- jeu. 16 août 2018 06:36
#33619
Et comme elle s’en doutait, le discours monta d’un cran. Elle avait pu remarquer ce genre de phénomène avec les personnes hautes placées. Dès lors que l’on discutait avec elle en les nommant par leur titre, par une personne indéfinie, tout allait bien. Mais si on avait le malheur de les viser avec un pronom personnel de la deuxième personne, tout devenait plus irritant. C’est un principe mainte fois éprouvé et qui faisait toujours ses preuves. Du reste, l’empereur ne saisit pas le fond de son message, plutôt concentré sur l’instant où elle le nomma suivit du verbe d’action. Eternelle incomprise ou juste comprise par elle-même, Helera n’en changea pas de figure. Restant calme, elle écouta le reste. La première leçon avait eu le don de fonctionner, puisque finalement elle eut droit à la vérité quant à l’adhésion de Nelvaan. Un coup de communication, rien de plus. Si ce n’était que cela, il aurait très bien pu lui demander une interview. Oh tiens, mais c’est ce qu’il avait fait. Plutôt ordonner, en fait. Mais l’idée restait la même. Elle aurait pu s’en douter, mais finalement, n’y avait pas porté attention. Un empire qui se veut sociale en apparence, mais qui, comme il venait de le préciser, était totalement contrôlé par l’empereur. Elle avait eu tout ce qu’elle avait à savoir, et cela, rien qu’en l’obligeant à sortir de ses gonds. Finalement, elle en avait même tiré davantage de sa part. Et ce n’était pas encore assez chère payé, parce que lui avait découvert qu’elle avait été enceinte. Cette information valait toutes celles de l’empire, et bien plus encore.
Tuer pour maintenir l’ordre. C’était tellement naturellement dit que cela en devenait effrayant. Si Nelvaan était véritablement un coup de pub, alors elle aurait bientôt des visiteurs inopportuns. Pire encore, comme elle pouvait s’en douter, cela ne durerait qu’un temps. Elle devait alors se rendre nécessaire à l’empire pour éviter l’abandon et l’oubli. Oui, on n’était sûrement sortit de l’empire sanglant, mais elle ne croyait pas un seul instant que les cadavres ne s’accumulaient pas sous le lit. Et dire que cela était propre à l’empire était faux. Il était propre à tout système politique. La république ne manquait pas à l’appel. Comment éviter cela à Nelvaan, c’était bien cela la question. La croyance, la foi en la grande mère. C’est sûrement ce qui les distinguerait des autres systèmes. Sur une planète où elle en était la plus grande fanatique, cela ne devrait pas poser de problèmes. En théorie. Pour autant, l’empereur était dans le tort pour une chose. Elle ne cherchait pas la protection de l’empire. Pour cela, elle avait déjà tout ce qu’il fallait. L’empire avait dans son système politique une démarche de progression continu, d’évolution tout en neutralisant les barrages administratifs. C’est cela qu’elle recherchait. Elle avait promis aux Nelvaaniens les étoiles. Et bien ils les avaient vu, ils en avaient conquis certaines. Mais ce n’était pas encore assez. Il fallait évoluer, devenir un peuple respecté et respectable. Evoluer et apporter la paix. Oh, cela sonnait très mal. Pourtant, aucun autre mot n’existait. Le pouvoir, c’était tertiaire. Cela n’existait que pour ceux qui veulent se démarquer des autres. Eux ne cherchaient pas à s’étendre pour quelques critères raciaux, pour une forme d’intelligence supérieure ou quoi que ce soit de très dictatorial. Juste s’étendre pour voir le monde, coloniser culturellement. Pour le reste, cela reviendrait à l’empire, à eux, aux Nelvaaniens ? Qu’importe. Du moment qu’ils pouvaient sortir de leur zone.
« Les deux. » Fut alors sa seule réponse à ce qui pouvait réellement la toucher.
Il ne servait plus à rien de nier. Les mains jointes, elle ne bougeait pas vraiment, ni n’affichait de visage particulier. Seul un haussement de sourcil trahit son désaccord du dernier concept.
« Si la liberté se résumait aux choix, alors même les esclaves seraient des êtres vivants libres. Je me suis battu assez longtemps pour cette liberté pour comprendre que tout ce que je poursuivais était des chimères. Vous comme moi, nous sommes liés par notre trône. Par notre peuple que nous avons juré de défendre et de guider. Alors nous avons le choix de partir, vous avez raison. Mais à quel prix ? Celui de nos principes ? Non non. Nous ne sommes pas comme cela. Je ne suis pas libre d’aller contre vous, car cela serait une entorse à la fois à mes principes et à Nelvaan. Alors oui, nos mains ne sont pas liées et il n’y a pas de sévices physiques. »
Philosophie de comptoir.
« Pourtant cette absence de liberté est nécessaire pour que d’autres jouissent du contrôle sur leur vie. La liberté, comme nous la décrivons, est un concept qui n’existe pas selon moi. Comme le bonheur, il est un but à atteindre et ne se matérialisera probablement jamais. »
Le seul moment où elle était libre, c’était dans les flux de la Force. Là, plus rien ne la bloquait. Ni la gravité, ni les problèmes, ni les doutes. Rien. Juste elle, et la Force.
« Il est vrai que j’aurai pensé que l’empire n’impose davantage sa présence, je ne peux le nier. Agréablement surprise. Pour autant je n'ai pas le loisir d'avoir peur. Disons simplement que j'essaie de garder une stratégie. »
Alors qu’elle discutait calmement, elle se permit un léger sourire sur la dernière phrase. La reine gardait contenance. Affronter un empereur, ce n’était pas grand-chose face à un Sith en ruth. Elle le regarda se lever pour demander à son capitaine. Elle ne comprit pas vraiment la démarche. Qu’est-ce qu’il essayait de prouver. Froncement de sourcil, alors qu’il revenait vers elle pour s’assoir plus près du feu. Libre de choisir le statut de sa planète, elle qui la connaissait mieux que quiconque ? Non. Tout est étrangement relatif avec ce concept. Le capitaine sortit. Une étrange impression la prit soudain. Ce genre d’impression qui émoustillait les sensitifs. Une fois seuls, elle se tourna vers l’empereur, les mains toujours jointes.
« J’ai l’impression que vous ne voulez pas tout lui dire… Vous craignez une défection dans l’armée ? »
Tuer pour maintenir l’ordre. C’était tellement naturellement dit que cela en devenait effrayant. Si Nelvaan était véritablement un coup de pub, alors elle aurait bientôt des visiteurs inopportuns. Pire encore, comme elle pouvait s’en douter, cela ne durerait qu’un temps. Elle devait alors se rendre nécessaire à l’empire pour éviter l’abandon et l’oubli. Oui, on n’était sûrement sortit de l’empire sanglant, mais elle ne croyait pas un seul instant que les cadavres ne s’accumulaient pas sous le lit. Et dire que cela était propre à l’empire était faux. Il était propre à tout système politique. La république ne manquait pas à l’appel. Comment éviter cela à Nelvaan, c’était bien cela la question. La croyance, la foi en la grande mère. C’est sûrement ce qui les distinguerait des autres systèmes. Sur une planète où elle en était la plus grande fanatique, cela ne devrait pas poser de problèmes. En théorie. Pour autant, l’empereur était dans le tort pour une chose. Elle ne cherchait pas la protection de l’empire. Pour cela, elle avait déjà tout ce qu’il fallait. L’empire avait dans son système politique une démarche de progression continu, d’évolution tout en neutralisant les barrages administratifs. C’est cela qu’elle recherchait. Elle avait promis aux Nelvaaniens les étoiles. Et bien ils les avaient vu, ils en avaient conquis certaines. Mais ce n’était pas encore assez. Il fallait évoluer, devenir un peuple respecté et respectable. Evoluer et apporter la paix. Oh, cela sonnait très mal. Pourtant, aucun autre mot n’existait. Le pouvoir, c’était tertiaire. Cela n’existait que pour ceux qui veulent se démarquer des autres. Eux ne cherchaient pas à s’étendre pour quelques critères raciaux, pour une forme d’intelligence supérieure ou quoi que ce soit de très dictatorial. Juste s’étendre pour voir le monde, coloniser culturellement. Pour le reste, cela reviendrait à l’empire, à eux, aux Nelvaaniens ? Qu’importe. Du moment qu’ils pouvaient sortir de leur zone.
« Les deux. » Fut alors sa seule réponse à ce qui pouvait réellement la toucher.
Il ne servait plus à rien de nier. Les mains jointes, elle ne bougeait pas vraiment, ni n’affichait de visage particulier. Seul un haussement de sourcil trahit son désaccord du dernier concept.
« Si la liberté se résumait aux choix, alors même les esclaves seraient des êtres vivants libres. Je me suis battu assez longtemps pour cette liberté pour comprendre que tout ce que je poursuivais était des chimères. Vous comme moi, nous sommes liés par notre trône. Par notre peuple que nous avons juré de défendre et de guider. Alors nous avons le choix de partir, vous avez raison. Mais à quel prix ? Celui de nos principes ? Non non. Nous ne sommes pas comme cela. Je ne suis pas libre d’aller contre vous, car cela serait une entorse à la fois à mes principes et à Nelvaan. Alors oui, nos mains ne sont pas liées et il n’y a pas de sévices physiques. »
Philosophie de comptoir.
« Pourtant cette absence de liberté est nécessaire pour que d’autres jouissent du contrôle sur leur vie. La liberté, comme nous la décrivons, est un concept qui n’existe pas selon moi. Comme le bonheur, il est un but à atteindre et ne se matérialisera probablement jamais. »
Le seul moment où elle était libre, c’était dans les flux de la Force. Là, plus rien ne la bloquait. Ni la gravité, ni les problèmes, ni les doutes. Rien. Juste elle, et la Force.
« Il est vrai que j’aurai pensé que l’empire n’impose davantage sa présence, je ne peux le nier. Agréablement surprise. Pour autant je n'ai pas le loisir d'avoir peur. Disons simplement que j'essaie de garder une stratégie. »
Alors qu’elle discutait calmement, elle se permit un léger sourire sur la dernière phrase. La reine gardait contenance. Affronter un empereur, ce n’était pas grand-chose face à un Sith en ruth. Elle le regarda se lever pour demander à son capitaine. Elle ne comprit pas vraiment la démarche. Qu’est-ce qu’il essayait de prouver. Froncement de sourcil, alors qu’il revenait vers elle pour s’assoir plus près du feu. Libre de choisir le statut de sa planète, elle qui la connaissait mieux que quiconque ? Non. Tout est étrangement relatif avec ce concept. Le capitaine sortit. Une étrange impression la prit soudain. Ce genre d’impression qui émoustillait les sensitifs. Une fois seuls, elle se tourna vers l’empereur, les mains toujours jointes.
« J’ai l’impression que vous ne voulez pas tout lui dire… Vous craignez une défection dans l’armée ? »