L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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Le gars face à elle commençait à plisser les yeux. Visiblement il n'aimait pas du tout cette petite intervention de la rouquine, et elle était prête à parier qu'il la sous-estimait, comme les hommes le faisaient très souvent, pensant – à tort – que Misha n'était qu'une jeune femme comme les autres, qu'il suffisait de pousser pour la faire tomber. Et bien évidemment, c'était là qu'ils se trompaient tous, sans exception. Ainsi donc, s'apprêtait à lui sauter à la gorge comme un animal féroce, pour lui déchirer la carotide sans aucun ménagement. 

Sauf que rien ne se passa comme ça, parce qu'au moment où son corps se tendait pour s'élancer, elle vit la silhouette de Ciaphas la devancer, saisir l'homme au col et et le repousser. La jeune femme fonça les sourcils. Soudainement elle ne comprenait plus rien, et lorsque Ciaphas s'adressa à lui, Misha comprit que le fond était bien plus profond que ce qu'elle avait pensé au départ. Visiblement, il le connaissait, et l'échange qui s'en suivit lui appris qu'effectivement ils étaient bien suivis, sur ordre du patron, enfin du nouveau patron de Cain.

Elle ne se mêla pas de l'histoire, mais écouta avec attention tout ce qui se disait. Finalement, l'espion s'échappa brusquement, après leur avoir jeté un regard des plus... Enervants. Les deux amants se rassirent à leur table, et, alors que Ciaphas jurait comme son père, et que les conversations autour d'eux commençaient à reprendre, Misha croisa les bras. Décidemment, elle allait de surprise en surprise, et ce n'était pas vraiment pour lui plaire.

- Moi je crois surtout que tu me caches bien trop de choses, et ça ne me plait pas vraiment tu vois.

Ah ça, la belle était douée pour faire comprendre que quelque chose la dérangeait. Clairement, il lui mentait, ou du moins, il omettait certaines choses, sans doute qu'il lui dirait que c'était pour sa propre sécurité. Fallait-il qu'elle lui rentre dans le lard, ou qu'elle laisse couler ?

- Ouais, faut croire que c'est pas facile.

Finissant son verre, elle s'adressa au serveur, et paya. Ouais, cette fois c'était elle qui invitait, et c'était comme ça. Elle attendit qu'il ai fini le sien, puis le saisit par le poignet pour l'embarquer à sa suite. Elle refit mentalement le chemin qu'ils avaient fait à l'aller. De toute façon, il la corrigerait si elle se plantait. Ils longèrent à nouveau les rives du lac, et au détour d'un chemin, elle se plaqua contre un arbre pour l'attirer à elle et gouter la douceur de ses lèvres. Quelque part, elle aurait voulu que ces instants ne terminent jamais.

- Qui sait, peut être qu'un jour, je te manquerai tellement que tu me demandera de t'épouser.

Elle avait lancé ça en l'air, d'un ton neutre à la limite de l'amusement. Etait elle sérieuse, cette fois ci ? Il ne le saurait pas, et elle non plus, sauf s'il le faisait. Petit à petit, au fil des déambulations, ils étaient revenus jusqu'à l'Otter, ce vieux coucou qui ne tenait presque plus debout. Plantée devant, elle lui sourit malicieusement.

- T'u m'accompagnes un peu ?
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Evidemment qu'il lui cachait des choses et qu'il mentait, s'il était entièrement honnête et transparent, peu de chances que la jeune femme ne souhaite rester en sa compagnie. On ment tous et tout le temps, à tout le monde. On ne le fait pas forcément par plaisir sadique ou par volonté malfaisante mais parce que c'est nécessaire à notre survie. Chaque jour, on avance en travestissant la vérité parce que si on devait être constamment honnête, on deviendrait tous fous. C'est un simple réflexe conditionné par l'instinct de survie et la peur de perdre quelque chose à laquelle on tient, simplement.

Il fallait porter au crédit de la jeune femme qu'elle n'insista pas pour en savoir plus, se contentant simplement de bien lui faire sentir à quel point elle n'appréciait guère de ne pas être dans les secrets des dieux. Quelque part il pouvait le comprendre et ça ne lui plaisait pas plus qu'à elle de ne pas tout dire. Mais lui avouer que fréquenter un homme de main du Soleil Noir n'était pas bon pour la santé en plus de faire tâche sur un CV était au-dessus de ses forces. Et puis quelque chose lui disait que si elle apprenait que le patron est une très séduisante femme, ça aurait encore plus mal tourné.

Mieux valait ne pas pourrir cette journée qui, bien que peu commune, avait pourtant si bien commencé.

A peine eut-il vidé d'une traite son whisky que déjà Misha payait pour eux deux et l'entraînait à sa suite, sa main venant agripper son poignet avec douceur mais fermement. Visiblement elle était déterminée à mener la danse aussi la laissa-t-il faire, amusé par sa farouche volonté de prouver son indépendance. Depuis leur première rencontre elle n'en faisait jamais qu'à sa tête et cela l'avait séduit pour être franc. Et de toute façon il en avait marre de prendre les devants tout le temps.

La paix et la sérénité qui régnaient autour du lac avaient quelque chose de perturbant pour le criminel. Lui qui avait toujours aspiré au luxe et la quiétude d'endroits comme Chandrila au point d'avoir passé l'essentiel de sa vie dans la violence pour s'en extirper trouvait cela trop... Bizarre. Il ne se sentait pas à sa place d'une certaine façon, trop étranger, trop tranchant avec le décor. C'était peut-être trop calme justement.

Avant qu'il puisse songer plus à tout cela, il la sentit tirant sur son bras et se rendit alors compte qu'elle s'était adossée contre un arbre, ils étaient maintenant hors de la région du lac et plus proche du spatioport. Toutes ces observations s'envolèrent finalement lorsque ses lèvres vinrent rencontrer les siennes et avec elle, la peur et la colère à l'encontre de Swole. Que cette morue aille se faire voir, il n'y avait bien qu'elle, Misha, et la somme de tout ce qu'elle était qui comptaient à ses yeux.

Le baiser fut aussi fougueux que bref car malheureusement, le temps manque toujours pour ce genre de choses. Il la regarda dans les yeux, elle semblait aussi heureuse que triste et il pensait bien comprendre pourquoi. On n'avait jamais le temps de profiter comme il se devait de son temps libre avec celle qu'on aimait. La déclaration qui suivit le fit rire, non pas par moquerie mais par amusement.

Tu me manques à chaque instant ou tu n'es pas là. C'est pourquoi je suis toujours heureux de te revoir.

A la vérité elle lui avait donné matière à réfléchir. Mariage ? Le principe même ne lui disait rien du tout et le laissait de marbre. Comme si on avait besoin de s'enchaîner l'un à l'autre de manière aussi directe pour passer du temps voire sa vie ensemble. Cain ne croyait simplement pas au mariage, ni à son caractère prétendument sacré. L'existence était trop courte pour qu'on la gâche dans ce genre de choses qu'il tenait peu ou prou comme une farce. Il croyait en le couple et la force d'une relation sincère, pas en le mariage.

Mais qui sait, peut-être qu'un jour prochain, l'idée ne lui semblerait plus aussi saugrenue. Comme dit le dicton, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Voilà qu'à présent ils étaient finalement revenus au hangar ou la belle avait posé son cargo. Le Corellien écarquilla les yeux lorsqu'il le vit. La dernière fois qu'il l'avait vu remontait à un an et quelques et le vaisseau avait semblé bien moins abîmé. Là il avait l'air d'un tas de ferraille sérieusement endommagé. C'était quoi ce bordel ?

Elle lui barrait maintenant la route pour pénétrer à l'intérieur, surélevée par rapport à lui vu qu'elle était sur la passerelle pour entrer. Même avec cette aide, sa petite taille faisait que la pauvre ne le dépassait que légèrement. Son sourire était comme une invitation à commettre l'indicible et Cain, en bon criminel qu'il était, ne savait pas résister au chant de la sirène quand il l'entendait. Il lui sourit à son tour, un sourire complice et suggestif.

Sonne la charge ô ma cavalière et je te suivrai partout ou tu iras.

Tournure de phrase un peu étrange mais qu'il jugeait appropriée. Un peu de grandiloquence et de bizarrerie ça ne peut pas faire de mal après tout. La jeune femme le fit entrer et comme il le soupçonnait un peu, l'intérieur semblait en aussi mauvais état que l'extérieur. Il fronça les sourcils, comment faisait-elle pour parvenir à faire voler cette carlingue bonne pour la casse ? Il hésita brièvement, peu désireux de la faire monter sur ses grands chevaux par quelque remarque désobligeante mais après tout, la subtilité n'avait jamais été son fort.

Dis donc Misha, c'est moi ou ton Otter est encore plus mal entretenu que l'haleine de DeGroot ?

Ce qui n'était pas peu dire car le lézard se préoccupait fort peu de ce genre de détails sauf si ça lui permettait de garder en forme ses dents pour une utilisation pratique quelconque. Cain : 1, subtilité : 0.
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Cavalière. Avait-il choisi ce mot innocemment, ou d'une manière subtile de lui faire comprendre ce qui lui plairait par la suite ? En tout cas, cela éclaira le visage de la Corellienne d'un sourire malicieux. Ensemble, ils franchirent la passerelle, et elle remit en place un cable qui pendouillait à l'entrée du vaisseau. Ouais, l'Otter était vraiment dans un sale état, et elle ne s'étonnait pas d'être tombée en panne aux abords de la flotte de Rost. Cependant, elle n'avait pas compté avec la spontanéité de Ciaphas, qui lui fit plus ou moins remarquer que son vaisseau tombait en ruine.

- L'Otter va très bien.

Son ton sec et le fait qu'elle lui avait lâché la main donnaient la mesure. Elle était vexée qu'on s'en prenne à son fidèle compagnon, et elle était décidée à le montrer. Bon alors oui. Ici, un panneau manquait, mettant à nu l'élétricité d'un tableau de commandes. Là, il manquait une dalle de métal sur le sol d'un couloir. Un peu plus loin, un circuit de réfrigération gouttait dans un seau. Misha observa autour d'elle, et haussa les épaules.

- Je ne suis pas un pirate riche, moi, monsieur Cain. J'ai pas de revenus fixes, ni beaucoup de reserves, et depuis notre petite halte sur Corellia, mes parents ne répondent plus à mes tentatives de contact. Donc oui, l'entretien de l'Otter est sommaire, et se fait au gré des sous qui rentrent dans les caisses. Mais ne t'inquiètes pas...

Elle s'appuya sur le mur, un grand sourire de retour sur les lèvres. Oui, son dernier coup avait été très beau, et elle en était drôlement fière.

- Il a été réparé sur les points essentiels il n'y a pas longtemps, par les mécaniciens de la République. Et puis tu sais quoi ? Si ça ne te plait pas que je vole avec ça, tu n'as qu'à m'en offrir un autre. Tant qu'il le faudra je volerai avec l'Otter.

Na ! Elle croisa les bras, regardant ailleurs, le côté enfant gâtée qui ressortait surement. Mais cela ne dura pas, puisque quelques secondes plus tard à peine, elle décroisait les bras pour venir chercher Ciaphas, et l'attirer à elle à nouveau. Les baisers doux, tendres, se faisaient plus passionnés. Il la connaissait, il saurait ce qu'elle voulait. A l'abri des regards, la passerelle refermée derrière eux, plus personne ne pouvait les brider. Ni les badauds, ni les espions qui suivaient le pirate. Maintenant ils n'y avait qu'eux, et même si elle savait qu'après, il partirait, ou alors qu'elle le ferai, elle avait envie de profiter de lui.

Son cœur battait fort, sous sa poitrine délicate, et le corps de l'homme contre le sien, alors qu'elle l'emmenait vers ses appartement, lui semblait plus chaud et plus fébrile au fil des pas. Huit mois. Comment avait-elle pu passer huit mois loin de lui, alors que tout ça lui avait tellement manqué ? Tout en marchant, elle lui retira ce qu'il portait en haut, laissant ses doigts glisser sur sa peau au gré des cicatrices.

- Nos vies ne sont donc destinées qu'à toujours se croiser, mon aimé ? murmura-t-elle, revenant cueillir ses lèvres, alors que la porte s'ouvrait dans un bruit de piston derrière elle.
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Ce post contient des scènes explicites ou de nature à choquer.


Si NailBrain avait été présent, il aurait surement fondu en larmes de voir l'état lamentable dans lequel se trouvait l'Otter, puis aurait vertement injurié la belle avant de se retrousser les manches et remettre ce tas de ferraille en état. A supposer que la jeune femme ne l'ait pas tué avant bien sûr. Peu lui importait que les systèmes essentiels aient été réparés par des républicains, ce d'autant moins que ces types étaient connus pour être de vrais amateurs et bons à rien, tout le monde savait ça.

Et puis, points essentiels ou pas, ça n'empêchait pas qu'il voyait des fuites dans plusieurs tuyaux, des systèmes en panne sur l'écran d'astrogation et j'en passe des meilleurs. Tu m'en diras tant ma belle, tout va bien mais oui, la prochaine étape c'est de te balader en scaphandre à travers l'espace pour économiser le carburant tant qu'on y est ? Il fallait agir et sans plus tarder, il fallait prendre des mesures et faire en sorte que la belle comprenne bien à quel point ça n'allait pas du tout.

Eh bien tu sais quoi ? "Tant qu'il le faudra", ça prend fin maintenant. Pas question que tu finisses éparpillée en mille morceaux parce que ta boîte de conserve est percée de trous de partout. On va aller faire un tour sur l'holonet et tu vas me trouver une offre d'achat de vaisseau à ton goût. J'veux rien entendre, t'as pas intérêt à protester.

Qui a dit qu'il plongeait à pieds joints dans le petit piège de la rousse qui voulait obtenir quelque chose de sa générosité ? C'est toi John ? Un point pour toi. Mais pour être franc, c'était le genre de cadeau qu'il aimait offrir à ceux qui comptaient pour lui et ces gens se comptaient sur le doigt d'une main alors il pouvait se le permettre. Sans compter qu'il ne savait pas quoi faire de tout le fric qu'il avait alors bon... Autant que ça serve à quelque chose, comme s'assurer que la femme de sa vie ne prenait pas de risques stupides facilement évitables hein.

Mais à peine finit-il sa phrase que déjà elle revenait à la charge, son faux-semblant de vierge effarouchée et vexée par ses remarques disparaissant bien vite. La belle ne laissait aucun doute sur ses intentions, ses lèvres et ses fines mains parlant pour elle, les mots étaient devenus inutiles. Quand à lui, il ne comptait pas plus laisser planer le mystère sur la suite des événements. Après tout, il était un homme et un homme a toujours envie de céder à ses bas instincts.

Il avait presque oublié à quel point il avait besoin d'elle pour se sentir vraiment vivant. Rien, ni la richesse, ni la gloire ni l'adrénaline du feu de l'action ne pouvait rivaliser avec la sensation de plénitude qu'il ressentait lorsqu'elle était avec lui. Une âme sœur, une compagne que rien ni personne ne pouvait égaler ou surpasser, la plus belle chose qui lui soit arrivée dans la vie, voire la seule. Les mouvements de leurs corps et les gestes qu'ils faisaient semblaient pour un observateur extérieur presque timides et maladroits mais c'était l'inverse.

Ils se connaissaient bien à présent, suffisamment pour savoir comment réagir et que faire. Et pourtant, ils prenaient leur temps parce qu'il fallait savourer les choses, ne pas se précipiter au risque de rater le coche. L'amour et le plaisir étaient faciles à simuler mais bien moins à véritablement trouver. Lorsqu'elle lui enleva son haut, il en fit de même pour elle et alors qu'elle caressait ses quelques cicatrices au torse sans jamais lâcher ses lèvres, il laissait ses mains courir partout sur son corps.

En fier explorateur qu'il était, Cain savait ou se rendre et comment s'y rendre. Presque sans le vouloir, soulevant la jeune femme en empoignant ses cuisses, il les mena tout deux à sa cabine et au lit, ou les attendait un repos bien mérité. Plus tard. Pour le moment, il fallait déjà résoudre un dilemme : commencer doucement ou y aller franchement ?

Il y avait une beauté certaine à contempler le corps vierge de tout vêtement d'une femme, et jamais plus belle silhouette n'avait-il pu contempler que celle de Misha. Tel un fruit défendu qui était tombé de l'arbre, elle était pour le Corellien un poison, mortelle et dangereuse pour sa sécurité par le lien qu'elle entretenait avec lui, un poison délicieux qu'il buvait avec avidité, incapable de s'arrêter. L'odeur qu'elle dégageait était une promesse interdite et il aurait pu hurler sa douleur d'être un simple humain face à ce parangon de féminité qu'il avait face à lui.

La vie, la mort, le Soleil Noir, la galaxie, tout peut bien aller au diable. Tout peut bien brûler, les étoiles exploser et la nuit venir à nous si je peux obtenir en échange la certitude que nous ne serons jamais séparés. C'est toi que j'aime ma douce, c'est toi qui me fait avancer jour après jour.

Les mots laissèrent place aux actes et Cain explora des contrées qui jadis lui étaient inconnues mais qui lui étaient à présent aussi familières que s'il s'était agi des siennes. Et pourtant, le plaisir et le frisson de la découverte restaient aussi intactes qu'au premier jour. Un homme pouvait obtenir la richesse, la puissance, la gloire, la renommée, il pouvait diriger tout et tous. Mais il ne pouvait forcer personne à l'aimer ni le chérir et c'était cette alchimie si complexe, si improbable et si splendide qui était à l'oeuvre entre les 2 amants.

A présent, il faisait ce qu'il avait à faire, descendant toujours plus bas pour finalement retrouver cet endroit qui l'appelait, ce sanctuaire dans lequel toutes ses prières trouvaient un écho. Lorsqu'elle gémissait, il insistait, il voulait qu'elle sache à quel point elle l'avait réduit au statut de misérable pêcheur venu se repentir en vain, cherchant une rédemption qu'il ne méritait pas. Elle le possédait entièrement et ce simple fait lui était horrible et magnifique en égales mesures. Il releva la tête, croisant son regard embrumé par la chaleur qui semblait avoir augmenté de plusieurs crans.

Pourquoi m'as-tu infligé ça ? Comment as-tu pu faire de moi ton esclave consentant, sans lever le petit doigt pourtant ? Pourquoi ne m'as-tu pas rejeté ?

Car l'amour n'était pas libérateur mais vicieux. Il piégeait l'individu dans une adoration sans fin et sans concession de l'objet de son désir, quand bien même ce désir ne pouvait être assouvi. Il enchaînait à une autre et cette cage dans laquelle on se retrouvait enfermé était la plus belle qui soit, la douleur d'y être piégé la plus sublime existante.

Finalement, il revint à elle, posa ses lèvres sur les siennes et les y verrouilla. Il ne voulait plus la lâcher, de peur qu'elle ne disparaisse soudainement s'il le faisait même un instant. L'heure était venue de s'offrir l'un à l'autre, pleinement et entièrement. Et finalement, tout fut dit.
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Elle avait complètement passé sous silence son annonce concernant son vaisseau. Elle y reviendrait plus tard. La Corellienne avait une mémoire bien pratique, qui lui permettait de compartimenter et de conserver ainsi des éléments qui soit n'avaient pas leur place à l'instant T (comme ici), soit de conserver des dossiers pendant très longtemps et les ressortir lors de disputes parfaitement randoms – comme beaucoup de femmes finalement -. Pour l'instant, il y avait bien plus important.

Allongée sur le lit, libre de tout carcan vestimentaire, baignée d'une douce lumière artificielle qui caressait sa peau blanche, créant au fil de ses courbes des monts et des vallées qui cartographiaient son corps comme un chemin délicieux à suivre. Elle sentait le poids de son regard sur elle, et bien que ce ne fut pas la première fois, elle se surprenait encore à rougir comme une jeune fille. Et lorsqu'en plus, il lui évoqua ses sentiments, elle ne sut plus où regarder, hormis au fond de ses yeux. Son pirate n'était pas du genre à s'épancher, niveau sentiments, alors cela la touchait d'autant plus. Elle ne savait que répondre, et les rares mots qui auraient pu s'échapper de ses lèvres restèrent bloqués au fond de sa gorge, au contraire du filet de voix qui s'en échappa lorsqu'il laissa courir ses lèvres sur son corps.

Il la connaissait. Non, pire que ça, il la savait et ainsi il avait connaissance de toutes les ficelles sur lesquelles il pouvait jouer pour l'emmener au dela de tout lâcher prise. Ses doigts se serraient sur les draps de son lit de fortune, son corps ondulait alors qu'elle cherchait alternativement à se soustraire à lui, puis à le ramener plus intensément. Enfin, il finit par lui donner un peu de répit, pour lui poser quelques questions qui la firent hésiter un instant.

- C'est pas moi qui suis venu te chercher, ce jour là, dans ta cabine ? Pourquoi TU ne m'as pas rejetée hein ?

Elle prit appui sur ses coudes pour se relever légèrement, et s'asseoir face à lui, venant doucement saisir ses joues pour l'attirer vers elle.

- Peut être que nous étions faits pour ça... Se croiser, se réunir, s'unir, se séparer pour mieux se retrouver... Et si notre force est suffisamment grande, peut être qu'un jour, nous ne nous quitterons plus.


Enfin les corps s'unirent à nouveau, les âmes se nouèrent en une seule. Elle s'abandonnait à lui, il se donnait à elle, et il n'y avait rien de plus pur en ce monde.

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Quelle heure était-il, lorsqu'elle rouvrit les yeux, blottie contre l'homme de sa vie, encore endormi de la folie qui s'était emparée de leurs êtres ? Combien de temps avait fuit sans qu'elle ne puisse le capturer entre ses mains pour l'empêcher de s'échapper. Elle ne voulait pas qu'il s'en aille à nouveau. Jamais.

Avec douceur, elle glissa sur le bord du lit, et attrapa ses vêtements pour se rhabiller. Puis elle alla préparer un café, et de quoi grignoter, avant de revenir à la chambre, et de s'asseoir pour l'observer. Reparlerai-t-il du vaisseau, ou est ce qu'elle devrait le faire, elle n'en savait rien, mais pour l'instant, elle attendait juste avec impatience qu'il ouvre les yeux.
#32459
Cain rêvait, attiré dans son sommeil par des visions fantasmagoriques et irréelles d'un futur qu'il désirait inconsciemment. Dans son rêve, il se tenait sur un trône en hauteur, forgé à partir d'aurodium, ses mains reposant sur la bouche sculptée de dragons Krayt de part et d'autre. Il était dans un hall immense et richement décoré, les suppliants agenouillés et prosternés devant lui à quelques mètres n'osant pas le regarder dans les yeux, tête baissée en direction du sol. Il savourait leur peur et leur soumission car il savait être leur suzerain, celui par qui leur vie pouvait continuer... Ou s'abréger.

Lui-même était vêtu d'une tenue du plus bel effet, honteusement chère et coûteuse, magnifiquement entretenue, lui seyant à merveille et qui avait l'avantage supplémentaire de ne pas le gêner dans ses mouvements. Pourtant, ce qui lui faisait ressentir sa suprême arrogance et sa joie si intense n'était rien de tout cela mais la silhouette qui se tenait un mètre à côté de son trône. Il jeta un regard furtif dans cette direction, détaillant avec un sourire gourmand celle qui siégeait à ses côtés pour rendre son jugement.

Son propre trône n'était pas moins massif et extravagant que celui du Corellien et elle s'y tenait de manière faussement négligée. Son port farouche ne parvenait pas à cacher l'étincelle de malice qui dansait dans ses yeux d'un bleu profond ou il aimait tant se noyer chaque soir qui venait. Elle avait troqué ses anciens vêtements plutôt ordinaires bien que seyants pour une tenue qu'elle jugeait plus adaptée à qui elle était maintenant, portant une jupe relativement courte, de longues bottes lui montant jusqu'aux cuisses, un corset qui dévoilait juste assez ses charmes pour attirer les regards qu'elle ne manquait jamais de remarquer.

Ses cheveux roux reposaient, longs, librement sur ses épaules nues et ses mains d'une pâleur si insolite étaient couvertes de bagues rutilantes dont le seul prix aurait pu permettre d'acheter une ville entière. La jeune femme se comportait comme si le monde était à ses pieds et lui devait une adoration sans faille. Et Cain sentait bien le désir et la jalousie qui consumaient chaque homme et femme présente dans son palais.

Oui, regardez-la, désirez-la et regrettez de ne pas la posséder car elle m'appartient, à moi et à moi seul. Et jamais je ne la lâcherai, à personne. Elle est mon soleil et ma lune, elle représente ma plus grande victoire et ma plus grande défaite. Et je suis seul à disposer de son attention, pas vous.

Il savourait tout cela, tout comme il savourait la vie qu'il menait, celle d'un Roi en son royaume qui ne vivait que par et pour lui. Et pour tout Roi, il faut une Reine. Une Reine pirate, intraitable, hautaine, supérieure, magnifique, une compagne et une égale, dirigeant avec lui des sujets stupides et serviles. Comme il savourait cette vie qu'il savait pourtant ne pas mériter ni être réel, oh comme il la savourait !

Les suppliants en avaient fini avec leur plaidoyer et attendaient maintenant son verdict. D'un simple geste dédaigneux du menton, il le leur refusait, lassé par une longue journée dédiée à cette tâche. Ce rôle de juge et de bourreau, il préférait le laisser à elle car il savait qu'elle adorait s'y glisser. Quant à lui, son plus grand plaisir était de l'observer diriger telle une Reine dont les privilèges étaient sans fin. Un nouveau regard, complice et illustrant parfaitement leur lien si singulier ou brûlait la flamme d'une passion folle, puis Cain cligna des yeux pour...

...Se retrouver finalement revenu au monde réel qui était le sien, nu comme un ver et entortillé parmi les couvertures dans la cabine de Misha. Alors qu'il constatait qu'elle n'était plus là, auparavant collée contre lui comme s'ils n'étaient qu'un, lui revint en mémoire cette nuit folle et torride, cet instant figé dans le temps ou elle n'avait été qu'à lui, ou rien d'autre n'avait plus compté que leur passion acharnée et enragée.

Chacun avait été comme possédé par le feu qui coulait en eux et chacun avait cherché à se le prouver de la manière la plus directe qui soit : par les caresses, par les mouvements, par les gémissements, par ces lèvres qui se déplaçaient sur chaque centimètre de peau terriblement vulnérable à une exploration sans tabou ni limite. Par ces cris à la fois touchants et terrifiants qui portaient en eux une passion immuable et impossible à arrêter.

On ne pouvait assouvir totalement un amour véritable, simplement le satisfaire un temps durant... Et recommencer chaque fois qu'il explosait. Il était comme un ennemi mortel que l'on se devait de tenir éloigné le plus possible par crainte de ce qu'il ferait s'il s'approchait de trop près. Une lutte sans fin et macabre mais nécessaire, qui procurait pourtant une joie sans commune mesure. Telle était la nature de leur relation et les germes de leur fin tragique s'y esquissaient déjà.

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Elle se tenait là, assise au pied du lit, l'observant sans mot dire avec un peu de café et l'observant, silencieuse. Il huma une fois encore son parfum et s'humecta les lèvres. Il aurait été si facile de s'oublier de nouveau et se replonger dans une folle équipée mais la chose était bien trop dangereuse. La bête avait été rassasiée et il fallait savoir raison garder. Enfilant un caleçon, Cain la regarda à son tour, esquissant un sourire... Simple. En paix. Heureux. Amoureux. Puis il se rapprocha lentement, à dessein, de la belle et passa sa main dans ses cheveux flamboyants. Et sourit de nouveau.

Une nuit de plus que je ne pourrai jamais oublier... Combien y en aura-t-il encore je me le demande... Un grand nombre je l'espère.

Oui, une éternité de nuits et jours passés à ses côtés, sa Reine pirate le jour et sa moitié immuable la nuit.

J'ai fait un rêve sacrément bizarre mais pas désagréable, on était sur un monde quelconque et on était les rois du monde, littéralement, tu avais ton propre trône et tout... Ça m'a fait un choc quand j'y pense mais pas un du genre désagréable. Une couronne t'irait bien en plus.

Disons qu'on faisait mieux comme discussion d'après-coup, mais on faisait aussi bien pire. Pour loufoque qu'elle était, elle n'avait pas d'impression négative au moins.
#32475
Les doigts glissant dans les cheveux de Misha eurent pour effet immédiat de lui faire fermer les yeux, pour profiter au maximum de cette douce sensation, avant que tout ne s'evapore à nouveau. Elle le savait. C'était toujours comme ça de toute façon, et ça donnait à ce moment une saveur particulière, presque mélancolique. Lui même le disait, il espérait qu'ils passent ensemble un temps long et heureux, mais au fond d'eux, ils savaient que cela ne serait pas le cas. Leurs routes allaient se séparer à nouveau.

- Tu va me dire que je remet de lui sur le feu, mon pirate adoré, mais ça c'est ta décision. Je t'ai dit que je voulais te suivre, et ne jamais te quitter, et tu m'as dit non. Nos routes se croiseront sans doute, encore et encore, mais ne semblent pas destinées à être réunies, n'est ce pas ?

Il enchaîna en lui racontant son rêve. La rouquine leva légèrement le menton se donnant un véritable air princier. D'un geste de la main savamment travaillé, elle saisit sa tignasse rousse pour la ramener sur une seule épaule, dégageant son cou délicat. Oui, là, elle ressemblait sans doute plus à ce qu'il avait vu dans son rêve... C'est vrai que Reine, ça claquait carrément comme titre, et ça lui aurait bien plu. Déjà, pour le prestige du titre. Ca, elle avait toujours rêvé d'avoir une position importante, et elle aurait peut être pu l'obtenir en restant sur Corellia. Mais elle avait fait le choix d'une autre vie. Elle ne la regrettait pas, mais elle savait que celle li ne la mènerait pas à ce qu'elle aurait désiré.

- J'avoue que c'est un peu la classe, comme truc, d'être les rois du monde. Enfin d'un monde du moins, tout le monde sait qu'on ne peut pas tout contrôler dans la Galaxie. Y'en a qui ont essayé, on connaît tous le résultat n'est ce pas ?

Un petit sourire moqueur appuyait son propos. Evidemment, elle parlait de la République et de l'Empire, et des échecs cuisants des deux modèles qui avaient tenté d'être imposés. Ah ça, elle n'avait rien contre eux personnellement. Chacun avait amené ses avantages et ses inconvénients, et la politique n'était pas vraiment son plus profond avantage. Disons que sa famille avait su tirer le meilleur de chaque époque.

- Peut être qu'un jour, tu te sera débarassé de tes patrons, que t'aura pris leur place et qu'on régnera quelque part ?

A nouveau, elle sourit, malicieuse. Elle aimait la manipulation politique, mais pas la politique en elle même. Aussi, elle se gardait relativement écartée de tout ça.

- Bon, parlons bien, Monsieur Cain. Avant que nous ne passions à des choses... Intéressantes, vous m'avez parlé d'un vaisseau neuf en remplacement de l'Otter. Je dois dire que ce n'est pas pour me déplaire, étant donné l'état actuel de mon vaisseau. Mais je pense qu'il faut mettre certaines chose au clair d'abord. Premièrement, cela ne me rend pas redevable. Je n'ai rien demandé, et je ne demande rien. Deuxièmement, cela ne te donne aucun pouvoir sur moi. Je ne suis pas quelqu'un qu'on achète, si tu le fais c'est en pur geste de gentillesse. Troisièmement, cela ne veut pas dire que tu m'entretiens d'une quelconque manière, je ne suis pas ce genre de femme et je ne le serai jamais. Et Quatrièmement...

Elle se mordit la lèvre, visiblement se retenant de rire.

- Je n'y connais rien du tout. Je sais même pas par où commencer, ni quoi regarder.
#32488
C'est peut-être ça qui fait qu'on s'aime autant, le fait de ne pas se voir bien longtemps avant que nos chemins nous rappellent à eux. Sans oublier tes jolies petites prunelles et ton visage d'ange.

Et un certain nombre d'autre choses aussi, dont un talent certain pour diverses activités sportives intenses et un talent unique pour lui faire sentir à quel point elle est aussi désirable qu'indomptable. S'il osait, il l'aurait bien qualifiée de "La Femme" malgré le côté timoré et fleur bleu du compliment. Que voulez-vous, un peu de romantisme de temps en temps ça ne peut pas faire de mal. Et puis il avait toujours été un grand imbécile depuis sa jeunesse dans le secteur bleu de Coronet. Pas la belle face à lui qui dira le contraire.

Elle et lui, ensemble régnant sur quelque monde paumé dans les fins fonds de la galaxie, jouant aux dieux régnant sur leurs serviteurs mortels. Un rêve aussi agréable qu'insensé, la galaxie n'était pas un endroit fait pour les belles histoires ou les mélodrames romantiques stupides qui se terminaient de manière niaise au possible. C'était plutôt l'inverse d'ailleurs, elle était tristement et banalement normale, de belles histoires ça existait mais on pouvait compter sur les doigts de la main celles qui finissaient bien.

Et Cain, pour désireux qu'il fut qu'il en soit ainsi pour la leur, savait que ce ne serait pas le cas. Elle était une femme parmi des milliards même si elle était bien plus à ses yeux tandis que lui n'était qu'un vulgaire criminel, un porte-flingues. Un avenir radieux ne lui était pas permis, il finirait abattu ou en taule, il ne se faisait aucune illusion. C'était là sa vie, son rapport au monde, qu'il avait volontairement choisi lorsqu'il avait quitté la maison familiale.

Alors il décida de lui mentir, de lui dire ce qu'elle - tout comme lui - voulait entendre, que tout irait bien, que tout se passerait pour le mieux, qu'un jour viendrait ou ils ne se quitteraient plus jamais. Il mentit parce qu'il le fallait, parce que tout deux avaient besoin de croire en quelque chose qu'ils savaient impossible. Il mentit pour ne pas laisser s'échapper cette douce paix qui s'était installée, celle qu'on ressent lorsque au réveil on est avec la personne qu'on aime et qui est tout pour nous.

Ce mensonge avait un nom. L'espoir.

Oui Misha, quand je serai devenu le patron, je viendrai te chercher et je t'offrirai tout ce dont tu as jamais pu rêver. Nous serons libres d'aller ou nous le voudrons, ensemble, nous régnerons sur qui nous voudrons et nous imposerons nos désirs et volontés.

Evidemment, ça sonnait creux ces déclarations et il ne pensait pas qu'elle le croyait, pas plus que lui. Mais si cela leur permettait de supporter la solitude pour les longues semaines à venir, si cela pouvait leur apporter un peu de réconfort, pourquoi cracher dessus ?

Puis vint le moment pour elle de lui dire les choses en face, lui montrer qu'elle n'acceptait pas l'aumône ni rien, qu'elle n'était pas une pauvre femme sans ressource ni rien, juste bonne (...) à se faire entretenir en échange de ses faveurs. Il fronça les sourcils, incertain de comprendre. Qu'est-ce que c'était que ce ramassis de conneries ? On pouvait plus être généreux avec sa compagne sans se faire taxer de vouloir posséder la personne et la considérer comme son jouet personnel ?

Et puis quoi après ? Allait-elle lui demander s'il comptait installer un dispositif espion sur son comlink pour pouvoir se jeter sur elle chaque fois qu'elle causait à un inconnu ou serait avec des amis ? Oh, il n'était pas son pseudo-fiancé de Corellia lui, ça suffit tout ça. Cain lui jeta un regard faussement offensé, blessé dans son amour-propre qu'elle ait pu considérer ainsi les choses. Une honte.

Eh bien si Miss Droan a fini de me considérer comme un foutu macho de la haute, on peut peut-être se pencher sur la question ? Ou je dois encore te laisser m'insulter un petit peu ? C'est pas croyable ça, je fait un geste de bonté et je me prend une mandale dans la gueule, c'est quoi qui tourne pas rond chez vous les femmes ?

Pour tout observateur extérieur, on aurait dit que la passion et le bonheur du couple venaient de voler en éclats bien tranchants et blessants. En réalité, il n'en était rien. Cela n'était que le prolongement naturel d'une complicité les amenant à fréquemment s'éloigner, se retrouver, se repousser puis se rechercher. En parlant de chercher, il prit un datapad et après quelques recherches, le tendit à la jeune femme, la laissant regarder un peu tandis qu'il venait se placer derrière elle, posant les mains sur ses fragiles épaules et entreprenant de masser tout doucement.

Déjà, faut regarder les catalogues des entreprises qui proposent du matos. Toi j'imagine que tu préfères un vaisseau petit et qui n'a pas besoin d'être à 30000 pour le piloter, donc un cargo de préférence. Au pire tu auras besoin d'un copilote que tu pourras obtenir en te payant un astro-droïde. L'Otter était pas mal mais il y a bien mieux sur le marché alors on va regarder ce qu'il y a. Ceci c'est le catalogue de la CTC, là c'est la Chandrillan Corporation, là c'est Loronar...

Il entreprit alors de lui expliquer certaines subtilités en matière d'achat de vaisseau personnel. Il fallait en effet faire attention à ne pas se faire arnaquer avec les annonces, d'ou sa préférence pour les offres officielles des entreprises et non pas les occasions.

Ensuite faut voir parmi les cargos ce qui te plait le plus, regarde un peu les visuels et n'oublie pas le matos embarqué. Un YT-1300 est un bon choix même si ça fait pas très original depuis que Solo est devenu célèbre avec son Faucon Millenium. Sinon l'explorateur E-9 offre un bon compromis entre confort, vitesse et capacité de survie en cas d'imprévu loin de tout secours potentiel même si son armement pèche un peu. Il y a aussi le yatch stellaire Baudo qui est très apprécié des hommes d'affaires sinon.

Fait ton choix petite Misha, tonton Cain t'offre Noel avant l'heure ma douce.
#32498
Son attitude faussement brusquée et vexée la fit rire doucement. Elle commençait à le connaître, et savait ainsi que ce n'était qu'une façade, et qu'il n'en était rien en réalité. Elle lui lança un baiser, suivi d'un clin d'oeil, pour bien appuyer le fait qu'ils s'étaient compris. La demoiselle le laissa vaquer à ses recherches, jusqu'à ce qu'il lui confie le datapad, sur lequel s'affichaient plusieurs données qui lui firent froncer les sourcils.

Tout ce monde là, c'était une langue étrangère pour elle. Elle avait acheté l'Otter un beau matin, sur les quais de l'astroport de Corellia, sans vraiment s'y connaître. Il avait fait son temps, et même si elle devait avouer qu'il était vraiment temps de changer de vaisseau, ça lui faisait un pincement au cœur de se dire que celui qui l'avait accompagné dans son indépendance allait finir à la casse. Elle ferma les yeux un court instant, profitant de la pression légère de ses mains sur le haut de son dos.

Après lui avoir montré les différentes entreprises, il fit défiler quelques modèles. Moui, les YT, ça lui rappelait trop L'Otter. Le Yacht... Non, c'était pas vraiment son style... Par contre, elle pointa du doigt l'explorateur E-9 qu'il lui conseillait.

- J'aime beaucoup celui là tiens. Il est à la fois joli et fonctionnel. Oui je sais, un vaisseau n'a pas besoin d'être joli pour bien voler, mais... Autant que je voyage dans quelque chose qui me plait, n'est ce pas ?

Elle sourit à nouveau, et observa encore un peu le vaisseau.

- Oui, celui là. C'est quoi la prochaine étape ?
#32500
Il stoppa son massage pour pencher la tête et voir le choix de la belle. Bon choix, le E-9 était une belle bête et un bon candidat en tant que vaisseau personnel. Cela lui rappela l'achat d'il y avait plusieurs mois pour la petite Sabina. En y repensant, il n'avait plus de nouvelles d'elle depuis, il faudrait qu'il pense à essayer de la contacter pour en savoir plus, la jeune fille avait un don pour s'attirer des ennuis qui le laissait souvent songeur...

La prochaine étape ? Eh ben on va visiter le magasin local de Loronar pour voir les modèles qu'ils ont en stock et on jugera sur place si ça ne sent pas le coup fourré ma belle. Par contre avant si ça te dérange pas, je vais aller prendre une douche. C'est qu'il paraît que les gens en public n'aiment pas trop l'odeur d'une nuit comme celle qu'on a vécu. J'en ai pas pour long.

20 minutes plus tard, le couple sortit du vaisseau puis, après qu'elle eut verrouillé l'Otter, ils quittèrent le spatioport et se dirigèrent vers le centre-ville d'Hannahla, direction le magasin de Loronar Corp sur Chandrila. Si la jeune femme semblait avoir mis de nouveaux vêtements propres, lui n'avait pas eu autant de chance, faute de fringues de rechange à portée de main, il avait dû remettre les mêmes, celles ayant passé du temps dans le lac la veille. Bon, l'odeur n'était pas très odorante vu qu'il s'était bien lavé mais c'était pas très confortable malgré le fait que ça avait bien séché en plusieurs heures.

Le trajet ne leur prit pas longtemps jusqu'au magasin, une grande structure en périphérie du centre-ville capable d'accueillir au moins une vingtaine de cargos, autant en longueur qu'en hauteur l'espace réservé était très étendu. C'était là qu'ils allaient pouvoir faire des emplettes et trouver leur bonheur. Cain laissa d'abord passer la jeune femme, en gentleman qu'il était, avant d'entrer à sa suite. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un charmant vendeur, un Chandrillien au costume et au sourire impeccables ne vienne à leur rencontre.

Bien le bonjour chers clients, que puis-je faire pour vous en cette magnifique matinée ?

Il faisait en effet sacrément beau dehors, un temps à pique-niquer aux abords du lac ou simplement flâner dans les nombreux parcs de la ville. Peut-être plus tard, qui sait.

Bonjour mon brave, Miss Droan que voici cherche un nouveau vaisseau et elle serait très intéressée par votre gamme d'explorer E-9. D'après votre catalogue sur votre site holonet, vous en avez quelques-uns en stock, nous aimerions pouvoir visiter - avec votre permission - avant qu'elle ne prenne sa décision.
Certainement, si vous voulez bien me suivre...

Avec force courbettes et gestes obséquieux, l'employé les mena jusqu'au hangar immense ou les attendaient 4 modèles d'E-9. A première vue, la différence notable entre chaque modèle c'était surtout les peintures, bien que le vendeur, leur assurait-on, prétendait qu'elles pouvaient être facilement modifiées. Il fallait donc voir un peu l'intérieur. Tandis que le bougre les invitait d'un geste à pénétrer dans les entrailles du premier, il n'en finissait plus de blablater.

Misha quant à elle ne semblait pas y faire attention, bien qu'il n'aurait su dire si c'était par manque d'intérêt, par incompréhension totale des explications ou parce qu'elle était peut-être entièrement dévouée à l'examen des lieux qui allaient potentiellement devenir sa nouvelle maison mobile. Lui écoutait en tout cas, désireux d'éviter qu'il y ait une arnaque.

... Et nous faisons un excellent prix sur l'option assurance qualité de 3 ans avec une promotion pouvant aller jusqu'à - 17% selon que vous preniez également l'option matériaux écolos +...
Dites-moi mon brave, ces vaisseaux sont-ils modifiables ou ont-ils été conçus pour rester tels qu'ils le sont ?
Eh bien je me dois d'être franc avec vous monsieur mais Loronar Corporation décline toute responsabilité en cas de problèmes allant d'une simple panne à l'explosion du cockpit si vous vous mettez à modifier le produit.
J'entend bien, mais est-ce que c'est possible ou pas ?
La série E-9 a été conçue dans l'optique de fournir un produit de qualité tel que le client ne verrait pas le besoin de la modifier...
Mon bon ami, je crois que vous tournez un peu autour du pot là.
Eh bien, de vous à moi... Oui, la chose est possible. Mais nos consignes sont strictes, nous ne pouvons pas autoriser ce genre d'opérations car cela va à l'encontre de nos principes.

Cain, qui regardait Misha, laquelle s'était un peu éloignée d'eux pour aller voir le cockpit et les quartiers de l'équipage, détourna finalement le regard pour l'accorder tout entier à l'employé. Cain savait être inquiétant lorsqu'il le voulait et c'était considérablement facilité du fait que le pauvre homme en face n'était qu'un type lambda tout innocent et n'ayant surement jamais croisé le regard de gens plus dangereux que de simples étudiants ou soudards chandrilliens.

Suivez mon conseil fiston, empochez le chèque et ne faites pas d'histoire, pas besoin que vos supérieurs apprennent ce détail insignifiant. Je pourrais même me montrer généreux si on oublie ça.
Monsieur, seriez-vous en train d'essayer d'acheter mon silence et ma conscience professionnelle ?
Que nenni, c'est un vilain mot d'ailleurs. Disons plutôt que je vous propose un pourboire pour votre diligence, votre sérieux et votre professionnalisme indiscutables.

Entre-temps, la rouquine était finalement revenue et il lui adressa un hochement de tête puis, lorsqu'elle fronça les sourcils en voyant le vendeur quelque peu rouge - de colère ou de peur ? - haussa les épaules avec amusement.

Alors cette inspection ? Que penses-tu de la bête ? Y a 4 autres modèles si tu veux vérifier la totale.
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