- sam. 10 juin 2017 19:45
#28499
Il avait fallut du temps pour se décider. Peser le pour et le contre, voir si quelque chose valait vraiment la peine de se décarcasser pour elle. Harlon avait une façon certaine d'être systématiquement dans l'expectative depuis quelques temps. Le contrôle des choses lui échappait à mesure qu'il grimpait les échellons d'une hiérarchie qui n'avait de cela que le nom. Il était autrefois un rêve qui s'appellait l'Empire. Qu'on présentait comme un idéal d'unité si grandiose que les guerres ne seraient plus qu'un souvenir, et quand une éternité aurait été écoulée, ce souvenir n'aurait même plus figuré dans les dictionnaires, tant sa définition aurait parut saugrenue.
Et maintenant, où en était-on ? Harlon n'avait pas voulu de salle du trône sur Bastion, au profit d'un bureau de travail, doté de tout le confort qu'on pouvait requérir. Il fallait pouvoir enchaîner le travail des heures durant. Aussi s'était-il doté d'une baie vitrée à décuple blindage, avec deux parois supplémentaires de nanotissage d'ultra-chrome, une baie vitrée surplombant la capitale, Bastion City, sur 360 degrés. Seuls quatre pans soutenait l'imposant toi doté d'un générateur privé et de matériel de communication pour lui permettre de travailler indépendemment sur des canaux ultra-sécurisés. La luminosité y était perpétuelle, et le revêtement noir sobre impérial avait été déchu au profit d'un espace d'un gris clair frappant, de quelques lumières tamisées et d'un fauteuil gris foncé, avec des technologies de massage, de coussins chauffants et autres commidités pour laisser Harlon libre de travailler sans connaître fatigue ou douleurs musculaires. Un confort utile sur la durée que sa position lui assurait en priorité, bien que les Moffs ou même les gouverneurs eut put s'offrir fauteuil analogue.
Depuis 2 heures pourtant, il avait stoppé ses directives, missives, plans de réformes, plans d'invasion et autres pour regarder quelque chose... de tragique. Des holos de l'Etoile Noire, qu'il avait surnommée personnellement "La Sombre Majestée". Il devait l'avouer, il avait caressé l'espoir d'un jour en voir une de nouveau renaître, cette fois-ci sécurisée de bout en bout, et la voir recommencer à semer la peur dans son sillage. Mais entre ses pensées les plus sombres et discutables s'était glissée une image plus douce, qui le laissait à réfléchir sur des sujets aussi... barbares.
Elle...
La Reine d'Arkania hantait de plus en plus ses pensées ces temps-ci. Après les évènements d'Arkania, une brutale vérité lui était tombée dessus... Celle qu'il avait géré ceci avec une désinvolture forcée, pour masquer la véritable inquiétude qu'il avait porté pour elle.
Harlon joignit ses doigts en pyramide sous son nez et contempla l'oeuvre de mort aveugle sous ses yeux. Il était ici, le vrai rêve qui s'appelait l'Empire. Palpatine, si idéalisé, avait-il jamais songé au bonheur universel ? Harlon avait travaillé dur toute sa vie, vivant pour la gloire Impériale. Depuis peu, il entrevoyait une voie plus... prospère, basée sur le respect, la liberté... et autre chose, peut-être.
Faisant les cent pas dans sa tour d'ébène, Harlon commençait à douter de certains projets. De certaines intentions. De certaines personnes... à commencer par lui. Il restait "Celui-qu-on-ne-vit-rire", l'Homme de Glace, le tueur froid. Etait-ce vraiment le cas ? Avait-il cherché à se cacher de quelque chose ?
Dans cette recherche d'introspection, trois personnes lui venaient en tête. La dernière aurait parut une trahison, et pourtant... Peut-être finalement que, en matière de rédemption, il aurait fallut s'adresser à sa plus fervente détracteuse. La présidente de la Nouvelle République aurait peut-être eu quelques leçons à lui donner... Et sans doute, aurait-elle eu aussi quelque chose à tirer de lui. Même chez son ennemi, les enseignements pouvaient demeurer précieux.
La première bien sûr, était Elizabeth. Sa tristesse, à elle, palpable sous ses atours et sa dignité, pouvait cacher aussi quelques sombres secrets qu'elle ne brûlait que de percer, pour se remettre à vivre. Mais la Reine paraissait occupée, souvent, et Harlon ne souhaitait pas la déranger dans son ouvrage. Quand le temps serait venu, il ferait un pas en sa direction. Lui demander de but en blanc s'ils pouvaient tous les deux aspirer au bonheur... En attendant, c'était un autre détracteur, d'une trempe autre, qui pouvait lui venir en aide. Et auquel Harlon allait envoyer un message personnel.
Les messages de l'Empereur ne pouvaient, par des voies de protocoles informatiques, être ignorés, et apparaissaient toujours en tête. Un message de l'Empereur primait sur tout le reste. Certains citoyens, parfois, en recevaient de tels après avoir fait éclater leur colère sur des médias alternatifs fliqués par le BSI. Harlon prenait à coeur de remettre personnellement dans leurs bottes les gens qui se pensaient trop à l'abri derrière leurs écrans.
Aussi, Rhedatt Fanrel ne pouvait pas ignorer ce message.
« La sombre majestée... »
Il avait fallut du temps pour se décider. Peser le pour et le contre, voir si quelque chose valait vraiment la peine de se décarcasser pour elle. Harlon avait une façon certaine d'être systématiquement dans l'expectative depuis quelques temps. Le contrôle des choses lui échappait à mesure qu'il grimpait les échellons d'une hiérarchie qui n'avait de cela que le nom. Il était autrefois un rêve qui s'appellait l'Empire. Qu'on présentait comme un idéal d'unité si grandiose que les guerres ne seraient plus qu'un souvenir, et quand une éternité aurait été écoulée, ce souvenir n'aurait même plus figuré dans les dictionnaires, tant sa définition aurait parut saugrenue.
« Il était un rêve qui s'appellait l'Empire... »
Et maintenant, où en était-on ? Harlon n'avait pas voulu de salle du trône sur Bastion, au profit d'un bureau de travail, doté de tout le confort qu'on pouvait requérir. Il fallait pouvoir enchaîner le travail des heures durant. Aussi s'était-il doté d'une baie vitrée à décuple blindage, avec deux parois supplémentaires de nanotissage d'ultra-chrome, une baie vitrée surplombant la capitale, Bastion City, sur 360 degrés. Seuls quatre pans soutenait l'imposant toi doté d'un générateur privé et de matériel de communication pour lui permettre de travailler indépendemment sur des canaux ultra-sécurisés. La luminosité y était perpétuelle, et le revêtement noir sobre impérial avait été déchu au profit d'un espace d'un gris clair frappant, de quelques lumières tamisées et d'un fauteuil gris foncé, avec des technologies de massage, de coussins chauffants et autres commidités pour laisser Harlon libre de travailler sans connaître fatigue ou douleurs musculaires. Un confort utile sur la durée que sa position lui assurait en priorité, bien que les Moffs ou même les gouverneurs eut put s'offrir fauteuil analogue.
Depuis 2 heures pourtant, il avait stoppé ses directives, missives, plans de réformes, plans d'invasion et autres pour regarder quelque chose... de tragique. Des holos de l'Etoile Noire, qu'il avait surnommée personnellement "La Sombre Majestée". Il devait l'avouer, il avait caressé l'espoir d'un jour en voir une de nouveau renaître, cette fois-ci sécurisée de bout en bout, et la voir recommencer à semer la peur dans son sillage. Mais entre ses pensées les plus sombres et discutables s'était glissée une image plus douce, qui le laissait à réfléchir sur des sujets aussi... barbares.
Elle...
La Reine d'Arkania hantait de plus en plus ses pensées ces temps-ci. Après les évènements d'Arkania, une brutale vérité lui était tombée dessus... Celle qu'il avait géré ceci avec une désinvolture forcée, pour masquer la véritable inquiétude qu'il avait porté pour elle.
Harlon joignit ses doigts en pyramide sous son nez et contempla l'oeuvre de mort aveugle sous ses yeux. Il était ici, le vrai rêve qui s'appelait l'Empire. Palpatine, si idéalisé, avait-il jamais songé au bonheur universel ? Harlon avait travaillé dur toute sa vie, vivant pour la gloire Impériale. Depuis peu, il entrevoyait une voie plus... prospère, basée sur le respect, la liberté... et autre chose, peut-être.
Faisant les cent pas dans sa tour d'ébène, Harlon commençait à douter de certains projets. De certaines intentions. De certaines personnes... à commencer par lui. Il restait "Celui-qu-on-ne-vit-rire", l'Homme de Glace, le tueur froid. Etait-ce vraiment le cas ? Avait-il cherché à se cacher de quelque chose ?
Dans cette recherche d'introspection, trois personnes lui venaient en tête. La dernière aurait parut une trahison, et pourtant... Peut-être finalement que, en matière de rédemption, il aurait fallut s'adresser à sa plus fervente détracteuse. La présidente de la Nouvelle République aurait peut-être eu quelques leçons à lui donner... Et sans doute, aurait-elle eu aussi quelque chose à tirer de lui. Même chez son ennemi, les enseignements pouvaient demeurer précieux.
La première bien sûr, était Elizabeth. Sa tristesse, à elle, palpable sous ses atours et sa dignité, pouvait cacher aussi quelques sombres secrets qu'elle ne brûlait que de percer, pour se remettre à vivre. Mais la Reine paraissait occupée, souvent, et Harlon ne souhaitait pas la déranger dans son ouvrage. Quand le temps serait venu, il ferait un pas en sa direction. Lui demander de but en blanc s'ils pouvaient tous les deux aspirer au bonheur... En attendant, c'était un autre détracteur, d'une trempe autre, qui pouvait lui venir en aide. Et auquel Harlon allait envoyer un message personnel.
Les messages de l'Empereur ne pouvaient, par des voies de protocoles informatiques, être ignorés, et apparaissaient toujours en tête. Un message de l'Empereur primait sur tout le reste. Certains citoyens, parfois, en recevaient de tels après avoir fait éclater leur colère sur des médias alternatifs fliqués par le BSI. Harlon prenait à coeur de remettre personnellement dans leurs bottes les gens qui se pensaient trop à l'abri derrière leurs écrans.
Aussi, Rhedatt Fanrel ne pouvait pas ignorer ce message.
Rhedatt Fanrel, cher Grand Moff,
A votre instar, il y a de cela plusieurs mois, je vous adresse un message privé, mais que j'escompte voir avec réponse le plus vite possible.
Du haut de mes 44 années, j'ai eu le temps de réfléchir à ce que vous dîtes auparavant. Il fut un rêve qui s'appelait l'Empire, mais ce rêve ne fut que mensonge, et il n'appartenait qu'à nous de changer cet état de fait et de construire quelque chose de nouveau. Maintenant que la poussière est tombée, j'entrevois plus clairement la possibilité que vous fûtes dans le vrai. L'Empire ne sera plus jamais le même, et nous devons penser maintenant à laisser un héritage qui ne se composera pas en cadavres alignés chez ceux que nous désignâmes comme ennemis.
Il est des choses qui, je le pense, pourraient contribuer à faire de l'Empire, non pas un rêve de vieil homme fatigué et cruel, mais celui de toute une génération désireuse de paix, d'ordre, mais aussi de libertés et d'espoir. Des choses qui doivent être discutées de visu avec vous, sur Bastion, dès que votre agenda le permettra, bien que je me doive de signaler que le plus tôt sera le mieux.
Amicalement vôtre,
Harlon Astellan --
A votre instar, il y a de cela plusieurs mois, je vous adresse un message privé, mais que j'escompte voir avec réponse le plus vite possible.
Du haut de mes 44 années, j'ai eu le temps de réfléchir à ce que vous dîtes auparavant. Il fut un rêve qui s'appelait l'Empire, mais ce rêve ne fut que mensonge, et il n'appartenait qu'à nous de changer cet état de fait et de construire quelque chose de nouveau. Maintenant que la poussière est tombée, j'entrevois plus clairement la possibilité que vous fûtes dans le vrai. L'Empire ne sera plus jamais le même, et nous devons penser maintenant à laisser un héritage qui ne se composera pas en cadavres alignés chez ceux que nous désignâmes comme ennemis.
Il est des choses qui, je le pense, pourraient contribuer à faire de l'Empire, non pas un rêve de vieil homme fatigué et cruel, mais celui de toute une génération désireuse de paix, d'ordre, mais aussi de libertés et d'espoir. Des choses qui doivent être discutées de visu avec vous, sur Bastion, dès que votre agenda le permettra, bien que je me doive de signaler que le plus tôt sera le mieux.
Amicalement vôtre,
Harlon Astellan --