L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Haya Fuu
#35828
Le Besalisk essayait de garder une certaine contenance face aux évènements, mais cela lui était bien difficile. Il n'avait été le comptable de Narella que par l'effet du hasard, avant de se retrouver haper par le système. Quoiqu'il en soit, il se retrouvait en bien mauvaise position, coincé entre ses gardes imposés et l'Anzat. Etrangement, sans pour autant aller jusqu'à dire qu'il avait confiance en elle, il ne la voyait pas comme une menace. Il avait aussi toujours du mal à comprendre si le fait qu'elle lui confia le comlink pour contacter la Farghule était bon ou mauvais signe. Par contre, ce qui était indéniablement de mauvais augure, c'était que ce ne soit pas sa patronne qui lui réponde.

La réticence évidente de Composs à poursuivre la conversation poussa Haya à prendre les choses en main. Au moins savait-elle maintenant que son interlocutrice n'était pas celle attendue, restait à savoir si l'inconnue était prête à discuter ou pas. Il semblait plus logique pour la jeune femme de commencer par poser la situation, les choses n'ayant pas été particulièrement claires pour elle, au moins initialement, il était aussi envisageable que la personne avec qui elle allait devoir négocier ai un point de vue assez différent du sien.

La première question qui importait aux yeux de l'Anzat, était le devenir du contrat qu'elle avait accepté. Anonymat oblige, elle n'en connaissait pas le commanditaire exact, même si elle avait de bonnes raisons de croire que ce dernier faisait partie des cadavres retrouvés dans la dernière planque visitée. Elle pouvait aussi s'imaginer un coup monté de toute pièce pour déclencher une guère interne, provoquée soit de l'intérieur pour que Vargas reprenne la direction de l'organisation criminelle, soit mise en œuvre par un groupe extérieur en vue d'une déstabilisation. Le champ des possibles restait encore large.

C'est donc en tant que prestataire de services, quoi que le terme pu paraître assez déplacé, qu'elle avait décidé de se présenter. Elle était venue pour un contrat et désirait savoir si celui-ci courait toujours ou non. Elle n'insisterait pas inutilement sur le destin tragique qui attendait les filles si ce dernier était toujours d'actualité. Dans le cas contraire, elle resterait ouverte à la négociation.

L'Arcaniste avait quelques atouts dans son jeu qu'elle n'hésiterait pas à jouer. En premier lieu, les filles étaient à sa disposition, et pouvaient constituer une monnaie d'échange qui lui permettrait de rentrer dans ses frais pour l'opération. Mais elle percevait aussi que l'organisation criminelle, ou ce qui en restait, devrait rapidement se tourner à nouveau vers l'avenir si elle ne voulait pas subir de plein fouet les assauts d'une concurrence qui n'hésiterait pas bien longtemps avant de prendre les armes.

Elle mettrait alors en avant les erreurs commises par les précédent dirigeants : Belian, trop laxiste, ou motivé par des intérêts trop personnels, avait laissé faire ses lieutenants au lieu de superviser leur activité. On y comptait Narella, qui était la seconde à mettre en cause dans toute cette histoire, à être allée marcher sur les plates-bandes de Lez, au lieu de faire évoluer sa propre entreprise de son côté, pour le meilleur de son organisation. Et ce alors même qu'il y avait visiblement pas mal de projets à envisager, pour le peu que l'Anzat en avait vu. Gérer un réseau, ce n'était pas simplement garder les filles et se contenter de ramasser l'argent.

Bien sur Vargas aurait sa part dans l'argumentation de Haya : il avait trahi son parrain, et l'on pouvait logiquement s'attendre à ce qu'il recommence tôt ou tard. Quelles qu'en aient été les raisons, il importait donc d'avoir l'individu sous étroite surveillance. S'il avait cédé aux appels de la Farghule, il était légitime de penser qu'il était facilement manipulable, et donc susceptible de retourner sa veste à la prochaine bonne opportunité qui lui serait présentée. D'un autre côté, s'il avait orchestré toute l'opération, alors c'était un dangereux manipulateur, qui avait peut-être encore quelques atouts dans sa manche. Pour l'Anzat, un personnage comme Vargas ne pouvait se contenter que d'une position : celle du chef. Dans tous les cas, son orgueil ou son ambition finiraient à le pousser à trahir à nouveau.

Tout cela pour dire que si son interlocutrice souhaitait avoir la main mise sur ce qui restait de la petite organisation, et ne pas la voir disparaitre, soit à cause d'une implosion due à des rivalités internes, soit sous les crocs des autres organisations, il allait lui falloir investir sur Balmora, et garder tout son monde à l'œil. Et justement la jeune femme avait de l'expérience en la matière, et pouvait très bien s'engager à assurer diverses prestations moyennant quelques revenus ou avantages.

Si chacun savait tourner la page, il était aussi envisageable d'établir une relation d'ordre purement commerciale. Mais cette option ne paraissait pas forcément abordable alors que chacun était encore chaud de la longue nuit qui touchait à sa fin. L'esprit de vengeance devait encore tourner chez les compagnons des hommes morts au combat, et les partisans des uns et des autres devaient être à essayer de tirer le meilleur parti de la situation immédiate, plutôt que de voir loin dans le temps. Il était donc évident que Haya laisserait la situation se décanter avant de commencer à commercer, mais avoir un premier contact pouvait toujours être profitable.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#35869
    L’interlocuteur, au bout du comlink, se tint silencieux. Dans le fond, derrière lui, on crut entendre un bruit, peut-être des mots. En réponse au silence, la Sith balança contre le mur l’appareil qui explosa en morceaux. Rhaga, observant la scène d’un regard suspicieux, restait immobile. La Mirialan se tourna finalement vers lui.

      « Dis-moi, maintenant, qui sont tes lieutenants. »

    L’Humain fit mine de ne pas avoir entendu et laissa voir une moue qui déplut à son nouveau maître. La main d’émeraude fondit sur sa gorge. Elle le tenait, cette fois, réellement, les ongles plantés dans sa peau.

      [Rhaga] « J’ai pas … de lieutenants. »

    Il la foudroya du regard, espérant se tirer d’affaire d’un vague mensonge. La prise devint plus ferme. À nouveau, il se sentit envahi d’une pensée qui n’était pas la sienne. Il l’entendait très nettement murmurer à son oreille des mots qu’il ne pouvait comprendre, bien qu’il crût en percevoir le sens. En quelques secondes à peine, il avait renoncé à la volonté de se débattre. La Sith put commencer son investigation, son esprit franchissant les frontières de celui de l’Humain. Elle revint au tout dernier tournant de la vie de Rhaga. Un assassinat sommaire, avec la complicité de quelques vieilles connaissances. Elle le vit dans cette pièce, face à Belian, au côté d’un ami de longue date, avec les lieutenants d’un général déjà mort en pensée. Une série de tirs, les crânes qui explosent. Le calme revenu. Rhaga, Ovat, Piet et Narella. Un maître et ses trois chiens. Elle ne se contenterait pas de broyer la volonté du premier, elle les briserait tous les quatre. Ils obéiraient, tous les quatre, et lui le premier. S’il pouvait se permettre de les diriger eux, elle avait le loisir de le contrôler lui. Un contrôle total.

    Le désir de la Dame Sombre devint si violent, et sa pensée avait phagocyté tant de niveaux de l’esprit de Rhaga, que l’ordre résonna comme un écho lointain au creux de l’oreille de l’Humain. Se soumettre. Obéir. Il obéirait. Elle le ferait obéir. Quand enfin la Mirialan se détacha de lui, il lui restait une impression étrange, dérangeante. Il se sentait lourd d’un nouveau poids, quelque chose d’inexplicable. Elle était toujours là.

      [Rhaga] « Ne refais jamais ça. »

    Le ton n’était plus menaçant. Rhaga se passa la main dans les cheveux, il avait mal au crâne. Il laissa entendre un court soupir.

      [Rhaga] « Dis-moi où est Narella. »

    À croire qu’il en avait oublié la question initiale de la Sith, ou bien savait avoir répondu malgré lui …


    * * *


    Ensemble, Ranath et Rhaga, gagnèrent le refuge de Vekko. Le colosse les accueillit froidement, comme il en avait l’habitude. Narella se jeta dans les bras de son amant, ce qui ne manqua pas d’énerver. Elle la saisit par le bras et la tira à distance de l’Humain.

      « C’est toi qu’on cherche, tu vas servir d’appât.

      - Hé !

      - Ferme-la. »

    Des bordels dont la gestion revenait à Narella, il y en avait un qui se trouvait à l’écart, celui-là même qui se tenait sur les quais, dans un quartier plus triste que les autres, et plus crasseux. Ce fut cet endroit que Darth Ranath choisit pour faire reparaître la fauteuse de troubles. L’information circula largement : la Farghule avait gagné son antre entourée de dix soldats de Rhaga. En revanche, point de Rhaga à l’horizon, il était retourné vaquer, préparer quelque chose avec Ovat, apparemment. La Sith n’avait que peu de moyens de mettre la main sur son adversaire au sabre pourpre. Elle ne se lancerait pas dans une chasse à l’homme, trouvant le terrain citadin trop dense. Si son ennemi avait des comptes à régler avec Narella, il se présenterait peut-être ici. En attendant, les deux femmes patientaient, dans un silence lourd de colère, dans le bureau sans fenêtres de la maison close située sur les deux premiers niveaux d’un immeuble de béton.



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By Haya Fuu
#35966
ImageLa conversation avait été finalement beaucoup plus courte que ne l'avait espérée l'Anzat. Impossible dans ces conditions de faire avancer son projet comme elle l'entendait.
"- On remballe. On ne va pas perdre notre temps sur un contrat dont on ne sait pas s'il sera payé. Qu’en dites vous Composs ?"
Le Besalisk n'était pas certain d'avoir à répondre, même si la question lui était nommément destinée. Après quelques secondes d'hésitation il se lança.
"- Dans la mesure où vous n'avez plus la garantie d'un paiement pour votre prestation, il me parait légitime de mettre un terme au contrat. Après je dois vous avouer que je maîtrise mal les conditions générales en rapport avec ce type d'association."
La réponse fit sourire Haya. Voilà un individu qui essayait à l'évidence de répondre sans répondre, tout en essayant de ne pas la contredire, afin de rester dans ses bonnes grâces. Un droïd protocolaire n'aurait pas été plus inutile.

"- Il y a toutefois une chose qui me chiffonne un peu.", poursuivit l'Anzat, "C'est que j'ai engagé pas mal de frais dans cette histoire, et que sans paiement, forcément l'opération va être difficile à rentabiliser."
"- C'est que vous détenez déjà plusieurs jeunes personnes qui peuvent vous assurer un bon revenu. Les chiffres du mois dernier sont plutôt corrects d'ailleurs, si on les compare à ceux de l'année dernière sur la même période."
"- Effectivement, mais c'est sans compter la période d'adaptation dont elles vont avoir besoin. Vous savez, le changement d'environnement, trouver et fidéliser leur clientèle. Ca va prendre du temps."
"- En effet, dans ce cas il y aurait toujours la possibilité de procéder à une revente partielle peut-être. Cela vous permettrait de faire rentrer la trésorerie nécessaire afin de faire face à vos échéances à court terme, tout en vous permettant à moyen terme de rentabiliser cette opération."
"- Je vois que nous sommes sur la même longueur d'onde ! », répondit l’Anzat sur un ton enjoué. « J'avais craint que vous ne preniez mal la suite des évènements. Alors dites moi, à combien pensez vous que les groupes concurrents de Narella seront prêts à racheter son comptable ?"
Le déglutissement de l'alien fut pour le moins sonore.

De part sa fonction, le Besalisk avait une connaissance à tout le moins intéressante des activités de Narella. Il avait pu visiter les différents établissements qu'elle contrôlait, il connaissait les filles autant que leurs protecteurs, et il savait à qui étaient versés une bonne partie des pots de vin. Et avant tout, il était capable de donner la valeur quasi-exacte de ce que gérait la Farghule. Autant d'informations qui ne manqueraient pas d'intéresser quiconque voulait mettre la main sur l'activité de Narella.

"- Mais non, j'déconne !", intervint Haya avant que Composs ne finisse par se décomposer totalement sur son siège.

Pourtant, cela ne l'avait pas dérangé de faire passer un message quelques heures plus tard, faisant savoir que dans une semaine, le Besalisk serait mis à disposition de qui s'engageait à en donner le meilleur prix. Le slicer de l'équipe se chargerait de la gestion de la transaction financière, avec l’appui de deux de ses collègues venus en renforts afin de tout sécuriser sur place, et donc d'éviter tout risque de permettre à quiconque de remonter à Loretto. D'ici là, l'Arcaniste avait prévu un programme particulièrement chargé pour son nouvel ami.

L'ordre de quitter Balmorra avait été donné peu après l'appel infructueux, et immédiatement suivi d'effet. Aux yeux de la jeune femme, il était devenu inutile de monopoliser du personnel sur une opération qui relevait plus de l'improvisation que d'un projet de conquête abouti. Elle même ne restait pas sur place pour poursuivre la Faghule, qui ne représentait plus grand chose, tant l'Arcaniste était persuadée que tôt ou tard elle et Ragha disparaitraient dramatiquement de la scène criminelle de la planète.

*-*


ImageImageComposs savait qu'il était dans un vaisseau, à cause du ronronnement des moteurs. La pièce était dans une obscurité absolue, précaution qui lui paraissait bien inutile puisque ses yeux étaient bandés. Il était fermement maintenu par des sangles, beaucoup trop serrées à son goût. La charmante criminelle s'était révélée sous son vrai jour. Sans savoir pourquoi, il s'était retrouvé paralysé. Pourtant il avait été prudent en n'acceptant rien qui lui ait été proposé par ses gardiens. Son corps avait été maladroitement descendu dans la cale du vaisseau qui lui avait fait quitter Balmorra. Tout ce dont il se rappelait pour le moment, c'est que la jeune femme lui avait dit que son sort serait bien plus enviable que celui des filles qu'elle avait emmenées plus tôt, mais cette tentative pour le rassurer n'avait pas vraiment eu l'effet escompté.

Haya se trouvait a proximité du Besalisk. Elle était à l'observer, parfaitement immobile. Sa Présence n'était pas fantastique, son anxiété perceptible. A travers la Force, Haya explorait lentement l'esprit de son invité, se contentant dans un premier temps de l'effleurer. Probablement le Besalisk était-il conscient de quelque chose, car plusieurs fois il tenta de tourner sa lourde tête à la recherche de quelqu'un ou de quelque chose.

L'Arcaniste avait le temps, et elle le prenait. Ils étaient devenus rares les moments où elle pouvait se consacrer à son apprentissage de la Force. Alors quand l'occasion s'était présentée, elle n'avait guère hésité. Et puis chez toutes les races, il était de coutume d'apprendre aux enfants à ne pas jouer avec la nourriture, et cela était d'autant plus vrai chez les Anzati, qu'ils se devaient de garder le secret de leur nature inacceptable par les autres êtres pensants. Et c’était un vrai plaisir que d’enfreindre les règles de bienséance.

Ce qui intéressait la manipulatrice était les mécaniques de la mémoire. Avant de remettre le Besalisk, elle tenait à lui faire oublier les quelques heures qu'ils avaient passés ensemble. La prudence était mère de sécurité disait-on. Il restait le seul à connaître la petite équipe qui était intervenu sur Balmorra. Haya ne pouvait envisager de le remettre à qui que ce soit en l'état.

Il ne s'agissait pas pour elle de passer un simple coup de peinture noire sur sa mémoire. Elle savait que ce genre de manipulation fonctionnait bien à court terme, mais sur le moyen et le long terme, il restait un risque que la mémoire initiale transparaisse à nouveau petit à petit, alors que le temps écaillerait la peinture allègrement étalée. Ce que Haya désirait, c'était supprimer définitivement les souvenirs du Besalisk.

Durant les jours qui suivirent, elle s'investi dans cette tâche ardue. Petit à petit elle rognait sur la mémoire de Composs, tels des miasmes corrodant un organisme. Le travail demandait de la minutie, et Haya se sentait comme une jeune enfant tentant de colorier un dessin sans déborder. Inévitablement, le crayon devait franchir les lignes du temps, allant au-delà des derniers jours. Tout cela n'était pas dramatique, même si à terme sa victime pourrait montrer quelques troubles face à ses moments perdus.

Quoiqu'il en couta à Composs, le calvaire finit par toucher à sa fin. Le cobaye n'avaiet pas initialement compris ce qui se passait, ce que Haya lui voulait. Ce n'est que lorsqu'il commença à avoir de plus en plus de mal à se remémorer ces derniers jours, qu'il compris, sans savoir comment cela était possible. Sa résistance malgré tout était restée faible, comme lui l'avait toujours été. Paralysé intellectuellement par la peur, comme ses liens le maintenaient impuissant.

La nouvelle de la réapparition de la Farghule lui était parvenue. Une paire d'amis de Composs avaient acceptés de les renseigner de toute information concernant Ragha, Narella ou les autres lieutenants, via une boite aux lettres électronique anonyme qui était relevée de temps en temps. Mais à cet instant, la féline ne faisait plus partie des préoccupations de l'Anzat. Elle devait préparer la vente. Ensuite elle reviendrait vers sa proie, peut-être, si rien de plus intéressant ne se présentait à elle.

Quant aux slicers, ils travaillaient de bon cœur. Un système complexe de renvoi de messagerie avait été déployé, rendant compliqué rien que le fait de savoir quand une information serait relevée dans l'une des boites aux lettres mises en place. Les services de Caviar leur avaient aussi fourni, deux jours avant la date de la transaction, un modèle à déployer afin de permettre de récupérer les crédits au travers de plusieurs établissements aux fonctionnements plus ou moins opaques.

Restait à savoir si les propositions allaient affluer, ou pas.

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By Jen'Ari Nekanasaza
#36059
    Le temps s’écoulait lentement dans le bureau sans fenêtres. Ranath attendait adossée au mur, les autres trépignaient. Parfois, l’un chuchotait à un autre, puis se taisait à nouveau. Le silence retombait, et tout recommençait. La nouvelle de la réapparition de Narella avait largement circulé. Mais plus les minutes défilaient, et plus la Sith était convaincue que son adversaire ne se présenterait pas. Quand enfin la patience vint à épuisement, la Dame Sombre interrogea son proche entourage. Elle avait ouï dire que certains soldats de Rhaga avaient aperçu leur ennemi. Alors, qui ? Yaksu. On le fit venir.

      « Approche. »

    Le jeune homme s’exécuta. La Sith s’était redressée. Elle n’avait pas de temps à perdre, et ne se donna pas la peine de présenter élégamment les choses. D’une main elle attrapa le col de sa tunique, tandis que l’autre paume se posa sur le front de l’Humain. Les autres réagirent par surprise, mais ne dirent mot, et finalement le bougèrent pas davantage. Ranath n’avait pas plus de temps à perdre. Elle laissa aller son pouvoir. Sa pensée s'immisça dans l’esprit de sa victime, s'entremêlant avec les bribes d’émotions qui pulsaient en rythme avec le cœur du soldat.

    Tout était mélangé, confus. Impossible de calmer Yaksu, trop inquiet pour sa survie. Il fixait sur sa vision de la Mirialan, son visage aux traits durs, ses iris d’or. La Sith n’aurait pas voulu investir davantage dans cet échange, mais l’identité de son ennemi lui importait trop. Elle délesta son attention de la surveillance des trois autres idiots qui l’accompagnaient, pour concentrer tout son pouvoir dans l’exploration mentale. Sa pensée franchit finalement la barrière émotionnelle, dépassa les souvenirs immédiats, et elle put enfin naviguer à sa guise, jusqu’à trouver l’instant voulu. C’est l’éclat rouge de la lame qui attira l’œil de la Dame Sombre. Le sabre de sang. Elle la vit. Une femme. Humaine, peut-être proche Humaine. Elle maniait son arme avec dextérité.

    Darth Ranath sourit doucement et lâcha brusquement son informateur. Il chut en arrière, retenu par son camarade et Rhaga.

      « Qu’est-ce-que tu fous ?! »

    Le regard d’or se jeta sur la Farghule.

      « As-tu déjà traqué et tué un Sith, Narella ? »

    La main de Rhaga saisit le bras de la jeune femme.

      « Vous avez pris des risques inconsidérés. Laissez-moi réparer vos erreurs. »

    Narella ne répondit rien, mais son regard en disait long. Malheureusement pour elle, elle croyait Mya. Quelque part, elle avait confiance. Et son compagnon ne la poussait pas à la rébellion. Lui se méfiait, mais la peur, et l’obscurité, le contenait pour l’heure.

      « J’ai besoin d’être seule un instant. »

    Elle les fit sortir du bureau et attendre dans le couloir. Une fois seule dans la pièce, la Sith s’assit à même le plancher. Elle avait en tête cette image, le visage de son ennemi. Cette femme, qui tenait avec hargne la poignée d’un sabre rubis. Habitée de toute sa rage, la Dame Sombre se sentait capable de toucher sa pensée, où qu’elle fût, même à l’autre bout de la Galaxie. La Force allait guider son esprit jusqu’à son adversaire. Elle n’en ressentirait peut-être qu’une vague caresse obscure, mais elle devait savoir, qu’elle avait croisé la route d’un Sith.





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By Haya Fuu
#36090
Bien sur elle aurait du se douter de quelque chose. Son maître était toujours venu vers elle quand elle utilisait la Force. Mais cette fois, rien. Pas même une tentative pour essayer de la pousser à malmener le Besalisk. En fait elle n'y avait pas prêté attention, trop à son exercice de manipulation de la mémoire, mue par le désir d'expérimenter son savoir et de s'enorgueillir d'avoir le dessus sur l'alien, à lui imposer sa volonté. Alors, si elle n'avait qu'à peine ressenti un lointain frémissement à l'appel de la Dame Sombre, quelqu'un d'autre y avait été beaucoup plus attentif.

Depuis son lamentable échec à prendre le contrôle sur l'Anzat durant leur voyage au temple de Nikkos Tyris, Darth Itradious ruminait dans sa prison de chair. Lui qui avait été si près d'atteindre son but, alors que son apprentie avait sombré dans les limbes de l'obscurité, il n'avait pas supporté sa nouvelle condition d'Anzat. Comment aurait-il pu imaginer que se nourrir de la sorte le ramènerait aussi violemment à cet instant où il avait lui-même senti les tentacules de son apprentie se glisser en lui ? De cet instant, suivi de celui encore plus insoutenable, empli de douleur et de désespoir, quand il avait senti son corps impuissant violé à en mourir. A chacune de ses victimes, il avait ressenti cette douleur remonter du fond de sa mémoire, pour finir par le submerger. Il n’avait pas su briser ses chaînes.

Il était inutile de ressasser inlassablement le passer, mais il n'avait que cela à faire, en attendant le moment propice où il pourrait enfin se débarrasser définitivement de son apprentie. Car pour le moment, il n’avait que ses trop rares intrusions dans l’esprit de l’Arcaniste pour se distraire.

Et voilà qu'un fait nouveau avait éveillé son attention. Quelqu'un, ou quelque chose, tentait d'entrer en contact avec sa geôlière. Et elle, trop occupée à se faire les dents sur son Besalisk, ne semblait s'apercevoir de rien. Fallait-il être joueur pour décider de répondre à ce sombre appel. Lui l'était assez pour tenter sa chance.

Il avait donc délaissé ses tours pendables au profit d'une conversation qu'il espérait plus productive. Mais la chose n'était pas non plus évidente. Si la télépathie était déjà influencée par l'éloignement physique, même pour les personnes bien entraînées, elle le restait d’avantage par l’intimité que les télépathes partageaient. Et en l'occurrence, cette conscience de l’autre, extrêmement limitée, ne jouait pas en la faveur d'une communication claire.

Aussi, malgré sa bonne maîtrise de l'art de la télépathie, le maître avait eu bien du mal à fournir une réponse intelligible, d'autant qu'il ne tenait pas à attirer l'attention de l'Anzat.
"- Kit.., ...ouu,… Kièvou..., Kiètvou…", le message était parti, comme un écho lointain à l'appel perçu, lancé à travers le vide spatial, à l’intention d’un destinataire inconnu.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#36336
    La pensée de la Dame Sombre trouva ancrage. Un ancrage lointain et toujours plus distant, un lien sur le point de rompre. L’urgence devint une évidence, et la piètre qualité de l’échange un frein, lui-même facteur d’urgence. En outre, la Sith doutait avoir affaire au bon interlocuteur. Le retour, à peine perceptible, ne correspondait en rien à l’image de cette chienne enragée débarquée de nulle part. L’image extraite du cerveau de son informateur pouvait s’avérer déformée, par la peur, par l’idiotie. Peut-être cette sotte n’était elle bonne qu’à tenir un sabre allumé, un artifice tout au plus. La réponse de Ranath fusa, bien plus vive. Plutôt que des mots, une image. Une silhouette, celle d’une femme en armure, drapée d’un lourd manteau noir, et tenant dans son poing serré un sabre à la lame couleur sang. Si son ennemie était une utilisatrice du Côté Obscur, elle reconnaîtrait en Ranath une consœur, à rejoindre ou à abattre. Ou bien était-elle trop bête pour reconnaître un Sith quand on lui en montrait un.

      Viens. Approche.

    Ne pas lâcher l’affaire. Le lien à la Force était une qualité rare. Un manipulateur de la Force se devait d’être rallié, ou occis. L’Ordre ne pouvait laisser s’envoler une telle opportunité. Le Maître, dès lors, se trouvait dans l’obligation de poursuivre ce potentiel, qu’il fût allié ou ennemi. Et la Sith se donnait déjà pour mission de fendre le crâne à l’impertinente qui était venue semer le trouble dans ses calmes affaires.

    Le lien devint si faible qu’il finit par se rompre. Ranath enrageait. En demi conscience, elle se releva et quitta le bureau jusqu’alors porte close. Elle distribua quelques consignes de sécurité élémentaire quant à la situation et la potentialité d’une nouvelle agression, puis descendit les escaliers hâtivement et sortit du bâtiment. Il soufflait un vent chargé de poussière, une brise artificielle qui brassait la crasse des ruelles grisâtres. La Dame Sombre resta là, immobile, pendant quelques minutes, la pensée saturée d’une colère sourde. Elle espérait voir revenir cette femme qui avait tant effrayé toute la clique de ces trafiquants ahuris. L’espoir devint si intense qu’il lui en donna presque la nausée. Tous les sensitifs obscurs qu’elle avait croisé l’avaient suivie ou considérée. Celle-ci s’était enfui, peut-être sans même savoir qu’il existait un Maître, et un Ordre.

    La rage, cette fois, força la Sith à s’éloigner. Elle gagna les quais, s’assit sur un banc, peut-être celui sur lequel Jeny avait passé une nuit. Le regard d’or s’éleva machinalement vers le ciel gris, sans plus savoir distinguer s’il s’agissait alors d’une dalle de béton haute perchée ou d’un voile de nuages chargés de pluie. Son ennemie ne viendrait pas, et elle ne disposait d’aucun moyen pour la retrouver.
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By Haya Fuu
#36347
La tempérance n'avait jamais été le point fort du maître de Haya. De son vivant, le Zeltron avait toujours tenté de profiter de chaque instant, ce qui l'avait, à l'époque, éloigné de la philosophie Sith. Ce contact télépathique ténu, il ne pouvait le renforcer sous peine de se faire repérer par l'Anzat, ce qui générait en lui une certaine frustration. Et cette dernière était d'autant plus importante qu'il voyait là une solution possible à son inconfortable situation.

Une image lui parvint, indistincte et déformée. Une masse sombre, avec une forte coloration rouge sur le côté, qui globalement, ne représentait rien de précis. Un message tout aussi incompréhensible l'accompagnait. Itradious perdit la connexion dans la foulée, ne pouvant répondre. Il ne lui restait alors plus qu'à se pencher sur le peu qu'il venait d'apprendre. Que représentait l'image perçue ? Le message était-il un appel à reprendre le contact ou au contraire une menace. Il lui fallait y réfléchir.

L'Arcaniste se retourna, se détachant difficilement de son ouvrage. Quelqu'un venait de l'appeler ? La petite pièce était vide, aucune présence à proximité, et elle ne percevait que le ronronnement des moteurs. Elle attendit encore quelques secondes, mais rien ne vint. Alors elle replongea dans la mémoire de Besalisk.

Entre deux séances, elle avait eu confirmation que l'offre d'achat sur leur invité était bien passée. Il ne restait qu'à finaliser les conditions de la transaction, dans l'éventualité où un acheteur se manifesterait. Mais pour le moment, elle se sentait lasse. Le sabordage de la mémoire du comptable était difficile et nécessitait de sa part d'intenses efforts. Elle partit s'isoler quelques heures.

Les instants de méditation de l'Anzat étaient les plus profitables à l'esprit emprisonné du Zeltron. Haya se refermait sur elle même, lui laissant un peu plus d'amplitude. Alors il pouvait se concentrer plus sereinement sur ce qui l'intéressait. Et en l'occurrence, il avait beaucoup à faire. En premier lieu, identifier le contenu de l'image que lui avait envoyée son mystérieux contact. Les couleurs étaient sombres, mais quelques éléments étaient plus nets que d'autres. Travaillant sa mémoire afin de retrouver le moindre détail qui puisse l'aider, il fini par arriver à la conclusion qu'il s'agissait d'une personne qui avait en main un sabre à la lame rouge.

S'agissait-il de son interlocuteur ? Possible, mais il n'avait aucun moyen d'en avoir la certitude. Et cela ne l'aurait pas d'avantage avancé. D'abord car il était incapable, malgré ses efforts, de dire si son contact avait la morphologie d'un humain. Certains éléments étaient trop flous : la personne pouvait aussi bien être une créature à l'épaisse fourrure, qu'une personne vêtue d'un épais manteau. Ensuite, parce que les gens ne se voyaient généralement pas exactement comme ils étaient en réalité. Qu'il aurait croisé cette personne, qu'il ne l'aurait probablement jamais reconnue. La seule certitude qu'il avait était la présence du sabre à lame rouge, ce qui, ajouté au contact télépathique, indiquait assez clairement qu'il avait eu à faire avec un adepte du coté obscur.

Pour en savoir plus, il devait pousser son hôtesse à retourner sur Balmora. Là-bas il aurait peut-être la possibilité de renouer un contact, mais il prenait aussi le risque que Haya découvrit quelque chose. Tout cela demandait plus de réflexion. La vente du Besalisk pouvait être une bonne opportunité, pour peu que l'Arcaniste fasse le déplacement : il faudrait bien garder un œil sur le comptable tant que l'argent ne serait pas versé. Il pouvait aussi jouer sur le fait que si elle repartait sans s'être occupée de la Farghule, elle resterait sur un échec. Petit à petit un plan s'échafaudait.

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By Amertume
#36554
Dans un monde parfait, ou tout se passait bien pour tout le monde, il n'y aurait pas eu de complication comme celle qui allait arriver sous peu. Dans un monde parfait, les individus qui dirigeaient le syndicat du crime auquel appartenaient Narella et ses gagneuses n'auraient jamais appris que, non content d'avoir envoyé en enfer leur lieutenant Belian, une prétendue Jedi avait également plus ou moins pris la tête d'une partie de leur affaire sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Dans un monde parfait, les précautions prises pour que tout ça reste secret auraient continué d'être effectives. Mais voilà, on était pas dans un monde parfait, sinon on n'aurait pas une galaxie peuplée de Jedi, de républicains et d'impériaux, mais ce n'est que mon humble avis évidemment.

De fait, quand certains des hommes de main de la mafia locale apprirent qu'on vendait aux enchères via le dark holonet un comptable, leur curiosité fut piquée au vif. Ce genre d'article n'était pas si commun. Des enfants, des immigrées clandestines, des poules de luxe et j'en passe des meilleures, ça okay, ça se voyait souvent. Mais un comptable ? Gné ? Quelqu'un avait envie de faire une blague douteuse ou il y avait un truc bizarre dans l'affaire ? Menant une petite enquête, les bougres n'apprirent pas grand-chose de plus, si ce n'est que l'article à vendre bossait auparavant pour une mafia du coin plutôt puissante et savait apparemment certaines choses qui pourraient se révéler embarrassantes pour certains.

Il n'en fallait pas plus pour que la paranoïa et l'avidité caractéristiques de ces gentlemen ne se mettent en marche. Si le bonhomme était de la maison, pas question qu'il soit acheté par des bandes rivales ou pire, par des flics de la cybercriminalité de Balmorra qui verraient sous peu l'annonce. S'il était d'une autre maison, alors c'était une vraie aubaine que de connaître l'état des comptes de l'ennemi. Rien de tel qu'une petite razzia sur les fonds du voisin pour se renflouer après tout. Et ça leur rappellerait le bon vieux temps, quand ils n'étaient que des bleus qui préparaient des braquages minables.

Ni une ni deux, ces messieurs répondirent à l'offre cryptée par une proposition de leur cru : 75 000 crédits pour le comptable vivant plus un bonus de 25 000 pour s'assurer de l'exclusivité. Hors de question de devoir participer à une vente aux enchères qui de toute façon aurait toutes les chances de finir en fusillade générale si il y avait plusieurs clients potentiels. Et si on concédait volontiers le choix du lieu de la transaction au vendeur, on n'allait pas pour autant venir seul et sans armes, faut pas déconner non plus.

Ils ne le savaient pas mais des gars d'une autre bande rivale faisaient exactement la même offre de leur côté, peu après. Ils offraient pour leur part 100 000 crédits pour le comptable vivant et exigeaient bien entendu l'exclusivité de l'achat. En prime, ils offraient de gérer la rencontre dans un lieu sécurisé de leur choix et par leurs soins. Une générosité pareille avait de quoi laisser songeur. Bien entendu, une certaine Mirialan risquait de ne pas trop apprécier l'idée qu'on jette en pâture un témoin gênant de ses petites magouilles mais ça, ça ne nous regarde pas vraiment.

Et qui sait, peut-être qu'avec un peu de jugeote, il y avait moyen de s'assurer que chaque partie soit au courant des magouilles qui se tramaient. En attendant, on ne saurait trop recommander de faire attention, sous peine de voir ses manœuvres audacieuses devenir visibles des patrons du mal aimé et regretté Belian. La balle est dans le camp de l'Anzat pour l'instant. Allez, bon courage.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#36632
    La Mirialan se tenait là, sur un banc, le regard un peu perdu, à écouter les courants d'air. Le déroulement des événements laissait un sentiment grandissant d'insatisfaction. Belian mort, Ranath s'était imposé de court-circuiter désormais quatre truands. Elle savait devoir bientôt s'attaquer à la strate supérieure. Les truands qui truandaient les quatre truands. Et vite. Avant que ne germât en leur pensée l’idée d’aller s’intéresser aux affaires de la Sith.

      « Hé ! »

    Ranath enrageait. Son adversaire s’était échappée. C’était la première fois qu’on attaquait l’Ordre Sith. Pas directement, mais la première fois néanmoins. Cette sotte n’avait aucune idée des ennuis qu’elle était en train de s’attirer. Confronter la Dame Sombre …

      « Mya ! »

    La Mirialan se retourna. Là bas, au pied du bâtiment, l’un des pantins de Rhaga agitait la main. Elle le rejoignit, l’air hargneux.

      « On a trouvé … euh … Rhaga a trouvé quelque chose. »

    La Sith le bouscula d’un geste brusque, se frayant ainsi un passage vers l’intérieur. Elle remonta les escaliers pour trouver l’Humain et quelques autres penchés au-dessus d’une console. Il releva aussitôt la tête, apercevant la Verte dans l’encadrement de la porte. Il en détourna tout aussi rapidement son attention, laissant à un autre le loisir d’expliquer la situation.

      « Un gars a trouvé un truc un peu bizarre. Il nous a prévenu tout de suite. On pensait que Moss avait été tué, ou se planquait pendant que ça chauffait. Mais en fait … en fait il est sûrement plus chez nous …

      - Moss ?

      - Le type qui s’occupait de la comptabilité de mon affaire.

      - Et alors ?

      - Bah euh … on pense que c’est lui qui est à vendre là ? »

    Ranath passa derrière l’écran, poussant Rhaga au passage.

      « Guw a trouvé ça sur l’holonet. Enfin …

      - Vous avez répondu ?

      - Non. On doit ? »

    La Sith voyait rouge. C’était sûrement cette femme.

      « Achète-le.

      - Combien ?

      - Cinq mil … »

    Du calme. Calme-toi. L’envie de mettre la main sur son ennemie était trop pressante. Cinq millions c’est trop. C’est trop gros. Ça ne prendra pas. La rencontrer. La détruire. Le Maître bouillonnait de rage. Combien on achetait un comptable pourri jusqu’à l’os ? Trois crédits.

      « Cinq mille ?

      - Cinq cent mille. »

    Rhaga se redressa.

      « Je le veux vraiment. Cinq cent mille. À eux de fixer les termes de l’échange. J’irai seule et sans arme s’il le faut. »

    Un sourire narquois apparut sur le visage de l’Humain.

      « À ta guise. »

    Il entrevoyait là un moyen de se débarrasser de la Jedi envahissante.

      « Mya … ? »

    La Mirialan pivota vers la Farghule.

      « C’est peut-être un piège. C’est sûrement moi qu’ils cherchent à appâter.

      - J’ai le devoir d’arrêter la personne qui est derrière tout ça. »

    Son attention revint à la console.

      « Cinq cent mille. »
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By Haya Fuu
#36746
Le lieutenant Finch lâcha un rot épicé, au désespoir de son binôme.
"- Je suis là.", fit remarquer sa coéquipière
"- Ha ouais, pardon.". L'excuse ne suait pas de sincérité. L'un comme l'autre se demandaient pourquoi ils avaient eu tant de malchance dans l'attribution de leur coéquipier.

Finch était un vieux de la vieille, trente ans de service, et une bedaine qui avait du mal à accuser l'âge. Il en avait vu des choses, ou du moins passait-il son temps à le répéter. Tamina était, quant-à elle, fraichement sortie de son école d'officier de Police. Le commissaire lui avait trouvé quelqu'un qui pourrait lui apprendre les ficelles du métier, elle n'avait pas été déçue du voyage.

"- Prochaine destination, le chantier de la tour Obsco.", annonça la jeune femme et tendant la main pour allumer les gyrophares.
Finch fit mine de lui taper la main.
"- Hola, tu vas où là ? Le gyro c'est pour les urgences. Tu vois une urgence là ?", rouspéta-y-t-il en frottant sa barbe pour en retirer les miettes qui s'y étaient perdues. Lentement il quitta sa place de stationnement pour entrer dans la circulation.

Quelques minutes plus tard, leur airspeeder s'arrêtait sous une large pancarte lumineuse annonçant la construction prochaine d'un immeuble de bureau.
"- Je signale au central qu'on est arrivé.", lança Tamina, tandis que Finch quittait déjà le véhicule.
"- Fais donc ça.", répondit-il a mi-voix, avant de lâcher un nouveau rot. "Il a du mal à passer."

Le carnet à la main, Finch s'était directement rendu vers le petit attroupement de policiers.
"- Messieurs. Qu'est ce qu'on a ?", demanda-t-il à la ronde.
"- Vol avec violence et effraction."
"- Bien sergent, je vois que vois avez déjà bien avancé dans l'enquête. Vous voulez que je rentre taper le rapport ?", le ton n'était pas affable, loin de là. Finch avait horreur des subalternes qui ne répondaient pas aux questions pourtant simples qu'il posait.

Mais au final, il n'avait eu d'autre choix que de suivre l'agent. Le terrain était encore boueux de la pluie tombée quelques heures plus tôt, et il maudissait le sale temps de ces derniers jours qui l'obligeait à salir ses mocassins neufs. Tamina les rejoignit au petit trop, tandis que l'agent attendait que les deux lieutenants soient à l'écoute. Il ajusta sa casquette, comme si cette dernière devait lui conférer plus d'autorité sur ses interlocuteurs.
"- Bon, l'individu est entré par ici.", commença-t-il en désignant un pan de grillage qui avait été découpé. Mais il se fit immédiatement interrompre par l'officier mal luné.
"- Pourquoi UN individu ?"
"- Les traces laissées dans la boue M'sieur.", l'homme en uniforme désigna des empruntes de pas restées imprimées dans la boue.
"- Pas 'M'sieur'", le repris Finch, "Lieutenant".
"- Bien Lieutenant", se reprit trop tard le policier. "Donc il a longé le préfabriqué par ici, on voit encore nettement par où il est passé.", l'homme jugea bon de montrer à nouveau les traces de pas."Il a coupé l'alimentation du poste de garde à cet endroit, à l'abri des quelques caméras de surveillance."
"- Qui gère la sécurité du chantier ?", l'interrompit à nouveau Finch.
Le policier regarda rapidement sur son datapad.
"- La société BSS.", petite pause, "Lieutenant."
"- Vous notez Tamina.", lança-t-il à sa coéquipière, qui ne lui répondit pas.
"- De là, on pense que l'un des gardes est sorti pour voir ce qui se passait, et que l'individu en a profité pour entrer dans le poste de garde. Il a neutralisé le droïds et les deux hommes à l'intérieur."
"- Belle hypothèse, on peut interroger les gardes ?", coupa une nouvelle fois Finch
"- Ils ont été transportés il y a trente minutes à l'hôpital le plus proche. Ils doivent faire quelques examens, mais je ne doute pas qu'ils répondront à vos questions."
Dans le poste, il restait la carcasse d'un droïde. En dehors de cela, il n'y avait que peu d'indices sur la lutte qui avait du avoir lieu dans le local : une chaise renversée, un mug brisé au sol.
"- Il a ensuite commencé à forcer la porte là."
"- Et il s'est arrêté ? Surpris par un renfort de sécurité ou un ouvrier vraissemblablement.", conclut Finch.
"- En fait, on pense plutôt qu'il s'est aperçu que la clé était accrochée au crochet ici."
"- Et le code qui va avec ?", demanda Tamina.
"- Ils l'ont noté sur le dos de la clé."
Pour une fois Finch et Tamina étaient raccord sur la stupidité de la chose.
"- On attend l'inventaire pour savoir exactement ce qui a disparu.", conclut l'agent. "Ce qui est certain, c'est que le voleur est parti avec des explosifs et des détonateurs."

<->


Pendant que Finch et Tamina entamaient leur enquête, un message avait été envoyé au meilleur enchérisseur, montrant le comptable donnant les informations du jour, comme il était d'usage afin de donner une preuve de vie de la marchandise.

L'Arcaniste avait finalement fait le choix de se rendre en personne sur les lieux de l'échange, poussée par un doute qui ne lui était pas familier. Le montant proposé, cinq fois supérieur aux autres offres, lui faisait penser qu'elle avait à faire à l'organisation de Narella. Soit parce qu'ils voulaient absolument garder les secrets maisons, soit parce qu'ils voulaient reprendre la main sur leur agresseur et montrer à leurs concurrents qu'il fallait toujours compter avec eux.

Le plan d'action avait été acté : l'échange se ferait dans une cantina, dont la proximité avec un central de Police n'avait rien d'un hasard. Composs y serait installé avec un système d'explosif emprunté quelques minutes auparavant à un chantier, et qui devrait logiquement garantir que personne ne tenterait de doubler la Confrérie. Haya serait installée en retrait dans la cantina afin de surveiller le comptable, et surtout elle lui zapperait ses derniers instants de mémoire. A l'arrière, un seul homme resterait à surveiller l'accès à la cantina : il devrait appeler les renforts en cas de besoin, servirait de contact avec l'acheteur et de relais afin de confirmer que les fonds étaient versés. Le slicer de l'équipe, installé loin de la zone d'action, se chargerait de vérifier le transfert des fonds et de couvrir à son tour leurs transferts.

Pour l'acheteur, la procédure était simple : une personne, et une seule, avait quinze minutes pour rejoindre la cantina en question et prendre contact avec le Besalisk, ce qui devait être juste suffisant compte tenu des conditions de circulation et de l'éloignement avec les différents bordels connus de Narella. Elle lui emprunterait son comlink pour valider son achat. A partir de là, les fonds devraient être versés dans les dix minutes sur le compte prévu à cet effet. Au moindre accrochage, la marchandise serait retirée du marché.

Comme à son habitude, Haya avait repris sa tenue passe partout de bourlingueuse, avec un large chaperon dont la capuche dissimulait son visage, déjà partiellement couvert par son habituel masque. Elle avait vérifié avec soin son équipement, comme lors de chaque départ en mission. Un rituel qui lui permettait de se concentrer et de refaire le point mentalement sur ce qui était prévu. La phase finale de l’opération sur Balmora pouvait être lancée.
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