L'Astre Tyran

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By Jeny Mikerley
#35612
Ambiance


Leur cible se terrait dans cette caserne qui n’avait pas à jalouser les pires bordels de Shaddaa. A la différence près qu’il n’y avait pas de filles. Pas beaucoup en tous cas. Tout le reste n’était que vétusté et dépravation structurel. Si le bâtiment tenait debout, ce n’était que grâce à l’accumulation de débris à sa base, assurant une stabilité précaire. Jeny avait exposé le plan retenu par la Dame Sombre, ou au moins pas controversé par cette dernière. Les deux femmes ne se parlaient presque que par onomatopées, par geste ou avec des regards tantôt de dédains, tantôt compréhensif. Une certaine proche distance était imposée, sans que ni l’une ni l’autre ne fasse un pas dans la direction de sa comparse. Ils étaient Sith, pensait la jeune humaine. Les Sith n’avaient pas d’amis. Qui plus est, ils se tuaient entre eux. Mya avait probablement peur que l’humaine ne la poignarde dans son sommeil. L’inverse pouvait être vraie également. Sauf que ce serait une délivrance plus qu’un préjudice, pour le fantôme de l’ordre Sith. Mya donna alors le signal.

Deux vaisseaux traversèrent le ciel à toute vitesse et fendirent le silence en un instant. Jeny les observa passer et se diriger vers l’horizon lointain, avant de disparaître, emmenant avec eux le bruit de leur présence. Son regard se perdit de nouveau sur le bâtiment et elle prit une grande inspiration, avant de produire ce son métallique agaçant. Les poings fermés, l’ombre s’était prise à tournoyer autour, s’affichant de plus en plus, transpirant de son armure.

« Quand j’étais petite, je voulais être une pilote de chasse. Etre une tête brûlée, prendre des risques. Confondre les étoiles entre elles. Je crois que ça aurait rendu mes parents fiers. »

Elle tourna légèrement la tête vers Mya, sans échanger la moindre expression faciale avec elle. Comment le pouvoir derrière ce masque ? Son attention se reporta vers le bâtiment et elle prononça quelques paroles impies. Les phrases de l’obscurité la plus pure, ancestrale, primordiale … L’ombre autour d’elle s’électrisa dans la pénombre de cette nuit noire. Elle fit un pas en avant, tandis que sa respiration avait augmenté en rythme. Bientôt, la cadence prenait le pas sur ses pulsations cardiaques. L’ombre l’entourait, l’engloutissait sous un épais nuage de poussière noir et mortel. Des tentacules démoniaques parfois s’en échappaient et se perdaient dans l’espace. De son casque sortit un grognement des enfers, à en faire trembler l’échine des plus téméraires. D’abord donner la peur, donner l’effroi de son passage. Imprégner la terre de l’obscurité. De la mort.

Deux soldats firent leur apparition sur le perron, dérangés par leurs propres sentiments. Ils jetèrent des regards de droite et de gauche, dans l’allée, sans percevoir ce qu’ils cherchaient. Quoi donc ? L’aube salvatrice qui apporterait avec elle l’espoir renaissant. Les lumières dans la rue sautèrent à ce moment-là, grésillèrent, implosèrent. L’ange de la mort était tapi dans sa propre existence. Vkoh de son nom tandis les mains vers l’avant, déchainant son flux de destruction et de malheur sur la bâtisse. De sa douleur naquit la rage, de la rage naquit la mort. Les soldats furent frappés les premiers, passant d’être de chaire, à êtres décharnés. La base de la structure fut rapidement rongée, comme du sucre dans de l’eau. Tout l’étage inférieur pulvérisé par une ombre tournoyante et insipide. Immatérielle et pourtant ravageuse. Les premiers tremblements de la pierre se firent entendre, avec eux les cris de stupeurs des locataires ahuris. Tout s’effondra dans la minute qui suivit.
Le chevalier de la mort laissa retomber ses mains sur ses flancs, haletant de son exercice.

« Je te laisse ton travail. » Lança-t-elle.

Ne pas marcher sur les plates-bandes de la verte était le maître mort. Et puis, il y avait bien assez de gens à tuer encore. Elle fit quelques pas dans les gravats, prenant soin de ne pas se tordre une cheville. Il y avait encore des pleurs, des gémissements et des appels à l’aide.

« Au secours », appela une voix dans le fin fond de la nuit.

A travers la fumée, Vkoh se dirigea vers la présence encore vivante. Son casque la protégeait des éléments extérieurs, et la fumée en faisait partie.

« Au secours », répéta-t-elle.

La présence se trouvait non loin d’elle, écrasée par une poutre trop grosse qui lui avait broyé les jambes. Elle battait l’air de ses mains et répétait sans cesse sa phrase. La vision de Vkoh fut bizarrement sa délivrance et elle s’agita dans tous les sens pour lui implorer de l’aider. Sans un bruit, la Sith nouvellement élue saisit une paroi et sans une once d’émotion la fit tomber sur lui, la plongeant dans le silence. Il y eut alors un cri de stupeur derrière elle. Une des victimes, témoin. Celle-là était un soldat en chemise de nuit, une barre de métal lui parcourant la poitrine et l’empêcha de bouger.

« Pitié », demanda-t-elle.

Jeny le regard un instant fondre en larme et sans plus de considération, leva son pied pour l’y exploser contre le crane du malheureux. Un par un, elle les tuerait tous. Patiemment.
#35632
    Pilote de chasse ? Était-ce là de la nostalgie ? Ce n’était pas le moment. Ranath ne répondit rien, mais prit note de la remarque. Le silence encouragea Vkoh à poursuivre vers sa mission. Et sous le regard attentif du Maître, la louve s’exécuta. Lançant son pouvoir à l’assaut des fondations du petit immeuble, elle acheva la première phase de leur plan simplissime. Les murs et les planchers tombèrent dans un grand fracas. L’effondrement souleva un nuage de poussière dense. Quand les décombres furent immobilisés, que le tonnerre des gravats se tut, Vkoh s’avança vers les dernières âmes vivantes. Ranath suivit lentement, le regard balayant les alentours.

    Le sale boulot pour les autres, elle se chargeait de la signature. Un jeu d’enfant. Elle tendit les mains vers les décombres, et concentrant dans une demi mesure son pouvoir, préleva de la ruine le matériel dont elle avait besoin. Devant elle, les gravats s’élevèrent au-dessus du sol en une danse silencieuse. Ils vinrent à elle, la contournèrent, et lentement, se posèrent dans l’herbe sur laquelle retombait déjà la poussière de béton. Avec minutie, la Sith traça les formes géométriques qui nommaient l’auteur des faits. C’était leur dernier crime. Pour l’instant.

    Du bâtiment voisin, moins haut que celui qui venait de s’effondrer, surgirent des soldats en armes, encore abasourdis par ce qui venait d’arriver. Ils se mirent à crier en direction des deux femmes. Ranath jeta un coup d’œil à Vkoh, et un ordre.

      « Pas de sabre ! »

    Dans le même temps, avec un chuintement caractéristique de l’acier, la Sith tira sa dague au clair et sauta en direction des soldats qui armaient déjà leurs fusils. La lame froide poinçonnait la chair et les os. Elle se faufilait partout, et tuait du premier coup. Quand ils furent trop nombreux pour un seul Sith, la Dame Sombre reporta son attention sur la louve, et d’un saut dans la Force, la rejoignit. Cette dernière en avait fini avec les victimes de la catastrophe. Elle l’attrapa par le bras et la tira hors de portée des blasters. Le duo s’enfuit et disparut entre les murs jaunis de la banlieue. La fuite dura plus d’une heure, en course d’abord, puis d’un pas rapide. Enfin, le Maître s’arrêta.

      « Parfait. »

    Ce fut la seule conclusion de l’aventure. Elles se remirent en route, et Ranath entra dans la première cantina qui croisa leur chemin. Le duo s’assit à une table. Là traînaient quelques soulards, il devait être quelques heures avant l’aube. Par principe, la Mirialan commanda deux boissons et un encas, sachant pertinemment qu’aucune d’elles n’y goûterait. Après quelques minutes de silence, la voix du Maître se porta aux oreilles de la louve.

      « Tu m’impressionnes, Vkoh. J’ai besoin de toi. »

    Elle soupira sans presque un bruit.

      « L’Ordre est encore très faible. Ses piliers sont faibles. »

    Un nouveau silence.

      « Je ne sais pas pourquoi tu m’aides, pourquoi tu restes près de moi. Je ne sais pas si tu partages mon point de vue sur notre univers, sur la dégénérescence qui ronge notre Galaxie, sur … notre rôle en tant que serviteurs de la Force … »

    Elle haussa les épaules.

      « J’apprécie ta compagnie. »

    Elle sourit doucement. Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire, à Vkoh ? En vérité, c’était Helera qui manquait à Ranath. Mais elle ne pouvait se l’avouer, et encore moins le formuler à voix haute. La Sith se laissa aller en arrière. Elle leur offrait une pause avant la suite des événements. Demain, il faudrait tuer le chef de gang Eicall, et s'immiscer auprès du réseau. Le plus dur restait à faire. Encore un soupir.




    Eicall s’agitait sur son siège. On l’avait réveillé en pleine nuit pour lui annoncer une troisième mauvaise nouvelle. On lui avait raconté que l’immeuble était tombé sur le gars, comme ça, comme un accident. Mais dans la cour, on avait retrouvé le carré fiché du triangle de Gtoru. Il n’y comprenait plus rien. L’année dernière, il avait passé un accord avec Gtoru. Désormais, le trafiquant s’en prenait à ses hommes de mains. Un égorgé dans une ruelle sombre, une autre décapitée dans une infirmerie, et maintenant la taupe de la caserne. Il ne savait plus vers qui se tourner. Se sentant pris au piège, il demeurait en compagnie de son seul fils, et distribuait des ordres fermes, dans l’attente du prochain assassinat, incapable de répliquer face au géant de Roon.
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By Jeny Mikerley
#35671
Les cranes brisés, les artères sectionnées, le sang prenait place en cette macabre pièce de théâtre. Les illusions n’étaient pourtant pas illusoires et il ne restait que les faux semblants des tenants. Cela n’inquiétait que très peu la petite femme qui éliminait les dernières traces de souvenirs quelconque, de ces gens tout autant quelconques. Qu’attendre de plus venant de ces gens, si ce n’est la mort sans intérêt qu’elle pouvait leur donner. Aucunement elle ne chercha à leur aspirer la vie, se contentant d’une mort rapide. Après tout, elle pouvait bien leur donner cette faveur. Elle était dans un bon jour. Un jour où la douleur n’était pas uniquement que son problème. Cette fois-là, des opportuns qui n’avaient pas voulu périr firent leur apparition. Comme à chaque fois, ils lui tirèrent dessus, essayant d’abattre ce qu’ils n’arrivaient même pas comprendre. La mirialan avait hurlé un ordre, elle avait écouta. L’ombre étant encore activement en orbite autour d’elle, cette dernière fut précipitée vers les importuns, emportant ces porcs avec leur couvert dans une énième explosion. Mais cela ne leur suffit pas, et d’autres firent leur apparition. Mya tranchait des jugulaires au corps à corps tandis que sa collègue déversait les ténèbres sur leur petit monde. Sauf qu’ils furent trop rapidement en nombre et deux seules Sith ne suffirent pas. Pour Jeny, c’était de la fuite en définitif, car elle aurait pu se battre encore et encore jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun. En revanche, elle comprenait l’intérêt du plan de la mirialan. Sans survivant, impossible de colporter des rumeurs.

A toute jambe, elles filèrent à travers la petite bourgade, sans un mot, sans s’arrêter. L’allure perdit en intensité à la moitié du chemin et l’arrêt fut proclamé à son terme. Les deux femmes pénétrèrent à l’intérieur de la première cantina du passage, sous une déclaration on ne peut plus positive de la mirialan. Elle était visiblement contente. Tant mieux. Jeny l’était-elle ? Difficile à dire, cela ne lui évoquant presque plus rien. Les commandes furent servies, sous le regard courroucé de la petite Sith. Mais à voir le visage de Dame Sombre et son désintérêt, ce n’était pas fait pour ce pourquoi cela avait été préparé. Au contraire, elle porta à son attention quelques douces paroles qui lui firent cette fois froncer un sourcil, l’autre ayant été brûlé.

« De moi ? »

Oui, d’elle. Quelle question ? Elle écouta, mais ne trouva rien à redire particulièrement. Elle avait besoin d’aide mais ne demanda rien. C’était comme cela qu’elle fonctionnait, Jeny ne s’en formalisa pas.

« Je ne sais pourquoi je t’aide non plus. Et je ne pense pas que nous partagions la même vision de la Force. Si telle était le cas, tu ne serais probablement pas comme tu es. Ma vision est obscurcie par l’ombre du côté obscure et je ne survie que par lui. La mort est ma maîtresse, et je suis son chevalier champion. »

Au final, cela ne voulait pas dire grand-chose, car elle ne savait pas comment elle percevait la Force. Elle s’imaginait alors à la manière des Jedi que la mirialan voulait reposer son ordre sur la base du côté obscure et de ses valeurs. Puissance, patience et perfidie. La règle des trois P. Non, elle n’en savait rien. La remarque termina par un compliment suivit d’un sourire. Vkoh garda son regard sur elle, sans bouger, derrière son épaisse fumée intérieure. Qu’est ce que cela voulait dire de la part d’une Sith ? Jeny n’était pas dupe, mais semblait partager un semblant de sentiment similaire. Elle demanda sans aucune réserve :

« Pourquoi ? »

Elle la laissa répondre à cette question avant de surenchérir à son tour.

« Il me semble que je t’apprécie aussi. »

En fait, elle n’en savait rien.
#35693
    Pourquoi ?

    Drôle de question. Bonne question.

    Il y avait d'innombrables réponses. Certaines plus pertinentes que d’autres. Certaines plus blessantes, mais peut-être plus vraies. Un tour d’horizon, un tri rapide, quelques secondes à peine.

      « Le pouvoir qui t’habite, et ton histoire, font de toi une créature de légende. Pourtant, tu fais preuve d’un pragmatisme certain. Selon toi, tu agis par instinct. Je dirais, davantage par logique. Tu te dis porteuse de mort, pour moi tu est une des représentations de ce que devrait être la vie. »

    La Sith haussa les épaules.

      « Comment te l’expliquer ? »

    Elle soupira doucement, posant sur Vkoh un regard vide d’expression.

      « En des termes plus concrets, tu ne poses pas de questions stupides. Tu ne doutes pas de choses futiles, comme le fait ou non de pouvoir poser ou non une question. Tu agis avec efficacité, sans état d’âme, et sans cruauté démesurée. Pourtant, tu restes très Humaine. Et c’est agréable. »

    Elle sourit, comme amusée par ses propres mots.

      « Je dirais qu’il est facile, finalement, de te côtoyer. »

    C’était devenu facile. Au début, ça ne l’était pas. Et peut-être la Dame Sombre s’était-elle adoucie avec le temps. La réponse de la louve provoqua chez la Mirialan un rire mesuré, accompagné d’une grimace perplexe. Elle passa tout de suite à autre chose, notant cependant l’effort de Vkoh.

      « Tu parlais de piloter tout à l’heure. Tu étais bien pilote chez les Gris ? »

    Une vérification inutile, une transition pour changer de sujet. Les mots de la gamine l’avaient marquée, avant le massacre.

      « Tu pilotais quoi ? »

    Et encore une …

      « Si on te donnait le choix, quel vaisseau tu aimerais piloter ? Ton premier choix ? »

    C’était des détails, des choses sans importances. Une discussion un peu vide, dans laquelle Ranath prélevait toutes les informations dont elle avait besoin sur ses collaborateurs. Elle posait ses questions l’air de rien, récoltait des réponses ici et là. Elle laissait de temps à autre une ouverture propice à la confidence. Ses pions n’en restaient pas moins sacrifiables, bien qu’ils montaient en son estime. Mais le plus important, elle apprenait à connaître les tueurs qui travaillaient avec elle. Ou les futurs tueurs … tous étaient liés à Darth Ranath, avec plus ou moins de force. Elle s’était intéressée à chacun d’eux. Elle avait écouté, sans un mot, pleine d’empathie.
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By Jeny Mikerley
#35745
Représentante de la vie ? C’était bien nouveau. Si la Dame Sombre le disait, alors c’est que cela devait être vrai. Vkoh laissa trainer une trace folâtre de sa présence sur la Mirialan, avant de s’envoler. Elle comprenait ce qu’elle lui expliquait, bizarrement. Si Jeny devait résumer la manière dont elle la percevait, c’était comme un robot, mais assez bien programmé pour avoir des idées. C’était sûrement bien pour l’ordre. Du reste, il ne restait rien d’humaine en elle, si ce n’est peut-être les composantes de cette race, quelques morceaux en moins. Elle ne voulait pas se contenter d’avoir une vision si étriquer. Pour la nouvelle Sith, ce n’était pas de l’humanité, c’était de la prise de recul. C’était la connaissance, la curiosité et un abandon complet à l’ombre. Ce n’était pas compliqué au départ. C’était quand l’on regardait derrière soi que l’on voyait l’étendue du désastre. Ce n’était pas de l’évolution, c’était de la mutation. Ce n’était pas de l’ouverture d’esprit, c’était la focalisation vers un seul et même but.

Vkoh ne fit pas de commentaires aux remarques de son interlocutrice. Ni même quand elle pouffa de rire, probablement pour la première fois. Rien n’était drôle dans ses propos, si ce n’est un comique de la situation. Un démon et un mort-vivant déclarant mutuellement s’apprécier. Ils étaient les méchants, c’était donc une sorte de normalité. Le bien contre le mal, la bataille finale pour l’unité. Non, ça c’était des conneries. Jeny ne voulait pas se battre. Seulement manger, progresser et qu’on ne l’emmerde pas. Tout le reste, c’était bon pour les mégalo en mal de personnalité.

« J’étais chef d’escadrille chez les Gris. Je pilotais un actis Eta-3. Si je veux piloter, ce serait un actis Eta-3. »

Vkoh gardait sur la mirialan un regard d’encre, un regard de robot. Sans une expression autre que celle que l’écran de fumée voulait bien donner. De plus, elle ne bougeait pas. Son torse ne bougeait que très peu, si bien que l’on pouvait la confondre avec le premier droïde du coin. Pendant quelques instants, elle resta ainsi. L’instant d’après, elle tourna la tête en avant.

« Regarde-les. La moitié d’entre eux sont saouls jusqu’au cou. Ce sont des morts vivants bien plus que je ne le suis. Leur existence est terne et sans mesure. Sans essence. Comment pourrais-je les considérer autrement que de cette manière ? Ils ont une vie, et la gaspille. Ca me dégoute. »

De nouveau elle se figea, le regard dans le vague, devant elle. Ses doigts se crispèrent puis ne bougèrent plus, à plat sur la table de bois.

« Je n’ai de Sith, que ce nom. Une preuve que l’autre n’existe plus. Je ne cherche pas à prendre ta place. Est-ce pour cela que tu m’apprécies ? Parce que je suis un pantin malléable et pour lequel on n’a pas besoin de regarder ses arrières ? J’aimerai savoir. Je suis curieuse sur ce point. Pas de demi-mesure avec moi, tu peux parler sans détour. Je sais très bien où j’en suis ».

Et où elle avait de graves lacunes.
#35804
    Le sourire qu’esquissa la Sith était éloquent. Elle répondit avec assurance, sur un ton calme qui révélait toute la tristesse de la situation.

      « Tu es le moins malléable de mes pantins. Le plus dangereux également. Et peut-être le seul qui ne me mettra jamais volontairement en danger. »

    La Mirialan posa doucement ses deux mains à plat sur la table.

      « Je crois simplement que je pourrais te parler de n’importe quoi, et que tu serais toujours là pour écouter, sans jugement ni opportunisme. »

    Peut-être qu’en la seule présence de Vkoh, Darth Ranath n’avait plus besoin de jouer les Dames Sombres. Peut-être qu’il n’y avait ici personne à impressionner. L’Humaine n’était pas dupe, ou du moins, ça ne l’intéressait pas. Elle était là, point. En outre, elle ne réclamait rien. Le pourquoi de sa présence demeurait un mystère, mais Ranath apprendrait à ne plus poser cette question.

    Elles restèrent là encore de longues minutes avant que la Mirialan n’en vint à proposer du repos. Peut-être une heure ou deux, si la louve se sentait de dormir.


    * * *


    Les soleils à peine levés, on se remit en route. Le rendez-vous d’aujourd’hui était la clé de voûte de leur plan un peu bancale. Ranath n’avait jamais envisagé que cela put échouer. Pour neutraliser une bande de petits criminels, elle pouvait toujours compter sur la violence brute. On la jouait finement, du moins on essayait, mais en définitive, si la proie se montrait rétive, on lui éclaterait le crâne, et rien de plus. La Dame Sombre, accompagnée de son chien, avait donc gagné le point de rendez-vous, où se tenait déjà le gérant du tout nouveau garage acquis par l’Ordre.

    Ils attendaient désormais, Vkoh tapie dans l’ombre, que se présentât leur interlocuteur.





    Le jeune homme haussa les épaules.

      « Tu t’inquiètes pour rien. C’est une vente normale. J’peux pas croire que tu te mets dans cet état à chaque fois. »

    Eicall laissa entendre un soupir sonore.

      « C’est tout ça. Toute la semaine. On nous a buté trois gars. Ca me tend.

      - Ouais, allez. Tiens, oublie pas ça. »

    Il lui tendit son arme, accompagnée d’une tape sur l’épaule, et se détourna de son père.

      « À t’à l’heure. »

    De leur planque jusqu’au lieu de rendez-vous, Eicall, en speeder, pouvait compter une bonne heure. Il se mit en route dès que possible, la caisse d’armes planquée sous le châssis. Quand il arriva sur place, la femme, son rendez-vous, qui était déjà là, ouvrit les portes pour qu’il pût entrer son véhicule dans le petit entrepôt en tôles. Une fois le moteur coupé, le contrebandier procéda à un examen visuel rapide mais attentif de sa cliente. À en juger sa seule apparence, il voyait là une petite frappe d’une bande qu’il lui était inconnue. La multitude de tatouages qui couraient sur son visage donnait à peine à voir ses traits et ses expressions.

    Finalement, la méfiance d’Eicall apaisée en quelque échange banal, il tira la caisse du speeder, et présenta le fruit de sa contrebande. La Mirialan acheta toute la marchandise, payée cash, évidemment. Un bref salut, un merci, le contrebandier s’en retourna à son speeder. Il ne vit pas la Sith s’approcher. Il sentit sa main se plaquer sur sa gorge, et l’autre sur son nez. Il se sentit vaciller, tomber à genoux, puis heurter le sol. Et plus rien.





    Darth Ranath, dont les tatouages illusoires s’étaient évanouis, retira ses gants imbibés d’anesthésique. L’homme de main fouilla Eicall et vida ses poches. Il le baillonna, l’attacha et le traina jusqu’au fond du petit entrepôt où se tenait un bureau, le seul bureau du bâtiment.

      « Pousse-toi. »

    Il laissa place à la Sith.

    Pendant de longues minutes, qui passèrent en silence, Ranath observa sa cible. Elle tentait de mémoriser les traits de son visage, d’en apprendre les détails. L’exercice serait difficile s’il devait se présenter. Elle ne ferait pas bonne illusion avec ça. Sa main se posa sur le front de l’Humain, et alors qu’elle concentrait ses capacités, l’esprit endormi s’ouvrit à elle. Eicall avait un fils, il en avait fait son bras droit. Elle aperçut certains de ses hommes, ceux en qui il avait le plus confiance. Elle apprit à nouveau les nouvelles des trois assassinats. Elle ressentit la colère, puis la peur du contrebandier. Et là, enfin, quelque chose de vraiment intéressant.

    Elle le lâcha et se releva. Le regard d’or se posa sur Vkoh.

      « Nous avons notre cible. »

    Elle sourit doucement.

      « Demain, nous allons mettre en scène, toi et moi, une attaque sur un petit convoi. En fait, nous allons perturber une attaque de convoi. Notre cible tentera de s’emparer de marchandises qui transitent depuis une ville voisine. Tu joueras les troubles fête, en éliminant la surveillance du convoi, et une partie des contrebandiers. Quant à moi, j’aiderai les contrebandiers à me débarrasser de toi. »

    Un nouveau sourire. Puis la Sith pivota vers la caisse d’armes et en tira deux vibrolames.

      « Un petit duel, ça te tente ? »

    Il ne restait qu’à préparer Vkoh pour l’occasion.



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By Jeny Mikerley
#35817
« Tandis que Varadesh ravi ta place et ton influence, attendant le moment opportun de t’éliminer … »

Ce n’était pas une menace, mais un fait. Nulle ne l’ignorait autour de cette table.

« Elle est jeune, impétueuse et inexpérimentée. Mais si elle devait te succéder, je la suivrai également comme je le fais avec toi. Qui tue l’autre et pourquoi, cela ne me regarde pas. »

La question de défendre l’une ou l’autre ne fut pas évoquée. Vkoh n’était pas, plus, une défenseuses des droits des êtres vivants. Et elle n’allait pas protéger l’une en dépit de l’autre. En revanche, si ordre était donné par Mya d’aller tabasser Varadesh, alors elle le ferait. Si tant est que la raison soit suffisante pour l’obliger à attaquer une des personnes de leur ordre. Il n’était pas question de participer à leur extinction à cause de luttes de pouvoir infantile et désorganisées. Ils n’avaient définitivement pas ce luxe.
Vkoh termina simplement par ceci :

« Je suis tes sens et ta volonté. »

Pas de courbettes ni de faux semblants. Cela aussi, c’était un fait…




La journée qui suivit fut marqué par l’inaction de l’humaine au profit de la mirialan. Elle attendait que les choses se passent. Eicall, c’était celui qu’elles devaient capturer. Pour quoi ? Et bien, c’est la suite de la conversation qui allait le révéler. Ranath se baladait avec de nouveaux hommes de mains, là où Jeny restait en retrait, à l’arrière, les bras serrés. Le seul râle qui trahissait un semblant d’existence qui s’échappait de sa carapace de solitude. Elle l’observa, pendant le temps où elle manipula l’esprit de l’homme à terre. Elle l’observa et ne bougea pas, furetant ça et là sur les hommes qui étaient censés sécuriser la zone. Ils s’étaient déplacés au fond du hangar, dans ce bureau surélevé qui dominait en tant normale toute la logistique. Il n’y avait personne, il faisait noir, et cela lui rappelait de terribles souvenirs.

Vkoh grogna de cette vision d’horreur et l’ombre, fidèle à son récit, s’agita autour d’elle. Elle bougea son bras gauche, elle ne le sentait plus. Cela faisait souvent cet effet, la douleur familière revint quelques secondes plus tard. Désignant le gars au sol, elle répondit à la Mirialan :

« Tu seras lui et tu devras me tuer. Compris. Avec quoi dois-je les tuer ? L’ombre ? Un sabre ? Une dague ? A main nue ? »

La commande de la mort, l’arme du crime, le lieu … Presque tout à définir. Elle lui présenta une vibrolame, l’arme du crime ? Vkoh fronça les sourcils sous son épaisse combinaison et récupéra la poignée de l’arme sans mot dire. Un duel ? Elle souriait. Inévitablement, la mirialan avait une idée derrière la tête. Une idée qui n’allait semble-t-il pas lui plaire. La percer ? Lui déchirer la peau ? Non, c’était banal. Redescendant dans le hangar, elle se mit en position de combat.

« Qu’attends tu de ce duel ? »

Mya la surpassait l’arme à la main, alors quoi ? Sans poser davantage de question, elle fonça au contact et avec de léger moulinet, mis en place une attaque simple, maîtrisée et classique. Rien qui ne sorte de l’ordinaire. Vkoh ne se battait plus vraiment avec ce genre d’arme, ni même ne se battait plus généralement. Sa nouvelle alliée ténébreuse savait écourter la plupart de ses échanges, ou prendre le contrôle de son corps pour tuer à coup de griffes. Finalement, l’arme du Jedi devenait encombrante et il ne restait que l’obscurité. Qu’importe cependant, elle frapperait sur le chef, sans ménager ses coups, mais sans la tuer pour autant.
#35825
    Vkoh se mit en garde. Ranath se plaça face à elle, droite, la lame le long du corps. La vibrolame, contrairement au sabre laser, pesait son poids. Le combat, avec une arme physique, devait être appréhendé différemment. La Sith n’avait pas besoin d’entraînement, pour cela. En revanche, elle devait s’essayer à autre chose.

      « Non, je ne serai pas lui. Je l’accompagnerai. Ca me semble … difficile. »

    C’était difficile. Il s’agissait d’un exercice presque inédit. Ranath savait modifier son apparence, projeter sa propre image, projeter l’image d’un objet … mais projeter un être vivant, tout entier, qui n’était pas elle. La chose nécessitait entraînement. La Sith baissa la tête, concentrant son pouvoir et sa volonté. L’air à côté d’elle, se contracta en une forme de fumée claire. Elle s’éleva jusqu’à hauteur d’homme. Il lui poussa des membres, puis une tête. Petit à petit, elle prit la forme de leur prisonnier. Ranath observa son travail, aux contours encore changeants.

      « Voilà le jeu … c’est lui que tu tueras, et je te tuerai. Du moins, nous le ferons croire. »

    La Dame Sombre se mit à son tour en garde, et l’illusion l’imita, armé lui aussi d’une lame.

      « J’ai besoin de pratiquer un peu. »

    Et tandis qu’elle soupesait son arme, c’est l’image de Eicall qui chargea. Il semblait encore un peu maladroit, la Sith s’en rendit compte aussitôt et tâcha de corriger le tir. Vkoh para la première attaque d’une facilité effrayante et contre-attaqua immédiatement. La lame trancha dans la chair imaginaire, et c’est toute la silhouette qui sursauta sans grâce ni cohérence.

      « Recommence. »

    C’était ça, le point noir. Ce moment, où il tomberait.

      « Non, attends … Tu peux le manger ? Faire comme si tu absorbais sa vie ? »

    Darth Ranath avait très bien en tête l’image de cette exécution lente et atroce que pratiquait la louve sur ses proies. Et de toute manière, le caractère horrifique de la scène effacerait aux yeux des spectateurs les détails peu réalistes de l’illusion. Eicall s’écarta, et chargea encore. À Vkoh de jouer. La Mirialan se concentrait pour reproduire au mieux, et au bon moment, les réactions de la victime.



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By Jeny Mikerley
#35826
Les remarques de la Sith lui firent hausser le sourcil qui lui restait. Un geste superflux d’incompréhension, qu’un masque bloquait en paralangage. Soupesant la masse du sabre, elle écouta avec attention. Une oreille pour Mya, une autre qui avait perdu en efficacité. Globalement un visage tourné vers ce morceau de métal qu’elle avait entre les mains. Ce n’est que la forme qui s’éleva en l’air qui la tira de ses rêveries d’usage. Une forme qui sous ses yeux apparaissaient lentement, comme la fumée. Sauf que cette forme prenait consistance et finalement essence. Son travail terminé, elle commenta en expliquant les règles. Tuer cette chose relevait à attaquer de la fumée. Cela n’avait pas de sens. Définitivement, elle ne comprenait pas, mais elle s’exécuta.

La première fois, elle para simplement face à cet enfant né de la poussière, tourna sur elle-même et décapita l’ombre. Cette dernière vacilla comme prévue mais ne bougea pas. Il y eu un léger mouvement de chute, ressemblant davantage à de la simulation qu’à une réelle mort. Ainsi on en venait au cœur du problème, la simulation. Elle se prépara à recommencer à donner la leçon à cette fumée quand Mya l’interrompit.

« Non. Je ne peux pas aspirer ce qui n’a pas de cœur. C’est comme essayer avec la Force de lever de la fumée. C’est trop fin. »

La mirialan insista et elle se mit en position face à l’ombre. Cette dernière attaqua de nouveau maladroitement. Dans un léger mouvement de désintérêt, Vkoh fit une brève esquive et remonta la lame sur le poignet de la créature, mettant trop de temps à tomber. Puis dans le même mouvement, elle passa une main sous le cou factice et fit en sorte d’aspirer. Mais il ne se passa inévitablement … rien.

« Je te l’ai dit. Je ne peux rien faire… Par contre … Tu sais créer l’illusion d’un squelette décharné, hm ? Tu vois à quoi ça ressemble. Au pire, désigne moi un de tes gars et je te montre. »

Elle était prête à tuer un des sbires pour lui montrer. Dans le doute, elle demanda à ce qu’elle s’éloigne et posa le sabre à terre. Mains jointes au niveau du torse, elle baissa la tête. La Force vibra autour d’elle et des émanations obscures résonnèrent. L’ombre se rétracta et se chargea en énergie noire. Les pires émotions recroquevillées dans ce petit être jadis aux cheveux blonds, catalysées pour de grands desseins. Les tentacules ombreux explosèrent alors, créant des volutes de fumées deux fois plus grandes qu’alors. Certaines lumières du hangar crépitèrent, d’autres explosèrent. Toute la bâtisse mugissait de peur. L’ombre parait toutes les surfaces de son corps à tel point que l’on ne distinguait plus les contours de l’armure ni de cette fumée.

« Attaque. »

L’ordre fut donné et la créature s’avança vaillamment vers elle. D’un geste du pied, elle fit rouler le sabre loin et marcha dans la direction de l’assaillant. Dès qu’il fut à proximité, elle sauta sur lui tel un fauve et l’ombre se précipita également. Ce qui était sûr, c’est que l’on ne voyait rien ce qui se passait en dessous. Rien à part une boule de ténèbres qui tuerait quiconque s’approchait.
#35833
    Et l’ombre dévora l’illusion. L'évanescence obscure se retira pour regagner le couvert de la combinaison de la louve, et Ranath, les synapses à l’effort, donna à voir au sol un squelette tombé à genoux sur lequel s’était collée une peau décharnée calcifiée. Il demeura immobile quelques secondes, puis lentement, de haut en bas, s'effrita et tomba en poussière. La Sith se tenait toujours droite, à plusieurs mètres de là, le poing fermement serré sur la poignée de son épée, l’autre poing crispé, les doigts arqués sur une prise invisible. Sa respiration reprit quand le squelette fut totalement éparpillé.

      « Ca, c’est bien. »

    Elle souffla nerveusement, et appela en direction du bureau.

      « Grez ! »

    Le gars passa la tête, jaugea un instant le bas de l’entrepôt, et accourut chercher ses ordres.

    La Dame Sombre revint à Vkoh.

      « Je dois gérer ça … »

    Du doigt, elle pointa le dernier emplacement de son illusion.

      « … tout en faisant autre chose. »

    Une double concentration donc. Sa main libre s’ouvrit en direction de la lame jetée par Darth Vkoh et l’attira à elle. L’homme de main tâchait de rester discret, planté là, à quelques pas de la Sith. Elle lui tendit la vibrolame.

      « Tu sers de cobaye, assure-toi de pas te faire tuer. »

    Il attrapa la poignée de l’épée et hocha la tête nerveusement.

      « On recommence ! »

    Ils répétèrent l’exercice encore quatre fois avant que Ranath validât sa performance. Après quoi, elle libéra Grez de ses obligations, le bras troué et la cuisse tailladée. Les gars quittèrent l’entrepôt avec le speeder du prisonnier, ils savaient quoi faire. La Sith vint se poster au côté de la louve.

      « C’est parfait. Je vais t’expliquer comment ça va se dérouler. »

    C’était assez simple, et la Mirialan exposa clairement les faits. Au beau milieu du désert, le petit convoi serait attaqué par les hommes d’Eicall, attaque favorisée par un infiltré dans les rangs des mercenaires chargés de la surveillance de la marchandise. Selon les plans d’Eicall, l’opération était sans danger, presque trop facile. Mais c’était sans compter sur l’intervention de Vkoh, au nom d’un géant du crime. Un ami pour Eicall, qui cette semaine, s’était révélé être son pire ennemi, par trois meurtres, trois avertissements, signés de sa main. Ranath rejoindrait la bande d’Eicall dès la veille, en compagnie de son illusion. Elle se ferait le porte-étendard d’Uchai. Le plus difficile à convaincre serait le fils, mais elle avait déjà une idée en tête. Elle mènerait l’assaut du convoi avec Eicall, et Vkoh attaquerait à son tour. C’était clair ? La louve pourrait tuer tous les mercenaires du convoi, elle tuerait l’illusion, elle tuerait quelques hommes parmi les contrebandiers. Et elle affronterait Ranath, pour finalement fuir et disparaître. Pas de sabre. Pas de démonstration de Force trop évidente.

    La Dame Sombre sourit.

      « Tu as des questions par rapport à ça ? »

    Cela faisait longtemps que Darth Ranath n’avait pas combattu l’un de ses pairs. Ses adversaires étaient … faibles. Même Darth Varadesh. Un souvenir de Mirial. Un frisson. Bah. Elle allait finir par rouiller. Elle aurait bien glissé à Vkoh de se lâcher, une fois l’attaque lancée, mais elle savait la remarque inutile. Une fois les armes au clair, la louve comprenait quand il fallait appuyer ou retenir ses coups. La perspective d’un affrontement avec l’Ombre réjouissait Ranath.

      « Comment tu te sens ? Tu as besoin d’une nouvelle injection ? »

    Elle se proposait de lui donner une autre dose de nutriments en ampoule. Et puis …

      « Je n’ai plus besoin de lui. Tue-le. »

    D’un mouvement du menton, elle désigna la porte du bureau en haut de l’escalier métallique. Eicall jonchait inconscient au sol.



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