L'Astre Tyran

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By Amertume
#27775
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Dans les profondeurs de l'espace, parmi le vide sans fin des étoiles, un vaisseau errait à la dérive. Telle une âme solitaire condamnée à ne jamais trouver son chemin, le Destroyer Stellaire Impérial avançait au hasard, lentement, porté par les restes de ses réacteurs de propulsion. Ses identifiants le présentaient comme étant le Gloire de l'Empire, un nom tristement passé de mode compte tenu de son état.

Car le destroyer n'était, pour ceux qui poseraient les yeux sur lui, visiblement pas en grande forme. On pouvait voir, par le biais de radars ou en s'approchant suffisamment près, qu'en de nombreux endroits le vaisseau était balafré, exposant des compartiments entiers de son anatomie au vide. Tout indiquait que le destroyer avait été balayé par un violent affrontement avec un ennemi inconnu et n'en avait réchappé que de peu.

En fait, il était même étrange qu'il put continuer d'être debout compte tenu des dégâts catastrophiques qu'il avait subi. La lumière des étoiles révélait la carcasse autrefois magnifiquement intimidante et fière d'un navire qui était capable d'essuyer des attaques violentes sans sourciller. Le destroyer était tel un témoin éternel de la triste défaite qu'avait subi son Empire ainsi que sa ténacité et sa volonté de ne pas baisser les bras face à l'inconnu.

Pour ceux assez téméraires (ou fous) pour être arrivé jusqu'ici, bravant l'inconnu, il était évident que c'était un vaisseau fantôme, avec très peu de chances qu'il y ait âme qui vive dans ses entrailles. Si tentative il y avait de contacter le vaisseau, nulle réponse ne venait, simplement des parasites, et le message en boucle d'appel à l'aide qui se répétait, encore et encore. Qu'avait-il donc pu se passer ici?


Si nulle réponse n'émanait du destroyer, un examen plus poussé via radar révélait que les hangars des chasseurs et bombardiers TIE étaient relativement intacts. Relativement dans le sens ou, vu l'état du reste du vaisseau, il fallait surement s'attendre à des imprévus.

Ceux sensibles à la Force pouvaient sentir, plus comme un vague instinct que comme une vraie sensation, que quelque chose de terrible s'était produit ici. L'écho d'un hurlement sans fin résonnait dans cette région spatiale, comme un avertissement de la tragédie qui avait eu lieu et ne constituait que le commencement de cette histoire.


#27778
    Ce n’était plus un rêve mais un cauchemar.


    Il dardait sur elle son regard d’or et tenait son crâne en un étau mental dont l’emprise ne cessait de se resserrer. Il lui montra encore Helera, Krayt, et toutes ces statues perdues au milieu des colonnes. Tous ces morts passés et futurs. Il la lâcha soudain et ouvrit son bras vers l’immensité de l’univers.

      « Regarde … »

    Sa voix rauque, si caractéristique, ordonnait d’un murmure. Et Ranath obéissait. La Galaxie tout entière était là, suspendue dans le néant infini. La mort de la première étoile passa inaperçue. Mais à mesure que l’ombre avançait, on prenait conscience du danger grandissant. Elle aurait voulu reculer et se défaire de l’ordre de ce dernier maître, mais il lui était impossible de bouger. Il lui montra les mondes mourants et leurs assassins. Ces créatures, qui ne lui rappelaient que les chiens que les Sang-Purs avaient lâchés sur Ansion. Comment l’Inquisitrice les avait-elle nommées ? Des Rakgoules … Un frisson glacé lui parcourut le dos, il s’arrêta sur la cicatrice laissée par l’explosion de l’astroport. Sa peau était brûlée, arrachée, et avec elle, l’encre du courage s’était évaporée.

      « Et voilà, courage et protection … »

    Amyelle ! Qui était-ce ? Un visage inconnu, oublié. Un râle bestial se fit entendre, le Tout-Puissant lui montra du doigt, ce qu’il y avait à voir, il affichait un sourire sournois. La haine et la corruption dévoraient les mondes morts, un à un, ils tombaient sous son emprise. Non !




    Darth Ranath se réveilla en un sursaut d’angoisse. De ses yeux grands ouverts, elle cherchait les étoiles, mais il n’y avait que le néant. Ses pupilles enfin s’accommodèrent de l’obscurité et la lueur qui s’immisçait sous la porte inonda finalement le sol de la chambre.

    Lentement, la Mirialan s’assit sur son lit. D’une main légèrement tremblante, elle releva ses cheveux et les attacha en un chignon grossier. Son regard glissait sur les arabesques noires qui couvraient ses bras. Après une courte hésitation, ses doigts cherchèrent encore le contact de la cicatrice dorsale qui avait effacé l’un de ses plus précieux tatouages. Quand … ? La question frappa soudain Ranath. Quand ce tatouage avait-il été fait ? Qui l’avait fait ? Où avait-il été fait ? Elle ne savait pas. Elle était incapable de savoir. De se souvenir.

    Elle envoya rageusement valser le verre d’eau qu’elle s’était réservé pour la nuit. Le plastique choqua la paroi d’acier et tomba sur le sol pour rouler jusque sous le lit. La mémoire lui jouait des tours. Ranath enfouit son visage au creux de ses mains. La colère se mua en tristesse. Puis à nouveau en rage. Il n’y avait que l’Inquisitrice. Cette gamine pleurnicheuse et prétentieuse la hantait. C’était son souvenir le plus lointain, et le plus douloureux. Et son vœu le plus cher était de la voir enfin morte, gisant inanimée, son cœur souillé d’une lame d’acier. Mais pouvait-elle tuer le plus profond ancrage de sa mémoire ? La Mirialan hocha négativement la tête.

    Il ne fallut à la Sith qu’une vingtaine de minutes pour s’équiper complètement de la tête aux pieds. Son petit rituel vestimentaire était bien rôdé. Une complète tenue de combat dans un camaïeu anthracite, souple et résistante, ornée de ses armes : deux sabres à la ceinture, et une dague à chaque cuisse. Vint s’ajouter son large manteau noir, celui qu’elle portait depuis la silencieuse promesse faite à son maître, Darth Krayt. Sa main se posa finalement sur l’holocron verdâtre qu’elle observait depuis déjà des semaines. Elle le souleva à portée de regard.

      « Qui es-tu, toi … ? »

    Une autre énigme muette que Ranath ne parvenait pas à résoudre. Avec une moue contrariée, elle le glissa dans une poche de sa ceinture et quitta son repaire.




    Le chasseur s’immobilisa à bonne distance de la carcasse du destroyer. Seule, Ranath observait la silhouette flottant dans l’espace et le temps. Son esprit sondait les alentours. Néant. Elle se tourna finalement vers le cadavre métallique. Il n’était plus que peur et mort. La Sith se crispa. Étaient-ils venus ici ? Était-ce là leur empreinte ? Si c’étaient eux, ils n’y étaient plus, et ce vaisseau n’avait plus aucun intérêt. Elle n’avait rien à apprendre de cette carcasse décharnée et délaissée, en proie aux résidus d’une bataille perdue. Quelle perte de temps …

    Une perturbation attira soudain son attention. D’autres avaient été attirés par l’éclat de la mise à mort silencieuse. Ranath comptait de nouvelles présences alentours. Le destroyer restait immobile.
#27811
IMPERATRICE TÊTA,
Une journée avant.



Installé à la table du Conseil Restreint, il siégeait selon son droit et sa responsabilité en tant que Conseiller présent sur la planète. Il n'était là que pour quelques jours, rentré de Coruscant pour y repartir avec quelques objets dont il avait besoin, il s'était décidé le matin à essayer de rester à la page et représenter la famille royale comme son rang le requérait. Pourtant, alors que l'envie ne manquait pas, l'esprit n'y était pas. Travaillé par l'étonnant "cadeau empoisonné" reçu le jour d'Helera, il restait marqué par ce qui s'était passé, et tout cela tournait encore et encore dans son esprit. Il luttait contre son souhait de retourner aussitôt sur Coruscant, pour se replonger dans ce monde qui n'était pas le sien, mais pourtant il fallait rester là, au moins quelques jours. Face à lui les autres conseillers semblaient discuter d'un texte qu'ils entendaient promulguer d'ici peu, alors que le Prince gardait le regard vide, n'ayant rien à ajouter dans ce qui avait déjà été dit. Cela l'intéressait sans l'intéresser. Vinrent ensuite les quelques nouvelles et rapports en tout genre, dont il était nécessaire de faire la revue pour pouvoir réagir à tout ce qui les touchait de près et de loin, et c'est ainsi que passe l'heure suivante. Il ne dit pas grands mots, si ce n'est sur deux/trois questions concernant les grandes lignes à suivre, mais autrement il se contentait de son rôle de spectateur. Oui, un spectateur royal face à des technocrates de premier ordre. Ha ... Que donnerait-il pour voir une course de fonceurs, à cet instant, et se laisser aller à l'adrénaline pure de ces courses sans fin, où il n'y a plus de réflexion, juste des sensations ... Oui, le regard plongé vers le ciel de Cinnagar, il imaginait déjà les lignes épurées de ces coursiers sans aucune limite. Il en aurait eu des frissons, presque, à voir cet instant figé, cette pure vitesse avec les cieux pour seuls spectateurs. Dommage. Dommage. La réalité était toute autre, la réalité rappelait sans cesse qu'il avait des responsabilités, et non pas la bêtise corellienne qu'il était en train d'imaginer.

Une vois sur sa droite était en train d'évoquer l'histoire d'un appel de détresse ... Rien de bien surprenant jusque-là, à part le fait qu'on parlait d'Impératrice, d'appel extra-galactique, et de vaisseau en perdition ... Cela piquait la curiosité de tout le monde, malgré tout. Au fond de lui Althar ressentait ce quelque chose qui l'appelait à s'y intéresser, à se questionner, à comprendre. Il percevait un malaise, à l'évocation même du message, comme si son corps essayait de lui dire quelque chose. Pourtant, l'appel du devoir, l'appel de la curiosité, l'appel de l'esprit ... ou de la Force ? Il n'en avait même pas conscience. Ses pensées étaient mélangées, à cette heure-ci, mélangées et perdues entre son devoir et son envie de changer d'air. Leia, Helera, Têta ... Tout cela lui offrait une cage dorée, à cette heure-ci, qu'il regrettait. Etait-ce pour autant une bonne idée ? Pourquoi se risquer par là-bas, où il n'y avait aucun secours, juste pour une intuition, juste pour l'envie de voir autre chose, à cet instant ? Peut-être bien était-ce la pire idée du jour, mais quelque chose en lui avait déjà fait son choix. Et ce serait ainsi. Le reste de la réunion fut vaguement animé, jusqu'à que chacun se lève et commence à partir. La matinée avait passée, et avec elle toute une partie de la journée. Il n'en avait pas démordu pour autant, ce qui l'amena à croiser la route dans le couloir du Chef de la sécurité, qui quittait la réunion lui aussi.

    « Ha, Conseiller .. » Regard interrogatif de l'humain, face au sourire du Prince. « Si j'ai bien entendu, nous n'avons pas moyen d'envoyer de quoi répondre à ce signal de détresse n'est-ce pas ? Et l'Empire n'a pas encore donné d'instructions claires à ce sujet ... Donc ... Je souhaiterai que vous fassiez préparer une navette, s'il vous plait. Avec une poignée d'hommes, et du matériel. Juste de quoi aller voir s'il reste des survivants, sinon ... Et bien, ce sera l'occasion de cartographier la zone. »

Un sourire princier, une main serrée, et un conseiller qui n'osait pas dire ce qu'il pensait de l'idée idiote. Cela suffirait surement, et puis bon, au moins il ne l'aurait pas dans les pattes ...



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REGIONS INCONNUES,
Le temps d'un voyage plus tard.


La navette sentinelle aux couleurs de la maison royale avait franchi l'infinité de l'espace pour arriver aux coordonnées supprosées de l'ancien Destroyer impérial. Ce genre de voyage semblait interminable, et surtout très long. Il étaient sept dans ce vaisseau, et malgré ce nombre la discussion avait finie par tourner en rond. Pas évident de sociabiliser en si peu de temps, malgré le fait que certains ait déjà servi dans son escorte. Au moins Althar en avait profité pour réfléchir, dans cet espace confiné ... Réfléchi à où il en était, et ce qu'il faisait. Réfléchi à sa volonté d'aller plus loin avec Leia, réfléchi à ce qu'il devrait faire sur Coruscant. Il avait besoin de temps, simplement, et tout se ferait. Il en était persuadé, tout comme il était certain que cette histoire de vaisseau à la dérive allait être rapidement éclaircie. Comme si le sort voulait lui donner raison, il pu constater de lui-même quelques temps plus tard qu'il avait raison. La navette était apparue pas trop loin du DSI, et finissait maintenant sa route vers lui à allure constante, offrant une vue sans pareille sur la carcasse à la dérive. Tous les impériaux s'étaient rassemblés dans le cockpit pour admirer cette bête déchue, ce monstre de fer qui venait de rejoindre son ultime demeure ... Ses trous béants ne laissaient aucun doute là dessus, tout comme sa présence limitée aux radars, et rien de plus. Pas d'identifications, pas de radio, rien ... Il était là, face à eux, et il était seul. Un géant parmi les géants, le dernier d'une race qu'on ne construisait plus, dont l'ultime sacrifice lui avait coûté la vie. Quel étrange spectacle, à la fois fascinant et terrifiant pour tout impérial qui soit. Qui avait osé ainsi attaquer ce mastodonte, et surtout, qui avait réussi à le détruire avec tant de fureur ? La batterie de scans de la navette n'apportaient pas plus de réponses que celles qu'ils arrivaient déjà à formuler de leur simples yeux. C'était ... terrible ? Constater le sort d'un tel navire, sans arriver à dire pourquoi ? Et rien aux alentours, à part une signature .. Qu'est ce que cela signifiait encore ?

La discussion allait bon train, entre le second pilote, chargé des outils de bord, et le Prince. Les instruments apportaient trop peu d'infos, pourtant il ne jurait que par ça. Etait-ce si dur à comprendre qu'il fallait qu'ils s'approchent au maximum, pour éclaircir le mystère ? Ou bien étaient-ils trop couards face à un vaisseau abandonné ? Que c'était énervant.

    - « Que donnent les appels, Officier ?
    - Toujours rien. Aucune réponse.
    - Est-on au moins sûr qu'il y a une quelconque réception ?
    - Non, Prince. Les codes d'identification que nous avons envoyé n'ont même pas été transmis.
    - Que dit le transpondeur du vaisseau ?
    - Aucun ping. Il n'y a pas une seule trace de vie informatique, Prince.
    - Alors nous ne risquons rien à nous y poser ... »

Le stress qui montait à l'idée de s'en rapprocher était palpable dans la cabine, mais personne ne dit rien. La froideur impériale à son paroxysme. Pourtant le radar continuait de sonner l'alerte face au chasseur qui semblait déjà être sur les lieu. Que faire ? La navette était prévue pour la défense. Ils n'avaient pas fait autant de chemin pour se laisser marcher dessus et repartir la queue entre les jambes 10 minutes après être arrivés. Non non non. L'Empire règle ses affaires de lui-même, c'était clair et net, il fallait que les autres le comprennent. Le Prince fit un tour d'équipage, pour voir les avis, mais tous semblaient partants pour ne pas engager le combat outre mesure, ni même chercher l'hostilité. Il fallait simplement être le premier sur place, ce ne serait pas si dur, si ?

    « Activez les boucliers au maximum, par principe. Pour le reste, pas besoin de montrer les armes, ils devraient comprendre d'eux-même que cela ne les regarde pas. Et puis ... envoyez un message sur toutes les fréquences de proximité, que ce soit compris et entendu. »

L'officier, toujours installé à son poste, se contenta d'hocher la tête et se mit prestement à la tâche. Cinq minutes plus tard, l'ensemble du message était passé en boucle sur les fréquences de communication, allant jusqu'à moyenne portée, histoire de se faire entendre dans un périmètre suffisant pour éloigner tous les curieux.



- A quiconque oserait s'intéresser à ce navire, ce Destroyer est affilié à l'Empire Galactique. L'Empire Galactique place désormais le périmètre sous son autorité. Toute personne non autorisée sera abattue sur le champs. Je répète, cette zone est interdite à toute personne non-autorisée par l'Empire Galactique. Si vous ne voulez pas être pris en chasse par une flotte de guerre, veillez à quitter la zone sur le champs. -



C'était très clair, et très net. Au moins chacun saurait à quoi s'attendre, même si c'était le bluff classique de la flotte de guerre. Cela faisait toujours son petit effet, c'était l'Empire tout de même ... Rhalala. Althar, alla tappoter amicalement l'épaule de l'officier avant de donner le dernier ordre, définitif et limpide.

    « Officiers, tracez une route directe jusqu'aux hangar principal du navire. Cela devrait convaincre les plus retors, après tout en règle générale nous sommes 80 ici dedans. Un bon bataillon, rien de bien à tirer de se frotter à nous. Ne vous détournez pas de la voie, et surtout prévenez nous d'une quelconque complication. »

Il finit par se détourner, enfin ! Il était temps d'entrer en action, malgré ce sentiment désagréable qui remontait au fur et à mesure que la distance se resserrait. Des jours durant à rester enfermer dans cette navette, il était temps de s'étirer et goûter à l'inconnu ! Il y avait au moins un peu d'excitation dans tout ça, après tout, un vaisseau mort n'est pas un grand défi. Les trois soldats qui étaient venus avec lui partageaient moyennement son avis, mais ils étaient prêts. Soldats impériaux, gardes du Palais, ils avaient leur belle armure blanche qui n'attendait que d'être salie par la poussière de ce vaisseau à l'abandon. Qui aurait imaginé aller trainer sur un DSI en perdition lorsqu'ils s'étaient engagés ? Personne, et pourtant aujourd'hui Althar les avait amené avec lui, par goût de l'aventure. C'était un honneur et une charge, une envie et un fardeau à la fois. Mais après tout, c'est ce qui fait la vie d'un soldat ? Les 4 hommes finissaient lentement d'enfiler leur tenue, dans l'espace de coin choisi à cet effet dans les quelques compartiments du vaisseau. La tension était légèrement là, présente, diffuse, mais chacun semblait concentré. Toute la tenue y était, même pour le Prince qui pour une fois était honoré par la blancheur parfaite de l'armure. Il eut un peu de mal à la mettre, peu habitué, mais elle était là. Plastron, cuissardes, jambières, bottes, avant-bras, tout y était ... Sous leurs pieds, le vaisseau semblait avoir ralenti, et manoeuvrer avec plus de minutie. Cela se sentait, les bruits métalliques du repli des ailes s'était fait entendre, ils n'étaient plus très loin.

Il était temps de finir de s'équiper. Le choix n'avait pas été évident, mais bon, après tout, il était question du premier repérage. Pas besoin de prévoir tout l'équipement d'exploration non plus, juste quelques armes, une bonne lape, quelques outils, et ça suffirait. Le Prince vérifia son sac et alla fouiller dans le compartiment personnel, où il avait mis quelques tenues de voyage, et celle qu'il portait avant. Il cherchait un objet précieux, qu'il avait longuement hésité à prendre, en réalité .. Après tout, il ne savait pas s'en servir, et il risquait de le perdre ... Pourtant, il avait juré sur sa vie de le protéger, que faire alors ? Il valait mieux l'avoir sur soi, quoi qu'il arrive. Il glissa donc au fin fond du sac rigide l'arme d'Helera, au milieu de quelques cellules énergétiques en plus de tout le reste. Le vaisseau se posa dans un frac, finalement. Il était temps de sortir ... La petite troupe l'attendait, armes au poing. Ils avaient déjà mis leurs casques, l'ensemble représentant fort bien l'idée qu'il se faisait des stormtroopers. L'un d'eux tenait le casque, qu'il tendit vers le Prince. Son sourire d'enfant reprit le dessus, malgré tout, au moment de le glisser sur sa tête avec excitation. Un beau jouet d'adulte, mine de rien. Il découvrait un monde à part, lui faisant presque oublier la réalité sordide de leur mission. Soit, finalement, un des homme ouvrit la porte du sas alors qu'on donna au Prince un beau E-11 à Althar, qui avait déjà dans un holster son DH-17. Il avait fière allure, l'air de rien. Le sigle de la Maison Royale sur son épaule donnait d'autant plus de carrure au jeune homme, qui y prenait un malin plaisir, en oubliant toute la portée psychologique de ce que représentaient ces troupes-là. Chacun finit par se poster dans le sas, et ils se regardèrent. L'un lacha une ultime blague, pour détendre l'atmosphère, et c'est dans un éclat de rire que le sas se referma, pour permettre finalement à la porte extérieur de pouvoir s'ouvrir ... peut-être.
#27836
    Aux Portes de l’Horreur



3:00, heure locale
Palais de Hannahla - Chandrilla


MC Solaar - Obsolète


    Elle se réveilla en sursaut, trempée de sueur. Sa poitrine s’élevait et s’abaissait à un rythme qui trahissait son agitation, elle écarta la couette, offrant à la fraîcheur de la pièce son corps nu et prit sa tête dans ses mains pour essayer de se calmer. Elle laissa ses index masser ses tempes, pour essayer de se détendre, de faire la paix en elle. Elle sentait pourtant la tourmente qui remuait son âme et pour cause : elle avait fait un cauchemar.

    Etait-ce la Force qui lui avait envoyé cette vision ? Elle en avait la douce certitude en son for intérieur. Elle avait vu les ténèbres. Une galaxie en flammes. Des visages rougie par le sang affichant des sourires cruels. Des gens qu’elle aimait étendu sur le sol, mort. Et puis tout s’était terminé comme ça avait commencé, par les ténèbres. Et elle avait cru voir l’image fugace d’un Destroyer Stellaire Impérial flottant lentement dans les ombres.

    Hayley avait toujours détesté les visions que pouvait conférer la Force, il y régnait une imprécision qu’elle avait en horreur. Bien entendu le fait qu’elle n’était pas une clairvoyante participait pour beaucoup dans cet état de fait et le dégoût que lui imposait cette pratique. De même elle avait toujours été une tenante de la Force Vivante plutôt que de la Force Unificatrice, elle ne croyait pas que l’avenir était déjà tracé.

    Elle quitta le lit, s’empara de son sabre et s’habilla à la va-vite. Elle tenta de quitter la chambre, mais un garde placé devant l’arrêta :


      - Désolé, vous ne pouvez pas passer.
      - Allez-vous faire mettre ! Je dois passer ! C’est de la plus haute importance !
      - J’ai des ordres. Je ne peux pas vous laisser sortir, pour votre propre sécurité.
      - Mais tu sais où tu peux te les carrer tes ordres ?!

    Il semblait que les éclats de voix avait réveillé le palais, à commencer par Maya qui s’avançait d’un pas rapide à leur rencontre, vêtue d’une robe de chambre pour ce qu’elle pouvait en voir. Encore une fois le coeur d’Hayley se serra en la voyant s’avancer vers elle, celle-ci remercia le garde et posa une main amicale sur l’épaule d’Hayley, l’invitant à rentrer dans la chambre. Hayley savait que tout protestations aurait été vaine, elle n’arrivait tout simplement à dire “non” à la Princesse. Elle la précéda donc dans sa chambre, les deux s’installant sur le lit, Hayley en tailleur tandis que Maya se tenait en amazone. Un regard de la chandrillienne et elle comprit qu’elle ne pourrait rien cacher, tant son trouble était évident. Elle détestait cette sensation d’être un livre ouvert que Maya pouvait parcourir à volonté mais paradoxalement elle se sentait valorisée par ce sentiments. Elle planta son regard dans celui de la Princesse et prit la parole d’une voix qu’elle voulait calme :

      - J’ai eu une vision par la Force. Une vision très imprécise, mais le malaise qu’elle m’a causée ne me trompe pas. Quelque chose se profile au loin. Une menace. Tu dois me laisser partir. Je dois y aller.

    Maya prit sa main dans la sienne, un sourire aux lèvres. Et Hayley comprit qu’elle avait fait une grosse erreur en lui parlant de ça.

    13:00, heure locale ; le lendemain
    Palais de Hannahla - Chandrilla


    Elle avait tout tenté pour faire en sorte que Maya ne l’accompagne pas, mais ça avait été peine perdue. C’était le genre de femmes qui, quand elle avait une idée dans la tête, ne l’avait pas autre part. Cela faisait des jours qu’elles préparaient leur “évasion”, cette casse-cou voulant échapper à la vigilance de ses propres gardes. Ca non plus, ce n’était pas pour plaire à Hayley, parce que si jamais il lui arrivait quoi que ce soit, plus que probable que Hayley en payerait les pots cassés. Elles avaient rassemblés des affaires, quelques provisions, quelques lampes torches et autres équipements annexes qui pourraient s’avérer utiles comme des vêtements adaptés à l’action. Mais elles n’avaient aucune idée réelle de ce qui les attendrait sur place. Alors que les deux filles continuaient à préparer leurs sacs, Maya mentionna que ses forces avaient interceptés une communication étrange qu’elle lui fit écouter. Le plus étrange c’était que le capitaine du vaisseau parlait de l’Impératrice mais celle-ci était morte depuis belle lurette. La Princesse ne semblait pas plus décontenancée que ça par le message, Hayley la soupçonnait d’être excitée à l’idée de briser les règles et de mettre sa sécurité en jeu, quelque chose que sa condition ne lui permettait pas habituellement. Hayley ne pouvait s’empêcher de la regarder quand elle avait le dos tournée, probablement affichait-elle même un sourire béat quand elle la voyait ainsi, évitant son regard aussitôt qu’elle se retournait. La gravité que cette femme portait en son sein ne lui ôtait pas une certaine candeur, paradoxalement.

    Les préparatifs terminés, Maya se servit de son autorité pour les mener jusqu’au hangar. Elle avait su qu’un vaisseau qui venait d’être tout juste réparé n’avait toujours pas quitté la maintenance, restait maintenant à lui permettre d’entrer à l’intérieur pour pouvoir décoller. C’était Hayley qui se chargerait de faire diversion pour ce qui était du vaisseau, Maya s’étant débarrassée de ses gardes du corps. Elle s’approcha du mécano un peu ventripotent qui astiquait l’YL-2200 et fit mine de tomber à terre dans un grand cri. L’homme se retourna vers elle, lâchant son chiffon huileux pour venir à sa rencontre. Pendant ce temps Maya se dirigeait dans le vaisseau, pénétrant en catimini dans ce dernier pour le faire fonctionner. Restait à espérer qu’elle avait des compétences en la matière… Quand à elle, elle devait gérer un mécano à l’haleine bien trop chargée pour son propre bien. Il venait s’enquérir de son état :


      - Ca va aller, m’amzelle ?
      - Non… Ma jambe… Je crois que j’ai glissé sur l’huile…
      - Je vais appeler les secours.

    Le mécano avait dégainé un comlink et semblait prêt à s’en servir, une lueur d’inquiétude passa dans les yeux d’Hayley lorsqu’elle se rendit compte du problème qui se posait : si il appelait impossible de décoller tranquillement. Elle s’agrippa à sa manche, ce qui inquiétait pas mal le bonhomme visiblement :

      - Non attendez ! Ca va aller ! Allez plutôt chercher quelqu’un qui pourra vous aider à me porter hors d’ici, de là on pourra aviser sur la suite, d’accord ?
      - Euh… Z’êtes sûr de vous, m’amzelle ?
      - Certaine !
      - Bon bah j’vais aller chercher Freddy dans la réserve, bougez pas, hein ?

    Le regard éloquent qu’elle lui servit n’était pas suffisant pour lui faire comprendre l’énormité de ce qu’il venait de dire. Elle le regarda partir d’un pas relativement lent, disparaissant derrière une porte. Elle se redressa prestement et se précipita vers les commandes de la grande porte du hangar, pianotant avec célérité pour obtenir son ouverture. Après quelques minutes elle parvint à son objectif, la grande porte bougeant lentement. Elle rejoignit Maya dans le cockpit qui se tenait prête à décoller. Les filles lancèrent la machine, ignorant les appels des contrôleurs qui leur intimait de redescendre à terre.

    Heure Inconnue
    Régions Inconnues


    Nine Inch Nails - Ghosts 10


    Elle sentait le regard de Maya sur sa nuque. Mais elle se demandait si c’était en réaction à ce qu’elles pouvaient admirer par la baie du YL-2200 ou si c’était dû à tout autre chose. A vraie dire elle n’avait pas de préférences en l’état. Sur leur radio, un message était hurlé, probablement le message standard d’une procédure tout aussi standard :

    - A quiconque oserait s'intéresser à ce navire, ce Destroyer est affilié à l'Empire Galactique. L'Empire Galactique place désormais le périmètre sous son autorité. Toute personne non autorisée sera abattue sur le champs. Je répète, cette zone est interdite à toute personne non-autorisée par l'Empire Galactique. Si vous ne voulez pas être pris en chasse par une flotte de guerre, veillez à quitter la zone sur le champs. -


    Et Hayley de grogner :

      - Vas donc bien te faire foutre. Si tu penses qu’on va s’arrêter si proche du but…

    Elle serrait son poing gauche, la tension était palpable, son aura bien que calme jusqu’ici, semblait s’agiter un peu. Elle perçut la main de Maya sur son épaule, elle avait discernée que l’ancienne Jedi était tendue, ce n’était pas un secret, à mesure qu’elles s’étaient rapprochés du vaisseau fantôme elle s’était sentie de plus en plus oppressée par la proximité de l’engin qui dérivait. Elle desserra son poing. Elle observa la navette impériale s’approcher de l’épave, se dirigeant très certainement vers les hangars principaux. Son regard quitta la navette pour se poser sur le chasseur qui restait en vol stationnaire à quelques lieux d’eux, surplombant la carcasse du destroyer impérial. Qu’est-ce qu’il attendait lui ?

    Il fallait agir. Plus le temps d’attendre. Elle se retourna vers Maya :


      - Nous allons entrer dans l’épave pas la baie de lancement, ça nous laissera une distance de sécurité avec ces chiens d’impériaux. Mais je ne suis pas très optimiste. Quelque chose se trame en ces lieux. Probable qu’ils périssent tous dans l’exploration de ce vaisseau fantôme.

    Et nous avec. Elle regrettait amèrement de ne pas avoir empêchée Maya de l’accompagner. Le YL-2200 se mit en branle vers son objectif, prenant un tout autre chemin que celui de la navette impériale. Alors que le vaisseau atterrissait, elle se dirigea d’un pas décidé vers l’arrière du cargo, bientôt rejointe par Maya. Pas pudique pour un crédit, elle retira son débardeur et son jean pour passer une combinaison d’un bleu sombre plus adaptés aux lieux, fourni par la CSU. Maya avait pu lui obtenir un GLX Firelance qu’elle arma et piocha dans la réserve de cellule énergétiques et bien entendu elle accrocha le manche de son sabre laser à sa ceinture. Elle se tourna vers Maya qui était prête, elle semblait excitée par ce qu’elles allaient faire. Hayley prit la parole, d’un ton grave :

      - Maya, je veux que tu me promettes de rester toujours près de moi. Je n’aime pas ce qui se trame en ces lieux. Je refuse qu’il t’arrive quoi que ce soit, est-ce clair ?
Modifié en dernier par Hayley Curwee le ven. 5 mai 2017 13:25, modifié 1 fois.
#27841


    Ce qui s’amenait était impérial. Quoi de plus normal en l’état des choses. Et alors que le chasseur demeurait immobile, la navette menaçait. Le message était très clair : filer ou mourir. Un sourire narquois étira les lèvres de la Mirialan. Elle ne répondit que pour elle-même, dans un murmure sarcastique.

      « Ne t’inquiète pas, Empire Galactique, il ne m’intéresse pas ton Destroyer … »

    Et, de l’avis de Ranath, l’Empire aurait dû s’en tenir là. Mais il n’était vraisemblablement pas question pour eux de se tenir à distance de la carcasse. Si bien que la navette fila vers le cadavre en décomposition sans une once d’hésitation.

      « Non ! Imbéciles ! »

    Elle frappa nerveusement la console devant elle. Pourquoi fallait-il toujours un idiot pour courir au devant du danger ? Qu’ils crèvent ! À mesure que la navette s’éloignait, la colère se dissipait. Pour Ranath, le Destroyer était infecté d’un mal qui se répandait peu à peu dans la Galaxie, et qui finirait par tout engloutir. Après Ansion, Ithor, et après Ithor … Nul ne pouvait savoir. La Mirialan avait cependant la certitude que si elle pouvait mettre en garde la prochaine cible, elle le ferait. Et ces impériaux semblaient être une cible toute désignée pour l’appétit dévorant de l’obscurité qui régnait ici-bas. Mais s’avancer à la rencontre de quatre-vingt impériaux suicidaires c’était perdre un temps précieux et risquer de voir sombrer un nouveau monde.

    Ranath ferma les yeux un instant. Elle expira lentement l’air emprisonné dans ses poumons. Le visage de l’Inquisitrice se dessina sous ses paupières.

      « Sale merdeuse arrogante ! »

    Chaque nouvelle rencontre avec son ennemie de toujours laissait des traces indélébiles, qui poussaient la Sith à remettre en question la plupart de ses choix. Et voilà que la Grise hantait encore ses pensées. Alors qu’elle s’apprêtait à abandonner l’Empire à son Destroyer, le doute s’insinuait dans son esprit, à l’affut de ses faiblesses.

    Une nouvelle lente expiration.

    Si la carcasse était un terrain de jeu sans danger, alors s’y rendre pour en faire le constat n’était pas un investissement très couteux. Dans le pire des cas, il y aurait un échange musclé avec quelques huit dizaines de soldats impériaux … En revanche, si le vaisseau en perdition était bel et bien le nid de la corruption des Sang-Purs, les quatre-vingt n’avaient plus que quelques longues et douloureuses heures à vivre.

    Ranath rouvrit brusquement les yeux et frappa à nouveau rageusement la console.

    Le chasseur se mit en route à pleine vitesse vers le Destroyer alors que la navette entamait déjà sa manœuvre d’approche du hangar principal. La Mirialan visait ce même hangar. Inutile d’aller se perdre à l’autre bout du géant d’acier et de chercher les impériaux pendant des heures. Elle bâcla sa manœuvre d’approche, et son atterrissage également, si bien que le chasseur se posa, au plus loin possible des impériaux, au moment où la rampe de la navette s’ouvrit.

    Ranath attrapa le blaster qui trainait à côté de son siège. Elle n’en connaissait pas le modèle et cela n’avait aucune importance. La cellule d’énergie était aux trois quarts pleine. Mais ça non plus, cela n’avait pas d’importance. Elle accrocha l’arme à sa ceinture et s’extirpa de son vaisseau. Elle s’avançait vers les impériaux, sans précipitation. Lorsqu’elle fut à leur portée, elle leva les mains. Son arme blaster était largement visible des soldats, les autres armes, sabres et dagues, demeuraient cachées.

      « Ne tirez pas. Je m’appelle Sio Qinn. »

    Elle montrait les paumes de ses deux mains tandis que ses émotions s’amenuisaient. Elle s’arrêta à bonne distance des impériaux. Elle observait chacun des hommes présents. Ils n’étaient pas vraiment quatre-vingt … Fallait-il espérer que les autres ne soient pas encore sortis de la navette ? Elle se tourna finalement vers celui qui semblait le plus gradé.

      « J’observe dans la région des parasites spatiaux qui sont du genre à venir nidifier dans une carcasse telle que celle-ci. »

    Son aura se voulait désormais apaisante. Aucune agressivité.

      « Je crois que vous avez cherché à me contacter tout à l’heure, mais je n’ai reçu qu’une bouillie à peine déchiffrable. Je pense que ma radio est cassée … »

    La Mirialan semblait embêtée.

      « Habituellement je ne m’approche pas de ces bestioles. Elles sont agressives, surtout à proximité de leur nid. Moi je n’ai pas l’équipement pour les observer de près … vous, peut-être … Mais soyez prudents. »

    Ranath tendit son esprit vers le Prince dont elle ignorait le rang. Cet individu avait quelque chose de spécial. Son aura pulsait avec une amplitude plus forte que celle de ses soldats. Un sensitif, à n’en point douter. La Sith ne put s’empêcher d’appuyer ses mots par une mise en garde sensible. Elle tachait de partager son pressentiment quant à la présence d’un danger imminent dans le Destroyer. Chacun devait se tenir sur ses gardes. Il fallait être très prudent.

    Et dans la Force résonnait l’avertissement lancé par Sio Qinn, en écho à la désagréable sensation qui émanait du cadavre métallique en putréfaction.
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By Maya Tega
#27861
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Maya ne dormait pas encore réellement quand elle entendu des cris dans un couloir non loin de sa chambre. Comme à son habitude, elle dormait peu. De moins en moins à vrai dire. Elle préférait consacrer son temps à d’autre chose quand elle en avait la possibilité. Ce soir-là, elle avait lu une nouvelle vague de conseil et de recommandation qui émaner du CERG. De manière assez étrange, elle avait plus de difficulté à se concentrer qu’a son habitude. Pour se forcer à une certaine discipline, elle s’était installé à son bureau. Et pourtant, malgré cette mesure, elle avait une grande difficulté à gardait ses yeux sur le textes barbant présenter le code des impôts que l’assemblée aurait bientôt à adopter. Alors quand elle entendit les cris, elle se leva d’un bond et saisi au passage une robe de chambre pour recouvrir sa légère nuisette. Se dirigeant vers le bruit, elle vus après deux angles une jeune femme et un garde en grande discussion. Voyant une chevelure rousse s’agitait, une douce sensation saisit son cœur et un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Tout vas bien, prenez votre pause, je m’occupe de notre invitée. »

Tout en s’adressant au garde, la Princesse avait placé sa main sur l’épaule de la Jedi pour l’inviter à entrer dans la chambre. Doucement, elle se glissa sur la courbe des reins de la jeune femme, la guidant doucement vers la pièce. Sa main ne quitta le corps d’Hayley qu’une fois que les deux arrivèrent au lit. La princesse s’installa face à sa cadette, se plaçant en amazone tandis que son amie se retrouver en tailleur. Son regard insistant ne laisser que peu de doute. Elle voulait savoir ce qui avait causé une telle crise chez la Jedi. Etrangement, elle se connaissait depuis seulement quelques jours et pourtant, Maya était capable de savoir exactement quand la Jedi était troublée, et quand elle tentait d’éviter d’avoir à répondre à certaines questions. D’une manière toute aussi étrange d’ailleurs, elle ressentait un plaisir certain à exercer ce tallent et à prendre soin de sa jeune protégée.

Doucement, Hayley prit alors la parole de manière calme. Le regard de Maya avait fait son effet et la Jedi avait alors tout révélé. Elle avait donc eu une vision dans la force. Une vision imprécise survenue en plein sommeil. Celle-ci révélait simplement une menace diffuse et lointaine. Une menace qui appelait la Jedi. Si elle devait partir, ce ne serait pas seul. La main de Maya qui attrapa celle de la Jedi était à elle seule suffisante pour affirmer la décision de la Princesse.

**


Les jours qui suivirent, Hayley avait tenté de manœuvrer et d’argumenter pour que Maya renonce à l’expédition. Elle découvrit qu’il était difficile de faire changer d’avis une femme qui avait passé une large partie de sa vie à risquer sa vie pour des idées. Ses sacrifices et ses douleurs passées ne pourrait jamais être approché par ce qui allait arriver. Elles se mirent donc à préparer le voyage. Pour l’occasion Maya avait décidé de s’éclipser sans garde du corps, sans missions officielle. Elle avait envie de joindre l’utile à l’agréable, et la seule présence d’Hayley suffisait à remplir la 2e condition. Alors la Princesse avait tout planifié. Elle savait qu’un cargo correlien de l’une des flottes de patrouilles était en réparation sur Chandrila. Evidément, elle aurait pu simplement le réquisitionner, mais cela ne l’aurait-il pas privé d’une part de l’aventure ?

Durant les préparatifs, la Princesse avait prévu Aurore et Alayna de ce qu’elle prévoyait de faire. Ainsi, pour le gouvernement de la Confédération, la Prima semblerait être en voyage diplomatique discret pour préparer l’avenir de la nation. Durant ce temps, sa Haut-Ministre et sa fille travailleraient de concert pour continuer d’élever les Colonies dans les hautes sphères de la galaxie.

Le jour du départ, elles décidèrent qu’Hayley jouerait la diversion. Entre temps, les services secrets confédérés avaient capté un message étrange venant d’une région lointaine de la bordure extérieure. Il provenait d’une zone que la Jedi avait ciblée pour leur aventure. Le lien était tout tracé et la nature impériale du message était un indice certain sur ce qui les attendait à destination. Elles préparèrent tout ce qu’il faudrait une fois le vaisseau volé.

Quand elles décidèrent de passer à l’action, Hayley se dirigea vers le mécanicien qui finissait visiblement de préparer le cargo pour son départ. Evidemment, il aurait été facile pour la Princesse d’envoyer le pauvre ouvrier jusque Coruscant d’un simple mot. Mais cela aurait été se privait d’une part d’aventure et d’excitation qui lui manquait. Vague de nostalgie ? Excitation ? Envie de vivre par le danger ? Un peu de tout ça exacerber par sa récente prise de conscience des morts qu’elle avait semés dans son sillage.

Quand Hayley feinta une chute, la Princesse entra discrètement dans le vaisseau. Doucement, elle traina avec elle une partir des biens que les deux jeunes femmes emmèneraient. Maya se dirigea ensuite vers le pont pour entamer le démarrage du vaisseau. Elle n’était guère une bonne pilote mais maîtriser les bases. Elle attendit de voir disparaître le mécanicien par une porte pour allumer les réacteurs de l’YT-2200 tandis qu’Hayley ouvrait la porte du Hangar. La Princesse rentra l’un des nombreux transpondeurs militaires qu’elle avait mémorisé et une fois la Jedi et le reste des affaires à bord, elle poussa les manettes en avant. La Chandrillienne savait sûr qu’elle trajectoire elle profiterait au mieux de la confusion entre les différents centre de contrôle. Elle savait aussi qu’il faudrait au commandement de la flotte en orbite l’aval de l’état-major pour ouvrir le feu sur le cargo. Et ça, il ne l’aurait pas. La Princesse y avait veillé. Dans répondre aux appels des contrôleurs, le vaisseau passa alors bientôt en hyperespace.

**


Maya avait laissé les commandes à la Jedi à la sortie de l’hyperespace. Juste avant de retrouver l’espace normal, la jeune femme était partie se changer dans l’une des cabines du cargo. Pour l’occasion, elle avait laissé tomber ses robes habituelles pour retrouver une tenue qu’elle n’avait plus connue depuis des années. Une combinaison noire bien plus adapté à ce type de mission qu’elle avait porté lors de ses combats pour l’alliance. Proche du corps, l’habit la laissait libre de ses mouvements et appelée à la démonstration de sa souplesse.

Quand elle revint dans le cockpit, la Princesse de Chandrila se plaça derrière la Jedi. Son regard se posa sur le dos de la rouquine. Une très étrange sensation la saisissait quand ses yeux se posaient sur sa jeune amie. Elle écouta avec elle le message, poussant un soupire en entendant l’arrivée des impériaux. Sentant la jeune Jedi s’énervait sous cette annonce, elle porta sa main sur l’épaule, lui prodiguant une douce caresse pour la calmer.


« Bonne idée. Allons-y »

Oui, elles allaient vers cette baie secondaire pour marquer une certaine distance avec les impériaux. Quand elles se posèrent, le duo parti vers l’arrière. La princesse s’était déjà changé et prépara donc le matériel dont elles auraient besoin pour explorer le navire. Elle ne put s’empêcher de lancer quelques regards vers la Jedi qui se changer devant elle. Maya ne pouvait que l’avouer, sa protégée avait un corps à faire pâlir de jalousie n’importe qu’elle femme. Se surprenant à se concentrer d’avantage sur le physique de la rouquine que sur les munitions qu’elles embarquaient, elle tourna la tête, et bientôt son corps afin d’éviter d’être surprise en train de regarder son amie.

La Princesse accrocha à sa ceinture deux grenades explosives et une grenade aveuglante. Sur le côté, elle installa une recharge pour son DC-15s. Enfin, sur son flanc droit, sa main pouvait plonger pour attraper une vibrolame longue. C’est aussi la que se trouvait accrocher le sabre laser d’Helera. Une part de son amie grise qui la suivait partout et la protégeait en toute circonstance.

Quand elle eut finis elle se retourna vers Hayley. Celle-ci avait visiblement finis de se changer. Même si la combinaison ne valait pas la beauté du corps nue de la Jedi, Maya ne pouvait que remarquer qu’elle mettait en valeur la jeune femme. Elle marcha doucement vers la rampe, veillant à ne pas attarder son regard sur la rouquine.

La porte s’ouvrit enfin alors qu’Haley l’accompagnait. Elle s’arrêta alors pour lui demander de rester à ses cotés. Même si les mots différaient, l’idée se rapprochait de ce que Maya aurait pu entendre de la part de ses gardes. Elle pouvait comprendre l’inquiétude de la Jedi, mais la Princesse avait connu des situations plus catastrophique et au final, elle était pragmatique quant à la fin de son chemin.


« Je resterai proche de toi si tu me promet de faire de même. Je sais que nous courrons certainement un grand danger, et si ça peut te rassurer, j’ai quelque bataille à mon actif. Et je ne compte pas me laisser dominer par…l’excitation de l’aventure….Enfin, tant que nous serrons ensemble, tout se passera bien, fais-moi confiance. »

Sa main serra celle de la jedi alors que l’autre apporta une caresse à la douce joue de celle-ci pour la calmer un peu. La Princesse garda encore la main d’Hayley dans la sienne quelques secondes, le temps de la guidait vers le hangar dans lequel elle venait d’arriver. Avec prudence, les deux femmes investissaient la baie de lancement. Leur premier bruit de pas résonnait dans cette carcasse vide malgré tous leurs efforts pour les limiter. Ce rythme avait un aspect cyclique et controlable rassurant dans cet univers inconnu. La Princesse gardait sa main prés de son blaster alors qu’Hayley semblait se tenir en alerte constante Dans les ténèbres, elles se préparaient à s’enfoncer.
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By Amertume
#27866
[Althar et Mya]

Les 2 vaisseaux s'étaient posés sans encombre dans le hangar principal du destroyer. Bien, jusqu'ici il ne semblait pas y avoir de problèmes en particulier, les 2 individus commençant à discuter entre eux tandis que les hommes du Prince surveillaient les alentours. Alors que la Mirialan achevait de se présenter et de parler, tout deux prirent conscient d'une chose qui était frappante dès lors que nul ne parlait.

Un silence total.

Il n'est ici pas question de n'entendre nulle parole ou bruit venant des vivants mais bien de son absence complète. Nulle vibration, nul bruit des conduits d'aération, des sirènes, rien du tout. Du reste, il devint notable, tandis qu'étaient allumées et braquées alentour les petites lampes portables que le hangar était absolument vide de toute autre présence que la leur. Et pourtant, on pouvait voir les carcasses de chasseurs et bombardiers TIE un peu partout, fracassées contre les murs, le plafond et effondrées sur le sol du hangar.

Les hommes d'Althar étaient visiblement nerveux, et il faut dire que l'ambiance n'aidait pas. L'obscurité dans le hangar était presque complète, il n'y avait quasiment aucune source de lumière en-dehors des petites lampes des impériaux. Le silence et le noir combinés mettaient les nerfs à vif de tous, bien que chacun gérait cela à sa manière. L'un des soldats tendit soudainement l'oreille avant de s'exclamer:


Mon Prince, j'entend des bruits de pas, ça se rapproche de nous!

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Une silhouette s'avançait lentement, d'une démarche maladroite et titubant à moitié, semblant incapable de rester droite et de coordonner ses mouvements. Elle était apparue, comme vomie par l'obscurité du hangar, et se rapprochait, un pas après l'autre. Tandis que la distance entre elle et le petit groupe se réduisait, devenaient visibles les contours d'une armure de Stormtrooper, quoique bizarrement portée.

A quelques mètres du groupe, l'un des hommes d'Althar braqua sa lampe sur le trooper afin de mieux voir, et le trooper s'effondra soudainement, face contre terre. Ne sachant trop comment réagir, l'homme s'approcha alors de la silhouette effondrée, voulant l'aider à se relever. C'est à ce moment précis que la Mirialan sentit un trouble dans la Force. L'aura du trooper n'était ni lumineuse ni obscure, elle était tout autre.

Elle n'existait pas.

Le corps effondré ne possédait aucune conscience, ne créait aucun remous dans la Force pour quiconque était habitué à son contact. N'existait que la sensation d'un hurlement sans fin, comme prisonnier et cherchant à s'échapper. Même le Prince, pourtant encore peu versé dans ces arts spirituels, ressentit instinctivement un malaise en regardant le trooper. Il était déjà trop tard.


Allons l'ami, relevez-vous, vous êtes en présence d'un P... Aaaaaargh!!

La silhouette s'était brusquement relevé, à une vitesse ahurissante compte tenu de son attitude précédente, et tous purent voir, via leurs minuscules lampes braquée sur elle. Le bout du casque avait été rongé, laissant entrevoir des crocs aiguisés et retroussés en un rictus affamé. A peine purent-ils voir cette chose qu'elle se jeta à la gorge du pauvre soldat accroupi pour l'aider, lui arrachant la gorge d'un coup de crocs, emportant la trachée et des morceaux de chair.

Déjà elle se relevait, grognant, les bras tendus vers ses nouvelles proies. Et tous purent alors se rendre compte d'une chose assez dérangeante. La chose n'était pas seule. Il en arrivait de partout autour d'eux, vomies par l'obscurité, griffes tendues, avançant lentement pour les dévorer tous. Ils étaient entourés de créatures autrefois humaines qui n'étaient guidées que par un seul instinct: se nourrir.


[Maya et Hayley]

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Autre part dans le destroyer, 2 âmes avaient accosté et s'apprêtaient à s'enfoncer dans ses profondeurs obscures. S'il faisait tout aussi noir ici que partout ailleurs sur le vaisseau, il n'y avait pour l'instant rien à signaler tandis qu'elles avançaient en direction de la sortie menant à un couloir dissimulé par les chapes de ténèbres. Rien à signaler...

A part ce bruit régulier et agaçant par son flux continu. Une goutte qui coulait, puis une autre, encore et encore. Les lampes se braquèrent dans la direction du bruit. Adossé contre un renfoncement du mur, le corps était manifestement là depuis un certain temps à en juger par les nécroses visibles sur les membres amputés des bras et des jambes. Uniforme impérial d'ingénieur, ou ce qu'il en restait, le visage était pourtant parfaitement bien conservé, comme s'il n'était mort que depuis quelques minutes.

Le visage était figé dans une expression de douleur intense, les yeux exorbités et la bouche tordue. Un holo était disponible juste à côté du cadavre, il s'agissait d'un enregistrement audio, daté d'il y a approximativement 15 ans:


Qui que vous soyez, vous qui trouvez ce message, écoutez-moi bien! Ils sont partout autour de nous, tenez-vous éloigné le plus possible des conduits d'aération! Je ne sais pas ce que sont ces choses mais elles sont innombrables! Les armes conventionnelles sont inutiles contre elles! Vous devez les démembrer pour vous en débarrasser, vous m'entendez? Démembrez-les!

L'unique main du corps tenait fermement contre elle un objet d'aspect étrange, probablement une arme vu son allure, mais que les deux femmes auraient été bien en peine de reconnaître.



L'arme était chargée, une cellule d'énergie plasma pleine à l'intérieur. Il y avait également une cellule à côté du corps (contient 8 points d'Autonomie de Tir), et le cutter comportait une petite lampe branchée dessus afin de faciliter la visée pour l'utilisateur qui pouvait mieux voir ce qu'il toucherait. En parlant de toucher...

Un cri attira l'attention des jeunes femmes, venant de leur dos. Des silhouettes avançaient lentement, maladroitement, les bras tendus, vaguement engoncées dans des armures. La Jedi pouvait sentir elle aussi, le désir de se nourrir qui émanait de ces choses sans âme. Elles étaient nombreuses, probablement une dizaine à se rapprocher lentement mais surement.

Partout dans le destroyer, les corps mutilés et déchiquetés bougeaient, se relevaient, les horreurs se mettaient en chasse, les consciences affamées s'éveillaient, et un mal ancestral prenait conscience de la présence d'intrus sur son domaine. Il cherchait, cherchait encore par la puissance de son esprit. Ceux à sentir la Force entendirent son appel résonner dans tout le vaisseau, une voix évoquant la mort de milliers de monde et se délectant du pouvoir qui en découlait.


Tuez.


La curée pouvait commencer à présent que les proies étaient là.
#27901
L'aventure les enfants ! Nous y sommes enfin ! Oh, le frisson unique de cet instant hors du temps, la morsure de la peur face à l'inconnu, l'adrénaline propulsée par une imagination sans fin ... Quel doux plaisir. Ils y étaient. La navette finit par s'ouvrir, libérant ses impériaux passagers de son antre éclairée dans l'obscure ambiance d'un hangar depuis longtemps ravagé. Le lieu avait visiblement vécu beaucoup de choses, au regard de son état déplorable ... Les maigres lampes calées sur les E-11 des impériaux faisaient triste mine face à l'ampleur de l'endroit. Toutes ces carcasses, c'était à se demander comment ils s'étaient posés. Surtout, cela commençait à poser la question de savoir ce qui s'était passé ... Mais nul temps pour se questionner, alors que dans leurs oreilles les pilotes décrivaient la figure approchante, après avoir été alertés du chasseur qui s'était posé brusquement alors qu'ils sortaient. Les communications internes fusaient, sur la nature et les spéculations de la chose ... Mais si le vaisseau n'avait pas fait feu, ce ne serait pas son pilote, ou au mieux le binome qui le pilotait, qui leur feraient peur. Non non, les impériaux ne se laisseraient pas faire, surtout pas face à l'ombre qui les approchait.

Les 3 gardes prirent tout de suite une position défensive, typique de gardes, et prouvant bien qu'ils n'étaient pas des stormtroopers. Ils entouraient vaguement le Prince, braquant leurs armes vers la jeune mirialan. Althar n'avait pas eu le réflexe de braquer son arme lui-même, et semblait jurer au milieux des 3 autres qui réagissaient au quart de tour. Soit. Il se grillait assez facilement. Pourtant il avait exactement la même armure qu'eux, avec le même sigle qu'eux sur le poitrail et les épaules. Il l'observait au travers de son casque alors qu'elle n'hésitait même pas aller au devant des armes pointées vers elle ... Curieux. Les communications impériales, à l'intérieur des casques, continuaient. L'un décrivait l'armement visible, l'autre commençait à essayer de trouver son profil, et le troisième disait qu'il allait l'abattre d'un tir droit dans le coeur. Althar ne disait rien, cependant, laissant venir les choses. Il ne fut pas déçu, puisqu'elle se présente aussitôt face à eux, à distance respectacle. Scientifique ... - Baissez vos armes. - Il n'allait pas faire abattre une scientifique, qu'importe qu'il eusse été à l'origine de la menace à l'accueil. C'était pratique quand même ces communications internes, et ce casque offrait une belle visibilité après tout. Et puis ... Quelque chose l'inspirait en elle, quelque chose d'inscriptible, elle n'était pas celle dont viendrait la menace. - Je m'en occupe, restez là. - Lentement, puisqu'elle semblait regarder vers lui, il clipsa son arme à sa ceinture en faisant quelques pas vers elle.

D'un geste précis il défit son casque qui était harnaché sur sa tête et le retira doucement, pour découvrir l'odeur poussiéreuse de l'endroit, et surtout son obscurité très prononcée. Cependant, rien n'était perdu, vue la jeune femme qu'il avait face à lui. Malgré tout ... Le silence total. Il s'entendait respirer, au coeur d'une machinerie ambulante d'un kilomètre de long. C'était glaçant. Surnaturel. Non-naturel. Inquiétant. Seule la jeune femme offrait une source de chaleur humaine dans ce monde si sombre.

    « Mademoiselle, ou Madame ... » Il se risqua à essayer de lui prendre la main, pour un baise-main poli et respectueux, accompagné d'un sourire. Il n'avait pas forcément la plus belle des allures, avec ses cheveux en bataille et son casque sous le bras, mais il gardait espoir d'arriver à en jouer pour la convaincre de partir. « Pardonnez mes manières. Voilà une noble oeuvre que la votre, mais je ne peux hélas que vous demander de quitter ces lieux ... Nous avons effectivement tenté de vous contacter pour vous signifier la nécessité de quitter la zone, car elle est désormais sous autorité impériale. Je m'en voudrais de vous amener à un sort des plus désagréables, surtout si vous tombez nez à nez avec notre flotte qui ne saurait tarder. »

D'un geste simple, il se risqua à poser une main avec douceur sur son épaule pour la convaincre physiquement de repartir vers son vaisseau. Il ne lui était pas hostile, au final, et même son attitude ne se voulait pas aggressive. Il tentait simplement de lui éviter des problèmes.

    « Simplement, pourquoi vous êtes vous risquée à nous suivre ainsi à l'intérieur ? Ne vous inquiétez pas pour nous, nous savons nous défendre, et qui sait, pourrons-nous peut-être vous envoyer ces données ? » Il était sincère, même si ce n'était pas évident dans la présente situation. Pourtant son attitude changea à mesure qu'au fond de lui l'influence de la Sith atteignait les méandres de son esprit. « Enfin ... si vous me dites ce que fait une scientifique dans un chasseur ? Et armée d'un blaster à sa ceinture ? »

Il se stoppa net, sans se rendre compte de ce qu'elle avait fait, ni ce qu'elle était concrètement en train de faire. Il était aussi maléable que du beurre, aussi façonnable qu'un enfant. Il n'avait rien à opposer, ni même la capacité de s'en rendre simplement compte. Il n'était sensitif que de nom. Et en percevant la menace, concentré qu'il était sur la jeune femme, il eut bien du mal à la trouver aussi sympathique et naïve qu'elle l'eut été quelques secondes plus tôt. Il la dévisageait avec une certaine froideur, plongeant ses yeux dans les siens. Il fallait être prudent ? Qu'il en soit ainsi. Pourquoi accepter aussi facilement son histoire, après tout ? Pourquoi rester aussi ouvert à cette jeune femme dont il sentait quelque chose d'étrange, depuis qu'elle venait de l'évoquer. Et cet endroit lugubre .. C'était étouffant.

    « Mon Prince, j'entends des bruits de pas, ça se rapproche de nous ! »

Il avait oublié ses mots, l'espace d'un instant, concentré qu'il était sur la mirialan. Derrière lui, ils n'étaient pas en confiance, comme depuis qu'ils avaient quitté le sas de la navette. Ils n'avaient pas toutes les communications, mais cela ne devait pas arrêter de parler. Les lumières des lampes ne cessaient d'osciller depuis qu'il s'était rendu au niveau de la prétendue scientifique, laissant entendre toute l'attitude peu en confiance des quelques gardes. Ha, ils étaient humains, eux aussi, et ce hangar ne les inspirait pas plus qu'à lui. Qu'est ce que cela renfermait ? Cette silhouette qui semblait se dessiner là ... Voire se trainer ? Un soldat ? Il avait totalement détourné son attention de la Sith, et observait désormais cette scène avec une grande méfiance. Il ne se pria pas pour mettre son casque, et ainsi se vider les mains, pour finalement être capable de reprendre son arme. Le temps de faire tout ça, déjà le Garde le plus proche s'était avancé. Althar se pressa de retirer la sécurité de son blaster, pour chercher du regard son homme qui était désormais tout près de l'étrange personnage. Pourquoi ne disait-il rien ? Pourquoi semblait-il si mal en point ? D'où venait-il ? Comment avait-il survécu ? Boum. Au sol.

Quelque chose ne tournait pas rond. Vraiment pas. Il le sentait au plus profond de lui-même, tout ceci ne signifiait rien de bon. Comment était-ce possible ? Pourquoi cette présence soudaine, au milieu de ce calme digne d'un cimetière ? Ce champs de bataille autour d'eux ... Cela faisait 3 minutes qu'ils étaient là, et déjà tous les signes concordaient sur les regrets d'être venus. Etait-il mort ? - Faites gaf ... - Pas le temps de finir.

    « Allons l'ami, relevez-vous, vous êtes en présence d'un P... Aaaaaargh!! »

Il en sursauta presque face au cri d'effroi de son garde, et au spectacle macabre du cadavre articulé qui avait repris. Mais qu'est ce que c'est que cette merde ? Le coeur du Prince changea de vitesse pour atteindre un rythme effreiné, totalement dans l'incompréhension de ce qu'il se passait. C'était trop rapide, trop court pour réagir. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui était face à lui que la bête bondissait sur son garde qui s'effondrait dans un bruit qu'il n'aurait jamais pu imaginer si horrifiant. Cela lui en retournait l'estomac sur l'instant, face aux gerbes de sang qui éclaboussaient la bête. Aucun d'eux n'avait réagi encore, minés par une vision sortie d'un mauvais jeu vidéo ... Mais où sont-ils tombés ? Que foutent-ils encore ici ? Putain ! Ces yeux ... Les lueurs qui reflètent les lampes des armes impériales lui glacent le sang, il est déjà trop tard. Trop tard ... Beaucoup trop tard, il vient vers eux. Non. NON ! Il est le premier à tirer, il n'a même pas la capacité de donner l'ordre, sa voix perdue aux tréfonds de ses tripes, tout comme une grande partie de son courage. Les 3 impériaux encore debout ne questionnaient pas leurs munitions, non non, pas à ce point-là. Plus maintenant, c'était le point de non-retour. Il n'y avait plus de limites face à cette incompréhensible présence. Elle était l'annonciatrice de l'horreur à venir, de l'apocalypse devenu réalité, de la vague de silhouettes mouvantes qui la précédaient. Qu'était-ce ? Que faire ? Non ... Non ... pas rester ici. Partir, maintenant. Vite. D'un geste brusque il tenta d'attraper le bras de la mirialan.

    « On se barre d'ici ! Vous venez avec nous ! ALLEZ ! »

Sous son armure tout ce qui se trouvait au niveau de son centre de gravité était devenu une masse informe de sensations plus désagréables les unes que les autres. L'adrénaline mêlée à la peur figeante de cette mort prématurée s'était fondue au terrible dégout du spectacle immonde qu'ils venaient de voir. La mort de têtan l'avait laissé avec un goût de vomi dans la bouche, non pas qu'il n'en ait jamais vu (certes jamais de si sanglants) mais surtout parce qu'il l'avait mené à cette mort atroce. Par sa propre bêtise. Mais pas le temps d'y penser, il fallait fuir cette masse informe et cauchemardesque qui venait vers eux ... Tout ça ... Non ils n'y arriveraient pas. D'où arriveraient-ils ? Pourquoi étaient-ils si nombreux ? Les E-11 faisaient feu avec toute la vigueur que leur offrait les maigres blasters, comme s'ils suffisaient à empêcher ces bêtes de les approcher. Non, à gauche, à droite ... Trop .. Beaucoup trop ! Le souffle était court, la navette à quelques pas, et la gachette trop légère. Ca vient de partout ça vient de partout ... La navette. Seule solution. Utiliser ses canons. - FAITES FEU SUR CES SALOPERIES BON SANG ! - Unique et ultime solution. Hurlée à travers le casque, qui n'avait pas contenu totalement la voix du Prince, elle se laissait se répercuter face au chambranlement du hangar. Oui, vraiment, quoi de mieux que les plus gros calibres à disposition pour se débarrasser du problème le plus urgent ? Quel bordel. Quel enfer ! QUEL PUTAIN D'ENFER !
Modifié en dernier par Althar Fanrel Keto le mar. 9 mai 2017 15:44, modifié 1 fois.
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    Les impériaux se montraient méfiants, et c’était bien normal. La Sith n’en attendait pas moins de cette brochette en armure. Toutefois, celui qui avait été identifié comme le donneur d’ordres s’avança, retira son casque et tenta même le contact physique. Pas de gestes brusques, Ranath se laissa aller à ce ridicule petit jeu, du moment qu’elle pouvait en placer une. Mais l’individu palabrait, et finit par douter. Là encore, elle ne pouvait pas lui en vouloir. La situation était plus que douteuse. Mais au moins avait-elle son attention.

      « Nous ne pouvons pas rester ici, c’est trop dangereux, même pour des soldats de l’Empire. Ce vaisseau est perdu, il ne reste plus qu’à y mettre le feu et brûler tout ce qui l’infeste. »

    La Mirialan affichait désormais un air sévère. Elle allait ajouter quelques mots mais la voix d’un soldat fendit l’air, on y percevait une pointe d’angoisse. Un Prince ?! Quelle folie … Mais le soldat attirait leur attention sur la silhouette titubante qui s’approchait lentement. Ranath fit machinalement un pas vers l’avant, enveloppant par la même occasion cette chose désarticulée de son esprit. Le corps s’effondra brusquement. Il n’était rien. Pas d’aura. Pas de vie. Pire qu’une pierre. La main du soldat se tendit vers la chose.

      Des Rakgoules … Cette maladie se transmet par contact … Je ne sais pas si cela peut avoir un lien …

    Ranath à son tour tendit la main vers le soldat, comme pour l’arrêter.

      « Non ! Ne le touchez pas ! »

    Mais c’était déjà trop tard. La chose bondit, le soldat hurla et s’écroula. À jamais ? Et tandis que les yeux se braquaient sur le carnage, la Mirialan découvrait l’horreur : le hangar entier était infesté. Combien y avait-il de soldats à bord d’un Destroyer de ce type ? Il en sortait de partout. Des cadavres ambulants. Les muscles de la Sith se crispaient un à un, elle ne se laisserait pas aller à la panique. Elle aurait dû laisser crever ces abrutis ! La rage montait en elle.

    Le Prince la saisit brusquement par le bras, en quête d’une sortie de secours. Mais la foule d’ennemis lui fit rapidement perdre pieds et la prise devint plus molle. Si bien que Ranath put s’en défaire facilement. Elle dégaina à son tour son blaster et, à l’image des Humains, visa les créatures aux crocs acérés. L’une d’elle prit un tir en pleine tête, elle trébucha, tomba, sa voisine la piétina. Une multitude de têtes se tournèrent alors vers la Mirialan qui tentait de se rapprocher des impériaux et ainsi réduire la distance avec le groupe bien mieux armé qu’elle …

    L’étau se resserrait. Ils seraient bientôt à portée du danger. Où était la navette ? Là-bas ! Loin. Il fallait la rejoindre et filer. Encerclés, ils étaient encerclés … Encore quelques tirs de blaster … La cellule se vidait à grande vitesse, et pour aucun résultat ! Ranath jura entre ses dents, jeta son arme à la tête de la créature la plus proche et se saisit de son premier sabre.

    La lame améthyste jaillit avec un vrombissement sourd, inondant les alentours d’une lumière bienveillante, et avec elle, l’aura de Ranath s’amplifia soudain. Elle n’était ni obscure ni lumineuse. Elle n’éprouvait rien. Pas de peur, pas de haine. De la concentration uniquement. Il n’y avait que le présent, si désagréable soit-il. La mort aujourd’hui n’avait pas d’importance. C’était une épreuve que la Sith abordait sereinement, grâce à Helera. Elle lui avait tout raconté, confié son secret. Désormais, la Grise pouvait agir, s’opposer aux Sang-Purs. La vie d’un individu n’avait pas d’importance. La vie de Ranath n’avait pas d’importance.

      « Restez groupés ! Ne les laissez pas approcher ! Viser leur cou, faites leur sauter la tête ! »

    La Mirialan attaquait férocement. D’un agressif Djem So récemment révélé par Darth Krayt, elle taillait en pièce tout ce qui s’avançait dans sa direction. Au loin, elle apercevait la silhouette de la navette. Il fallait avancer par là. Se frayer un chemin, en tenant ces horreurs à distance. Elle profita d'un léger temps mort pour concentrer son attention devant elle. Main légèrement en avant, les muscles de son bras se contractèrent vivement. Ranath relâcha brusquement devant elle toute la tension concentrée dans son bras en une Poussée de Force visant à leur déblayer un peu le terrain en direction de leur porte de sortie.
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By Hayley Curwee
#27961


      - Je resterai proche de toi si tu me promet de faire de même. Je sais que nous courrons certainement un grand danger, et si ça peut te rassurer, j’ai quelque bataille à mon actif. Et je ne compte pas me laisser dominer par…l’excitation de l’aventure….Enfin, tant que nous serons ensemble, tout se passera bien, fais-moi confiance.

    La bouche d’Hayley se tordit en une grimace en coin, exprimant quelque chose entre le dépit et la crainte, mais le contact de la main de Maya contre la sienne, la chaleur qui se diffusait entre ce lien avait tendance à atténuer les doutes qu’elle nourrissait. Elle expira un bon coup et acquiesça pour lui signifier que c’était bon pour elle. Intérieurement elle se promit de ne jamais quitter des yeux la Princesse, même si elle devait rejoindre la Force pour la protéger. Elle se retourna et les deux femmes commencèrent leur périple dans les profondeurs du vaisseau.

    Hayley avait allumé la lampe torche installée sur son GLX Firelance, qu’elle pointait nonchalamment devant elle, leur éclairant le passage. L’intérieur du vaisseau était calme, étrangement calme. Ce silence de plomb la mettait mal à l’aise et elle ne se sentait pas de le briser en conversant avec Maya, l’idée de violer la tranquillité de ces lieux avait quelque chose de la profanation. Étaient-elles dans quelque lieux sacré qu’un dieu païen et cruel avait érigé en sa gloire ? Etait-ce là les restes d’une bataille qui avait tournée court ? Qu’avait bien pût causer un vide aussi total ? Elle frissonna. Elle avait l’impression de se sentir épiée, que quelqu’un ou quelque chose les suivait. Il lui arrivait parfois de tourner la tête pour vérifier qu’il n’y avait aucun mouvement. Mais jamais rien ne se révélait à ses yeux et c’était peut-être ça le plus effrayant.

    Au bout de ce qu’il lui parut être une bonne quinzaine de minutes de marche, elles trouvèrent ce qui semblait être le cadavre d’un ingénieur de la Marine Impériale. L’expression sur son visage… Elle avait vu des tas d’expressions de morts sur le champ de bataille. Le désespoir principalement, mais aussi la peur a de plus rares occasions, mais jamais avec cette intensité. Le cadavre semblait avoir affronté quelque chose, une émotion particulière qui avait distordu son visage. Ce n’était pas de la peur...c’était de l’horreur ! L’ex-Jedi s’agenouilla, s’emparant de l’enregistrement holo qu’elle activa. Il y avait des bruits dans le fond. Tirs. Râles. Hurlements. Grognements.


      - Qui que vous soyez, vous qui trouvez ce message, écoutez-moi bien! Ils sont partout autour de nous, tenez-vous éloigné le plus possible des conduits d'aération! Je ne sais pas ce que sont ces choses mais elles sont innombrables! Les armes conventionnelles sont inutiles contre elles! Vous devez les démembrer pour vous en débarrasser, vous m'entendez? Démembrez-les!

    Elle porta son attention sur la date. Selon l’holopad, cela faisait près de quinze longues années que l’enregistrement avait été fait. C’était donc ça… La référence à l’Impératrice… Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi ce DSI refaisait seulement surface à cet instant précis ? Elle tenta de se plonger dans la Force pour essayer de stimuler une vision, un signe, n’importe quoi qui pourrait la mettre sur le chemin de la petite once de réponse, mais rien ne vint. La Force ne semblait pas vouloir lui parler. Comme si ce lieu semblait la déconnecter partiellement de cette énergie qui jusqu’ici l’avait toujours accompagnée. Ce n’était pas normal. Tant pis.

      - Nous n’aurions pas dû venir ici. Je n’aurais pas dû t’emmener avec moi...

    Elle s’intéressa à un autre objet que le cadavre tenait fermement serré dans sa main. Qu’est-ce que c’était ? Elle n’avait jamais rien vue de tel, mais après une rapide vérification il apparaissait que c’était une arme comme l’indiquait la présence d’une chambre à rechargement. En fouillant un peu plus elle trouva bientôt une autre cellule de recharge.

      - Étrange… Je ne connais pas ce type d’engins. Et pourtant des armes j’en ai vu passer devant mes yeux… Un prototype impérial ? Quelque chose qui aurait échappé à la vigilance de nos services de renseignements pendant la guerre ?


    Maya n’eût pas le loisir de lui répondre. Un cri rauque avait brisé la chape de silence qui les avaient accompagnées tout ce temps. Une silhouette s’avançait lentement dans leur direction, les bras à demi levés vers elles. A travers la Force elle sentait que cette créature n’était pas seule et bientôt la lumière de sa torche laissait entrevoir les ombres d’autres de ces créatures qui les entouraient. Il n’y avait aucun doute sur leurs intentions. La corellienne cria à sa camarade :

      - Reste près de moi Maya !

    Et, toujours agenouillée, elle laissa son GLX Firelance cracher le feu sur les créatures revêtues de l’armure des stormtroopers, symphonie de mort très vite accompagnée par les tirs de la Prima de Chandrilla. Un premier s’effondra après trois tirs bien placés, un autre le rejoignit du fait des tirs de Maya. Encore un autre tomba, mais il semblait que la horde était infatigable et que leur position stationnaire deviendrait très vite un problème. Hayley réfléchit à toute vitesse et elle arrivait à la conclusion suivante : la situation empirerait à chaque seconde passée ici et il faudrait impérativement sauver la vie de sa VIP, Maya Tega. D’un autre côté elle se refusait à laisser des hommes mourir ici, fûssent-ils impériaux, personne ne mériterait une mort aussi atroce, aussi elle prit sa décision. Elle ferait évacuer Maya et irait chercher les impériaux pour tenter de les sauver. Risqué, mais faisable :

      - On bouge Maya ! On va retourner vers les hangars, retrouver les impériaux ! Avec 80 hommes ce sera plus facile de survivre que seulement toutes les deux ! Il faut les prévenir de cette merde !

    Elle se redressa et couvrit Maya alors que les deux femmes s’enfonçaient dans les ténèbres. Maya ne savait pas qu’Hayley ferait tout pour l’évacuer. Et Hayley ne savait pas que les impériaux au lieu d’être 80 étaient bien moins qu’une dizaine.
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