L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Les défaites de Yavin et Endor n'ont pas entamé la foi du gouvernement de Yaga Minor dans la doctrine impériale. La Nouvelle République suppose d'ailleurs que les quartiers de l'Ubiqtorat sont toujours dissimulés au fond des grottes et des forêts de cette planète qui abrite également de puissants chantiers navals.
Gouvernement : Empire
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#35540
Les marches trop dures éreintaient son séant. Les coudes sur les genoux, supportant sa tête devenue trop lourde, la reine brouillait du noir. Des ordres idiots, c’était vraiment le pire maux de la galaxie. Des gens trop bêtes pour différencier les bonnes et les mauvaises choses. Prêts à sacrifier des vies pour sauver leur pureté impériale. Cette gangrène avait été initiée depuis trop d’années déjà, et il ne restait alors plus rien d’autres dans ces mondes que le métal et un semblant de commandement. Tout cela sous-jacent à un commandement ignorant de la vie. Cela l’énervait au plus haut point. Elle prit une grande inspiration et laissa retomber son dos. Des pas résonnèrent derrière elle et son buste se redressa pour voir Molotch. Mais ce n’était pas lui. Les deux agents de l’appartement, ceux qui l’avaient balancé. Sans vraiment savoir quoi. Helera détourna le regard, mais elle entendit quand même le ricanement de l’un des deux quand il passa à côté d’elle. Sa tête se releva et elle fronça les sourcils, prête à lui sauter dessus. L’autre ne s’arrêta pas et lâcha simplement :

« La prochaine fois tu resteras à ta place et tu nous apporteras des cafés. »

Son poing se serra et elle le posa sur les marches, les dents serrées l’une contre l’autre. Ses zygomatiques ressortant légèrement de ses joues sous la pression qu’elle leur imposait. Il aurait été si simple d’en faire trébucher un sur l’autre. Si facile de le pousser sur le transport qui arrivait. Son cœur battait tandis que ses yeux gris restaient fixés sur eux, leur démarche, leur visage, leur rire. Elle aurait pu faire ce qu’elle voulait d’eux, mais ne fit rien. La Force n’était pas un jouet et ne devait servir ses desseins personnels. La reine soupira de nouveau et laissa retomber sa pression. Elle hocha la tête négativement et la prit entre ses mains. De nouveau, les pas résonnèrent, mais elle ne prit cette fois pas la peine de se retourner. Pourtant ce fut Zygmunt, qui prit place à côté d’elle et récupéra sa main. Helera se redressa et tenta de lui étirer un semblant de sourire. Mais quelqu’un passa et comme deux enfants pris sur le fait, se séparèrent et posèrent leur mains sur leurs propres genoux. L’agent lui expliqua alors la suite du plan. Cela ne lui convenu pas. Aucune des phrases ne lui convenue.

« Kor’rial n’aurait laissé personne lui parler sur ce ton. La vie est beaucoup trop difficile dans l’empire. Tout est si dur ici, littéralement. Tu sais que je n’accepterai pas que l’on me mette en sécurité. Si jamais c’était le cas … »

Elle fit une pause dans son discours et tourna la tête vers la ville.

« J’ai déjà traqué pour l’empire. Je trouverai ces coupables coûte que coûte. »

Pour la suite, dans les heures qui suivirent la reine se balada seule dans la ville. L’agent avait été de nouveau réquisitionné pour fouiller l’appartement. Helera aurait pu tenter de pister quoi que ce soit avec une odeur ou un goût. Elle aurait pu voir ce que les autres ne voyaient pas. Mais non. Pas de Force, pas d’aide. Qu’ils se débrouillent alors. Elle fureta çà et là dans les quartiers alentours, sous les regards apeurés des passants à la vue de son uniforme. On aurait pu dire qu’elle sécurisait le périmètre. Voila. A défaut de faire autre chose. Trois longues heures passèrent où elle n’eut rien à faire. A méditer les mains dans les poches. Confronter ses idées, penser au-delà de leur existence pathétique. A la suite de ce temps d’attente, on les ramena sous bonne escorte au point de départ. Là encore, ils durent attendre. Aucun mot échangé depuis, parce que tout était secret. Leur relation l’était également, a-t-elle point qu’elle se demandait si elle existait. A cours terme, ce fut sans doute cela le plus difficile. On lui indiqua la salle de pause de l’agence, puis, plus de Zygmunt nulle part. Elle patienta alors sur les fauteuils prévus à cet effet. On ne lui parlait pas, elle ne parlait à personne. Seule dans un environnement où elle n’existait pas. Pire que tout. Alors elle chercha de quoi grignoter et tourna toute seule dans cet air de repos. Cherchant du regard l’agent qui viendrait la sauver de l’ennui, le voyant alors à tous les coins du bureau.

Alors ça y est ? Il ne voulait plus la voir ? Peut-être avait-il prit une décision finalement. Ou alors il voulait l’éviter pour ne pas à la prendre ? Ou alors … Non, non. Le mal de crâne était passé, pas besoin d’en rajouter. Bon, Helera n’était pas femme à attendre que le monde lui tourne atour. Elle prit les devants. Deux stim café, des viennoiseries récupérés à la salle de pause, puis partir en quête du bureau de l’agent Molotch. Là encore, elle ne savait pas où chercher parce qu’il ne lui avait rien dit. Alors elle passa dans les couloirs, regardant à droite ou à gauche. La Force guidait ses pas, alors elle avançait d’un pas tranquille. Parfois on la salua, parfois non. Une femme avec des cafés. Comme on lui avait dit, c’était sa place, alors les gens devenaient tout de suite plus enclins à reconnaître ses talents de porteuse de café. Ses pas étouffés par la moquette trop épaisse des couloirs ne résonnèrent nullement. Tel un félin, elle se déplaçait à travers l’étage. Et évidemment, c’est dans le dernier couloir qu’elle le vit. Allait-elle le déranger ? Surement. Mais personne ne trouverait étrange qu’une femme apporte du café à un agent. C’était son rôle. A travers la vitre, elle repéra la coupe blonde foncé en train de taper sur son clavier. Concentré, les lèvres bougeant au fur et à mesure que les mots défilaient. Elle sourit et toqua sur la porte pour le tirer de sa rêverie, jusqu’à ce qu’il lui dise d’entrer.

« Excuse-moi de te déranger. J’ai pensé que cela pourrait te faire plaisir. »

Elle déposa le stim café et les viennoiseries sur un coin de bureau, lui étirant de nouveau son plus beau sourire. Sans un mot supplémentaire, elle prit place sur la chaise normalement attribuée aux visiteurs. Ou aux interrogés, c’était à voir. Helera n’osa pas dire un mot par peur de le déranger, mais ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. L’avantage de réfléchir à plein de chose, c’était que l’on n’était jamais à cours de sujet de discussion. Alors elle regardait ça et là sur les étagères, les murs, le bureau. Prenant soin de ne pas tomber sur des informations top secrètes. Remarquant à quel point le bureau était à l’égal de l’appartement. Sans fioriture. Elle tournait de gauche à droite sur sa chaise, en buvant parfois une gorgée de café, tombant le regard sur l’agent. Elle remarqua alors ses mouvements anormaux, et fronça les sourcils, se figeant sur sa chaise. Sa vision changea de plan et fixa le ventre de l’agent.

« Ce soir, je ressouderai tes côtes. Deux fêlées où je ne peux rien faire, et une autre qui doit être redressée à la base. On se voit toujours ce soir, hein ? »

Question franche pour une reine sans détour. L’avenir était incertain et elle ne savait pas où on voudrait l’envoyer. Leur appartement de la veille finalement n’était qu’un interlude. Du coup, cette question semblait la plus légitime qui soit.
Avatar de l’utilisateur
By Zygmunt Molotch
#35541
Taper un rapport écrit à transmettre ensuite via le réseau informatique de l'agence s'avérait être une tâche beaucoup moins sensationnelle qu'on ne pouvait le croire, ça sonnait mieux que ça n'était réellement. Il s'agissait surtout de remplir un fichier virtuel avec cases vides à remplir et observations diverses à notifier. De ce point de vue là, on n'échappait pas plus à la paperasse qu'un simple policier local, BSI ou non. L'agence raffolait des rapports précis et froids pour remplir ses bases de données et garder des traces de tout. Bien sûr, ça n'empêchait pas qu'il y ait de temps en temps des petits oublis dans les rapports. Remplie d'individus aux tendances psychotiques, l'agence ne pouvait grand-chose contre ceux qui décidaient d'abuser de leurs prérogatives pour leur intérêt personnel.

Pour être plus précis, elle ne voulait pas faire grand-chose. La paie était assez faible comparé à d'autres boulots mais on tirait un pouvoir non négligeable en étant agent du Bureau, notamment sur les populations civiles et la majeure partie de la société impériale. Tant que le travail était fait, les autorités du Bureau se souciaient peu de savoir qu'il y avait des petits bonus persos que s'offraient certains agents. Et tant pis si leurs rapports oubliaient de mentionner ces fameuses libertés. Molotch quant à lui ne procédait quasiment jamais ainsi et disait la plupart du temps toujours la vérité. Toutefois, alors qu'il rédigeait le compte-rendu de ces derniers jours, il avait longuement hésité sur le résumé de la soirée précédente.

Sachant qu'une équipe de surveillance les avait suivis dans le restaurant, il savait inutile de nier qu'il avait enfreint les règles de sécurité les plus élémentaires juste pour sortir la jeune femme, même brièvement. En revanche, il se contenta sobrement d'expliquer qu'il s'agissait d'une entorse regrettable mais nécessaire au protocole pour le bien plus global de la mission. Quand à ce qui s'était produit à l'appartement, il n'en dit mot. Cela ne regardait qu'eux et il savait parfaitement ce qu'en aurait dit Aemos s'il avait su la vérité. Or, au vu de ce qui se préparait, il lui fallait obtenir de continuer la traque. Un toc-toc à la porte fermée de son bureau le tira hors de ses pensées et il appela pour indiquer d'entrer au visiteur.

Oh, salut. Oui en effet ça me fait plaisir.

Le visage de l'agent se fendit d'un sourire fragile. Parlait-il du café qui lui ferait du bien ou de la jeune femme elle-même ? On laissait cela à libre appréciation. Mais il replongea rapidement dans son rapport, ne l'ayant pas encore fini. Par moments il buvait une gorgée de café, savourant le goût fort du breuvage qui apaisait très légèrement la douleur aux côtes. Il n'avait toutefois pas regardé une fois l'agente, non parce qu'il l'ignorait royalement mais bien parce qu'il n'avait que peu de temps pour finir ça et ne voulait pas risquer d'être déconcentré. Un seul regard risquait de lui faire perdre toute envie de rester professionnel et d'agir de manière inconsidérée et mieux valait éviter, ici, au cœur du Bureau.

Si j'ai mon mot à dire et crois-bien que j'entend bien l'avoir, on se verra ce soir. Et les soirs qui suivront pour longtemps. Tu craignais que je veuille me débarrasser de toi ?

Souriant discrètement, amusé, Molotch adressa un clin d’œil complice à la jeune femme avant de se replonger dans son rapport. Il fallut bien 10 minutes supplémentaires pour qu'il le finisse enfin, au bout de presque une heure passée dessus. La bureaucratie... Il poussa un long soupir, toujours sans croiser son regard. Une douleur fulgurante et rapide passa dans son ventre, lui faisant serrer les dents et malencontreusement croiser le regard de la jeune femme. Tournant de l’œil, il frissonna. Merde, voilà que ça le reprenait. Sans se presser, l'agent se leva, alla fermer la porte laissée entrouverte puis appuya sur un bouton à côté, activant les vitres opaques de son bureau, un truc pratique quand il avait à rencontrer un informateur dont l'identité devait rester secrète ou parler avec son agent senior, par exemple. Ou, dans le cas présent, pour cacher quelque comportement répréhensible entre 2 collègues de travail.

Tu as pu te reposer un peu ? Je t'avais laissée dans la salle de repos exprès, je me suis dit qu'après ce qui s'était passé ce matin tu avais bien mérité de te déconnecter de tout ce merdier.

Puis il alla prendre son fauteuil et le fit tourner autour du bureau pour le planter devant la chaise ou elle s'était assise, s'assit à son tour en lui faisant face. Cette fois, il ne fuyait plus son regard et s'y plongeait volontairement, y trouvant une paix qu'il ne voyait plus nulle part ailleurs. Curieusement détendu, presque rêveur, l'agent semblait perdu dans sa contemplation, incapable de dire un mot. Il attrapa avec douceur la main de la jeune femme et la serra dans la sienne comme le matin même, sur les marches de l'immeuble. Il hocha ensuite la tête comme pour acquiescer à quelque chose qu'il s'était dit.

J'imagine que tu voudrais parler de ce qui s'est passé hier soir ?

Peut-être fut-elle surprise par son honnêteté ou par le fait qu'il veuille discuter d'un tel sujet ici alors que les murs avaient des oreilles. Difficile à dire.

En ce qui me concerne, je ne sais pas quoi en dire. Je veux dire, bien sûr que je ressens quelque chose et j'aime à croire que c'est réciproque. Si je devais croire que c'était possible, je n'hésiterais pas une seconde. Mais, tu as une famille, un futur époux qui peut-être est là quelque part, tes responsabilités à la cour et sur ton monde. Moi, je ne suis qu'un agent qui t'a rencontré par hasard et qui à la base enquêtait même sur toi parce qu'il te soupçonnait. Tu en sais assez sur moi pour savoir que je ne suis probablement pas le meilleur choix qui soit. Et moi, je sais que je ne te mérite pas. Tu es la conseillère de l'Empereur, la dirigeante d'un monde impérial et une Moff. Tu mérites mieux.

Tout cela lui venait du cœur et il espérait, sans grande conviction, ne pas l'avoir blessée. Mais la vérité devait être dite. Il fallait qu'elle sache. Pourtant, malgré tout ce qu'il avait dit, il ne lâchait pas sa main, pas plus qu'il n'avait détourné le regard. L'agent affichait une expression triste et désolée, comme s'il cherchait à s'excuser pour ses paroles. La vérité était que, comme pour son frère, il s'estimait indigne de la confiance que la jeune femme pouvait lui témoigner tout comme il se pensait indigne de devenir, plus qu'un ami ou un soutien, un compagnon. Et il aurait préféré se damner que de la blesser plus encore en ne méritant pas ce qu'elle pouvait lui offrir.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#35542
Helera se contenta de sourire. La réponse lui convenait, et n’appelait même à aucune autre réaction. Elle sautilla de gauche à droite sur ses chaises, ses mains sous ses cuisses, montrant sa joie à la manière d’une petite fille à qui l’on venait de proposer des confiseries. Cela montrait qu’il tenait un petit peu à elle déjà. Que potentiellement il y avait quelque chose. Une idée. A ce stade, c’était déjà bien. Juste une idée. Helera resta bien sagement sur sa chaise, sans faire un bruit, sans dire un mot supplémentaire. Buvant parfois une gorgée de café. Regardant les étagères remplies de dossiers. C’était rare d’avoir encore du papier à cette époque. C’était peut-être même que du filmsi. Elle s’imaginait des documents codés, des enquêtes sur les malfrats. Sur toute sorte de délits. Evidemment, si l’on prenait du recul, on trouverait bien que le malfrat n’était peut-être qu’un commerçant qui avait regardé de travers un haut gradé. Que ce dernier avait joué de ses responsabilités. La vie dans l’empire, c’était davantage cela. Il n’y avait plus d’héroïsme ici. Juste de la bureaucratie. Mais la rencontrer avec Zygmunt était pour elle la preuve que certain était prêt à donner plus que ce que les cadres leur demandaient. Outrepasser les lois pour le bien commun, pour la justice. L’intégrité dans le corps d’armée qui se devait le plus droit possible. Pour elle, il était l’exemple de ce que devrait être le BSI. Malheureusement, il n’en était de son propre aveu que le mouton noir. Il y avait des choses à changer, et elle comptait bien s’y atteler. Même sans l’aval de sa majesté impériale.

Par moment, elle le regardait travailler, lui lançant quelques regards furtifs. Sans vouloir le déconcentrer pour autant, ce qui aurait produit ce même effet. Elle alternait alors entre les archives et lui. Jusqu’au moment ou bien malheureusement, leur regard se touchèrent. La reine sourit et détourna instantanément la tête, histoire de ne pas le gêner davantage. Pourtant, il ne retourna pas dans son travail, mais fit le tour de son bureau, suivi par le regard azur curieux. Les vitres devinrent opaques, et probablement la pièce insonorisée, si ce n’était pas déjà le cas.

« Tu rigoles ? Je n’arrive pas à me déconnecter si facilement. J’ai fait soixante-trois le tour de la salle de pause, regardé tes collègues qui allaient et venaient. Puis quand j’ai eu marre d’attendre, je suis revenue. Toute cette histoire me prend bien trop la tête… »

La reine fit la moue, lasse de la fatigue qui lui enserrait le crane et globalement le corps. On parlait d’un attentat survenu sur la terre des intouchables, dans l’empire. Ce n’était pas si simple. C’était grand, cela les dépassait. L’agent récupéra son fauteuil et se plaça devant elle. Un mètre plus loin et il y aurait eu le mur. Difficile de se déplacer dans un bureau aussi petit. Ils échangèrent un regard, sans parler. Comme une statue de marbre, il était figé, ce qui la fit sourire. Alors Zygmunt prit sa main et lui posa une question qui fit bondir son cœur. Elle eut l’impression de le régurgiter, et le sourire s’effaça. L’appréhension de ce qui suivrait après la question la mettait terriblement mal à l’aise. Comme si la lame de la guillotine menaçait de tomber avec les paroles assassines, pleine de regrets et négatives. Helera ne répondit pas et ne parla pas. Elle écouta simplement.

Si le tout début la contraria, cela passa rapidement avec la sincérité dont il fit preuve par la suite. Des titres, et encore des titres. Des promesses données mais jamais tenues. La reine laissa passer un temps de pause pendant lequel elle ne dit rien et se contenter de le regarder, à son tour, sans rien dire. Pendant un long moment, proche de la minute, elle se contenta de la regarder, sans vraiment penser. Ni même se questionner. Juste le regarder. Sans plus de parole, elle se leva et changea de chaise. Sa main encore dans la sienne, elle la déplaça dans son dos pour l’y laisser. Helera s’installa sur ses jambes, entourant ses propres bras autour de son cou. Son cœur avait accéléré tout le long de ce rapprochement incontrôlé. L’instinct faisait le reste. Elle n’osait cependant pas mettre toute sa masse sur lui, ne peur d’obliger ses abdominaux à se contracter, et donc de faire ressurgir la douleur dans ses côtes. Elle se contenta de tenir sur ses propres cuisses et de se servir du dos de l’agent. Une de ses mains revint au niveau de son buste, assisté par son. Elle tira la chemise jusqu’à l’y enlever légèrement et passa une main sous le débardeur, directement sur la peau au niveau des côtes cassées. Là, elle chauffa la zone. A défaut de réparer, par manque de concentration, cela aurait au moins l’effet d’adoucir la douleur. Son regard revint alors sur lui.

« J’ai une famille tout comme toi. J’ai un futur époux qui m’a abandonné il y a bientôt un an. Quant au reste, je n’aurai qu’une seule réponse … »

Elle approcha son visage du sien et l’embrassa, tandis que sa main libre entoura son cou et l’autre servait de chauffage. Un baiser qui dura le temps qu’il fallut pour lui faire comprendre. Ses lèvres s’entrechoquant avec les siennes, dans un concert silencieux, une symbiose presque parfaite. Le contact se rompit mais elle laissa son front contre le sien. Sa deuxième main remonta et caressa son visage, faisant passer le bout de ses doigts sur sa joue et derrière les oreilles, prenant soin de ne pas le décoiffer.

« Je me fiche pas mal de l’avis des autres et des règles pré construites. Tout comme je me fiche de ce que je mérite ou pas. Personne ne me dira jamais avec qui j’ai le droit d’aller. »

La reine s’appuya contre son torse, s’approchant définitivement de plus et l’embrassa de nouveau. Qu’est ce qui se passerait si on les voyait ainsi ? Surement des choses pas joyeuses du tout. Sa respiration accéléra et elle prenait plus d’application, plus de passion, l’attirant à elle comme un serpent sur sa proie. Sa main droite caressa sa nuque et glissa le long de sa peau, passant par-dessous la chemise jusqu’à son omoplate. L’autre main resta figée dans son cou et par moment remontait jusqu’à son oreille. Le mélange des souffles, son corps contre le siens, son odeur, son touché … Tout cela lui montait à la tête et lui donnait chaud, bien trop chaud. Ses joues étaient déjà pourpres et ses baisers de plus en plus passionnés. Ce contact la happait, comme si le contrôle qu’elle avait eu n’existait pas. Ne pas pouvoir s’arrêter, toujours aller plus loin, plus fort. Elle laissait aller des passions dissimulés, perdues derrière les couches d’anxiété imposées par l’empire. Mais dont ce dernier rappela à la réalité.

La reine tourna la tête sans prévenir vers la porte d’entrée, comme un animal ayant reniflé une odeur. Ses mains s’enlevèrent, alors que l’agent devait surement se demander ce qu’il se passait.

« Attend, on vient. Retourne derrière ton bureau, vite. »

Ni une ni deux, la reine fit un bond pour retourner sur sa chaise et encouragea l’agent débraillé à déplacer la sienne là où elle devait être. Elle croisa les jambes, se recoiffa rapidement et contrôla sa respiration trop rapide. Chemise de nouveau dans le pantalon, au moins sur l’avant, il faudrait jouer simplement sur le cache misère. On toqua quelques secondes plus tard, elle attrapa un datapad au hasard et fit mine de le lire.

« Agent Molotch. L’Agent Sénior Aemos veut vous voir, tout de suite. Et tous les deux. Le suspect Ross est mort. »

La reine revenue à la réalité fronça les sourcils.

« Vous avez gardé le brouillage ? Comment il est mort ? »

« Le brouillage était actif. Empoisonné. Son sang est devenu noir, ses veines y sont chargées. Non, vous ne pouvez pas le voir, il est déjà aux mains des légistes. Dépêchez-vous, il vous attend. »

Puis il disparut, et la reine lança un regard inquiet à son agent.
Avatar de l’utilisateur
By Zygmunt Molotch
#35544
Il s'était attendue à ce qu'elle baisse la tête sous le coup de l'émotion, blessée par ses aveux misérables. Qu'elle lâche sa main et lui jette un dernier regard ou brilleraient le regret, la déception, le dégoût et la tristesse. Qu'elle ouvre la bouche pour l'envoyer paître lui et tout ces misérables qui pensaient pouvoir obtenir ce qu'ils voulaient d'elle avant de l'abandonner comme on jette un jouet devenu inutile. Qu'enfin elle le gifle violemment par dépit avant de le laisser seul avec son échec pour aller finalement demander à être protégée loin d'ici. Cela n'aurait été que justice, cela aurait été, malgré tout, une bonne chose. Mais rien de tout cela n'arriva.

Elle vint s'asseoir sur ses jambes, guidant sa main dans son dos tandis qu'elle-même enlaçait son cou et s'y accrochait comme si elle craignait de le lâcher. Et si elle ouvrit bien la bouche, ce fut pour venir cueillir la sienne, s'y coller et s'y verrouiller. Plus rien ne compta alors d'autre que cette présence collée à lui, cette jeune femme qu'il ne méritait pas, sur laquelle il avait voulu enquêter pour soupçons de trahison et qui, même alors qu'elle venait de subir de dures épreuves, était restée elle-même. Forte. Ne laissant rien ni personne d'autre qu'elle la définir. Belle. Tant et si bien que cela en était douloureux et même ses cheveux coupés à moitié et teints en noir ne gâchaient rien au spectacle qu'elle offrait. Un véritable régal pour les yeux... Et pour les sens.

Ne fais pas ça.

Murmure brièvement échappé quand enfin elle consentit à le libérer de son étreinte, une supplique adressée à une reine qui ne voulait surtout pas l'entendre. Pourquoi ?

Parce que. Parce que je veux que tu continues. Et que tu ne t'arrêtes plus. Ne le fais pas.

Mais lui n'était qu'un simple agent, rouage anonyme de la machine impériale, quand elle était une pièce sensiblement plus importante et de valeur. Que pouvait bien valoir son avis et sa volonté face à elle ? Simple mortel qui se devait de rester à sa place, à genoux devant la reine et exécutant ses désirs comme s'ils étaient de droit divin. Dans cette bulle qui venait de se créer, plus rien d'autre ne comptait que ce visage terriblement séduisant qui l'observait, ces yeux qui l'envoûtaient, ce parfum qui le faisait voyager dans des mondes lointains, ces mains qui caressaient sa peau avec une douceur inconcevable et cette bouche qui, de nouveau, s'était lancée à l'assaut de la sienne avec la ferme intention de pénétrer à l'intérieur.

Ses mains qui agrippaient la jeune femme dans le dos passèrent sous l'uniforme blanc qu'elle portait toujours, se promenant contre la peau de la royale demoiselle tandis qu'elle en faisait de même. Non, définitivement, ça n'était pas une bonne idée. Ce qu'ils faisaient là ne pouvait que leur attirer des ennuis si on les découvrait et surtout, ne pouvait rien donner de bon. Molotch se savait indigne d'elle et incapable de lui apporter le bonheur dont elle avait besoin. Qui était-il pour s'en croire capable, lui qui avait échoué toute sa vie durant ? Il fallait qu'ils arrêtent, qu'il la repousse et qu'ils oublient tout. Il fallait...

Leurs baisers se firent de plus en plus passionnés et l'agent se trouva incapable de renoncer, de se libérer de l'étreinte et tirer un trait sur elle. De plus en plus, leurs gestes se trouvaient incontrôlables comme si leurs corps étaient animés d'une vie propre et se désintéressaient de leurs esprits pour agir de leur propre chef. Mais au fond, était-ce vraiment le cas ? Ou bien n'osait-il pas admettre que le torrent d'émotions que le goût de ses lèvres provoquait à chaque instant était bien de son fait ? Craignait-il de reconnaître que la passion nouvellement née et se développant toujours plus, il la cherchait avidement ? Oui, le goût de la jeune femme était une ambroisie et il ne se lassait pas d'en profiter. Jamais il ne s'en lasserait.

Mais ce rêve ne pouvait durer éternellement et le retour à la réalité fut plus dur à accepter qu'il ne l'aurait cru lorsqu'elle s'arracha finalement à ses lèvres pour regarder la porte. Il n'avait rien entendu mais il y avait fort à parier quelqu'un arrivait. Jurant tout bas, l'agent ne perdit pas de temps pour se remettre à sa place et un check-up rapide concernant sa tenue. Comme 2 étudiants coupables pris en flagrant délit, ils en étaient à essayer de cacher les preuves. L'idée l'amusa légèrement. C'était exactement ça, des coupables découverts. Quelle douce ironie. Il prit tout de même le temps de savourer le goût qui lui restait encore dans la gorge, impatient que cela reprenne à l'avenir.

Et heureusement qu'il y avait ça pour lui donner envie parce que les nouvelles, comme toujours quand on travaillait au Bureau, étaient mauvaises. Le suspect était mort d'une manière tout aussi fulgurante et brutale que le vieil Abernathy. Considérant que cette fois il n'avait pas s'agi de la même mort que le vieux militaire, les implications étaient inquiétantes. Échangeant un regard avec la jeune femme, il garda son calme du mieux possible et tout deux rejoignirent Aemos dans son bureau, lequel les attendait comme indiqué. A voir l'expression de son visage, le Vieux donnait l'impression d'avoir avalé cul sec du tord-boyaux hutt et comme chacun sait, ces breuvages sont infects.

Agent Molotch, agente Zai. Asseyez-vous.
Alors c'est confirmé ? Les légistes ont quelque chose ?
Ils savent comment il est mort. Le tatouage qu'il portait à la clavicule, le symbole XIX, n'était pas un simple tatouage. Il s'agissait également d'un implant contenant des micros seringues contenant un poison toxique extrêmement létal. Et elles se sont déclenchées toutes seules apparemment malgré le brouillage. Les légistes pensent que c'est Tanner qui les a activées lui-même d'une simple pensée pour ne pas craquer en interrogatoire.

Implant avec micro-seringues aussi minuscules ? Allons bon, on nageait en pleine science-fiction là. Une telle technologie était incroyablement rare et chère, sans parler de la difficulté à se la procurer et à bien l'utiliser. Voilà qui plaçait les conjurés encore plus haut qu'ils ne l'avaient pensé.

Abernathy est mort parce que son pacemaker a surchargé, occasionnant une attaque cardiaque qu'on aurait pu croire accidentelle si on ne l'avait pas interrogé juste avant.
Ou voulez-vous en venir, agent ?
Monsieur, on ne parle pas de méthodes courantes pour faire disparaître les preuves. Ceux qui sont derrière cet attentat ont l'argent, les contacts et le moyen de s'offrir ce qu'ils veulent pour assurer leurs arrières et atteindre leurs objectifs. Leurs méthodes proviennent directement de celles de nos services. S'il vous fallait une preuve de plus qui atteste que nous avons des taupes dans le BSI et ailleurs, la voilà.
Ça commence à devenir dangereux. Quand le Directeur apprendra ça, des têtes vont tomber.
Monsieur, a-t-on pu apprendre quelque chose de Tanner avant son suicide ?

Le vieil agent sourit faiblement, comme s'il se réjouissait que quelque chose de bon, dans tout ce merdier, soit finalement arrivé.

Oh oui, nous avons appris quelque chose. Il a subi une petite séance avant de passer à l'acte. Il a répété qu'Harkin était sur Nouane et a même révélé sa cible : l'Université elle-même.

Molotch fronça les sourcils, n'étant pas sûr d'avoir compris.

L'Université ? Mais ça n'a aucun sens, en quoi cela peut-il aider les objectifs de ces traîtres ? Il ne s'agit pas d'une cible militaire ni stratégique et encore moins politique.
Révisez vos cours agent Molotch, vous me faites honte. C'est une cible symbolique très intéressante pour ces fumiers. Le ralliement de Nouane est un des plus prestigieux hauts faits de l'ex-Consul Kiez et nul autre que l'Empereur lui-même en est originaire et y a fait ses études. Détruire ses académies c'est ni plus ni moins qu'affirmer que l'Empire n'a pas d'avenir à offrir à la jeunesse.
Alors c'est là-bas qu'il faut aller. Avec votre permission, nous partons sur-le-champ pour Nouane. Nous trouverons Harkin et arrêterons cette folie.
On se calme agent, il reste un détail à régler.

Le Vieux regarda l'agente, une lueur curieuse dans ses yeux et un sourire énigmatique sur son visage ridé. On aurait pu croire qu'il était amusé.

Le Colonel Severian a ordonné que vous soyez transférée en lieu sûr, loin de Yaga Minor. La perspective que vous finissiez tuée durant l'opération ne le ravit aucunement, vous comprendrez qu'il ne tient pas à devoir expliquer à l'Empereur que sa conseillère a perdu la vie parce qu'il l'a laissée partir. Et il est de mon devoir d'obéir aux ordres. Aussi, voilà ce que nous allons faire.

Le vieil agent sortit un objet de son bureau et le tendit à la jeune femme. Il s'agissait d'un datapad contenant une accréditation pour quitter la planète malgré le blackout et le blocage planétaire. Il y avait également un rapport technique sur l'état du vaisseau personnel de la jeune femme, moteurs prêts, le plein fait, tout le tralala. Et l'adresse d'un contact sûr au sein de l'antenne du BSI de Nouane, quelqu'un que connaissait bien Aemos, un autre agent senior comme lui en poste là-bas.

Je vais appeler des agents qui vous escorteront à un transport du BSI pour vous amener en lieu sûr tandis que vous, agent Molotch, serez envoyé ailleurs sur la planète pour continuer votre travail. Tout cela devrait me prendre au moins une heure avec la paperasse que cela requiert. Naturellement, il serait vraiment dommage que durant ce laps de temps, vous ayez des idées en tête. Mais cela n'arrivera pas car vous êtes professionnels, n'est-ce pas ? Saluez cette fripouille de Winston de ma part je vous prie. Et ne me décevez pas.

Ensuite de quoi le Vieux reporta son attention sur l'holoécran de son bureau, ignorant les deux autres comme s'ils n'étaient pas là. Il y eut quelques instants durant un silence de plomb pendant que la compréhension venait en eux. Molotch échangea un regard complice avec la jeune femme et, d'un signe de tête, montra la porte. Ils avaient un vaisseau à prendre. Direction : Nouane.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#35547
A peine furent-ils sortis de leur entrevue chargée en émotion. A peine furent-ils interrompus maladroitement par la vie qui ne cessait de leur rappeler qu’ils n’avaient pas le temps pour ces bêtises. A peine purent-ils prendre conscience de l’émergence de leur passion. A peine tout cela, qu’ils étaient déjà dans le bureau d’Aemos. L’agent devant, Helera en retrait, écoutant avec attention les paroles que les deux compères s’échangeaient. Elle n’avait pas besoin de participer particulièrement, car ce n’était pas son travail à la base. Le prétendre n’aurait été qu’orgueil, et la reine en était dépourvue. Déjà, l’activation même pas la pensée d’un appareil électronique, relevait d’un envoi d’ondes radios, qui avaient été bloqués par le brouilleur. Qui l’aurait dû en tous cas. Non, c’était une mauvaise piste. Le problème était plus élevé et se résolvait d’une manière assez naturelle. La suggestion du sujet faisait intervenir d’autres fréquences. Des fréquences que le brouilleur ne prenait pas en charge. On en arrivait alors à deux conclusions. La Force pouvait le bloquer ? Potentiellement, puisque l’esprit était occupé ailleurs. Le brouilleur devait être recalibré. Pour quelle fréquence ? Mystère.

Pour la suite, il était question de torture, d’aveux et enfin de la cible de la prochaine attaque. Une université de Nouane. D’abord ils s’en prenaient à elle, symbole du progressisme impériale. Puis aux universités, mais à travers qui ou quoi ? Aemos avait sa théorie, qu’Helera ne partagea pas forcément. Pas le temps en bavardage cependant, la reine se prépara à partir mais fut retenue.

« Techniquement je suis déjà morte. Et puis … »

Elle s’arrêta là, avant de jeter davantage de poison qui saurait lui revenir dans le visage tôt ou tard. Elle ne négocia pas davantage, parce qu’il avait encore des choses à dire. Mais déjà avait-elle prévue un plan de fuite. La bureaucratie, cela n’avait jamais été son truc. Ni même attendre patiemment derrière un bunker de six mètres d’épaisseurs. Pourtant l’agent semblait utiliser des tournures de phrases assez équivoques pour leur expliquer comment s’enfuir. Helera haussa un sourcil et se tourna vers Molotch. Lui était assez réjoui. Donc ils pouvaient partir ? La reine étira un sourire et hocha la tête rapidement face à Aemos. Le temps était compté, alors pas besoin de faire traîner les remerciements en longueur.




« Ils ont fait le plein d’énergie, réapprovisionnés le stigyum et même siphonnés les moteurs. Ton agent sénior sait y faire pour avoir une longueur d’avance. On lui offrira des chocolats au retour. »Dit-elle, sans enlever le regard de son tableau de bord.

Elle pressa des boutons, tiras des leviers, dans un concert de bruitage sonore électronique et mécanique. Le datapad qu’il lui avait donné était posé sur le tableau de bord, et avait finalement bien servi pour qu’ils s’échappent de cet enfer. Et ce sans le contrôle sensitif. Du reste, ils n’avaient pas mis longtemps à s’installer dans le cockpit. L’agent à côté, elle qui conduisait. C’était rare d’avoir un engin de ce tonnage qui se pilotait seul. Assez rare pour avoir à le noter.

« Ce vaisseau est un bijou de la technologie Kuati. Camouflage, brouilleur, arme lourde cachée, c’est vraiment un concentré de technologie. Il n’existe que celui-là. En plus il est rapide et très maniable. Pas comme ces lourdauds de YT corelliens. »

Le Scavenger prit son envol, laissant la planète derrière lui, qui rapetissait petit à petit. La reine était toujours concentrée sur son plan de vol, et ne regardait jamais Molotch. Depuis qu’elle avait perdu son bras, elle n’avait plus les mêmes réflexes. Plus la même sensibilité en pilotage. Et donc, il lui fallait être concentrée à cent pour cent. Elle s’était immergée dans une situation d’urgence, avec des mouvements et des paroles rapides, sous couvert d’une excitation latente. Agir vite et bien. L’espace apparu au bout d’une dizaine de minute à éviter des cargos et autres petits chasseurs. Puis le saut fut calculé pour Nouane et le tunnel apparut juste après. Alors la reine pu se laisser aller sur son siège et enfin tourna la tête vers son compagnon, prenant sa main dans la sienne. Elle resta inactive quelques secondes seulement, puis se leva.

« Viens je vais te faire visiter. »

Il y avait de tout dans ce vaisseau. Deux chambres et des dortoirs. Une baie médicale avec des cylindres de Bacta. Une air d’entraînement avec le signe impérial en plein centre. Une grande cuisine, ouverte sur un réfectoire pouvant contenir une dizaine de personne. Un congèle réapprovisionné où l’on y trouvait des plats nelvaaniens tout autant qu’impériaux. Une zone de détente avec un bar et un salon. Bar où l’on trouvait de tout, avec un petit réfrigérateur contenant toute sorte d’alcool et de boisson. Tout le long de la visite, la reine n’avait pas lâché sa main, l’accompagnant à travers toutes les coursives. Lui expliquant l’histoire du vaisseau dans un concert de geste et de démonstrations visuels. C’était son premier vaisseau, celui qu’elle gardait depuis les débuts de l’inquisition. Il en fut averti également. Aucun secret ne saurait lui être caché. Une fois la visite terminée, elle retourna dans la chambre et lui indiqua le lit.

« Hop. Enlève ta chemise, je vais te réparer. Ça risque de prendre une bonne demi-heure. Allonge-toi sur le ventre. »

La reine ordonnait, parce qu’il n’y aurait aucune discussion possible. D’abord la réparation, pour éviter tous risques d’infections, ou surtout d’hémorragie interne. Ou tout simplement que son corps soit entier et neuf, en fait. Son cœur à elle fonctionnait à deux cent pour cent, n’ayant pas trouvé le temps de vraiment se reposer, des tâches listées plein la tête. La chambre, son antre, était constituée de cette manière : Un lit double contre la paroi, scindée par une vitre qui donnait sur l’extérieure et un rebord où l’on pouvait poser des choses. Une table de chevet de chaque côté. La porte se trouvait du côté droit du lit, quand on s’orientait dos à la vitre, et la salle de bain vers le côté haut gauche, dans l’angle. Douche suspendue, double vasque et compagnie. Tout le confort d’une suite parental. Sur le mur gauche également, une grande penderie. C’est là-bas que la reine s’arrêta. Rapidement, elle se déshabilla. L’uniforme fut retiré, délivrant sa détentrice de cette horreur. Elle ne garda que le débardeur et évidemment de quoi protéger la décence. Puis, chercha pendant plusieurs minutes parmi les vêtements qui se présentèrent à elle, jetant des regards furtifs à l’agent à travers la glace. Et surtout à son corps dont elle ne se lasserait pas d’observer. Voyant cependant les grimaces qu’il tirait quand il essaya de se soustraire à ses vêtements moches, elle revint vers lui :

« Attends, je vais t’aider. »

La reine attendit qu’il lève totalement les mains pour enlever la première épaisseur de chemise. Le débardeur suivit, découvrant son corps meurtri et rougi, avec l’énorme ecchymose sur le flanc. Elle passa juste sa main sur la peau, dans une caresse, et lui jeta un regard inquiet, en esquissant un sourire.

« On a trop attendu. »

Helera retourna à ses vêtements et récupéra simplement un legging noir qu’elle enfila rapidement. Enfin, elle prit place en position assise à côté de son corps couché. Une main, puis la deuxième, sur la blessure. Cela risquait de piquer un peu, et de durer assez longtemps.
Avatar de l’utilisateur
By Zygmunt Molotch
#35550
Aemos, béni soit-il lui et ses rejetons jusqu'à la onzième génération. Le Vieux avait toujours été sévère et exigeant avec ses agents, peu souriant, voire carrément ronchon. Mais jamais avare en conseils, toujours là pour diriger et former, juste et surtout, ayant une fâcheuse tendance à prendre le protocole et les règlements comme ça l'arrangeait, quitte à agir hors des clous. C'était d'ailleurs la principale raison expliquant qu'à son âge il n'occupait que le relativement modeste grade d'agent senior, ça et le fait qu'il aimait trop la vie de sédentaire au bureau pour faire autre chose. Il n'était plus de prime jeunesse après tout.

Cette tendance à envoyer paître les règles quitte à se faire allumer par la hiérarchie que de toute façon il n'appréciait pas plus que ça, on la retrouvait également chez Molotch. C'était peut-être pour ça qu'ils s'étaient toujours bien entendus, quoiqu'il n'y avait jamais eu de chaleur ou d'amitié entre eux. Peut-être Aemos voyait-il en lui son propre reflet, plus jeune et encore moins joyeux comme à la grande époque. Avant qu'ils ne quittent son bureau, l'agent hocha la tête à l'attention de son référent. Cette marque de respect était probablement la chose la plus émotive que le vieil homme avait vue chez l'agent, en près de 10 ans de carrière avec lui.




Ce vaisseau qui appartenait à la jeune femme était un sacré morceau, bien loin de ce qu'il avait déjà vu du temps de l'Académie ou par la suite. Il appréciait d'ordinaire les vaisseaux impériaux pour leur design épuré, menaçant mais qui projetait également une certaine fierté, comme une affirmation lancée à ceux qui les contemplaient qu'ils étaient le top du top. Jadis, alors qu'il avait cru être destiné à rejoindre la Marine, il s'était passionné pour les vaisseaux. Les circonstances avaient fait qu'il s'en était ensuite désintéressé bien qu'il y avait toujours un léger attrait pour tout ça.

Aemos n'avait pas menti, grâce au code contenu dans le datapad, ils avaient pu quitter le spatioport bouclé par les forces de troopers en patrouille. Les prérogatives d'agents du BSI leurs avaient permis d'entrer et le code d'autorisation, de mettre les voiles. Cela lui faisait bizarre de quitter Yaga Minor, lui qui n'en avait pas bougé depuis que l'Empire en avait fait sa nouvelle capitale. Ce n'était pas déplaisant, juste... Bizarre. Il était maintenant occupé à patienter, assis au siège de copilote qui se révélait inutile puisque tout était contrôlé par la pilote en chef. Les étoiles lointaines qui brillaient dans l'espace réveillèrent en lui un sentiment de nostalgie. Jadis, en des temps plus innocents, son frère, sa sœur et lui avaient eu coutume de regarder le ciel de Carida et s'imaginer ce qu'ils pourraient bien y faire une fois plus grands.

Eh, pas touche aux YT je te prie. Tu ne dois avoir jamais piloté un de ces bébés pour dire ça d'ailleurs, je me souviens qu'à l'époque de l'académie on avait coutume de se promener avec celui que notre père avait acheté et c'était absolument génial. Alors on va se calmer sur le sujet sinon ça va mal finir !

Le pilote automatique était maintenant activé et le voyage pour Nouane avait débuté. La jeune femme se tourna vers lui et le regarda sans rien dire. Eh bien ? Elle n'avait quand même pas mal pris sa plaisanterie hein ? Elle saisit sa main et se leva, l'entraînant à sa suite. Ouf, ce n'était pas ça, il avait eu peur. Il n'aurait plus manqué qu'ils en viennent aux mains pour un sujet aussi dénué d'importance. Mais non, il s'agissait juste de faire une visite guidée avec commentaires occasionnels de la charmante guide qui ne le lâchait pas une seconde. Molotch savait apprécier en silence, absorbant les informations et la configuration des lieux. Inutile de préciser que la zone du bar avait particulièrement attiré son attention et qu'il comptait bien aller y faire un tour sous peu.

L'Inquisitorius hein. Ton dossier est si bien protégé que je n'ai pas pu en voir grand-chose en dehors de trucs généraux et un peu bateaux.

Et pour finir la visite, la chambre avec lit double, penderie, douche et tout le tralala. La chambre devait facilement faire la moitié de son propre appartement, un constat qui l'amusa. Travailler au BSI, contrairement à ce qu'on pouvait croire, ne permettait pas de toucher un beau salaire, même si on avait l'avantage de ne pas avoir à payer le loyer ni le véhicule qui étaient tout deux pris en charge du moment qu'on restait dans du raisonnable. Les joies d'être Moff et conseillère offraient un luxe bien supérieur au sien visiblement, la chance. Il s'assit sur le bout du lit, grimaçant légèrement tandis qu'une nouvelle onde de douleur se propageait depuis ses côtes cassées.

A vos ordres, votre majesté. Au fait, je croyais avoir compris que c'était moi l'agent senior de nous deux ?

Il avait enlevé son uniforme blanc laissé dans le cockpit plus tôt et ne portait que son débardeur habituel actuellement. Celui-ci fut prestement enlevé, bien que là encore le geste lui fit un peu mal. Saleté de blessure, puisse-t-elle aller pourrir en enfer pour l'éternité. Un juron pensé très fort et parfaitement ridicule, on ne maudissait pas une blessure. Voyant disparaître la jeune femme dans sa penderie, l'agent prit le temps pour ôter le débardeur pour éviter de trop tirer sur la blessure, en vain. Surgissant de la penderie, la jeune femme l'aida alors dans cette tâche ô combien nécessaire. Il n'allait pas se plaindre de ce coup de main de son côté ni de la brève caresse qui suivit puis, prestement, s'allongea sur le ventre, attendant que la magie opère. Littéralement.

Ce fut douloureux, évidemment. On ne remettait pas des côtes cassées sans que ça ne fasse crac à l'intérieur et ouille dans la tête. Il serra les dents durant le temps que cela prit, gardant la douleur dans un coin de sa tête en essayant de penser à des choses plus réjouissantes que sa propension à se faire massacrer le corps à tout bout de champ. La vision d'un bon verre de whisky corellien en compagnie de la belle était en bonne position dans sa liste de choses agréables mais pas tout à fait première. Lorsqu'elle en eut fini, elle vint s'asseoir à côté de lui, essoufflée et paraissant bien fatiguée. Fronçant les sourcils, l'agent songea que s'il fallait qu'elle finisse dans cet état à chaque fois, il ferait aussi bien à l'avenir d'aller consulter un toubib ou prendre un peu de bacta.

Il se redressa pour se mettre également en position assise, toujours torse nu. Bizarrement, ce détail qui un jour auparavant l'aurait profondément gêné ne lui venait même plus en tête à présent. Il n'y avait rien qu'elle n'ait pas déjà vu d'un autre côté, ni qu'elle ne désire pas voir, sinon elle le lui aurait certainement signifié. En guise de remerciement, l'agent entoura la jeune femme de ses bras et la serra contre lui avant de frôler ses lèvres avec les siennes. Amusé, il répéta 2 fois de suite le geste, faisant mine de l'embrasser sans vraiment le faire. Le bougre ricana doucement avant de finalement abdiquer, savourant le goût de la jeune femme, l'enlaçant tendrement.

Merci pour tes soins qui, comme toujours, sont parfaits. Tu as déjà pensé à te reconvertir dans la médecine ? Imagine, tu pourrais prendre soin de beaux gosses comme moi tout le temps.

Ils rirent ensemble, de bon cœur puis elle suggéra d'aller boire un verre et se dégagea doucement de son étreinte, faisant mine d'aller chercher de quoi arroser leur départ. Les yeux brillants d'une lueur maligne, Molotch fut plus rapide et la saisit à la taille alors qu'elle était déjà à moitié retournée, la chatouillant aux endroits sensibles pour la forcer à s'écrouler sur le lit, vaincue, dans un tonnerre de rires. Il en profita ensuite pour se dégager et se relever hors du lit, un sourire goguenard aux lèvres.

Tu crois que je n'ai pas vu comme tu étais fatiguée durant le trajet jusqu'au point de translation ? Et je ne parle même pas de ta magie qui a l'air de t'avoir épuisée ! Alors tu vas rester là pour souffler un peu pendant que je vais aller nous chercher le nécessaire. Sa Majesté désirera quelle boisson je vous prie ?

Pour aller jusqu'au bout de cette comédie, il s'inclina aussi bas qu'il le put malgré les côtes remises qui tirèrent quelque peu, en un geste largement exagéré et ridicule, fit volte-face et partit d'une démarche comique à voir, comme s'il était constamment au garde-à-vous. Le lecteur attentif aura noté que pas un instant il n'avait pensé à remettre son débardeur, détail sans importance. Dans le bar, il prit un plateau et y plaça une bouteille de whisky corellien, 2 verres et la bouteille que la jeune femme avait indiqué pour elle puis revint à la chambre. Torse nu toujours, il avait également une serviette sur l'épaule et de sa main droite, tenait bien droit le plateau qu'il déposa au niveau du lit en s'accroupissant lentement.

Sa Majesté est servie, désire-t-elle autre chose ?
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#35551
L’enjeux de cette opération reposait sur sa coopération entière et sans détour. Aucun mouvement ne devait être fait, ce qui aurait provoqué moults désagréments dans son abdomen. Il y avait les côtes, qu’elle voyait, qu’elle percevait, et toutes les microfissures provoquées par les chocs successifs. Ces dernières furent alors redressées, faisant alors de belles courbures pour entourer ses organes vitaux. Les morceaux, et c’était le plus important, furent petit à petit déplaçé à travers la masse organique jusqu’aux endroits où ils devaient aller. Et c’était sûrement cela le plus compliqué. En un temps rapide, elle devait analyser l’ensemble, déplacer les os, et les replacer au bon endroit. Si elle se trompait, il y aurait des sequelles. Si elle mettait trop de temps, l’intérieur en serait endommagé. Pour ainsi dire, c’était cela qui lui donna le plus de fil à retordre. Ou de côte, dans le cas présent. Alors il ne fallait pas s’imaginer des craquements, car la reine n’était pas brusque. Simplement des brulures abdominales, rafraichies continuellement pour éviter un bleu comme elle avait pu avoir sur son bras. Et comme en sortant d’un rêve, elle rouvrit les yeux, et souffla bruyamment, le front en sueur.

L’agent la rejoint assis et l’entoura de ses bras. Mais la reine n’en avait pas encore fini, et gardait sa main sur ses côtes. Elle essaya de lui expliquer mais … Non, il chercha la bagarre en faisant mine de l’embrasser. Elle, pas avare en attention, essaya par deux fois de succomber à ses charmes, mais par deux fois fut retenue. Et cela le faisait rire ? Son bras libre fut entouré autour de son cou et l’embrassa pour de bon, pendant de longues secondes. Personne ne se moquait impunément de la reine. Il lui fit une remarque qui lui fit hausser les sourcils.

« Je devrai peut-être ouvrir un hôpital, tu as raison. Mais difficile de présumer des beaux gosses comme toi, justement. Les vrais, ils ne sont pas mal. Met ta main à la place de la mienne. Je n’ai pas fini avec toi. Pas de discussion, ou je te les recasse. »

Un baiser volé et elle se volatilisa dans la salle de bain avec des rires étouffés, semblable à des grognements de Jawa. Elle revint avec un patch de bacta, qu’elle lui appliqua à l’endroit de la blessure. C’était pour la cicatrisation. Helera se rassit à côté de lui et entoura ses épaules de son bras, laissant trainer sa main dans son dos.

« Mon verdict est sans équivoque. Tu vas pouvoir survivre. Et maintenant … Tu veux boire un truc ? Toi tu n’as rien fait, présentement. Mais moi, monsieur, j’ai donné de mon énergie, et ouais ! »

Toute l’ironie de la situation fut qu’elle ne perçut pas le changement d’attitude de l’agent. Elle se leva, mais fut immédiatement saisie à la taille, puis tirée jusqu’au lit. Elle trébucha et tomber sous l’oreillé avant d’être assasillie de toute part par des doigts trop malins pour se laisser prendre à son jeu de l’ordonnatrice. Helera éclata de rire et comme un ver se dandinna dans tous les sens, agitant les jambes dans tous les sens et battant des bras pour repousser l’agent définitivement plus fort qu’elle. Impossible. Cela l’acheva et quand il termina, laissa tomber ses bras de part et d’autre, poussant des gémissements d’agonies. Mais l’évocation d’une boisson la fit immédiatement réagir :

« Du chocolat. De Delchon. J’en ai dans le vaisseau ! Il faut que je te fasse goûter. Atteeeeend ! Tu n’as pas oublié le péage ? »

Helera se redressa prestement assise et tendit les lèvres, qui furent récompensée comme il se doit. Péage obligeait, ce n’était pas elle qui fixait les règles après tout. Elle ricanna et le regarda partir pour sa quête. Pendant ce temps, elle se recoucha dans le sens normal du lit, jouant avec ses doigts et revassant de l’agent en train de se perdre dans les coursives du vaisseau. Elle l’imaginait devoir le sauver parmi le dédale de couloir. Pourtant, il revint, et dans les temps. Torse nu, plateau en main et serviette sur l’épaule. A chaque fois qu’elle le voyait, elle avait comme une sorte de haut le cœur. Non pas désagréable, mais qui lui coupait la respiration dans son bas ventre pendant quelques instants. Le temps de se rendre compte, peut-être.

« Sa majesté aimerait que son agent vienne avec elle. »

De son regard azur, elle regarda le sieur revenir à elle et s’assoir sur le lit, adossé au mur de la baie d’observation. Ainsi, elle pu pleinement se reposer sur son épaule.

« Avant ton Whisky, goûte ça. Du chocolat froid, que je mélange avec du lait de Nerf. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Ils trinquèrent et burent le chocolat. Ce nectar si convoité qu’elle n’en vendrait à personne. Réellement son péché mignon. Alors, avec le Whisky, c’était tout naturel qu’elle dû mélanger pour le deuxième verre. Pour goûter. C’était sacrilège, Molotch lui ferait la remarque, mais tant pis. Allongée sur lui, elle sirota le deuxième verre tranquillement. Les yeux dans le vague, elle commenta :

« On en oublierait presque que l’on traque des ennemis de l’empire. J’aimerai bien que ce vaisseau ne sorte jamais d’hyperespace. »

Oui et non, car il y avait des petites personnes qui l’attendaient dans la galaxie, cachés pour leur sécurité. Sauf que dans le moment présent, figé dans le temps, ce serait parfait. Peut-être trop ? La perfection avait ses limites que la réalité savait rappeler au pire des moments. Helera termina son verre. Il fallait dire qu’elle avait vraiment soif, n’ayant pas bu depuis leur départ de la planète. Elle se servit un deuxième verre de ce mélange exotique, et fit de même avec l’agent. Pur ou pas, selon ses goûts. Une gorgée, et elle déposa un baiser dans le cou de l’agent, remarqua alors qu’elle y avait laissé une trace de cacao. Elle se retourna un peu plu dans cette direction et observa le chocolat sur sa peau. D’un coup de langue, elle le fit disparaître.

« Tu avais du chocolat. »

Une idée un peu folle émergea. Elle trempa son doigt dans son verre et déposa une trace sur sa joue, tout en rigolant. Helera se redressa alors face à lui, assise en position de méditation et embrassa sa joue, avant de terminer par un coup de langue. Elle regarda son verre, puis son visage.

« T’as déjà pensé à faire un masque de chocolat ? J’ai soudainement envie de te le jeter dessus pour l’y enlever. Je suis sûre que l’on tient un concept. »

Elle prit une gorgée de son verre tout en étirant un sourire malicieux, puis retrempa son index dans le verre. Lentement, elle le passa sur ses lèvres, plongeant son regard dans le sien, sans parler. Elle déplaça les bouteilles du lit, posa son verra sur la table de chevet et enserra son visage dans l’étau de ses mains. Helera l’embrassa avec avidité, croquant avec douceur sur ses lèvres, récupérant le plus de liquide qu’elle pouvait. C’était comme un rêve. Embrasser du chocolat. Surement le meilleur concept de la galaxie. Elle ne s’arrêta pourtant pas là, mais prit appuie pour détendre ses jambes et les mêlées à celles de l’agent. La reine n’était pas à proprement parlé sur lui, mais plutôt à moitié. Reposant sur le côté gauche, dans un souci médical. Sans pouvoir passer une main derrière sa nuque et assurer sa prise, elle se contenta de caresser son flanc malade d’une main et son pectoral de l’autre. Le chocolat fut vite nettoyé en réalité, et elle attaqua directement les lèvres, sous les battements de son cœur qui ne cessaient de croître. Sa main continua de caresser ses côtes, puis remonta jusqu’à l’épaule, avant de caresser le biceps, l’avant bras et trouver la main où trônait encore le verre de whisky. Elle lui subtilisa et s’échappa quelques secondes à ses lèvres pour y boire une gorgée tout en ricanant. Alors ce verre encombrant fut posé avec le sien sur le chevet. Bien malheureuse fut alors la main de l’agent, privée d’occupation. Alors la reine la récupéra dans la sienne, tout en reprenant ses embrassades directement dans ce cou encore chocolaté. Pendant un moment, elle fit jouer de ses lèvres et sa langue sur la peau si fragile, sentant alors les frissons de l’agent qui le parcourait. Elle replia alors la main de son homme et la guida jusqu’à ses fesses parées du legging au tissu fin et doux au touché, sur lesquelles elle la déposa. Une bien maigre récompense pour avoir laché son verre, fallait-il l’avouer.

Sa main libre remonta jusqu’au visage de l’agent, sur lequel elle prit un peu de hauteur, l’obligeant alors à lever la tête pour la regarder. Elle lui embrassa le front et tourna sa tête pour reprendre la guerre contre ses lèvres, sous couvert d’une respiration qui se voulait entièrement nasale, bruyante, et de plus en plus saccadé. Il devenait difficile de respirer.
Avatar de l’utilisateur
By Zygmunt Molotch
#35552
Docile et obéissant, l'agent s'assit à côté d'elle sur le lit et tendit son verre tandis qu'il prenait le sien. Ce truc qu'elle avait insisté pour avoir, il ne connaissait pas. Chocolat ? Il croyait se souvenir d'avoir goûté quelque chose s'appelant comme ça durant sa lune de miel, des années plus tôt et trouvé que ça avait un sacré bon goût. Bon, puisqu'il fallait boire ce truc, allons-y. De toute façon il aurait le whisky pour se remettre si jamais ça le dégoûtait. Ils burent et le liquide était fichtrement bon, rappelant des vieux souvenirs particulièrement agréables au caridan qui le rendirent nostalgiques brièvement avant que la réalité ne le rappelle à lui.

Ces souvenirs appartenaient au passé et il n'y avait rien qu'il puisse faire pour les retrouver tels quels. Mieux valait se consacrer pleinement à celle qui pouvait lui en fournir d'autres, encore meilleurs. Il émit un claquement de langue appréciateur pour signifier qu'il approuvait le chocolat, ce qui ne l'empêcha pas de se servir un verre de whisky ensuite qu'il savoura tout autant sinon plus. Sacrés fichus corelliens, ils avaient beau être de vrais cinglés doublé de pilotes casse-cous - en plus d'être techniquement des ennemis - il fallait avouer qu'en matière de gnôle, on faisait difficilement mieux dans toute la galaxie.

Il suffirait qu'un malheureux bug dans l'ordinateur d'astrogation nous force à tout recalculer pour gagner quelques heures supplémentaires, par exemple. Ce serait vraiment malheureux comme coup du sort.

Croyait-il sincèrement ce qu'il disait ? Oui, bien fou aurait été celui qui, pris entre les toiles de la jeune femme, aurait voulu lui échapper. Elle était telle qu'on ne saurait refuser le privilège de passer du temps avec elle. Du bon temps. Très très bon. D'un autre côté, il savait bien qu'au bout du tunnel, la traque de ces ennemis invisibles et mystérieux ne saurait attendre trop longtemps et son sens du devoir profondément ancré en lui n'aurait pas pu le laisser en paix. Molotch était tout simplement un homme qui n'oubliait jamais de satisfaire à ses responsabilités. Lesquelles étaient présentement tout autres que chasser des traîtres mais ce n'était que partie remise, on le savait bien.

Elle les resservit et cette fois il décida de tenter un mélange de whisky et de chocolat. Le goût était... Particulier mais pas dégoûtant, juste "exotique", dirons-nous. Il sentit le souffle de la jeune femme sur son cou, rapidement suivi de sa langue contre la peau. Cet acte annonça le début des hostilités qui virent se succéder de nombreux assauts de la jeune femme, alternant un marquage au chocolat suivi d'un baiser et d'un coup de langue. Cou et visage y passèrent jusqu'à atteindre les lèvres. Tout ce temps durant, l'agent resta immobile, frissonnant sous les frappes rapides et implacables contre lesquelles il ne pouvait rien. Il n'aurait su quoi dire et était comme paralysé. Il devenait une marionnette de chair, un prisonnier vaincu aux mains d'une tortionnaire avide de toujours plus s'acharner sur lui.

Et lui adorait cela, il désirait plus que tout qu'elle ne cesse jamais ses attaques. Emprisonné dans une cage faite de passion et d'une joie sauvage, primale, Molotch était à nu devant Helera et s'en réjouissait. Qui aurait pu ne pas s'avouer vaincu devant cette reine fougueuse, aventureuse et flamboyante ? La libération survint lorsqu'elle guide sa main ayant perdu le verre de whisky, délicatement, jusqu'à son fessier.

Brusquement réveillé par la sensation de sa main contre la peau d'une douceur à se damner, il glissa l'autre dans le dos de la jeune femme et la promena avec soin, lentement et doucement, savourant une sensation depuis longtemps oublier, celle du désir le plus simple qui soit. Il avait envie d'elle, de sa peau d'une fraîcheur incommensurable, de ses lèvres gourmandes, de ses courbes trahissant une féminité sublimée par un soin certain, de son corps qui ne cessait de se coller au sien et de son cœur qui semblait battre à l'unisson du sien. Il voulait la posséder entièrement comme jamais il n'avait voulu d'autre femme avant. Il n'y avait qu'elle.

Jusqu'ici l'initiative avait été du côté de la reine mais chacun son tour. Bougeant les mains jusqu'aux hanches de la jeune femme, il les saisit et les fit passer autour de sa taille, les faisant s'enrouler autour de son corps avant de ramener ensuite ses mains à leurs emplacements précédents, poursuivant des caresses qui devenaient de plus en plus passionnées et enflammées. Jusqu'alors fermement portée contre le tissu du legging, sa main, avec un soin extrême, passa à l'intérieur du vêtement pour caresser directement la peau du fessier.

Il avait agi avec précaution, ne sachant pas très bien jusqu'où il pouvait aller. Leur relation était encore trop récente pour qu'il sache précisément ce qui lui était permis ou non et il craignait de la mettre mal à l'aise ou lui faire peur. Il interrompit leurs baisers pour lui jeter un regard interrogateur, légèrement inquiet.

Si tu penses qu'on va trop vite, je comprendrais, n'en doute pas.

Voyant un sourire s'étirer sur les lèvres de la jeune femme, il comprit qu'il lui fallait agir sans plus tarder s'il voulait garder l'initiative. Libérant la main qui caressait le dos de la jeune femme, il la plongea dans le verre contenant encore du chocolat puis, de l'autre main qui laissa temporairement en paix le royal fessier, souleva le débardeur de la jeune femme pour dévoiler ses charmes. La main chocolatée vint tracer une croix entre ses seins que l'agent, les yeux pétillants d'une lueur coquine, effaça consciencieusement à coups de langue. Il sentait le souffle incontrôlé de la jeune femme contre ses cheveux tandis que son propre cœur d'emballage dangereusement.

Oui, il la désirait. Il la voulait. Quittant la poitrine de la jeune femme, il attrapa de nouveau ses lèvres avec les siennes et échangea un baiser si long et passionné qu'ils en perdirent tout deux leur souffle et durent dédier plusieurs instants par la suite à simplement respirer. Tremblant de désir, Molotch ne la quittait pas des yeux, observant les gouttes de sueur couler le long de son cou et dévaler sa poitrine. D'un coup de langue, il attrapa plusieurs fois ces gouttes comme des offrandes qu'il lui fallait recueillir.

Helera... Je te désire. Tu le sais bien. Je te veux. Tu occupes mes pensées avec une telle force... Est-ce là ta magie ? Quel sort m'as-tu jeté pour que je me retrouve ainsi, à genoux devant toi, vaincu et suppliant ? Ordonne-moi de faire ce qui te plait et je t'obéirai sans discuter ni hésiter...

Esclave de la reine, il l'était maintenant et le demeurerait, à jamais.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#35554
Un bug ? Saleté d’insect venu d’une galaxie alternative. Non, il fallait garder la tête froide en toute circonstance. Il y avait des vies en jeux. Des gens qui comment eux voulaient vivre leur passion comme ils le souhaitaient. Vivre leur idylle, vivre tout simplement. Helera s’était alors promis, des années auparavant, de se sacrifier pour donner cette vie à tous ces gens, quitte à passer à côté de la sienne. Un juste sacrifice selon elle, parce qu’elle était probablement une personne de la galaxie les plus puissante. Sans avoir à se cacher derrière quiconque. Mais là n’était pas aux pensées héroîques, mais au moment présent. A sa langue dans son cou, à ses assauts frontaux qui n’en finissaient pas, sous le regard d’un agent tétanisé. Un agent qui n’y resta pas longtemps ainsi, posant ses mains fortes autour de sa taille et l’y déplaçant complètement sur lui. Fi des blessures, qui ne l’harassaient vraisemblablement plus. Une jambe de part et de la taille, reposant alors complètement sur le corps d’apollon, sculté dans la pierre, dans la roche volcanique, la reine continuait à embrasser ce visage angélique. Les mains de l’agent, si fière et si ferme reprirent leur position initiale et s’invitèrent même à se déplacer sous le tissu noirâtre devenu trop agaçant désormais. La chaleur alors de sa peau qui à cet endroit était particulièrement sensible, avec celle des paumes lustrées de l’agent provoquèrent un soupir royal, long et mesuré. La reine n’était pas duppe ni ignorante et les mains à cet emplacement avait été placé à dessein. Pour lui, mais également pour elle. Les baisers n’en furent que plus passionnés, voulant s’écraser complètement pour ne pas qu’un. S’écraser sur lui et n’en plus séprer. Baisers qui se rompirent soudainement.

Le regard d’azur se posa sur le sien, et elle joignit ses mains sur son torse, s’en servant de réceptacle afin d’y insérer son menton. Elle étira un long sourire et inclina la tête de côté.

« J’ai envie de toi Zygmunt. On ne va pas trop vite. »

L’agent se redressa dans une position plus assise et s’aventura à rétirérer l’expérience avec le chocolat. Douce liqueur de plaisir et de malheures. Qui de fesses musclées transforment en boule de graisse. Désormais sur ses genoux, son regard parcourait ses gestes avec intérêt. Il souleva son débardeur jusqu’au épaule et y traça deux lignes. Le chocolat coula, vite, trop vite, et il dû s’y précipiter alors, pour nettoyer ce qu’il venait de souiller. Les bras de la reine entourèrent son crane et elle ferma les yeux tout en soufflant de nouveau, plongeant sa tête dans ses cheveux. Se perdant dans l’odeur qui lui était propre. Tout cela tandis qu’il prenait bien garde de ne toucher aucune zone sensible. Fiefé coquin qui tournait autour, sans jamais s’y aveturer. A dessein également. Et cela fonctionnait. La reine ne se tenait plus et souhaitait alors que le reste de son corps jaloux soit également victime de ses attentions. Le débardeur fut retiré négligement et jeté dans un coin puis l’embrassa de nouveau. Leurs cœurs battant à contre temps, dans des tremblements à casser des montagnes. Les paroles alors de l’agent la firent sourire, et elle se retira quelques instants et prit son visage entre ses mains.

« La Force, ne fonctionne pas comme cela. Mon ordre sera unique. Reste toi-même et ne change pas. »

Elle haussa les épaules dans un sourire rayonnant sur un visage incliné.

« Je n’ai jamais aimé les serviteurs. »

Ce petit interlude eut au moins l’avantage de faire redescendre la pression qui les cloitraient tous les deux l’un contre l’autre. Assez longtemps pour que la réalité lui rappelle que la précédente douche datait de la matiné, et que la journée avait été chargé en émotion. La reine ne voulait pas se présenter sale devant son agent. Question de splendeur. Elle planta son regard dans le sien et posa ses mains sur son torse, caressant avec avidité le roc, prenant le temps de contempler la surface par sa paume de main. L’alcool déjà lui montait à la tête. Boire sans manger, étant un plan des plus dangereux. Alors elle se perdait en contemplation pendant de trop nombreuses secondes. Perdues.

« Je vais me laver quand même. Et puis maintenant je colle. »

Elle s’extirpa à son grand damne des bras de l’agent, mais ne se dirigea pas tout de suite vers la salle de bain. D’abord elle resta à côté de lui, une main dans ses cheveux, le surplombant de toute sa hauteur. Le pour et le contre étaient posé, et finalement, la décision. Elle tendit une main vers lui.

« Tu veux venir avec moi ? »

Précautionneuse, elle ne serra pas la main dans la sienne, mais se contenta d’une caresse sur sa paume. Le plus difficile, c’était de ne pas s’arrêter en chemin, où cela allait mal finir. La tension qu’elle ressentait dans ses muscles, dans ses tendons, dans son cœur et dans son bas ventre lui donnait envie sauter sur l’agent. Chose interdite qu’étaient les pulsions. Elle le mena dans la pièce concommitante, qui n’avait rien de très spectaculaire pour un endroit de cette utilité. La douche était ce que l’on appelait dans des galaxies différentes, à l’Italienne, fait à noter. C’est quand ils durent s’arrêter que la passion dû reprendre son cours. Un volte face vers lui, et elle l’embrassa de nouveau. Son visage fut laché néanmoins. Les obligations obligeaient. Helera se recula et baissa le regard, comme gênée par ce qu’elle comptait entreprendre. Soit enlever son legging. Une tâche pourtant sommaire, mais couverte par le manque de confiance en elle. Peur qu’il ne découvre quelque chose de déplaisant. Peur de ne pas etre suffisement belle pour lui. Le tissu noir fut retiré avec lenteur, davantage à cause de son manque de practicité, mais ne laissant alors dans le mouvement que nouvelles tentations. La reine ne s’en rendit compte qu’une fois mis de côté, alors que Zygmunt était revenue au contact. Le dernier rempart tenait encore, mais plus pour longtemps. Ses mains s’enroulèrent autour de son cou avant d’avouer.

« J’ai peur de te décevoir. Je ne veux pas que tu penses que … Enfin je veux que tu y trouves ton compte également. J’espère juste être assez bien pour toi, finalement… »

Des peurs qui ne stoppèrent pourtant pas ses mouvements, pour y mêler les dires avec ce qu’elle cherchait à ne pas montrer. Son cou fut laché, pour se concentrer sur son bas ventre et y deserrer la ceinture qui devait le faire atrocement souffrir. Elle se réfugia alors dans son cou et en pointilla de légers baisers, tout en faisant tomber le pantalon opalin. Ses petites mains aventureuses à son tour se dirigèrent à même la peau de son fessié presque tout autant musclé. La pause sur ces deux monts ne dura que quelques secondes tout au plus, avant qu’une simplement pression ne fasse tomber le caleçon à son tour. Et à son tour, le dernier rempart de la reine fut subtilisé. Cela eut pour effet de l’obliger à se rapprocher de lui plus encore. Elle s’y colla, trouva sa bouche, l’embrassa du mieux qu’elle le pouvait, jouant désormais de sa langue avec la sienne. Une main sur ses fesses, l’autre qui remontait entre ses omoplates. Sa respiration nasale pour seule preuve du désir brûlant qui l’animait. Sa chaleur contre la sienne, tandis qu’elle sentait ses arguments contre elle, sa force qui l’ennivrait. Tout en lui lui donnait envie, à tel point que s’en était hypnotisant. Une main alors se sépara pour ouvrir la porte de la douche derrière elle. Un pied déplacé fut suivi par l’agent, sans qu’ils ne lachent leurs lèvres une minute de plus. L’eau coula sur eux, et manqua de s’évaporer au contact de leur passion brûlante.

Elle se libéra néanmoins, ne voyant l’agent que sous un voile à demi voilé par l’eau qui coulait en goutte sur eux, faisant barrière à leur vision. En avaient-ils vraiment besoin ? La reine ne voulait pas perdre une miette de son compagnon et de sa main gauche le bloqua contre elle, là où ses lèvres ne restèrent qu’en contact avec les siennes, sans l’embrasser. Juste les toucher. L’autre main à son tour se dirigea vers son entre jambe, pour se saisir délicatement de l’argument masculin, et l’y caresser avec avidité et sensibilité. Sans brusquer les choses, sans vitesse. De simples mouvements d’avant et d’arrière, avec toute la paume ou simplement avec le bout des doigts. Le bruit de l’eau masquait alors leur respiration, gardant tout autant la fraîcheur dans ce lieu bien trop chaud. Bientôt cependant faudrait-il trouver la force de se défaire de ce compagnon pour aller y porter du savon. Savon avec lequel elle ne comptait pas être avare en caresses. Pour laver, bien entendu.
Avatar de l’utilisateur
By Zygmunt Molotch
#35557
Ce post contient des scènes explicites ou de nature à choquer.


Une reine qui n'aimait pas les serviteurs c'était comme un politicien honnête ou un républicain bienveillant, c'était difficilement concevable. Refusant de disposer d'un esclave même volontaire, la belle souhaitait avant tout un égal, quelqu'un sur qui compter en toute chose et qui ne la décevrait jamais ni ne l'abandonnerait. De tout son cœur il souhaitait être cet homme-là et s'emploierait à l'être même s'il craignait d'ores et déjà d'échouer dans cette tâche ô combien importante. Croisant le regard de la jeune femme, il s'interrompit brièvement dans ce qu'il s'appliquait à faire, à savoir nettoyer la poitrine de toute trace de chocolat.

Se laver ? Il en ressentit une pointe de déception. Ils semblaient pourtant bien partis pour passer un agréable moment ensemble d'une part et d'autre part il ne trouvait pas qu'elle sentait particulièrement mauvais. Après tout, il était aux premières loges pour le vérifier n'est-ce pas. Se faisant à l'idée de devoir prendre son mal en patience, le bougre consentit à la laisser lui échapper, se dégageant de son étreinte tandis qu'il éprouvait une pointe de regret en voyant la belle se reculer. Puis elle s'arrêta et, d'une caresse sur sa paume, indiqua la suite du programme. Relevant légèrement la tête pour la regarder dans les yeux, il sourit de toutes ses dents. Franchement, fallait-il vraiment répondre à cette question ?

Je crois bien qu'une bonne douche ne me fera pas de mal à moi aussi.

Il la suivit à l'intérieur et s'arrêta devant la vitre donnant accès à la douche proprement dite lorsqu'elle-même le fit puis l'observa enlever lentement, avec difficulté, le legging. Elle sembla rougir et être soudainement mal à l'aise et il comprit instantanément. Tandis qu'elle avouait la peur qui la tenaillait et enroulait ses bras autour de son cou, les siens glissèrent jusqu'aux fesses désormais uniquement dissimulées par le tissu d'une culotte. Avec douceur, il enleva le sous-vêtement sans lâcher les lèvres de la jeune femme qu'il avait cueillies en parallèle. Des lèvres qui le rendaient tout simplement fou, brisaient toute résistance en lui, chassaient les doutes et apportaient une passion flamboyante.

Tu es la plus belle femme que j'ai jamais rencontré Helera. Tu n'as pas à avoir honte de toi ni de ton corps. Tu ne pourras jamais me décevoir.

Mais comme elle se retrouvait à présent entièrement nue, il lui semblait injuste que lui ne le fut pas et c'est probablement la raison pour laquelle elle défit la ceinture pour abaisser le pantalon puis enlever le caleçon. Oui, ce n'était que justice après tout, chacun devait se dévoiler à l'autre sans honte ni fioritures, c'était naturel, c'était normal. Ils entrèrent ensuite dans la douche et sentirent l'eau s'écouler sur eux, glisser sur leur peau et le long de leurs corps tandis qu'ils se collaient l'un à l'autre si étroitement qu'il aurait été difficile pour un observateur extérieur de déterminer qui était ou. Les vapeurs d'eau formaient un genre de brouillard léger qui cachait et suggérait plus qu'il ne dévoilait.

L'idée n'était pas pour lui déplaire mais à présent qu'il avait vue la jeune femme dans toute sa magnifique féminité, il ne pouvait plus concevoir de la perdre de vue un seul instant. Aussi repartit-il à l'assaut de ses lèvres et enfonça-t-il les portes scellées pour cette fois-ci s'en prendre à sa langue. Leurs langues s'entrechoquaient dans leurs bouches entremêlées comme les vagues venant se briser contre les récifs et chaque seconde passée à goûter la belle envoyait dans son corps une décharge d'extase qui le faisait trembler intérieurement. Comme une prémonition, ces baisers étaient un avant-goût du futur proche qui se dessinait à travers les brumes d'eau et qui finirait par les engloutir tout les deux.

Désormais qu'elle avait les choses en main, il sut que rien ne pourrait plus l'empêcher de ne désirer qu'elle, de ne vouloir qu'elle et de n'aimer qu'elle. Poussant un soupir qui n'en était pas tout à fait un, l'agent la laissa faire au début, sentant bien qu'elle savait ce qu'elle faisait. Promenant l'une de ses mains sur le sein gauche de la jeune femme, il en caressait la peau délicate et le téton avant de passer à son voisin quelques instants puis reprenait au point d'origine. Comme elle exerçait son art, il en faisait de même et tout deux faisaient grandir ce désir dévorant qui finirait par les consumer et qui déjà leur faisait tourner la tête.

De sa main libre il avait réussi à se saisir du savon qu'il ramena entre leurs corps collés, comme une tentative de ramener l'ordre dans le chaos qui se livrait en ce lieu. Ils ricanèrent à l'unisson, presque étonnés, comme s'ils se souvenaient soudainement de la raison première pour laquelle ils étaient venus dans la douche. Volant un dernier baiser à la jeune femme aussi brûlant que les précédents, Molotch lui adressa un sourire complice puis la saisit aux épaules et la retourna doucement. Maintenant qu'elle lui tournait le dos, il pouvait d'autant plus profiter de la vue de son dos avec le tatouage scintillant dans le brouillard d'eau, les jambes d'athlète qu'elle avait et, évidemment, un fessier qu'il eut été inconvenant de qualifier au risque d'être trop familier.

Il est temps pour votre majesté de vous décrasser un peu. Naturellement, mon devoir m'oblige à le faire pour être certain que tout est bien fait.

Il avait murmuré ces paroles à son oreille, s'étant collé à elle de nouveau, d'une voix si basse qu'il aurait été difficile d'affirmer qu'il l'avait bien dit. Ou peut-être n'était-ce que l'imagination enflammée qui jouait des tours ? Il lui lécha légèrement l'oreille avant de se reculer un peu et de passer le savon contre sa peau. Avec application l'agent s'employa à enduire chaque centimètre de peau de la jeune femme de savon. Lorsqu'il en eut fini avec toute la partie postérieure, il fut temps de passer à l'avant. Elle se retourna de nouveau, cette fois-ci le dos plaqué contre le mur de la douche et l'observant d'un regard qui semblait le défier d'aller plus loin. Joueuse ? A ce jeu, il était parfaitement disposé à jouer.

De nouveau le savon fit son office, passant sur tout le corps, slalomant entre les seins de la poitrine, aspergeant les bras et les épaules, recouvrant le royal visage d'une couche de produit, purifiant les jambes musclées et sportives. Le dernier endroit qu'il fallait laver nécessitait plus de douceur, de prudence et de précaution. Il y parvint sans trop de peine puis reposa le savon ou il était auparavant rangé. Avec l'eau qui coulait en continu, la jeune femme s'en retrouvait prestement lavée et purifiée et l'odeur du savon dégageait un parfum qui, à ses yeux, la rendait d'autant plus magnifique et désirable.

Il le lui fit comprendre lorsqu'il l'embrassa de nouveau avec une passion renouvelée, se découvrant incapable de lâcher sa langue avec la sienne tandis que ses mains allaient se perdre dans la chevelure noire avant de caresser la peau du dos puis de serrer les fesses. Pourtant, bon gré mal gré, il fallait bien qu'il la lâche et il le savait. Mais rien en lui n'aurait pu se résoudre à le faire, de crainte de la perdre à jamais s'il la laissait échapper à son étreinte ne serait-ce que l'ombre d'un instant.

Helera...

L'avait-il murmuré comme une prière, supplique adressée à une déesse devant laquelle il n'était rien ? Ou pensé si fort qu'il en avait été parfaitement audible pour la sensitive qu'elle était ? Ou les deux en même temps ? Son esprit était-il si possédé du désir qu'il avait d'elle, au point qu'il ne pensait qu'à une seule chose ? Pouvait-on se retrouver si pleinement enflammé par quelqu'un ? Oui, toi, Helera. Toi, reine des neiges, dont les pas laissent des traces que le simple voyageur suit dans l'espoir de t'apercevoir même brièvement. Toi qui fait naître le désir dans le cœur le plus meurtri et le ramène à la vie.
  • 1
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]