L'Astre Tyran

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By Zeph Mathuin
#34228
La douleur lui battait aux oreilles, à moins que ce ne fut le bruit de ses os malmenés ou des cris des adeptes qui se déversaient dans la salle, armés de toutes sortes d'objets savamment conçus pour tuer. Tout lui semblait flou alentour comme si rien n'était réel ou fixe, tout bougeait et elle n'y voyait rien. Elle eut un haut-le-cœur et un mouvement de convulsion involontaire, allongée par terre, elle ne comprenait plus rien de ce qui se passait. Se concentrer, rappelle-toi ce qui s'est produit et fait-le vite avant que le temps ne reprenne son cours.

Pas plus de 2 minutes auparavant, elle s'était élancée en direction d'Elias, déterminée à lui apprendre le respect avant de l'embrocher de toute la force de sa rage. Et puis elle s'était de nouveau faite repousser en arrière par lui, ensuite de quoi les adeptes s'étaient jetés sur elle avec l'intention évidente de la hacher menu pour livrer les restes à leur maître. Heureusement pour elle et malheureusement pour eux, elle avait de quoi les tenir en respect et avait levé son sabre laser sans hésiter, bien décidée à les massacrer l'un après l'autre. Hurlant un cri de guerre dans sa langue natale, elle s'était jetée sur eux.

Le premier coup avait tranché la gorge de l'adepte, décapitant presque mais pas tout à fait le pauvre homme et une gerbe de sang avait immédiatement jailli, aspergeant l'apprentie du fluide vital. Totalement focalisée sur l'affrontement, elle ne s'en émut pas pour autant et préféra parer le coup maladroit d'une vibrolame, découpant l'arme et la main qui la tenait ensuite. Un mouvement rapide de son sabre acheva la vie qui beuglait sa douleur au sol. Levant la tête, elle n'évita que de justesse le coup de la vibrodague qui lui entailla sévèrement la joue. La douleur fut fulgurante, une sensation glaçante, mais pas le temps de s'en préoccuper.

Grognant, elle embrocha son agresseur sur son sabre avant de l'enlever du corps brisé puis se tourna vers le nouvel ennemi qui se jetait sur elle. Ce fut alors qu'elle réalisa le nombre hallucinant d'adeptes qui étaient présents, nombreux au point de lui masquer l'estrade depuis laquelle observait Elias, l'air parfaitement détendu devant le carnage en cours. Cet instant d'inattention lui fut fatale et elle sentit la pointe caractéristique d'une arme tranchante lui transpercer l'épaule. Déconcentrée, elle fut trop lente pour se reprendre et les coups ne tardèrent pas à pleuvoir contre elle, la forçant à se recroqueviller au sol ensanglanté, se protégeant la tête de ses mains.

Voilà, c'était tout ça qu'elle avait oublié. Ça lui était vite revenu, juste le temps qu'il avait fallu aux adeptes pour la traîner à l'estrade, aux pieds du maître des lieux. Jeny était là également, non loin, tout aussi impuissante qu'elle. La douleur était intense, telle qu'elle ne put guère que poser des yeux vitreux sur ceux de l'humaine. Un plan, quel plan ? Il n'y avait rien à faire qu'elles puissent pour se libérer et vaincre, c'était foutu. Foutu. Elle entendit à peine les moqueries d'Elias et ses paroles mielleuses à l'attention de l'humaine. Elle vit presque comme dans un rêve cette dernière tenter d'égorger l'homme de ses dents avant de retomber par terre lourdement, semblant s'étouffer.

Une illusion ? Du poison ? Tout ça était bizarre et inquiétant. Mais il n'y avait rien qu'elles puissent faire, c'était la fin. Elles allaient probablement mourir, sacrifiées sur l'autel pour venir alimenter la folie religieuse des prêtres et nourrir l'ambition démesurée d'Elias. Après ça, elle serait enfin en paix et... Non. Le Code Sith lui revint en mémoire. La paix était un mensonge. La vie n'était qu'une succession de douleurs et d'épreuves qui broyaient les faibles et renforçaient les forts. Il ne fallait pas renoncer, jamais. Toujours avancer, se relever, affronter la souffrance. Seul un fou affrontait un danger qu'il ne pouvait vaincre mais Elias et ses chiens n'étaient pas invincibles.

Varadesh se concentra sur le puits d'émotions qui l'emplissait. La fureur, la haine, la soif de tuer et de se venger, le besoin de prouver qu'elle valait mieux que ça, qu'elle n'était pas faible. Le torrent d'émotions coulait en elle, la revigorait en écartant temporairement la fatigue et la douleur. Se rappelant les conseils de Darth Odium, elle canalisait également la souffrance qu'elle ressentait, celle-ci pouvait être utilisée, redirigée contre son véritable ennemi. Elle avait réussi à reprendre son souffle suffisamment pour épeler quelques sons d'une voix rauque.

C'est loin d'être fini.

La silhouette allongée et à moitié brisée de la Pantoran disparut soudainement, emportée par le pouvoir de la Force. Les adeptes qui l'avaient déposée aux pieds du maître regardaient, ébahis puis tournèrent la tête en tout sens autour d'eux. Ils ne la virent que trop tard, agenouillée près de Jeny et l'aidant tant bien que mal à relever la tête. Son bras gauche était tendu juste au-dessus du visage de l'humaine. L'idée ne lui plaisait guère mais son talent si répugnant soit-il était probablement le seul avantage dont elles bénéficiaient. Aussi s'efforça-t-elle de lui adresser un sourire rassurant. En vain, en grande partie à cause de ses nombreuses entailles qui lui dessinaient plutôt un sourire sanglant.

Mords. Bois. Renais.

Elle ne savait même pas si ça allait fonctionner. Elle n'était pas sûre de bien comprendre comment marchait la faculté unique de la jeune femme, c'était son seul espoir. Mais mieux valait un espoir faible que pas d'espoir du tout. Et tandis que le temps semblait suspendu à attendre la réaction de Jeny, l'autre main de Varadesh, tendue de côté, concentrait son pouvoir, attirant à elle ce qui les aiderait à accomplir leur macabre tâche : nettoyer la salle de toute vie excepté les leurs. Une tâche que l'apprentie se sentait ô combien prête et impatiente d'accomplir.

Vous pensiez avoir tout vu Elias ? On commence à peine à s'échauffer.

Siffla-t-elle, pliée en deux par la douleur qu'elle canalisait pour rester consciente, embrasée par une haine féroce. Les 2 sabres lasers lui atterrirent bientôt dans la main tendue. Valdrekk Elias sembla momentanément décontenancé. La partie n'était pas terminée comme il l'avait cru, loin s'en fallait. Elle venait seulement de débuter de manière sérieuse.

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By Jeny Mikerley
#34230
L’air qui s’évanouissait au creu de sa gorge, tandis que le poison onirique se répandait dans son organisme. Ses doigts crispés gratèrent machinalement la pierre du sol et son dos cambré vers le plafond dénotait une certaine forme de folie. De l’eau coulait de ses yeux, alors même que le sentiment lié n’y était plus. Ou peut-être que si ? Qui aurait pu le dire ? Son regard ardent s’évanouissait dans la pénombre des lymbes, et certaine forme de libération l’emplissait. La fin, comme elle en avait souvent rêvé. La mort tant promise pour celle qui bafouait les règles pré-écrites. Une libération, enfin…

Ambiance


« Je serai chevalier Jedi ! »

Armée de son baton, la petite blondinette frappait dans l’herbe contre les multiples ennemis invisible qui se présentaient à elle. Fouettant l’air avec toute sa force, poussant des cris de combat comme un guerrier à longue barbe. Le vent s’engouffrait dans ses cheveux qui partaient en étendard, son fanale de victoire. Sous le regard agard de sa petite sœur, plutôt occupée à manger les fruits qui trainaient dans les buissons. A tel point qu’il y en avait davantage autour de sa bouche plutôt que dans les arbres. On se demandait même si elle les mangeait vraiment.

« Paf et paf, viens Alayna il faut se coucher, on nous tire dessus ! »

Jeny se laissa tomber dans l’herbe grasse qui la retint comme un coussin énorme. La petite sœur poussa quelques cris semblables à des rires et marcha avec hésitation, tentant de courir sur ses petites jambes et se laissa tomber à côté de sa sœur. Il y avait peine à croire qu’elle comprenait réellement qu’elle devait échapper aux tirs des soldats en face d’elle. Elles se roulaient dans l’herbe tout en riant, abandonnant alors son arme et oubliant se pourquoi elle devait se protéger. Jeny essuya la sueur qui perlait de son front, ses vêtements n’étaient plus que déchirure, et la petite fille en face d’elle n’était plus. Elle était elle désormais, toujours devant cette petite sœur perdue dans le temps. Son regard arpenta les colines et plaines verdoyantes de sa planète avec un certain sourire dessiné sur son visage. Mais la petite fille aux visages plein de bais s’était relevée et approchée, aussi droite qu’un « i ». Et les bais n’étaient plus, relayé par le sang qui dégoulinait sur ses joues potelées. Et le ciel si bleu s’assombrit à tel point que les nuages blancs s’enflammèrent et l’étoile devint rouge.

« L’heure du choix approche, l’heure du renouveau par la chute. Le serment n’est pas rompu, les chaines ne sont pas brisées. Son instrument de chaos doit encore frapper. Son instrument est l’arme de sa volonté, le chevalier des ténèbres. Le chevalier de la mort. »

Jeny fronça les sourcils face aux prophéties prophérées par la petite fille devant elle, dont la voix démoniaque n’avait rien à voir avec celle de sa sœur. Elle regarda ses mains, ses avant-bras, tandis que les brûlures luirent de la lueur violacée.

« Tu es le chevalier de la mort », répeta-t-elle. « Et ton serment, n’est pas rompu. »

Jeny serra les poings tandis qu’une foule de sentiment l’emplissait. En particulier le regret de n’avoir pu rester dans cet endroit idylique. Et la colère d’y avoir été emmené.

« Renvoie moi. » Ordonna-t-elle.

Une grande inspiration sur les marches, tandis que le sang coulait dans son gosier. Jeny planta ses doigts dénués de griffe dans les côtes de l’apprentie. Aspirant bien malgré elle la vie de celle qui se donnait. Le sang était une chose, mais il n’était que le receptacle. Le sang comme porteur de vie, la vie comme essence de pouvoir. Elle ouvrit subitement les yeux, pour voir le visage déconfit de la bleue. « Non ». Fut la seule chose dont elle pensa. Pas elle, pas comme ça. Jeny la repoussa violemment, pour éviter de la tuer. Elle cracha à terre, tandis que l’ombre la harcelait de se relever, de manger, de prendre tout le pouvoir qui traînait dans les alentours. Jeny désormais sur le ventre se prostrait contre l’envie de sauter à la gorge de Varadesh, pour terminer ce qu’elle avait déclenché. Son cœur pulsait, son corps transpirait. Elle grogna, de ce même grognement qui faisait fuir les animaux les plus malins. Le grognement de la bête, des abysses. Son regard se tourna vers les disciples, certains se déconfirent sur place, d’autres résistèrent.

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L’ombre l’enveloppa entièrement et son corps fumant ne fut plus que réceptacle à l’obscurité. Jeny n’entendait plus rien, et il n’y avait que les mots qui lui harcelait dans sa tête. La porte-mort prit une grande inspiration, tandis que son gosier encore brûlant n’existait plus. Elle écarta les bras et prononça les quelques paroles :

« Sutta Chwituskak. »

L’ombre fut aspirée au niveau de son bras et prit la forme d’une lance, un pic des ténèbres. Le Chevalier noir la lança de toutes ces forces dans le groupe dans un hurlement. L’ombre se dispersa et frappa sans distinction ceux qu’elle rencontra, déchiquetant les chairs, broyant les os, dévorant les corps. Rien ne pouvait y résister, tout était détruit. Jeny sauta alors à son tour dans le tas, armée de l’ombre seulement, et de sa soif inestinguible. Commença alors le massacre déraisonné.


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By Zeph Mathuin
#34234
Ce fut plus atroce encore qu'elle ne se l'était imaginée. Elles ne disposaient que de peu de temps avant que les adeptes ne se jettent sur elles pour les mettre en pièce. Ils avaient beau être pour l'heure tenus en respect par le sabre qu'elle agitait dans tout les sens, accroupie au-dessus de Jeny, ça n'allait pas tarder. Ce fut alors qu'elle sentit les mâchoires de l'humaine se refermer sur la peau de son bras et mordre profondément. Puis elle se mit à boire avec une hâte indécente, arrachant une grimace et un grognement de douleur à l'apprentie.

Elle sentait les gorgées bouillonnantes dont s'empiffrait la jeune femme, tout comme elle sentait la douleur qui ne faisait qu'augmenter. Pire encore, sa vision se troublait peu à peu à cause de la perte de sang. Il fallait pourtant tenir, continuer de s'accrocher et rester consciente. S'évanouir signifiait mourir ou pire encore. Reste éveillée, t'endors pas. Son bras lui semblait comme engourdi, un peu comme si elle ne sentait même plus la douleur. Peut-être que tout avait disparu sous le coup de la faim irraisonnée de Jeny ?

Soudain, elle se sentit basculer de côté, repoussée en arrière précisément par l'humaine. Fronçant les sourcils, cela eut au moins le mérite de la ramener complètement dans la partie. Juste à temps pour la voir invoquer quelque chose qu'elle n'avait encore jamais vu, une espèce de lance constituée de ténèbres qui frappa un groupe de prêtres et les dévora littéralement, absorbant tout d'eux et ne laissant pas même des cendres. Dans le même temps, l'humaine se jeta sur les suivants, désarmée.

Elle était folle de s'élancer sans rien pour la défendre, quoiqu'il semblait qu'elle n'était jamais vraiment démunie. Sans réfléchir, tremblant sous l'effort de se relever, Varadesh cria pour l'avertir et lança le sabre en direction de Jeny, laquelle tendit la main sans même tourner la tête, recevant son arme dont la lame jaillit. Arborant un sourire mauvais, la Pantoran ne tarda pas à se joindre aux réjouissances, plongeant dans la mêlée et distribuant des coups de sabre autour d'elle. Il devait rester une dizaine d'adeptes en vie, pas plus. Les autres avaient fui ou vivaient dans d'autres parties de l'immense temple, trop loin pour être utiles.

Bien sûr, il y avait également Elias mais celui-ci semblait se contenter d'observer sans agir. Bien sûr, il les regardait s'épuiser contre la vermine tandis que lui-même restait frais et dispo, prêt à les cueillir une fois qu'elles en auraient fini. C'était logique, mais il les avait déjà sous-estimées une fois, peut-être le ferait-il une nouvelle fois. Celle-ci lui serait fatale, jura-t-elle.

Combattre lui était devenu plus difficile et pas uniquement à cause de la souffrance qui torturait son corps et saturait son esprit. C'était la fatigue induite par la perte de sang importante et l'usage de la Force, sans compter les efforts fournis depuis presque 10 minutes qui rendaient le tout plus complexe. Au prix d'un gros effort, elle repoussait l'échéance, se gorgeant toujours plus du pouvoir du côté obscur qui saturait le temple tout en sachant qu'à terme, une telle quantité d'énergie risquait d'avoir des conséquences fâcheuses.

Criant d'horreur autant que de désespoir, l'un des adeptes qu'elle affrontait tenta un vicieux coup de matraque sur son épaule là ou elle avait été transpercée, espérant profiter de sa faiblesse pour enfoncer le clou. Elle se fendit de côté, plus lentement que d'habitude certes mais assez pour éviter le coup puis, d'un geste d'une simplicité presque offensante, plongea sa lame dans le ventre du pauvre hère. Alors qu'il tombait en gémissant, elle éclata de rire, un rire empreint de démence autant que d'un sauvage plaisir.

Qui aurait cru qu'il pouvait être si agréable de faucher ces vies en un duel presque à sens unique ? La difficulté ne venait pas de leur talent mais de leur nombre, sans oublier son état de faiblesse qui la diminuait. Un défi savoureux. Une jeune femme qui, à en juger par son visage blafard de terreur mais déterminé, ne devait pas avoir plus de 20 ans, frappa de sa vibrolame et entailla le bras droit, parvenant presque à la faire lâcher son sabre avant qu'elle ne raffermisse sa poigne sur l'arme. Elle lança un regard mauvais de ses iris dorés qui brillaient d'une lueur presque sauvage à l'adepte et lui trancha le bras avant de l'achever rapidement.

Eh bien, je n'aurais pas cru prendre autant de plaisir à massacrer tout ces imbéciles...

Un rapide examen de la salle lui suffit pour dresser un tableau de la situation. Jeny était en train d'achever le dernier des adeptes venus défendre leur maître de leurs vies s'il le fallait, les cadavres gisaient en nombre sur le sol alentour - elles avaient surement pas mal réduit le nombre de membres du culte d'Hurom - et le sang éclaboussait pratiquement partout de son empreinte rouge. La puanteur de la mort et des entrailles répandues était atroce. Il ne restait plus qu'un seul être vivant dans la salle exceptée les 2 jeunes femmes. Varadesh se tournait vers lui, examinant les possibilités qui s'offraient à elle.

Il semblerait que les choses ne se soient pas passées comme vous l'aviez prévu, Elias. Vous voulez peut-être vous agenouiller ? On pourrait vous épargner si vous y mettez les formes.

Un pur mensonge. Même si elle n'avait pas une soif pressante de tuer et assouvir sa vengeance contre ce fou, elle doutait pouvoir retenir Jeny qui devait mourir d'envie de s'occuper de son cas. Mais ça ne coûtait rien de tenter une dernière fois de lui faire entendre raison.

Vous n'allez quand même pas persister avec votre plan ridicule de conquête ? Vous n'avez aucune idée des forces contre lesquelles vous vous dressez. L'Ordre Sith ne tolère pas qu'on s'oppose à lui.

Elle jeta un regard à l'humaine, hochant la tête, surprise d'être honnêtement soulagée de la savoir en vie et remise, au moins temporairement. Si folle et sauvage qu'elle fut, Jeny avait jusque-là prouvé son utilité à de nombreuses reprises. Peut-être ne seraient-elles jamais les meilleures amies du monde mais elles pouvaient au moins apprendre à coexister à peu près bien.

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By Jeny Mikerley
#34244
Ambiance


La rage. Coulant dans ses veines, brûlant chacun de ses vaisseaux sanguins par la puissance qu’elle induisait. Qui se déversait dans ses poumons, dans ses chaires, dans ses os. Qui rendaient tous ses mouvements plus rapides, plus forts. Un contrôle néantisé par la Force pure de l’instinct, guidée par l’ombre et seulement l’ombre. Ces filaments d’énergie obscure, provoqués, formulés par le langage primordial. Le langage des sangs purs. Cet ombre qui était devenue symbiote, lors du processus d’obédience qui devait la faire devenir une Sith, une vraie. Qui tout ce temps n’avait cessé de croître, de se montrer présente, tandis qu’une certaine proximité s’était créée. Elle lui parlait, à elle-même, à sa conscience, mais à l’ombre en même temps. Un don de Mya, vers l’avènement de sa chute, pour s’enfoncer toujours plus loin dans les ténèbres. Cette même ombre qui finalement, devenait l’hôte.

Jeny taillait, armées de la fumée démoniaque. Sans dague ni sabre, sans rien dans ces mains. Ses brûlures luisaient, l’intérieur de ses yeux était indiscernable. Il ne restait rien d’autres qu’une mer d’encre opaque, déformé par l’expression de sa rage et de son déchaînement. Un abandon total au côté obscure. Dans la mêlée, elle n’était que plus en avance, plus en retard, mais jamais au même endroit, laissant la traînée noirâtre derrière elle. Le rapport de force était démesuré, le démon en elle les massacrait tous. Lacérés, exterminés, bientôt les corps se répandirent. Certains fuyaient, ils mourraient. D’autres combattaient, ils mourraient. Varadesh lui lança son sabre, elle le récupéra sans s’en servir, le rangea, et continua le massacre. Par moment, une épée venait se planter dans son corps, mais elle se soignait. Car elle était déjà morte, et ne pouvait trépasser une nouvelle fois. Une épée dans son épaule, ses griffes qui égorgea l’assaillant, suivit d’un saut sur un deuxième, éviscérant ses entrailles et aspirant le fluide. Suivit d’un autre saut, à l’opposé, vers le suivant. Une dague dans son dos, un mort, une régénération.

Très vite, les morts s’empilèrent et il n’y eu que le son de ce piétinement dans cette marre qui trahissait l’existence des vivants, ou presque. Tout ce qui n’était pas ombre sur Jeny, était sang. Imprégné jusque dans son âme. Malgré cela, malgré la fin, elle continuait à grogner et laisser la peur se déverser dans le corps de ses auditeurs. La peur de se prendre un coup par mégarde, de perdre sa protection, de se voir attaquer. Varadesh parla, Jeny dévora les entrailles de sa dernière victime. A pleine dent, tout en grognant et recrachant les quelques morceaux. Elle reniflait l’air et leva la tête au plafond, inspirant à fond. La Force lui indiquait ses cibles, à l’instar des Tuk’atas. Tuer par les ombres, tuer grâce aux ombres, tuer les sensitifs. Qu’avait dit la bleue ? Impossible de le savoir, il n’y avait qu’Elias dans sa tête. L’ombre ordonna, elle avança. L’homme chauve eut un mouvement de recul.

« C’est impossible, elle ne peut connaître le langage ! Rappelez ce … ce monstre ! »

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Peut-être l’ordre lui avait-il été donné ? Jeny n’entendait plus. Elle franchit les marches une par une, lentement, continuant à grognant. Déversant la peur dans le dernier réceptacle.

« Ce pouvoir, peut nous donner la puissance sur cette planète, petite ! Nous serions les maîtres, réfléchis. Ne laisse pas cette fille te dicter ce que tu dois faire. »

Elle arriva en haut des marches, l’ombre autour d’elle s’activa et les tentacules se formèrent, prêtes à être lancées sur son ennemi.

« Très bien. Meure alors ! »

De ces mains naquirent des éclairs, qui la frappèrent de plein fouet. Qui perturbèrent la formation de l’ombre autour d’elle, dissipant une partie de la fumée, carbonisant une partie de sa peau. Mais cela ne l’arrêtait pas. Elle continuait d’avancer malgré les attaques qui la repoussaient dans le sens inverse. Tout en grognant, tandis que chaque pas devenait de plus en plus compliqué. L’ombre continuait de s’agiter, la protégeait, se désagrégeait, réapparaissait. Son corps crépitait mais la rage devenait toujours aussi puissante et présente. C’était son moteur, sa foi et son cap. Bientôt, elle arriverait au corps à corps. Les ténèbres pouvaient être ralenties, mais jamais ne s’arrêtaient.
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By Zeph Mathuin
#34255
La tension montait rapidement et inexorablement dans la grande salle du temple, l'apprentie le sentait bien. Les énergies du côté obscur croissaient à une vitesse alarmante. Elle observa avec un vague détachement la silhouette nimbée de noirceur et de tentacules ténébreux de Jeny qui avançait en direction de l'estrade d'ou les toisaient Elias. Le prétendu Magir magus ne parvenait pas à détacher le regard de l'humaine qui ne semblait même pas sentir les éclairs de Force qu'il lui jetait du bout de ses doigts. Elle parvenait à sentir son incertitude, sa nervosité et plus que tout, sa peur.

La peur qui l'envahissait implacablement lui était comme un baume au cœur et elle s'en délectait. Toujours les Sith avaient usé des plus sombres passions de l'âme et la peur n'en était pas la dernière. Ils se nourrissaient de la terreur des autres. De voir cet imbécile pompeux et arrogant réaliser peu à peu sa situation très désagréable était délicieux. Elle se demanda avec un certain détachement si Jeny puisait inconsciemment dans les énergies obscures alentour et si en retour celles-ci n'enflaient pas grâce à sa manifestation de pouvoir.

Le pouvoir. Tout n'était que question de pouvoir et de puissance et de la volonté d'en faire usage. Intérieurement, Varadesh admirait Jeny pour son absence totale de retenue dans sa façon de canaliser et utiliser le sien. Sith ou pas, elle était un bon exemple des capacités de quelqu'un qui ne craignait pas de boire à la source avidement. Elias avait tenté d'en appeler à son autorité sur l'humaine mais c'était une vaine tentative. Eut-elle jamais possédé une véritable autorité sur elle, la Pantoran n'en aurait rien fait. Il fallait que certaines leçons soient enseignées.

Non, Valdrekk. Je n'en ferai rien. Vous avez défié vos seigneurs et maîtres, vous récoltez maintenant ce que vous avez semé. Croyez-moi, vous n'allez pas du tout apprécier ce qu'il va se passer. Quant à moi, je ne vais pas en manquer une miette.

Elle resta donc là, debout, à observer les 2 humains face à face, leurs volontés opposées s'affrontant sans merci, l'un lançant des éclairs pour dévorer la chair de la jeune femme et l'autre encaissant la douleur sans broncher tout en continuant d'avancer. Varadesh restait à l'écart, consciente des énergies considérables qui étaient à l'oeuvre non loin d'elle. Elle pencha la tête de côté, intriguée et curieuse. Le spectacle lui en avait même fait momentanément oublier la douleur de son corps blessé et le sang qui coulait de ses nombreuses plaies.

Elias haletait, le front et le crâne chauve couverts d'une épaisse couche de sueur brillant avec la lueur des lumières attenantes. Il semblait évident qu'il peinait à maintenir sa concentration et sa volonté dans la lutte exténuante, en témoignait ses tremblements involontaires qui l'agitaient tout entier. Ses yeux ne cessaient de regarder alentour dans un effort désespéré de trouver un moyen, n'importe lequel, d'échapper au destin macabre qui l'attendait.

Et puis l'instant passa et il fut trop tard. Jeny était maintenant sur lui, sa silhouette difficilement perceptible parmi les ténèbres faites matière qui l'enveloppaient se jeta sur lui. Varadesh crut entendre un hurlement étouffé mais fut incapable de déterminer qui des deux avait pu en être à l'origine. Elle ne vit pas non plus exactement ce que Jeny infligea au pauvre homme, bien qu'en ayant déjà été témoin de ses exactions, elle s'en faisait un tableau plutôt clair dans sa tête. Un tableau probablement pas reluisant ni ragoûtant par ailleurs.

Toujours est-il que lorsqu'elle s'approcha doucement, avec précaution, le corps ensanglanté d'Elias et pas tout à fait entier ni en très bon état était allongé au sol, Jeny accroupie sur lui et se relevant avec difficulté. L'apprentie ressentit une vague déception en constatant qu'il était plus que probablement mort. Il aurait pu être intéressant de le garder en vie pour l'exhiber aux pieds du Maître, de l'observer décider de son sort. Non que Varadesh détestait se salir les mains, loin de là - vu son état actuel il aurait été stupide d'en douter - mais cela aurait été peut-être plus utile...

Ça va ?

Question un peu creuse et idiote elle s'en doutait. Etre animée d'un tel pouvoir que celui que maniait la jeune femme devait être singulier, autant une bénédiction qu'une malédiction. Quelque part elle redoutait l'idée qu'un jour elle puisse devenir semblable à Jeny d'une manière ou d'une autre. Mais s'il le fallait... Quels avaient été les mots de Hord déjà ? "Si c'est la puissance que tu cherches, tu dois renoncer à la notion même de vivre." Il fallait savoir tout sacrifier au pouvoir pour espérer l'obtenir. Il en serait donc ainsi.

Restait maintenant à décider de la suite. Il y avait beaucoup à faire et pas forcément le temps nécessaire. Il serait inutile de vouloir cacher le massacre qui avait eu lieu ici, pas plus que d'en minimiser les conséquences. Mais quant à y donner un sens, c'était leur responsabilité.

Il va falloir expliquer à Gregor et ses hommes que nous avons eu un petit différend d'ordre théologique. Et aussi que tel sera le sort de ceux qui mettront en doute notre autorité. J'avais bien une idée en tête également... Si on rassemblait les dizaines de prêtres qui se terrent dans le temple, tu consentirais à leur apprendre leur nouvelle vocation de porteurs de la Parole ?

Le temple et ses adorateurs constituaient un puissant moyen de contrôler la population. Ce monde était fermement ancré en la croyance du Code Sith et des Seigneurs Noirs, son peuple suivait avec une grande ferveur les préceptes que leur inculquaient les prêtres. Il ne fallait pas le sous-estimer.
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By Jeny Mikerley
#34260
Boum, boum. Son corps n’arrêtait pas de tambouriner dans sa poitrine. Boum, boum. L’adrénaline et la rage, toujours cette même rage. L’ombre qui s’approchait toujours davantage de la cible. Les éclairs qui léchaient son corps à en carboniser la surface. La douleur qu’elle ressentait mais qui n’était que fond dans cette toile noirâtre. Rien de pressant, juste petit picotement. La marche lente et mesurée, qui résistait à la pression qu’on lui infligeait. Toujours avancer, manger. Jeny ne comptait pas s’arrêter, même si elle devait en mourir. Car la mort, n’était-ce pas ce qu’elle recherchait au final ? Une mort que l’on ne lui permettait pas d’obtenir. Il allait payer, pour tous les autres, pour tout. Parce qu’elle en avait envie et que l’ombre dans sa tête lui avait ordonné. Les derniers mètres qui le séparaient d’elle furent franchis, et ses mains s’approchèrent lentement, tandis que la Force jouait à sens contraire. Une puissance qu’il ne pouvait pas dompter. Il y eut comme un moment de flottement, où Jeny ne bougea plus, comme figée dans l’air. Et où Ellias, une perle sur le bord du front, luttait pour repousser le démon. Pendant un moment, il n’y eut plus de bruits. Rien d’autres que l’air qui s’engouffrait dans les interstices de la bâtisse vieillissante.

Puis sans prévenir, l’ombre derrière elle se transforma en pointe, entaillant son flanc, puis l’autre côté, puis l’épaule, se figèrent en lui. Il relâcha la pression, peut-être une demi-seconde. Assez de temps pour que l’ombre fonde sur lui et l’enveloppe, elle et lui, dans un cocon opaque de ténèbres. Il y eut des cris, des gémissements, puis plus rien. Seulement le gargouillis d’un corps déchiré en plusieurs morceaux, éparpillés en un petit tas de rien du tout. Ce qui représentait Ellias tantôt n’était en rien comparable à cet immondice. Jeny était debout quand la fumée se dissipa, les yeux rivés sur sa proie. Des yeux noirs totalement opaques, qui ne voyait que ce que la Force lui montrait. Le réseau de vie dans toute sa splendeur, qui faisait briller ce qui vivait. La nourriture. Elle semblait contempler son œuvre, continuant de grogner comme l’animal qu’elle était devenue, incapable de discerner le bien et le mal. D’aucun pensait que l’on contrôlait le côté obscure. Jeny ne contrôlait rien. C’était le côté obscure qui la contrôlait. Elle n’était que la poupée du grand dessein, le bras armé de la mort. Tandis que Varadesh s’approcha, Jeny se tourna lentement vers elle, la même tête abominable déformée par l’obscurité. Il n’y avait désormais plus qu’une présence dans la pièce. Une seule et unique dernier repas.

Une phrase, une question, une voix, résonnant dans son esprit, sans qu’elle ne comprenne le sens. Des mots qui lui étaient inconnus. Il n’y avait que le côté obscure qu’elle comprenait, et la faim qui la tiraillait. Cette faim et ce besoin de faire couler le sang et de détruire. Elle était l’avatar du chaos, le chevalier de la mort. Son pacte ne serait rompu qu’à l’accomplissement. Alors quand le visage de Varadesh se figea et qu’elle comprit qu’elle serait la prochaine, il était déjà trop tard. Jeny lui attrapa le coup d’une seule main, la faisant ainsi reculer jusqu’au mur le plus proche. Là, elle rajouta une deuxième main et la leva, la faisant décoller du sol. La fumée s’agitait autour d’elle et dansait comme pour l’encourager à poursuivre. Jeny fit alors basculer ses bras et fit un arc de cercle en plaquant sa cible sur le sol. Les mains toujours autour de son cou, serrant pour lui faire perdre la vie, pour la lui ôter. Le démon se plaça au-dessus d’elle, ses cheveux tombant de part et d’autre des épaules de la bleue. La question était donc la suivante. N’était-ce pas le côté obscure qui soit le vrai ennemi dans ce temple ? Ellias n’était-il pas l’intermédiaire pour faire apparaître le véritable démon de ces lieux. Le côté obscure était partout, mais il était surtout en Jeny. Fallait-il succomber et perdre le contrôler, ou concéder de la puissance au prix de la raison ?
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By Zeph Mathuin
#34264
Une erreur élémentaire, tellement simple à éviter et tellement aisée à commettre en même temps. Pourtant, en ayant bien malgré elle fréquenté par le passé des psychopathes et autres dégénérés, elle aurait dû le garder en tête. Ne jamais baisser sa garde en présence d'une personne notoirement dérangée, c'était la base. Et Jeny, pour ce qu'elle avait pu le constater depuis leur rencontre à bord de son vaisseau, n'était pas seulement dérangée mais totalement folle, voire carrément possédée par une rage bestiale. Incapable de raisonner logiquement, elle semblait fonctionner plutôt selon un genre d'instinct tout sauf cohérent.

Lorsque l'humaine se retourna dans sa direction, elle comprit son erreur et que ça n'allait pas s'arrêter là. Le sang devait continuer de couler pour apaiser la créature, son sang à elle. Et c'était une très mauvaise nouvelle assurément. Avant qu'elle n'eut pu faire un geste, une Jeny enragée et folle furieuse se jeta sur elle, l'attrapant au cou et la soulevant sans plus d'effort avant de la jeter par terre et de se mettre à l'étrangler lentement, en appliquant une force surhumaine qu'elle ne lui aurait jamais soupçonné. Non que l'humaine ne fut pas musclée ou athlétique mais à ce point ?

C'était une lutte vaine et vouée à l'échec, elle le comprit instantanément. Les doigts qui serraient sa gorge l'étouffaient de leur poigne de fer insupportable et malgré ses tentatives répétées, donnant des coups de poing de plus en plus faibles au fur et à mesure que sa vision se troublait et sa respiration s'affaiblissait. Ça n'allait plus tarder, elle allait bientôt mourir et ensuite son corps serait déchiqueté par une malade, il n'en resterait même pas assez pour l'identifier clairement avec un peu de malchance. Elle n'arrivait même pas à formuler un simple "lâche-moi" ni rien.

Ses yeux rencontrèrent ceux de Jeny, noirs et fous. Il n'y avait aucune intelligence humaine dans ces pupilles, pas de conscience intelligente, rien que la haine et le besoin de tuer, détruire et se nourrir. Une Bête. Elle doutait même qu'il existât vraiment une Jeny là-dedans. Peut-être que ça n'était qu'un masque dont se parait la chose qui avait pris possession d'elle, peut-être qu'il ne restait rien de la jeune femme. Elle suffoquait, vaincue, sentant sa vie lui échapper. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se sortir de ce guêpier mais elle n'arrivait pas à réfléchir, désespérée par la situation, elle sentait en prime la peur qui lui tenait les entrailles et l'horreur de sa situation la submerger.

Cette peur lui servit cependant. Lorsqu'un être se retrouve face à la perspective de sa mort, l'instinct de survie prend le dessus sur tout le reste. La terreur peut parfois apporter un courage insensé et la force de se débattre, si étrange que cela puisse paraître. Et il y avait également de la colère, colère à l'idée de mourir de manière aussi lamentable, de ne pas accomplir la destinée qui était la sienne de devenir un jour l'Ordre Sith. Elle n'allait pas mourir ici, pas de la main de cette folle. Elle survivrait envers et contre tout. Puisant sans vergogne dans les énergies latentes du côté obscur, Varadesh les déversa par ses mains qui avaient lâché la poigne de Jeny pour venir saisir son cou à elle.

Elias avait tenté de l'arrêter par le biais d'éclairs de Force impressionnants mais il n'avait été que vaguement conscient de la Force et ne possédait pas une grande affinité. Son esprit n'était qu'une faible lueur dans le noir là ou celui de la Pantoran était pareil à celui d'une torche en temps normal. La bouche ouverte dans un hurlement inaudible, elle mit tout ce qu'elle avait dans une démonstration d'Étreinte d'une intensité encore jamais vue chez elle, cherchant à briser le corps de l'humaine.

Os, vertèbres, tendons, tout sembla craquer et se briser à l'intérieur de la jeune femme, broyé par l'apprentie. Cela n'aurait qu'un effet temporaire elles le savaient toutes les deux, la douleur n'avait pas stoppé Jeny précédemment. Mais cela offrirait une ouverture salvatrice dont profiter. La poigne impitoyable se desserra juste assez pour permettre à l'apprentie de s'extraire de là. D'une pensée elle canalisa de nouveau son pouvoir pour disparaître et réapparaître à quelques mètres de là. Elle n'eut toutefois pas beaucoup de temps avant que la silhouette anéantie ne se jette de nouveau sur elle.

A peine le temps de dégainer son sabre, haletante et peinant à reprendre son souffle que déjà l'autre tentait de la poignarder avec son couteau, sans parler de l'espèce de lance d'énergie qui cherchait à l'empaler constamment. Le Niman était une vraie bénédiction pour elle, l'empêchant de créer des failles exploitables ou de profiter d'ouvertures pour un coup définitif, il lui permettait toutefois d'économiser ses mouvements et de ne pas se fatiguer trop vite. Toutefois, la douleur de ses blessures était toujours là et elle se savait sur le point de s'écrouler, vidée de tout. Mais tant que la victoire ne serait pas acquise, elle comptait bien pousser son corps jusqu'à ses extrêmes limites.

Ainsi en était-elle là, à esquiver du mieux possible les coups les plus vicieux tout en lançant à l'occasion des assauts rapides et simples qui ne portaient jamais. La chance et le talent finiraient par lui faire défaut, ce n'était qu'une question de temps. Furieuse, elle ne cessait d'injurier son adversaire et de lui jeter des regards haineux.

Idiote, contrôle-toi bon sang ! Je ne suis pas ton ennemi, tu m'entends ? Arrête d'être faible, contrôle ce pouvoir, tu n'es pas son esclave mais son maître ! C'est toi qui décides, pas l... Wouuuff !

Un coup de poing particulièrement violent l'avait atteinte à la poitrine, lui coupant le souffle momentanément. Elle parvint à se tirer d'affaire d'un bond en arrière. Là ou elle s'était tenue, une flaque de sang de mauvais augure gisait au sol. Pas bon du tout. De nouveau un regard furieux, enfiévré et à moitié vitreux.

C'est parfait, très bonne idée ! Vas-y, tues-moi donc pauvre loque ! Et après quoi ? Crois-tu que tu pourras tenir tête à un monde tout entier ? Que tu pourras échapper à ton châtiment quand Ranath t'auras retrouvé ? Qu'elle t'épargnera en sachant qu'elle devra tout recommencer avec un nouvel apprenti ? Connasse, pauvre folle !

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By Jeny Mikerley
#34268
Et la pression s’accentuait, très vite, en fait. Parce qu’elle n’était pas là pour faire souffrir, juste tuer. Souffrir, c’était bon pour les Sith qui se délectaient de l’état de leur adversaire. Jeny n’était pas une Sith. Elle tuait, c’est tout. Son emprunte broyait le cou de son adversaire, que sa couleur de peau cachait les stigmates. A moins qu’elle ne fut son alliée, très difficile à deviner. Une forme d’amour propre à Jeny, qui probablement fut la personne la plus aimante de la galaxie. Mais à l’orée de sa mort, tandis que la peur se déversait en elle, contrairement à l’oxygène, il y eut comme un soubresaut d’instinct de survie. Ce petit quelque chose qui seule allait la maintenir en vie. Jeny sentit son corps se contorsionner et craquer. L’épaule fut défaite, son bassin décalé, et sa jambe inutilisable. Tout cela dans un concert de craquements sonores et parfaitement dégoutants. Mais Jeny ne fit aucune remarque, ne hurla pas, ne fit aucune grimace. Elle continua de serrer autant qu’elle le pouvait, jusqu’à ce que sa cible disparaisse.

Elle s’écroula au sol, touchant de ses doigts le sol froid. Continuant de grogner, elle renifla l’air, tandis que la Force lui indiquait la nouvelle présence de sa cible. Derrière, évidemment. D’un mouvement de la main, elle attira sa dague à elle, tandis que de l’autre main s’agitait les armes de l’ombre. Jeny s’approcha lentement. D’un mouvement d’épaule, elle le remit en place. Sur son bassin, il se redressa. Les os de sa cuisse quant à eux vibrèrent et se réinsèrent. Malgré cela, il y avait des signes de faiblesses dans la démarche et la posture. Premier mouvement. Elle s’élança, frappa à côté, esquiva la contrattaque du sabre, s’élança de nouveau. La dague volait dans les airs, mais jamais ne touchait. Le voulait-elle vraiment ? Peut-être. Peut-être pas … Impossible à dire vu l’état de transe dans laquelle elle se trouvait. On l’insulta, elle ne répondit pas, n’entendit même pas les paroles de poisons qui se déversaient.

La défense adversaire lâcha, la dague finalement trouva le bras de son adversaire, qui eut l’intelligence de se retirer au bon moment. Le sang coula, pas un sang bleu. Une prochaine esquive et de sa main armé, elle frappa sans de son poing contre la joue de la bleu. Un coup assez violent pour mettre hors d’état de nuire tous les non sensitifs. Ce qui n’était pas le cas. Encore une insulte, cela continuait. Sous l’eau, sous le sang, aucun écho ne lui parvenait. Jeny continuait de grogner, tandis que son aura de peur tambourinait autour d’elle. Elle fit tourner sa dague dans ses mains, la leva et s’avança dans sa direction, dans un seul bond. Varadesh reçut la charge, l’encaissa et d’un coup d’épaule tapa contre le sien, le point faiblard. La main armée perdit de son énergie, une prise, et l’arme lui fut retournée dans le ventre. Le choc fut soudain, trop peut-être. A son tour elle reçut un coup de poing dans le visage. Le combo d’attaque la fit reculer, elle glissa sur un cadavre et s’effondra sur le sol. L’ombre s’agita autour d’elle, se contorsionna et virevolta, avant de s’évanouir lentement.

Jeny se servit de ses pieds pour reculer de son assaillante, son visage faisant la grimace, ses yeux noirâtres devenus rouges, mais dont chaque partie était bien discernable. Elle se redressa légèrement et hurla en direction de Varadesh :

« NE T'APPROCHE PAS ! DE MOI ! NE T'APPROCHE PAS ! »

Elle s’agita pour reculer, se releva, fit volteface, cambra le dos et vomit le sang, les boyaux et plein d’organes dégoutants. Autant de choses qui ne devaient jamais se trouver là. Jeny s’effondra alors sur le sol. Sa respiration bruyante et enrouée trahissant la tranquillité qui s’était installée. Varadesh n’existait plus, encore. Tandis qu’elle s’enfermait dans une sorte de douleur interne, gémissant et simulant des hauts le cœur. Tout ce qui alertait d’un nouveau vomissement. Elle se mit à pleurer, silencieusement, presque. Les gémissements alternaient avec des soubresauts de pleures et de larmes.

« Jamais … ne pas aller dans l’ombre … jamais … »

De sa main, elle tenta d’essuyer son visage tuméfié, sans se relever. Restant dans le sang et les larmes, à terre.

« Je ne … t’apprendrai jamais … ça. »

Sa main se leva à nouveau vers Varadesh, tremblante. Elle chercha à dire quelque chose, mais laissa tomber, reprit son souffle et baissa la tête. Est-ce terminé ?
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By Zeph Mathuin
#34271
Douleur, encore et toujours. Qu'est-ce que ça faisait mal, plic ploc une goutte écarlate dégringole et touche le sol, aoutch ça brûle, et hop une nouvelle goutte. Grognant sous la douleur intense, elle ne se tenait debout qu'avec une extrême difficulté. Enfin, debout... Disons plutôt qu'elle tenait sur ses deux jambes mais rien de plus, elle n'était ni droite ni vraiment debout, plutôt à moitié voûtée et à peine relevée. On aurait dit un zombie décérébré vu son allure, pas très sexy tout ça. Elle cracha du sang, observa les tâches par terre en se demandant combien de litres elle avait déjà perdu depuis que la première giclée s'était échappée de son corps. Surement beaucoup, ça n'annonçait rien de bon.

Face à elle, la silhouette humaine reconnaissable entre mille qui était allongée par terre et qui reculait, gémissant, pleurant, vomissant et recrachant tout un tas de trucs dont il valait mieux ne pas trop faire attention si on ne voulait pas lui prêter assistance dans son opération de salissage d'un sol complètement foutu. Ne parlons pas des tapisseries et décorations d'ailleurs, ça va être irrécupérable tout ça. A en croire le rapide examen visuel, Jeny était dans un état tout aussi déplorable qu'elle voire pire. Haletante, l'apprentie trouva la force de lui jeter un regard noir.

'Spèce de chieuse, c'est jamais simple avec toi hein.

Ah ça non, ça ne l'était pas. Et quelque chose lui disait que ça ne le serait jamais.

Un regard fiévreux et tout aussi furieux jeté sur la main tendue. Quel était le but ? Un autre piège pour appâter l'idiote qui ne serait pas assez prudente ? Un test ? Fallait-il qu'elle se détourne ? Ou pourquoi pas saisir son sabre et trancher cette main d'un geste rapide mais maladroit à cause de la fatigue ? Et puis la conserver pour la jeter dehors ou la détruire sous les yeux impuissants de l'autre folle ? C'était pas une mauvaise idée tiens. Un pas maladroit en avant puis un autre, à une vitesse consternante de lenteur. Mais ça n'était pas calculé ni par malveillance, juste qu'elle n'avait plus grand-chose dans le ventre. Une hésitation, son sabre toujours allumé et en main se lève un peu...

Elle l'éteignit finalement et le rangea à sa ceinture. Puis sa main ensanglantée saisit celle tout aussi mal en point de l'humaine après une seconde d'hésitation. Est-ce une bonne idée ? Sans doute pas, mais pour être franc elle est exténuée et en a ras le bol, elle ne peut plus continuer à se battre. Son corps est au supplice et son esprit en train de sombrer, le côté obscur dissipé, ses blessures viennent maintenant réclamer leur dû et son organisme hurle son tourment.

Va falloir qu'on aille panser nos plaies je crois... Et ensuite expliquer tout ça à Gregor... Et après surement prévenir Ranath... Et...

Roulement des yeux puis, sans crier gare, son corps se raidit, la bleue s'effondre à côté de Jeny. La voilà dans les bras de Morphée, complètement vidée.




Elle se réveille finalement, émergeant de l'obscurité salvatrice dans laquelle elle était tombée, éprouvant une pointe de regret à l'idée de l'avoir quittée. Elle y était bien, elle ne ressentait plus rien et surtout pas la douleur de son corps ravagé, quel dommage. Elle se rend alors compte de plusieurs choses. D'abord, elle est dans l'eau, ensuite cette eau a une couleur bizarre. De plus, elle porte un masque respirateur surement pour l'empêcher de se noyer, ce qui veut dire qu'elle doit être là dedans depuis longtemps. Enfin et c'est avec un amusement détaché surement dû à son état second qu'elle découvre être entièrement nue dans cette eau bizarre.

L'espace d'un instant elle s'en offusque et puis ça passe. Après tout, qu'est-ce que ça peut faire vu l'endroit ou elle est ? Ses yeux s'ouvrent difficilement, presque contre leur volonté et elle comprend finalement en sentant ses doigts cogner contre une surface dure autour d'elle qu'elle est dans une cuve de bacta, ça explique l'eau bizarre. Ses blessures ont quasiment toutes guéries, il n'y a presque plus de cicatrices excepté au niveau du bras gauche et sous la poitrine. Elle va pouvoir faire collection si chaque tâche qu'on lui confie finit en massacre comme ça.

Bon, et maintenant ? Faut avouer que ça fait un bien fou de ne plus se sentir à l'agonie et de voir son corps presque entièrement remis mais il y a toujours la fatigue. En plus lui revient en mémoire tout ce qui s'est passé avant le trou noir, il est possible que ses soins soient le fait de Gregor mais impossible de savoir si c'est pour la sauver ou pour la préparer à un interrogatoire voire une exécution. Ses yeux fatigués arrivent à percevoir vaguement autour de la cuve, elle aperçoit au moins 2 humains en tenue médicale complète et 2 autres en tenue militaire, ceux-là armés lourdement.

Difficile de dire si c'est une bonne nouvelle ou non. Elle n'entend rien, que des sons étouffés. Il y a un truc en face de sa cuve, ça a l'air vide mais elle ne voit pas bien. Est-ce celle dans laquelle on a placé Jeny pour la remettre d'aplomb ? Il faut dire que ça n'était pas glorieux non plus pour elle, une petite baignade ne lui aurait pas fait de mal. Ou est-elle du coup ? Toujours dedans mais invisible à cause de la fatigue ? Ou à l'extérieur, à observer ou à dormir dans un lit ? Ou attachée quelque part, gardée en laisse et sous surveillance ? Des questions et aucune réponse, c'est énervant.

Du mouvement devant sa cuve, elle se raidit instinctivement et aperçoit un visage buriné aux cheveux blancs qui lui semble familier. Hum, ce type c'est... Son nom et son rôle dans tout ce foutoir c'est quoi déjà ? Ah... Oui ça lui revient. Gregor Eisenhorn, le Commandeur de Thule. S'il est là, c'est que ça doit être grave. Ou important. Ou de mauvais augure. Ou les 3 à la fois. Il la regarde longuement, le visage parfaitement neutre puis se met à parler, à elle ou aux médecins, elle ne sait pas. Elle voit juste ses lèvres bouger mais n'entend rien. Il faut qu'elle se repose encore.

... Etes vivante ma Dame, bonne chose que... L'avons sortie de sa cuve, elle se repose... Faudra qu'on discute...

Des mots et encore des mots, c'est trop pour elle, elle est épuisée. De ce qu'elle en comprend en tout cas, les choses ont l'air plutôt positives, il ne semble pas lui tenir rigueur du carnage au temple et il est possible que l'autre allusion soit au sujet de Jeny. Au moins ils n'ont pas l'air de l'avoir abattue ou emprisonnée, ça aurait été frustrant de l'avoir épargnée et sauvée d'elle-même pour découvrir qu'on l'avait descendue 5 minutes après. Gnnhnnn. La douleur, la fatigue. Ferme les yeux Varadesh, tu n'es pas encore prête. Voilà, c'est bien, laisse-toi aller, il faut que tu récupères.

Dors ma belle.
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By Jeny Mikerley
#34276
Une insulte, qui cette fois fut totalement comprise et entendue. Mais toujours pas relevée. Jeny n’avait plus la force de s’occuper de ce genre de broutilles. Elle venait de massacrer des dizaines et des dizaines de personne, une de plus ne signifiait plus rien désormais. Et puis Varadesh était jeune et insolente, un point qu’il fallait prendre en compte. Tout comme les jedi étaient arrogants et imbus de leur pureté imaginaire. Jeny ne comptait pas non plus continuer cette discussion et sous les larmes qui coulaient sur ses joues, qui creusaient un sillon de pureté en chassant le sang sur son passage. Varadesh sembla ne pas lui laisser le choix et lui tira la main levée. D’abord surprise, son estomac ne fit qu’un tour. Sa tête tourna, du fait d’une baisse de tension trop lourde. Jeny avait mal de partout, intérieurement et extérieurement. Mais n’avait-elle pas vécu pire ? Assurément. Varadesh exposa le programme, et … s’effondra. Le chevalier qu’elle était la regarda retomber dans le charnier et roula du regard.

« T’es sérieuse ? »

Mais il n’y avait déjà plus personne. Cela eu au moins l’effet de la faire se ressaisir face à la réalité de l’action. Pendant plus d’une minute, elle regarda le corps de Varadesh au sol, se demandant comment elle allait faire pour la tirer d’ici jusqu’au dehors. Par le pied, la main ou peut-être la tête ? Non, rien de tout cela. Jeny mit un genou à terre, plaça une main sous sa nuque et une autre sous ses genoux, et poussa. Son dos n’apprécia pas, mais surtout le bassin et la jambe, qui lui envoyèrent une décharge. Elle resta figée en l’air, les yeux fermés, les dents serrées, expirant lentement, le cadavre de l’apprentie dans les bras. Lentement, elle expira et fit un pas, un deuxième puis s’élança. Précautionneusement, pour éviter les cadavres qui jonchaient le sol, essayant de ne pas glisser sur le sang. Sans se laisser abattre par les décharges de son corps meurtris qui l’assaillaient, ni le mal de crane qui lui bloquait la vision.
Quand elle sortit à l’air frais, elle prit d’abord une grande inspiration, puis constata que plusieurs soldats la braquaient de leurs armes. Gregor s’approcha, se démarquant de ses soldats.

« Ils sont tous morts. Comme le voulait Sa volonté ».

Il ne fit aucun commentaire et jeta un coup d’œil à Sabina, Jeny continua :

« Trouvez lui une cuve de Bacta. Laissez-la à l’intérieur jusqu’à ce que ses blessures soient parfaitement guéries. Si elle se réveille avant, vous la rendormez. »

« Dois-je en faire préparer une deuxième ? »

« Négatif. » Vieille habitude de militaire. « Donnez-moi un endroit où me reposer, me laver, avec shampooing, gel douche, brosse à dent et dentifrice. Avec matériel de couture. »

« Vue votre blessure, vous … »

« Je pourrais vous aspirer la vie pour me soigner en effet. Priez cependant pour que je n’ai pas à réitérer ce qu’il vient de se passer dans le temple. L’ordre nécessite obéissance. Alors obéissez. Vous la mènerez à moi par la suite, nous viendrons vous voir toutes les deux plus tard. »




Tandis que Varadesh fut emmenée, Jeny fut accompagnée dans un des hôtels les plus spacieux de la planète. Il était clair qu’ils tenaient à leur vie désormais. Il y avait pour ainsi dire tout le nécessaire, et plus encore. Cela lui permettrait de se reposer après tout ce qui venait de se passer. Tout d’abord, elle s’enferma à double tour dans sa chambre, se dirigea dans les toilettes et vomit une seconde fois. L’adrénaline redescendait et elle le sentait. La faiblesse de son corps était marquante. Mais peu importe. Elle resta sur le bord des toilettes l’heure qui suivit, à moitié en train de délirer dans son propre sang.
Ce n’est qu’après cette même heure qu’elle trouva la force pour se lever enfin. Premièrement, la couture. Elle répara brièvement son ventre trouvé en refermant approximativement, gémissant à chaque fois que l’aiguille tapait dans la peau.

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Ensuite, les mains tremblantes, elle se fit couler un bain bouillant, armée de son nécessaire de nettoyage. L’eau d’abord rouge devint rapidement aussi noire que la suie, avec tout ce sang qui l’y saturait. Elle se brûla le corps, mais finalement, devint vite une relaxation. La chaleur détendait ses nerfs et son corps endolori n’était presque plus capable d’avoir mal.

En venant jusqu’à sa chambre, elle y avait vu le sonna tant espéré et tant vendu. Fait de marbre, magnifiquement attirant, pour ainsi dire. C’était à voir. Un petit plaisir pour contre balancer les services offerts gracieusement. A bon entendeur.

Mais d’abord, elle laissa sa tête posée contre le rebord de la cuve et ferma les yeux. Sa respiration n’était encore qu’un râle, ses gémissements toujours aussi incontrôlés. Il lui restait quelques heures avant que sa collaboratrice ne soit totalement sortie du coma. D’ici là, elle avait le temps de dormir un peu… Même si elle s’y refusait, ayant trop peur de se faire envahir par ses cauchemars. Mieux valait-il veiller et attendre que la bleu se manifeste. Non, elle se sécha rapidement et se mit en tailleur sur son lit, cet énorme lit. Puis, lentement, tomba en profonde méditation.
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