- ven. 7 sept. 2018 21:59
#33821
Elle n’avait pas encore expliqué d’où venaient ses talents avec la force ? Tiens donc. Etait-elle restée discrète sur l’un de ses plus grands secrets ? Il semblerait. Après tout, elle était politicienne. Et la politique et la vérité…
« Pourquoi pas. J’aurais peut-être moi aussi une ou deux choses à te montrer. »
Eluder la question. Ne fallait-il pas garder quelques mystères afin de faire durer cette curiosité dévorante ?
Alors qu’Alayna souriait bêtement, la Pantoran avait commencé à lui parler de peinture. Elle n’avait jamais eu l’occasion de peindre. Dommage. Car à l’écouter parler des couchers de soleil de Pantoran, la chandrillienne n’avait aucune difficulté à imaginer la scène. Un soleil se couchant sur une étendue blanche, la berçant peu à peu dans une lumière orangée. Les mots de Sabina étaient une invitation à la découverte. Et surtout, il était empreint d’une forte émotion. Un souvenir ancien et certainement plus important qu’on aurait pu le penser.
« Ce n’est pas ridicule...je comprends ne t’inquiète pas. »
Elle comprenait très bien. Chaque soir, elle ne pouvait s’empêcher de regarder les étoiles. Depuis des années. Plus de dix ans maintenant. Chaque soir qui avait suivi sa fuite de Chandrila, elle avait cherché dans le ciel sa planète natale. Aujourd’hui, elle l’avait retrouvé bien sûr. Mais le ciel nocturne avait une incroyable capacité à la calmer. Et chaque soir, elle en prenait sa dose.
« Je ne répéterai pas ça à l’Empereur. Mais aux dernières nouvelles, ils semblaient plus festifs que ce que l’on pourrait croire. Oui, étrange de dire ça mais Astellan est plus festif que ce qu’on pourrait penser. »
Un peu oui. Pas énormément non plus. Mais sur Mrisst, il semblait avoir dégusté quelques coupes d’Emeraude de Chandrila. Un peu trop peut-être.
« Tu sais, tous les politiciens ne sont des coincés. Pour une partie, c’est un masque. C’est mon cas. Les prédicats, les règles de bienséance…J’aimerai tellement les envoyer balader… »
Oh oui. Se séparer de toutes ses règles stupides.
« Parfois ça arrive. Tu sais, faire des contres soirées dans les cuisines ça nous arrivent aussi. Bon, d’accord, pas dans les cuisines, mais avec les bonnes personnes, on peut parfois s’exiler loin des règles stupide. »
Parfois oui. Mais de moins en moins souvent.
« De moins en moins je te l’accorde. Plus j’avance, et plus le cercle ceux étant capable de naturel sont rare. »
Mais bon, pour Sabina, elle pourrait bien trouver une soirée sans trop de coincé.
« Mmmhh, j’hésite. Te trouver une soirée sans trop de coincé où bien te forcer à suivre de longue et ennuyeuse heure de formation à la bienséance. En cours particulier. Et puis le résultat pourrait peut-être être marrant. Bon, on évitera quand même la sécurité. »
Il y avait de l’idée. Il n’y avait rien de déplaisant dans l’idée de donner des cours particuliers de bienséance à la Sith. Au contraire. Cela pouvait se révéler incroyablement divertissant.
Faire attention. Oui, elle le ferait. Elle n’était pas suicidaire et n’avait pas plus envie que ça de mourir en cours de route. Ce n’était pas une bonne idée ? Certainement. Surement. Elle le savait. Partir seule à la poursuite du grand méchant loup se cachant dans les sous-bois, ce n’était jamais une bonne idée. Mais elle n’avait pas le choix. Elle devait réaliser sa mission seule. C’était la seule solution pour tenter de prendre de vitesse son adversaire qui se faisait si discret et pourtant, si redoutable.
« Je ferais attention. Ne t’inquiète pas pour moi. J’aurai aimé t’avoir à mes côtés mais malheureusement, c’est une mission que je dois réaliser seul. Je ne peux laisser personne d’autres prendre de risque dans cette affaire. Ne t’en fais pas pour moi. On se reverra pour cette danse que tu me dois. »
Toujours le même sourire un peu stupide et cette manière de positiver, de relativiser. Elle ne pouvait pas promettre de se revoir, pas même pour une danse. Elle n’était pas sûre de survivre à son enquête. Oui, elle ferait attention. Mais peut être finirais-t-elle refroidie par un tir de blaster en découvrant la vérité. Peut-être qu’il s’agissait de son dernier voyage. Son ultime action pour son peuple.
Jeny. Sabina ne risquait pas de la découvrir dans un magazine people. Peu de chance de la découvrir sans la révélation d’Alayna. La plupart du temps, elle évoluer loin l’un de l’autre. Leur ressemblance semblait disparaître peu à peu au fil du temps. Et aujourd’hui, même leur nom n’était plus le même. Alayna Tega. Jeny Mikerley.
« Oui j’ai une sœur…Mais c’est compliqué, tu ne le découvriras pas dans les magazines. Ma sœur est une sœur biologique. Nous avons était séparé suite au bombardement de Chandrila dans notre enfance. C’est un peu plus tard que je suis devenu la pupille de Maya. Son apprentie en quelque sorte. Et depuis maintenant quatre ans, je suis devenue officiellement sa fille, puisque Maya m’a adopté. Je ne suis pas sa fille biologique. »
Pas sa vraie fille comme aurait dit les anciens. Sabina reprit la parole, expliquant à Alayna cette fois où elle avait ressenti peur et colère. Doucement, la sith se dévoilait. Ainsi, sa vie n’avait pas était un long fleuve tranquille. Ses parents était mort, et elle avait été une…une esclave. Alayna sentit un désagréable gène dans la gorge. Comment avait-on pu faire ça à la Pantoran ? La chandrillienne s’était battu contre les esclavagistes hutt, et entendre de la voix de Sabina cette vérité l’emplissait d’une certaine colère.
Elle avait traqué le meurtrier de ses parents. Comme Alayna. Et comme la chandrillienne, la Pantoran avait réussi à remonter jusqu’à lui. Sabina marqua une courte pause avant d’annoncer la sentence. La suite était-elle la même que pour Alayna ?
Baisser dans son estime ? Parce qu’elle avait tué un monstre qui avait détruit sa vie ? Non. Elle comprenait. Elle ne comprenait que trop bien. Peu après avoir capturé le responsable de la mort de ses propres parents, elle avait failli l’abattre de sang-froid, dans sa cellule. Mais elle n’en avait pas eu le courage. Ses préceptes l’interdisaient. Et elle avait laissé son démon vivant mais enfermé.
Sabina, elle, avait eu le courage de tuer son propre monstre. Elle ne baisser pas dans son estime. Au contraire. Peut-être que ses parents n’auraient pas appréciés, mais comme les siens, ils n’étaient plus là. Elle avait été au bout de sa vengeance en ayant conscience du mal quel faisait. Et elle en avait eu peur. Elle avait eu peur d’être dévoré par la vengeance et la colère. Devenir incapable de discerner une bonne action d’une mauvaise.
Et soudainement, Alayna réalisa qu’elle ne s’était que trop peu posé cette question. Ne pas se perdre dans le mal, restait consciente de ce qui était mauvais pour ne pas sombrer dans les abysses. Avait-elle déjà fait le mal ? Oui, mais de manière plus insidieuse. Manipulation, trahison. En était-elle consciente de ce que Maya lui demander ? Oui, certainement. Sa mère elle, en était-elle consciente ?
La question fut vite balayer par la suite de l’explication de Sabina. Ne pas se perdre, garder de vue la frontière. Et toujours savoir que chaque transgression était un acte malveillant. Pouvait-elle le promettre ? En était-elle capable ?
« Je…je te le promet Sabina. Je ne me perdrai pas. Je n’oublierai pas la voie que j’emprunte. Je ne sais pas ce qui se passera, je ne sais pas ce que je devrais faire, mais je ferais tout pour ne pas me perdre et rester sur ma voie. »
Rester sur sa voie. Peu importe ce qu’elle réservait.
« Je suis désolé Sabina, je ne voulais pas réveiller de souvenirs douloureux. Je ne voulais pas être indiscrète. Mais je comprends ce que tu as fait. Je comprends et tu ne baisseras pas dans mon estime pour une chose que je n’ai pas eu le courage de faire. La colère est naturelle, la vengeance aussi. »
Naturelle mais si mortelle.
« Je ferais attention. Je garderai tes mots en mémoire à chaque instant de ma quête. Pour ne pas me perdre. »
Elle ne se perdrait pas, mais elle ne serait plus jamais la même. Dans le vaisseau, un bip strident se fit entendre. L’heure approchait.
« Je crois que la route hyperspatiale est presque prête. Je suppose que ça veut dire que je vais devoir te laisser d’ici quelques minutes. »
Elle soupira bruyamment.
« Si tu savais à quel point je n’en ai aucune envie. Te parler m’a fait un bien fou. Ta voix est rassurante et apaisante. J’aimerais rester des heures à discuter avec toi. Et ne pas partir la bas. »
Eluder la question. Ne fallait-il pas garder quelques mystères afin de faire durer cette curiosité dévorante ?
Alors qu’Alayna souriait bêtement, la Pantoran avait commencé à lui parler de peinture. Elle n’avait jamais eu l’occasion de peindre. Dommage. Car à l’écouter parler des couchers de soleil de Pantoran, la chandrillienne n’avait aucune difficulté à imaginer la scène. Un soleil se couchant sur une étendue blanche, la berçant peu à peu dans une lumière orangée. Les mots de Sabina étaient une invitation à la découverte. Et surtout, il était empreint d’une forte émotion. Un souvenir ancien et certainement plus important qu’on aurait pu le penser.
Elle comprenait très bien. Chaque soir, elle ne pouvait s’empêcher de regarder les étoiles. Depuis des années. Plus de dix ans maintenant. Chaque soir qui avait suivi sa fuite de Chandrila, elle avait cherché dans le ciel sa planète natale. Aujourd’hui, elle l’avait retrouvé bien sûr. Mais le ciel nocturne avait une incroyable capacité à la calmer. Et chaque soir, elle en prenait sa dose.
Un peu oui. Pas énormément non plus. Mais sur Mrisst, il semblait avoir dégusté quelques coupes d’Emeraude de Chandrila. Un peu trop peut-être.
Oh oui. Se séparer de toutes ses règles stupides.
Parfois oui. Mais de moins en moins souvent.
Mais bon, pour Sabina, elle pourrait bien trouver une soirée sans trop de coincé.
Il y avait de l’idée. Il n’y avait rien de déplaisant dans l’idée de donner des cours particuliers de bienséance à la Sith. Au contraire. Cela pouvait se révéler incroyablement divertissant.
Faire attention. Oui, elle le ferait. Elle n’était pas suicidaire et n’avait pas plus envie que ça de mourir en cours de route. Ce n’était pas une bonne idée ? Certainement. Surement. Elle le savait. Partir seule à la poursuite du grand méchant loup se cachant dans les sous-bois, ce n’était jamais une bonne idée. Mais elle n’avait pas le choix. Elle devait réaliser sa mission seule. C’était la seule solution pour tenter de prendre de vitesse son adversaire qui se faisait si discret et pourtant, si redoutable.
Toujours le même sourire un peu stupide et cette manière de positiver, de relativiser. Elle ne pouvait pas promettre de se revoir, pas même pour une danse. Elle n’était pas sûre de survivre à son enquête. Oui, elle ferait attention. Mais peut être finirais-t-elle refroidie par un tir de blaster en découvrant la vérité. Peut-être qu’il s’agissait de son dernier voyage. Son ultime action pour son peuple.
Jeny. Sabina ne risquait pas de la découvrir dans un magazine people. Peu de chance de la découvrir sans la révélation d’Alayna. La plupart du temps, elle évoluer loin l’un de l’autre. Leur ressemblance semblait disparaître peu à peu au fil du temps. Et aujourd’hui, même leur nom n’était plus le même. Alayna Tega. Jeny Mikerley.
Pas sa vraie fille comme aurait dit les anciens. Sabina reprit la parole, expliquant à Alayna cette fois où elle avait ressenti peur et colère. Doucement, la sith se dévoilait. Ainsi, sa vie n’avait pas était un long fleuve tranquille. Ses parents était mort, et elle avait été une…une esclave. Alayna sentit un désagréable gène dans la gorge. Comment avait-on pu faire ça à la Pantoran ? La chandrillienne s’était battu contre les esclavagistes hutt, et entendre de la voix de Sabina cette vérité l’emplissait d’une certaine colère.
Elle avait traqué le meurtrier de ses parents. Comme Alayna. Et comme la chandrillienne, la Pantoran avait réussi à remonter jusqu’à lui. Sabina marqua une courte pause avant d’annoncer la sentence. La suite était-elle la même que pour Alayna ?
Baisser dans son estime ? Parce qu’elle avait tué un monstre qui avait détruit sa vie ? Non. Elle comprenait. Elle ne comprenait que trop bien. Peu après avoir capturé le responsable de la mort de ses propres parents, elle avait failli l’abattre de sang-froid, dans sa cellule. Mais elle n’en avait pas eu le courage. Ses préceptes l’interdisaient. Et elle avait laissé son démon vivant mais enfermé.
Sabina, elle, avait eu le courage de tuer son propre monstre. Elle ne baisser pas dans son estime. Au contraire. Peut-être que ses parents n’auraient pas appréciés, mais comme les siens, ils n’étaient plus là. Elle avait été au bout de sa vengeance en ayant conscience du mal quel faisait. Et elle en avait eu peur. Elle avait eu peur d’être dévoré par la vengeance et la colère. Devenir incapable de discerner une bonne action d’une mauvaise.
Et soudainement, Alayna réalisa qu’elle ne s’était que trop peu posé cette question. Ne pas se perdre dans le mal, restait consciente de ce qui était mauvais pour ne pas sombrer dans les abysses. Avait-elle déjà fait le mal ? Oui, mais de manière plus insidieuse. Manipulation, trahison. En était-elle consciente de ce que Maya lui demander ? Oui, certainement. Sa mère elle, en était-elle consciente ?
La question fut vite balayer par la suite de l’explication de Sabina. Ne pas se perdre, garder de vue la frontière. Et toujours savoir que chaque transgression était un acte malveillant. Pouvait-elle le promettre ? En était-elle capable ?
Rester sur sa voie. Peu importe ce qu’elle réservait.
Naturelle mais si mortelle.
Elle ne se perdrait pas, mais elle ne serait plus jamais la même. Dans le vaisseau, un bip strident se fit entendre. L’heure approchait.
Elle soupira bruyamment.