- mar. 4 déc. 2018 19:53
#34403
Un très rapide et presque imperceptible soupir de soulagement. La tempête avait semblé être enfin passée sur elle sans trop la toucher, un bon point déjà. On pouvait dire qu'une relation entre Sith était de bonne augure si l'un ne manifestait pas d'envie particulière d'égorger l'autre pour une raison ou une autre. Autant dire que celle entre la Nagai et la Pantoran augurait du bon. D'un autre côté, un entretien avec quelqu'un d'aussi névrosé et lunatique qu'une Dame Sith n'était jamais une partie de plaisir mais plutôt un parcours du combattant ou chaque obstacle pouvait vous valoir un aller simple pour aller rencontrer votre mort.
Varadesh haussa un sourcil, étonnée. Comment ça, la Sith ne savait quasiment rien de son maître ni de ce qu'il s'était passé au sein de l'Ordre ? Voilà qui était surprenant, elle aurait eu tendance à croire que la fausse hapienne disposait d'espions pour la tenir informée ou du moins d'un moyen ésotérique de se tenir au courant. Avait-elle surestimé les capacités de tout ces Sith plus puissants qu'elle et qui semblaient au final pas plus actifs que ça ? Comment comptaient-ils se maintenir à leur place ou même disputer la préséance à la Dame Sombre s'ils se contentaient de vivre dans l'ombre sans aucune ambition ?
Pardonnez-moi ma Dame mais je ne comprend pas. N'est-il pas exact que toujours les membres de l'Ordre Sith se sont entre-déchirés pour le pouvoir ? N'est-ce pas le fondement de nos doctrines que ces luttes internes permettent de trier le bon gain de l'ivraie ? Dans ce cas, l'Ordre ne peut que se renforcer, pas disparaître. Ai-je tort ?
La pluralité des opinions étant quelque chose d'assez peu à la mode chez ceux de leur engeance, elle était vraiment curieuse de connaître l'opinion de la Nagai à ce sujet. De fait, cela pourrait lui permettre d'un peu mieux la cerner, voire, pourquoi pas, d'en apprendre plus sur son opinion à propos de l'Ordre actuel et son maître. Des informations très intéressantes, surtout glissées dans les oreilles adéquates. L'apprentie avait beau être une véritable ignorante en matière de manipulation et d'intrigue, elle commençait à développer le coup de main.
D'un geste, elle fut invitée à s'asseoir au sol, face à la Dame et adopter une pose propice à la méditation. Elle s'exécuta, intriguée de savoir ce qui allait se passer. Une épreuve peut-être ? Ou un autre genre de test, c'était possible avec les Sith, on ne devait jamais rien tenir pour acquis. Mains posées sur ses jambes en tailleur, la Pantoran observait d'un peu plus près la Nagai face à elle. Une beauté classique, ni trop ni trop peu et un visage presque avenant, s'il n'y avait cette impression de faux qu'elle avait, comme si tout ça n'était qu'un masque. Surement que ça venait de leur premier contact un peu froid, rien de bien grave.
Sans un mot, l'apprentie se plia au souhait de la sorcière, ferma les yeux et se concentra. Elle ressentit d'abord les vents du côté obscur qui soufflaient autour d'elle et savoura la sensation de puissance que cela lui procurait toujours. Puis, ouvrant son esprit à cette réserve de pouvoir, elle tendit les mains mentalement pour y puiser, se gorger de ce réservoir. Se faisant, elle canalisa et dirigea cette source de puissance en direction de la Nagai dont l'esprit lui était légèrement plus décelable à présent. L'aura de la jeune femme était peut-être vaguement ouverte à examen, elle n'en était que plus sombre encore.
Tant d'obscurité régnait en elle, Varadesh se sentait bien frêle en comparaison. D'abord jalouse de ce constat, elle devint amère puis de nouveau envieuse. Cela lui appartiendrait un jour, elle s'en était fait la promesse. Des images lui parvinrent alors, fugaces et à peine compréhensibles pour son cerveau peu habitué à ce genre de communion. Chaque fois qu'elle essayait de se saisir de l'un de ces souvenirs ou une de ces visions, elle échouait lamentablement. Tout était trop rapide, trop insaisissable. Pourtant elle parvint à capter une image rapide, celle d'une femme humaine grande et très belle qui se tenait au-dessus d'une enfant.
Cette vision apportait avec elle une sensation de... Haine ? Et de fierté, peut-être. Mais qui ressentait quoi et qui était qui ? L'humaine lui avait fait froid dans le dos malgré sa très brève apparition. Finalement, le contact fut rompu aussi vite qu'il était arrivé et elle se retrouva de nouveau dans le silence de son propre esprit, rejetée du flot de visions. Elle ouvrit les yeux, incertaine de ce qu'elle avait vu. La Nagai l'observait sans mot dire. Elle sentait qu'il lui fallait dire quelque chose.
J'ai vu... Une femme et une enfant. Vous et votre mère ? Non, c'était une humaine et vous ne semblez pas en être une... Votre maître ? J'ai senti des émotions rattachées à cette vision, un mélange de rage et d'orgueil... Elle vous a choisi comme apprentie parmi d'autres ? Ou alors peut-être que vous n'avez pas eu le choix...
Réfléchir à haute voix n'était peut-être pas la meilleure idée qui fut, le juge en face ne faisait pas partie d'une caste réputée indulgente. Tant pis, le mal était fait.
Varadesh haussa un sourcil, étonnée. Comment ça, la Sith ne savait quasiment rien de son maître ni de ce qu'il s'était passé au sein de l'Ordre ? Voilà qui était surprenant, elle aurait eu tendance à croire que la fausse hapienne disposait d'espions pour la tenir informée ou du moins d'un moyen ésotérique de se tenir au courant. Avait-elle surestimé les capacités de tout ces Sith plus puissants qu'elle et qui semblaient au final pas plus actifs que ça ? Comment comptaient-ils se maintenir à leur place ou même disputer la préséance à la Dame Sombre s'ils se contentaient de vivre dans l'ombre sans aucune ambition ?
Pardonnez-moi ma Dame mais je ne comprend pas. N'est-il pas exact que toujours les membres de l'Ordre Sith se sont entre-déchirés pour le pouvoir ? N'est-ce pas le fondement de nos doctrines que ces luttes internes permettent de trier le bon gain de l'ivraie ? Dans ce cas, l'Ordre ne peut que se renforcer, pas disparaître. Ai-je tort ?
La pluralité des opinions étant quelque chose d'assez peu à la mode chez ceux de leur engeance, elle était vraiment curieuse de connaître l'opinion de la Nagai à ce sujet. De fait, cela pourrait lui permettre d'un peu mieux la cerner, voire, pourquoi pas, d'en apprendre plus sur son opinion à propos de l'Ordre actuel et son maître. Des informations très intéressantes, surtout glissées dans les oreilles adéquates. L'apprentie avait beau être une véritable ignorante en matière de manipulation et d'intrigue, elle commençait à développer le coup de main.
D'un geste, elle fut invitée à s'asseoir au sol, face à la Dame et adopter une pose propice à la méditation. Elle s'exécuta, intriguée de savoir ce qui allait se passer. Une épreuve peut-être ? Ou un autre genre de test, c'était possible avec les Sith, on ne devait jamais rien tenir pour acquis. Mains posées sur ses jambes en tailleur, la Pantoran observait d'un peu plus près la Nagai face à elle. Une beauté classique, ni trop ni trop peu et un visage presque avenant, s'il n'y avait cette impression de faux qu'elle avait, comme si tout ça n'était qu'un masque. Surement que ça venait de leur premier contact un peu froid, rien de bien grave.
Sans un mot, l'apprentie se plia au souhait de la sorcière, ferma les yeux et se concentra. Elle ressentit d'abord les vents du côté obscur qui soufflaient autour d'elle et savoura la sensation de puissance que cela lui procurait toujours. Puis, ouvrant son esprit à cette réserve de pouvoir, elle tendit les mains mentalement pour y puiser, se gorger de ce réservoir. Se faisant, elle canalisa et dirigea cette source de puissance en direction de la Nagai dont l'esprit lui était légèrement plus décelable à présent. L'aura de la jeune femme était peut-être vaguement ouverte à examen, elle n'en était que plus sombre encore.
Tant d'obscurité régnait en elle, Varadesh se sentait bien frêle en comparaison. D'abord jalouse de ce constat, elle devint amère puis de nouveau envieuse. Cela lui appartiendrait un jour, elle s'en était fait la promesse. Des images lui parvinrent alors, fugaces et à peine compréhensibles pour son cerveau peu habitué à ce genre de communion. Chaque fois qu'elle essayait de se saisir de l'un de ces souvenirs ou une de ces visions, elle échouait lamentablement. Tout était trop rapide, trop insaisissable. Pourtant elle parvint à capter une image rapide, celle d'une femme humaine grande et très belle qui se tenait au-dessus d'une enfant.
Cette vision apportait avec elle une sensation de... Haine ? Et de fierté, peut-être. Mais qui ressentait quoi et qui était qui ? L'humaine lui avait fait froid dans le dos malgré sa très brève apparition. Finalement, le contact fut rompu aussi vite qu'il était arrivé et elle se retrouva de nouveau dans le silence de son propre esprit, rejetée du flot de visions. Elle ouvrit les yeux, incertaine de ce qu'elle avait vu. La Nagai l'observait sans mot dire. Elle sentait qu'il lui fallait dire quelque chose.
J'ai vu... Une femme et une enfant. Vous et votre mère ? Non, c'était une humaine et vous ne semblez pas en être une... Votre maître ? J'ai senti des émotions rattachées à cette vision, un mélange de rage et d'orgueil... Elle vous a choisi comme apprentie parmi d'autres ? Ou alors peut-être que vous n'avez pas eu le choix...
Réfléchir à haute voix n'était peut-être pas la meilleure idée qui fut, le juge en face ne faisait pas partie d'une caste réputée indulgente. Tant pis, le mal était fait.