L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#32803
« Votre Altesse, avec tout le respect que je vous dois...

Je vous dirai la même chose que je vous avait énoncé lors de mes ... doléances. « Je ne cherche pas d’excuse public, je ne cherche pas la considération de l’empire pour mauvais traitement ni même ne veut me faire rembourser quoi que ce soit. » Le passé est une impasse à l’évolution futur et ce qui est fait, l’est. Pas besoin de revenir dessus. Comme vous l’avez très bien signifié, les détracteurs de Kor’rial sauront me trouver, ce qui ne sera que perte de temps de tenter de réparer mon tort.
»


Si les yeux d'Harlon eussent été des laser industriels et Helera un bloc du cercle arctique de Hoth, elle aura laissé place à une énorme flaque d'eau tiède en une brève seconde. L'Empereur maîtrisait ses émotions aussi sûrement qu'un grand maître de l'Ordre Jedi le pouvait. Sa colère n'était pas une simulacre, mais se dosait avec assez de sagesse pour que son visage ne se déforme aucunement et assez de férocité pour qu'Helera comprenne qu'elle avait intérêt à écouter.

A dire vrai, ce que vous désirez est secondaire. Vous recevrez ce que j'ai décidé de vous accorder. Vous ne comprenez donc pas que ce cas dépasse votre seule personne ? Vous recevrez des compensations dont je jugerai l'ampleur et le cadre, parce qu'il ne sera dit nulle part que l'Empereur ne sait pas reconnaître les erreurs de ses subordonnés.

Ensuite, cette enquête n'a pas destination à vous offrir un motif de vengeance ou de satisfaction personnelle. Il se trouve que si votre histoire recèle ne serait-ce qu'un fond de vérité, alors nous avons à faire à un cas d'agents en plein abus d'autorité sur des détenus illégaux. D'où l'intervention du Bureau de l'Organisation Interne. Vous n'étiez sans doute pas la première ni la dernière, et il ne sera dit nulle part non plus que les sévices gratuits seront tolérés par la hiérarchie impériale.

Si vous tenez à être citoyenne impériale, je présume que mettre hors d'état de nuire un agent corrompu et tortionnaire fait partie de vos idéaux citoyens. Me trompés-je ?


L'impertinente tournait maintenant les talons. Harlon la regarda s'éloigner pendant un temps, en remarquant ostensiblement son déhanché sans contenance et empreint de cette mauvaise grâce propre aux guerriers tenant plus de l'ours que du félin. Il se reporta cette fois entièrement sur Fanrel père.

    « Tout ceci m'intrigue, mais je préfère me dire qu'ils ont évité une peine de prison, et donc me réjouir de vos plans.

    Mais je ne me permettrai pas de juger de tout cela sans en connaître la finalité. Je suis curieux d'en voir l'évolution si ...
    »

Une peine de prison ? Edulcorait-il pour se faire une meilleure idée de la réalité potentielle qui avait tenue dans ce lieu ? Possible. Harlon avait la peine capitale à l'esprit. Et Fanrel père devait l'avoir aussi. Il n'était pas assez naïf pour penser à simplement de la prison.

C'est alors que le père allait achever sa phrase qu'ils entendirent des talons claquer. Les Gardes rouges avancèrent encore, mais cette fois en position d'attaque, la pointe de la pique tenue sur la main droite, le pommeau poussé de la main gauche, en position accroupie, prêts à bondir. Qu'Helera ne les sous-estime pas de trop. Harlon apaisa sa Garde en levant une main. Il laissait la femme parler.

« Vous m’avez dit naguère que vous n’aspiriez pas à être maître de l’empire. Aujourd’hui c’est le cas. Et tout comme vous, j’ai évolué bien malgré moi, et me voilà désormais élevée au statut de Reine planétaire, et je ne parle pas de Têta. Difficile de vous l’avouer, mais je préfère jouer carte sur table, puisque j’ose espérer qu’une relation de confiance peut potentiellement être installée.

Vu mon prochain statut de citoyenne impériale, ma planète deviendra par ce biais également impériale. Puis-je convenir avec vous d’un prochain rendez-vous ou peut-être avec une tierce pour définir le statut de ladite planète ? Et celui de mon peuple ?

Vous n’êtes pas non plus sans savoir qui je suis, et surtout ce que je suis. Une sensitive, nous en avions déjà parlé. Vous savez également que j’étais à la tête de feu l’Ordre Gris, ou du moins apprenez-vous son nom aujourd’hui. Contrairement à nos collègues cependant, rien n’a changé, nous cherchons la paix et c’est pour cela que nous vivons reclus et repliés sur nous-même.

Vous ... J’ai peur ... De ce que vous m’avez dit. Que si vous en aviez le pouvoir, vous réserveriez aux sensitifs le plus grand bûcher de la galaxie. Ce pouvoir, vous l’avez désormais et ... Que dois-je attendre de vous en tant que future citoyenne impériale ? En tant que souveraine ? Est-ce que j’aurai le droit de vivre en paix sur ma planète ? Ou devrais-je me lever le matin en regardant le ciel, priant de ne voir aucun DSI venu détruire mon peuple ?

Si vous me le permettez, j'aimerai tenter de vous faire changer d'avis sur les sensitifs, sur nous, et ... vous inviter, sur ma planète. Afin que vous jugiez par vous mêmes de notre valeur et de notre dangerosité.
»


Pendant un court - mais intense - instant, Harlon fixa Rhedatt, d'un air où s'entremêlaient différents discours à verser dans la gueule du patient comme un narcotique à la mode. Le discours qui revenait en premier était clairement celui qui disait "Ta gendre à l'air d'avoir plus de couille que ton propre fils". Auparavant, Helera n'était qu'un objet rapporté, un bijou frelaté porté au poignet du fils rebelle de la maison têtanne. Maintenant, elle avait les projecteurs sur elle. Harlon n'avait rien dit sur son statut de sensitive. Parce qu'il n'y avait rien à dire dessus. Mais elle voulait vraiment savoir ? Toute la vérité ? Elle n'aurait que ce qu'Harlon voudrait bien dire.

Mais mentir ? Non. Ces êtres tordus de sensitifs savaient discerner les mensonges de toute façon.

Si vous êtes Reine, et pas de Têta, il faudra en effet voir avec mes services quel statut vous devrez attacher à votre planète. Le Conseil Impérial et, au besoin, la Commission aux Droits Ancestraux seront là pour ça.


Elle croyait qu'Harlon avait du temps à consacrer pour toutes les planètes de l'Empire ? C'était un directeur, pas un manager.

La suite pourrait lui donner des sueurs froides.

Et en tant qu'impériale... vous vivrez avec ce que vit le peuple impérial. Ni plus, ni moins. Comment croyez-vous que l'Empire tient ? Sur l'amour de son prochain ?


Bien naîf qui le croyait. Harlon serra fort le poing sous les yeux d'Helera.

Le pouvoir premier de notre puissante nation est la Peur. Tous les matins, toutes les planètes regardent le ciel, et espèrent ne voir aucun Destroyer entrer en orbite basse pour faire fondre la roche et le bois. Avez-vous déjà vu un Bombardement Orbital ?


Un temps.

Un Destroyer zèbre le ciel d'éclairs verts puissants, sans discontinuer, à puissance constante. Un seul vaisseau peut transformer la surface d'une planète en 24 heures coulantes, à peine. Un seul détachement spécial de mes forces armées peut y arriver en 6 heures de temps. Les vaisseaux qui fuient sont prit dans une déflagration qui anéanti les atomes de toute matière un temps soit peu organique ou minérale. Cela ne laisse que des cendres stériles, une terre désolée qui ne se régénérera pas.


Il claqua des doigts, sèchement et avec cruauté.

D'un claquement de doigts, je peux ordonner une Extinction Stratégique Contrôlée. Un nom de code, une périphrase pour parler du protocole Base Delta Zéro. L'ordre de donner une leçon à ceux qui s'opposent à nous. De ceux qui récalcitrent. Ou veulent notre destruction. Ou même pour faire un exemple.


Il pointa explicitement du doigt Helera.

Ca, c'est la promesse que l'Empire fait sur les traîtres. Elle n'est pas dévolue aux sensitifs. Elle n'est pas dévolue à la République. Elle n'est dévolue à personne en particulier. C'est une punition... globale. Équitable. Paritaire.

Le feu des enfers ne fait... aucune discrimination.


Un temps.

La peur de voir un Destroyer peindre le ciel d'émeraudes gelées est universelle. Elle vous suivra à chacune de vos pensées déviantes. Dès que vous songerez à ma mort, ou celles de mes amiraux, elle vous hantera. Comme une ligne rouge qu'on brûle de franchir, sans jamais l'oser.


Elle songeait sans doute à des façons de punir l'Empereur. Mais elle était prévenue maintenant.

Alors que croyez-vous qu'il peut arriver si vous mettiez à profit vos... particularités de sensitive ? M'imaginerez-vous plus clément ?


Il balaya l'air d'un geste ample, en tentant cette fois de se radoucir.

Il existe des planètes qui néanmoins n'affrontent aucun courroux. Elles sont légions comparées à celles qui ont du le subir. On connaît les noms des planètes rasées à jamais. Callos, Caamas, Alderaan, Trandosha... Mais les noms de celles qui ont tenu debout ? Innombrables. Parce que leurs pensées rebelles sont empreintes de pensées loyales. Elles ont fait le choix de se tourner vers les autres plutôt que vers eux-mêmes. Certains sont peut-être même sensitifs. Mais cette nature devient secondaire. Il ne reste que les citoyens impériaux, désireux de réussir leur vie, et de participer à l'effort de construire une société tournée vers l'avenir et le dépassement collectif.


Un temps.

A vous de décider qui vous voulez être au sein d'un Empire qui vous accueille de nouveau. Rebelle ou Citoyenne. C'est un choix entre la Peur et l'Appaisement. Mais c'est le vôtre. Et quand bien même penserions-nous que tout est choisi, le choix existera toujours.


Il pianota sur l'accoudoir de son siège - non pour appuyer sur des touches, il appuyait sur le plastacier de ce dernier, tout n'étant que pour l'effet dramatique - avant de reprendre.

Mais si vous pensez que je serai rassuré de vos intentions par une visite de votre planète... j'accepterai alors d'y aller. Accompagné, bien entendu. Peut-être même établirai-je moi-même le statut particulier de votre planète.


Il pointa la porte. Une... dernière... fois.

D'ailleurs, quand vous sortirez, dites également à mon sergent le nom de cette planète et donnez-en lui les coordonnées. Vous resterez sur Bastion pendant sept jours, puis nous irons rendre visite à cet endroit susceptible de... me faire changer d'avis.


Il attendit qu'elle soit partie cette fois, avant de revenir sur Rhedatt. Il lui fit signe de patienter un instant avant d'appuyer sur un bouton de com pour dire au sergent ce qu'il attendait qu'il récolte de l'invitée. Information sur une détention passée et coordonnées d'une planète non répertoriée ou non mise à jour, et de transmettre les informations au Secteur Plexus. Puis il soupira, et dit signe à Rhedatt de s'asseoir sur un siège qui sortait du sol sur bouton de l'Empereur. Lequel se prit le front un instant, l'air assez las.

Pour tout dire, je pense l'apprécier. Elle ne manque pas d'audace. Mais assez parlé de ça.


Un temps.

Elizabeth Civicius vous évoque quelque chose ?
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By Helera Kor'rial
#32804
Il y avait une chose qu’elle avait en honneur, c’était les interprétations douteuses. Les présumages sur ses propos, la tentative infructueuse de lire au travers des lignes. Mais elle ne bougea pas, encore une fois, et l’écouta parler attentivement. Les mains jointes dans le dos, elle attendait qu’il finisse, la tête haute et l’air le plus digne que possible.

« Mes idéaux ne sont pas liés à une quelconque vengeance personnelle. Je n’agirai surement pas contre eux de mon propre chef, si je comprends bien votre propos. Si quelconque action devait être entreprise de ma part, ce serait sous votre ordre. »

Helera n’était pas certaine d’avoir comprise ce dont il voulait faire référence cependant.

« Ce que je voulais dire, votre Altesse, c’est que ma présence ici témoigne de mon engagement. Vous ferez comme il vous plait, ce n’est pas ce point que je voulais remettre en cause. Simplement que ma loyauté vous est acquise et qu’aucune action ne sera nécessaire pour changer cela. »

Comprenait-il ce dont elle essayait d’expliquer ? Peu probable. Helera fonctionnait à l’envers, accordant une confiance aveugle à la moindre relation. Il faudrait alors une seule action dans le sens inverse, contre l’ordre établi, pour que cette confiance soit brisée. L’empereur n’aurait pas à se faire de soucis quant à sa loyauté. Encore faudrait-il qu’il le comprenne, ou qu’il en ait quelque chose à faire. Peu importe, c’est le moment où elle tourna les talons, pour revenir quelques secondes plus tard, sous les dards attentifs des gardes rouges. Le silence d’après discours fut marqué par l’échange de regard entre les deux comparses. Etaient-ils complices ? Ou Rhedatt était soumis à l’empereur ? Le bon roi et la teigne. Elle n’était alors que le cochon d’inde de compagnie. Quel beau trio. Conseil impérial et Commission aux droits ancestraux. Althar saurait. Elle demanderait à Althar de s’en occuper, de lui expliquer, ou quelque chose du genre. La chose était assez importante pour ne pas qu’elle se trompe.

Mais le discours prit une tout autre tournure. L’empereur fléchit et montra tout son potentiel. Des menaces, encore des menaces. Première question, qui lui tira un très léger froncement de sourcil. Mais à qui croyait-il parler ? Plus le dialogue avançait, moins elle avait l’impression d’être prise au sérieux. Plus les lacunes sur la connaissance de sa personne devenaient importantes. Helera était loin d’être une bonne femme qui faisait la cuisine et le ménage. Elle répondit simplement :

« J’ai vécu un Bombardement Orbital. »

Bombardement de Mrisst, qui ne fut pas planétaire, à son grand bonheur, mais qui eut au moins la particularité de la faire fuire rapidement. Pour l’anecdote, c’est sur cette planète, sous les bombes impériales, que fut proclammée la création de l’ordre Gris. Les choses allaient et revenaient, s’entre mêlaient. Il lui décrivit la manière dont les bombes étaient éjectées des destroyers. Sans doute essayait-il de lui faire peur ? Ce n’était pas ce genre de menace qui lui faisait peur. Non, les menaces avaient tendance à la rendre plus combattive qu’alors. Toute la puissance de l’empereur fut révélée, dans une théatrale réprésentation de son pouvoir qu’aucune personne de la galaxie sans doute n’ignorait. Alors elle se demandait si tout cela n’avait pas été préparé à l’avance. Une sorte de monologue sur l’oppression de l’empire, sur le potentiel destructeur, censé abrutir les auditeurs, les rendre dociles. Mais tout cela pourtant sonnait creux. Car il ne connaissait pas le vrai potentiel des enfers. Le vrai potentiel de la cruauté. Ordonner une BDZ et regarder les couleurs animers une planète était comme un spectacle. C’était beau, cela faisait des couleurs, et l’on n’entendait pas les cris des populations, les bruits des bombes, l’odeur cuivré de la chaire brûlée. Mais à côté de cela, il n’avait aucune connaissance de l’enfer qui revêtait la Force. S’il pouvait ordonner des BDZ, les Sith pouvaient commander des Supernovas, anéantir des secteurs entiers. Et c’était probablement pour cela qu’il voulait leur erradication, parce qu’ils étaient ceux qui avaient un plus grand potentiel de destruction que lui.

Sauf que tout cela était faux, idiot. L’esclade de la violence ne menait qu’au néant. La vie, l’amour, la compassion, étaient des valeurs derrière laquelle se rangeaient n’importe quelle population. L’on maintenait docile un peuple sous la peur des bombes. On les inspirait par ses actions, sa bravoure et son courage. Du moins, tout cela était son esprit, sa pensée. Mais qu’importe, elle n’était ni ne serait jamais chef de l’empire, le grand. Le sien lui suffisait. Nouvelle question.

« Je ne comprends pas votre question, votre Altesse. Depuis mes trois ans, mes particularités de sensitive me valent d’être chassées constamment. Je n’imagine pas que cela vous rendra plus clément, votre altesse. »

La peur des sensitifs incitait à les chasser, et par cette chasse, les sensitifs avaient peur à leur tour. La différence notable, c’était que la peur créait des Sith, et que les Sith, tuaient les populations. Il y avait des gens foncièrement mauvais, mais d’autres qui étaient créés par les gens, les préjugés. On ne nait pas nécessairement mauvais. Finalement, le discours devint plus calme, et le double sens, s’il devait y en avoir, lui plu. Nelvaan impériale, c’était très … loin de son esprit de départ. Mais pourtant, cela relevait d’une nécessité. Sans l’empire, Nelvaan serait la proie, tôt ou tard, de la république voisine.

« Alors je porterai l’inspiration de mon peuple vers le dépassement de leur condition. »

Les valeurs n’étaient pas différentes des leurs, en réalité. Les Gris étaient déjà comme cela, à la base, vers une évolution constante de leur condition. Presque tous les Gris étaient des parias à la base, et aujourd’hui, d’hônnete personnes dont le but était simplement de vivre et prospérer. Que dire des Nelvaaniens ? La prophétie prédisait l’arrivée des Gris, mais leur volonté avait toujours été d’aller vers les étoiles. Et aujourd’hui, ils y étaient, ils y allaient. Ils évoluaient. Alors si le dogme impérial tournait autour de ces valeurs, il n’y aurait aucune incompatibilité. D’ici à ce que l’on voit des hommes loups se balader dans le Nord, c’était cependant une autre histoire. D’abord se concentrer sur leur empire, puis tenter peu à peu de s’ouvrir. Lui-même établir le statut de la planète ? Les choses devenaient intéressantes. Très intéressante. Au moins le statut serait au plus proche de la pensée impériale et ne souffrirait d’aucune divergence liée aux milles feuilles administratifs.
Pour conclure, elle proposa une dernière parole, que l’empereur serait à même d’accepter, ou non. Simple proposition pour le dépassement de la condition même de l’empereur.

« Si par ailleurs, vous souhaitez en apprendre davantage sur la Force, je me tiens à votre disposition votre Altesse. »

Pause.

« Je parlerai au sergent. Merci de m’avoir reçu. De nous avoir reçu. »

Elle essquissa un regard à l’empereur, puis à Rhedatt à ses côtés, une dernière fois. Puis finalement fit volte face. Enfin, l’air libre. Ou l’air tout court. Peut-être venait-elle de troquer sa liberté, leur liberté. Peut-être que tout cela était une erreur et qu’elle avait vendu Nelvaan. L’avenir seul en serait juge, de toute manière. Elle ne voulait pas prendre les armes, mais n’allait pas laisser son peuple devenir l’esclave de son erreur. A voir, donc. Elle alla parler au sergent et lui donna les informations dont il avait besoin, jusqu’à la couleur des murs. Point négatif de la mémoire absolue, c’est qu’elle connaissait par cœur les coordonées de Nelvaan. Elle aurait bien aimé les oublier, pour cette fois. Coup de poker audacieux. Qu’allait-il se passer en 7 jours ? Allaient-elles retrouver une planète à feu et à sang ? Et ses enfants ? Non, un peu de confiance, juste un peu. Elle souffla lentement et chassa ces hideuses pensées de la tête, pour lentement se diriger vers Althar et entourer son cou de ses bras. Posant alors sa tête au creux de son cou.

« Je suis assignée sur Bastion pour 7 jours. Ensuite … Nous irons tous sur Nelvaan. Est-ce que j’ai fait une bêtise ? »
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By Rhedatt Fanrel
#32812
C'était là un malheureux retour de bâton qu'elle reçut avec force et vigueur de l'Empereur lui-même. Une leçon certes un peu convenue sur la puissance destructrice de l'Empire, mais toujours efficace à quiconque aurait un intérêt à protéger son propre monde. Après tout, quoi de plus terrible que de savoir que tout cela peut disparaître en une journée ? La présence de ces flottes multiples et surarmées, fierté d'une population biberonnée à sa gloire étaient une arme multiple. Une défense contre l'ennemi, oui, avec évidence, mais bien pire encore. Elle était la capacité de l'Empire, et surtout de l'Empereur lui-même, de se retourner contre les siens. D'ordonner purement et simplement l'anéantissement de ses forces vives, sur un coup de tête, et un ordre oral. Une lugubre possibilité éprouvée par le passé, avec modération ... du moins si on considère qu'il peut y avoir une modération dans la destruction de toute vie sur une planète. Voilà bien un fantasme de tyran, sorti d'un esprit aussi tordu que surarmé.

C'était efficace. Toujours efficace. Etrangement. La force brute, implacable, sans aspérités ni ambages. La preuve en était sous ses yeux, comme une leçon qui était faite autant au vieux Roi qu'à la jeune femme. Vois ce qui t'attend si tu continues tes bêtises ! sermonnait-il en grandes pompes. Une mise en oeuvre de toute cette gravitas qu'un trône offrait, surplombant son sujet pour mieux lui faire comprendre qu'elle était près du sol, alors que lui ... lui ... lui était dans les cieux. Au plus près de cette Galaxie qui les illuminait de sa présence ... Entends ce tonnerre qui gronde parmi les étoiles, et tu comprendras enfin qu'il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas aller, telle la nature sauvage qu'aucune Force ne saurait égaler.

Etait-il le complice de cette violence ? S'il écoutait l'échange avec attention, juché dans le perchoir impérial qui lui avait offert un siège, il n'en gardait pas moins quelques réflexions qui allaient et venaient au grès des secondes qui passaient, et des images qui se débattaient face à lui. La flotte hurlant toute son énergie, zébrant un ciel quelconque qui le devient encore plus, et au-dessous, la figure timide d'une fille adoptive qui observait les étoiles, prête à se brûler les doigts pour les toucher. Par son silence et son immobilisme, il était le complice de ce que cet homme pouvait faire de plus terrible. Pourtant, en ne s'interposant pas, il la protégeait un tant soit peu, non ? Penser de la sorte revenait surtout à essayer de protéger sa propre confiance. Mais si elle avait été réellement menacée, il aurait réagi. C'est comme cela que ça marche, non ? Lorsqu'on est un soldat, ou un de ces loubards de rue, c'est bien par les tripes que tout vient ? Le geste, le réflexe, la réaction, une montée sanguine soudaine, un sentiment intense d'urgence, un geste irrationnel. Toutes ces choses interdites à un politique, mais qui pourtant l'avaient mené là lorsque Harlon s'en prenait à son fils. Non, il serait là pour sa fille, pour celle qu'il observait sans afficher la gravité qu'elle aurait mérité. Vaudrait-elle une telle protection ? Il l'espérait.

Mais ce n'était pas aujourd'hui qu'elle en aurait besoin. Le calme était revenu, et l'humilité également. Un bon moyen de se rappeler que lorsqu'on ne s'écoute pas on en vient aux extrémités. Telle était la leçon à retenir, peut-être. Rhedatt s'efforça de ne pas sourire trop visiblement. Subtil mais sincère, face au regard de la jeune femme qui s'éloignait aussi épargnée qu'un bébé qui venait de naître, il était tout de même content que les choses s'apaisent. Certes le problème viendrait dans 7 jours, mais il y avait du bon dans tout ça. Il inclina la tête avant de reprendre son attitude plus digne, reportant son attention à l'Empereur et à sa réflexion.

Le Vizir réprima un rire discret, mais ne se risqua pas à commenter. Il commençait à le connaître. La question suivante, elle, était un retour au travail. Il était temps de redresser le dos.

    « Si ma mémoire ne me trompe pas, il s'agit-là de la Monarque d'Arkania, dans les Colonies ? J'étais présent à son couronnement, cela reste assez récent. Une alliée ... »

Il douta un instant. Etait-il en train de faire basculer une nouvelle fois les liens de l'Empire ?

    « ... n'est-ce pas ? »

Un sourcil haussé, et pas la moindre idée de ce qui se cachait en réalité là-dessous.


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C'était des droïdes. Ca ne pouvait être que ça. Pas un geste, pas un foutu tremblement ! Aucun, juste immobiles et stoïques comme s'ils étaient faits de pierre. La communication n'eut aucun effet visible sur le fameux gradé présent à l'entrée, non loin d'un Althar qui ne savait plus à quoi s'intéresser en voyant que tout ceci commençait à durer. Et puis cette impression d'être observée en permanence, alors qu'ils ne sont pas tournés vers lui ... Ils n'avaient même pas l'air de respirer. Comment était-ce possible ? On les battait dans leur jeunesse pour leur dire de ne pas bouger ? Vraiment ? Il connaissait très bien la réalité d'une armure, et du nécessaire humaine qu'elle renfermait, mais c'était incroyable combien tout ceci pouvait filer des frissons.

Et faire les mille pas, les mains sur les hanches avec sa veste vaguement posée sur l'épaule, n'aidaient en rien à rationaliser tout ce qu'il ressentait à rester là. Comme une mauvaise habitude pour lutter contre l'inquiétude il s'était déjà imaginée mille façon de la faire sourire, de plaisanter avec elle sur leur futur mariage ou sur l'Empereur. L'évocation de cette cérémonie future l'excitait au plus haut point, mais pourtant la froideur des grandes portes, et du silence qui pesait dans le couloir, abaitait tout ça sous un élan de doutes. Il n'aurait pas consenti s'il n'acceptait pas qu'elle soit libre, n'est-ce pas ? Et puis les gardes n'avaient pas bougé, donc elle n'était pas encore prisonnière. Non, ça se passerait bien ... oui. Non. Si mais ... et puis ... Non, si. Il voulut se rapprocher des portes, mais comme s'ils avaient compris son intention avant que son esprit ne la formule il fut tenu en joue avec l'ordre de ne pas entrer sans autorisation. Les mains levées, il recula lentement et les laissa retomber sur ses hanches ... C'était interminable.

Il fut tiré de sa rêverie par la silhouette féline de son aimée. Elle était difficile à décoder, à cette distance. Lentement, revenant à cette fatigante réalité nimbée d'une présence céleste, ses pas l'approchèrent d'elle ... qui l'ignora. Surpris, ou presque, le Prince stoppa sa tentative pour observer ce qui se déroula sous ses yeux. Etrange coopération, peut-être annonciatrice de ce futur qu'elle désirait retrouver comme un nouvel élan de son passé glorieux et douloureux. Ce ne fut pas long, heureusement, et elle vint le trouver sans qu'il ne puisse s'empêcher de sourire en la voyant se glisser entre ses bras. Il la réceptionna sans bouger et lui offrit la chaleureuse protection de ses bras, bien maigre Palais royal qu'il était en mesure de lui offrir à cette heure. Mais cela n'empêchait pas de s'évertuer à user de toute sa maigre richesse pour faire attention à elle, à l'image de ses deux mains qui bougèrent avec lenteur au creux de son dos. Elle avait quelque chose à lui annoncer, de sa petite voix. Cette fois encore, il ne bougea pas vraiment, même s'il aurait voulu la regarder en face pour discuter de tout cela. Mais ce n'était pas le moment. Un baiser dans ses cheveux répondit inconsciemment à sa question.

    « Tous ... tous ? Il va falloir que tu m'expliques tout ça, mon Amour ... »

Les derniers mots de la phrase étaient importants. Peut-être même les plus importants. D'un ton plus calme, plus compréhensif, il continua.

    « Quoique tu fasses, quoique tu aies fait, tu l'as fait pour les bonnes raisons et avec la sagesse de la femme que tu es devenue. Ne t'en fais pas ... même si tu m'inquiètes un peu .. »

Elle pouvait le sentir rigoler un peu, malgré tout.

    « Avant que tu me dises tout ça, tu voudrais pas ... tu voudrais pas qu'on sorte ? Que je t'invite quelque part, si tu en as l'envie, boire un verre ou manger un morceau ... A moins que tu préfères aller te reposer. Ces derniers jours ont été éprouvants .. Il faut faire attention à toi, jeune maman de si grosses têtes ... On pourrait prendre une suite royale, avec le plus grand lit que t'as jamais vu, et les draps les plus doux que tu puisses rêver ... Je suis sûr que tu y ronfleras ... C'est pas ton mode de vie, mais juste cette fois, si .. si tu es d'accord ... Tu veux que je te porte ? »

La question était sérieuse. Qu'importe la fatigue. Sa future femme, sa future Princesse, la seule chose qui comptait réellement sur ce monde (en dehors de son père) serait traitée avec tout l'honneur qui lui était dû. Les autres allaient devoir s'y faire, parce que c'est l'Empereur lui-même qui les marierait ! Alors qu'ils voient, et qu'ils jugent. Telle est la vie du Noyau Profond et des Confins ! Il la regarda avec un sourire discret.

    « Est-ce que .. est-ce que tu as ... Tu étais toi-même, n'est-ce pas ? »

C'était une invitation à se lancer dans les explications. Subtile, mais avec une pleine conscience de ce qu'elle était. Il la porterait, si telle était son souhait, autrement un bras tendu pour qu'elle y glisse le sien en dessous lui serait offert pour s'éloigner de ce lieu infernal.
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By Harlon Astellan
#32816
Helera devenait particulièrement arrogante en revanche. Elle répondait aux questions qui se passaient de réponse. Elle se décida enfin à partir. Encore un volte-face et elle se serait faite électrisée à tous les coups. Pas électrocutée non plus. Un minois pareil pouvait rapporter gros dans un bordel pour officiers.

La docilité de Rhedatt avait quelque chose de rafraîchissant. Et de féministe. Son intervention aurait été l'équivalent d'une déclaration de non-capabilité signée à la place de Kor'Rial. Une procuration sur sa capacité à se défendre. Elle avait mené son combat seule, comme un homme l'aurait fait du sien. C'était un sentiment progressiste qu'Harlon aurait renvoyé dans les dents du Grand Vizir s'il avait songé à intervenir. Ils revinrent vite au coeur de la présence exclusive de Rhedatt aux côtés de l'Empereur, assis dans un fauteuil escamotable, moins confortable mais pas moins moelleux et propice à la détente. Harlon avait hâte d'en finir, qu'il se lève et aille se dégourdir les jambes en marchant dans le palais. Travailler assis dans un fauteuil confortable donnait des courbatures horribles, ramollissait les fesses et déclenchait l'oisiveté sur le long terme. Il fallait rester actif, et ça commençait par l'activité physique.

    « Si ma mémoire ne me trompe pas, il s'agit-là de la Monarque d'Arkania, dans les Colonies ? J'étais présent à son couronnement, cela reste assez récent. Une alliée ... n'est-ce pas ? »

Oui, cela même. Une alliée que j'envisage d'officialiser comme nation Amie à laquelle l'Empire pourrait s'identifier et s'inspirer. En gros, ouvrir l'Empire sur la culture d'Arkania.


Un petit geste de doigt.

Mais au-delà de ça, un voyage prochain est prévu sur Arkania. La Monarque et moi allons faire organiser un événement officiel dont nous serons les deux instigateurs conjoints. Vous serez invité en tant que représentant impérial officiel. Mais pas comme Grand Vizir. La date n'est pas encore convenue, mais un accord de principe a été décidé en bonne et due forme. Je pense qu'Althar et Helera seraient potentiellement les bienvenus, mais je devrai en décider avec la Monarque au préalable.


Un temps.

Vous serez disponible j'espère ?





    « Avant que tu me dises tout ça, tu voudrais pas ... tu voudrais pas qu'on sorte ? Que je t'invite quelque part, si tu en as l'envie, boire un verre ou manger un morceau ... A moins que tu préfères aller te reposer. Ces derniers jours ont été éprouvants .. Il faut faire attention à toi, jeune maman de si grosses têtes ... On pourrait prendre une suite royale, avec le plus grand lit que t'as jamais vu, et les draps les plus doux que tu puisses rêver ... Je suis sûr que tu y ronfleras ... C'est pas ton mode de vie, mais juste cette fois, si .. si tu es d'accord ... Tu veux que je te porte ? »

Le sergent, attentif à tous les gestes et mots, intervint sans ménagement.

C'est impossible.


L'explication ne vint qu'après.

L'Empereur a prévenu qu'une procédure spéciale vous serait appliqué. Les communications en-dehors de Bastion sont strictement surveillés et doivent passer par des terminaux sécurisés homologués par le Palais Impérial dans le cadre d'invités spéciaux, de diplomates et de dignitaires en visite. Une qualité appliquée automatiquement au Prince Héritier Présomptif d'Impératrice Têta et à ... une personnalité royale.


Ca paraissait clair. Althar et Helera avaient un statut de dignitaires... ce qui les contraignaient à différentes choses.

Vous logerez dans le Palais Impérial dans le Pavillon Diplomatique, dont vous serez exclu de sortie, sauf sur injonction de l'Empereur lui-même. Vous y serez conduit après la fin de la doléance en cours.


En gros, 7 jours de captivité. Et le couple allait devoir ruser avant de découvrir comment contacter Nelvaan. Tout était brouillé, et l'accès aux terminaux sécurisés était strictement contrôlé. Mais après, s'ils n'avaient aucun message caché à transmettre, ils pouvaient se contenter de demander. Au moins des nouvelles de leurs enfants. Dont on ignorait l'emplacement...
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By Helera Kor'rial
#32828
L’inquiter, c’était ce qu’elle voulait éviter. Pourtant, elle ne pouvait non plus cacher les doutes qui l’assaillaient. Aux creu de son cou, le regard dans le vide, sur ce mur de cette pierre branche, peut-être du marbre, Helera se demandait. Ce qu’elle avait fait, ce qu’elle allait faire et surtout ce dont elle était capable de faire à cet instant. Pas grand-chose, elle se sentait presque attachée. L’empereur semblait amical en réalité, mais il restait un empereur, capable de déclecher le feu du ciel parce qu’il s’était levé du mauvais côté. Et Nelvaan venait de disparaitre au profit de sa politique. Avait-elle vendu la Grande mère au profit de son confort ? Tout cela semblait … bien trop vague, bien trop compliqué en réalité pour une simple pensée. Alors Althar proposa une sortie, prendre l’air, peut-être, voire un peu ce qu’il en retournait de cette capitale cachée. Mais … impossible. Un mot qui dans son esprit n’avait aucune signification. Tout était possible, pour peu que l’on y mît le cœur. Mais voila, les choses étant ce qu’elles sont, ils ne pouvaient pas bouger sans qu’ils aient fini. Alors, s’il y avait des sièges, Helera s’y assit, au côté du prince, sa tête contre son épaule, sa main dans la sienne. Elle devait contacter Nelvaan et allait le faire. Problème de coordonnée ? Maintenant ou dans 7 jours, il n’y aurait aucune différence. Alors quand elle le pourrait, elle le préviendrait de ce qu’il se passait et surtout la visite iminente de la plus haute personnalité galactique en vogue.

« Tant pis », dit-elle à son futur mari. « On aura le temps de se reposer ce soir j’imagine. »

Mais évidemment, il voulait réponse. C’était dans son droit et au-delà, peut-être même dans son devoir.

« Je lui ai dis l’état dans lequel je me trouvais. Je veux dire, la planète. Il m’a dit que nous irions la voir dans 7 jours, nous assignant ici pendant ce temps. Il m’a parlé de BDZ également, de mort et de désolation et qu’il avait le pouvoir des dieux. »

Grossièrement, c’était ça.

« Ce qui est un peu le cas, en définitif. »

Moment de pause, pendant lequel elle le laissa réfléchir, et elle ferma les yeux. Ne serait-ce que pour s’assoupir, sous cette chaleur toride qui faisait coller sa robe. C’était insupportable et elle avait l’impression d’être un pot de colle. Espérons qu’ils aient des douches ici. Tout cela la rendait mal à l’aise, incofortable. Une vie qui était bien loin de son foyer, et qui n’avait pour ainsi dire rien à voir. Bientôt, ils y seraient tous, et l’épée s’abattra. Sur la planète, ou au fourreau, cela serait encore à statuer. Pourtant, l’empereur n’était pas le seul hic du voyage. Elle rouvrit les yeux et se redressa légèrement.

« Et si … Si on va sur Nelvaan tous ensemble. Il y aura ton père et … Yredan et Lily. Tu lui en as parlé ? Je pensais que l’on pourrait lui annoncer de manière plus féérique. Là, j’ai peur que ce soit précipité et qu’il n’en soit … en colère ? Ou qu’il ne les apprécie pas. On fera comment s’il les rejette ? »
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By Rhedatt Fanrel
#32905
Il était palpable, à l'attitude de l'Empereur, que tout ceci commençait à durer un peu trop. Visiblement, son temps de patience faisait en se réduisant, à moins que l'heure tardive y soit pour quelque chose. Ce ne serait guère étonnant, un dîner d'affaire ou une quelconque autre occupation était certainement plus productive dans son emploi du temps que de régler une affaire politique qui ne lui aura pris que 5 minutes. A moins que ce ne soit Helera qui l'ait vexé. C'était peut-être bien ça ... mais il ne se risquerait pas à le chercher, où à tenter plus longtemps les humeurs destructrices de son leader hiérarchique.

La réponse à la question vint d'elle-même, et nul commentaire ne fut autorisé. Une alliance, oui, pourquoi pas. Arkania était un des bons élèves des amitiés qui persistaient avec l'Empire depuis son recul. La stabilisation récente de la situation permettait de s'ouvrir aux autres, et finalement de faire d'une potentialité une réalité concrète. C'était un signe de bonne santé, après tout. Regarder hors de chez si, s'ouvrir à l'autre. Surtout dans ce cas, où "l'autre" n'était pas non plus n'importe qui. Monarchie, oui, et surtout scientifique. Ordre et progrès. Deux mots bien distincts mais faciles à associer, presque par évidence tellement l'un favorise l'autre. C'était une bonne chose, il en était convaincu malgré l'effet d'annonce soudain. Mais malgré tout cela, l'affaire l'interrogea tout de même un petit peu. D'une part, parce que c'est son rôle de Vizir que de s'interroger, de l'autre parce que la formulation était curieuse. Inviter son propre fils et sa femme, alors qu'il ne les porte guère en affection. Et représenter l'Empire alors qu'il serait visiblement partie prenante de tout cela ? Tout en étant pas Grand Vizir. Ces semaines de vacances n'avaient certainement pas aidé à se mettre au jour quant aux histoires de l'Empereur. Et celle-ci, visiblement, n'était pas mal.

    « Je suis toujours disponible pour vous, Votre Majesté Impériale. »

Il eut un sourire, petit, par amusement pour la réponse plus qu'autre chose. Roooh, on peut bien plaisanter depuis le temps non ? Tant pis. Le tout s'accompagna d'un hochement de tête, et d'une reprise de sérieux.

    « Un rapprochement entre nos deux ensembles sera une bonne chose, pour sûr. J'espère simplement que la Confédération ne verra pas d'un mauvais oeil ce rapprochement au sein des frontières, mais ce n'est guère un problème. Ordre et progrès, voilà un bel ensemble. Une projection vers l'avenir, une aspiration louable pour l'Empire. »

Un air convaincu s'afficha sur son visage, tandis que ses mains se joignirent sur ses cuisses.

    « Mais excusez ma curiosité, mais je ne suis pas certain de comprendre ce que vous attendez de moi quant à ce rendez-vous. Vous êtes l'Empire, Majesté, et en tant que partie présente et active dans cet évènement, vous en êtes son incarnation. Je n'ai pas la légitimité de le faire en votre présence, surtout si cela n'est pas dans le cadre de la fonction de Grand Vizir. »


La question n'était pas aisée à formuler, même si cela se percevait que Rhedatt était en difficulté dans sa tentative pour demander plus d'explications. Il reprit sa charge dans un autre sens.

    « Puis-je vous demander ce dont-il s'agira, dans ce cas ? Vous me parlez de mon fils, ce qui est d'autant plus étonnant de votre part, mais très bienvenue. Merci, d'ailleurs, d'avoir consenti à cette rencontre et sa ... finalité. »


Un buste s'inclina légèrement, avant de se racler la gorge pour signifier qu'il n'irait pas plus dans ce sens. L'homme de pouvoir face à lui ne l'était plus si inconnu que cela. Glisser cela lui vaudrait certainement une réflexe cinglante, et une certaine animosité. Mais il n'aurait pas d'occasion de le faire, alors pourquoi s'en priver ? Partir les épaules basses pour rentrer le menton haut valait bien tout cela. Inutile d'y revenir plus longtemps. Il ouvrit la bouche pour poser une nouvelle question, mais visiblement son tour était passé ...



−−−−−−−−−−−−−−−−− ••••• −−−−−−−−−−−−−−−−−



Le Prince eut à peine le temps de finir sa phrase qu'une des silhouette de noir et d'or se mit soudainement à s'avancer vers eux pour s'immiscer dans leur conversation. Impossible. Voilà un homme qu'on ne brandissait pas aisément à la face d'une figure princière et encore moins au minois royal duquel ses yeux venaient de se détacher. Mais la simplicité de ce raisonnement n'aurait été qu'oublier où ils se trouvaient. La demeure de l'impossible et du possible. Celle qui dictait ce qu'il serait possible de faire à partir de maintenant. Elle n'avait pas eut le temps de tout expliquer, encore, qu'un garde intervenait. La fin du rêve et de la romance ? Heureusement, à l'inverse d'un Empereur trop joueur pour leur bien, ce dernier explicita son propos rapidement. Des interdictions énoncées, tant mieux, et surtout une révélation. Dignitaires en visite. Intéressant, intéressant. Soudainement la chose revêtait une certaine liberté qui ne lui déplaisait pas outre mesure, malgré les inconvénients flagrants qu'il y avait. Mais il n'avait pas la tête à réfléchir aux solutions à aborder quant à l'arrivée d'une flotte impériale autour de Nelvaan. Non, non, pour l'instant ce n'était que sommeil et relaxation après l'intense montée de stress de ces derniers temps.

Le Garde ne reçut qu'un vague soupir, comme réponse, et un remerciement de politesse qui fut difficile à sortir. Il aurait pu tenter de répondre, d'être insolent, mai tout cela était bien vain, et puis Helera l'éloignait déjà de là. Elle aussi semblait usée par tout cela. Ses traits marqués, cet air las, tout ceci n'était guère un plaisir à voir chez elle. Cela faisait partie de ces quelques déclencheurs, au creux de son estomac, pour une inquiétude profonde pour elle. Il ne se fit pas prier lorsqu'elle s'installa contre lui, tandis qu'il se contenta de prendre avec douceur entre les siennes pour y laisser glisser ses doigts délicatement dessus. L'explication vint, tandis que ses yeux se baladaient de cette main aux grandes portes et son cortège. Elle lui avait tout dit, alors.

    « Il est souvent comme ça, tu sais ... La menace, la manière forte, faire peur ... Tu as sûrement bien fait de tout dire. Tu peux t'enlever ce poids de tes épaules, ma Reine ... Reste à savoir ce que la Force nous réserve pour la suite. »

Sa voix était douce, presque apaisée. Elle se voulait dans le ton déterminé par Helera pour ce moment en tête à tête. Elle put sentir ses lèvres finalement venir poser un baiser peu discret dans ses cheveux, avec que sa joue ne les remplace sans brusquerie. Que doit endurer une Reine pour préserver un Royaume secret de toute une Galaxie ? De craindre plus d'ennemis potentiels qu'il n'en existait réellement ? L'admiration qu'il lui portait ne reposait pas sur du vide. Cette figure, toujours haute malgré les épreuves, renfermait au plus profond bien plus de choses qu'elle ne pouvait en dire. Cette peur au ventre, cette pression vécue pour venir jusqu'ici, et même l'attachement à leurs deux enfants et à ce qu'ils seraient amenés à vivre ... Tout ceci n'était certainement qu'une infime partie de ce qu'il pouvait soupçonner dans le tumulte spirituel et sentimental d'Helera. Pourtant, elle n'était qu'une jeune femme, appuyée contre lui, et au calme incroyable. Oui, il y avait une dose d'admiration à vivre aux côtés d'une femme capable de bien plus de choses que lui. Et il se doutait de combien, à cet instant, elle avait besoin d'un repos salvateur. Il se contenta donc du silence de cet endroit, qui aurait pu être angoissant s'il n'avait pas été partagé avec celle dont il gardait la main précieusement. Ses caresses s'amplifièrent, toujours aussi doucement, et ses pensées s'envolèrent vers un monde enneigé. Le dés étaient donc jetés.

Le mouvement de la Grise le tira de ses rêveries. Ses yeux se posèrent sur elle et ce qu'elle avait à lui dire. Voilà un bouleversement des plans plutôt ... embêtant. Engourdi par la retombée de sa tension, il n'avait même pas réfléchi à ce détail. Non, lui ne pensait qu'à la meilleure manière de faire en sorte qu'elle retrouve la forme. Leurs enfants et leur grand père ... Le moment était donc venu de lui annoncer ? Un vent d'inquiétude le traversa.

    « Hm. Ha oui ... tous ensemble, donc ... Il les rejettera pas, ne t'en fais pas, il était même prêt à te défendre face à l'Empereur, alors ne t'inquiètes pas d'accord ? »

Un sourire, pas bien grand mais un sourire quand même, s'esquissa en direction de celle qui le regardait.

    « Regardes, même avec ton père ca n'a pas été évident de lui dire, et il les a bien acceptés, alors lui aussi se réjouira, même si ça aurait été mieux de lui annoncer autrement ... Tu crois qu'on doit ... »

Il chuchota le reste. C'en était presque comique.

    « ... les cacher ? De toute façon l'Empereur le saura ... mais on peut dire à ton frère de les amener hors de là, sur un des autres mondes, ou sur Llanic ... »

Ses yeux s'arrêtèrent sur un Garde, le plus proche, qui ne les regardait pas. Du moins, pas physiquement. Mais il se doutait bien que quoi qu'ils se diraient sur cette planète rien n'avait plus vraiment de secret. Mais lui était réduit à parler de vive voix, alors tant pis. Les chuchotements ne furent plus de mise. Il rapprocha doucement la main de la Grise, qu'il n'avait pas lâché, de sa bouche, offrant le dos de l'extrémité kuati à la proximité de ses lèvres.

    « Ils me manquent ... Plus j'y pense et plus je me dis qu'ils me manquent vraiment, Lera ... Je me demande ce qu'ils font ... Si ils dorment, là, ou juste si ils nous cherchent, alors qu'on devrait être au-dessus d'eux à les couvrir de bisous sur leurs petits joues et leur petit nez ... »

Le Prince posa un long baiser sur la main de la Grise avant de se décider à l'entourer de son autre bas, tournant légèrement son buste pour lui offrir une place un peu plus confortable contre lui. Ce besoin d'être avec ses enfants était quelque chose de physique, une frustration née de longs mois à imaginer et souhaiter cette nouvelle vie soudaine après de celle qu'il tenait dans ses bras. Et maintenant qu'ils étaient là, il avait fallu partir en urgence pour régler une question en 5 minutes. Sept jours sans eux ... sept jours à les imaginer en train de pleurer la présence essentielle d'une mère partie trop loin.

    « Peut-être que ça donnera des idées à Lyana et Loran ... Tu crois pas ? Je me demande si ton père et Booros savent changer des couches ... Les pauvres ... Il faut vraiment qu'on rentre ... »

Il se serra un peu plus contre elle. C'était lui qui en avait besoin, maintenant.

    « Tu as bien fait Lera .. de lui parler, et de régler définitivement la question. Tu as fait le bon choix. On ne te soutient pas assez, mais tu es une grande Krinar ... Tu veilles sur eux et les protège en permanence, même si loin d'eux ... » Le reste du propos vint en Nelvaanien, plutôt fluidement et sans accrochages. « Sur notre famille et sur notre maison ... ma femme. »

Il esquissa un sourire, reprenant ses caresses sur cette main qu'il choyait dès qu'il en avait l'occasion. Ce langage qui était leur et qui fut si difficile à mémoriser sortait de temps en temps. Il avait au moins pour lui la symbolique d'un royaume lointain et l'amour qu'ils se portaient. Lui, Prince du Noyau, parlant un langage aussi étrange que pas très beau à entendre. Drôle de mélange, mais rien de choquant quand on le voyait avec cette drôle de compagne.

    « Je m'excuse de pas t'avoir soutenu plus tôt ... mais tu sais que quoi que tu fasses je te soutiendrais ? L'Empereur a de la chance de t'avoir comme agente, tu vas pouvoir retrouver l'élan de ta jeunesse, Lera. Quoi qu'il se passera, tu sais que tous les deux c'est pour toujours ... »

Ces mots qui lui faisaient peur, autrefois, n'étaient plus bannis de son répertoire. Pour toujours. Un engagement, un vrai, un qu'elle était prête à faire, et lui aussi. Qui avait du sens après ce qu'ils venaient de vivre ensemble, ces derniers jours et cette dernière heure. Il n'y en aurait plus jamais d'autre. Ses doigts glissèrent entre les siens pour serrer sa main et ses yeux pétillants trouvèrent leur nouvelle source d'attraction sur elle, machinalement.

    « Ca mérite récompense, tu sais ? Que m'avais-tu demandé ? Un bain ... Tu auras donc droit à ça ... et un massage ... Ou peut-être deux ... Et même ... 10 heures de sommeil ! Non non même plus, 12 heures ! Service personnalisé et tout, tout ce qu'il faudra pour que tu retrouves la forme que tu avais il y a 15 jours, si tu vois ce que je veux dire ... mais ... Hmmm ... Lera ... tu ... tu as toujours mal ? Tu voudrais pas qu'on .. enfin ... Si t'es d'accord, c'est toi qui décide ... qu'on demande à voir un médecin du .. du Palais ? »
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By Harlon Astellan
#32912
    « Mais excusez ma curiosité, mais je ne suis pas certain de comprendre ce que vous attendez de moi quant à ce rendez-vous. Vous êtes l'Empire, Majesté, et en tant que partie présente et active dans cet évènement, vous en êtes son incarnation. Je n'ai pas la légitimité de le faire en votre présence, surtout si cela n'est pas dans le cadre de la fonction de Grand Vizir. »


Oh, en effet. A quoi bon rimait la présence de Fanrel à cet événement ? Sans être un ami, il avait lu autre chose que l'opportunisme dans son regard doux. Mais il fallait se rappeler l'essentiel. C'était un homme à son antipode. Qui ne comprendrait jamais ce pour quoi il était Grand Vizir.

En effet. Oubliez ceci. Je représenterai l'Empire seul à cette occasion.


Pas besoin d'en rajouter. Pourtant Fanrel crut bon de le faire. Trop curieux.

    « Puis-je vous demander ce dont-il s'agira, dans ce cas ? »

Vous venez, en effet, de le demander.


Ca serait tout. L'Empereur ne répondit rien après ça. Il ne fixait même plus son vis-à-vis. Les mains en pyramide sous le nez, à fixer un point au bas des marches.

Allez vous-en maintenant Fanrel.


Il défit sa construction sous-nasale pour tendre une main vers l'homme en congés. Il avait eu l'intention de le faire depuis un moment de toute manière.

Mais avant, remettez-moi votre insigne de Grand Vizir.


Il n'expliquerait rien. Son visage était par trop fermé pour en tirer une explication de toute manière. Fanrel avait été choisi pour sa capacité à s'opposer à l'Empereur. Mais en fait, rien. Pas une trace d'opposition réelle. Si ce n'est pour le bloquer d'autant plus. Adepte des politiques séculaires pratiquant le sur-place, il entrait dans un jeu miroir avec l'Empereur, qui péchait par dynamisme et idéalisme hybridé avec l'Ordre Nouveau. Fanrel n'était pas membre de l'avenir, mais du passé. Il resterait Grand Moff. Il vivrait avec sa femme. Ils auraient les biens dont ils auraient besoin.

Le Grand Moff Fanrel pouvait s'en aller.

Non sans entendre l'Empereur parler une dernière fois quand il eut la certitude qu'un escalier les séparait.

Fanrel.


Une injonction sans appel.

Après ça... en dehors des affaires d'état qui nous lieront, je ne veux plus vous voir.
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By Helera Kor'rial
#32926
« Les menaces … Ce n’est pas tellement cela qui me fait peur, tu sais. Il y a des choses plus terrible encore que les BDZ. C’est juste que … que j’ai la responsabilité du peuple, des enfants, de tout le monde, tu comprends ? La Force ni la Grande Mère ne pourront pas m’aider ni nous venir en aide. Je choisis pour tout le monde, et c’est ça qui me fait peur. J’espère que je n’ai pas eu tort de lui avoir accordé ma confiance … »

Elle récupéra son bras et s’y enroula autour, sentant le baiser contre son crane, en profitant pour se rapprocher davantage. Son regard se hasarda alors sur les gardes qui passaient ça et là. Ils n’avaient pas besoin de profiter de quoi que ce soit. Et puis dans tous les cas, tout ce qu’ils disaient, tout ce qu’ils faisaient, était probablement enregistré. Helera assumait dans tous les cas, et ne disait rien non plus de méchant, sans s’exclamer à autre voix pour créer un scandale. Des paroles à destination de son futur mari seulement. Face à l’inquiétude que pouvait être la découverte des enfants par son père, qu’Althar chassa d’un air plus ou moins décontracté, Helera opina du chef. Rien à dire de plus, il le connaissait, pas elle. Et elle avait confiance en lui. C’est tout.

« Mon père n’est pas Grand Vizir ni grand Moff, il n’est rien d’autre que mon père. Le tiens a du pouvoir. »

Proposition.

« Les cacher ? Hors de question. Je ne veux pas faire vivre à nos enfants ce que j’ai vécu. Si leur existence ne plait pas à quelqu’un, et bien que cette personne vienne me le revendiquer. »

Prenant un peu d’assurance, relevant légèrement le buste, elle s’apaisa en fin de phrase. Puis termina sa petite tirade en marmonnant pour elle-même.

« Je saurais m’occuper de lui … »

Il y avait des trésors pour lesquels les pilleurs devraient passer leur chemin. Car le dragon qui les garde serait sans pitié.

« Moi aussi ils me manquent … Je vais rester plus longtemps sur Nelvaan en revenant, je veux rester avec eux. Tu resteras avec nous ? »

Demanda-t-elle en levant la tête. Est-ce que leur famille pourrait continuer à vivre un peu plus dans le temps, ou les obligations princières dû aux nouvelles responsabilités impériales prendraient le dessus ? Pouvait-elle les déplacer, les emmener voir Têta ? Voyager avec eux à travers l’espace, leur faire voir la galaxie. Toutes les planètes. Ce serait beau. Un baiser sur le dos de sa main, qui la fit remonter le long de la joue princière, sur laquelle ses doigts s’arrêtèrent, tandis que son regard se perdait dans le vide.

« Ils feront bien ce qu’ils veulent. Ils sont assez grands après tout. On n’en a pas vraiment parler. Il n’y a que depuis Nelvaan que nous pouvons souffler. Et encore… Il y a tellement de choses à faire, de promesses à tenir. »

Leger gloussement.

« J’en doute. Mais ils apprendront bien. »

Alors il changea totalement de sujet, ce qui lui fit relever la tête, sans lacher le contact entre sa joue et son épaule.

« C’est vrai tu penses que c’est une bonne décision ? Je l’espère en tous cas… »

En revanche, la suite lui tira un esquisse de sourire. Mais ce n’est pas la joie qui transpirait derrière cette façade. Elle jeta un regard à une caméra, si jamais il y en avait une qui était visible.

« Je ne serai plus jamais ce que j’étais autrefois. Quant à mes services envers un gouvernement … Nous verrons comment cela doit être formalisé en temps et en heure. Il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas ressortir. Pour le bien de tous. »

De nouveau, elle tourna la tête vers Althar.

« Tous les deux ? Tu veux dire toi et moi ? J’espère bien que ce sera pour toujours. Et toujours c’est long. Est-ce que tu penses arriver à me supporter tout ce temps ? »

Un sourire se dessina sur son visage tout en se mordant la lèvre, dans un geste joueur et une question plus ou moins piégeuse à son encontre. De sa main libre, elle la posa contre son torse et de ses doigts pianota de manière saccadée.

« Oh oui, un bon bain … Et ne rien faire. Juste attendre dans un lit, un canapé. Mais il faudrait que Lily et Yredan soit là. Alors à ce moment, je pourrais dire que je peux vraiment être reposée. Non, je suis encore assez forte pour contenir la douleur ne t’en fais pas. On fera sans, et si jamais ça va pas, on avisera. D’accord ? »
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