L'Astre Tyran

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Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#34665
Harlon pouffa avec douceur. « Vous oubliez ? La plupart, oui. Mais pas tous. Il en restera qui seront... obsédés. C'est ce genre de gens que votre garde repoussera tous les jours. Pas de rebelle, pas de terroriste, pas d'assassin... juste un fan, prêt à tout pour immortaliser un événement partagé avec vous. » Il soupira longuement cette fois-ci. « Le plus souvent en tentant de vous tuer, pour qu'ils figurent comme votre ultime vision. De vrais forcenés. Un conseil, laissez votre garde trier ces gens-là. Ils sont formés pour les repérer. Heureusement, leur dangerosité égale leur absence de discrétion. » Oui, la vie d'un chef d'état recelait des surprises que le commun des mortels ne soupçonnait pas. La pauvresse, pour enchaînement dans la gaieté, tandis que leur marche se résumait aux pas réguliers sur les dalles de jardin, se trouva embarquée dans un sujet qui pouvait engager tour à tour son humeur, sa visite, son trône, sa vie. « Si vous êtes bien avec elle, votre majesté impériale, c’est que vous l’aimez. L’inverse doit probablement être vraie, car elle ne semble pas vouloir ravir votre trône ou encore abuser des avantages que conférerait votre relation. J’y vois là une preuve de sincérité de sa part. » L'Empereur siffla, de rage, mais pas tournée vers Helera. Elle savait qui c'était, mais elle ne savait pas que c'était elle. Aucun moyen de lui en vouloir pour ce commentaire. Sa sortie sur Nelvaan l'avait convaincu qu'elle ne savait rien sur le sujet, et que lui tenir rigueur de ses remarques naïves était improductif et déplacé. « Oui, je ne sais pas... Sans aller jusqu'à dire qu'il y a anguille sous roche, je dirais juste qu'il y a Sando sous gravillon. » Il avait réfléchit à l'hypothèse triviale de la manipulation politique : assurer l'avenir d'Arkania, et même voir son expansion par l'emprunt des forces impériales par sa conjointe, mue d'un pouvoir officieux presque aussi colossal que celui de l'Empereur lui-même.

« Ensuite, je parle en tant que femme, mais il y a des moments où nous n’avons pas forcément envie de partager la couche, pas même avec notre conjoint. Peut-être simplement trouve t-elle votre relation si parfaite qu’elle a peur que dès lors cet acte accompli, tout cela ne change, pour quelque chose de plus commun. » Harlon leva les yeux au ciel. Les femmes, toujours à préférer papoter plutôt que... « Une fois, deux fois, de suite même, j'entends... je n'ai jamais forcé la main à personne... » Et c'était la stricte vérité, « Mais depuis 2 ans ? Il faut vraiment trouver l'acte repoussant. » Et l'Empereur s'ennuyait vite dans les relations homme-femme strictement mielleuse. S'il ne s'affirmait pas dans son rôle d'homme à poigne, s'il n'avait pas l'occasion de décharger un peu sa violence physique, il devenait soit mou et ennuyé, soit affreusement dangereux. « Et bon, commun, commun... Vraiment, parce que d'autres gens l'ont fait avant nous, on devrait s'en priver ? C'est bien une chose du commun dont personne ne devrait avoir à rougir... » Visiblement, Helera n'était pas du genre demandeuse. « Les psychologues et autre psychiatre aiment à placer les troubles du présent avec des événements traumatisant du passé. Même si dans la plupart des cas, cela se révèle être une excuse, dans d’autre, identifier cet événement est le meilleur des remèdes. Je ne me permettrai pas de spéculer, votre majesté impériale, mais il est tout à fait possible également qu’un événement antérieur à votre relation ait pu altérer sa perception du couple. » Balayant l'air de sa main, il répondit par l'évidence. « Oui, il y en a eu un. Mais elle reste focalisée dessus. Ce n'est pas faute de tout faire pour lui faire oublier... » grommela-t-il, « Mais le mauvais souvenir qu'elle traîne est plus accroché que ma proximité. Bien que je redouble mes efforts, son souvenir redouble d'intensité aussitôt. Peine perdue ! » Il pesta, leva les bras aux cieux, et les yeux avec. « Regardez-moi dans ma splendeur ! Je commande à des légions, à des armes de destruction, je pourrais mettre à fet et à sang la moitié de la galaxie d'un claquement de doigt, mais tous ces pouvoirs terrestres et spatiaux me laissent incapable de chasser le souvenir d'un fantôme chez celle que j'aime ! » Il en serra les poings à ces mêmes cieux. « N'est-ce pas la plus belle des ironies ? »

Ils finirent par arriver à un petit bosquet qui bordait une table en petit fer forgé, elle-même cintrée de chaises fines aux motifs ciselés organiques, de ceux qui ornaient les rambardes, sur laquelle trônaient une corbeille de fruits, une carafe de jus d'orange et des viennoiseries. « Imbécile je suis, j'avais demandé à ce qu'on prépare une collation pour ce matin... » Il se frappa le front et invita la dame à s'asseoir. « Vous avez faim ? Je ne déjeune jamais après le lever, mais je n'ai rien contre. » Invitation lancée, acceptée ou non, le sujet continuait, la variable étant que la Moff - enfin, Conseillère - se remplît la bouche de gâteaux ou de jus entre chaque parole. « Comment ferais-je en définitif... J’attendrai, je la soutiendrai. Coûte que coûte. Je lui ferai comprendre qu’elle n’a rien à craindre de moi et que je suis prête à tous les sacrifices du monde pour la contenter. Toute proportion gardée, bien entendu. Je suis persuadée que vous êtes quelqu’un de bien. Cultivé, patient, sensible. Ce sont autant de qualité que les femmes recherchent. Vous mettez de côté l’empire pour la rejoindre. N’est-ce pas la plus grande preuve d’amour que vous pourriez lui faire ? » L'Empereur... baissa la tête. Broyant du noir en silence, lâchant de temps à autre un borborygme étouffé, il finit par concéder ce point par son silence. « Quelqu'un de bien... » Il n'ajouta rien de plus. Si elle savait... Il enfouissait ces souvenirs dans un coin sans remord de son esprit, et ils ne ressortaient, ni ne ressortiraient jamais de là. Il n'éprouvait rien de particulier pour ce qu'il avait fait de mauvais dans sa vie. Mais il se savait porteur d'actes fondamentalement mauvais. Égorger sa femme enceinte n'était pas une chose qui se jugeait avec un spectre d'intentions. Ou pratiquer le jet dans le vide de corps humains déclarés encore vivants un instant plus tôt. « Je ne sais plus, Helera. Je ne sais plus. J'imagine que j'ai envie de rester avec elle. » Il secoua la tête. « Mais je pense être en droit de demander, à mon tour, des concessions. Une relation se partage à deux. Les deux ont à faire des efforts. » Après un temps, il lâcha tout de même sa bombe. « Au fait... nous parlons d'Elizabeth Civicius, Monarque d'Arkania. Je crois que vous la connaissez. »
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By Helera Kor'rial
#34709
Des gens obsédés par elle ? Quelle idée que cela. Elle n’avait jamais été qu’une poussière dans l’histoire et n’en serait pas plus à l’avenir. Parce qu’elle aimait à vivre simplement sans chercher la lumière des projecteurs. Si elle pouvait les éviter par ailleurs, elle ne s’en gênerait pas. Quant à la notion de garde du corps, c’était hors de question. Elle n’était pas de ces gens qui vivaient apeurés des autres. Et puis il y avait la Force qui rentrait en ligne de jeu. La Force qui l’accompagnait et la guidait, tout en la protégeant des individus intempestifs. C’était décidé. Alors le sujet de sa femme, fiancée, compagne, revint sur la table. Avec tous les bons conseils qu’elle pouvait donner, il n’y en avait pas un qui avait la cohérence dans la situation. Parce que cette situation leurs appartenaient, à eux deux, et pas à la reine de Nelvaan.

« A rougir peut-être pas. A redouter peut-être ? Ou tout simplement à ne pas en éprouver l’envie. »

Il y avait la possibilité de la castration chimique ou même mentale. Autant de possibilités qui n’étaient pas à sa portée parce qu’elle n’en connaissait rien. Cette situation la menait à aider un empereur aux mouvements larges envers une entreprises dont les tenants et aboutissants lui étaient inconnus. Difficile tâche que cela. La reine, mains croisées dans le dos, réfléchissaient à ses propres expériences, puisque la comparaison la plus évidente venait de là, à n’en point douter. L’empereur lui en apprit davantage sur sa conjointe et s’emporta dans une sorte de rage interne à tel point qu’il en aurait provoqué les dieux eux-mêmes. Helera resta pourtant de marbre et ne se ressentie cette fois la source de sa fureur. Pire encore, cela lui donnait l’envie de l’aider davantage à ce sortir de la malédiction qui l’accablait.

« Depuis deux ans, elle ne l’a pas oublié … »

Evidence énoncée à haute voix, pour elle-même plus que pour lui. Concentrée, elle déambulait à sa suite sans vraiment regarder le chemin emprunté. C’est alors qu’ils arrivèrent dans un cercle de verdure, emmurés derrière des hais qui toisaient le ciel.

« Il est d’aventure plus facile de laisser le temps œuvrer, pour que le cerveau commence à oublier. Mais dans le cas présent, je ne sais trop quoi vous recommander. Il n’y a pas d’ironie dans votre situation, votre majesté impériale et vous avez ma plus sincère compassion. »

Il n’y avait rien de plus à dire. Rien qui ne lui attire ses foudres, a raison. Chaque mot prononcé, chaque parole, résonnait d’ignorance. Et l’ignorance, ils le savaient tous les deux, était un danger bien plus important que les ennemis qui les combattaient. L’ignorance était la base de tous les combats. Helera ne voulait pas être son combat, et tant qu’elle ne saurait pas, elle ne pourrait dire. Un regard marqué fut tourné vers lui, de celui qu’elle jetait face à sa propre incapacité d’agir. La reine remarqua alors la table devant laquelle ils étaient assis. Elle ne s’était rendu compte tout ce temps, se laissant mener par son cavalier de danse.

« Pourquoi pas, je vous remercie. Vous ne déjeunez jamais après le levé ? Dois-je comprendre que vous déjeuner au lit ? »

Ou alors il mangeait en dormait. Par perfusion sans doute, afin de ne pas perdre trop de temps. Cette pensée la fit sourire. Elle baissa légèrement la tête vers les fruits qui trônaient là, attendant d’être consommés. Il y avait également des viennoiseries quelque peu durcie par le rafraîchissement. L’empereur avait prévu de la mener jusqu’ici, mais pas de parler de sa compagne, seul sujet qui soit véritablement à même de lui faire oublier son plan. Que pouvait-elle déduire de tout cela ? Qu’Helera inspirait une sorte de confiance ou que les coïncidences se sont retrouvées projetées là. La reine garda néanmoins un sourire sur le coin des lèvres. L’attention fut présente, et elle ne pouvait négliger son effort par une allure renfermée. C’est d’ailleurs la suite qui la fit à son tour lever la main, agitant un doigt horizontalement de manière catégorique.

« Et je suis pleinement d’accord avec vous. Une relation ne saurait se construire sur un seul pilier. C’est dans votre droit d’attendre plus d’elle, mais la question reste encore de savoir la manière dont elle perçoit votre relation. Si vous n’êtes pas en phase déjà sur ce point, peut-être nagez-vous dans l’air. Vous auriez tout intérêt à placer carte sur table et de désamorcer cette situation qui, je le vois bien, n’est pas plaisante pour vous ».

Elle se servit, ou on la servit. En tous les cas, elle partagea la boisson fruitée avec son hôte. Dommage que cela n’eut été du chocolat. Le jus d’orange était pas mal, elle ne pouvait se le cacher. Venant dans son top dix de ses boissons préférés. Mais ce n’était pas du chocolat. Et la reine n’était autre qu’Elizabeth. L’annonce trancha dans le silence, tandis qu’elle avala sa lampée de fruit.

« Oui, je connais la reine Elizabeth, mais je dois dire que j’ai eu davantage de contact avec son prédécesseur, Naghin’ter, ma prononciation est probablement inexact. »

Inutile de cacher des informations, sa femme lui avait probablement tout dit.

« J’ai eu quelques déboires avec la reine, à l’époque où je commandais encore l’Ordre Gris. Nous étions en désaccord sur le statut que devais prendre l’ordre. J’étais persuadée que le secret était notre force, là où la reine avait peur pour ses intérêts. Probablement à raison. Nous avons fui la planète suite à une ultime dispute et nous ne nous sommes jamais revu. J’ignore si elle m’en veut encore ou si elle m’a oublié. Vous devez être le plus à même de répondre à cela. »

Helera gardait contenance. Mieux encore, cet épisode de sa vie ne la troublait pas outre mesure. L’empereur devait savoir, il savait tout. Elle ne faisait alors qu’énoncer une histoire selon un point de vu, sans y mettre de sentiments, juste des faits et rien d’autre. La reine découpa un morceau de croissant, essuya ses doigts contre la serviette et reporta son attention sur l’empereur.

« Même si je connais la monarque d’Arkania, ce n’est que part son titre et j’ignorais ce qui l’accablait. Je suis probablement la dernière personne avec qui elle aimerait discuter. Encore moins de ce genre de chose. Si jamais j’avais les capacités de vous aider, soyez sûr que je ferai mon possible. »

C’était sincère et Helera le pensait vraiment. Une relation, fusse-t-elle entre l’employé et son patron, se devait également d’être bâtie sur deux piliers. Donnant-donnant, comme toujours. Il l’aidait, alors le juste retour des choses fut qu’elle fasse de même. Ce qu’il fallait déterminer, c’était l’aide qu’elle pourrait bien apporter à ce cas difficile.
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By Harlon Astellan
#34737
« Dois-je comprendre que vous déjeunez au lit ? » L'Empereur en roula des yeux. « Comprenez simplement que je ne déjeune pas le matin. » Que croyait-elle ? L'Armée donnait un rata matinal. Les StormCorps donnaient une ration à manger quand on voulait, dès lors que le régiment n'était pas menacé. Comprenez : celui qui mangeait sa ration au matin, alors que les entraînements commençaient avant l'aube subissait mille tourments de la part des instructeurs. "Tu manges le matin toi ? Tu te bats pas ? Et ton armoire est pas rangée j'imagine ?". Mais bref. Ils allaient parler d'Elizabeth maintenant. Elle affirmait avoir mieux connu... Raëssen Naghin'Ter, oui ça y ressemblait. Quel nom affreux. De ceux qui écorchent et râpent les langues qui veulent les prononcer. « L'Empire de lors est peut-être pour quelque chose dans votre d"part d'Arkania. » Il n'expliqua pas plus avant. Cela avait peut-être motivé la menace lancée sur Arkania. L'Ordre Gris, qui menait à une offre de mort. Offre de mort rattrapée par Harlon, qui s'était confondu en excuses, et avait relancé la discussion. Qui avait mis Elizabeth sur son chemin. Helera pouvait ressentir l'ironie bienveillante de ses pensées. Elle était, finalement, un peu responsable de cette relation.

« Merci de proposer. » Il servit Helera en jus d'orange. Se servit à son tour. « Sincèrement. Mais nous préférons nous en remettre à la science. Si c'est possible. » Il poussa un petit pain au lait vers Helera. Il se régalait en douceur, tartinant confitures, beurres et agréments de pain pour se sustenter avec lenteur. « Je comptais faire appel aux services de l'aile médicale Aurora d'Obroa-Skai. Leur science de la régénération des tissus n'a pas d'égal. Certains humains ont vécu comme des gens de trente ans pendant presque deux cents ans. Il y a de l'espoir. Ca m'en laisse en tout cas. » Harlon allait d'ailleurs faire rejoindre à cet endroit ses deux préoccupations : Elizabeth, et lui. Il savait qu'il n'aurait jamais assez d'une vie pour accomplir son devoir. Il songeait de plus en plus à ce qui fâchait l'humanité, et de nombreuses autres espèces.

Ralentir, sinon vaincre, sa mort programmée. « Je songeais à une chose, Helera. Vous allez devoir être présente sur Bastion, en tant que conseillère. Et Yaga Minor assez souvent également. Il serait de bon ton de faire venir votre famille, ne croyez-vous pas ? Il ne faut pas sacrifier sa famille à son travail. » Il lui glissa un sourire malicieux. « Croyez-moi sur parole sur ce point. Ca ne vous donnera aucun bonheur de le faire. »
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By Helera Kor'rial
#34748
Ambiance


A blague lancée, empereur récalcitrant. Elle en aurait roulé des yeux également si elle en avait eu la possibilité. Travailler avec les culs pincés était affligeant de bien des manières, mais que pouvait-on faire face à une vie de dureté ? On regardait et on se contentait d’hocher de la tête. Pas de blague, pas de sourire, rien.

« Le Triumvirat en est pour quelque chose. » Conclue-t-elle.

Il n’y avait pas de peut-être. A cette époque, ils voulaient sa tête, les trois dirigeants de là haut. Sa tête en prétexte pour avoir été de sang Kor’rial, tout cela pour faire plancher son oncle. Il n’aurait jamais rien fait pour elle, d’ailleurs. Hayden était de ceux là qui ne ressentait pas les sentiments, trop obsedés par des détails insignifiants. Tout en étant supérieurement intelligent. Trop peut-être dans son cas, créant une sorte d’autisme et un malaise constant en sa présence.

La reine remercia quand il lui servit le jus d’orange et hocha la tête quand il évoqua son choix. Helera était persuadée que la science expliquait une partie des choses, la Force, l’autre. Scinder les deux, c’était prendre qu’une partie du problème, ou de la solution. Ce qui arrivait à leur couple, arrivait à des milliers d’autres dans la galaxie. Tout le monde n’était pas à même de procréer. On remarquait cependant que des millions de couple n’étaient pas à même d’élever la progéniture qui en résultait. Cette simple pensée l’amena à exposer son cas à la lumière. L’était-elle ? Une mère, une bonne mère, ou juste la génitrice de jumeaux ? Qui pouvait juger ce genre de chose, et comment prouver qu’un enfant était bien élevé ou non ? Helera hocha la tête tout en écoutant l’empereur, et cela la tira de ses pensées noires. L’empereur en profita visiblement pour en remettre une couche, comme s’il savait ce à quoi elle pensait.

Le visage de la reine s’illumina néanmoins. Ce qu’elle avait pris pour un interdit ne l’était pas. Une règle sociale écrite dans les esprits sans aucun fondement dans la vie réelle.

« C’est vrai ? Je vous remercie votre altesse. Je ferai venir mes enfants au plus tôt dans ce cas. »

Pourtant son visage s’assombrit de nouveau, et son regard se perdit dans le reste de viennoiserie qui traînaient encore sur la table. Ses sourcils prirent position devant ses yeux, sa bouche se fit plus petite.

« Quant à Althar, et bien, il est … occupé sur Impératrice Têta, je crois. Ou autre part. Je ne sais pas s’il … viendra. Je ne pense pas. »

Ses yeux s’étaient assombris et tuméfiés d’un liquide qui brouilla sa vision. Elle s’empara rapidement de sa serviette et en pochetta ses paupières par petit à coup.

« Je suis désolée, votre majesté impériale. »

Elle renifla, bomba le torse et redressa ses épaules en arrière. Penser à autre chose, c’était la clé pour ne pas faillir devant lui. En enlevant la serviette de devant ses yeux, elle constata que son maquillage noir avait en parti migré dans les pores du tissu. La reine fut prise d’une sorte de hoquet nerveux de rire.

« Oh … j’en met de partout… »

Elle leva la tête vers l’empereur, lui lançant un de ces regards que l’on ne voyait pas souvent sur le visage de la reine. Il n’y avait pas que la tristesse, il y avait le remord, peut-être du regret. Les sphères dans sa gorge l’empêchaient de parler, celles de la honte. La reine était sur la limite, sur le point de craquer. Le bord de ses lèvres vibrait sous de légers soubresauts. Même ses yeux bleus avaient perdu de leur teinte océane. Elle les baissa et se concentra sur le morceau de tissu.

« Je suis ridicule, je vous prie de m’excuser. »

Parler était presque un calvaire, chaque mot la rapprochait de cette tentante limite. Elle préféra le mutisme, encore une fois.
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By Harlon Astellan
#34828
« Occupé sur Impératrice Têta. Je vois. » A quoi donc pouvait bien s'affairer le prince héritier d'une maison royale tombée bien bas, en comparaison avec leur ancêtre le plus illustre ? Si l'imagination d'Harlon était d'une fertilité florissante, il n'arrivait pas à se figurer un scénario alternatif à l'évidence princière : les braies baissées, la queue agitée avec lassitude par l'homme au regard éteint, à en foutre partout, en glissant un gloussement guttural à l'approche de la femme de ménage. En somme, un comportement de riche adolescent boutonneux. Que l'homme ait été capable de faire une paire d'enfants avec une sensitive maigrichonne le laissait déjà perplexe. L'idée du mariage d'autant plus. Pour autant, cette image de branleur invétéré restait solidement ancrée dans l'esprit de Sa Majesté. Et comme il semblait jouer la montre avec sa future femme, Harlon se disait que la corvée de célébrer un mariage grotesque de long en large allait lui passer sous le nez. C'était pour le mieux. Il avait déjà du mal à organiser le sien, ce n'était pas pour se prendre la tête avec celui d'un faux rebelle et d'une sensitive qui devait sa rédemption à la propre haine que l'Empereur portait envers certains anciens Consuls.

Il fallut qu'elle s'excuse pour qu'il remarque le sujet de son excuse. Elle pleurait. « Je suis ridicule, je vous prie de m'excuser. » La bouche à moitié pleine, l'Empereur s'était figé. Mais le monde l'entourant devait-il systématiquement se complaire dans la tristesse ? Etait-il le seul à ne pas se laisser déborder par ses problèmes ? Il piquait une crise de temps en temps, et encore, elles se raréfiaient. Sa fourchette courte dans une main, en lévitation fixe au-dessus de son assiette, sa bouche tordue dans un coup de mâchoire interrompu, il portait un regard sans clignement d'oeil vers Helera, et ses pleurs soudains. « Conseillère, cessez de pleurer. » Il n'allait pas supporter ce genre de comédie de tout le monde, et encore moins tout le temps. Même Elizabeth, qui était du genre geignarde la moitié du temps, ne l'emplissait pas d'autant de dédain à chaque rincée. Peut-être parce qu'il l'aimait. Helera était une fille désirable, mais tout s'y arrêtait. Le genre qu'on attache aux piquets au plafond, et à qui on fait demander grâce à coup de martinet, mais pas sur laquelle on tolère des crises existentielles. « Si Althar vous cause des problèmes, je peux le faire rapatrier. » Il s'autorisa même un sous-entendu clair. « Et sans histoire, délai ou négociation. Son père ne le protégera pas cette fois. » Si elle pouvait arrêter de gémir si son homme était là, il ferait traîner l'homme jusque -là, dût-il le faire remorquer au bout d'une corde derrière un Destroyer.

« Qui s'occupe de... vos enfants, en votre absence ? » demanda-t-il, sur le ton de la conversation. « Le chaman de... l'Orïek ? Non, Orek... C'est lui qui s'en charge ? Ou un maître sensitif ? » Nul doute sur le port de ces compétences par hérédité de ses rejetons. Les jumeaux devaient certainement porter cette "maladie", comme 'lavait définie l'amirale R'Izzan. « Cela me fait dire, je ne les ai jamais rencontrés. Vous m'inviterez chez vous, à l'occasion. » glissa-t-il, la voix neutre et l'oeil plongé dans son jus d'orange, dont il but une lampée généreuse. « J'aime à rencontrer l'avenir impérial. »
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By Helera Kor'rial
#34836
De l’intelligence naissait le pragmatisme, la logique et toutes sortes de sentiment qui permettaient au monde de devenir quelque chose de géométrique. Mais avec cela venait une hypersensibilité, une empathie profonde et un manque de contrôle total pour ses sentiments. Ajouté à cela une maîtrise de la Force avancée, une vision nouvelle et une compréhension totale de l’entourage. Partant également avec un passé d’abandon systématique, on en arrivait à la pittoresque attitude qui se trouvait devant l’empereur. Helera portait les larmes de sa tristesse mais ne pleurait pas encore. Restant en silence à l’intérieur de sa carapace, sans rien dire à cet homme qui, lui, manquait cruellement de tout ce qui le différenciait de la machine. C’était pour le mieux dans la plupart des cas, mais il était totalement décalé, déphasé par rapport à la réalité. Dans son cas, c’était l’inverse qui s’était produit, concernant son intelligence. Elle l’avait rendu froid.

Et sa remarque ne fit qu’accentuer l’incompréhension, qu’il traduisait par des inepties à n’en plus finir. Faire revenir Althar, et puis quoi encore ? Le forcer à l’aimer ? A se rappeler qu’il avait des enfants ? Ce n’était pas des choses que l’on imposait par la contrainte. Et … Elle ne voulait pas y penser. Elle rejeta sa proposition par la négative, sans parler davantage. La reine cependant croisa son regard quand ses enfants furent remis sur la table. Un éclair passa dans ses yeux et elle perdit toute envie de penser à son ex futur mari.

« Rekhar. Un chasseur de Nelvaan, tout simplement. Ni chaman, ni sensitif. »

Des insinuations, toujours des insinuations. Le ton qu’il prenait ne lui plut guère. En fait, elle n’aimait pas quand il parlait d’elle. C’était toujours avec une sorte de dédain, emprunt à une supériorité qu’il lui jetait à la figure. Pourtant elle l’appréciait, mais il semblait ne pas être différent du reflet de son empire.

Puis, il parla d’aller les visiter. Son cœur s’emballa. Elle étira un sourire bref et poussa un bref souffle nasal. L’avenir leur appartenait. Il n’était ni à l’empire, ni à la république, ni à personne d’autres. Ses enfants étaient libres, et ne serait pas enchaîné à un gouvernement. Les chaines avec lesquelles il l’accrocha la laissèrent encore plus méfiante. Elle ne permettrait pas qu’on les lui enlève. Ni même qu’ils deviennent des fanatiques de l’empire. Au pire, elle serait capable de faire l’impardonnable. Les faire venir était une erreur. Helera était à deux doigts de les faire quitter Yaga minor pour Nelvaan. Elle se sentait prise au piège dans un système qu’elle avait approuvé.

« Comme selon vos ordres, votre majesté impériale. »

Que dire à présent qu’il la tenait ? Accepter, sans rien dire. Et le tuer si jamais il tentait de leur faire du mal. C’était tout. Tout passait par ses enfants désormais. Et il le savait.
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By Harlon Astellan
#34874
« Comme selon vos ordres, votre majesté impériale. » Trop scolaire. Trop détachée. Elle apprenait vite, elle consentait tout en signifiant qu'elle n'en était pas ravie... avec un choix de mot qui la dédouanait de cette pensée si confrontée. L'étape suivante serait d'arriver à refuser sans qu'il ne s'en offense. Un début prometteur néanmoins. « Conseillère Kor'Rial, Helera, Reine de Nelvaan... Vous m'inviterez, car tel est mon bon vouloir. » La brutalité avec laquelle il posa son verre indiquait une envie d'en finir, en finir avec quelque chose. « Cela veut-il dire que ma venue va les transformer en machines impériales ? Non. Cela veut-il dire que je vais les retirer du sein de leur mère pour leur attribuer un sergent instructeur à leur âge de berceau ? Non. Cela veut-il dire que je vais poser sur eux des micros pour vous veiller à toutes heures du jour, de la nuit, et des autres stades existants dans les plans empirique et onirique ? Non. Cela veut-il dire que je vais tâcher de les faire miens au détriment de leurs parents ? Non. Cela veut-il dire que je les ferai égorger dans leur sommeil, un soir que vous êtes endormie, ailleurs que chez vous ? Non. Cela veut-il dire que je songe leur donner un destin différent des millions d'autres jumeaux nés depuis votre venue dans mon Empire ? Non. Ils n'en demeurent pas moins, ne vous en déplaise, l'avenir de l'Empire, » termina-t-il, l'air grave. « ... et peut-être bien de la Galaxie. Ce n'est pas à vous d'en statuer. Le Destin l'a déjà fait. Il a fait de vous un être éternel fugitif... ils hériteront de ce statut, et ce qui aura put être votre faiblesse deviendra leur Force. » Il n'avait pas terminé. « Les augures sont claires, Helera... la voie du milieu est, seule, détentrice du pouvoir de changer durablement les choses et d'apporter la lumière galactique... A la condition de renier le reste. La voie des gris ne doit pas s'intercaler entre les voies aux extrêmes... Elle doit les écraser. » Il la pointa de sa fourchette à pâtisserie. « Vous n'êtes pas à même de le faire. Vous pensez pouvoir me tuer, là, maintenant, avec votre précieuse Force... Pour autant vous ne le pouvez pas. Moi mort, une chose pire encore arrivera après moi, et vous morte, vous n'en verrez rien. Vos bébés seront jetés du haut de vos fenêtres. Votre planète anéantie. Votre passé incendié par la fournaise militaire. » Agitant sa fourchette, il tinta le verre de cristal, chuintant avec douceur jusqu'aux oreilles de royauté usurpée. « Je suis votre bouclier dans ce microcosme impérial. Alors vous m'inviterez chez vous, parce que vous en êtes reconnaissante. » Et, aussi vite qu'il était apparut, son masque de glace partit, pour retrouver la face des jours normaux. « Reprenez du gâteau ! »




Au choix, tu me réponds et on continue, ou tu es glacée et on peut conclure
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By Helera Kor'rial
#34892
Il n’y avait que les idiots qui ne changeaient pas d’avis. Ou les politiciens, impériaux et républicains confondus. Helera se rendit compte de la froideur de sa réponse. En plus de présupposer des faits qui n’étaient que les peurs d’une jeune mère. En avoir conscience était une chose, l’avouer en serait une autre. L’empereur prophétisa, sans qu’elle ne voit vraiment où il voulait en venir. Expliquer qu’il ne leur fera pas de mal était déjà la première chose. Expliquer qu’ils feront trembler la galaxie, c’était également une autre chose. Une évidence même. On parla ensuite de la Force, et des gris. Sans qu’il ne sâche vraiment de quoi il en retournait. L’égo des gris flatté parce que les seuls représentant étaient impériaux, d’une part, et à même de suivre des ordres d’impériaux, d’autre part. Ils étaient les toutous, comme l’apparence de son peuple. Cela ne leur avait gêné et ne les gênerait jamais. Mais de là à écraser les autres ordres ? Trop extremiste et sans réelle utilité. D’autres prendraient la place. On ne tue pas de le Jedi. Quant au Sith, et bien il en découle de toute manière.
Non, elle ne comprit pas réellement la suite. Le tuer ? Pourquoi le tuera-t-elle maintenant ? Les pulsions appartenaient aux Siths, pas à elle. Si jamais il devait mourir, on en statuerait à une cause naturelle. Rupture d’anévrisme, arrêt cardiaque. Rien qui ne la relie à sa mort. La reine haussa un sourcil, puis un second, tirant un faciès d’incompréhension. Elle regarda la fourchette qui était pointée vers lui et suivit du regard les mouvements circulaires qu’il lui faisait faire. Enfin son regard bleuté revint vers lui.

« Vous n’êtes pas mon bouclier. Vous êtes la seule personne qui ait un peu de considération pour moi. C’est beaucoup plus à mes yeux. »

Helera n’avait pas besoin qu’on la protège. Juste qu’elle ne soit pas la dernière venue qui se faisait cracher dessus et conspuer à longueur de journée. En définitif, elle ne cherchait qu’à faire le travail pour laquelle on l’avait engagé. En revanche, elle ne reprit pas de gâteau. Elle n’avait plus faim, et cela faisait grossir. On n’avait pas un corps musclé en passant son temps à manger des viennoiseries.

« Parler de mes enfants m’oblige à me placer sur la défensive. J’ai peur qu’il leur arrive quelque chose. A chaque instant, à chaque pensée … Je n’ai qu’eux, votre majesté impériale. Il est évident que ce serait avec plaisir que je vous les présenterai, là n’était même pas la question au final. »

La question, c’était que la louve mordait dès lors que l’on posait les yeux sur ses louveteaux. Moins on les présentait à la lumière, plus ils étaient protégés.
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By Harlon Astellan
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Bavarde, décidément, elle l'était. Certainement pas comme il l'aurait fallut. Jusque là, ses déclarations se mesuraient en flatteries à la résonance régulière, où il ne sentait pas - encore - de trahison en germe. Mais viendrait un jour où son verbe percerait la dernière frontière. Où l'Homme de Glace fermerait son esprit, comme il pouvait le faire en se concentrant, ne laissant plus vagabonder ses ondes vers qui pouvait les prendre, les renifler et en sentir l'état de pourriture. Ce jour-là signerait un glas dans le coeur de la femme. Dans ce moment, ses enfants seraient à un domicile qui n'échapperait pas à l'Empereur. Du temps qu'il laisse la femme s'éparpiller au centre d'une Supernova, dans un vaisseau en pilotage automatique, il aurait déjà ordonné à ses troupes d'investir un domicile ou l'autre où attendait le berceau de ses vies. Deux êtres qui pouvaient devenir tout un tas de choses, selon les ambitions immédiates de l'homme qui sommeillait en lui. Les tuer, par égorgement, et les draper de langes aux couleurs de Nelvaan, avant de les jeter dans un cours d'eau, à flotter de rouge la tête en bas... Ou les porter en laboratoire, bébés éprouvettes toute leur vie, croissance étudiée au microscope, Force extraite par des bistouris qui se passeraient parfois d'anesthésie, pour les besoins d'étude de cris... Ou créer le prototype de soldat le plus immoral qui soit. Une paire de cyborgs miniatures, des bébés de façade cachant des tueurs implantés par disque dur dans leur cortex... L'horreur avait une seule limite, et cette limite était Harlon Astellan.

« Vous n'avez qu'eux. Bien sûr. Ne vous inquiétez pas. » Pas encore. Pas comme ça. Pas pour ça. « Mais dissimulez-le. Vos ennemis vous frapperont à travers eux, un jour ou l'autre. » Il fit tinter son verre. Il aurait, avant qu'ils ne se séparent à la fin d'une promenade idyllique dans des jardins impeccables, une dernière leçon à lui donner. « Pour être fort, il vous faut vous en tenir à une règle. Celle de ne jamais vous entourer de quoi que ce soit que vous ne puissiez quitter en trente secondes. Car si votre coeur se retient une seule minute sur un être, ou une chose... vous êtes déjà un pied dans la tombe, et vous êtes déjà aux mains de vos adversaires. » Il pouvait parler, mais il n'en parla pas plus. Qu'il viole son enseignement pour un unique - unique - cas n'invalidait en rien son enseignement. « Allez, reprenons la marche. » Il trouva cette marche agréable, et l'annonça en clair. Il quitta Helera devant son trône, sur lequel il se rassit pour continuer sa tâche, lourde, d'assumer une couronne volée.

Le Roi des Steppes Vides avait une plaine venteuse à diriger.
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