L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#31661
Malheur à qui serait au centre des regards torves et croisés des populaces et des riches de bas étage. Le pauvre Althar Fanrel Keto, amoureux transi de la mauvaise personne, qui, pour une peine de coeur, risquait de faire rejaillir la peine manquée sur son père, chargée de payer à la place de son fils disparu ses péchés. Lui, assis au loin entre un Empire de colère et un Empereur de fer, à devoir assumer ce qui n'aurait été qu'un lest de liberté. Un lest pour un zeste de débilité.

Althar Fanrel Keto avait toujours laissé sur Harlon l'image d'un adolescent stupide et mal dans sa peau, serial fornicateur invétéré qui jouait de sa trogne qui plaisait sans qu'on sache pourquoi, et qui courait de passion en passion, allant jusqu'à demander la main d'une conquête de la veille. Si Harlon avait eu vent du combat verbal qui avait opposé le jeune dandis à son rival corellien, force était d'admettre qu'il aurait accordé son assentiment au corellien.

Lui-même investi d'un transport inavoué et politiquement risqué, Harlon ne pouvait qu'éprouver de l'empathie pour le jeune homme toutefois. Vouer un amour interdit par des lois et des moeurs ancrées n'était pas de la lâcheté, au contraire. En ce domaine, Althar Fanrel Keto avait plus de couille qu'Harlon. Mais à la décharge de ce dernier, il avait une position à gérer, ce qu'Althar n'avait pas. Il pouvait se lancer à corps perdu dans une conquête impossible. Si Harlon se lançait sans préparatifs, il risquait de perdre un Empire et de le voir replonger dans une abîme sanguinolente. Mais un jour, il n'aurait rien à cacher.

Hélas, pour apiser une petite troupe de mécontents, il allait devoir faire une fleur à des détracteurs de l'amour sans frontière. Sans toutefois mouiller Fanrel. Pour cela, il avait une idée de la marche à suivre. Elle requérait d'abord qu'il se mette sur sa plateforme de communication.

Bien, mettez-moi en relation avec le Grand Vizir Fanrel. QU'il ne me fasse pas attendre.
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By Rhedatt Fanrel
#31778
[Yaga Minor - Bureau du Grand Vizir]




Loin de son Empereur, et loin de son propre royaume, c'est au milieu des affaires courantes d'un homme de son rang que se trouvait à cet instant le têtan. Un peu perdu au milieu des dossiers, le bureau semblait pris d'assaut sous la quantité des choses à traiter. Ce n'était pas forcément son genre, mais à force des mois passés à ce nouveau poste, il ne lui parut pas si évident de garder en tête nombre de choses à traiter sans les garder sous la main. Dès lors, les empilements de flimsi en tout genre, et de blocs de données n'en finissait plus. Les affaires liées aux moffs, d'un côté, et toutes les décisions qui lui étaient transmises pour qu'elles soient mises en place de ce côté-là, et de l'autre quelques nouvelles diplomatiques et état de situations sur le reste de la Galaxie. C'était sans fin, surtout si, comme c'était le cas à cet instant, on y ajoutait sa troisième attribution, celle qu'il avait en partie sacrifié pour se retrouver là.

    « - Attends, attends, répètes s'il te plait ...
    - Tu ne m'écoutes pas n'est-ce pas ?
    - Mais si, c'est juste que j'ai un oeil sur un rapport à côté, donc, le Ministre, oui ?
    - Oui, il essaie encore de me forcer la main, comme s'il était un espèce de Maître du Palais ou je ne sais quoi, encore une fois, et cette fois directement durant le Conseil. »

L'humain éleva un sourcil tandis qu'il reporta son regard sur la figure lumineuse qui éclairait son bureau. Féminine, de profil, toute affairée comme lui, elle était reconnaissable entre 1000. Une Reine têtanne comme on en fait plus, et qui gère d'une main féroce un Royaume qui est sien. Mais elle aussi, en plein travail, s'évertuait à compter une information noyée au milieu de tant d'autres. La mise à jour de l'histoire telle qu'elle essayait de la transmettre à son mari était complexe. Suite d'évènements qui avaient abouti à ce jour, elle restait une source de préoccupation malgré tout pour ce mari trop loin de sa femme.

    « - Pourquoi avons-nous à traiter avec lui, déjà ?
    - Tu sais très bien que ce n'est que temporaire, sa figure est aussi creuse que son discours.
    - Peut-être, mais c'est pas toi qui doit le supporter à chaque Conseil Royal, je te rappelle ...
    - Ilya, ma ... »

Un bip sonore interrompit la réponse d'un Vizir amusé. Une autre communication, et un canal prioritaire, qui plus est. Ce n'est pas aujourd'hui non plus qu'il aurait du temps à consacrer pleinement à celle qui occupait son coeur depuis tant d'années.

    « - Encore ?
    - Impérialement prioritaire. Je t'aime, je te rappelle. »

Un ultime sourire royal appuya l'étrange manière de parler de Rhedatt. Entre eux ils n'étaient guère identiques qu'en public, plus portés sur cette façon de communiquer qui est la leur que sur le reste. Ici encore, le ton et la formulation ne sonnaient pas tellement naturels, à moins que ce ne soit l'accent têtan qui ressorte. Mais le geste discret, si fort en symbolique, pouvait trahir la réalité de l'origine de la Reine. Un secret qui ne regardait qu'eux.

    « Et arrêtes de manger ces gâteaux, ça se voit même à travers un hologramme ... »

Et elle disparut. Toujours un bon mot, et un oeil attentif aux moindres détails. Cela avait au moins eut le don de détendre un Rhedatt plus amusé par cette remarque que véritablement inquiet de ce qui attendait au bout de ce fil. Un regard sur la source de la communication lui fit comprendre qu'il s'agissait de la tête de l'Empire. Bon, ça va, il n'avait pas mis tant de temps que cela à répondre, non ? Une main réajusta le col de sa chemise ainsi que ses cheveux, et ce fut bon pour l'appel qu'il activa aussitôt. Il repoussa un peu sa chaise de son bureau, par ailleurs, et s'inclina vers la source de l'enregistrement, une main sur l'estomac et une tête véritablement baissée. Bien sûr, l'ensemble était réglé pour ne montrer que le buste haut, comme n'importe qui le ferait lorsqu'il travaille à un bureau.

    « Votre Majestée Impériale. »

Une inclinaison qui n'avait théoriquement pas de fin, si ce n'est le moment où l'Empereur parlerait. Même à distance le protocole s'impose, surtout connaissant les lubies de l'homme le plus important de cet Empire. Et puis qu'est ce qu'il se passait pour qu'il passe par communication prioritaire ? Difficile de savoir ce dont il était question, peut-être était-ce à propos de cet Ambassadeur, là, ou les derniers investissements menés dans le Senex. Au moins cela serait peut-être court ...
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By Harlon Astellan
#31835
L'Empereur, heureusement, admettait des attentes d'une vingtaine de secondes. Le temps de s'excuser, dire, pour être confus ou pour crâner, que c'était l'Empereur qui appelait, pour trouver un endroit discret, pour s'assurer que le comlink n'allait pas glisser des mains, ou parce que justement, il avait glissé des mains. Rhedatt n'aurait pas à s'en inquiéter. Astellan n'était pas aussi rigide qu'on voulait le croire.

Grand Vizir Fanrel. J'espère ne pas vous déranger.


Pour tout dire, il s'en moquait un peu.

Êtes-vous bien portant aujourd'hui ? On me fait part d'un mécontentement à votre égard ces derniers temps. J'espèce que cela ne vous affecte pas trop.


Il s'abstint de rajouter qu'il s'occupait de faire taire ces mécontentements. Par honnêteté, il en viendrait à donner les détails de cette prise en charge. Le pauvre Vizir en ferait des cauchemars.

Êtes-vous assis ?
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By Rhedatt Fanrel
#31898
Glorieux et puissant Empereur, Père de la Patrie et Brave parmi les Braves, voilà l'homme qui apparut au devant d'un Grand Vizir plein de politesse pour celui-ci. C'était là un moindre sacrifice pour la place dont il disposait, surtout à cet instant. En effet, n'était-ce pas un bon rappel de tout ce que cet hologramme avait permis, entouré de ces dossiers et de cet écran où étaient affichés certains dossiers ? Grâce à lui quantité d'informations, de possibilités et de personnes avaient fini par atteindre celui qui s'était trop longtemps refermé sur son propre monde. Un retour à la réalité, et aux aspects les plus durs de ce qu'impliquait le service d'un tel régime. Tout ça du fait de cet homme, là, au regard perçant et à la sympathie aussi aiguisée que la lame qui servirait à le décapiter s'il venait à lui déplaire. Un monstre au regard âgé et aux allures d'un Nord militarisé.

Enfin bon. Le vieux têtan se redressa en entendant le salut impérial, par sa nomination explicite. Une dernière inclinaison de la tête accusa réception de celle-ci et les choses pouvaient redevenir à peu près normales entre deux hommes qui se regardaient.

    « Votre Majestée Impériale. Nullement. »

Qu'est-ce que ça aurait changé qu'il réponde oui, de toute manière ? Sa femme valait bien l'Empereur, quoi que ce dernier en pense, et aurait mérité qu'ils ne soient pas interrompus. Mais sur ce monde, dans cet univers là, ce n'était pas une faute permise. La famille était une chose remise au placard pour mieux faire ressortir l'habit du fier servant de l'Empire comme si tout n'était qu'apparence. Quelle vie compliquée que celle-ci. Mais ce n'est pas pour autant qu'il la sacrifierait. Pas plus pour retrouver sa vie facile que pour faire satisfaire certains égoïsmes singuliers présents dans cet Empire encore défraichi. Mais quitte à voir le bon côté des choses, au moins son action suscitait des réactions. C'est certainement qu'il devait être dans le bon sens, à remettre à plat cet ordre trop renfermé pour l'ouvrir à une vision plus modérée. A moins que ce ne soit un effet politique utilisé par certains pour l'avoir comme tête de turc. Mais cela, à dire vrai, il n'en avait pas la moindre idée, et encore moins les moyens de le savoir. Du moins, pas pour l'instant. Peut-être un jour finirait-il par prendre les choses en main pour rendre sa fonction plus discrète qu'elle ne l'est maintenant. Mais l'attention impériale restait sympathie, et méritait bien un sourire amical.

    « Je vous remercie pour vos inquiétudes, Majesté, mais ce ne sont pour l'instant que peu de choses, je crois ... C'est ça d'être un étranger en son propre pays, visiblement. J'espère que cela ne remplit pas trop les dossiers du Bureau, cependant. Chacun a bien le droit d'être mécontent tant qu'il suit la voie impériale .. et qu'il en écoute sa voix. »

Une inclinaison de tête, une nouvelle fois, pour souligner le propos. Critiquer le Grand Vizir ne valait guère tant que chacun respectait l'Empire et sa figure d'autorité. C'était le principe, et même Rhedatt y voyait un certain intérêt. Etre le second de l'Empire était un poste important sans l'être, et bien plus ouvert à la critique que l'Empereur. Du moins, c'était la conception très libérée qu'entretenait mentalement le têtan lorsqu'il avait entendu parler de ces rumeurs et autres formes de critiques à son égard. Il est un pion, qu'il le veuille ou non, et peut-être est-il temps de changer les manières de faire de l'Empire. Enfin ... ne prenons pas le risque de donner trop de pouvoir au peuple et aux élites, mais elles peuvent bien parler, elles ne font de mal à personne. Non ? Mais bon, pourquoi venait-il lui parler de ça ? La chose était si inquiétante pour ce bon Empereur ? Non, le ton n'était pas vraiment propice à cela. Etrange, avait-il oublié un rendez-vous ? Il se serait fait recevoir, si cela avait été le cas, et aurait eut maints et maints rappels. Non, bon, encore un mystère. Et la réflexion suivante n'en finissait plus d'ajouter de la brume à tout cela.

    « Je suis assis ... présentement derrière mon bureau sur Yaga Minor, qu'est-ce que ... Hm Je vous écoute. »

Un sourcil haussé, le Roi se recala au fond de son siège.
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By Harlon Astellan
#31905


Nullement ? Erreur. On était toujours dérangé de quelque chose. Si Fanrel voulait la jouer au tact, il pouvait s'y laisser aller. Mais qu'il ne vienne pas se plaindre si Harlon le coupait durant des affaires privées. Et après, c'était le problème du Vizir, pas celui d'Harlon. Lequel n'avait pas tellement de vie privée non plus, même s'il s'y attelait. Fanrel prenait son travail à coeur comme Harlon prenait le sien. C'était admirable. Pour autant, Harlon attendait le précieux moment où il allait apprendre que Fanrel avait une affaire aux fesses. Non dans le but de l'humilier, non. Mais juste pour rire de le voir empêtré dans une affaire sordide où il aurait détourné de l'argent et n'aurait pas accompli le quart de ce qu'il prétendait abattre.

Ou, plus drôle encore, qu'il avait fait embaucher sa femme comme assistante parlementaire. Mais on vivant en dictature. Ces pratiques n'y étaient tolérées qu'ailleurs.

Hmm. Je suis d'accord...


La suspicion pointait sans ménagement dans son timbre. Son oeil à demi fermé témoignait de la perplexité de l'Empereur face à la déclaration, qui avait un relent de par coeur plus que de spontané. A croire que Fanrel s'était entraîné à dire des phrases susceptibles de sortir dans une conversation avec n'importe quel ponte de l'Empire qui aurait pu jouer les fayots auprès de l'Empereur, sans compter l'Empereur en personne. Fanrel était un des rares gens à ne pas avoir à être hypocrite en parlant de l'Empire. Soit il gardait son masque de tragédien en terre cuite en permanence, soit il était sincère. C'était préférable qu'il soit encore hypocrite.

Tout d'abord, je vous annonce que, aux vues de vos derniers résultats et de votre zèle, j'ai décidé de vous accorder un congé d'un mois. Dans le sens de vacances. Pour votre remettre un peu d'aplomb auprès de votre femme et de vos enfants. Je pense que vous l'avez mérité.


Pas le temps de le laisser parler. Le bâton merdeux venait ensuite, et ce qui démarrait bien finirait mal. Harlon commençait par la bonne nouvelle pour ne pas donner l'impression de se ficher de lui.

J'ai eu des rapports inquiétants, venant du Bureau et des Renseignements. Vous avez souvenir, je présume, des agissements publics de votre fils, Althar. Notamment sa... parution devant le Sénat pour des affaires... intimes.


Oui, digère tranquillement, mais n'interromps pas l'Imperator. Il n'a pas fini.

Beaucoup des nôtres fomentent des attentats. Contre moi, mais contre vous aussi. M'est reproché de ne pas avoir endigué la situation en mettant votre fils aux arrêts.


Ce qu'il avait ordonné de faire, sans succès.

Et contre vous... pour votre lien parental. Des Moff, des Amiraux et des Généraux s'agitent pour s'en prendre à moi comme à vous, en vertu de cette affaire. J'ai donné autrefois un ordre de comparution à l'égard de votre enfant, mais sa trace a disparu subitement après cette déclaration. Et j'aurais su s'il était de retour en vos demeures.


Un bref soupir.

Nous allons devoir calmer la vindicte en nos rangs, Grand Vizir. Ce que je vais vous demander ne sera pas facile. Ca serait même impossible, et je m'en excuse auprès de vous, et de votre épouse, d'en arriver là. Mais nous devons penser à notre continuité pour éviter de propager la destruction.


Le regard se fit dur.

Grand Vizir Fanrel. J'aurais besoin, qu'à mes côtés, vous annonciez que vous renoncez définitivement à votre fils. Que vous provoquerez séance tenante le fin de son héritage sur votre maison. Que vous l'ôtez de tous ses titres, de tous ses droits, de tous ses biens, et jusqu'à son nom. Que vous annonciez le déposséder de son honneur.


Désolé, Fanrel. Sincèrement.

Et que nous le condamnons à passer sa vie sur Kessel.
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By Rhedatt Fanrel
#31947
La journée commençait plutôt normalement. Déjeuner, boulot, communications, boulot, déjeuner, appel ... Un emploi du temps plutôt bien réglé, grâce à ses services, et qui lui permettait d'arriver à remplir sa tâche convenablement. Qu'y avait-il de toute façon de mieux à faire sur cette planète pour un homme de son rang ? S'intégrer à une société civile qu'il ne connaissait pas, et qui ne l'appréciait certainement pas ? Au moins c'est l'avantage lorsqu'on fait venir un étranger pour travailler, sa difficulté à s'intégrer favorisera son temps de travail. Solution simple mais efficace, même la diaspora têtanne et modérée n'est guère trop visible sur la capitale de l'Empire. Alors bon, un appel de l'Empereur, prioritaire. Est-ce qu'il aurait dû sentir le mauvais coup ? La question sera à jamais irrésolue, Rhedatt s'étant laissé aller la fleur au fusil affronter son ogre d'Empereur. Comme toujours, innocent et servile Vizir, plus prompt à espérer une situation plutôt que la complexité si présente dans l'esprit d'Astellan.

Il suffisait de voir sa réaction à ses deux réponses pour comprendre que c'était vrai. C'est sûrement le caractère voulu par le pouvoir, mais tout de même. Plus aucune normalité, que pouvait-il dire de plus de toute façon ? Des plaintes, de l'opposition, de la vie politique. Il n'y pouvait rien, et il n'y avait rien à en dire de plus. Pourquoi s'embêtait-il à poser une question dont il connaissait la réponse ? Il ne cherchait que des occasions pour frapper sur les doigts, peut-être ? Le Roi haussa un léger sourcil, simplement, pour seule réaction. Mais la suite, elle, eut un peu plus de mal à passer. Etait-ce une ironie malicieuse qu'il venait d'utiliser pour qualifier son travail à son service ? Et surtout, il venait réellement de le congédier, comme ça ? Renvoyé de l'Empire en un appel, aussi purement et simplement ? Qui serait assez innocent pour croire qu'un mois n'est qu'un mois. Il voulait donc céder au chant des sirènes, dans une faiblesse croissante et incompréhensible pour celui qui serrait le poing au moindre signe de désaccord. Le Vizir, ou plutôt ex-Vizir, présentement, retint un soupir difficilement perceptible par sa caméra. Les traits paraissaient moins enjoués, tout de suite. Il se redressa au fond de sa chaise, portant son regard un instant vers la baie qui éclairait son bureau. Le grand luxe d'être au sommet de la pyramide hiérarchique, la lumière réelle. Aussi froide que l'Empereur. Althar. Sans le vouloir, l'importance du sujet le ramena vers la figure impériale plus rapidement qu'il n'aurait voulu le montrer. Et s'empêcher de froncer les sourcils devint moins évident.

Le silence. Unique opposition à son exposé minutieux de la situation, plus ou moins vrai, plus ou moins arrangeant. La chose se bâtissait au fil des mots. Une menace. Une excuse. Un moyen de le faire plier lui, ou d'en garder un otage. Des principes sacrifiés au nom d'une continuité. Et finalement, le coup de grâce. Kessel.

Le silence. Interdit, figé. L'hologramme était redevenu la simple lumière transparente qu'il avait toujours été. Sacrifier son propre fils au nom de l'Empire ? Sacrifier son royaume au nom de l'Empire ? Les questions, et les hypothèses, se succédèrent avec frénésie dans son esprit désemparé. Pourquoi ? Comment ? S'il ne le fait pas ? S'il le fait ? Prévenir Althar ? Tout cela sonnait terriblement faux. Et terriblement fatiguant. S'il avait su que ce devait être la dernière fois qu'il parlait à sa femme sûrement lui aurait-il dit autre chose.

    « Vous me demandez de choisir mon allégeance ... en sachant pertinemment où elle est. Que voulez-vous me faire dire ? Qu'ais-je fait de travers pour cela ? Mon fils n'a rien à voir avec tout cela, et ne sera pas sacrifié au nom d'une menace qui n'en est pas une. Il vous faut un bouc-émissaire ? Bien, faisons les choses simplement. Moi, Rhedatt Fanrel, ait chargé mon fils, Althar Fanrel, d'aller sur Coruscant demander en mariage la Présidente Leia Organa afin de mettre en oeuvre une tentative diplomatique visant à la paix entre l'Empire Galactique et la Nouvelle République par les pratiques maritales tirées des traditions nobles du Noyau. Mon fils n'a été qu'un exécutant de ma volonté et est innocent de l'acte mené au Sénat. »

Les mots avaient été dits avec extrême clarté et beaucoup d'efforts pour être plus que limpides. La colère était perceptible malgré tout, en fin de ton. Difficile de cacher la répugnance que l'on peut éprouver à l'idée de contribuer au sacrifice de son propre enfant.

    « Est-ce que cela vous suffit ? Mon renvoi, et mon arrestation, en une journée. C'était inespéré et inattendu au moins. Puis-je à minima demander pourquoi ? Je n'ai jamais caché les raisons qui m'ont mené à accepter de vous rejoindre, et plus que d'autres vous les connaissez très bien. Pourquoi me demander une telle chose en sachant que je ne peux que refuser, dans ce cas ? »

Parfois on ne réfléchit plus vraiment, lorsqu'on a un coup de sang. Et toucher à sa famille, l'unique raison pour laquelle Rhedatt avait un jour envisagé de servir l'Empire à un tel niveau, revenait à vider toute une cuve de pétrole sur une étincelle. Les mots étaient venus, tout comme les idées. C'était fait, avancé, libéré. De quoi se faire interner ou abattre sans sommation, de quoi largement largement se faire braquer un Empereur bien trop innocent pour être honnête. Même le visage royal, pourtant habituellement plus polissé et ajusté à des discussions courtoises avait disparu. Ne restait que froideur et fermeture de l'homme furieux. Et que faisait l'homme furieux, à cet instant ? Il cherchait où il avait bien pu ranger ce foutu blaster. Si on voulait l'arrêter, autant que ce soit une arme à la main, une dernière fois. Il n'y avait pas d'insulte assez forte pour qualifier cet Empereur à cet instant. Mais lui aussi y passerait, à agir comme ça, il était temps qu'il le comprenne. Fais donc tes gros yeux, ils ne te sauveront pas de la trahison éternelle que tu sembles vouloir imposer à un serviteur fidèle. Mécréant.
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By Harlon Astellan
#31961
Quand le calme était tombé après l'énumération de tout, Harlon savait déjà que cela risquait de ne pas durer. Il avait tiré plusieurs suites possibles. La colère, de celle que Fanrel allait faire abattre, d'une façon qu'on ne lui connaissait point, le détachement, trop sonné qu'il aurait pu être de la nouvelle, la tristesse, qui l'aurait vu pleurer par avance le sort de son enfant unique, et du déni, de la situation, des actes imputés, et de leurs issues. Du moins, toute situation aurait constitué un mélange des quatre, mais avec une de ces idées plus présente que les autres. La colère ne semblait pas être maîtresse dans les prévisions de l'Empereur. Mais qu'importait.

Harlon n'avait que peu bougé, prou même. Ayant joint ses mains en pyramide sous son nez, triangle de patience, il s'armait de volonté pour ne pas dire à Fanrel qu'il pouvait faire ses adieux à sa femme, le temps que son bureau soit investi. Sur Têta, il pouvait se barricader en sa demeure. Sur Yaga Minor, il était sur un terrain miné. Il devait le savoir. Sa femme resterait une sorte d'épine dans un pied sectoriel, mais tout finissait par tomber. La réorganisation des forces impériales permettaient des fins de coup d'Etat aussi rapides qu'il n'avait fallut à Harlon pour concrétiser le sien. Quand on est soi-même putschiste, on sait où se situent les faiblesses de pareils plans.

C'est bon, c'est fini ?


Il ne cachait pas son mépris un peu abstrait de cette réaction. Si Fanrel avait été quelqu'un de moins fleur bleue et de plus... pragmatique, plus adéquat aux idéaux impériaux, peut-être Harlon aurait-il fait montre de compassion. Mais déjà il y avait une petite erreur à rectifier.

Je vous donne un congé d'un mois pour vous remettre de ce qui, je pensais, était une nouvelle grave à porter. Le temps de faire le point, chez vous, loin des responsabilités. Qui vous parle de tomber l'écharpe de Grand Vizir ? Pas moi en tout cas. Alors taisez-vous et ne parlez plus de votre renvoi.


Il laissa tomber une main.

Ensuite, votre bonté d'âme est admirable. Autant que stupide. Vous vous condamnez à la place de votre enfant. C'est noble. Mais ne me croyez pas plus idiot que je ne le suis. Vous n'avez rien demandé de tel à votre enfant. En tant qu'adulte et citoyen impérial, il a fait un choix. Le mauvais, mais un choix malgré tout. Il sera seul à en assumer la conséquence. Une conséquence qui, dois-je le préciser, est purement figurative.

A moins que vous ne nous ayez caché des choses, votre fils est introuvable. Il est peut-être déjà à refaire sa vie dans les zones républicaines à l'heure qu'il est.


On vérifiera tes comlinks, tes datapads, tes historiques de navigation Holonet. La procédure le permet en cas de force majeure, ou de demande expresse de ma part.

Donc je vous le demande parce que vous n'allez pas refuser. Faire comme je vous le demande, c'est lancer de la poudre aux yeux de nos détracteurs. Refuser, c'est prendre le risque de vous voir vous et votre femme disparus d'ici la fin de la semaine. Vous ne voudriez pas que votre femme souffre, n'est-ce pas ?


Cette fois, fini de jouer. Il avait tenté d'être amical. De dire merci. De s'ouvrir aux idées libérales de Fanrel. Des solutions pacifiques, tournées vers les peuples, la réconciliation citoyenne, et ces autres sujets progressistes qui devaient instiller de la confiance et un début de joie de vivre. Assez, maintenant. Fanrel, comme son fils, était une fillette patentée, adepte de la chouine et déconnecté du devoir. L'Empire et ses intérêts passaient avant un enfant ingrat qui condamnait ses parents pour une histoire d'hormones passagères.

Aussi Harlon explosait presque maintenant.

Fanrel ! Votre fils a, sciemment, fait une apparition devant témoins pour demander la main du chef d'un état que toute notre nation voit comme une ennemie héréditaire ! Vous deviez vous douter que tôt ou tard ça nous retomberait dessus ! Je vous demande donc une dernière fois de paraître en public après un temps de repos, de désavouer cet acte et de passer à autre chose ! Vous n'aurez qu'à vous dire que vous reverrez votre fils quand vous serez en retraite dans le sud galactique, comme tout le monde !

Alors arrêtez de jouer avec moi ! C'est ça, ou votre fils sera traqué par les nouveaux dirigeants qui nous auront ravis flottes et armées ! Vous voulez que votre famille vive... ou non ?


Imbécile heureux. Harlon se calma néanmoins pour conclure.

J'ai un droit de grâce je vous le rappelle. Si vous consentez à faire ce que je demande sans discuter pour une fois, votre fils pourra toujours revenir dans quelques années quand la poussière sera retombée. Il devra vivre en exil pendant un moment. C'est vrai ! Et alors ? Comme je vous l'ai dit, en tant qu'adulte, il est pleinement responsable de ses actes. Epargnez-vous un avenir difficile et choisissez la facilité pour une fois.
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By Rhedatt Fanrel
#32061
Quels rapports avaient-ils eu jusqu'à maintenant ? La question peut se poser, non, lorsqu'on regarde cela ? De l'opposition initiale, entre Grands Moffs qui ne se connaissaient pas, était venu la coopération dans un sens commun, pour une cause plus grande, parce qu'il était l'Empereur. Ils ne se cotoyaient pas tous les jours, mais leurs rapports restaient réguliers, et surtout relativement libérés à la différence de bien d'autres. S'étaient-ils rapprochés humainement, de ce fait ? Traverser des défis ensemble, enjamber des difficultés et s'entendre sur une vision commune de la Galaxie et de l'avenir avaient offerts certains de ces sentiments de sympathie logiques qu'on peut éprouver dans un tel cadre. Mais y avait-il autre chose ? Un respect commun ? Une forme d'amicalité professionnelle ?

Rien du tout. Pas une once d'humanité n'existait dans cet homme. Enfin, si, la crainte pathétique de sa propre fin, et l'appétit débordant du manipulateur obsessionnel qu'il se révélait être. Qu'on apprécie ou non de le voir l'appliquer sur d'autres, lorsque son regard se porte sur vous rien ne semble vous avoir préparé à cet instant. Colère pour colère, traits fermés, froideur, et inhumanité. Lui qui se prenait en permanence pour l'unique porteur de vérité, centre du savoir galactique, et maître du destin d'une Galaxie entière ou presque. A chaque occasion revenait cette même attitude, ce même besoin, et à chaque fois toujours plus d'animosité. Mais jusque-là, il n'était pas allé si loin. Il n'avait pas franchi l'unique limite, la seule qui comptait pour le vieux Roi, celle de s'en prendre à sa famille. Et aussi démesuré que cela fut, aujourd'hui fut le jour. Sans égards ni respect. Sans considération ni amitié. Sans une once de compréhension. Juger son fils. Sous-entendre la mort de sa femme. Prétendre à des "vacances dans le sud" alors même qu'on vient d'en retirer l'unique héritier potentiel. Et au sud, bon sang, au sud ?! Monstruosité irrespectueuse. Et pathétique crainte. Aussi incompréhensible que détestable, à cet instant. Comme si l'Empire était plus menacé aujourd'hui qu'il ne l'avait été par le passé.

Rhedatt se contenant. De tout jeter par-dessus bord, de se lever, de frapper sur le bureau. D'avoir une foutue réaction humaine à l'idée de devoir tout sacrifier pour une histoire stupide, et pour un Empereur ingrat. Une simple action qui lui coûterait une famille, un royaume, une histoire millénaire. Sa main, fatiguée, chercha son visage pour en retirer le masque. Montrer l'épuisement, et le désespoir. Montrer toutes les émotions qu'un Empereur était incapable d'avoir pour quiconque d'autre que sa personne. Avait-il au moins pu croire qu'il se plierait à sa volonté sans sourciller ? Sans poser de question, ou réagir ? Sans avoir une once de sentiments à l'égard de son propre sang ? Et de l'unique chose qui compte plus que son propre Royaume ? Cet homme était-il aussi déconnecté de la réalité que cela ? Quelque chose venait de se rompre. L'avenir ne pourrait plus tellement être le même, après une telle démonstration. Les implications seraient ... immenses. Les dents serrées, après une ultime inspiration, le têtan ne prit la peine de regarder la projection pour lui répondre.

    « Mon fils ... est en convalescence. Si vous tenez à le vérifier, il peut très bien répondre à vos questions. »

La condescendance d'un Empereur, comme toujours.

    « Ce que vous demandez, et invoquez est ... totalement dément. Il n'y a pas d'autre mot. Il n'y a pas plus de menace aujourd'hui qu'il n'y en avait lorsque vous avez renversé l'Empereur qui était à votre place l'année d'avant ! Et aujourd'hui vous voulez me faire croire que le sort de l'Empire repose sur le fait d'abattre ou non mon fils et tout ce qu'il représente ?!

    Vraiment, Votre Majestée, vraiment ?
    »

Le ton arrivait tout juste à cacher la colère qui emplissait les mots.

    « Ne venez pas me faire croire que c'est une demande en mariage qui vous fasse craindre de la sorte de vous faire détrôner. Alors quoi, je dois le bannir parce qu'il tente quelque chose ? Elle acceptait elle devenait impériale, il échouait la paix se rapprochait. Et alors ? Dites moi ô combien cet ennemi héréditaire a été menaçant lorsqu'on lui tend une foutue main pour discuter, et qu'on se montre un peu digne de ce que nous sommes ! Avez vous imaginé un instant que des gens aient pu avoir de l'espoir en voyant un tel geste ? Que la Galaxie n'a pas respiré, finalement, que des hommes censés essaient de changer les choses de la manière la moins violente qui soit ? Alors quoi ? Vous croyez que les mères vont continuer de sacrifier leurs enfants à chaque génération pour une guerre qui ne finira jamais ? Combien en perdrons-nous encore pour des raisons aussi stupides ? Combien déjà sont gravés et à jamais pleurés sur des monuments de l'oubli ? Combien de milliers ? De millions, même ? C'est pour ça que vous êtes Empereur ? Pour mener la charge et rien d'autre ? »

Ha oui, ce bon Empereur. Qui a fait ses classes et ses médailles bien avant de se consacrer au service public. Qui a abattu son nombre d'ennemis par son blaster avant de le faire par ses signatures. Pourquoi aurait-il changé, après tout ? Lorsqu'on ne connait que l'étroitesse d'esprit militaire, elle reste forcément le seul cadre intellectuel viable.

    « Au lieu de vous préoccuper des extrémistes vous auriez mieux fait de satisfaire les modérés, la masse silencieuse. Ceux qui subissent depuis toujours et qui en ont marre. Ceux qui espèrent une paix parce qu'elle est la seule capable de changer quelque chose à leur vie, elle. Ceux qui ont connu un désastre suffisant pour ne pas en appeler à un second. Mais ça, bien sûr que non. Les modérés le sont trop, les modérés ne représentent qu'une frange batarde des croyances impériales, ils manquent juste de courage, ils manquent de principes ... Ou peut-être bien qu'ils sont les seuls à garder la tête sur les épaules, eux, à vouloir offrir un avenir réel à l'Empire et qu'ils ne cherchent pas à le conduire à sa foutue perte dans moins d'une décennie ! Une demande en mariage, bon sang, une simple demande, et c'est la fin du monde ?! »

Le geste de colère qui aurait du s'en suivre fut gardé pour soi à grands efforts, ses mains se rejoignant devant son visage pour en absorber le souffle de fureur qu'il dégageait.

    « Vous voulez donc vous soumettre à l'avis d'une minorité. Vous, l'Empereur. A réagir comme le Président de la Nouvelle République. Parce que des gens ne soutiennent pas votre ligne, et s'en prennent à celle de certains de vos ministres. Alors il faut leur donner raison, et jeter la viande aux charognes. Dans notre Empire. Au lieu d'occuper le terrain ? D'occuper les médias et les discussions ? Et les pensées ? De diriger ce qu'il y a à diriger, et se protéger au lieu de sanctionner vos propres agents ? »

Finalement, ses yeux retrouvèrent le chemin de la figure impériale, après tant d'efforts pour essayer de se pacifier intérieurement. Le sang ne lui battait plus les tempes, même si la crampe qui enserrait son estomac restait, elle, bel et bien présente.

    « Dites moi, Votre Majestée Impériale, sacrifieriez-vous votre propre enfant, unique héritier de votre Empire, devant tout le monde sous prétexte qu'il ait tenté d'unifier la Galaxie ? Sacrifieriez-vous votre propre sang, celui que vous avez élevé, que vous avez protégé, et que vous avez tâché de former aux plus belles valeurs que vous connaissiez parce qu'une pseudo minorité de rebelles le demandent ? Ne me faites pas croire que oui.

    Vous me demandez de ... de sacrifier mon propre fils, moi, en personne, pour une pseudo-menace. Il n'y a jamais eu autant de troupes sous votre bannière, de miliciens dans les rues, et soudainement demain vos flottes ne sont plus vôtres. Si je fais ce que vous espérez me faire faire, ma dynastie prend fin, elle et tout l'héritage qu'elle porte. Je ... la condamne moi-même, qu'importe votre hypothétique grâce, et tout ce que me demanderez de faire pour lui accorder ... En tant que Roi, le Prince n'a pas trahi son royaume pas plus qu'il s'est éloigné de la ligne politique royale ... je ne peux pas le ... rejeter publiquement ... je ne vois pas pourquoi je devrais être mêlé à une telle chose, j'administre ma dynastie et mon Royaume comme je l'entends ... et vous êtes l'Empereur, condamnez le si c'est là votre intention, mais je ne suis que le Vizir, et cela n'est pas de mon ressort ...
    »

L'abattement. Accablé. Une dernière tentative. Lassé.

    « Que dois-je faire pour lui épargner ça ? Trouver un autre criminel ? Démissionner pour calmer les choses ? Il peut entrer au service de l'Empire, s'il le faut. Quoi que vous en pensez, ou en jugez, mon fils est un partisan impérial, dont l'acte était motivé par l'Empire et non l'inverse. La paix bénéficie aux deux parties, tout comme un mariage. Pourquoi la chose est-elle tant précipitée ? Tout cela remonte à de longs mois ... Rencontrez le ? Entendez sa défense, peut-être ? Une rencontre, quelque part où vous ne le piégerez pas, ensemble, pour résoudre cette situation ? Rien que cela, juste ça ... »

Et de nouveau, d'un dernier déni de la tête, hochant négativement face à la situation dans laquelle il était embourbé, ses yeux se portèrent vers l'extérieur. Cette capitale qui se dessinait dehors n'offrait qu'un peu plus encore le sentiment de solitude qui était en train de l'envahir. Serait-elle à présent le labyrinthe qui le piègerait ? Un mot suffirait pour qu'elle devienne un monde interdit de plus, comme si la Galaxie n'en avait pas suffisamment. Quelle lassitude. Quelle fatigue. Cette proposition, ses implications, ce qui changerait, à présent. Même la colère, inutile mais pourtant tellement humaine s'en trouvait éteinte. Des vacances, oui, des vacances. Comme si cela pouvait suffire à effacer l'existence d'un fils condamné.
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By Harlon Astellan
#32081
Les rapports entre Harlon et Rhedatt devaient se définir pour de bon. Harlon aimait peu de gens. Il aimait sa famille, ses parents par convenance, sa soeur par amour fraternel et protecteur. Il se savait triste par avance d'apprendre la mort de ses géniteurs, mais il se savait aussi assez résilient pour ne pas laisser traîner le deuil plus d'une paire de jours. Et... Elizabeth... Il ne cessait jamais vraiment de s'imaginer le pire. Si elle le quittait, si elle... les quittait, tous. Il savait que sa vie aurait trouvé un terme avec son départ.

Rhedatt Fanrel n'éveillait rien d'autre que le respect basique du aux professionnels qui font leur travail avec déférence. Point. Fanrel n'était pas attendrissant. Le sort de son fils importait peu à Harlon. Oh, il n'avait pas tort. Harlon cédait face à des extrémistes qui, en dépit de leurs bons sentiments, restaient des traîtres pour remettre la parole de l'Empereur en doute sur des bases un peu bancales. Même si c'était faux de prétendre qu'Harlon n'avait d'yeux que pour eux. Il s'était attaqué aux extrémistes impérialistes, en doublant les budgets militaires et en apportant milices et moyens policiers renouvelés. Il avait satisfait une partie des extrémistes républicains en leur apportant une liberté d'expression encadrée par son traitement, mais en les laissant libres de leurs sujets. Leur limitation première concernait la neutralité, et non la propagande. Et les modérés, enfin, la majorité silencieuse, avait eu droit à une série de réformes sociales sur l'école, les impôts, le travail, les droits, la représentativité. Toutes les couches de la population avait eu un gigot complet à rogner goulûment. Harlon s'occupait de ceux qui, en premiers, se déclaraient insatisfaits. C'était normal à ses yeux. Pas à ceux du Grand Vizir finalement.

Aussi fallait-il comprendre pourquoi Harlon resta figé, en dehors comme en dedans, à mesure que le têtien déblatérait son discours mélodramatique sur sa pauvre, pauvre famille. Harlon aurait pu lui livrer un secret. Lui dire qu'il n'aimait personne de son entourage politique. Qu'il les détestait tous, même. Y compris lui. Ils s'étaient prit tout deux à taire leur haine mutuelle pour le bien de l'Etat Impérial. Fanrel devait limiter ses éclats. L'Empereur avait des moyens que lui n'avait pas.

S'il est en convalescence, je présume qu'il est bel et bien chez vous. Soit. Venir à vous serait un problème de sécurité dur à prendre... traverser des secteurs ennemis peut se solder par ma capture. D'autant que vous autres, du Noyau Profond, êtes plutôt avares pour divulguer l'emplacement de votre lignes hyperspatiales secrète qui vous fait éviter les flottes de la République.


Il leva une main pour couper tout discours supplémentaire.

Aussi, pendant que je vais m'occuper encore une fois de cette masse silencieuse si oubliée que les trois quarts des réformes sociales établies jusque là les concerne, je vous suggère d'aller sur Têta, de prendre votre fils, et de venir sur Bastion. Si votre fils accepte de venir m'expliquer ce qui lui a prit, je pourrais me montrer clément. En imposant une décision claire dans l'esprit de ces... extrémistes, en leur disant que leur avis me compte bien peu dans ce cas là.


Il balaya le reste des questions. Non, il ne sacrifierait pas son enfant. Pas même sa femme, héritier ou non. Mais il n'hésiterait pas à sacrifier celui d'un autre.

Il l'avait déjà fait.

Je prends donc votre suggestion, et y pose mes conditions. Votre fils, accompagné de son seul père, et sans escorte, viendra me voir dans le palais de Bastion, sans qu'aucun piège ne soit tendu, pour qu'il me présente sa version des faits.
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By Rhedatt Fanrel
#32143
Est-ce qu'il venait de le faire plier ? Non, pas le moins du monde, mais il avait gagné du temps. Il ne savait pas trop bien pour quoi, pour l'instant, mais bon. Rien ne serait sacrifié pour l'instant, rien de regrettable ne serait fait avant qu'une dernière tentative ne soit faite. Et rien que pour cela, avec toute la discrétion qui s'imposait, il pu souffler un coup. Un sacrifice inutile de moins, et une crainte moins piquante au creux de ses entrailles. Ne restait qu'à trouver Althar, et le forcer à venir. Une ... autre affaire. Mais au moins cette fois le rapport de force serait inversé.

L'Empereur l'avait mauvaise. C'était compréhensible, après tout, après ce qu'ils venaient de se dire. Si cela avait pesé chez le têtan, nul doute que la tête pensante de l'Empire devait trouver le temps long. Mais s'il s'était attendu à moins que cela, c'est qu'il était plus naïf qu'il n'y paraissait. Toujours est-il que ses piques ne tirèrent rien de plus que quelques pensées chez le Vizir. Ainsi donc, il pensait réellement qu'Althar pouvait se cacher sur Têta. Etait-ce donc l'aveu qu'il n'y avait aucune surveillance chez lui ? Un mondain comme son propre fils ne passe pas inaperçu. Il va et vient, se montre plus qu'il ne le faudrait, et réside dans la plus grande bâtisse de la planète. Ce n'est en rien un colis facile à dissimuler dans un secteur où les paparazzis ne se gênent pas pour le mitrailler. Un guerrier sous le feu ennemi, mais loin d'y risquer sa vie. Jusqu'à maintenant. Cela aurait été bien plus simple si cela avait été le cas, oh oui, certainement plus simple. Tant pis.

Non, ce qui le marqua le plus restait certainement le « Vous autres » employé avec dédain à son encontre. Une raison futile, aucun impérial n'était interdit d'utiliser les lignes sécurisées qu'ils partageaient avec eux pour les rejoindre. L'emploi était volontaire, dirigé. Vous autres. Ceux qui se trouvent mal considérés dans l'Empire. Vous autres. Une distance, et une forme de ... de ... Il ne savait pas. Mais cela rajoutait un peu plus d'acidité à sa soupe déjà bien désagréable. Cette propension à rejeter et ignorer ceux qui sont restés impériaux le dépassera toujours, lui et les siens. Une enclave, un sacrifice de tous les jours pour un Empire, pour se retrouver traiter comme des Vous autres. Chacun sa petite vengeance, alors. C'est cela, ce dédain d'un Empereur, lorsqu'on lui tient tête ? Soit. Et qu'il ajoute à cela la haine pour son propre peuple, et cela fera donc un beau cocktail pour l'avenir.

    « Bien. Bien. »

La discussion, de toute manière, était quasiment terminée. Il n'avait plus la force de s'opposer, ni d'argument à utiliser pour défendre son cas désespéré. Ne restait qu'un détail, qui le chiffonnait. Certes, la nécessité de représenter sa propre puissance est important. Mais de là à offrir Althar à la gueule du loup, lui et sa propre personne, puisqu'il était convié également, tout cela restait peu encourageant.

    « Mon fils ne connaît pas l'existence de Bastion ... Ne serait-il pas plus sain de faire cela ailleurs ? Cela ne vaut pas vraiment le coup de compliquer les choses de la sorte. Quitte à se résoudre à le faire sur Yaga Minor, ou dans l'un de vos Palais entre Bastion et Têta ... »

Une interrogation. Une dernière tentative. C'était quelque chose à tenter, après tout. Maintenant, restait à rassembler tout le ban pour la croisade. Et parler à sa femme. De tout ce qui était en marche, ce serait bien là le plus grand défi. Lui dire que son fils était passé à un doigt de Kessel, et qu'il devait à présent rendre des comptes à l'Empereur lui-même. Oh que oui, cela allait hurler sur Cinnagar, des gifles vont se perdre. Et pas sur sa joue paternelle, non. Un retour fracassant s'annonçait donc. Ne restait qu'à conclure l'appel, et préparer la suite. De bonnes vacances en perspectives.
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