palpiter.

    Puis une seconde :

      - Ici Fol, notre groupe a trouvé une pierre orange qui clignote par intermittence.

    Rain leur demanda de ramener les objets au plus vite et demanda aux autres groupes de se rassembler sur sa position. Il semblait à présent captivé par le sol, visiblement à la recherche de quelque chose qui devait s’y trouver. Bientôt, Jerik l’imita, même s’il ne savait pas vraiment ce qu’il recherchait ce qui devait le rendre bien moins efficace. Après une dizaine de minutes, il poussa un cri triomphant, levant bien haut la main dans laquelle une pierre d’un vert émeraude s’illuminait régulièrement.

      - Qu’est-ce que…?
      - Ca, Jerik, c’est la solution à notre énigme.

    Les autres arrivaient, ramenant les pierres dont Rain s’empara. Ses yeux balayaient les statues Jedi, il avait visiblement trouvé une partie de la solution, mais pas l'entièreté. Le zabrak se posait une question : que recelait réellement cet endroit pour qu’on y aménage des endroits pour le dissimuler ? Quelle relique d’un autre temps y résidait et quelle était sa réelle valeur ?
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By Hayley Curwee
#33963
    Un silence de mort s’était imposé, troublé seulement par les “plic ploc” des gouttes d’eau et parfois les quintes de toux dont certains de ses hommes étaient pris. Raine continuait à examiner les pierres et les différentes statues Jedi. Il semblait chercher quelque chose, comme s’il manquait une pièce du puzzle.

    Un dévaronien, non loin de Jerik, demandait à voix basse ce qu’ils attendaient :

      - J’veux dire, c’est normal qu’on attende autant de temps ?
      - Si tu fermais un peu ta gueule, Rain pourrait se concentrer et on serait déjà passé de l’autre côté.

    Le dévaronien se tut après ça, les regards des autres hommes ajoutant à la pression qu’il venait de se prendre. Jerik, lui, s’était remis à observer le zeltron qui passait sa main sur les statues, essayant visiblement d’y déceler quelque chose. Son visage s’éclaira et il regardait quelque chose qui se trouvait juste au pied de la statue. Là, une anfractuosité semblait avoir été aménagée artificiellement dans la sculpture. Rain claqua des doigts et deux hommes rappliquèrent :

      - Allez vérifier qu’il y a bien le même type d’aménagement au même endroit sur les deux statues !

    Les deux hommes partirent chacun de leur côté, examinant sous toutes les coutures les pieds des immenses statues, jusqu’à signifier au boss qu’il y avait bien cette même cavité creusée à même la roche.

      - Revenez là !

    Les deux s’exécutèrent et Rain confia le cristal vert au premier, lui demandant de la caler sur son ordre dans la statue de gauche. Quant à l’autre, il lui donna le cristal orange, lui donnant les mêmes instructions mais pour celle de droite. Lui gardait le cristal bleu. Sur son ordre, les trois hommes insérèrent les cristaux et le bruit de ce qui semblait être un mécanisme se déclencha presque aussitôt. Lentement, les deux parois qui se trouvaient de chaque côté de la statue du Jedi du centre s'ouvrirent, laissant place à un immense escalier qui s’enfonçait dans les profondeurs du temple.

      - Aussi ouvertes que les cuisses de Leia Organa !

    Les hommes rigolèrent au commentaire de Rain, mais c’était un rire un peu jaune, Jerik songea que ce rire tentait de dissimuler assez mal la crainte qui devait s’insinuer dans chacun d’eux, il gageait que la question qu’il se posait ils devaient tous se la poser : Et maintenant, qu’est-ce qui nous attends derrière cette porte ? Jusqu’ici ils n’avaient été ralentis que par une énigme. Mais après ? Quelle menace allait se présenter ? Jerik en avait acquis l’intime conviction : il était impensable que les Jedi aient laissés l’artefact sans protection à la merci de quiconque, d’autant que cette épreuve semblait assez simple à résoudre. Il y aurait d’autres choses, peut-êtres des plus atroces.

      - Bien ! Il est temps d’entrer mes amis ! Allons-y !

    Et Rain, toujours appuyé sur sa béquille, montra la voie, s’avançant à l’intérieur bientôt suivi par Jerik et le reste de la troupe. Un bruit attira l’attention de Jerik, au niveau du plafond et il orienta l’une des lampes torches vers l’endroit qui ne révéla que quelque cailloux chutant. Etrange…

      - Un problème ?
      - J’ai cru entendre quelque chose, là-haut…

    Rain leva les yeux au plafond, forcé de constater tout comme Jerik l’absence de quoi que ce soit. Il se renfrogna néanmoins :

      - Ouvre l’oeil, d’accord ? On ne sait jamais…
      - Compris, patron.

    Un bip répétitif se fit entendre, il venait du comlink de Rain qui le décrocha, Jerik l’interrompit avant qu’il ne prenne la communication :

      - Les comlink fonctionnent ?
      - On a baissé l’intensité du brouilleur, ils fonctionnent en basse fréquence. Oui ?

    Le visage de Rain se décomposa, il acquiesça et se munis d’un datapad qui affichait réception de données extérieures, une vidéo se lança presque aussitôt :

      - Qu’est-ce que…?
      - Chut !

    La vidéo devait venir de l’une des caméras que portaient certains des gardes, celle-ci bougeait, évoluant dans la nuit et captant le son de la voix du garde qui devisait avec son compagnon. Quelque chose bougea. C’était difficilement perceptible au début, puis finalement cela devient presque aussi évident que le nez au milieu de la figure, mais le détenteur de la caméra ne réagissait toujours pas. Un premier tir de blaster fusa, sortant des feuillages pour s’écraser contre le collègue du garde, celui-ci s’effondrant vite à terre dans une mare de sang. Puis il y eût un échange de tirs entre l’ombre et l’homme de main tandis qu’un autre homme tentait de prendre à revers l’ombre, passant par dessus l’abri de fortune dont elle avait prit possession : une simple colonne effondrée. Les tirs cessèrent pendant quelques secondes, puis l’autre homme passa par dessus l’abri, la tête visiblement écrasée. Finalement de nouveaux projectiles lasers illuminèrent la nuit, jusqu’à percuter de plein fouet le détenteur de la caméra qui s’effondra à terre. La vidéo bougeait du fait de la respiration agitée de l’homme, finalement l’ombre le rejoignit, pointant un pistolet blaster sur la tête de l’homme et lâchant un dernier tir ce qui fit cesser le mouvement de la caméra. De l’ombre on n’aperçut pas grand chose, à part ce qui semblait être un débardeur tirant aussi bien sur le vert que le brun et visiblement couvert de boue, tout comme le peu de peau que l’ennemie exhibait. Comme Jerik l’avait prédit, les choses allaient très certainement se corser.
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By Hayley Curwee
#33970
      - C’est une femme, non ?

    Depuis dix minutes que la vidéo tournait en boucle, le débat faisait rage à l’intérieur du petit groupe. Est-ce que ce débardeur avait bien une coupe féminine ou quoi ? N’apercevait-on pas la forme d’une poitrine, même légère ? Et puis ce bras, n’était-il pas trop fin pour appartenir à un homme, à supposer qu’il était bien humain ? La question restait en suspens, aucune réponse satisfaisante n’y ayant été apportée. Pire : chaque argument trouvait son contre-argument, ce qui ne faisait décidément pas avancer la chose. Rain, quant à lui, semblait bloqué sur cette vidéo, qu’il continuait à regarder en boucles alors que tous débattait sur celle-ci. Il cherchait une réponse dans cette petite minute et demie qui passait et repassait sans interruption et Jerik savait qu’il finirait par trouver la réponse à sa question, ce n’était qu’une question de temps et de détermination, deux choses dont le zeltron ne manquait pas. Quoique pour la première…

    C’est d’une voix impérieuse que le boss mit fin à la discussion, son regard perçant était le signe que sa réponse, il l’avait obtenu. Et que, de fait, les choses allaient bouger.

      - Cette question sur son identité n’a aucune importance. C’est dans les détails que l’important réside.

    Il repassait la vidéo tout en parlant, l’arrêtant aux moments clés.

      - Là, vous voyez sur son bras ? Du sang séché, un peu recouvert par la boue.

    Effectivement, la créature, quelle qu’elle fût avait saigné, certainement.

      - J’avais une inquiétude, celle que cette créature soit un produit de la Force, mais ce n’est pas le cas. C’est un être vivant tout ce qu’il y a de plus normal. Et si ça saigne, on peut le tuer. Enfin, on ne la voit pas utiliser la Force, ce n’est donc pas une Jedi.

    A supposer que tous les Jedi utilisent la Force lors d’un premier contact. Jerik n’en était pas forcément sûr. Quand il avait affronté les Gris sur Cyborrea, nombre d’entre eux ne semblaient pas faire un usage immodéré de celle-ci.

      - La réelle question qui se pose à présent, c’est de savoir où elle se trouve et si elle est déjà ici. Jerik a cru voir quelque chose au niveau du plafond.

    Instinctivement, la plupart des hommes levèrent la tête au ciel, espérant y déceler la menace invisible qui semblait les poursuivre. Mais il n’y avait rien, évidemment, plus rien ne bougeait au-dessus de leurs têtes.

      - A partir de maintenant, il va nous falloir être excessivement prudent, plus personne ne s’éloigne sans un ordre de ma part. C’est clair ?

    Un regard vers Jerik et ce dernier comprit que Rain était préoccupé, quand bien même il en avait appris beaucoup sur cette créature, il ne la sous-estimait pas et elle l’inquiétait. Sur l’ordre de ce dernier, le groupe se remit en branle, descendant les escaliers qui s’enfonçaient dans les ténèbres. A mesure qu’ils s’enfonçaient, un courant d’air froid les envahit, soufflant à intervalles réguliers, une caractéristique qui était rarement naturelle. Les vieilles pierres étaient verdie par la végétation qui s’était enfoncée jusqu’ici et il n’était pas rare de voir racines et lianes qui surgissaient de pans de murs détruits ou enlaçaient des colonnes qui avait autrefois été magnifiques. Ici et là on pouvait admirer encore d’autres scènes de vie du temple qui semblait célébrer un personnage en particulier. Jerik s’arrêta à l’un d’entre, essayant de déchiffrer les inscriptions en aurebesh qui s’y trouvait.

      - “Et Meetra Surik, dite l’Exilée, affronta le Seigneur de la Faim, mettant fin à celui qui dévorait les mondes.”

    Raine le rejoignit, visiblement intéressé par ce qu’il venait de trouver. Jerik posa la question qui lui brûlait les lèvres :

      - Vous connaissez cette personnalité ?
      - De vieilles légendes dont j’ai entendu parler. Ainsi, ils auraient existés ? Tous ?

    Devant le regard interrogateur du zabrak, il précisa :

      - L’Exilée, le Seigneur de la Faim, le Seigneur de la Douleur et le Seigneur de la Trahison. Et j’en oublie. Vous n’avez jamais entendu parler de cette légende ? On dit que les trois Seigneurs ont formé le triumvirat Sith et ont cherché à détruire la République. Et ils auraient bien faillit réussir sans l’intervention d’une héroïne de légende que l’on surnomme l’Exilée. Elle a sauvé la République et les Jedi tout en se sacrifiant dans le processus.
      - Comment … ?
      - Ma mère me racontait cette histoire quand j’étais plus jeune, une histoire qui s’est transmise de générations en générations dans ma famille. Il se raconte que dans ma famille l’un de mes aïeuls à vécu cette période.
      - Et qu’est ce que tout ça signifie ?

    Rain eût un sourire mystérieux, mais il ne faisait pas illusion, tout le monde avait compris que la nouvelle de l’identification de ce temple le ravissait au plus haut point, plus encore que celle d’obtenir un artefact perdu. Il passa sa main sur le côté de l’inscription, y révélant des indications écrites là encore en aurebesh.

      - Ca, mon bon Jerik, cela signifie que nous touchons au but.

    Son sourire s’effaça presque immédiatement tandis qu’un tir de blaster s’élevait du groupe, s’écrasant contre le plafond. La créature qui les poursuivait semblait être plus proche qu’il ne l’avait parié, ce qui représentait une plus grande menace qu’il ne l’avait imaginé.

    Rain aboya ses ordres, demandant aux hommes de s’organiser et de se mettre à l’abri des bloc de rochers effondrés qui parsemaient l’escalier. Il fallait évincer cette menace aussi vite que possible.
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