L'Astre Tyran

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Planète pendant longtemps oubliée, où sa surface n'était que ruines fumantes, l'intervention de l'Empire et de la Corporation à sa terraformation, a poussé Télos vers des sommets inimaginables. Devenue Capitale du Secteur Corporatif et important centre culturel, Télos est devenu un monde paradisiaque et ultra-libéralisé.
Gouvernement : Neutre - Grandes affinités avec l'Empire
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By Harlon Astellan
#26083
Le chapitre sur la direction des troupes avait été prévu par les clauses du traité, ce point ne serait plus débattu. D'autant que la délégation avait bien signifié son manque d'envie de recouper les points et de redébattre potentiellement des positions.

La dernière question de la Dame avait une certaine pertinence. Les arkaniens craignaient sans doute d'y voir là un projet plus militaire que civil.

« L'Empire fonde de grandes espérances sur cette collaboration scientifique. Les chercheurs Arkaniens sont un nec-plus-ultra avec lesquels travailler est un honneur singulier. Avant de montrer en retour notre reconnaissance pour la générosité de votre gouvernement, nous estimons que la moindre des choses est d'offrir en retour aux scientifiques qui se joindront à l'aventure un lieu de travail optimal.

Tous les moyens se trouveront ici, et sa taille et sa composition en fera le centre de recherche connu le plus développé de toute la galaxie, avec toute l'infrastructure nécessaire pour que les réalisations entreprises n'aient pour limite que l'imagination dont ils pourront faire montre.
»

Centre de recherche connu.

« La prévision budgétaire tient possiblement compte de l'aménagement d'une zone purement commerciale, servant aux négociants et autres ravitailleurs pour la station, mais aussi pour y implanter un grand espace d'échange de marchandises.

Nous pensons que les taxes récupérées par l'afflux massif de marchands dans une zone détaxée, en plus des taxes d'arrimage et autres contrats locatifs pour les emplacements dans la station permettront de limiter les pertes dans ce domaine.

Dans le pire des cas bien entendu, l'Empire pourra faire une encartade au traité et avancer les frais mensuels pour la partie Arkanienne si le besoin économique s'en faisait sentir.
»
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By Elysia Astellan
#26176
    Quelques compliments et flatteries qui ne manquèrent pas de faire briller les yeux des Arkaniens en présence. Sauf une. Elizabeth savait ce que pouvait offrir un tel investissement. Mais là n’était pas la question. De fait, Arkania était fauchée, et pour longtemps. La suite pouvait apporter une solution.

      « Vous n’êtes peut-être pas sans savoir, Grand Moff, qu’Arkania a pour projet de faire construire sur son orbite une station commerciale. »

    Peu importait s’il le savait déjà.

      « L’appel d’offre n’a pas encore été émis. Et je pense qu’une entreprise de la FéDération d’Eskyrt aurait été privilégiée. Mais j’avoue être curieuse d’entendre la proposition de l’Empire quant à ce possible aménagement. »

    L’appel d’offre aurait, en vérité, dimensionné pour ladite entreprise, de manière à consolider les relations arkano-fédérales. Mais Elizabeth ne voyait aucun mal à donner priorité à ce tout nouveau partenaire qu’était le Sur Secteur Hydien.

      « Avez-vous des plans, des croquis, une prévision budgétaire que nous pourrions étudier d’ici demain soir ? »

    La journée touchait à sa fin, et les curieux non concernés par cette fin de négociations s’étaient détournés. La salle se vidait lentement. L’Arkanienne espérait pouvoir gagner encore un jour, un soir, avant que ne disparaisse Harlon Astellan. Il lui avait soufflé une idée, vague et imprécise. La réflexion l’avait transformée en certitude. Un ménage politique devait être fait sur Arkania.

      « L’Empire sera prioritaire si nous parvenons à combiner ces deux projets en une seule station. »

    Elizabeth quitta enfin des yeux le Grand Moff. Son regard courait sur la table, devant elle.
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By Harlon Astellan
#26258
La Fédération envisageait de faire construire une station ? Alors c'était là la raison de ces entrevues par centaines et les bilans et autres devis dans toute discussion perpétrée par Jean Dagger, qui était si actif qu'on eût longtemps pensé dans les organes impériaux qu'il fut en fait cloné 5 fois, et que ses 5 clones accomplissaient toutes ses tâches pendant que lui se reposait dans un lieu secret, à tirer les ficelles, voire à empoisonner sur la durée la regretté Dana Rangre.

L'hypothèse qu'il fût également une machine avec quelques teraoctets de mémoire vive et un processeur à 100 Téraflops pour être aussi passionné par l'économie avait également été émise. A croire qu'il sortait des toilettes les mains pleines de chiffres et de nouvelles ressources. Certains disaient qu'en évitant d'aller à la toilette pour la durée totale de sa vie, l'on économisait environ 300 heures par an. Peut-être aussi n'avait-il plus d'intestin, ou quoi que ce soit qui demande de fonction vitale. Une sorte de zombie des plans et des chiffres.

Mais jamais ces entrevues n'avaient été recoupées avec la volonté potentielle d'Arkania de faire construire une station commerciale. Cela rassurerait quelque peu les services

« Je ne suis au courant d'aucun appel d'offre, je ne propose pas de station commerciale par attrait commercial brut, mais plus par commodité financière et dans une optique d'auto-gestion de l'installation. »

Un geste coutois de la main.

« J'entends que vous privilégiez les offres étrangères plutôt que de vous en remettre au savoir-faire planétaire d'Arkania. Si l'appel d'offre de la Fédération venait à être accepté, je ne verrais aucun inconvénient à ce que la station ne serve que de lieu de recherche scientifique. Nous espérions pouvoir équilibrer la perte sèche financière avec cette annexe commerciale taxée, bien que nous fondions de grands espoirs au long terme pour ce projet. »

La question suivante fut accueillie avec un hochement de tête de Harlon... à destination des croqueurs et économistes. Dont l'un, impérial, haussa les épaules.

« Malheureusement, je ne saurais donner de chiffre précis. Mais les estimations que vous avez placées sont des chiffres plutôt objectifs. Mais si vous attendez d'ici ce soir, on devrait avoir de la matière. »

Harlon le remercia d'un autre hochement de tête et revient vers Elizabeth.

« L'idée est d'offrir un comptoir commercial complet au profit d'Arkania, par la vente de ses produits à des taxes affaiblies. La location des comptoirs, les taxes diverses et les douanes devraient couvrir jusqu'à septante-cinq pourcent des dépenses après un an de fréquentation. D'ici là, les dépenses devront être assumées. »

La déclaration finale de l'Arkanienne... le laissa perplexe. Il n'aurait pas pensé qu'elle lui dise... ceci. Il avait même pensé que rien ne serait dit du tout, ou attendait une chose mesquine en retour. Légèrement destabilisé au départ, Harlon se reprit vite néanmoins.

« L'Empire est... très flatté de voir qu'Arkania souhaite également établir un contrat de confiance entre nos deux nations. Nous allons concentrer sur nos efforts sur la réalisation de ce projet dans cette forme finalisée. »

Comme signe de bonne volonté, Harlon eut même une proposition à formuler. Mais tout dépend d'une réponse...

« En l'absence du Conseiller Ajuni, êtes-vous abilitée à rediscuter à huis-clos de certaines closes du traité en cours de ratification ? »
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By Elysia Astellan
#26380
    Provoquer la surprise du Grand Moff n’était pas l’objectif. Pour Civicius comme pour beaucoup d’autres, on avait mis fin aux négociations trop tôt et la collaboration démarrait sur des bases instables. On en voulait plus.

      « Ce projet de station commerciale est depuis longtemps envisagé. Mais Arkania ne veut pas voir se multiplier les satellites imposants sur son orbite. Coupler une annexe commerciale au centre de recherche, bénéfices mis à part, représente une économie d’importance, autant en termes financiers qu’en termes de place.

      Cette commodité financière est une proposition des plus séduisantes. En partie supérieure, laboratoires et logements de fonction. En partie inférieure, docks et comptoirs. L’installation de quelques établissements hôteliers pour l’accueil d’éventuels négociants pourrait être un bon point.

      Et nous pouvons, pour la réalisation, compter sur le savoir-faire impérial.
      »

    Un sourire sincèrement ravi.

    Restait la question de la légitimité d’Elizabeth pour traiter cette affaire.

    Le fonctionnement du gouvernement arkanien était complexe et inefficace, voire incertain. Aussi, les délégués élus pour ces négociations avaient un statut particulier qui les autorisait à prendre certaines décisions sans vote préalable de la Constitution ou du Conseil. Il n’était pas rare de voir un membre de la Constitution prendre les commandes d’une affaire, la mener à bien, et la faire valider par un Conseiller. Le gouvernement avait nommé deux Conseillers pour cette rencontre, Ajuni et Lehasani. En l’absence d’Ajuni, Lehasani s’avérait être l’unique personne compétente pour discuter en tête à tête avec le Grand Moff. Cette seule pensée arracha un soupir fatigué à Aenar Essani, qui suivait l’échange depuis déjà un moment.

    Le regard d’Elizabeth glissa vers l’Arkanien. Il l’avait vu, la veille, discuter avec Astellan. Elle était peut-être la mieux placée pour obtenir de l’Empire tout ce qui comblerait le Dominion.

      « Oui, Dame Civicius, vous y êtes habilitée. Je n’ai qu’un détail à régler. »

    Et tout comme Elizabeth s’était débarrassée d’Ajuni, Aenar se débarrasserait de Lehasani. Pour le Dominion, immobiliser un Conseiller était un jeu d’enfant. La régence avait assez duré, il était temps de donner un bon coup de pied dans la fourmilière.




    Pour la nouvelle discussion qui se profilait, un bureau comprenant table ronde, salon minimaliste et bar d’usage, fut mis à disposition des négociants. La délégation arkanienne acceptait sans rechigner de voir une Civicius prendre les choses en main, quelques alliés œuvraient en ce sens.

    Elizabeth, dans sa robe d’un bleu nuit pailleté, observait le Grand Moff tandis que les derniers préparatifs touchaient à leur fin. Une fois la porte refermée, l’Arkanienne prit place.

      « Je vous remercie, Grand Moff, de permettre et de favoriser la discussion entre nos deux nations.
      Est-il des points que vous souhaiteriez aborder en priorité ?
      »
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By Harlon Astellan
#26400
Harlon perdait le contrôle de la situation. Ce petit bout de femme s'imposait non seulement en affirmant que cela convenait parfaitement, mais en prime que cela les arrangeait. Il s'était attendu à ce qu'ils le supplient de voir à la baisse, de laisser tomber... il était presque sûr qu'il y avait plus de chance qu'ils lui demandent directement de placer Arkania sous protectorat impérial plutôt que d'accepter le marché, et de proposer une disposition. Oh, l'Empire avait largement les moyens... mais... mais...

Harlon eut l'impression d'avoir été manipulé depuis le début. On lui avait donné l'idée d'être en pleine maîtrise, avant que le Conseiller ne soit remplacé au pied levé par un talon d'achille d'Harlon. Il en avait fait un des secrets les mieux gardés de l'Empire. Son manque de contrôle face à la gente féminine...Même sa soeur Nova avait usé de ses atouts pour le dissuader de faire ceci ou cela... Sa propre soeur. Elizabeth Civicius avait-elle compris qu'elle avait de quoi le manipuler ?

Se sentirait-elle offensée de savoir que ce talent venait de son genre plutôt que de son intellect ? Peut-être ne laisserait-elle rien transparaître ou ne remarquerait-elle rien. Si elle captait les variations de température corporelle, elle ne pénétrait guère dans les pensées intimes des gens. Normalement. Harlon avait encore du temps pour penser à une façon de tirer de nouveau la couverture à lui.

« Le paysage spatial doit en effet être désengorgé. Même si des stations additionnelles dont la fréquentation ne doit pas être systématique auraient toute leur place sur les faces cachées des planètes, ou en orbite des satellites naturelles plutôt que des planètes. »

Harlon fit un signe de doigt impérieux à ses croqueurs pour qu'ils développent cette idée de station sur niveaux. Ls baraquements seraient à chaque étage pour intervenir rapidement et sans le recours à des turboflit, mais malgré ce léger inconvénient, il y avait une affaire sérieuse à développer.

La suite fut plus sous contrôle. Il obtenait un huis clos avec une femme qui avait un minimum de vision cette fois. Le conseiller Ajuni passait pour un homme honorable, mais il semblait de bien faible constitution. Harlon n'avait jamais comprit pourquoi les hommes d'intellect ne prenaient pas soin de leur corps. L'homme parfait n'était ni un bon soldat ni un érudit. L'homme parfait était celui qui savait se battre et gagner ses guerres tout en rédigeant des pamphlets philosophiques capables de rivaliser avec les écrits des plus grands penseurs galactiques.

L'homme parfait était parfait en tout, ou il n'était parfait en rien.




Harlon s'estimait satisfait de la situation. En tête à tête à nouveau avec Elizabeth Civicius. Les circonstances auraient pu être pires. Un large plateau plaqué à l'argent fin laissait trôner en son espace ceint de bordures aux motifs fleuraux une carafe en cristal, comme un tube d'une droiture austère, quatre verres sans pied, comme des hanaps, et une sélection de fruits exotiques. Harlon parut surprit d'en voir un en particulier. Un fruit très rare, dont il prit un quartier dans ses mains. Il l'avait étudié un jour en feuilletant un holocube à la bibliothèque de Nouane, mais n'avait jamais mangé un morceau en fait. Et pour cause, son histoire était intéressante.

« Un Eclat de Lune. »

Petit trésor de gastronomie qui coûtait 1.000 crédits par fruit. Harlon avait déjà réglé la note qui s'élevait en plusieurs millions. Un Eclat de Lune ou deux devait bien être inclut dedans.

« Savez-vous ce que c'est ? »

Cela l'aurait étonné qu'elle le sache. Ce fruit n'était que peu connu. Les parents d'Harlon eux-mêmes n'en savait rien avant qu'il ne leur en parle après sa découverte fortuite.

« Ce fruit ne pousse que sur des arbres qui ne poussent que sur un satellite unique. Les transplantations diverses ont toutes échouées. Son exotisme réside dans le fait qu'il soit mortel dans sa forme native. »

Harlon tourna et retourna le quartier jaune entre ses doigts, un mince sourire en coin affiché sur son visage impassible.

« Il faut deux ans d'entraînement et 97 étapes pour neutraliser le poison. Une étape manquante ou mal réalisée... »

Quartier immobilisé.

« ... et c'est la mort. Foudroyante. »

Un regard vers Elizabeth.

« Manger ce fruit délicieux est un peu comme jouer avec la mort. Le cuisinier est-il bon à ce point ? A-t-il ommis une étape ? Volontairement ? »

Et Harlon aimait le danger, mais d'ordinaire pas aussi inconsidéré. Il se souvenait encore de la remarque de son père quand il avait dit que la nourriture du cuisinier familial était "à mourir".

« Mon Fils, on meurt pour sa famille, on meurt pour sa patrie... Mais on ne meurt pas pour de la nourriture. »

Harlon plongea le quartier dans sa bouche et le déposa sur sa langue, sans croquer. Il ferma doucement la mâchoire et apprécia le jus. La sensation était exquise. Il n'avait jamais goûté de si bon, aussi pensa-t-il presque aussitôt à avaler pour en tirer le maximum de saveur. Mais il se contenta d'apprécier un peu les sensations, les papilles lui devenant douloureuses. Puis il croqua une fois, deux fois, et avala. Il hocha ensuite la tête.

« Goûter un délicieux fruit en une délicieuse compagnie. Je peux mourir heureux désormais. »

Et, comme une demande de pacte de confiance... il plaça la coupelle qui contenait les 7 dernier quartiers du fruit au milieu de la table. L'Arkanienne prendrait-elle le risque d'y goûter ?

« Merci à vous de nous le dire, Dame Civicius. La sortie de l'Empereur Stele a été une hécatombe. Je regrette que cette négociation fut née dans une impression pour Arkania de subir des pressions, et pour nous dans une impression de devoir corriger les déboires d'un jeune parvenu. J'aurais mille fois préféré que le dialogue s'engage comme l'auraient fait deux amis s'étant perdus de vue.

Ce que l'EMpire et Arkania sont, finalement.
»

Il s'assit ensuite et plaça ses doigts en piramide, les posant sous son nez, dans une pose pensive.

« Cette histoire liée aux Kor'Rial. Avec tout le respect que je vous dois, Dame Civicius, je pense que certains détails ont été ommis. J'ai dans l'idée que certains en savent plus qu'ils n'aimeraient le reconnaître. »

Regard insistant.

« J'avais dans l'idée de laisser de la souplesse dans le devis de la station, en outrepassant le principe du paiement à parts égales, si Arkania souhaitait nous donner les informations complètes sur cette situation. »
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By Elysia Astellan
#26429
    La faible constitution du Conseiller Ajuni était un inconvénient connu de ses proches uniquement. Kadmo et Elizabeth avaient évolué au plus près du régent, qui s’entourait des partis influents du Dominion. Ce petit détail sur le cœur fragile du Conseiller n’était pas un secret pour la fratrie Civicius. Et malgré tout le respect, et toute la sympathie, qu’Elizabeth entretenait pour Ajuni, elle n’avait pas résisté à la tentation, saisir cette opportunité. L’Empire – le Grand Moff – était là, à portée de main, il ne fallait pas rater cette occasion, pas risquer de tout perdre. Kadmo le comprendrait. L’Arkanien qui recevrait les faveurs de l’Empire méritait sa place sur le trône. Le mérite reviendrait à Kadmo Civicius. Il avait le Dominion, le Conseil, bientôt l’Empire ; le trône lui était acquis.

    Elizabeth avait préféré la franchise. Arkania n’avait pas pour projet de devenir impériale. Un rapprochement avec l’Empire était pourtant particulièrement recherché. A contrario, une collaboration néo-républicaine rebutait davantage. Sans aller jusqu’à clamer cette tendance, on pouvait manifester de l’intérêt pour l’Hydien.

    Arkania menait une politique étrange. Elle ne courait pas après les traités et les accords. Elle attendait. Elle attendait qu’une proposition lui soit faite. L’Empire proposait avantageusement, on travaillerait avec l’Empire. La FéDération exposait des idées convaincantes, on développerait avec la FéDération. Elizabeth attendait donc d’entendre la nouvelle proposition du Grand Moff.

    L’introduction fut des plus perturbantes. L’Arkanienne dévisageait son interlocuteur, un fin sourire sur les lèvres.

      « Quel courage. »

    Minutieusement, elle attrapa un quartier du fruit si dangereux. Quelle belle métaphore. Une mise en garde ? Un instant, elle en admira la couleur, la pulpe concentrée en son cœur. Et tandis qu’Astellan reprenait la parole, elle déposa le quartier devant elle, à même la table. La convenance exigeait une assiette. Le fruit resta sur la table. Puis l’Arkanienne leva les yeux vers le Grand Moff. Elle gardait en réserve le défi qu’il lui avait lancé.

      « L’affaire Kor’Rial. Une vaste débandade dont personne ne voudra vous parler.

      Le Moff Kor’Rial a été reçu par le Monarque et deux de ses Conseillers. Ajuni et Lehasani. Ils sont les seuls au courant de ce qui a été échangé pendant l’entrevue. Mais il n’est rien que vous puissiez faire pour les convaincre de parler de ce qui les dérange.
      »

    Légalement …

      « S’il y a eu échange de plans, d’idées, ou de tout autre chose appartenant aux CNK ce jour-là sans accord des autorités impériales, il est de rigueur de restituer à l’Empire ce qui lui a été volé.

      Mais en l’état actuel des choses, la structure gouvernementale arkanienne empêche la bonne conduite d’une enquête réglementaire. Voilà trois jours que vous assistez à cette représentation dramatique : la délégation arkanienne négocie avec l’Empire.
      »

    Elle avait l’air atterrée par le ridicule de la situation. Là où l’Empire avait envoyé un homme, certes d’imposante statue, Arkania en avait envoyé vingt.

      « Officiellement, l’enquête ne donnera rien. Alors je puis m’engager à vous fournir toutes les informations que nous récolteront sur cette affaire contre un devis allégé pour Arkania. Vous n’aurez rien. Un résumé superficiel de la discussion entre Naghin’Ter et Kor’Rial. Ils se sont serrés la main, se sont enfermés dans un bureau et ont échangé des platitudes industrielles pendant près d’une heure, jusqu’à ce que Kor’Rial file en catastrophe. Ajuni se fera un plaisir de signer un rapport d’enquête si exhaustif. »

    Dans un soupir narquois, Elizabeth expulsa sa rancœur.

      « Il me plairait en revanche de savoir ce qu’est devenu cet ingénieur impérial, celui qui accompagnait Kor’Rial. Il me plairait d’éplucher les dossiers techniques des projets gouvernementaux qui ont vu le jour après le passage de Kor’Rial. Il me plairait … de savoir ce que notre prochain Monarque a bien pu dire à son prédécesseur pour lui faire quitter son poste. »

    Oui, le doute planait également sur Kadmo, pour la plus grande peine de sa sœur. Mais s’il y avait traitrise, il n’y aurait plus de fratrie.

      « Mais tout ceci, toutes ces informations qui pourraient être des indices, ne quitteront jamais Arkania et les petits secrets de notre régent sous la forme d’un rapport contresigné à destination de l’Empire. Cet accord, cet échange de bons procédés, de vous à moi, ne vous apportera rien. Ça ne peut être officiel.

      Ces informations, sur Kor’Rial, je les veux autant que vous. Je les aurais.
      »

    Pourquoi tant de franchise ? Elizabeth avait ses raisons.

      « Vous proposez d’échanger une fraction de station contre l’affaire Kor’Rial. Une très mauvaise publicité. Pourquoi ne pas vous montrer généreux, offrir une partie de la station à Arkania, en échange d’exclusivité industrielle ou commerciale. L’opinion publique arkanienne est très partagée. La Nouvelle République a beaucoup de partisans. Pourquoi ne pas inverser la tendance, avec cette belle et officielle promotion de la bonne volonté impériale. »

    Une seule vraie question …

      « Êtes-vous pressé, Grand Moff, d’obtenir ces informations ? »

    L'Arkanienne se saisit à nouveau du quartier d'Eclat de Lune.

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By Harlon Astellan
#26458
Pendant un moment, Harlon songea à mimer un homme qui s'étrangle. Cette envie mourut une milliseconde après être apparut, dernier résidu de l'enfant taquin qu'il avait été avant ses dix ans. Se pouvait-il qu'il cherchâ à retrouver une relation comme il avait connu avec sa fratrie auprès d'Elizabeth ? Quelque chose n'allait pas dans cette interprétation. Il préféra taire cette idée - pour l'instant au moins - pour revenir au sujet principal. Il crut un instant que l'Arkanienne prendrait le quartier, au lieu de quoi elle le posa sur la nappe fine. Une manifestation de simplicité qu'Harlon ne sut pas interprêter. Il aurait préféré que le fruit fut dans une assiette, et d'ordinaire il l'aurait certainement soulevé avant de le reposer dans un récipient plus adapté. Présentement, son regard se portait sur la main fine de la Dame. Une main trop fine où aurait du se tenir un petit doigt. De tout temps et en tout lieu, le standard était celui des humains, avec les mains à 5 doigts. Les créatures n'en possédant que 4 ou 3 étaient en général des créatures de contes et de légendes.

Mais qu'étaient donc les arkaniens ?

« Les deux Conseillers qui ont prit la parole lors de la séance. Intéressant. Le Monarque semble également avoir été bien embarrassé au point d'abdiquer. »

Le lien n'était plus dur à faire. Ni ne l'avait été sans cette information. On n'abdique guère sans avoir un minimum à se reprocher après qu'un voisin belliqueux eut montré les dents.

« Oui, et je me demande encore ce qu'Arkania veut négocier avec l'Empire. Nous aurions beaucoup à nous apprendre mutuellement, mais je crains que la peur ne soit pas passée. »

Arkania avait peut-être envoyé une vingtaine d'individus, mais le nombre ne garantissait en rien le surclassement protocolaire. Harlon dirigeait des centaines de secteurs. Des dizaines de milliards d'individus. En terme protocolaire, il était largement au-dessus de toute la délégation, qu'elle soit réunie ou que ses membres le rencontrent individuellement. Un équivalent diplomatique aurait été un Gouverneur Planétaire. A la rigueur un Moff si l'on comtpait Yaka comme étant représentée par Arkania.

Ce nombre était-il décidé pour l'écraser ? Harlon le pensait. Arkania avait peut-être pensé qu'envoyer toute une troupe aurait eu raison de lui en débat. Mais il semblait maintenant comprendre le sous-entendu d'Elizabeth : à vouloir jouer, il n'y avait finalement eu aucun débat. Simplement un dialogue de muets qui ne parlaient pas la même langue des signes tout en étant persuadés de se comprendre. Les clauses décidées, même si sincères, étaient la preuve de quelque chose de forcé dans la démarche. L'Empire signait pour se faire pardonner, Arkania pour se faire épargner.

Voulaient-ils seulement collaborer avec l'Empire ?

Et plus important aux yeux d'Harlon, l'Empire voulait-il collaborer avec Arkania ?

Plus il passait de temps avec Dame Civicius, à s'intéresser de façon intéressée à leur culture, au Dominion et au potentiel de cette station, plus il était persuadé que les circonstances l'avaient bien dirigé.

Les informations données par ELizabeth semblaient éclaircir la situation. A sa grande déception, il n'y avait pas grand chose à exploiter. Et de la version que versait Elizabeth, le Monarque n'avait pas fait attention à la situation, et n'avait été somme toute qu'une victime collatérale. C'était logique, et Harlon savait à quel point il était facile d'être associé à telle ou telle partie tierce contre son gré, pour avoir assisté à des arrestations et des exécutions massives du BSI, notamment sur Antar IV.

Voulait-il abandonner cette affaire ? Bien sûr. Le devait-il ? Certainement pas. L'opinion impériale voulait du sang, quel qu'il soit. Le peuple aimait la violence et les exécutions. Kor'Rial faisait un condamné à mort idéal.

« L'Empire ne cherche pas de la publicité. »

L'Empire ne demandait pas la permission ni ne jouait la carte diplomatique à outrance et négociait agressivement, quitte à envahir sommairement. Il prenait, ne suppliait jamais.

« Comme vous le dites si bien, la Rébellion a ses partisans. Une exclusivité impériale ferait de votre secteur une cible politique voire militaire pour le Conseil de Coruscant. Ces négociations vous mettent déjà dans une position précaire, que je regrette, même si elles étaient à mon sens essentielles. Nous ne pouvions vous laisser avec l'idée qu'une menace latente planait depuis l'Empire. »

Il connaissait l'ironie de sa phrase. Les négociations n'avaient rien fait pour apaiser les esprits Arkaniens quand à de possibles représailles impériales.

« Je ne cherche pas l'exclusivité. Nous ne cherchons pas l'exclusivité. Nous souhaitons juste collaborer avec un allié précieux. Ceci se fera comme nous préférons le faire. Discrètement et dans la confidence. La transparence et la publicité ne sont pas nos objectifs. »

Au contraire même. Et à dire vrai, cette station serait aussi un piège à long-terme pour les détracteurs de l'Empire...

« Pour être franc, nous nous fichons de ces informations. Nous n'en avons pas besoin. Hayden Kor'Rial est un traître, et pour ceci, il a été condamné à mort par contumace. »

Tout le monde savait qu'il avait fait escale à Arkania. Savoir ce qu'il y avait fait n'intéressait personne.

« Cette prise d'informations était à double sens. Le premier pour glaner des informations sur l'éventuelle destination future de Kor'Rial pour poursuivre sa traque. Le deuxième était un moyen de jauger l'envie de collaborer de la délégation. »

Il porta un deuxième quartier d'Eclat de Lune à ses lèvres. Message implicite.

« Je n'ai pas été convaincu. »
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By Elysia Astellan
#26498
    Peine. Colère. Elle le haïssait puis le pardonnait. Toujours de marbre, Elizabeth décortiquait de ses petites mains la portion de fruit ocre qu’elle avait mis de côté jusque-là.

    La délégation n’avait pas convaincu, rien d’étonnant. Il était évident, et ce depuis le départ, que ces négociations seraient un fiasco. Il ne fallait pas attendre d’un Conseiller qu’il plaide publiquement coupable. Malgré tout, le Dominion avait accordé à l’Empire une enquête, et donc une collaboration. L’oubliait-il ? Que voulait-il de plus ?

      « Le Seigneur Essani vous a fait une proposition des plus officielles … qui n’a pas donné entière satisfaction puisque c’est la deuxième fois que vous tentez d’outrepasser la procédure classique. »

    Ne comprenait-il pas ? Ou était-il volontairement buté ? L'Arkanienne ne chercha pas à dissimuler sa déception. Elle demeurait cependant douce et patiente.

      « En définitive ces informations ne vous intéressent pas. Si bien que ma proposition ne vous sied pas non plus. Ça ne fait rien. »

    Avec un amusement à peine contenu, Elizabeth glissa l’Eclat de Lune entre ses lèvres. Harlon n’avait pas menti, la saveur en était incomparable. Il ne fallut que quelques coups de dents mesurés pour y gouter pleinement. Un plaisir mortel ? Etait-il vraiment temps de se poser la question ? Après de nombreux bilans, il apparaissait à l’Arkanienne que cette fatalité n’était pas si détestable. Alors pourquoi s’acharner à essayer de comprendre l’Homme de Glace …

      « Un allié précieux … Pourquoi ? Arkania est une planète isolée, qui peine après la chute à se relever. Que représente-t-elle pour vous ? »

    Pourquoi l’Empire investissait-il tant d’énergie pour un si petit caillou ? Pourquoi avoir dépensé des mille et des cents pour des négociations en grande pompe si on voulait du discret et de la confidence. Avec un huis clos, on recouvrait le caractère discret de la discussion. Il fallait en profiter. Cependant, le Grand Moff semblait demeurer sur ses gardes, en retrait, attendant d’être convaincu.

    C’était avec une curiosité sincère qu’Elizabeth guettait la réponse de son interlocuteur. Il avait toute son attention.

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By Harlon Astellan
#26678
Rester sur ce point risquait de devenir agaçant. Oui, une enquête conjointe avait été proposée, et peut-être ceci était sincère plutôt qu'intéressé. Hypothétiquement, Arkania faisait montre de coopération plutôt que d'appaisement. Mais le fait qu'Elizabeth dise "Seigneur" plutôt que "Conseiller" semblait corroborer une version qu'Harlon craignait juste : celle d'une Arkania n'agissant pas comme un état dans une démarche diplomatique, mais comme une assemblée de nobles ayant peur de perdre titres et avoirs. L'Empire les intimidait, et ils avaient bien raison. Dans une certaine mesure, Hapès et même la Nouvelle République devaient être intimidés.

Un jour, Harlon avait reçu un journaliste connu pour sa plume acerbe qui lui avait dit cyniquement :

« La Nouvelle République a les moyens de vous détruire 3 fois, vous, vous n'avez que de quoi les détruire une seule fois, et vous espérez nous faire croire que l'Empire a la main haute ? »

Ce à quoi Harlon avait répondu avec aplomb :

« Une fois suffit amplement. »

L'appareil Impérial demeurait capable de raser une partie suffisante de la Galaxie pour être convoité et intimidant. La sortie de Maarek n'avait rien arrangé. Mais ce sens extrême de la précaution témoignait... d'un manque de courage. On voulait en finir avec cette histoire plutôt qu'en tentant de s'imposer. Une position où le déshonneur ne tardait jamais à suivre.

« Je vous en prie, Dame Civicius. Vous et moi savons pertinemment comment cela se déroule. Les deux polices se rencontrent, se toisent, refusent de collaborer, y sont finalement forcées, avant que l'enquête ne plonge dans une impasse. Et ceci se passe dans des affaires de crime de rue. Nous aprlons là qu'un terroriste en fuite. Une enquête ne donnera rien. Eplucher ses comptes n'est pas suffisant. Il a beau avoir commis une erreur sur Kuat, je ne le pense pas assez bête pour laisser un seul indice derrière lui.

Les filières se remontent toujours malgré tout, et il n'y a besoin que d'un esprit brillant pour cela.
»

Comme l'était Tarkin.

« Et ceci en passant par des informations officielles et des archives publiques, disponibles sur les canaux Holonet ou par des citoyens ayant accès à un tribunal connecté au réseau public sur Arkania, et ce sans autorisant ni loi contournée. Cette enquête est un accord de principe qui laisse présager de bonnes relations à l'avenir, mais n'a présentement aucune valeur concrète. Et vous et moi savons que ce genre de vérité ne doit figurer sur aucun rapport diplomatique. Me trompes-je ? »

Il pensait que non.

La suite promettait d'être plus intéressante. Harlon avait réfléchi au sujet dans un coin de sa tête, et pensait maintenant être à même de fournir une explication à la Dame.

« Pourquoi, en effet ? Et bien, beaucoup y voient une façon de nous excuser de ce camouflet de l'Empereur. C'est certainement la cause, je ne le cache guère. Mais j'y vois quelque chose de plus, et c'est bien ceci qui prime.

J'y vois une chance. Arkania est-elle l'ombre de ce qu'elle fût ? Sauf votre respect, je vous accorde ce point.
»

Un Eclat de Lune dans la main. Posé sur l'assiette à dessert devant lui.

« Tout comme l'est l'Empire. Une ombre. Est-ce une raison d'abandonner ? De se morfondre sur un passé révolu ? Au contraire. Il est temps de lever le menton et de créer quelque chose de nouveau. Pleurer la perte de ce qui fut anciennement à nous, mais souhaiter passer à autre chose. Une chose plus grandiose encore.

Je vois en Arkania, non pas un projet, mais une sorte de soeur d'infortune. Une vieille amie qui aurait subi un sort similaire au nôtre, n'attendant plus que, comme nous, une aide. Une motivation.

Je pense qu'Arkania a des choses à nous démontrer, et j'ose penser, présomptueux que je suis, que l'Empire peut aussi apporter du savoir à Arkania. Un oeil neuf, une idéologie compatible, afin de former une vision hybride de deux sociétés que de nombreux points rapprochent.

Et c'est grâce à cette idéologie globalisée au moins à moitié partagée entre nos deux nations que l'Empire est un partenaire commercial, mais surtout, technologique et scientifique majeur pour Arkania. Et que vous l'êtes pour nous.
»

Un temps. A son tour de triturer le morceau de fruit vénérable.

« Je vois en Arkania un reflet impérial. Je vois un désir reconnaissable dans vos prunelles opalines, Dame Civicius. Et c'est pour cela que nous avons choisie Arkania plutôt que des tas d'autres partenaires, en apparence plus enviables. »

L'index frôle une dernière fois le fruit, brutalement, et le laisse se dandiner sur l'assiete, se balançant sur la tranche.

« Comment voyez-vous ceci vous même ? Arkania a-t-elle des ambitions pour l'Empire ? Pour autre chose ? Ou n'ais-je assisté qu'à une flatterie d'égo ? »
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By Elysia Astellan
#27376
      « Sur aucun rapport diplomatique. »

    Quatre mots simplement répétés en guise de réponse, pour signifier qu’il ne se trompait pas.

    Le discours du Grand Moff laissa Elizabeth de marbre.

    Elle le regardait, observait ses mimiques. La commissure des lèvres s’étirant lorsque l’accent était mis sur une syllabe, la pupille frémissant alors qu’un mot se faisait attendre. Tous ces détails qu’il était impossible de brimer et de contrôler. Elle les traquait. Un homme, et pire un Humain, pouvait se targuer de tout le raffinement du monde, jamais il n’atteindrait la grâce féminine. Et cela, Elizabeth s’en félicitait intérieurement. Une pensée hors du temps, inspirée par le portrait trop Humain de son interlocuteur. La race Humaine avait cependant du bon. Ce souvenir la réconforta avec douceur.

    La conclusion ne laissa place qu’au silence. Temps mort au cours duquel les huit doigts de l’Arkanienne s’entremêlèrent avec précision et habilité, pour enfin ne plus bouger. Elle terminait son inspection. Après quelques secondes seulement de mutisme, sa voix fendit l’air à nouveau, sans une hésitation.

      « Je ne recherche que l’excellence. Un collaborateur brillant. Un partenaire fiable.

      Je sais que l’ingénierie impériale saura nous combler. La station qui se profile est le meilleur compromis proposé à ce jour à Arkania. Et nous sommes prêts à passer commande dès le chiffrage terminé. C’est acquis.
      »

    Les deux mains se séparèrent pour permettre à l’une d’elle d’écarter le sujet d’un geste souple.

      « Mais j’entends bien ne pas me contenter d’une station. L’Empire a du mérite. »

    Le mérite, sur Arkania, était une denrée rare et très prisée, bien plus appréciable que le profit.

      « Il est brillant. Je veux pouvoir le compter parmi nos principaux partenaires scientifiques. Je veux que le pôle R&D arkano-impérial ait un rayonnement galactique.

      Rien de moins.

      Me serais-je trompée d’interlocuteur ?
      »

    Elle pensait que non.
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