- ven. 28 déc. 2018 21:58
#34653
Yaga Minor ( encore ),
Imperial City,
07h58
Molotch, le mal-nommé, pouvait paralléliser de son existence même son métier peu amène à celui, plus local, de la police civile. Son bureau, il le voyait la moitié de son temps. Les couloirs de son établissements subissaient le même martèlement que dans un commissariat sous le bruit des bottes. Et, de lui-même, il s'habillait à la mode des "flics" du commun. A ceci près qu'il était tout, sauf un flic du commun. Flic, il aurait pu l'être. Mais il était au Bureau, chez les "Chemises Beiges". De cet ensemble blanc cassé qu'il se refusait à enfiler, même dans une majorité de grandes occasions. Dans un environnement aussi protocolaire, sortir hors des cases assurait un plafond de verre, voire une ire toute personnelle de ses supérieurs. Il fallait mettre son nombre d'enquêtes résolues à son crédit pour justifier sa place. Mais cela ne dispensait personne de lui faire quelques crasses. Notamment de ses supérieurs. « Tiens, Molotch. » Gentil sergent qu'il était, il se parait d'une grimace qui déformait la moitié de sa bouche quand Molotch réussissait quelque chose d'un minimum éclatant, et d'un rictus qui lui parait la même moitié de la même bouche quand il allait lui servir un peu de sel sur ses sucreries. « J'ai vu que vous avez demandé des accès au dossier d'Helera Kor'Rial hier soir... » il s'en frottait les mains avec une frénésie qui n'augurait rien de définitivement positif. « Vos supérieurs ont décidé de mener une enquête à votre sujet pour cela. Ils n'ont pas aimé vos raisons pour demander cet accès... » Très, très salé. « En attendant qu'on détermine vos motivations, j'ai décidé de vous muter à la surveillance de l'astroport numéro sept. » Et ce rictus qui s'affichait sur ce visage à moitié paralysé n'arrangeait rien. « Vous commencez maintenant. »
Yaga Minor,
Astroport n°7,
09h43
Faire le planton à l'astroport, c'était une sorte de déchéance pour tout agent du Bureau. Le sergent n'avait pas précisé si c'était temporaire ou définitif. Certainement temporaire, le temps d'une semaine au maximum. Dans l'absolu, l'Empire regorgeait de marginaux qui pouvaient pimenter chaque jour et lui donner son lot d'actions mémorables, à transformer en croustillantes anecdotes de bureau. Pour autant, les cas sociaux, seuls dignes de reconnecter avec vigueur les synapses des agents, ne figuraient au nombre que d'un passant pour chaque millier de visages anonymes qui défilaient la journée durant. Molotch avait néanmoins un objet curieux dont il n'avait qu'ouït l'existence. On le nommait Hélixiomètre. A chaque passage de civil à enregistrer, il devait faire déposer l'annulaire sur une pique auto-désinfectante, et vérifier sir l'appareil donnait un résultat positif ou négatif. Si c'était négatif, la personne passait. Si c'était positif, ordre était donné de ramener la personne aux autorités.
Plus loin, il voyait défiler les retardataires pour le Salon de l'Entreprenariat Impérial, qui commençait au matin. Des Juggernauts défilaient, prenant la direction du Palais des Découvertes depuis la piste de l'astroport numéro quatorze, dédié aux commerçants, d'ordinaire plein à 90%, mais aujourd'hui porté à saturation. La majorité des exposants avaient du monnayer un droit de passer plus vite aux douanes, passée une certaine heure. « Mais c'est n'importe quoi, j'ai rien fait ! » Un jeune garçon, à peine dix ans, vêtu de guenilles et le visage tout sale, était tiré avec force par un StormTrooper, qui le menait vers les agents de maintien de l'ordre, sans piper mots autres que "Silence", "Voleur" et "Travaux forcés". Un avenir radieux se dessinait pour un gamin qui devait sûrement faire les poches des passants, dans l'espoir de se payer un casse-croûte un minimum digne. La pauvreté, endiguée comme jamais, n'était pas encore éradiquée à tous les niveaux.
Le tableau se dissipait déjà qu'une jeune femme venait à sa rencontre. « Je n'ai que ce bagage à main. » Visiblement un voyage pour une planète limitrophe. La jeune fille, assez mignonne, d'une bonne classe moyenne, posa son sac pendu à son épaule, laissant la machine à rayons scanner l'intérieur. Un nécessaire de femme, des vêtements de rechange, rien de dangereux ou d'inhabituel. Il ne restait que la piqûre pour la laisser passer. Un laisser-passer qui, maintenant, ne tenait qu'à un fil. « Un problème, agent ? » Pour cause : l'appareil sonnait positif.
Imperial City,
07h58
Molotch, le mal-nommé, pouvait paralléliser de son existence même son métier peu amène à celui, plus local, de la police civile. Son bureau, il le voyait la moitié de son temps. Les couloirs de son établissements subissaient le même martèlement que dans un commissariat sous le bruit des bottes. Et, de lui-même, il s'habillait à la mode des "flics" du commun. A ceci près qu'il était tout, sauf un flic du commun. Flic, il aurait pu l'être. Mais il était au Bureau, chez les "Chemises Beiges". De cet ensemble blanc cassé qu'il se refusait à enfiler, même dans une majorité de grandes occasions. Dans un environnement aussi protocolaire, sortir hors des cases assurait un plafond de verre, voire une ire toute personnelle de ses supérieurs. Il fallait mettre son nombre d'enquêtes résolues à son crédit pour justifier sa place. Mais cela ne dispensait personne de lui faire quelques crasses. Notamment de ses supérieurs. « Tiens, Molotch. » Gentil sergent qu'il était, il se parait d'une grimace qui déformait la moitié de sa bouche quand Molotch réussissait quelque chose d'un minimum éclatant, et d'un rictus qui lui parait la même moitié de la même bouche quand il allait lui servir un peu de sel sur ses sucreries. « J'ai vu que vous avez demandé des accès au dossier d'Helera Kor'Rial hier soir... » il s'en frottait les mains avec une frénésie qui n'augurait rien de définitivement positif. « Vos supérieurs ont décidé de mener une enquête à votre sujet pour cela. Ils n'ont pas aimé vos raisons pour demander cet accès... » Très, très salé. « En attendant qu'on détermine vos motivations, j'ai décidé de vous muter à la surveillance de l'astroport numéro sept. » Et ce rictus qui s'affichait sur ce visage à moitié paralysé n'arrangeait rien. « Vous commencez maintenant. »
Yaga Minor,
Astroport n°7,
09h43
Faire le planton à l'astroport, c'était une sorte de déchéance pour tout agent du Bureau. Le sergent n'avait pas précisé si c'était temporaire ou définitif. Certainement temporaire, le temps d'une semaine au maximum. Dans l'absolu, l'Empire regorgeait de marginaux qui pouvaient pimenter chaque jour et lui donner son lot d'actions mémorables, à transformer en croustillantes anecdotes de bureau. Pour autant, les cas sociaux, seuls dignes de reconnecter avec vigueur les synapses des agents, ne figuraient au nombre que d'un passant pour chaque millier de visages anonymes qui défilaient la journée durant. Molotch avait néanmoins un objet curieux dont il n'avait qu'ouït l'existence. On le nommait Hélixiomètre. A chaque passage de civil à enregistrer, il devait faire déposer l'annulaire sur une pique auto-désinfectante, et vérifier sir l'appareil donnait un résultat positif ou négatif. Si c'était négatif, la personne passait. Si c'était positif, ordre était donné de ramener la personne aux autorités.
Plus loin, il voyait défiler les retardataires pour le Salon de l'Entreprenariat Impérial, qui commençait au matin. Des Juggernauts défilaient, prenant la direction du Palais des Découvertes depuis la piste de l'astroport numéro quatorze, dédié aux commerçants, d'ordinaire plein à 90%, mais aujourd'hui porté à saturation. La majorité des exposants avaient du monnayer un droit de passer plus vite aux douanes, passée une certaine heure. « Mais c'est n'importe quoi, j'ai rien fait ! » Un jeune garçon, à peine dix ans, vêtu de guenilles et le visage tout sale, était tiré avec force par un StormTrooper, qui le menait vers les agents de maintien de l'ordre, sans piper mots autres que "Silence", "Voleur" et "Travaux forcés". Un avenir radieux se dessinait pour un gamin qui devait sûrement faire les poches des passants, dans l'espoir de se payer un casse-croûte un minimum digne. La pauvreté, endiguée comme jamais, n'était pas encore éradiquée à tous les niveaux.
Le tableau se dissipait déjà qu'une jeune femme venait à sa rencontre. « Je n'ai que ce bagage à main. » Visiblement un voyage pour une planète limitrophe. La jeune fille, assez mignonne, d'une bonne classe moyenne, posa son sac pendu à son épaule, laissant la machine à rayons scanner l'intérieur. Un nécessaire de femme, des vêtements de rechange, rien de dangereux ou d'inhabituel. Il ne restait que la piqûre pour la laisser passer. Un laisser-passer qui, maintenant, ne tenait qu'à un fil. « Un problème, agent ? » Pour cause : l'appareil sonnait positif.