- mer. 1 août 2018 13:10
#33407
PNJ : Darth Varadesh
Il fallait qu'elle appelle.
Cette pensée lui trottait dans la tête depuis quelque temps déjà, depuis qu'elle avait quitté Mirial en laissant derrière une erreur qu'elle regrettait et qu'elle ne regrettait pas en même temps. Incertaine de ses sentiments sur le sujet, elle s'était tournée vers une introspection, se murant dans le silence et ne pipant mot excepté pour répondre lorsque Ranath lui parlait. Si son Maître avait décelé ce changement de comportement chez elle, elle avait visiblement décidé de n'en rien dire. Peut-être dans un futur proche la prendrait-elle à partie pour mettre les choses au clair, la Mirialan restait une énigme malgré une année passée à ses côtés.
Il fallait qu'elle appelle.
Elle se souvenait de cette soirée sur Naboo 8 mois plus tôt ou elle avait accompagné Ranath pour fêter la nouvelle année aux côtés de la fine fleur de ce qu'il conviendrait d'appeler les pires criminels en col blanc de ce côté de la galaxie. Cela avait été une singulière expérience que de se trouver en présence d'autant de puissants individus de tous bords, toutes races et toutes origines. Pas particulièrement déplaisante excepté ce moment gênant ou elle avait vu de loin Cain qui était également présent. Elle doutait qu'il aurait apprécié de la savoir ici avec sa tenue extravagante qu'elle s'était choisie pour l'occasion.
Heureusement, elle n'avait pas eu besoin de déployer de gros efforts pour l'éviter. Elle avait bien vite rencontré quelques personnes suffisamment intéressantes pour éclipser les émotions troubles qu'elle ressentait envers le corellien qui l'avait libéré de la servitude. Elles étaient 3, La Prima Maya Tega, sa Haute-Ministre Aurore Snoll et la pupille de la Prima, Alayna. Le trio avait fait forte sensation, ça n'était pas tout les jours qu'on rencontrait un chef d'Etat composant presque un quart de la galaxie après tout. Pour sa part, elle avait reporté très vite son attention sur la jeune fille.
Alayna avait quasiment le même âge et plus intéressant encore, disposait également de la capacité à user de la Force. Elles avaient entamé un petit jeu de chat et de la souris, innocent et insouciant, parmi les jardins de la propriété ou se déroulait la fête, chacune semblant intriguée par l'autre. Leurs différences étaient profondes bien qu'aucune ne le soupçonnât alors. Elle était l'héritière de l'Ordre Sith tandis que la jeune chandrillienne était celle de sa toute jeune nation et d'une tradition bien différente des Sith, plus proche des idéaux Jedi que des siens.
Mais aucune ne savait la vérité sur l'autre, ou bien si elles avaient senti cette différence, aucune ne s'en était soucié. Le temps d'une soirée, elles avaient pu laisser de côté leurs responsabilités écrasantes, les rêves, les espoirs et les exigences que d'autres avaient pour elles. Tout oublier et simplement être 2 jeunes filles à peine adultes, profitant d'une fête pour simplement vivre. Cela n'avait bien sûr pas duré, car rien ne durait éternellement et tout avait une fin. Mais il s'était produit quelque chose, une connexion non voulue mais que Varadesh pour sa part ne regrettait pas.
Elle avait ressenti de la passion et du désir, d'une façon qu'elle n'avait encore jamais ressenti auparavant. Elle se refusait à appeler cela de l'amour car l'amour était une erreur, il rendait faible et enchaînait le Sith à autrui. Mais il y avait quelque chose et elle était intriguée de ne pas savoir quel mot y mettre. En guise de cadeau d'adieu, Alayna lui avait remis un communicateur qu'elles seules pourraient utiliser. Si l'une avait besoin de parler, l'autre répondrait, disait-elle.
Il fallait vraiment qu'elle appelle.
Alayna n'était probablement pas une amie, pas même une alliée potentielle pour l'Ordre. Si Ranath avait vent de cette histoire, bien qu'il fut probable qu'elle soupçonnait déjà que quelque chose se soit passé, il y avait de fortes chances pour qu'elle en soit furieuse. Mais peu lui importait, cela ne regardait qu'elle de savoir qui elle fréquentait, pas la Mirialan. Elle n'avait jusque-là jamais osé appeler, de crainte que ce ne soit un mensonge ou une farce puérile peut-être, ou par peur qu'elle réponde tout simplement. Que lui aurait-elle dit ? Elles ne se connaissaient pas, ne savaient rien l'une de l'autre en dehors des apparences.
Le doute la rongeait tout comme l'envie de sauter le pas. C'était un combat qu'elle savait perdu d'avance, la prudence ne parvenant pas à retenir la curiosité et l'envie terrible de savoir. Il fallait qu'elle sache, peu importait le résultat. Qu'elle essaie et au diable les conséquences ! Respirant un grand coup, la Pantoran entreprit tout d'abord de fermer le sas de la chambre de son vaisseau. C'était inutile, Ranath n'était pas à bord et son astropilote n'allait pas s'intéresser à ce qu'elle faisait, mais elle se sentit mieux rien qu'en faisant cela.
L'excitation de faire ce qu'elle percevait comme une interdiction lui fit oublier la peur et l'incertitude. Cela valait la peine rien que pour ça. Elle tenait dans sa main tremblant légèrement le communicateur et l'alluma. Puis elle attendit que la connexion se fasse avec l'autre côté, loin de là, sur Chandrila, ou Mrisst, ou quel que soit le lieu ou elle se trouvait.
Alayna, tu es là ? C'est moi, Sabina. Tu te souviens de moi ?
Il fallait qu'elle appelle.
Cette pensée lui trottait dans la tête depuis quelque temps déjà, depuis qu'elle avait quitté Mirial en laissant derrière une erreur qu'elle regrettait et qu'elle ne regrettait pas en même temps. Incertaine de ses sentiments sur le sujet, elle s'était tournée vers une introspection, se murant dans le silence et ne pipant mot excepté pour répondre lorsque Ranath lui parlait. Si son Maître avait décelé ce changement de comportement chez elle, elle avait visiblement décidé de n'en rien dire. Peut-être dans un futur proche la prendrait-elle à partie pour mettre les choses au clair, la Mirialan restait une énigme malgré une année passée à ses côtés.
Il fallait qu'elle appelle.
Elle se souvenait de cette soirée sur Naboo 8 mois plus tôt ou elle avait accompagné Ranath pour fêter la nouvelle année aux côtés de la fine fleur de ce qu'il conviendrait d'appeler les pires criminels en col blanc de ce côté de la galaxie. Cela avait été une singulière expérience que de se trouver en présence d'autant de puissants individus de tous bords, toutes races et toutes origines. Pas particulièrement déplaisante excepté ce moment gênant ou elle avait vu de loin Cain qui était également présent. Elle doutait qu'il aurait apprécié de la savoir ici avec sa tenue extravagante qu'elle s'était choisie pour l'occasion.
Heureusement, elle n'avait pas eu besoin de déployer de gros efforts pour l'éviter. Elle avait bien vite rencontré quelques personnes suffisamment intéressantes pour éclipser les émotions troubles qu'elle ressentait envers le corellien qui l'avait libéré de la servitude. Elles étaient 3, La Prima Maya Tega, sa Haute-Ministre Aurore Snoll et la pupille de la Prima, Alayna. Le trio avait fait forte sensation, ça n'était pas tout les jours qu'on rencontrait un chef d'Etat composant presque un quart de la galaxie après tout. Pour sa part, elle avait reporté très vite son attention sur la jeune fille.
Alayna avait quasiment le même âge et plus intéressant encore, disposait également de la capacité à user de la Force. Elles avaient entamé un petit jeu de chat et de la souris, innocent et insouciant, parmi les jardins de la propriété ou se déroulait la fête, chacune semblant intriguée par l'autre. Leurs différences étaient profondes bien qu'aucune ne le soupçonnât alors. Elle était l'héritière de l'Ordre Sith tandis que la jeune chandrillienne était celle de sa toute jeune nation et d'une tradition bien différente des Sith, plus proche des idéaux Jedi que des siens.
Mais aucune ne savait la vérité sur l'autre, ou bien si elles avaient senti cette différence, aucune ne s'en était soucié. Le temps d'une soirée, elles avaient pu laisser de côté leurs responsabilités écrasantes, les rêves, les espoirs et les exigences que d'autres avaient pour elles. Tout oublier et simplement être 2 jeunes filles à peine adultes, profitant d'une fête pour simplement vivre. Cela n'avait bien sûr pas duré, car rien ne durait éternellement et tout avait une fin. Mais il s'était produit quelque chose, une connexion non voulue mais que Varadesh pour sa part ne regrettait pas.
Elle avait ressenti de la passion et du désir, d'une façon qu'elle n'avait encore jamais ressenti auparavant. Elle se refusait à appeler cela de l'amour car l'amour était une erreur, il rendait faible et enchaînait le Sith à autrui. Mais il y avait quelque chose et elle était intriguée de ne pas savoir quel mot y mettre. En guise de cadeau d'adieu, Alayna lui avait remis un communicateur qu'elles seules pourraient utiliser. Si l'une avait besoin de parler, l'autre répondrait, disait-elle.
Il fallait vraiment qu'elle appelle.
Alayna n'était probablement pas une amie, pas même une alliée potentielle pour l'Ordre. Si Ranath avait vent de cette histoire, bien qu'il fut probable qu'elle soupçonnait déjà que quelque chose se soit passé, il y avait de fortes chances pour qu'elle en soit furieuse. Mais peu lui importait, cela ne regardait qu'elle de savoir qui elle fréquentait, pas la Mirialan. Elle n'avait jusque-là jamais osé appeler, de crainte que ce ne soit un mensonge ou une farce puérile peut-être, ou par peur qu'elle réponde tout simplement. Que lui aurait-elle dit ? Elles ne se connaissaient pas, ne savaient rien l'une de l'autre en dehors des apparences.
Le doute la rongeait tout comme l'envie de sauter le pas. C'était un combat qu'elle savait perdu d'avance, la prudence ne parvenant pas à retenir la curiosité et l'envie terrible de savoir. Il fallait qu'elle sache, peu importait le résultat. Qu'elle essaie et au diable les conséquences ! Respirant un grand coup, la Pantoran entreprit tout d'abord de fermer le sas de la chambre de son vaisseau. C'était inutile, Ranath n'était pas à bord et son astropilote n'allait pas s'intéresser à ce qu'elle faisait, mais elle se sentit mieux rien qu'en faisant cela.
L'excitation de faire ce qu'elle percevait comme une interdiction lui fit oublier la peur et l'incertitude. Cela valait la peine rien que pour ça. Elle tenait dans sa main tremblant légèrement le communicateur et l'alluma. Puis elle attendit que la connexion se fasse avec l'autre côté, loin de là, sur Chandrila, ou Mrisst, ou quel que soit le lieu ou elle se trouvait.
Alayna, tu es là ? C'est moi, Sabina. Tu te souviens de moi ?