L'Astre Tyran

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By Zeph Mathuin
#33882
Il y avait des choses dans la vie que Varadesh considérait comme sacrées. On n'y touchait pas si on voulait éviter de s'attirer ses foudres. Par exemple, et elle en était la première surprise, sa fille. Ensuite, sa place comme apprentie et future Dame Sombre des Sith. Et quelque part dans cette liste sans cesse changeante, il y avait aussi le fait que c'était son vaisseau et que c'était elle qui commandait. Certainement pas une espèce de dingue qui lui faisait la morale sur l'acte de tuer alors que c'était elle qui avait lancé le sujet et se réjouissait à l'idée de faire couler le sang.

Mais bon, Jeny avait fait une chose qu'elle n'aurait jamais cru possible de sa part, un son qui, s'échappant de ses lèvres gercées, semblait tellement incongru de la part d'une... Personne ? Chose ? Bref, de Jeny. Elle avait dit "s'il te plait". C'était bien la première fois qu'elle s'adressait à elle normalement, quand bien même ça n'était pas sincère, il fallait le lui porter au crédit. Malgré tout, cela ne lui fut pas aisé de laisser tomber les commandes pour échanger avec l'autre. Heureusement qu'elle avait pris une très longue douche, au moins elle ne risquait pas d'encrasser le siège.

Essaie de ne pas nous faire tuer.

Vu la bête, c'était probablement pas une réflexion superflue que de lui rappeler que mortes, elles ne pourraient pas faire grand-chose. Varadesh alla se coller au poste de pilotage, à quelques mètres du cockpit. Elle aurait peut-être dû préciser qu'elle n'avait encore jamais utilisé ce genre de systèmes sur un vaisseau, ça aurait peut-être été pertinent dans le cadre de leur survie immédiate. Oups. Tant pis. Mais à peine s'était-elle installée qu'elle entendit l'humaine s'exprimer dans une langue incompréhensible à l'attention des vaisseaux inconnus.

C'était quoi ça ? Ils ont dit quoi ?

Aucune réponse, Varadesh maudit sa compagne d'infortune. Quelques instants plus tard, elle constata avec incrédulité que l'Intrépide était statique. Jeny avait stoppé les moteurs. Elle se leva immédiatement du siège et se retrouva nez à nez avec elle, au point que ça en aurait presque été comique. Ses yeux dorés lancèrent des éclairs puis elle écouta le "plan" de l'humaine. Elle n'arrivait pas à en croire ses oreilles.

Donc le plan c'est d'attendre comme une grosse cible immobile bien facile à abattre en espérant qu'ils vont venir aborder ? Et après quoi ? T'as réfléchi au delà des 5 minutes suivant leur abordage hypothétique ? Tu crois que les autres vont faire quoi une fois qu'ils auront compris l'astuce ? Tu te rends pas compte qu'il y a visiblement plus que 3 ruines à la surface ?

Elle s'était mise à hurler assez fort et dut respirer profondément pour recouvrer un peu de son calme. Elle jeta un regard furieux à la brune.

On va faire comme tu dit pour l'instant et on va essayer de faire avec. Mais cette conversation n'est pas terminée tu peux me croire. C'est pas une excursion ici, c'est du sérieux. Va donc te préparer à accueillir nos invités. Et... Jeny ? Fait ça rapidement si possible.

Bon gré mal gré, la Pantoran retourna s'installer aux commandes. Elle passa les longs instants suivants à attendre en rongeant son frein, apercevant la silhouette caractéristiques d'un YT 1300 qui vint s'amarrer à l'Intrépide. Grande était la tentation de mettre les gaz et foncer à fond les ballons mais elle réprima son instinct. Il était inutile de fuir maintenant que le "plan" était en marche.

Ouvrez votre sas d'accès et préparez-vous à être abordés. Toute tentative d'ingérence sera considérée comme agression et traitée de manière expéditive.

Elle obtempéra, du moins extérieurement. Elle prit le temps d'utiliser l'interphone dont plusieurs étaient disposés un peu partout dans l'explorer, dont un l'était à la soute ou le sas était en train d'être relié à celui des inconnus.

Les voilà, ils ne devraient plus tarder.

Ça lui démangeait d'abandonner son poste pour voir ça par elle-même et filer un coup de main à Jeny. Mais il fallait un pilote au cas ou elles devraient décamper en vitesse. Et elle se disait qu'avec cette petite récré improvisée, l'humaine allait un peu se calmer et arrêter ce genre de stupide réaction. On peut toujours rêver...
#33886
Jeny l’ignora quand il fallut expliquer d’où venait la langue. Pas le temps ni même l’envie de lui partager cela. Une fois les moteurs arrêtés, Varadesh se retourna vers elle et lui déversa sa colère dessus. Les yeux rougeâtres de Jeny restèrent fixés sur le vaisseau qui approchait. Rien d’autre ne pouvait retenir son attention. Et surement pas les jérémiades de la petite inexpérimentée qui trônait si fièrement avec son titre venu du fond de son esprit. Jeny avait fait la guerre, elle connaissait les enjeux. Mais comme le son la tiraillait à quelques centimètres de son oreille, elle se retourna vivement face à elle et plaça son index sur ses propres lèvres.

« Qu’est-ce qu’on t’as appris durant tes entraînements ? Passer ton temps à geindre et blasphémer ? Concentre-toi un peu. »

Puis elle se retourna une énième fois vers le poisson qui venait d’être ferré. Elle pianota rapidement sur le clavier de contrôle. Les lumières s’éteignirent petit à petit. Seules restaient celles du cockpit.

« Oui, on va faire ce que t’as dis. Et je récupère leur vaisseau. T’as pas le droit de te faire tirer dessus, alors reste ici. »

Elle se releva sans écouter ce qu’elle lui partagea. Pas le temps de s’occuper de cela. Déjà, le noir l’immergea dans le couloir suivant le poste de commande. Il ne restait que les deux yeux rouges, et les pulsations vitales des hommes et femmes qui approchaient. Oh oui, elle les sentait tous. Un craquement de métal et une secousse lui indiquèrent qu’ils étaient accrochés. Dans le noir le plus complet, Jeny sourit. Le repas était servi.




L’équipe avança, par cinq, ils étaient venus. Leur sas lumineux s’ouvrit sur un vaisseau plongé dans le noir. Le chef d’escouade leur ordonna d’allumer leur lampe sur leurs armes et de rester sur leur garde. Ils n’étaient pas là pour rire, et ce vaisseau suspect se devait d’être sécurisé. Pas de temps à perdre donc, car il allait bientôt être l’heure du repas. Mais à peine la porte se referma derrière eux qu’un grognement attira leur attention. Ce genre de bruit qui vous retournait l’estomac en un rien de temps. Les faisceaux lumineux s’agitèrent dans tous le sens.

« C’était quoi ça ? Vous avez entendu ? »

« Un animal ou un truc comme ça j’pense. »

« Ouais, tuez le à vue, on prend pas de risque. »

Un bruissement dans l’air suivi du hurlement d’un des soldats, et une lampe qui disparut. Ils se retournèrent vers le dernier, qui n’était plus là. Il y eu un craquement sonore, des os que l’on broie.

« Putain ce truc a eu Karl. Il est où bordel ? »

« Là regardez ! »

La lumière se dirigea vers les jambes couvertes de ce treillis militaire protégé par des rangers. Une tâche noirâtre qui s’échappait et … Le corps glissa rapidement dans les ombres et disparut. Les faisceaux le cherchèrent dans la pénombre, mais rien, nulle part.

« On est pas seul, faut pas rester là et on fait sauter ce vaisseau. »

« J’aime pas ça … »

Nouveau grognement, encore plus présent que le précédent. Il envahissait l’esprit et harcelait le courage, à en liquéfier l’entre jambe.

« J’veux pas mourir ici, j’me casse. »

L’un des soldats fit volteface et courut dans la direction inverse, vers leur vaisseau. Une des lumières le visa.

« Non attend ! »

La chose le percuta de plein fouet et il y eu seulement un unique cri de stupeur, un craquement, puis plus rien.

« Je l’ai vu, je crois que je l’ai vu … Ca va vite et ça l’a pris d’un coup ! Chef, faut qu’on fasse demi-tour. »

« Dos à dos, restez ensemble. On couvre son prochain. Comme à l’entraînement les petits. Vous voyez quelque chose ? »

Le soldat aux genoux tremblotant cherchait face à lui, bien collé épaule contre épaule avec son chef.

« Négatif, je n’ai rien ici. »

« Sergent, j’attends une réponse. »

Le chef jeta un coup d’œil sur le côté et se décala légèrement, le sergent en question tomba en arrière, elle était déjà morte, la gorge tranchée en deux sur toute la longueur. Les deux faisceaux lumineux la fixèrent.

« J’ai rien entendu … là ! »

Le soldat tira derrière son chef au hasard, lança ses rayons rougeâtres dans le vide, éclairant la créature qui les chargeait. Le chef eut juste le temps de se retourner qu’il se figea. Ses genoux ne le tenaient plus, il s’effondra avec ses viscères sur le sol, découvrant une petite femme à l’allure négligée. Le soldat lâcha son arme et leva les mains en l’air. Il ne voyait plus rien d’autres que les yeux rouges qui le fixaient.

« Non s’il vous plait, je me rends. Je ne fais juste que mon travail… Pitié … »

Les deux yeux rouges s’écarquillèrent, et il put voir le crépuscule d’un sourire. Un mouvement plus tard, des dents étaient figées dans sa trachée et la lui arrachèrent d’un coup sec. Il sentit petit à petit ses vies quitter son corps. Finalement, ce fut vite fait et bien avant le repas. Jeny aspira toute la force vitale restant, tandis que ses blessures se refermèrent les unes après les autres. Que ses ecchymoses disparurent, que son teint retrouva de sa splendeur, surtout avec les litres de sang qui l’habillait désormais. Ce sang qui lui tenait chaud et qui l’avait manqué. Douce présence. Allongée sur le soldat, elle arracha encore quelques morceaux de trachée et s’étira les épaules. Elle était de nouveau pleine d’énergie.

« Aaaaaaaaahhhhh. »

Elle laissa là les cadavres et se dirigea dans le vaisseau adverse. Le SAS lumineux, puis le vaisseau. Un grand baraqué et une femme, respectivement une caisse et un datapad dans les mains se retournèrent vers elle.

« Alors ça y est vous … hey mais t’es qui toi ? »

Jeny ne s’arrêta même pas et d’un coup sec laissa l’ombre sortir de son corps et l’envoya sur le premier. Il tomba, la caisse lui écrasa la tête. La deuxième dégaina une lame et fonça vers elle à toute allure. Jeny se fit empaler de part en part. D’un coup de poing, elle fit reculer la femme, retira la lame et aspira sa vitalité en appuyant ses deux mains sur son crâne. Jusqu’à ce que ce dernier cède sous la pression. Sa plaie se referma aussitôt. Elle cracha du sang à terre et se dirigea vers le cockpit. Maintenant, Varadesh allait pouvoir jouer au dogfight.


Modifié en dernier par Jeny Mikerley le ven. 21 sept. 2018 05:30, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#33901
L'attente, longue, insidieuse, exaspérante, inquiétante, qui vous rend nerveux parce que vous ne savez pas. Vous en êtes réduit à conjecturer, à supposer ce qui se passe mais nous ne pouvez pas avoir de certitude tant que ce n'est pas fini, tant qu'un élément perturbateur ne survient pas. Alors vous restez là, vous attendez et vous faites de votre mieux pour patienter. Mais c'est de plus en plus difficile. Vous sentez que ça commence à remonter de votre ventre à votre gorge, que ça vous prend à la trachée et que vous commencez à avoir du mal à respirer à cause de ça.

C'était peu ou prou ce qui se passait pour Varadesh. Elle en avait assez d'attendre sans savoir mais elle n'osait pas quitter son poste pour s'assurer que sa comparse faisait son job, c'était trop risqué. Alors elle patientait, difficilement. Finalement, au bout de ce qui lui parut de longues minutes, elle n'y tint plus et appela par l'interphone. Juste à temps pour entendre un cri de terreur qui s'interrompit brutalement.

Jeny ? Toujours en vie ?

Il y eut un silence puis une réponse rapide qui ressembla plus à un grognement qu'autre chose. Bien, elle avait donc fait sa part, c'était déjà ça. Il n'y eut pas d'autre déclaration, elle en conclut donc que l'humaine avait dû emprunter le sas pour monter à bord du vaisseau qui les avait abordé. La première partie avait fonctionné, il était donc temps de continuer. Enfin, pour ça encore eut-il fallu qu'il y ait une deuxième partie de plan parce que la seule dont avait connaissance la Pantoran consistait à s'emparer du vaisseau patrouilleur pour... Eh bien on ne savait pas.

Ils ne devaient surement pas être les seuls dans le coin, il fallait se tirer au plus vite. Qui plus est, s'il y avait des patrouilles, cela voulait dire qu'il y avait là en bas bien plus que des ruines. Du coup, se posait la question de la suite. Que faire ? Le plus sage aurait été de se replier et peut-être solliciter l'aide de son maître mais sitôt que la pensée lui vint, elle la rejeta. Pas question d'avouer son échec et sa faiblesse, elle n'était ni l'un ni l'autre. Elle devrait s'adapter et continuer de l'avant. Sitôt que se fut décrochée la navette de l'Intrépide, elle manœuvra pour conserver de la distance.

Ce fut alors qu'elle les repéra grâce à ses scanners. Plusieurs chasseurs en approche rapide et ils n'avaient pas l'air de vouloir leur laisser une chance de se rendre. Une dizaine au moins, les locaux ne voulaient clairement plus prendre de risque à présent, ce qui était compréhensible. Rester à combattre serait suicidaire, l'explorer n'avait pas de quoi faire mieux que contre un seul chasseur et elle doutait que la navette de Jeny soit meilleure. Il n'y avait qu'une seule possibilité, elle contacta la navette, espérant que l'autre serait assez intelligente pour ne pas faire la sourde oreille.

Jeny, ils arrivent et ils sont trop nombreux pour qu'on s'occupe d'eux. Il faut tenter de les semer et je vois qu'une direction possible. On descend à la surface et on tente de les perdre. Je sais, c'est dangereux, mais on peut pas les combattre et je refuse de battre en retraite, j'ai fait un sacré bout de chemin pour tout ça, je vais pas lâcher maintenant. Tu es avec moi ?

Sans attendre, elle poussa à fond l'Intrépide, bien décidée à atteindre la surface de Thule vivante et si possible en un seul morceau. Cela allait être difficile, poursuivie qu'elle était par au moins 3 ou 4 chasseurs d'après ses systèmes, lesquels tentaient de la verrouiller pour l'abattre impitoyablement. De nombreux tirs frôlèrent la carlingue tandis que d'autres touchèrent et certains réussirent même à percer à travers le blindage. Des alarmes la prévinrent mais elle les ignora. Continuer, toujours droit devant, ne pas se retourner ni hésiter.

Sous ses yeux, la sphère planétaire grandissait à grande vitesse tandis qu'elle s'en approchait de plus en plus. Sous peu, elle allait pénétrer l'atmosphère et ensuite elle n'osait pas songer à ce qui se passerait. Une armée l'attendait-elle, prête à l'abattre sans difficulté ? Allait-elle mourir ici, rapidement ? C'était possible. Trop tard pour s'en préoccuper. L'explorer perça à travers la couche atmosphérique et pénétra enfin dans la planète proprement dite. Elle eut alors un bon aperçu de ce à quoi ressemblait ce monde.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était aussi accueillant que Korriban l'avait été. Des plaines à perte de vue, le terrain était plat au possible. Et le ciel, elle venait de s'en rendre compte, était semble-t-il en permanence couvert par des nuages orageux d'un noir/gris de mauvais augure, comme si la pluie et les tempêtes frappaient constamment la surface. Elle crut voir une sorte de pic qui jaillissait du sol à plusieurs kilomètres au sud de sa position. Après s'être rapprochée, elle comprit que c'était autre chose. On aurait dit une excroissance ou quelque bizarrerie de la nature qui s'était échappée de sous terre pour s'élancer à l'assaut du ciel. C'était recouvert d'un genre de mousse qui brillait intensément.

Ou avait-elle donc atterri encore ? Pas le temps de s'en préoccuper que les chasseurs étaient toujours sur ses talons. Elle cracha une flopée de jurons, il était évident que vivant ici, ils connaissaient mieux l'endroit et étaient donc habitués à ses paysages... Exotiques et n'en étaient nullement troublés. Maudissant sa malchance, l'apprentie poussa à fond pour tenter de les prendre de vitesse. Cela marcha un temps mais ce ne fut pas suffisant. Elle comprit ce qui allait se produire quelques instants avant que l'inévitable n'arrive : touché à de trop nombreuses reprises, l'explorer peinait à rester en vol et perdait de l'altitude.

Résignée, Varadesh entama un atterrissage en catastrophe, calculant une trajectoire qui serait la moins dangereuse possible. Si ses poursuivants ne décidaient pas d'en profiter pour finir le travail. Le choc du vaisseau contre le sol fut assourdissant et broya le métal avec une insolente facilité. Alors que l'explorer s'échouait, vaincu et immobilisé, la Pantoran sentit une vive douleur au niveau de ses côtes. Elle perdit conscience au moment ou les chasseurs se posaient à plusieurs dizaines de mètres du site du crash et leurs pilotes en émergeaient, armés et se rassemblant, prêts à avancer prudemment pour inspecter la zone au peigne fin.
#33916


Le cockpit, une seule femme aux commandes, pianotant sur le tableau de bord tout en regardant les scanner qui bipaient. Un casque sur les oreilles, elle ne l’entendit pas arriver. Jeny dégaina sa lame, lui prit la nuque entre sa main gauche, et de la droite, l’égorgea d’un coup sec. Le sang gicla de tout côté, y compris sur le tableau de bord. L’artère sectionnée envoyait des gerbes de sang dans toutes les directions, la vitre du cockpit en fut parsemé, les commandes également. Jeny jura et lança la pilote dans le couloir, alors qu’elle continuait à gesticuler pour trouver de l’air à la place de ce sang qui l’étouffait petit à petit. Une autre communication, les chasseurs s’excitaient visiblement. De son avant-bras, elle enleva le sang des appareils de mesure. Sans répondre tout de suite, elle verrouilla le sas d’accès et désenclencha l’amarrage. Varadesh floodait sur les fréquences, alors que la première phrases auraient suffi.

« Elle manque de confiance en elle cette petite. »

Puis en direction de Varadesh.

« Fonce sur la planète. »

Le vaisseau tourna sur lui-même et dépassa le sien. La plupart des chasseurs le prirent en chasse. Deux autres s’approchèrent du cargo volé, réduisant la vitesse, harcelant les communications. Jeny se mit à la place du pilote, dans un pshouit produit par le sang sur le cuir. Elle enfila le casque, remit le contact dans une vibration. Canons prêts ? Les communications lui donnaient mal à la tête.

« Vos gueules ! »

Le canon tourna sur l’un des chasseurs et le mitrailla. Les boucliers résistèrent pour les premiers tirs mais explosa vite en même temps que l’appareil. Le deuxième bifurqua et la prit en chasse. Jeny décrocha et se dirigea vers la planète, vers le petit point qu’était Varadesh, poursuivie par ses opposants. Des petits points de lumières parsemaient la surface de la planète, alors que la bleu devait subir un feu nourrie. Qu’on se le dise, elle n’avait pas vraiment de chance. Surtout à cause de son tonnage. Jeny avait tiré sur le manche et était parti à pleine vitesse, très relatif. Inutile d’espérer la rattraper cependant. A son allure, elle suivait la petite bleue, espérant ne pas voir l’explosion de son vaisseau. Toute sa quête reposait sur sa survie. Et puis l’autre qui lui envoyait des salves par moment, comme un moucheron affamé. Elle pilotait un cargo de patrouille, pas un transporteur. Qu’est ce qu’il croyait ? Ses boucliers étaient assez puissants.

L’alarme sonna. Ah ? Visiblement pas assez puissants. Elle pénétra dans l’atmosphère, une secousse failli la décoller de son siège. Compensateurs d’inertie réglés au maximum, elle coupa les moteurs et fit basculer le manche sur un côté. Le vaisseau se mit à tourner sur lui-même. Jeny attendit d’être complètement en face du chasseur qui la poursuivait, et surtout qui arrivait trop vite, puis déclencha le feu du ciel. Ce dernier ne résista pas longtemps. Il explosa. La déflagration se produisit juste en face d’elle, et des morceaux de métal à grande vitesse furent éjectés dans tous les sens. Son cargo en prit pour son grade, et à approximativement de tous les côtés. Le compensateur lâcha, elle ressentit les G en pleine face et faillit en vomir. Serrant les dents, elle se stabilisa à peu près, l’assiette était cassée aussi. Les moteurs émirent quelques bribes de flamme puis s’éteignirent définitivement. Elle jura. Au moins, elle s’approcha de la zone de la pantoran. Son vaisseau s’était écrasé, des soldats avançaient, petits points sur le sol. Canons ? Eux ils fonctionnaient.

« Bouffez ! »

Les traits percutèrent la zone en ligne droite, ne laissant aucune chance aux hommes qui se trouvaient sur le passage. Jeny passa ensuite le site du crash, tandis que son vaisseau allait en faire un deuxième. Elle lâcha alors les commandes et se dirigea vers l’arrière, passant les cadavres qui s’envolaient de partout. Elle s’arrêta devant la porte du SAS et souffla lentement. Son cœur était en accélération, tandis que l’adrénaline continuait de monter.

« Est-ce que tu es toujours avec moi ? »

Interrogea-t-elle le vide, les yeux rivés sur la porte de métal. La réponse la contenta, une petite brise dans le haut de sa nuque en manifestation, une main sur son épaule. Jeny sourit. L’ombre sortit de son corps et l’enveloppa doucement. Elle visualisa cette porte et d’un coup sec la percuta d’une vague de Force. Elle s’envola, la dépression envoya tout ce qui n’était pas attaché dehors, dont Jeny.

Les dents serrées, elle ne savait plus où était le haut du bas, sa tête la faisait atrocement souffrir. Elle tenta de se relever. Son bras droit ne répondit plus, sa jambe gauche non plus. Il y avait du sang partout, sur elle, sous elle. Le siens ? En parti. Elle jura. Sa quête n’avait pas encore échoué, seule cela la motivait. Elle sentit les cailloux qui étaient figés dans ses plaies, le sable qui s’y était infiltré. La douleur … la rendait plus vivante que jamais. Main gauche au sol, jambes droite posée, elle se releva. Elle fit bouger sa main blessée. Les sensations revinrent petit à petit. La jambe en revanche était ouverte sur toute la longueur. Elle se hissa péniblement sur une petite butte. Motivée par sa quête et par la promesse d’un repas pour la guérir. En haut, elle vit la zone de crash de Varadesh.


Modifié en dernier par Jeny Mikerley le ven. 21 sept. 2018 05:31, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#33918
Elle avait un mal de crâne énorme qui lui donnait envie de se le taper contre le sol juste pour que la douleur disparaisse, remplacée par une autre plus intense qui lui ferait oublier l'autre. Voilà ce que ça donnait quand on se prenait pour un pilote corellien : à se croire casse-cou on finissait par vraiment se le casser ce pauvre petit cou. Et elle l'aimait quand même vachement ce petit cou tout bleu, c'était le sien, il comptait parmi son top de cous préférés. Enfin, la bonne nouvelle que signifiait cette douleur qui la lançait dans tout le corps et la tête, c'est qu'elle était vivante.

C'était une bonne nouvelle non ? La jeune fille leva faiblement la main, attachée encore aux vestiges de son siège salement amoché. A bien regarder autour d'elle - tâche compliquée par la douleur qui l'empêchait d'ouvrir pleinement les yeux - il faudrait un sacré coup de ménage pour rendre l'Intrépide présentable. Heureusement qu'elle ne recevait jamais de monde à bord, sinon ça l'aurait mal foutu. Grognant sous l'effort, elle parvint à rassembler petit à petit ses forces et à se remettre du choc initial. Malheureusement, pas assez vite pour se sortir de là avant d'entendre des éclats de voix provenant des couloirs de l'explorer derrière elle.

Elle était encore attachée par la ceinture de sécurité, laquelle refusait de bouger tant elle était encore affaiblie par le choc. Elle jura, ça n'était vraiment pas le moment d'être la damoiselle en détresse, ces inconnus n'allaient vraisemblablement pas lui laisser l'ombre d'une chance et la descendre une fois en vue. Ce qui n'était pas possible évidemment, elle aimait encore vivre à l'heure actuelle. Ça ne lui laissait guère d'options, tant pis. Elle avait son sabre laser accroché à la ceinture, il lui serait bien utile.

Elle tourna la tête de côté et constata avec une légère tristesse que le pauvre astromech avait été endommagé par le crash. Peut-être même était-il mort, elle ne savait pas. Pour l'heure il fallait qu'elle se préoccupe d'abord d'elle, il serait temps de mieux constater les dégâts ensuite. Usant de sa volonté, l'apprentie invoqua le pouvoir de la Force et constata avec un plaisir certain que ça lui devenait de plus en plus facile avec le temps et la pratique. Même son état actuel ne l'empêchait pas d'être concentrée, bonne chose.

Ils étaient trois à avoir pénétré à l'intérieur de l'explorer en sale état, autant pour se protéger des tirs de leur patrouilleur visiblement capturé par les intrus que pour inspecter l'intérieur. Elle sentait leur souffle haletant, essoufflés qu'ils étaient par la course qu'ils semblaient avoir dû faire pour survivre. Malheureusement pour eux, la survie risquait d'être compromise. 2 d'entre eux s'avancèrent pour vérifier le cockpit tandis que le dernier restait en retrait, plié en deux tête baissée vers le sol. Le temps qu'il relèverait la tête en entendant le bruit, il serait trop tard.

Le vrombissement caractéristique d'un sabre laser retentit, terriblement bruyant dans le silence de mort qui régnait. La lame orangée illumina les ombres dans un coin du cockpit avant de s'abattre d'un coup portant, décapitant instantanément le premier patrouilleur qui n'eut même pas le temps de se rendre compte de ce qu'il lui arrivait avant de tomber. Son camarade eut le temps de crier et même de lever son fusil avant que la lame ne tranche ses bras. Le cri d'alerte se transforma en hurlement de douleur qui se tut moins d'une seconde après.

Varadesh leva le sabre devant elle en position de défense, prête à parer les tirs qu'il allait immanquablement lui adresser, le troisième larron au fond. Mais quelque chose, peut-être la peur ou la surprise, le firent hésiter une demie-seconde de trop, les yeux grands ouverts en direction de la lame énergisée. Ce fut tout ce dont la Pantoran avait besoin. D'une main tendue vers le malheureux, elle canalisa son pouvoir, se nourrissant de la peur et de la terreur qui régnaient dans l'air, dégagées par les 2 cadavres dans leurs derniers instants.

Instantanément, le pauvre homme s'effondra par terre sans avoir pu même lâcher un mot. Le visage à demi masqué par l'obscurité, l'apprentie offrait un spectacle inquiétant, souriant presque malgré elle. Elle venait de songer à l'intérêt que portait cet individu pour elles et le plan. Lentement, sans cesser d'exercer une grande pression sur le corps de l'homme toujours immobile malgré lui, elle se rapprocha, sabre allumé toujours et put mieux l'examiner.

Surprise, elle se rendit compte que c'était un Chiss, ce qui la rendit perplexe. Très peu connus, ces aliens étaient disait-on dans les Régions Inconnues, très loin d'ici. Bien qu'elle en ait rencontré 2 par le passé, c'était surprenant d'en voir un ici, cela semblait tellement incongru. Elle entendit un bruit venant de la soute plus loin. Levant sa lame, elle constata que ça n'était que Jeny. L'humaine semblait en piteux état, plus encore que d'habitude.

Tu devrais peut-être appliquer un truc, genre des bandages ou je sais pas quoi, là ou y en a besoin. Tu as l'air bien amochée.

Mais l'humaine n'avait pas l'air de l'écouter, elle regardait d'un air bizarre la silhouette inanimée au sol qui peinait à respirer, les yeux brillants de peur et pourtant farouchement rivés sur chacune, allant de l'une à l'autre, serrant les dents. Varadesh hocha la tête.

Oui, je l'ai maîtrisé alors que lui et ses amis inspectaient l'intérieur. Au fait il m'a semblé entendre des bruits de tir dehors, c'était toi ? Tu les as arrosés avec le patrouilleur ? Si c'est le cas, je suppose que je dois te remercier.

Jeny fit un pas puis un autre en direction du Chiss. Si elle avait dû mettre un mot sur le comportement de la jeune femme, Varadesh aurait qualifié son regard de vorace, affamé presque. Rien de bien rassurant. Elle secoua la tête et se plaça entre le prisonnier et Jeny.

Non, on a besoin de lui vivant... Pour l'instant. J'ai des questions à lui poser. Retiens ton bras juste quelques minutes.



#33941
Jeny jura. Du haut de sa dune de sable et de terre. Elle se hissa tant bien que mal au sommet, avant de se lancer tomber de l’autre côté. Sa jambe saignait, trop à son goût. Et elle la grattait. Un peu mal aussi. Elle détourna le regard et roula du regard. Les trois cibles en face bougeaient, sa salvation. Le nuage de fumée qui s’échappait de la carcasse du vaisseau de la petite bleu emplissait l’air désormais, et d’ici quelques minutes tout au plus, tout le secteur serait au courant. Si les communications n’avaient pas été passées avant. Jeny se releva avec une grimace de dégoût. Transpirante, son corps réagissait, l’ombre également, virevoltante aux grés du vent, suivant ses mouvements avec une précision insolente, laissant derrière elle une trainée de sang parmi les petits rochers. Elle s’approcha des cibles un peu plus vite, failli tomber, écarquilla les yeux quand elles s’infiltrèrent dans le vaisseau. La petite grogna et récupéra sa chute sur un morceau de tôle. Morceau chauffé par l’explosion qui lui brûla les mains et une partie des avants bras. Mouvement reflexe sur sa jambe blessé, il y eu une sorte de bruissement organique. Jeny se figea net sous la douleur et envoya le morceau au loin par le biais de la Force. L’ombre s’excitait tout autour d’elle, allant jusqu’à lécher les flammes des petits foyers qui s’étaient déclarés ça et là autour de la zone. Des étoiles apparurent devant son regard, des étoiles sombres, qui explosaient en une myriade d’autres et ainsi de suite.

Des explosions sonores attirèrent son attention. Juste à côté, dans le vaisseau de Varadesh. Elle avança dans cette direction, les yeux vitreux, le regard hagard. Bordel, que ça se finisse. Une main sur son épaule lui intima d’avancer, elle obéit sans trop savoir pourquoi. Ses pieds nus passèrent d’un sol caillouteux au métal froid, mais chauffé par l’explosion. On y était bien. Elle avança à l’inconnu en traînant de la patte, laissant son sang derrière elle. Sa barre de vie s’amenuisait, l’ombre s’excitait, tapait dans les parois, déchirant le métal comme du papier, laissant des traces comme si un milliers de lames de rasoirs frappaient. L’ombre était en colère, l’ombre luttait pour sa survie à elle. Jeny arriva sur le lieu du massacre. Ses yeux injectés de sang se tournèrent vers Varadesh. Un rouge tellement sombre qu’ils en paraissaient noirs. Les fumées menaçantes se tournèrent vers le seul être vivant qu’il était autorisé de manger. Mais s’il n’était pas mangé, c’est Varadesh qui y passerait. Ses instincts remontaient lentement, son envie de meurtre, de sang. L’autre lui demanda un bandage ? Vraiment ? Elle tourna légèrement sa jambe dénudée. Le côté de la cuisse était largement entaillé, rougeâtre et purulents de sangs. Une partie blanche au fond indiquait que l’os était à vif. La blessure était vilaine. Un simple bandage ne suffirait pas. Des agrafes à la limite, des barres pour tout tenir ou du matériel médical bien plus sophistiqué que des simples bandages. Varadesh continua de parler.

Les yeux embrumés de Jeny détournèrent la vision de cet être bleu qui parlait trop. Elle s’appuya contre un mur et se laissa tomber. Au contact du mur, l’ombre creusa des sillons dans le métal, rongea la peinture ou le verni. Elle attira sa jambe neuve contre son torse et replia ses bras contre elle, en position semi fœtal contre le mur.

« Grouille-toi. Dans dix minutes, quelqu’un meure. Dans vingt, on meure tous. »

L’avertissement était lancé, ou l’augure de sa propre mort. L’ombre cependant était prête à se battre et même si Jeny retenait pour l’instant ses pulsions, la brume sur son esprit descendait lentement. Bientôt elle aurait atteint le point de non-retour. A ce moment, quelqu’un devra mourir et le sang sera répandu.
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By Zeph Mathuin
#33956
Il y avait vraiment quelque chose d'étrange chez cette fille. A en juger par son état, elle n'aurait même pas du être encore en vie, toute ensanglantée qu'elle était de partout, sans oublier sa jambe tellement mal en point qu'on voyait saillir l'os. Par quelle miracle était-elle encore de ce monde ? Intriguée, la Pantoran lui accorda un peu de son attention mais ne voyait rien qui put trahir une raison quelconque. Il devait pourtant bien y en avoir une.

L'apprentie étendit sans y réfléchir sa perception à travers la Force, sondant sans vraiment le cacher l'humaine. C'était un exercice qu'elle ne maîtrisait pas encore pleinement mais suffisamment pour percevoir à quel point l'autre était puissante dans le côté obscur. En fait, la noirceur semblait bien plus la posséder que l'habiter, ce qui pouvait expliquer que malgré la douleur et les blessures atroces, elle tenait bon. Le côté obscur ne guérissait pas, en tout cas pas sans qu'il y eut une forte contrepartie. Peut-être Jeny avait-elle payé de son âme un don qui s'avérait être une vraie malédiction.

Elle y songerait plus tard, peut-être même en discuterait-elle avec l'humaine. Pour l'heure, il fallait en savoir plus avant de songer à la suite. L'étau de fer qu'elle exerçait sur le pauvre Chiss se desserra au niveau du visage, assez pour lui permettre de mieux respirer et donc pouvoir parler. Il avala l'air disponible avec avidité, ses yeux rouges inexpressifs ne quittant pas l'apprentie durant ce temps. Celle-ci lui sourit froidement.

Quel est ton nom ?
Lieutenant Poll, forces de défenses de Thule.
Tu sais qui nous sommes lieutenant Poll ?
Des étrangères qui se sont invitées là ou elles ne devraient pas, des intruses.
Parle-moi de Thule, lieutenant. Avez-vous une armée régulière ? Des forces de défenses puissantes ? Qui dirige votre monde ? Ou est votre capitale ? Que savez-vous des Sith ?

Le Chiss resta longuement silencieux. Il maîtrisait à la perfection l'expression de son visage et pourtant elle était presque sûre de l'avoir vu froncer les sourcils à la mention des Sith. De manière surprenante, il parvint à esquisser un sourire ravagé, preuve de sa remarquable ténacité face au pouvoir de l’Étreinte.

Vous n'avez aucune idée de ce qui vous attend. Notre armée est préparée à n'importe quel scénario possible, nous vous traquerons ou que vous vous cacherez et vous finirez par tomber. Nous vous amènerons devant le
Premier Commandeur et il décidera de votre sort. Nos prêtres consulteront les augures du Temple Sith d'Hurrom avant de rendre leur verdict et vous finirez probablement exécutées.

Hurrom ? Temple Sith ? Premier Commandeur ? Parle donc lieutenant. Plus tu parleras et plus longtemps tu vivras. Je pourrais même songer à te laisser la vie sauve...
Ne me prenez pas pour un idiot, nous savons tout les deux que vous me tuerez une fois que vous n'aurez plus besoin de moi. C'est normal, c'est ainsi que tourne le monde. Les forts se servent des faibles puis s'en débarrassent une fois devenus utiles.

Elle écarquilla les yeux, tout à fait étonnée de ce qu'elle entendait. Elle se serait attendue à entendre de tels mots de la bouche de Ranath ou Odion, pas de la part d'un simple soldat qui en prime n'était même pas sensible à la Force. Il y avait quelque chose d'étrange, l'homme avait parlé d'une voix emplie de conviction. Une idée lui vint, qu'elle n'osa pas considérer comme véridique tant les possibilités qui en découlaient étaient incroyables. D'une voix tremblant imperceptiblement, elle le questionna :

Lieutenant Poll, crois-tu en le Côté Obscur de la Force et en l'Ordre Sith ?
Oui. Nous servons l'un et l'autre, tout les habitants de Thule. Les prêtres du Temple nous délivrent les commandements du côté obscur tandis que le Premier Commandeur nous apporte la parole des Seigneurs Sith et nous leur obéissons à tous. Il en a toujours été ainsi.
Me croirais-tu si je te disais que mon amie et moi sommes toutes deux des Sith ?

Nouveau silence, uniquement troublé par les grognements que poussait l'humaine dans son coin. D'un simple regard, Varadesh put constater que son état préoccupant empirait. Ses yeux ne cessaient d'aller du Chiss à la Pantoran avec cette lueur affamée dans le regard et ses mains tremblaient comme si elle n'était qu'une marionnette sous le contrôle d'un autre. Il allait falloir abréger.

Peut-être l'êtes-vous... Vous ne semblez pas être Jedi en tout cas, vous n'êtes pas comme ils sont décrits par nos prêtres. Et elle là-bas...
Pas vraiment un modèle de gentillesse ou de respect de la vie.
Même si c'est le cas, vous ne tiendrez pas bien longtemps seules ici. Ils vont venir et votre sort sera scellé. Vos vies sont sur le point de prendre fin. Et de toute façon, les commandements sont clairs. Celui qui veut suivre la voie des Sith ne doit pas compter sur la facilité ni l'aide de qui que ce soit, il doit marcher seul et se tailler un chemin par lui-même.
Tu as bien appris tes leçons lieutenant Poll. C'est presque avec regret que je te laisse à ton sort, considérant quel formidable serviteur de l'Ordre tu aurais fait. Si cela peut te réconforter, sache que ta mort nous offrira l'occasion de rappeler à ton monde envers qui il doit obéissance et que nous sommes de retour pour réclamer votre tribut.

D'un geste, l'apprentie brisa le sort qui maintenait le Chiss sous son pouvoir. Tremblant, l'homme ne pouvait de toute façon pas vraiment bouger le temps que son corps se remette. Mais il ne disposerait jamais de ce temps. Varadesh se rapprocha avec précaution de Jeny et lui tapota l'épaule. L'autre releva la tête, comme si elle ne la voyait pas vraiment. Peut-être les mots de la Sith étaient-ils ceux qu'elle attendait ou peut-être pas.

Il est à toi. Fait ce que tu as à faire.
#33960
Ambiance


« Est-ce que tu les vois maman ? Regarde comme ils vont vite ! »

La petite blonde courrait dans l’herbe haute et grasse, accompagnée des vents doux et chaud de ce début d’été. Les fleurs pétals des fleurs ne résistaient pas à l’assaut frénétique de la petite et s’envolaient avec elle. Si loin dans le ciel qu’elle les essayait de sauter pour les attraper. Au loin les petites formes fonçaient à toutes vitesses, très très haut dans le ciel. La détonation du mur du son faisait un bruit d’enfer si bien que l’on aurait dit les canons d’un millier de destroyer, voir plus !

« Pioooourrh ! »

Les bras dépliés pour imiter les ailes, elle les imitait en regardant en haut, courant en cercle, zigzaguant entre les racines, sautant les ronces et tirant sur ses ennemis fictifs. Un combat épic autour d’une étoile rouge, la confrontant à des centaines d’adversaires. Tous tombaient sous ses coups acharnés.

« Maman maman regarde ! T’as vu je suis une pilote ! »

« Oui ma chérie. » Dit-elle, donnant le biberon à un autre visage tout potelé.

Les mêmes cheveux d’or, les yeux bleus et la mine concentrée sur son objectif. Sur cette tétine qui la nourissait. La plus grande regardait sa mère au visage flou, caché par sa cascade d’or. L’héritage des Mikerley, le don des aieux. Sa petite sœur. Alayna. Les yeux bleus se posèrent sur elle, Alayna … Ou était-elle ? Que faisait-elle ? Cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu. Est-ce qu’elle allait bien, est-ce qu’elle … avait besoin d’aide ? Le complot. Alayna …

« Alayna … »Murmura-t-elle, derrière sa toison noirâtre qui se balançait devant son visage, tandis que la douleur la harcelait.

Le regard perdu sur les deux bleus, discutant l’un avec l’autre, de quoi ? Qui s’en préoccupait ? Jeny regarda sa main tremblante et l’ombre qui l’y entourait. Presque. Sa mère, Alayna, elle voulait les revoir. Maintenant. Pourtant … Elle était là, dans ce vaisseau dont la tôle craquait sous les assauts des flammes, de la torsion de ses éléments. Varadesh s’approcha d’elle, chercha à pénétrer son espace vitale. L’ombre réagit aussitôt, et la petite aux yeux totalement noirs grogna dans sa direction. Puis comme un animal, traîna la patte vers sa cible. L’ombre vibrait autour d’elle, se libérait de plus en plus, emplissait tout son espace. Cet fumée noir aggressive, son aura manifestée de manière visuelle. Ces reflets violacés meurtrier, l’obscurité à l’état pur. Jeny se cramponna sur le chiss, ignorant ses questions et ses questionnements. Quand elle fut suffisement bien callé, la jambe tendue, elle tourna ses yeux noirs vers son compagnon.

« Tu devrais tourner la tête. »

Se moquant éperdument de la prise en compte de son conseil, elle se retourna vers sa nourriture, plongea ses yeux dans les siens, grognant de plus en plus fort, tandis que la vague de peur s’imisca dans le vaisseau et tout autour d’eux. La fumée autour d’elle se figea, les tentacules de forces prirent la pause, Jeny sur le Chiss qui se débattait. Un moment de doute ? Puis elle plongea sur sa gorge, et l’ombre avec elle, entourant alors sa victime de sa présence, entourant l’acte d’intimité. Ses dents dans la traché, elle l’arracha sur le cou, projetant du sang dans toutes les directions. Elle plongea sa tête dans la carotyde et bue, mangea, aspira le sang, la vie qui se répandait sur elle et sur le sol. Le sang chaud qui redonnait couleur, qui l’emplissait d’une énergie nouvelle. Ennivrée par son festin, elle ne pu s’arrêter. Sa blessure lentement se referma, toutes les traces disparurent, le teint redevint celui d’une personne normale.

Image


Mais le rouge s’ajouta, le rouge du sang, tandis qu’elle continuait à croquer à travers le cou, arrivant alors à la colonne vertebrale. La fumée traversait dans le même temps la chaire organique et déchirait le tissu de la peau comme du papier, faisant couler toujours plus de sang. Tout le sang, encore et encore, se déversant, quittant son enveloppe corporelle, vidée de tout, absolument tout. L’ombre s’infiltra dans le torse et s’infiltra dans le perctoral gauche. Une entrée pour Jeny qui plongea la tête et d’un coup de main arracha une partie des côtes. Sa tête disparut alors dans le thorax du chiss qui ne hurlait déjà plus. Son cœur fut arraché, elle croqua dedans et en aspira les derniers soupçons de vie. Encore et encore, le fluide salvateur de la vie, proche de l’apothéose sexuel. Elle se redressa sur le corps de son repas, ferma les yeux et laissa tomber sa tête en arrière, entourant son cou de ses mains, des frissons lui parcourant l’échine jusqu’en bas du dos, la plongeant dans une transe tellement intense qu’elle en perdit le sens de la réalité. Une apnée de quelques secondes, puis une grande inspiration.

Tout revint à la normal. Elle se retourna vers Varadesh, sans aucun sourire, et se releva. Comme neuve, mais couverte de sang.

« Tu es l’apprentie de Mya. Je suis son chien. Prends tes affaires les plus importants et on dégage de là. Ils ne vont pas tarder à rappliquer et je ne pourrais pas assurer ta protection. »

Une pause.

« Tu sais quoi faire pour poursuivre ta mission ? »

Un regard qui en disait long. Jeny était requinqué et déterminé. Le regard des Mikerley, tandis que ses yeux avaient perdus de leur noirceur, retrouvant seulement une iris rouge. La fumée elle-même semblait s’être retournée dans son corps, ropus de son repas.
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By Zeph Mathuin
#33981
Elle aurait surement dû écouter le conseil de l'humaine, tourner la tête et ne pas regarder voire même se boucher les oreilles. Mais elle était un peu curieuse de voir comment fonctionnait la jeune femme si bizarre, comprendre sa façon d'être et d'agir pour mieux la cerner. La curiosité est un vilain défaut comme on dit et elle regretta presque immédiatement d'avoir observé de loin lorsqu'elle comprit. Une fichue cannibale complètement folle qui buvait le sang et arrachait chair et organes sans distinction, voilà ce qu'était vraiment Jeny. La Pantoran eut une moue de dégoût profond, écœurée.

Mais le plus étrange selon elle n'était pas ce qui se passait mais bien le fait que l'humaine ne semblait pas y prendre un plaisir particulier. Oh à en croire les bruits qu'elle faisait, ce qu'elle faisait lui plaisait. Mais Varadesh avait la sensation que ça n'était pas l'acte en lui-même mais plutôt ce qu'elle éprouvait par son biais. Son regard passa de la scène effroyable à la silhouette penchée sur le pauvre homme qui agonisait, hurlant faiblement sous la douleur et la terreur. Dévoré vivant, quelle idée horrible.

Elle se rendit alors compte d'un fait stupéfiant. Les blessures de l'humaine se refermaient à une vitesse folle, proportionnellement à sa hâte sur le "festin" sur lequel elle était affairée. L'apprentie n'avait jamais vu ça ni entendu parler d'une telle capacité. Par essence, le côté obscur n'était pas capable de soigner, il était le pouvoir agressif et destructeur, pas celui de la reconstruction et de la guérison. Le fait que Jeny semblait voler l'essence vitale d'autrui avait peut-être un lien. Elle se promit d'en parler avec son maître plus tard.

L'autre se releva finalement, ayant terminé sa sinistre besogne. Elle semblait - bien qu'il fut difficile d'en être sûr avec tout ce sang sur elle - avoir complètement récupéré et être aussi neuve qu'un nouveau-né. Vraiment curieux.

Comment ça marche ? Tu es vraiment obligée de dévorer comme un animal ou tu peux faire appel à la Force ?

L'aspect pratique était peu ragoûtant mais le gain qu'il octroyait était très intéressant. Malgré son dégoût profond, l'apprentie se montrait très intéressée par un tel pouvoir. Peut-être pourrait-elle apprendre à maîtriser un tel don pour son propre bénéfice. Dommage que le vaisseau était dans un sale état, ça n'aurait pas fait de mal à l'humaine de prendre une douche, ne serait-ce que pour l'odeur. Il faudrait faire avec, bon gré mal gré. Songeuse, elle se détourna de son interlocutrice pour aller inspecter l'ensemble du vaisseau.

Elle récupéra un sac à dos, souvenir de sa fuite de Korriban, dans lequel elle glissa quelques bouteilles d'eau et rations de survie ainsi que quelques outils divers. Enfin, elle revêtit par dessus son débardeur un manteau long qui lui descendait jusqu'aux genoux, d'un marron foncé. Elle tendit également un comlink Crozo-3 Mal, qui se portait au poignet et disposait d'une portée de 50km, à Jeny. Elle-même en avait un au poignet gauche. On n'est jamais trop prudent hein.

Elle rejoignit l'humaine près du sas de la soute, entrouvert depuis le crash sur l'extérieur. Elle tapota son sac à dos sans mot dire pour indiquer qu'elle avait pris ce qui lui servirait et observa au-dehors. Il faisait nuageux et sombre, au point qu'on se serait cru en début de soirée alors même qu'on était en pleine matinée locale. Il ne faisait pas nuit mais le temps était d'un gris maussade. Et le grondement du ciel laissait supposer qu'un orage virulent arrivait. Rien à voir avec Pantora cet endroit.

Venait maintenant le moment le plus tendu, du moins le pensait-elle. Elle avait effectivement un plan, si on pouvait appeler ça un plan en tout cas.

On doit aller à la capitale, Hurrom. Il n'a pas dit ou c'était malheureusement mais de ce qu'il a dit, je pense cerner un peu mieux leur société. Ils ont l'air d'être dirigés par un haut gradé militaire qu'ils appellent Premier Commandeur. Bon, rien de très original en soi, par contre j'ai remarqué un fait intéressant. Il croyait - et je suis presque sûre qu'ils sont tous comme lui - en le Côté Obscur et le Code Sith. Il a même parlé d'un temple à Hurrom ou vivent les prêtres de leur monde.

Ça parait dingue mais je pense que tout les habitants de Thule vénèrent les Sith et leur Ordre. Et si j'ai raison, ça va potentiellement faciliter ma tâche ici. Si j'ai tort bah... Ça fera juste plus d'obstacles à éliminer sur notre route.


Un sourire amusé à l'attention de la brune. Si elle pouvait faire confiance à Jeny pour une chose, c'était bien l'élimination des problèmes. Elle retroussa légèrement le nez en sentant l'odeur. Il allait vraiment falloir faire quelque chose à ce sujet.

Par contre comme je te disais on ne sait pas ou est leur capitale ni à quel point elle est défendue. On connait personne dans le coin qui pourrait nous aider à nous y introduire ni qui pourrait nous renseigner plus. On n'a pas de troupes ni d'espions, on est que nous deux donc ça limite grandement les options. Et tu es à peu près aussi facile à cacher qu'un Rancor affamé au milieu d'un troupeau de banthas, sans vouloir t'offenser. Donc, je vois qu'une seule solution, tu vas l'adorer.

Ou tu vas vouloir me rire au nez ou m'en coller une, au choix.

On attend les renforts qui vont surement pas tarder, on se rend et on leur explique qui on est. Au besoin on leur fera une petite démonstration de nos talents. Je vois pas d'autre moyen de nous rendre directement et "facilement" à destination. Le risque c'est qu'ils nous tuent avant ou nous amènent ailleurs.

Deal ?
#34009
Jeny lui jeta un regard noir. Non pas littéralement, bien que cela en soit possible. Un froncement de sourcil et elle se figea. Comment répondre à une telle question, d’une autre manière que par la violence ? Généralement, cela suffisait à dissuader.

« Réfléchis. »

Question bête. On n’avait jamais utilisé le sang pour se guérir, autrement qu’en utilisant la Force. D’un revers de la main, elle essuya le sang au niveau de sa bouche et cracha un morceau de trachée à terre.

« Mais ne pense pas à ça. N’essaye pas de t’y intéresser non plus. Contente-toi de suivre le côté obscure, c’est mieux pour toi. Il y a des savoirs pour lesquels tu dois donner plus que ton temps pour l’acquérir, protège t’en. »

Jeny se détourna d’elle pour se diriger vers l’extérieur, contemplant la zone du crash avec ses yeux neufs. Des débris ça et là, du feu appelant à l’aide en propulsant une épaisse fumée noire dans le ciel. Quelques cadavres déchiquetés par les lasers. Jeny s’en approcha d’un dont il manquait toute la partie inférieure des membres. Elle fouilla dans son gilet des équipements électroniques, radios ou autre communicateur. Tout était évidemment grillé, brûlé et couvert de suie. Elle se laissa tomber sur la roche chaude de la planète. La petite la rejoint quelques minutes plus tard, un sac à dos sur l’épaule. Le plan fut énoncé, aller à la capitale. C’était un plan en effet, une direction. La seule possible en fait. Ah moins que le désert ne soit une des zones de revendication Sith. Du coup ce n’était pas un plan, mais une évidence. Des hauts prêtres et des généraux suprêmes, despotes de plus à éliminer ou à suivre. Toujours la même rengaine. Jeny hocha la tête négativement et roula des yeux, sans pour autant laisser un commentaire.

Difficile à cacher ? Elle releva pour la première fois la tête vers elle et haussa un sourcil. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle était capable de faire. Varadesh se contentait de juger les apparences, plutôt que d’essayer de comprendre. Typique des apprentis. Toujours à se fier à la poudre qu’on leur jette devant les yeux. Elle avait été elle-même comme cela jadis. Avant qu’on les lui crève, ses yeux. Pas plus de commentaires, Jeny n’était pas son maître, et ne se revendiquait pas comme tel.

« Et tu penses qu’ils vont nous laisser nous rendre maintenant qu’on vient de massacrer un de leur patrouilleur, et leurs collègues qui les accompagnent ? Surtout qu’ils savent maintenant que l’on est plus fort qu’eux. Se rendre comme ça serait louche, d’une part … »

Elle se releva et fit face à la bleue.

« D’autre part, ils vont nous défoncer. »

Elle la dévisagea de haut en bas, passant plus de temps sur ses féminités corporelles.

« Surtout toi. Comme tu dis j’ai l’allure d’un bantha. Mais toi, tu es encore jolie et fraîche. Je ne cours pas ce risque. Les Sith ont déjà leur lot de tarés, pas besoin d’en rajouter. »

Jeny croisa les bras et se détourna de sa compagne du moment, plongeant son regard dans l’horizon oscillant sous les volutes de chaleur. La bleue n’avait pas tort quand elle disait que c’est eux qui devaient les mener à la capitale. Mais montrer signe de soumission, c’était juste se donner la mort. Du coup …

« Tu es une Sith. Ou du moins tu te revendiques comme. Mya t’as envoyée toi sur cette planète, donc c’est à toi de l’accomplir. Quand ils arriveront … »

Elle lui lança sa dague.

« Tu me plantes cette dague dans le corps. Plusieurs fois. Qu’ils voient que je suis blessée. Tu me soumets, et tu me livres à eux en échange d’un entretien avec les supérieurs. S’ils croient aux Sith et au côté obscure, ils respecteront ton acte. »

Un éclair obscur passa dans son regard furtivement. L’ombre était d’accord.
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