- dim. 7 janv. 2018 18:13
#31061
Ambiance
« « La citadelle des seigneurs ». »
Le bâtiment s’étendait sur des dizaines de mètres de hauts sur plusieurs de large. L’architecture arrondie des hutts était parfaitement représentée avec ces toits arrondis-en de grandes coupôles. Peu de tours, juste des gros carrés qui s’enchêtraient les uns dans les autres. Tout cela recouvert par un crépi couleur de sable, dont les couleurs déjà ternes s’estompaient avec le temps. Jeny cracha à terre. Les mains sur les hanches, elle jetait son regard ça et là. Une unique porte d’entrée, une grille en fait, grande ouverte. Derrière un pont sur lequel était disposées des caisses sur anti-grav que l’on faisait aller et venir. Des gens maigrelet en hâbit de fortune, des esclaves. Quatre soldats gardaient tout cela, et surtout la réputation d’être intouchable, d’être un hutt. Plus que des armes, les hutts avaient le pouvoir du passé. Un pouvoir fantôche qui faisait peur, mais qui n’avait aucun fondement. Le regard ardent passa d’une créature à l’autre, devant les lambeaux de leurs habits. Ils faisaient pitiés. Elle laissa alors tomber son regard sur elle. Des gants, sa veste en cuir trouée par-dessus un t-shirt qu’elle avait pu troquer contre la vitalité d’une femme des rues. Une robe déchirée à plusieurs endroits et un pantalon rapiécé, montrant une de ses cuisses, d’où un filet de sang tombait jusque dans sa chaussette. Trop grandes visiblement, mais entière. Puis les chaussures, des rangers pour terminer un style sans équivoque. Elle roula du regard, ajusta son sabre et sa dague à sa ceinture et avança vers la structure d’un pas décidé.
Faisant fi des regards surpris des esclaves, elle se fraya un chemin à droite, puis à gauche, alternant entre les passages, jusqu’aux deux premiers soldats, discutant l’un avec l’autre. Le pouvoir du passé, disait-on, et l’invincibilité que cela procurait ? Foutaise. Ils la remarquèrent quand elle fut à leur niveau et la prirent pour ce à quoi elle ressemblait, une esclave. L’un d’eux posa une main sur le fouet, et c’est sûrement la dernière chose sur laquelle il posa, car d’un geste leste, la dague lui fut envoyée en pleine gorge. Jeny accelera en direction du deuxième et lui sauta dessus, entoura sa tête de ses mains et aspira le fluide. Sa peau se flétrie, il tomba à genoux, ses muscles lachèrent, son arme tomba au sol, ses bras furent balent, le cadavre toucha le sol. Un cliquetis. Les armes étaient enclenchées. Quelques cris de stupeurs des esclaves, trop cons pour comprendre ce qu’il se passait. Jeny ne s’arrêta pas et fonça vers les prochains. Elle récupéra sa dague et grimpa sur la rambarde du pont pour gagner du temps. Des tirs de stromtroppers frappaient autour d’elle. Un premier bond sur un anti-grav, puis sur un second, dans une approche de l’un et de l’autre, situé de part et d’autres du pont. Un choix ? Le premier fut catapulté avec la force dans le précipice sous le timbre de sa voix hurlante. Le deuxième récupéra son pied dans la figure et tomba à la renverse. Elle ne le toucha même pas et d’un geste lesta lui trancha la gorge de sa dague. Le sang gicla encore sur elle, des jambes jusqu’à la taille dans un jet de pression carmin. Ses mains en étaient couvertes, de ce liquide chaud. La jeune femme les regarda longuement, les tournant d’un côté et de l’autre. Puis s’essuya sur son visage, laissant deux grosses traces sur ses joues noir de suie. L’odeur cuivré monta jusqu’à ses narines et elle écarta les mains tout en fermant les yeux. Ils ne s’attendaient pas à ça, hein ?
« Je suis Khazar », chuchota t-elle.
Une entrave, une nouvelle. Elle se retourna vivement donna instinctivement un coup de pied devant elle. Un des esclaves le récupéra en pleine figure. Cela ne découragea pas les autres qui se précipitèrent à ses pieds pour la remercier, se mettre à genoux devant elle, la … toucher. La gloire, c’était cela, le pouvoir, la domination des êtres faibles ! Non … Non, cela n’avait aucun sens. Celui qui osa poser sa main sur elle récupéra également un coup de pied. Quant aux autres, c’est elle qui les invita, paume ensanglantées ouvertes, à rentrer en contact avec elle. Des doigts la touchèrent, et son visage se figea en une image répugnante. Ses yeux ardents se posèrent sur eux et elle se concentra, sentant le pouvoir qui montait en elle. L’essence, la vie, la leur, pour elle. Une vie gachée par la servitude qu’ils ne sont pas capables d’utiliser. L’un après l’autre, tombant face contre terre, la machoîre complètement décollé, les yeux livides, le corps fumant rongé par l’obscurité. La force grandissait en elle et lui donnait la puissance dont elle avait besoin pour continuer. Elle prit une grande inspiration, comme ayant atteint le sommet des montagnes russes, la quintessence du plaisir, le paroxysme de sa vitalité. Ses yeux brillèrent davantage encore, des phares, des traqueurs. Jeny enjamba les cadavres devant elle et se dirigea vers la porte puis pénétra dans le bâtiment. Les caisses avaient désormais arrêtés de circuler. Les esclaves se terraient pour la plupart. Elle en croisa un qui se protégeait la tête avec ses bras, grelottait de peur. Peur de qui ? De tout le monde. Des hutts, d’elle. La jeune femme passa à côté de lui sans même lui adresse un regard et d’un geste lesta coupa son buste en deux à l’aide de son sabre laser, créant une profonde entaille dans la caisse il se tenait.
Elle grogna, sa babine droite légèrement surélevée et vibrant tandis qu’elle s’approchait de la salle du trone. Des bruits de pas alertèrent sa perception, elle se dissimula contre un mur pour laisser passer les soldats qui accouraient vers l’entrée. Elle bifurqua sur la droite, dans un boyau qui retrécissait jusqu’à ne pouvoir laisser passer que deux hommes côte à côte. Son instinct la guidait à travers le dédale du bâtiment. Son instinct et la puanteur du hutt.
Deux autres déboulèrent déboulèrent derrière elle en hurlant qu’ils l’avaient trouvé. Mais qu’avaient-ils trouvé ? Jeny se retourna vivement, un premier tir la percuta à l’épaule et elle hurla. Le second la manquant de justesse. Son cri résonna à travers la Force, à travers les murs du château, comme celui d’une femme meutrie. Les deux s’approchèrent et la pointèrent de leurs armes. Elle recula et se calla contre le mur. Ses yeux les regardèrent l’un après l’autre, ses poings se serrèrent. Un clic sur leurs armes, et un sifflement. La dague vola. Ils cherchèrent le bruit en quelques secondes, assez de temps pour que l’un des deux s’effondre et qu’elle aspira la vitalité du deuxième, sa blessure se referma aussitôt. Elle grogna et se mit sur le torse du deuxième et lui hurla dessus, non plus comme cette femme qui appelait à l’aide, mais comme le monstre qu’elle était devenu. Un bruit strident, aigûe, et à la fois sursautant. Toute sa rage y fut concentrée et tandis qu’il se vidait lentement de son sang, il gémit et plaça ses mains sur ses oreilles, pour terminer ses jours dans cette position. Jeny lui cracha dessus et se releva. Dernière porte.
A l’intérieur, quatre autres l’attendaient déjà. Et au fond, la grosse limace. Un collier entourait son cou, des bracelets sur son poignet. Elle ne l’avait jamais vu mais savait que c’était lui. Elle ne se trompait pas, elle en était persuadée.
« Tu as eu tort de venir jusqu’ici. Les Gris ont perdu ! Vous n’êtes pas de taille contre … »
Un des soldats vola dans une direction, les lumières s’éteignirent juste après. Les tirs retentirent juste après, dans toutes les directions. Illuminant la pièce du regard, sous les permis de tuer profané par le chef Hutt. Jeny n’était déjà plus là, contre le sol, rampait lentement. Salle du trone, salle fantôche où ils rendaient verdicts. Un pouvoir tout aussi fantôche. Un deuxième soldat s’effondra, et les tirs retentirent de nouveau de part et d’autres de la pièce. Jeny ricanna et étendit son aura obscure. Elle joua la comédie, le spectacle. Se déplaçant avec la vitesse, elle grogna à droite, puis à gauche, ricanna en haut. Elle était partout. Le pouvoir de la psychologie. La force de sa haine, relayée par ses grognements, ses sons, sa présence. Car la haine, elle en avait. Le hutt pour lequel elle avait la haine la plus profonde de la galaxie.
« Désolé Gan’or, j’suis pas assez payé, je me tire. »
La lumière du couloir leur tendait les bras. Le deuxième fut embrigadé par le premier et ils y coururent. La lumière se ralluma et la porte se ferma quand ils arrivèrent à son niveau. Les deux hommes se retournèrent et virent le spectre de la mort, ses yeux de feu qui les épiait. Toute proche, plus petite qu’eux. Ils tentèrent de lever leurs armes dans un mouvement de panique, et quatre morceaux tombèrent à terre. Le sang s’y répandit.
« Combien tu veux ? Je peux te couvrir d’or ! De gloire ! Ne sois pas stupide petite Jedi grise. »
« Je ne suis pas une grise. Ni une Jedi. »
Le Hutt sembla réellement surpris.
« Qui es tu ? »
Elle s’approcha de lui et sans un mot lui grimpa dessus, trop haut pour se mettre au niveau de sa tête. Le gros hutt eut un mouvement de recul, mais sa masse était ce qu’elle était, Jeny ne tomba pas.
« Je suis Khazar. La véritable inquisitrice. Où est Rakhmar ? »
« Je te le dirai si tu me laisses partir. »
Jeny haussa un sourcil, puis lui montra sa poignée de sabre. Elle la fit tourner puis pointa le côté cristal face à lui.
« Tu vois ce que c’est ? Un cristal d’activation. Donne-moi ton plus beau sourire, le petit oiseau va sortir. »
La lame jaunâtre fut dégainée avant même qu’il n’émette un son, trensperçant son crane de part en part. Jeny se laissa glissa avec son sabre, continuant de déchirer le Hutt. Elle s’arrêta devant la masse devenu inerte de cette chose répugnante.
« La guerre est terminée. »
Les morts pour rien, la destruction, sa sœur blessée et torturée, son intégrité violentée. Les entraînements, le froid, les explosions. Tout cela était finie, et à quoi bon ? Elle donna un premier coup de sabre dans la carcasse, puis un deuxième. A quoi bon avoir perdu tout son temps ? Un autre coup qui libéra les viscères. Tous les gris, êtres abjectes, qui pensaient faire le bien, mais qui détruisaient tout autour d’eux. Qui se croyaient meilleurs, plus fort. Kor’rial à leur tête. Cet être d’une oisiveté latente. D’autres coups de sabres. Il devait mourir, lui plutôt que les autres. Les autres pouvaient être sauvés encore. Ils n’étaient pas perdus, ils pouvaient ouvrir les yeux. Pas Kor’rial. Dans sa rage, elle donna davantage de coup sur la bouillie organique qu’était devenu l’ennemi des Jedi Gris, Gan’or le Hutt. La jeune femme agrémenta ses coups par un rugissement qui fit voler en éclat les quelques mobiliers qui n’étaient pas fixés au sol. Un rugissement de goule, de spectre, de la mort. Le rugissement froid de l’inquisitrice renaissante.
Le bâtiment s’étendait sur des dizaines de mètres de hauts sur plusieurs de large. L’architecture arrondie des hutts était parfaitement représentée avec ces toits arrondis-en de grandes coupôles. Peu de tours, juste des gros carrés qui s’enchêtraient les uns dans les autres. Tout cela recouvert par un crépi couleur de sable, dont les couleurs déjà ternes s’estompaient avec le temps. Jeny cracha à terre. Les mains sur les hanches, elle jetait son regard ça et là. Une unique porte d’entrée, une grille en fait, grande ouverte. Derrière un pont sur lequel était disposées des caisses sur anti-grav que l’on faisait aller et venir. Des gens maigrelet en hâbit de fortune, des esclaves. Quatre soldats gardaient tout cela, et surtout la réputation d’être intouchable, d’être un hutt. Plus que des armes, les hutts avaient le pouvoir du passé. Un pouvoir fantôche qui faisait peur, mais qui n’avait aucun fondement. Le regard ardent passa d’une créature à l’autre, devant les lambeaux de leurs habits. Ils faisaient pitiés. Elle laissa alors tomber son regard sur elle. Des gants, sa veste en cuir trouée par-dessus un t-shirt qu’elle avait pu troquer contre la vitalité d’une femme des rues. Une robe déchirée à plusieurs endroits et un pantalon rapiécé, montrant une de ses cuisses, d’où un filet de sang tombait jusque dans sa chaussette. Trop grandes visiblement, mais entière. Puis les chaussures, des rangers pour terminer un style sans équivoque. Elle roula du regard, ajusta son sabre et sa dague à sa ceinture et avança vers la structure d’un pas décidé.
Faisant fi des regards surpris des esclaves, elle se fraya un chemin à droite, puis à gauche, alternant entre les passages, jusqu’aux deux premiers soldats, discutant l’un avec l’autre. Le pouvoir du passé, disait-on, et l’invincibilité que cela procurait ? Foutaise. Ils la remarquèrent quand elle fut à leur niveau et la prirent pour ce à quoi elle ressemblait, une esclave. L’un d’eux posa une main sur le fouet, et c’est sûrement la dernière chose sur laquelle il posa, car d’un geste leste, la dague lui fut envoyée en pleine gorge. Jeny accelera en direction du deuxième et lui sauta dessus, entoura sa tête de ses mains et aspira le fluide. Sa peau se flétrie, il tomba à genoux, ses muscles lachèrent, son arme tomba au sol, ses bras furent balent, le cadavre toucha le sol. Un cliquetis. Les armes étaient enclenchées. Quelques cris de stupeurs des esclaves, trop cons pour comprendre ce qu’il se passait. Jeny ne s’arrêta pas et fonça vers les prochains. Elle récupéra sa dague et grimpa sur la rambarde du pont pour gagner du temps. Des tirs de stromtroppers frappaient autour d’elle. Un premier bond sur un anti-grav, puis sur un second, dans une approche de l’un et de l’autre, situé de part et d’autres du pont. Un choix ? Le premier fut catapulté avec la force dans le précipice sous le timbre de sa voix hurlante. Le deuxième récupéra son pied dans la figure et tomba à la renverse. Elle ne le toucha même pas et d’un geste lesta lui trancha la gorge de sa dague. Le sang gicla encore sur elle, des jambes jusqu’à la taille dans un jet de pression carmin. Ses mains en étaient couvertes, de ce liquide chaud. La jeune femme les regarda longuement, les tournant d’un côté et de l’autre. Puis s’essuya sur son visage, laissant deux grosses traces sur ses joues noir de suie. L’odeur cuivré monta jusqu’à ses narines et elle écarta les mains tout en fermant les yeux. Ils ne s’attendaient pas à ça, hein ?
« Je suis Khazar », chuchota t-elle.
Une entrave, une nouvelle. Elle se retourna vivement donna instinctivement un coup de pied devant elle. Un des esclaves le récupéra en pleine figure. Cela ne découragea pas les autres qui se précipitèrent à ses pieds pour la remercier, se mettre à genoux devant elle, la … toucher. La gloire, c’était cela, le pouvoir, la domination des êtres faibles ! Non … Non, cela n’avait aucun sens. Celui qui osa poser sa main sur elle récupéra également un coup de pied. Quant aux autres, c’est elle qui les invita, paume ensanglantées ouvertes, à rentrer en contact avec elle. Des doigts la touchèrent, et son visage se figea en une image répugnante. Ses yeux ardents se posèrent sur eux et elle se concentra, sentant le pouvoir qui montait en elle. L’essence, la vie, la leur, pour elle. Une vie gachée par la servitude qu’ils ne sont pas capables d’utiliser. L’un après l’autre, tombant face contre terre, la machoîre complètement décollé, les yeux livides, le corps fumant rongé par l’obscurité. La force grandissait en elle et lui donnait la puissance dont elle avait besoin pour continuer. Elle prit une grande inspiration, comme ayant atteint le sommet des montagnes russes, la quintessence du plaisir, le paroxysme de sa vitalité. Ses yeux brillèrent davantage encore, des phares, des traqueurs. Jeny enjamba les cadavres devant elle et se dirigea vers la porte puis pénétra dans le bâtiment. Les caisses avaient désormais arrêtés de circuler. Les esclaves se terraient pour la plupart. Elle en croisa un qui se protégeait la tête avec ses bras, grelottait de peur. Peur de qui ? De tout le monde. Des hutts, d’elle. La jeune femme passa à côté de lui sans même lui adresse un regard et d’un geste lesta coupa son buste en deux à l’aide de son sabre laser, créant une profonde entaille dans la caisse il se tenait.
Elle grogna, sa babine droite légèrement surélevée et vibrant tandis qu’elle s’approchait de la salle du trone. Des bruits de pas alertèrent sa perception, elle se dissimula contre un mur pour laisser passer les soldats qui accouraient vers l’entrée. Elle bifurqua sur la droite, dans un boyau qui retrécissait jusqu’à ne pouvoir laisser passer que deux hommes côte à côte. Son instinct la guidait à travers le dédale du bâtiment. Son instinct et la puanteur du hutt.
Deux autres déboulèrent déboulèrent derrière elle en hurlant qu’ils l’avaient trouvé. Mais qu’avaient-ils trouvé ? Jeny se retourna vivement, un premier tir la percuta à l’épaule et elle hurla. Le second la manquant de justesse. Son cri résonna à travers la Force, à travers les murs du château, comme celui d’une femme meutrie. Les deux s’approchèrent et la pointèrent de leurs armes. Elle recula et se calla contre le mur. Ses yeux les regardèrent l’un après l’autre, ses poings se serrèrent. Un clic sur leurs armes, et un sifflement. La dague vola. Ils cherchèrent le bruit en quelques secondes, assez de temps pour que l’un des deux s’effondre et qu’elle aspira la vitalité du deuxième, sa blessure se referma aussitôt. Elle grogna et se mit sur le torse du deuxième et lui hurla dessus, non plus comme cette femme qui appelait à l’aide, mais comme le monstre qu’elle était devenu. Un bruit strident, aigûe, et à la fois sursautant. Toute sa rage y fut concentrée et tandis qu’il se vidait lentement de son sang, il gémit et plaça ses mains sur ses oreilles, pour terminer ses jours dans cette position. Jeny lui cracha dessus et se releva. Dernière porte.
A l’intérieur, quatre autres l’attendaient déjà. Et au fond, la grosse limace. Un collier entourait son cou, des bracelets sur son poignet. Elle ne l’avait jamais vu mais savait que c’était lui. Elle ne se trompait pas, elle en était persuadée.
« Tu as eu tort de venir jusqu’ici. Les Gris ont perdu ! Vous n’êtes pas de taille contre … »
Un des soldats vola dans une direction, les lumières s’éteignirent juste après. Les tirs retentirent juste après, dans toutes les directions. Illuminant la pièce du regard, sous les permis de tuer profané par le chef Hutt. Jeny n’était déjà plus là, contre le sol, rampait lentement. Salle du trone, salle fantôche où ils rendaient verdicts. Un pouvoir tout aussi fantôche. Un deuxième soldat s’effondra, et les tirs retentirent de nouveau de part et d’autres de la pièce. Jeny ricanna et étendit son aura obscure. Elle joua la comédie, le spectacle. Se déplaçant avec la vitesse, elle grogna à droite, puis à gauche, ricanna en haut. Elle était partout. Le pouvoir de la psychologie. La force de sa haine, relayée par ses grognements, ses sons, sa présence. Car la haine, elle en avait. Le hutt pour lequel elle avait la haine la plus profonde de la galaxie.
« Désolé Gan’or, j’suis pas assez payé, je me tire. »
La lumière du couloir leur tendait les bras. Le deuxième fut embrigadé par le premier et ils y coururent. La lumière se ralluma et la porte se ferma quand ils arrivèrent à son niveau. Les deux hommes se retournèrent et virent le spectre de la mort, ses yeux de feu qui les épiait. Toute proche, plus petite qu’eux. Ils tentèrent de lever leurs armes dans un mouvement de panique, et quatre morceaux tombèrent à terre. Le sang s’y répandit.
« Combien tu veux ? Je peux te couvrir d’or ! De gloire ! Ne sois pas stupide petite Jedi grise. »
« Je ne suis pas une grise. Ni une Jedi. »
Le Hutt sembla réellement surpris.
« Qui es tu ? »
Elle s’approcha de lui et sans un mot lui grimpa dessus, trop haut pour se mettre au niveau de sa tête. Le gros hutt eut un mouvement de recul, mais sa masse était ce qu’elle était, Jeny ne tomba pas.
« Je suis Khazar. La véritable inquisitrice. Où est Rakhmar ? »
« Je te le dirai si tu me laisses partir. »
Jeny haussa un sourcil, puis lui montra sa poignée de sabre. Elle la fit tourner puis pointa le côté cristal face à lui.
« Tu vois ce que c’est ? Un cristal d’activation. Donne-moi ton plus beau sourire, le petit oiseau va sortir. »
La lame jaunâtre fut dégainée avant même qu’il n’émette un son, trensperçant son crane de part en part. Jeny se laissa glissa avec son sabre, continuant de déchirer le Hutt. Elle s’arrêta devant la masse devenu inerte de cette chose répugnante.
« La guerre est terminée. »
Les morts pour rien, la destruction, sa sœur blessée et torturée, son intégrité violentée. Les entraînements, le froid, les explosions. Tout cela était finie, et à quoi bon ? Elle donna un premier coup de sabre dans la carcasse, puis un deuxième. A quoi bon avoir perdu tout son temps ? Un autre coup qui libéra les viscères. Tous les gris, êtres abjectes, qui pensaient faire le bien, mais qui détruisaient tout autour d’eux. Qui se croyaient meilleurs, plus fort. Kor’rial à leur tête. Cet être d’une oisiveté latente. D’autres coups de sabres. Il devait mourir, lui plutôt que les autres. Les autres pouvaient être sauvés encore. Ils n’étaient pas perdus, ils pouvaient ouvrir les yeux. Pas Kor’rial. Dans sa rage, elle donna davantage de coup sur la bouillie organique qu’était devenu l’ennemi des Jedi Gris, Gan’or le Hutt. La jeune femme agrémenta ses coups par un rugissement qui fit voler en éclat les quelques mobiliers qui n’étaient pas fixés au sol. Un rugissement de goule, de spectre, de la mort. Le rugissement froid de l’inquisitrice renaissante.