L'Astre Tyran

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Planète polluée et surpeuplée Bonadan est un des mondes les plus industrialisés de tout le Secteur Télosien, et ainsi du Secteur Corporatif. Avec ses 10 spatioports qui gèrent l'afflux de matières premières et de main d'oeuvre, Bonadan est un rêve qui a fini par perdre toute couleur et virer au cauchemar.
Gouvernement : Neutre - Légères affinités avec l'Empire
#40524
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Voilà plusieurs heures que Jessa se balançait sur sa chaise, mettant à rude épreuve les deux pieds qui touchaient encore le sol. Elle regardait le ciel sombre et pollué, comptant les minutes qui passaient, changeant parfois de position, s’amusant même à soupirer fortement pour attirer l’attention sur elle, en vain.

« - Déjà que tu en bran… que tu fous rien, si tu pouvais au moins la fermer pour qu’on établisse un plan d’attaque, la zeltronne ! »

La voix provenait d’un devaronien assez large d’épaule, dépassant Jessa de deux têtes, avec une corne coupée au niveau de la chaire et une brûlure sur la moitié basse du visage. À côté de lui se trouvait une dizaine de soldats, de corpulence et d’espèce différentes. Tous des mercenaires, des pirates, engagés pour une mission dont ils discutaient ensemble. Réunis autour d’un holoprojecteur qui diffusait les images d’un convoi, les échanges allaient de bon train. Des idées survinrent, d’autres furent rejetées, mais tous participèrent à leur manière pour faire avancer les choses. Il faut dire que la tâche était ardue, et la récompense à la hauteur. Un million de crédits, soit plus de 100 000 crédits chacun, pour aborder un convoi d'épices du secteur corporatif. Leur employeur, ou employeuse, n’avait pas voulu donner son identité. Un choix compréhensible, afin de protéger ses arrières. N’importe quel pirate pourrait très bien le trahir contre plus d’argent, ou pour sauver sa peau. Dans ce milieu, la loyauté s’achète…

Mais voilà, si le plan se construisait petit à petit, Jessa commençait à en avoir marre d’attendre. Se levant, elle s’approcha d’un sac de frappe, et commença à échanger quelques coups. Cela faisait plusieurs mois qu’elle n’avait pas été engagée pour une mission, et cela la démangeait grandement. L’adrénaline du combat, être proche du danger, et surtout l’argent. Elle ne participait pas à la réunion stratégique de ses pairs, ce genre de choses ne l’intéressait nullement. Donnez-lui une mission, et elle fera les choses à sa manière.
Une esquive, une droite, et elle jeta un bref regard aux autres. Certains avaient le visage découvert, d’autres portaient leur casque, mais elle finira par tous les oublier. C’est une femme solitaire, qui a accepté de collaborer en équipe uniquement pour le bonus tactique du nombre.
Non, elle avait une autre idée en tête, car elle avait ses propres raisons d’accepter l’offre….

Au final, après une longue heure qui avait semblé en faire le triple, le devaronien s’approcha d’elle, le regard inquisiteur.

« - Prépares tes affaires gamine, on y va. »

Au ton de sa voix, la mandalorienne comprenait toute l’appréhension et la méprise que l’alien avait envers elle. Il devait la trouver trop jeune, trop peu équipée, et trop instable pour ce genre d’action commando. Et il avait tout à fait raison. Mais Jessa n’en avait que faire. La fougue de la jeunesse sans aucun doute, qui à l’avenir allait lui apporter son lot de conséquences…

Le groupe quitta leur planque afin de mettre en place leur plan. Ils allaient se séparer jusqu’au lieu du rendez-vous, afin de prendre des chemins différents et de ne pas attirer l’attention sur eux. Divisés en groupes de deux, Jessa se retrouva avec un jeune zabrak, vêtu d’une armure intermédiaire mais armé d’une immense vibro-hache. Il n’avait pas l’air très à l’aise à l’idée de passer du temps avec Jessa, mais dut faire avec.
Se mordant la lèvre inférieure, la zeltronne n’allait pas laisser passer une occasion pareille. Tandis que son collègue prit les commandes d’une motojet, elle s’asseya derrière-lui, le collant de tout son corps, n’hésitant pas à mettre ses mains autour de sa poitrine.

« - Il s'agirait de ne pas tomber… D’ailleurs, vu qu’on a un peu de temps devant nous… Moi c’est Jessa, et toi mon beau …? »

Susurrant d’une voix mielleuse dans l’oreille du zabrak, la zeltronne cherchait avec de ses mains baladeuses une ouverture dans l’armure du pirate. Trouvant ce qu’elle cherchait, elle glissa ses doigts, ce qui fit réagir son collègue.

« - Bosru… Si tu pouvais éviter de me distraire pendant que j’essaye de conduire, ça nous arrangerait tous les deux…
- Oh allez, je sais que toi aussi tu en a envie… Ça te dirait après la mission de faire… Plus ample connaissance… ?
- Euh… Je… Hum restons concentrés, la tâche risque d’être du… Euh difficile.
- Oh ça je m’en doute, une mission trèèèèès longue et trèèèèèès dure… Avec une énorme récompense à la clef… »


Si l’envie de s’amuser avec un Zabrak prenait une grande partie des pensées de Jessa, une partie d’elle remerciait ce dernier de refuser ses avances, afin de pouvoir se concentrer sur la mission. Il était clair qu’en cédant à ses pulsions, ils risquaient d’en avoir pour un long moment…

Après plusieurs heures de détours, le duo arriva à l’heure près d’une nouvelle planque, cette fois-ci à proximité d’une rue assez désertique. Juste après eux arriva deux autres duos, et le groupe d’intervention fut alors au complet. Chacun s’installa à l’intérieur, vérifiant ses armes, comptant ses munitions…
Le devaronien se mit au centre de la pièce, afin que tous puissent le voir.

« - Je répète le plan pour être bien certain que tous aient bien compris. »

Son message était bien évidemment destiné à une personne qu’il regardait d’un air insistant, mais cette dernière n’en prêta pas grande attention.

« - Le convoi devrait arriver dans cette intersection d’ici une dizaine de minutes. À l’arrière de la planque se trouve un véhicule blindé, que je conduirai. Je me mettrai à l’embouchure, et j’attendrai le signal qui sera lancé par Bosru. Quand ce cera fait, vous lancerez des fumigènes sur le convoi. Ils tenteront alors t’accélerer afin de passer en force, et c’est là que je m’interposerai pour stopper le véhicule. Et ensuite, vous arrêterez tous ceux quittant la fumée, on prend le contenu du véhicule et on se casse avant que les renforts ne débarquent. N’hésitez pas à éliminer ceux qui reconnaissent les visages ou s’enfuient. Chacun repart de son côté pour éviter d’attirer l’attention sur tout le monde, et on se rejoint au même endroit que tout à l’heure. Si l’un d’entre nous pense qu’il est suivi, alors il doit impérativement se cacher, et nous prévenir. Hors de question d’amener les corpos à la planque. Des questions ? »

Tandis que certains échangèrent sur un potentiel plan B en cas de pépin, Jessa vérifia son équipement. Quelques grenades, deux blasters, et son armure en duracier spécial Jessa. Elle avait son propre but, et son propre plan en tête…
#40525
L’avantage du mercenariat, c’était que l’on ne me demandait pas grand chose. Un point de départ, un point d’arrivée et du matériel. Les employeurs ne cherchaient pas à savoir d’où je venais ni où j’allais et s’en fichaient. Ce qui les intéressaient, c’était que leur marchandise arrive à bon port, à n’importe quel prix, ma vie y compris. Je n’étais qu’un numéro sur ce monde métallique où régnait le chaos absolu. Le groupuscule pour lequel je travaillais étaient les dirigeants réels de ce monde, guidés par l’argent et uniquement cela. Les valeurs que je partageais dans mon for intérieur n’existaient pas ici. Et chercher à raisonner quiconque ne servait à rien car la raison elle-même avait disparu au profit de ces hommes et femmes robotisés, ces tours à pertes de vues, ces fumées si noirâtres qu’elles en obscurcissait l’atmosphère. Les lumières célestes peinaient à percer cette immense volute, si bien que j’avais l’impression de vivre dans une nuit éternelle. Cette vie ne me convenait pas, si loin des immenses pâturages verdoyants, des cascades aux eaux sibyllines remontant le long de la cité des miroirs et ce ciel bleu azuré où j’aimais à me perdre des heures. C’était davantage pour survivre et peut-être pour m’infliger volontairement ce châtiment que je perdurais ici.

Mes collègues étaient pour la plupart des mercenaires tout autant que moi. Certains venaient d’agences privées, d’autres des freelances. Il y avait pour nous encadrer des membres de l’organisation pour laquelle nous travaillons. Des gens en costume tous identiques, une combinaison bleutée débutant aux chevilles et terminant au cou. Ils n’étaient pour la plupart pas commodes et n’étaient clairement pas là pour sympathiser avec nous. Je le voyais bien dans leur regard l’aversion qu’ils nous portaient et je crois que je ne pouvais leur en vouloir. Nous avions été affectés à la défense d’un convoi de médicaments, devant transiter par delà la zone d’influence de notre commanditaire. Tandis que des véhicules encadraient à l’avant et à l’arrière le camion, l’on m’avait ordonné de rester dans ce dernier. Cette situation étaient somme toute plus convenable, même si je n’avais qu’une toute petite ouverture de quelques centimètres comme fenêtre vers le monde extérieur.

Dans cette boîte glissante blindée, nous n’étions que quatre et je ne connaissais le nom d’aucun d’entre eux. Ils avaient tous cette tête constipée des gens inquiets ou colériques. Ou peut-être les deux à la fois. Cela ne put m’empêcher d’esquisser un sourire que je dissimulai en faisant mine de réajuster mon bandana. Je portais également mon armure sur le reste du corps, mes deux épées natives et mon blaster. Mais surtout, j’avais apporté ma flûte en bois, taillé dans les branches du cerisier familiale, que l’on disait être le cadeau des dieux à ma famille. Je m'adossai à une des précieuse caisse et commençai à jouer une mélodie lente, frappant le rythme du plat du pied. Cette douce litanie débutait par une courte mélodie lancinante, symbolisant la rivière tranquille tombant des hautes montagnes enneigées, arpentant son chemin à travers les vallons et canyons. Puis le rythme accelerait et la petite rivière dû affronter les nombreux dangers que les vents de la veille avaient charriés sur son passage. Mais elle trouvait toujours un passage, s'infiltrant avec douceur sans jamais heurter ses opposants. Elle dansait autour de ses adversaires et trouvait son chemin vers sa terre promise, une immense mer où elle pourrait croître et devenir marée.

« Hey, t’as pas fini ? Tu vas nous faire repérer ! »

Je m'arrêtai un instant et tombai la tête en direction de la voix. Le gros costaud au crâne chauve qui m’adressa la parole avait des dents métalliques et de grosses gouttes de sueurs perlaient le long de son front. Je lui adressai un sourire.

« N’ai crainte mon ami. Si nous devons être attaqués, ce sera par une troupe organisée, pas par quelques badauds désireux de rentrer dans la légende. »

Je crois qu’il maugréa quelques paroles désobligeantes à mon attention, mais je ne l’écoutai point. Déjà j’avais repris ma mélodie et terminais le chant de la rivière. Si bien que les dieux joueurs semblaient avoir entendu cette musique, car tout comme la rivière, je dû faire face moi même à quelques obstacles le long de la route. D’abord je perçus quelques clameurs de nos conducteurs puis je sentis notre véhicule accélérer. Alors je me redressai en toute hâte et rangea mon instrument, posant l’oeil sur la fine embouchure qui me servait de judas. Notre véhicule prit de la vitesse, jusqu’à ce moment où nous heurtions un obstacle sur la route. L’impact nous propulsa contre l’avant du véhicule et les caisses sur nous. J’en eu le souffle coupé mais l’esprit éveillé. De la fumée commença à s’engouffrer par les interstices de notre boîte et j’installai en toute hâte mon masque sur le visage, ne sachant pas l’origine du gaz. Des coups de feu commençèrent à retentirent à l’extérieur et tout en m’aidant du fond, je poussai sur mes jambes pour extraire la caisse qui me bloquait le passage.

« Je crois que je te dois des excuses. Il semble que ma flûte ai effectivement attiré les ennuis. »
#40528
« - Attention ça arrive, préparez-vous ! »

Les hommes se mirent en position des deux côtés de la rue. Fini les hypothèses sur les chances de réussites, les potentiels plans B ou autres, il était trop tard pour revenir en arrière. Certains ne s’en sortiront pas vivants si la mission est une réussite, et personne ne repartira en cas d’échec. La récompense était élevée pour des mercenaires de leur niveau, car il fallait les motiver à foncer vers la mort. Certes, dans ce métier on pense côtoyer cette dernière en continue, mais en réalité beaucoup d’hommes et de femmes de cette catégorie n’hésitent pas à abandonner ou refuser, peu importe la récompense, s’ils trouvent la mission trop risquée. Ces types là, à côté de la mandalorienne, sont des désespérés, ou des fous ivres de présomption et d’assurance. Et techniquement, ce fut également le cas de la zeltronne. La jeune femme, toujours à l’écart, regardait la direction d’où devait arriver le convoi. Elle devra frapper vite et fort.

Pour la stratégie d’assaut, la première ligne sera composée de trois soldats en armure lourde, dont le Devaronien. Deux d’entre eux auront un bouclier, tandis que le troisième fera le premier ménage à la mitrailleuse lourde. Deux tireurs d’élites seront postés des deux côtés de la route afin de neutraliser d’éventuels fuyards, tandis qu’une sentinelle sera chargée de surveiller l’arrivée de potentiels renforts. Les autres soldats entreront juste après la première ligne, et devront s’occuper des gardes. Ensuite le groupe quittera le véhicule avec l’épice, après avoir placé des explosifs à l’intérieur. Enfin, ce plan était théorique…

« - Les voilà, en position ! »

Le véhicule blindé s’approchait du terrain de chasse, et les hommes étudièrent la composition du convoi. Pas d’escorte, signifiant donc que la totalité de la protection se trouvait à l’intérieur du même transport. Bosru, stressé, avait approché son comlink pour être certain que tout le monde entendrait ses paroles. Pas encore… Pas encore…

« - Maintenant ! »

Aussitôt le signal fut lancé, que les fumigènes suivirent. Comme prévu, le convoi tenta d'accélérer sa course, avant de se faire stopper net par celui des attaquants. Le choc devait avoir été suffisant pour déstabiliser une partie des occupants, alors l’assaut fut donné.
Mettant son casque, Jessa activa sa vision thermique afin de localiser les êtres vivants. Car elle ne comptait pas suivre le groupe…
Ces mercenaires étaient bien utiles. Tous placés au même endroit, ils concentraient la bataille sur un seul point, une diversion dont elle comptait bien se servir. Mais pour être certaine d’éviter de croiser tout un peloton, elle posa sur sa route une grenade, à mi-chemin entre sa position actuelle et celle de ses collègues. Le but: Attirer les gardes restant sur une fausse piste afin de gagner du temps.

Se trouvant à l’opposé, la zeltronne se glissa sous le véhicule, et sortant d’une de ses poches un mini laser, elle commença à découper une petite ouverture vers l’arrière, afin de se glisser rapidement à l’intérieur. Tant que les coups de feu continuaient, elle était tranquille. Car si l’un des deux groupes venait à gagner, son plan tomberait à l’eau.
Lorsqu’elle put enfin retirer un morceau, Jessa vérifia toujours avec sa vision la position des soldats à l’intérieur, avant de se glisser à son tour dans le véhicule. Profitant de la fumée, elle se glissa dans le dos du garde le plus proche d’elle, puis mit son bras autour de son cou, avant de lui briser d’un coup sec sa nuque. La jeune femme déplaca le corps jusqu’au trou, et le jeta hors du véhicule. La voilà à l’intérieur, désormais elle devra trouver les épices avant tout le monde…
#40533
Les premiers coups de feu vinrent percuter le blindage de notre véhicule tels de gros insectes devant une vitre de transparacier. Suivirent de près les cris de rage et de douleur, les sursauts du trépas et ceux de la victoire. A travers le petit trou qui me servait de judas, j’observais les combats depuis l’intérieur de notre tortue d’acier. Les assaillants attaquaient depuis les hauteurs sur mes pauvres collègues sans couverture et je les entendais tout proche de moi, hurler à la mort. Puis la fumée obscurcit mon champ de vision et il ne resta que l’odeur du sang brûlé pour me brûler les poumons et les bruits comme seul repère. Je rangeais ma flûte et ajustais mes deux sabres sur mon flanc gauche, tandis que le droit fut réservé au holster. Les tumultes ne cessaient de secouer notre camion, provoquant chez mes camarades d’infortunes des sursauts de panique, là où je gardais mon calme le plus honnête. Chacun était libre de réagir à sa manière face à sa dernière heure et je ne jugerai personne pour avoir défailli au dernier moment. Cependant, il ne sera pas dit dans les annales que Asakya, deuxième héritier des Zong ait perdu son sang froid avant de rejoindre ses ancêtres.

« Bordel, j’en ai marre d’attendre ! Je me casse ! »

Je terminai d’ajuster mon casque lorsque le gros camarade chauve chercha à ouvrir la porte de notre fourgon. Je l’arrêtai dans sa course de mon bras gauche et planta mes yeux, seule partie visible de mon visage, dans les siens.

« Il ne sert à rien de donner ta vie à nos ennemis. Tu ne trouveras dehors que la mort, sans moyen d’avoir pu lutter. »

« La ferme, le bridé ! »

Il retira mon bras et ouvrit la porte avec fracas, ajusta son arme et hurla tout son saoul. Il disparut dans la fumée en tirant à l’aveugle sur des adversaires qu’il ne percevait probablement pas. En tous cas, son seul cri fut le témoin de sa progression et il s’estompa net quelques secondes à peine après nous avoir quittés. Je verrouillai la porte de nouveau et me retourna vers mes camarades tout en plaçant mon index sur ma bouche. L’heure de la subversion avait commencé. Je savais à cet instant que, bien plus que la victoire, nous nous battions pour nos vies. Aussi, même si nos employeurs ne nous voyaient que comme des pertes et profits, nous n’allions pas tout simplement. Même si je l’avoue, nos options étaient quelque peu limitées à cet instant. Ce qui était certain, c’est que nous n’avions pas plus de valeurs pour nos adversaires et que notre mort n’allait pas les attristés, même si nous nous rendions.

Et tandis que je me perdis en pensées stratégiques, je fus surpris par une odeur étrange qui maquilla l’odeur du sang et des fumigènes. Quelque chose de nouveau qui n’avait rien à faire au milieu de ce vacarme morbide et de cette bataille difficile. Quelques secondes plus tard, j’entendis le râle d’un de mes collègues suivit de sa chute. Me laissant guider par mes instincts entraînés, je me retournai, blaster en main, pointant mon canon mortel vers notre indésirable visiteur. Un combat au corps à corps ne serait pas aisé en terrain confiné mais je savais que je pourrais tenir tête à la silhouette chétive, bien que probablement agile, qui se tenait devant moi.

« Quelle sera ton excuse pour que je n’étale pas ton cerveau sur les parois ? »

Ange de la providence ou semeuse de troubles, je ne savais pas encore comment classer cette nouvelle visite. Ce qui était certain, c’est que cette attaque était isolée et n’obéissait pas à la logique d’embuscade qui se déroulait dehors. Peut-être était-ce là le signe envoyé par les dieux pour renverser la balance.
#40538
Pour le moment, tout se déroulait comme prévu pour la jeune zeltronne. Personne ne l’avait suivie, elle avait pu pénétrer dans le véhicule sans faire de vagues. Personne en vue, tous étant occupés à se battre pour leur vie. Phase une de son plan: s'éloigner discrètement du champ de bataille. Phase deux: entrer sans se faire repérer dans le véhicule. Désormais son plan étant dans la phase 3: Atteindre l’épice. Profitant de l’effet de panique et de la fumée, Jessa mis un pas devant l’autre, se déplaçant silencieusement pour ne pas attirer l’attention vers elle. Si la mandalorienne ignorait où se trouvait la raison de sa venue, la taille du transport limitait les possibilités de cachette. Enfin, tout cela n’était que théorique. Tout stratagème possède des failles, des éléments imprévus qui s’engouffrent dans le mécanisme et le détruisent de l’intérieur…

La vision thermique de son casque dévoila qu’une des silhouettes, au lieu, de foncer vers le lieu de l’affrontement comme les autres, était parti du côté opposé, en direction de la position de Jessa. Prise d’un élan de confiance en elle, la zeltronne n’y avait pas prêté attention au début, avant que son instinct de combattante lui signala un danger. Sur le coup, elle ignorait de quoi il en retournait, mais elle se sentait mal, comme un mauvais pressentiment. Regardant à droite, à gauche, elle finit par se retourner avant de tomber nez-à-nez avec un corps pointant un bras vers sa direction. Si une arme ne dégageait pas de chaleur quand elle était à froid, la position de l’individu ne laissait pas de doute quant à son existence.
À ces mots, la guerrière n’eut qu’une fraction de seconde pour réfléchir. Malgré la fumée, il savait qu’elle était là. Il devait donc probablement posséder un équipement équivalent, et n’aurait donc aucun problème à la viser. Si elle se sentait d’attaque dans un duel de poings, jamais ses talents martiaux ne pourraient rivaliser avec une arme à feu à cette distance. L’homme la descendrait à la seconde où elle se serait jetée sur lui. Deuxième détails qui jouait en sa défaveur, l’impossibilité de voir autre chose que les émanations de chaleurs. Elle ne pourrait donc nullement utiliser l’environnement à son avantage.
De ce fait, il ne restait qu’une solution envisageable: la diplomatie. Petit problème: Si tout comme elle son adversaire ne détectait que la chaleur, il n’avait donc qu’un léger aperçu d’elle. Les atouts corporels ne seraient donc pour le moment d’aucune utilité. Le gaz, jusqu’alors un précieux allié, venait de devenir sa plus grande faiblesse…

Sous son casque, la zeltronne serra les dents. Elle était coincée, et devra trouver les mots justes pour se sortir de ce pétrin. Car aucun allié de circonstance ne pourrait la couvrir. Mais la défaite n’était pas une option. Car dans l’optique difficilement envisageable où elle serait capturée, Jessa ignorait où ils pourraient l’amener, et si elle pourrait s’évader. Et quoi qu’il en soit, les probabilités jouaient bien plus en faveur d’une exécution sommaire et immédiate. Son cœur se mit alors à battre la chamade. D’ordinaire, grâce à sa beauté et ses talents de zeltronne, elle avait toujours un ou deux plans de secours en cas de problèmes. Mais ce fut la première fois depuis longtemps qu’elle se retrouva aussi proche de la mort. Pas le choix, elle va devoir essayer de gagner du temps, en espérant un miracle, ou que le gaz finissent par suffisamment se dissiper pour la dévoiler.

« - Et si je te disais que mon but était justement d’empêcher ces types de récupérer l’épice ? »

Sans révéler tout son plan, il a fallu avouer une vérité. Être honnête serait bien plus bénéfique dans cette situation, d'autant plus si cela permettait d’arriver à un pourparler, aussi bref serait-il. Ou bien cette maladroite et futile tentative de persuasion serait un échec cuisant, conduisant à la mort de la zeltronne. Enfin, son armure pourrait la protéger un minimum, et elle pourrait en profiter pour s’enfuir par là d’où elle venait. Certes, blessée, mais au moins elle aurait plus de temps pour réfléchir à la suite…
#40539
« Evidemment … »

Je ne savais pas quoi penser de cette situation loufoque. Mon collègue venait d’être assassiné, presque sous mon regard et l'importune prétendait venir en salvatrice. A dire vrai, les moeurs qui agitaient cette planète et ces gens me semblaient bien éloignés. Mais là, ils étaient littéralement à des années lumières. Nul honneur ne résidait dans aucun de leur cœur et ces combats de gang n’étaient rien de plus que de la ripaille frugale. En attendant, le gaz avait commencé à s’infiltrer par tous les interstices du transport, tout autant que par le trou béant de l’arrière. Je ne portais pas de lunette thermique et devinait la forme et l’endroit approximatif de la cible, me fiant davantage à mon instinct. N’hésitant par ailleurs pas à bluffer pour gagner du temps. Ce temps d’ailleurs qui m’échappait petit à petit quand des bruits sourds résonnèrent sur la porte principale. Les coups de bélier produisaient un bruit qui recouvrait tous les autres et le métal ployait sous l’effort répété. Ni une, ni deux, je m’accroupi à l'opposé des coups, profitant des caisses comme d’un couvert. La fumée avaient continué à s’infiltrer et je ne percevais de toute manière plus ma cible.

« Prouve où penche ton cœur. »

Persuadé que je faisais une erreur, je ne quittais pas des yeux l’endroit approximatif où l’ennemi infiltré devait être. Bientôt, je savais que le tumulte aurait recouvré notre couvert et que la seule solution à court terme serait le combat. Je n’en démordais pas, une partie de moi était convaincue que cette providence trop évidente était un futur coup dur. Une autre croyait dur comme fer en son aide. N’ayant de toute manière pas d’autres alternatives, je dû garder ma position le temps que nos ennemis franchissent le seuil. Mon attente ne fut cependant pas très longue car le fracas des lourdes portes de métal se termina par un grincement des gonds qui furent expulsés. Dehors, j’entendis les hurlements nous sommant de nous rendre sans résistance. Des lasers rougeâtres apparurent, perçant avec peine la fumée, accompagnés des jets de lumière bleuâtre des armes. Je ne bougeai toujours pas et le cliquetis au sol me donna raison. Il s'ensuivit d’une détonation de tous les diables et d’un grand rayon de lumière.

Là, les premières bottes pénétrèrent tout en agitant leurs armes, continuant de hurler. J’attendis le bon moment qu’elles se dispersent. Dégainant ma lame, je resta sur le qui-vive, observant à travers les fumées les volutes de lumières. Lorsqu’au moins deux me tournèrent le dos, j’attaquai avec une :

Entaille de brûme.
Mouvement vertical du bas vers le haut tranchant de la hanche à la clavicule puis dans le même mouvement, épaule vers bassin pour le deuxième.


Je continuai ma course et m’accroupis à l’autre bout du couvert, me dissimulant de nouveau à travers la fumée. Mes deux cibles cherchaient un moment dans le dos, avant de comprendre qu’elles étaient déjà condamnées. Elles tombèrent à terre, raide morte. Je ne savais plus où étaient amis et ennemis et je crois même être certain de ne pas avoir aucun ami ici. Je n’avais qu’une mission, protéger cette cargaison, envers et contre tout et sur l’honneur des Zong, je tiendrai parole.
#40540
Bingo. Contre toutes attentes, son adversaire avait décidé de se tourner vers l’affrontement qui se rapprochait d’eux. Considérait-il que les autres pirates étaient une plus grande menace ? Avait-il cru aux paroles de Jessa ? Voulait-il lui faire confiance ? Et si oui, pourquoi ? La zeltronne, les yeux grands ouverts, s’était arrêtée de bouger, choquée par la tournure des évènements. Un mercenaire qui tournait le dos à son ennemi par confiance en elle, est-ce vraiment de la confiance ? Ou simplement de la naïveté ?
Quoi qu’il en soit, il ne fallait en aucun doute gâcher cette occasion inouïe. Vérifiant qu’il lui restait suffisamment d’explosifs, Jessa voulut continuer son chemin, mais fut stoppée net. Elle décrocha un râle, lorsqu’elle sentit une vive douleur au ventre. Tombant au sol, elle ne pouvait voir la raison de sa souffrance, mais en passant sa main gantelet, elle sentit sa peau brûlée. Un tir perdu. Évidemment, selon le plan initial, aucun attaquant ne devait se trouver à cet endroit, uniquement des défenseurs.

« - Putain de… »

Déchirant une jambe de son pantalon, elle enroula une partie autour de la plaie, tandis que le reste devint une boule qu’elle plaça entre ses dents. Rampant à couvert, la zeltronne se concentra pour trouver un plan de secours. Sans parler de son état actuel, l’échange de tir continuait, et retenter ses recherches ne la conduirait qu’à de nouvelles blessures. Pour trouver l’épice, elle devra attendre la fin des hostilités. Mais comment les cesser ? Elle ne pouvait pas envoyer ses grenades vers la position des mercenaires, elle en avait besoin pour son plan. Il fallait neutraliser toute force pouvant nuire à sa mission. La fumée pourrait lui donner un avantage tactique, avant que ses “alliés” ne se rendent compte de la supercherie.
Néanmoins un autre problème principal venait la troubler: Les défenseurs. Il fallait également se débarrasser d’eux, car ils ne la laisseraient nullement mener à bien sa quête. De ce fait, la mandalorienne allait devoir “égaliser” les deux forces, éviter qu’une prenne trop l'ascendant sur l’autre, pour que la diversion du combat subsiste tout du long.

Respirant un coup, les paroles de son mentor lui revinrent en tête. “Fonce sans réfléchir, ne laisse rien te distraire de ton objectif. Le temps passé à douter est du temps perdu pour frapper. Cogne vite, cogne fort, et ne pense à rien d’autre qu’à tes coups.”
Il fallait faire le vide dans son esprit, toutes ces pensées superflues comme la douleur, la peur, ou le doute devaient disparaître. Jessa expirant lentement, avant de sauter par-dessus sa barricade. Réalisant une roulade, elle se releva près d’un des attaquants. Profitant de l’effet de surprise et du manque de visibilité, elle lui asséna un violent uppercut, faisant voler son casque, avant d’enchaîner par une droite au niveau du ventre, et de finir par attraper son adversaire par les cheveux et d’exploser son visage sur le mur. Elle fit immédiatement un pas sur le côté, frôlant de peu une lame qui vint entailler son épaule, coupant une partie de sa cape. Utilisant l’élan fourni par l’assaillant contre lui, la zeltronne plaça le bras armé par-dessus son épaule, s’accroupissant, avant de propulser au sol l’individu, et de broyer son crâne avec un puissant coup de pied. Puis, poussée par l’adrénaline du combat, Jessa courut en direction d’un troisième adversaire, ne faisant attention aux tirs venant lui brûler le corps, utilisant le mur comme appui pour bondir au-dessus de sa proie et d'atterrir sur ses épaules.

« - Crack. »

La tête casquée de son adversaire prisonnière de ses cuisses, la mandalorienne lui tordit le cou d’un coup sec de la hanche, laissant ensuite le corps sans vie heurter le sol. Il fallait continuer, tant que l’adrénaline faisait effet. Car à la fin de sa folie salvatrice, la zeltronne devra payer les pots cassés…
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