L'Astre Tyran

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Monde aride sujet à de violentes tempêtes de radiations, Geonosis a récemment rejoint la Nouvelle République. Les Géonosiens furent réduits en esclavage par l'Empire comme punition pour avoir occupé un rôle central dans la Confédération des Systèmes Indépendants, et gardent un très mauvais souvenir de la guerre civile galactique.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Adrix
#34181
Adrix a écrit :Un genre de routine s'était installé pour l'Egorgeur. Lorsqu'il n'était pas en déplacement pour accomplir un quelconque projet, il s'attelait à approfondir ses connaissances alchimiques ou à faire avancer ses pions sur l'échiquier gigantesque qu'était devenu Geonosis. L'holoctron de Blackhole était une ressource précieuse dans cette première entreprise, quand bien même l'artefact restait pour sa majeure partie encore scellé par des forces inconnues. Adrix avait simplement appris à vivre avec. Si les secrets du passé ne souhaitaient pas se dévoiler à lui davantage il avancerait sans guide. Le milieu de la génétique était suffisamment immense pour qu'il se laisse aller à l'exploration. En témoignait la carcasse à moitié déchirée qui trainait sur son bureau.
Il s'agissait du corps disséqué d'un Phidna, un ces insectes qu'utilisaient les Géonosiens pour construire leurs ruches. Les extrements de cette petite créature se solidifiaient rapidement lorsqu'exposés à l'air libre, jusqu'à devenir aussi solides que de la roche. Ce qui signifiait aussi qu'une bonne portion des habitations géonosiennes étaient composées de m&?!e séchée. Poétique. Mais aussi fascinante que soient ses mécaniques alimentaires, ce n'étaient pas ces derniers qui interessaient l'Egorgeur. En effet, les entrailles de la bête étaient gorgées d'une résine organique terriblement explosive, laquelle participait probablement à sa digestion. En d'autres termes, cet insecte était un genre de petite bombe à pattes qui chiait du béton à prise rapide. Les mystères de la nature. Quoiqu'il en soit, tout ce qui possédait une composante explosive méritait d'être étudiée aux yeux d'Odion. S'il pouvait par exemple augmenter la reproduction de cette espèce à un niveau surnaturel, il aurait à sa portée une nuée d'explosifs mobiles... Ou encore mieux s'il pouvait transmettre cette propriété détonante à une faune plus massive ? L'image d'un de ces vers vivant dans les asteroïdes se jetant sur un vaisseau spatial pour ensuite exploser à la figure du croiseur dans une tempête de plasma et de morceaux de chair brûlés inspirait à Odion une joie presque infantile.

    « *La chair est faible... Mais son potentiel est grand pour qui sait la corrompre. Ce n'est qu'une question de temps. Et j'ai devant moi l'éternité... Pour peu que mes recherches m'amènent à un remède.* »

La crainte de voir son esprit se détériorier sous l'effet de la machine continuait de peser lourd sur la conscience d'Odion. Mais l'Egorgeur fut arraché à ses recherches par le dernier messages de Shaazla. A contrecoeur il se détourna de ses travaux pour se pencher dessus. Depuis la quiétude de sa nouvelle cachette, Odion avait monitoré l'avancement de ses projets de reconquête. Ses yeux écarlates réfletaient la lueur blafarde des écrans où défilaient les informations. Les progrès, bien que lents, étaient encourageants. Quelques soutiens discrets s'étaient joins à leur cause, de petits nobles avides de pouvoirs et sentant l'opportunité de s'élever au delà de leur statut au travers d'un coup d'éclat. Le cyborg pouvait espérer que, parmi eux, certains agissaient par loyauté sincère à son égard mais il ne se faisait guère plus d'illusions à ce sujet. L'écrasante majorité de ces individus étaient motivés par un désir primaire de fortune et d'influence, bien plus que par des idéaux forts. A défaut, cela faisait d'eux une carte facile à comprendre et à jouer. Il n'aurait que peu de remords s'il fallait les sacrifier pour l'avancement de son stratagème.
Le problème cependant se trouvait aux plus hauts échelons du gouvernement planétaire. Rassembler des grains de sable n'aurait aucune espèce d'intêret s'il ne pouvait pas dans un premier temps faire céder la montagne. Au sommet de cette équation, le vice-roi Thasuuf était une marionnette dont les fils étaient trop solidement tenus par Lebref pour qu'Adrix puisse s'en emparer sans faire de remous. Il était loyal à Lebref et probablement trop déterminé pour se laisser influencer par de mielleuses promesses. Sa chute se ferait par la force, qu'il s'agisse des armes ou du chantage. La première option ne manquerait pas de faire rappliquer Lebref et potentiellement la République avec lui. L'Egorgeur serra le poing. La perspective de pouvoir confronter le traître l'emplissait d'un mélange de haine et d'excitation. Mais il était encore trop tôt pour faire face à ce déserteur. Le prédateur devait savoir patienter pour mieux saisir sa proie. A la manière d'un bon vin, la vengeance ne serait que plus savoureuse une fois pleinement maturée.

Les cibles les plus appetissantes étaient à n'en pas douter les autres membres du conseil executif. Ils étaient faibles d'esprit et par la même, aisément maléable. Il serait dans l'intêret de l'Egorgeur de s'attirer la fidélité d'au moins l'un d'entre eux, ne serait-ce que pour mettre la main sur une majorité du conseil. Et le chemin le plus rapide pour atteindre ce duo de bouffons se trouvait dans leur progéniture. Des jeunes inexpérimentés, avide de pouvoirs et de gains.

    « *Hm, je suppose que c'est là l'occasion d'emprunter les méthodes de la pègre...* »

Les esprits faibles pouvaient être manipulés avec de belles promesses, mais ce n'était là qu'une solution temporaire. Ceux motivés par l'appât du gain avaient tôt fait de trahir la main qui les nourrissait dés lors qu'apparaissait la perspective d'un bénéfice plus important. Odion avait en tête la création de liens plus... solides. Ou, en d'autres termes, il comptait utiliser leur cupidité pour les attirer dans une situation où leurs seules options serait de le suivre ou de tout perdre.
La main de l'Egorgeur se porta à sa cape de laquelle il récupéra un étrange objet pyramidal recouvert de motifs étranges. L'artefact pulsait d'une puissance obscure... L'holoctron de Darth Kroenen. Une des nombreuses prises de guerre qu'Odion avait récupéré lors de sa purge sith, au côté de ceux de Blackhole et Vorman. Pour être parfaitement honnête, l'objet ne lui avait été que d'une utilité relative., les capacités de Kroenen étant bizarrement mal définies. Il en avait principalement tiré des enseignements sur la maitrise du sabre. Aujourd'hui, Odion venait de lui trouver une nouvelle utilité. Il était presque insultant d'user d'un tel trésor pour un simple jeu de manipulation, mais le cyborg n'avait jamais été de ceux à perdre son temps à faire des révérences au passé. Son pouce metallique glissa le long de la surface glacée, redessinant les runes siths d'un air moqueur. Kroenen était le premier Seigneur Sith à être tombé de ses mains. Leur duel avait été le premier d'une longue lignée. Aujourd'hui encore il portait ses sabres au combat, en mémoire de ce jours où Adrix s'était libéré de ses entraves. Et voilà que désormais il exploitait sans retenue les derniers vestiges de son héritage de façon si humiliante. Il ne pouvait exister de défaite plus absolue.

    « - Shaazla, voici mes ordres. Utilisez un de nos nouveaux soutiens pour entrer en contact avec les héritiers des autres membres du conseil. Vous allez leur proposer d'acquérir un objet que je vais vous fournir... Prétendez qu'il s'agit de la clé pour obtenir un grand pouvoir et que notre contact désire son aide pour la déchiffrer. Peut être d'anciennes usines souterraines cachées mises en place par Dooku. Je laisse ce choix à votre imagination. »

Cette histoire d'usine était presque un non-mensonge. C'était techniquement ce qui était censé arriver d'après Blackhole, mais eh, qui se soucie des réecritures de l'histoire ? Odion avait juste besoin d'un mensonge. Bien sûr, il n'y avait aucune chance pour que le Géonosien puisse ouvrir l'holoctron. Encore moins qu'il réalise que cet objet ne lui servirait à rien. Tout ce dont il avait besoin c'était que l'holoctron dégage suffisamment d'aura sombre pour que sa puissance et son authenticité soit indéniable, même auprès de parfaits ignorants.
Une fois que les Géonosiens auraient l'artefact entre les pattes, Odion les laisserait jouer avec un peu avant de refermer le piège. Pris en flagrant délit d'utilisation d'objets Siths, dans un contexte de paranoïa vis à vis du Côté Obscure, il serait aisé de les faire chanter. Odion avait été exilé pour son affiliation aux puissances sombres. Alors il se ferait un plaisir de partager son affliction à ces ingrats.

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La prochaine étape du plan d'Odion était de reprendre possession de son laboratoire. Il arrivait aux limites de ce qui pouvait être accompli sans matériel approprié. Qui plus est, d'un point de vue purement personnel, il désirait se réapproprier ce lieu plus qu'aucun autre. C'était là que sa première armure avait été fabriquée jadis. Là où il avait connu sa renaissance originel en tant que véritable membre de la Sith. Hors de question de laisser ce temple à la science Sith tomber dans l'oubli.
En bonus, ce Shakalstein l'interessait au plus haut point. Un savant féru de génétique et dépourvu de tout sens éthique ? C'était comme si le destin avait façonné cet homme pour en faire le parfait associé d'Odion. S'il était encore vivant, il errait quelque part dans ce laboratoire, à l'abri de tous... Avait-il continué ses travaux tout ce temps, ou bien la démence l'avait-elle complètement dévorée, ne laissant plus qu'un insecte tremblant ? Quelle que soit la réponse à cette énigme, le cyborg le saurait bien assez tôt. Se tenant devant la porte secrète, il leva la main d'un air impérieux.

    « -Tu es à moi. »

Son esprit se déversa comme de l'eau au travers des systèmes electroniques de la porte, puis à travers le système, parcourant le réseau complexe à la recherche d'un indice sur le contenu de cet endroit alors qu'il s'aventurait dans les entrailles du laboratoire secret.


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By Amertume
#34210
L'idée était bonne mais également dangereuse. Outre le fait que cela signifiait s'exposer à un risque notable que lesdits héritiers, cupides et stupides, aillent prévenir les mauvaises personnes de la proposition de rendez-vous pour la vente clandestine, il fallait compter avec la possibilité qu'il n'y ait tout simplement pas de réponse ou qu'ils tentent de voler l'objet sur le lieu de rendez-vous. Mais c'était sans compter la ruse de Shaazla qui n'avait décidément pas démérité depuis la naissance de cette conjuration et se révélait un précieux allié pour la cause.

Prudent, le Géonosien avait pris sur lui d'agir par contact interposé, usant de messagers pour contacter les domestiques des familles, lesquels avaient à leur tour pris soin de transmettre les messages. De subtiles allusions uniquement destinées aux domestiques, agrémentées de menaces assorties, les avaient convaincus de l'authenticité des messages. Il serait impossible de remonter jusqu'à l'émetteur ainsi et garantissait la sécurité de la conjuration. Des réponses positives, montrant l'intérêt et la curiosité des proies, ne tardèrent pas à arriver avec confirmation de leur présence au rendez-vous.

Là encore, futé, Shaazla avait prévu le coup. Le lieu ne serait communiqué qu'une heure avant le rendez-vous afin d'empêcher tout coup fourré comme une tentative d'embuscade par exemple. Le rendez-vous avait été fixé en un endroit aujourd'hui abandonné et en ruines mais que Lebref aurait reconnu sans peine s'il l'avait vu de ses yeux : l'ancien complexe ou avait été conçue la toute première version théorique de l'Etoile Noire au tout début de la Guerre des Clones. La réunion eut lieu au centre névralgique de l'ancien complexe, avec Shaazla et 3 des hommes du général pour l'escorter tandis que les 2 héritiers vinrent avec un seul protecteur chacun, comme il avait été convenu.

Les nobliaux étaient relativement jeunes mais leur accoutrement et leurs manières ne laissaient aucun doute sur leurs origines. Arrogants, à la limite d'être méprisants, ils étaient des enfants de puissants qui n'avaient jamais manqué de rien et se considéraient comme supérieurs à tous. Shaazla gardait caché sous le replis de ses vêtements le cadeau d'Adrix, prêt à jouer son rôle...*




Rien de plus facile pour une presque machine que d'explorer et comprendre les machines, n'est-ce pas ? L'esprit de l'Egorgeur, porté par le pouvoir de la Force, le mena au travers des circuits complexes du vieux laboratoire. L'endroit semblait inoccupé et abandonné depuis de longues années, à en croire l'état déplorable des installations. Il ne semblait y avoir rien ni personne de vaguement vivant ici en dehors du Roi déchu. Pourtant, il y avait cette impression qui le taraudait, comme s'il oubliait quelque chose. Tandis que son esprit explorait toujours plus profondément, il trouva enfin quelque chose.

Au tout dernier niveau du laboratoire, une aile disposait d'un éclairage actif et des machines de toutes sortes y fonctionnaient actuellement. Alors que tout le complexe était dans le noir et vide, une petite partie de ce dernier était bel et bien occupée par quelque chose ou quelqu'un. Il ne fut pas difficile de se relier aux caméras de surveillance désactivées qui y étaient pour observer un peu mieux. Ce qu'il vit dépassait ses espérances.

Une coterie d'une quinzaine de Géonosiens s'activait frénétiquement sur diverses machines. L'usage de certaines était évident, d'autres un peu moins, tandis que d'autres encore n'avaient, vu leur allure, rien à faire dans un laboratoire. Très peu nombreux, les scientifiques s'étaient repliés sur la partie la moins visible de l'iceberg, ce qui devait expliquer qu'ils aient pu rester cachés d'éventuels gêneurs. Ça et le soutien officieux de Tirsof évidemment.

A leur tête, un vieux Géonosien profondément ridé vociférait des ordres en faisant de grands gestes des mains. Ses ailes étaient en triste état et on pouvait en dire autant de sa tenue de scientifique, sans oublier son visage plongé perpétuellement dans un rictus mauvais et ses yeux brillants d'une lueur peu rassurante. Dément ? Très probablement, mais dénué de ses facultés intellectuelles ? Pas sûr. Il n'y avait qu'un moyen de le savoir.


*Tu peux jouer Shaalza comme s'il était ton PNJ temporaire sur la partie rencontre avec les rejetons, ça me parait plus intéressant que d'éluder ou jouer le tout à ta place.
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By Adrix
#35075
Bien des choses reposaient sur le déroulement de ce rendez vous clandestin, Shaazla n'en avait que trop conscience. S'il décevait son général, ou pire, son roi, il perdrait tout ce qu'il avait tant travaillé à obtenir. Maintenant qu'il s'était engagé corps et âme dans ce coup d'état ô combien nécessaire, il n'avait plus droit à l'erreur. La vermine républicaine serait chassée de ce monde et les Géonosiens retrouveraient leur véritable souverain.
Anxieux, l'insectoïde jetait des regards inquiets aux alentours, s'attendant à voir surgir une embuscade à tout instant. Les ombres des machines projetées sur les parois rocheuses prenaient des allures menaçantes, évoquant des bras griffus prêt à se saisir des traîtres. Pourtant Shaazla s'y sentait en confiance. Le lieu de rendez vous avait été choisi pour son côté secret et oublié, mais aussi pour sa valeur symbolique. C'était entre ces murs oubliés qu'avait été conçu la première Etoile Noire, lors de la grande guerre des clones. Dans les entrailles de cette grotte, la plus grande œuvre de leur peuple avait démontré à la galaxie tout entière le génie dont pouvaient faire preuve les membres de son espèce. Avant que les chiens du Sénat ne viennent réduire leur monde en cendres pour se venger. Non, par jalousie ! Ils enviaient la perfection de la structure géonosienne ! Shaazla gardait des souvenirs très vifs de cette époque, quand bien même il n'était qu'un enfant à l'époque. Il avait fallut des décennies pour tout reconstruire, sous la tutelle du Roi Nodo.
Il se doutait bien que ces bourgeois arrogants ne verraient rien de ce message silencieux. Mais si cela pouvait les inspirer, même inconsciemment, à restaurer la puissance de leur race déchue et enchaînée, c'était toujours ça de pris. Ils arrivaient justement, drapés de suffisance, mais accompagnés d'un unique garde du corps. L'insecte se frotta les mains mentalement, ses ailes frétillant d'excitation. Ils avaient respectés les termes de l'accord. En d'autres termes, le poisson avait mordu à l'hameçon.

Dès qu'ils arrivèrent devant lui, Shaazla les gracia d'une révérence docile. Ils occupaient un statut plus élevé que le sien dans la communauté géonosienne. Flatter leur égo émousserait leur méfiance.

    « - Mes seigneurs, c'est un honneur sans pareille que de me trouver ainsi en votre présence. »

Il n'était pas exclus que ces petits nobles parvenus ne parviennent à enquêter sur son identité après ce rendez vous. Mentir plus que de raison ne ferait que l'exposer en danger. Sa mission était de les tromper assez longtemps pour pouvoir les prendre la main dans le sac.
Mieux, lorsque le piège se refermerait, il pourrait leur faire croire qu'il n'est lui aussi qu'une pauvre victime. Cela les inciterait peut être à l'inclure dans d'éventuels plans de rébellion contre sa majesté.

    « - Veuillez m'excuser de votre recevoir dans des conditions indignes. Mais cette transaction se doit de vivre dans le secret... »

Les deux nobles lui lançaient des regards chargés d'un mélange de mépris et d'auto-suffisance. Ils se considéraient clairement comme supérieurs à ce vulgaire messager. Lui adresser la parole devait leur demander un certain effort d'ailleurs. Ils firent un geste dédaigneux à son encontre, l'incitant à accélérer un peu le mouvement.

    « - Venez en aux faits, nous ne sommes pas déplacés pour entendre des politesses dans une usine abandonnée. »

Ils ne purent apercevoir le sourire se dessiner sur le faciès distordu de l'insecte alors qu'il récupérait la petite pyramide dans sa sacoche avec une lenteur calculée. L'artefact semblait bien petit dans ses doigts crochus, mais dégageait quelque chose de bien plus. Shaazla cru apercevoir un éclair d’intérêt passer dans le regard de ses interlocuteurs alors que l'aura maléfique de l'objet venait leur caresser l'esprit. Des insectes devant une lumière trop intense, voilà ce qu'ils étaient.

    « - Cet objet fut laissé par le Comte Dooku. Il renfermerait le moyen d'accéder à un complexe d'usines souterraines secrètes, bâties lors des grandes heures de la confédération. Je l'ai découvert, caché parmis d'anciennes archives. »

Il était le conseiller d'un des plus éminent généraux. Il n'y aurait rien de suspect à ce qu'il ait accès à des documents et des objets top secrets, inconnus du grand public.

    « - Il m'a semblé naturel qu'un tel trésor ne revienne à ceux dignes et capables de pleinement l'utiliser. Ces usines, et les secrets qu'elles renferment seront à vous. En échange, je ne demande rien de plus de ces seigneurs qu'ils se remémorent mon aide le moment venu... »

Ce qui en Géonosien pouvait se traduire par « Je veux une position et une fortune conséquente en échange de mon aide et de mon silence ». Être trop conciliant dans les négociations attirerait la suspicion. Mais le désir de s'élever et d'accumuler des crédits était une motivation que ces bourgeois n'auraient aucun mal à avaler de la part d'une classe inférieure.




Adrix arpentait les couloirs dans un silence morbide. Seul résonnait le bruit régulier du métal de ses serres sur le plancher blindait. Chtong. Chtong. Le rythme évoquait celui d'un coeur qui recommence à battre. Cet endroit était lugubre, dans un clair état d'abandon. En d'autres termes, Darth Odion avait l'impression d'être à bord de son Venator. Cela ne le changeait pas non plus des ruines de Korriban. A force d'y vivre, le cyborg avait développé un genre d'affinité avec les endroits ravagés par le passage du temps. En tout cas il les préférait de loin à ces appartements luxueux où se vautraient les bourgeois désireux de s'affirmer. Peut être y voyait-il un genre de métaphore avec sa propre situation. Un vestige d'une époque passée, n'attendant que d'être reveillé pour dévoiler tout son potentiel. A condition que celui qui tenait la plume du destin ne se bouge un peu les fesses pour narrer ses aventures plus souvent. Car aussi apaisant que soit cette petite visite dans le silence, errer sans but commençait à le lasser. Il avait l'impression de se promener au hasard depuis trois mois.

Les souvenirs de cet endroit étaient encore vifs dans l'esprit de l'Egorgeur. C'était dans cet endroit que, il y a fort longtemps, il avait subit l'opération faisant de lui un être à mi chemin entre la chair et la machine. Plus qu'un simple laboratoire, cet endroit était un cocon. Une membrane où Adrix était mort et le véritable Darth Odion était apparu. A la fois la pire et la meilleure décision de toute sa vie... Peut être son âme était-elle morte sur la table d'opération ce jour là et il n'était plus qu'une simulation du véritable Adrix. Il ne le saurait peut être jamais avec certitude. Mais finalement cela ne changeait pas tant de choses concrète pour lui. Il ménerait ce plan à termes quoi qu'il lui en coûte.

Soudain, il perçu une présence au travers de son lien avec le système. Une partie du laboratoire était encore active. Encore vivante. Plusieurs Géonosiens s'y affairaient dans le secret, loin de toute distraction. Jackpot. Le cyborg venait de trouver son professeur. Avec un mouvement de cape dramatique il se dirigea vers la source de la présence, faisant taire tous les systèmes de surveillance qui se dressaient sur son chemin.

Lorsque la porte du laboratoire s'ouvrit tout à coup, ce fut comme si le temps venait de s'arrêter. Les géonosiens cessèrent immédiatement de bouger, tétanisés d'avoir été découvert. Tous posaient le regard sur ce géant de métal noir qui se tenait dans l'embrasure de la porte blindée qui, pourtant, aurait du le retenir. Au lieu de ça, Odion s'avança vers l'ancien avec une démarche détendue, les mains derrière le dos, comme s'il s'agissait d'une simple visite de courtoisie la plus normale du monde. Nul ne savait s'il valait mieux prendre la fuite ou attendre. L'ancien monarque était là malgré sa disparition. Ils avaient été découverts. Cela faisait beaucoup trop d'informations en une fois pour une réaction rationnelle. Alors ils attendirent, pendus aux lèvres inexistantes de leur visiteur.

    « - Docteur Shakalstein je présume. Ton Roi est venu s'enquérir de l'avancement de tes fascinantes recherches. »

Une main griffue se tendit vers le Géonosien. Odion restait aux aguets, gardant une emprise solide sur les systèmes de ce laboratoire au cas où quelqu'un aurait la sotte idée de déclencher une alarme ou un mécanisme d'auto destruction.

    « - J'ai ouïe dire que vos travaux méritaient toute mon attention. »
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By Amertume
#35130
Comme il fallait s'y attendre, les nobles rejetons ne réalisèrent aucunement le symbolisme latent de se retrouver dans ce qui avait été le point de départ de la Guerre des Clones et le lieu d'incubation de la plus magnifique des armes jamais conçues par les Géonosiens. Ayant passé leur jeune vie dans une opulence sans limite, ces deux-là ne connaissaient que peu de choses du passé et de l'histoire de leur monde. Ils faisaient partie de cette catégorie d'individus qui n'avaient rien fait pour mériter leur statut et n'étaient à leur place que par un hasard de naissance. Avec un peu de chance, cela allait bientôt changer.

Méprisants et hautains, ils l'étaient sans le moindre doute. Shaazla n'était rien à leurs yeux et, eussent-ils étés bien formés aux intrigues de cour ou même simplement un minimum lucides, ils auraient pu réaliser à qui ils avaient affaire. Mais ils gaspillaient leurs journées à dilapider la fortune familiale et à expérimenter diverses drogues. Leurs cerveaux, déjà fort peu développés de base, étaient proprement en pièces à cause de leur train de vie. S'ils avaient réalisé qui était leur interlocuteur, peut-être auraient-ils réfléchi, peut-être auraient-ils compris que ça sentait le coup fourré parce qu'on n'envoyait pas l'aide de camp d'un général du triumvirat militaire pour une simple vente.

Mais non, ils ne pensèrent à rien de tout ça, uniquement à leur ennui profond et leur envie de déjà retourner chez eux ou les attendraient leurs plaisirs terrestres éphémères et vains. Envie qui leur passa vite lorsque leur fut révélé l'holocron de Darth Kroennen et sa forme pyramidale si particulière. Incrusté de saphirs de couleur sombre, l'artefact projetait une aura de pouvoir et d'obscurité autour de lui, suffisante pour attiser les émotions de chacun et en démultiplier les effets. Même un non-initié pouvait aisément sentir tout le pouvoir, le danger et la valeur d'un tel objet. Leurs yeux jusque-là mi-clos luisirent d'un éclat cupide et affamé qui ne présageait que du bon pour les projets de l’Égorgeur, pour peu que la vente fut conclue.

Si cet objet est si précieux, pourquoi désires-tu le céder à nous et pas à d'autres ?

Une question qui méritait d'être posée. Si stupides qu'ils soient, les rejetons bénéficiaient d'une forme de lucidité conférée par leur avidité. La méfiance commençait à poindre légèrement à la surface. Réclamer uniquement de l'argent et du prestige en échange d'un tel trésor, c'était tout de même bien peu. Et surtout, pourquoi à eux qui, bien que riches, ne disposaient guère de la richesse de leur famille ? Prudence aux mots qui seraient prononcés car ce pourraient bien être les derniers. La transaction pouvait tout aussi bien être conclue qu'elle pouvait s'achever en bain de sang et en questions embarrassantes pour le plan du Sith.




On pouvait dire ce qu'on voulait d'Adrix, il savait soigner ses entrées. Drapé dans sa cape d'un noir profond qui flottait dans son dos, son corps cybernétique à la fois gracieux, dérangeant et impressionnant avançant lentement tandis que se refermaient doucement les portes ouvertes sur son ordre silencieux, il offrait un sacré spectacle. Rien d'étonnant à ce que la plupart des géonosiens présents le regardèrent alors avec de grands yeux qui apeurés, qui interloqués, qui interrogateurs. Mais pas Shakalstein qui, pour sa part, dévisageait la silhouette grande et mince de ses yeux vitreux avec un intérêt non dissimulé.

Il sursauta lorsque la voix de l’Égorgeur résonna, aussi troublante et effrayante qu'on pouvait se l'imaginer. Impressionné, le vieux géonosien acquiesça et eut un sourire triomphant passablement hideux avant de s'avancer sans plus de crainte. Ses assistants tentèrent bien de l'arrêter mais eux étaient terrifiés et ils n'osèrent pas avancer plus avant. Comme à chaque fois, le scientifique fou avait sous les yeux ce qu'il considérait être un chef d'oeuvre digne de son intérêt et en oubliait toute prudence ou retenue, voulant examiner ça de plus près. Il était aux pieds du Roi à présent et, s'il n'était pas constamment voûté, il aurait pu facilement arriver au niveau de la poitrine du monarque.

Oooooh mais qu'avons-nous là ? Armure de combat d'une qualité remarquable et... Ooooh, mais elle semble fixée à même la peau ! Oh oh oh, c'est prodigieux ! Une telle symbiose entre la chair et la machine, c'est parfait !

Puis il se mit à tourner autour du Sith, marmonnant autant en basic qu'en géonosien diverses calculs et formules complexes difficilement compréhensibles ainsi que d'autres choses qui elles, ne l'étaient absolument pas. On aurait dit qu'il examinait un rat de laboratoire particulièrement fascinant et prometteur.

Comment avez-vous pu survivre à l'implantation de cette armure sur tout votre corps ? Votre organisme a-t-il été assimilé par la machine ? Hein quoi ? Ah oui, mes recherches ! Oui oui oui je vais vous montrer ça séant !

Gambadant joyeusement jusqu'à son bureau non loin, Shakalstein revint avec un datapad qu'il tendit à Odion tout en faisant signe à ses assistants, qui allumèrent un projecteur détaillant divers projets.

Sur cette image nous avons là un schéma établissant le profil génétique complet de 36 espèces connues ainsi que les projections théoriques de ce qu'il pourrait se passer si l'on parvenait à synthétiser un ADN hybride à partir de ces espèces. Imaginez un peu : la diversité génétique d'un humain, les capacités de résistance thermique d'un Talz, la vision améliorée d'un Chiss, l'épiderme résistant d'un Trandoshan et j'en passe des meilleures, tout ça dans un seul individu !

Nouvelle image.

Oh et là ! Vous allez adorer ! Imaginez, vous prenez une bactérie censée être inoffensive pour n'importe quel organisme et là, vous la fusionnez avec une autre qui elle est bien plus virulente... Sans que l'organisme-cible ne puisse le déterminer ! Vous obtenez un taux de contamination de 100% sans aucun remède possible, parce que ça implique de trouver quelque chose qui n'existe pas ! Magnifique !

Et de détailler moults autres projets tous aussi déments, visionnaires, meurtriers, dangereux, dénués d'éthique et j'en passe des meilleurs, le bon docteur prit-il plaisir à l'attention du Seigneur de Korriban attentif. Parfois, il semblait perdre le fil de ses propos et s'arrêtait, les yeux vitreux et l'air perdu, puis se reprenait presto et continuait à déclamer d'innombrables projets d'expériences qui auraient fait pleurer de joie ou d'horreur les plus siphonnés des scientifiques Arkaniens. C'est dire à quel point on tenait un gagnant.
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