L'Astre Tyran

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By Rengo
#33543
Fort de sa première victoire et ayant fait preuve de cette cruauté et de cette soif de sang qui le caractérisait tant, Rengo regagna son District avec la satisfaction du travail bien fait. Bon, il avait quand même sauvagement massacré son adversaire et ce qu'il en restait n'était pas spécialement beau à voir, la mère du pauvre Gamorréen ne l'aurait pas reconnu, c'est dire à quel point le Togorien s'était déchaîné sur sa proie. Mais il n'était pas venu pour faire dans la dentelle, on lui avait demandé de gagner ou de mourir, le choix était vite fait.

De retour dans le cantonnement, il fut accueilli presque comme un héros par ses pairs, son nom résonnait sur les murs et les esclaves-gladiateurs étaient bien partis pour fêter ça toute la nuit et même la journée du lendemain mais ils n'étaient pas là pour s'amuser, ce que Rengo leur fit comprendre afin d'éviter que les gardes n'interviennent pour calmer le jeu. Ce n'était pas le moment de déclencher un affrontement entre esclaves et ceux chargés de les surveiller. Tous partirent se reposer quelques heures afin d'être prêt pour la journée du lendemain, en se demandant encore si leur champion parviendrait à faire encore mieux et surtout s'il ferait d'eux des combattants aussi redoutables.

Le lendemain, le Togorien fut le premier réveillé, du moins c'est ce qu'il croyait car quelqu'un l'attendait, adossé au mur. C'était un Humain de grande taille et à la carrure imposante, il avait des muscles saillants et il était vêtu d'une cuirasse grise laissant voir ses bras. Il avait deux épées courtes dans le dos ainsi qu'un bouclier rond dans la main gauche et la partie gauche de son visage était barré par deux traits rouges sang qui descendait sur sa gorge. Il se releva et regarda le nouveau venu, le dominant de toute sa hauteur, se demandant pourquoi cet individu l'attendait.


« C'est toi le Chasseur Fou ? Celui qui a réduit en charpie le Gamorréen la nuit dernière ? »

« Pourquoi devrions-nous te répondre ? Tu sembles nous connaître mais nous, nous ne te connaissons pas. Alors si tu tiens à vivre, hâte toi de nous répondre ! »

« Doucement mon chaton... »


Rengo gronda et attrapa l'Humain à la gorge, le plaquant contre le mur et l'étranglant, plaçant son visage à quelques centimètres du sien. Nouveau grondement, dévoilant par la même occasion ses crocs.

« Fais attention à ce que tu dis l'Humain, tu pourrais regretter tes dernières paroles. La prochaine fois que tu nous appelle comme ça, nous te frapperons ! »

Il le relâcha et le regarda se masser la gorge en reprenant sa respiration, c'était le deuxième Humain qui osait le comparer à un chat et il n'aurait pas la patience de supporter ça encore une fois. Mais il fallait reconnaître qu'il ne manquait pas de cran, il n'avait pas encore pris la fuite, soit il était fou soit il avait plus d'un tour dans son sac. En tout cas, il avait un grand sourire sur son visage barbu et il s'avança de nouveau vers Rengo, une lueur de défi dans le regard.

« Et bah, tu as une sacrée poigne chaton ! »

Il esquiva un crochet du Togorien en roulant sur le côté et il bloqua le second coup avec son bouclier, encaissant la puissance de la frappe avec difficulté mais il tenait bon. Il prit l'une de ses épées et fit face à Rengo, qui ne refuserait pour rien au monde une occasion de se battre, il aimait trop ça. Et il semblait que ce singulier personnage aimait ça aussi car il prit l'offensive à son compte, tentant de le frapper d'estoc avant de recevoir cette fois ci la baffe qu'il méritait. Sonné mais pas K.O, l'Humain se releva et éclata de rire en regardant le Chasseur qui n'avait désormais plus qu'une seule envie, arracher de ses mains les tripes de l'insolent qui se payait sa tête. Mais cela ne se passa pas comme il le pensait car l'Humain rangea son arme et se laissa aller à un nouvel éclat de rire avant de s'approcher de Rengo, un grand sourire aux lèvres.

« Faut pas être aussi susceptible mon matou, je pourrai tout aussi bien t'appeler le Fauve que je suis sûr que tu prendrais la mouche. Au fait, je me suis pas présenté, je suis le Saigneur Rouge. »

Rengo gronda une nouvelle fois, fixant avec intensité ce petit être insolent et il sentit monter la furieuse envie de lui décrocher une bonne baffe, le genre de salade de phalange qui t'assome un Wookie sur le coup. Oh oui, il crevait d'envie mais il décida de se contenir, s'il mettait au tapis tous les esclaves du District à chaque fois qu'une pulsion le prenait, il risquait vite d'épuiser le stock d'esclaves disponibles et le taux de mortalité autorisé allait grimper en flèche. Un peu de savoir-vivre et de bonne tenue ne pouvait pas faire de mal quand même.

Mais non, les bonnes manières n'étaient pas la tasse de thé (ou de lait, allez savoir ce qu'il préfère) du Togorien, il se moquait pas mal des convenances et autres boniments qui ne représentait qu'une vulgaire perte de temps. Après tout, il avait comme adage "Si tu trouves que la violence ne résoud rien, c'est que tu frappes pas assez fort". Et au jeu de celui qui cogne le plus fort, l'Humain comprit rapidement qu'il était perdant, la balaffe claqua avec force et il découvrit subitement qu'il était capable de voler. Le Chasseur s'autorisa un sourire et il se laissa même aller à un rire moqueur, fait assez rare pour être souligné.

« Nous t'avions prévenu de ne pas nous appeler comme ça. La baffe c'était pour pas que tu oublies. Recommence et nous t'arracherons la tête et nous nous servirons de ton crâne comme d'un verre et tes dents ainsi que tes os seront nos trophées pris sur ton cadavre. »

« Trêve de conneries Chasseur Fou, tu es peut-être le meilleur gladiateur du District mais cccela ne t'autorissse pas pour autant à menacccer les autres esssclaves. Alors tiens toi tranquille ou je m'occuperai de ton cas. »


Rengo s'approcha du Trandoshan qui l'avait menacé sans aucune pression et s'arrêta à quelques centimètres du lézard, collant presque son visage au sien, une lueur de défi dans les yeux.

« Crois-tu nous impressionner ? Nous ne sommes pas comme... »

Il n'eut pas le loisir de finir sa phrase, le reptile lui envoya un coup de crosse dans le ventre, le pliant en deux et lui coupant momentanément le souffle. D'autres gardes s'étaient approchés afin de prêter main-forte au cas où l'immense félin tenterait quelque chose de stupide. Mais il n'en fit rien, le Saigneur Rouge et d'autres gladiateurs vinrent vers Rengo et le firent reculer afin d'éviter que cela vire au bain de sang. Mais enragé par le coup qu'il avait reçu, le Togorien grondait et menaçait le natif de Trandosha de toutes sortes de morts, chacune étant plus horrible que la précédente. En voici un petit extrait, pour la postérité.

« Nous te tuerons pour ça, nous te découperons en morceaux et te donneront en pâture à tes semblables, nous te ferons brûler à petit feu, nous t'enfoncerons des multitudes de lames dans le corps, nous ferons couler du métal fondu dans ton gosier, nous t'arracherons les yeux, nous te briserons les os... »

Cela dura encore un moment et ce même après que le Trandoshan ait quitté la salle d'entraînement, seul le Saigneur était resté près du Togorien, attendant qu'il se calme pour lui parler. Mais attendre que Rengo soit calme, c'était comme attendre de la neige sur Tatooine ou une tempête de sable sur Hoth, on frôlait dangereusement l'utopie avec des idées pareilles.
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By San Kun
#33593
Fatek - C’était un beau combat. Dommage que les gars du district dormaient pendant ton combat. Ils le regarderont sans doute demain en différé, mais c’était un beau combat, Shogoth.

San Kun - Merci. C’est surtout l’entraînement de vous autres qui a gagné.

Fatek - Ne sois pas si modeste, t’as pas pris un coup. J’avais mis quelques trucs chers de côté pour te soigner, qu’est-ce que je vais en faire?

San Kun - Oh. Et bien il semble que le dispensaire ne soit pas vide. D’autres ont aussi besoin de se rétablir, c’est le moment.

Fatek - Par contre, évite de gagner ton prochain combat.

San Kun - Perdre délibérément?

Fatek - C’est le revers de la médaille de leur système. Quand on gagne trop rapidement, le Conseil te vend avant que tu n’aies atteint le rang nécessaire pour t’émanciper. Il faut monter haut, et lentement. Ca prend du temps, ça fait marcher l’économie et les médias locaux, c’est comme ça…

San Kun - Vendu avant d’être libre? Mais tout le système n’est-il pas basé sur la perspective de la liberté?

Fatek - Bienvenue sur le système pernicieux de Mytaranor. En fait, t’as deux techniques, celle qui marche le mieux, c’est celle que je te conseille. Monte, prend de la popularité et de l’expérience pour te faire un chemin certes long, mais plus sûre.

San Kun - Et la deuxième?

Fatek - Le Speedrun du Gladiateur. Tu t’entraînes très longtemps, en passant ces années à programmer une saison dense en combat. Certains vont jusqu’à deux combats par jour. En misant uniquement sur des victoires, tu peux arriver à t’émanciper avant que le Conseil aie même le temps de te mettre en vente.

San Kun - Et ça marche bien?

Fatek - Pas plus de 10% des gladiateurs qui arrivent à s’émanciper, je dirais. C’est compliqué de savoir, l’information n’est pas relayée. On sait juste qu’après une victoire, si on ne le voit plus, c’est qu’il a sans doute retrouver sa liberté, pris ses crédits et s’est tiré d’ici fissa.

San Kun - Comment savez-vous qu’il s’est libéré, et pas qu’il a été vendu?

Fatek - Ben on sait pas. Et crois moi, quand on se tire, c’est pas pour donner des nouvelles. La plupart du temps, on se retrouve avec une petite prime aux fesses. Un système esclavagiste comme celui là, vaut mieux que ça reste loin des oreilles du Sénat ou de l’Empereur. Sur ce, mon ami. Je vais vous laisser, vous avez sans doute besoin de repos. Bonne nuit.

***


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Ker Jahab - Chers auditeurs, bonsoir. L’évènement majeur de cette journée aura été l’inculpation de M. Storm, bien connue pour ses positions sociales dans les sphères politiques de Mytaranor, devant le tribunal du Conseil. La plainte porte sur corruption, tentative de corruption de Hauts administrateurs, esclavage en dehors de l’ECDB, et enfin, trahison du Conseil et accointance avec la Nouvelle République. Bien entendu, tous ces chefs d’inculpation seront développés au procès, prévu le 15 de cette circonvolution - dans 5 jours. Oui, c’est très rapide, mais la situation de l’inculpé oblige le Conseil à prendre des mesures d’urgence.

Pour la suite, zoom sur les gladiateurs, avec notre spécialiste, Jean Van Kraft. Bonsoir Jean.


Jean Van Kraft - Eh bien que de surprise sur les combats de cette nuit, Jer Kahab. Comme vous le savez,dernièrement, nous avons assisté à une montée du district dans la ligue planétaire. Cette montée, selon certaines sources, seraient en parti dû à l’arrivée d’un nouveau gladiateur, le Shogoth, qui les rassemble, et leur prodigue des soins après les combats. Mais ce n’est pas tout! Ce soir, ce docteur Anx a combattu, et les spécialistes s’entendent déjà pour le mettre en très bonne position sur le championnat des rookies! Entraîné par le Béhémemoth, c’était un combat exceptionnel : Le Shogoth n’a pas pris un seul coup.

S’en suivi sur le poste des extraits du combats de San Kun.

Jean Van Kraft - Mais cette année, nous allons de surprise en surprise. Le District 3, bien qu’en difficulté, avait déjà jadis connu la gloire mais manquait de prodiges, et fonds. Ce qui n’est pas le cas du district 6, qui semble suivre de très la montée fantastique du 3. On parle là aussi d’un jeune rookie. Si les adeptes de la technique et du travail bien fait trouveront leur bonheur en regardant le Shogoth, ceux qui aiment le sang et les carnages seront très heureux de découvrir ce nouveau rookie du 6 : le Chasseur Fou. Aussi fou que violent, on mentionne une hausse des interventions de la garde de la réserve 6, et un budget serait en train d’être discuté pour en renforcer les effectifs. Il semblerait que ce Togorien leur donne du fil à retordre!

Ker Jahab - Et quand est-ce que nous pourrons les revoir?

Jean Van Kraf - Et bien c’est une bonne question, mon cher Jahab! Je vous dirais, d’ici deux ou trois combats pour le Shogoth. Car s’il est aussi raisonné dans sa vie que dans l’arène, alors il aura vite compris qu’une victoire au prochain combat le desservira, lui ainsi que son district. C’est pour cette raison que nous attendons très peu de choses de son prochain combat. D’ailleurs, les paris pensent comme moi, et sa quote est déjà en baisse. Espérons que cela n’altère pas trop son classement.
Pour ce qui est du Togorien… il m’a l’air aussi peu réfléchi qu’à l’écoute, donc je vous invite tous à venir voir son prochain combat. Ce serait une belle surprise!


Ker Jahab - Merci beaucoup Jean. Qui sait, peut-être qu’un jour aurons-nous la chance de les voir combattre dans l’arène? Pour la suite de notre programme...
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By Rengo
#33614
« Et le Chasseur Fou, t'as suivi un peu les infos du jour ? Ça a parlé de toi et de ta sauvagerie dans l'arène, d'un combattant du District 3 qui monte en flèche comme toi et de l'arrestation de Storm. T'aurai du écouter ça, c'était intéressant, surtout le passage sur toi ! »

Le Togorien se désintéressa des sacs de frappe qu'il massacrait à grands coups de griffes depuis quelques minutes et reporta son attention sur le Saigneur, qui souriait comme à son habitude. Il devait avoir un sacré grain aussi celui-là, à sourire tout le temps et en toutes circonstances. Bon il serait jamais aussi fêlé de la cafetière que notre Togorien galactique mais quand même, il était bien atteint, c'était peut-être pour ça que les deux s'entendaient aussi bien, même s'il avait la fâcheuse tendance de l'appeler "chaton" ou "le chat" à longueur de temps, ce qui avait le don de mettre Rengo sur les nerfs, bien qu'il résistait à la forte envie qu'il avait de vouloir massacrer ce petit insolent.

« Et qu'est ce que ça disait sur nous ? Et qui est ce combattant ainsi que ce Storm ? »

« Sans déc' chaton, paraît que tu fais fureur, ton petit numéro du chat sauvage a impressionné la galerie et le présentateur a conseillé de regarder ton prochain combat.

Quant à l'autre combattant, c'est un Anx, un dénommé Shogot qui fait ça avec l'art et la manière, dans un style complètement opposé au tien. Paraît que ça serait intéressant que tu l'affrontes un jour.

Storm est un ex-membre du Conseil des Esclaves qui avait des positions très différentes des autres, il plaidait pour nous les esclaves afin qu'on ait de meilleures conditions de vie entre autre. Ils l'ont arrêtés pour corruption et d'autres conneries du même genre, moi perso je crois surtout qu'ils cherchent à s'en débarasser parce qu'il est trop populaire et que ses idées dérangent. Et s'ils l'évincent, ça risque fortement de péter, il y a beaucoup d'esclaves-gladiateurs qui apprécie Storm. »


« Nous t'avons déjà dit de ne pas nous appeler comme ça alors sois un gentil Humain et arrête de nous mettre en rage ou nous finirons vraiment par t'arracher la tête.

Ce Shogot, nous verrons pour faire ce qu'il faut afin de l'affronter, cela pourrait être un beau combat, deux styles différents dans l'arène, ça promet du spectacle. Mais ce Storm, nous nous moquons pas mal de ce qui peut lui arriver, nous ne sommes esclaves que parce que nous l'avons voulu, pas par obligation ! »


« Et bah mon gros, t'es vraiment taré pour avoir choisi cette vie de merde mais après tout, t'es grand, tu sais certainement ce que tu fais. Par contre, faudrait que tu penses à perdre ton prochain combat, histoire de pas monter trop vite non plus, ça serait pas bon pour toi et pour le District. »

« Nous ne sommes pas venus pour perdre, nous ne voulons que la victoire, dans le sang et la douleur. Alors ne nous dis pas ce que nous devons faire. »


Le Saigneur soupira, c'était peine perdue de vouloir raisonner de façon logique avec le Togorien, il ne comprenait rien d'autre que la force brute et il n'avait pas spécialement envie de le cogner pour lui faire comprendre comment ça se passait ici, il tenait à garder sa tête bien en place sur ses épaules, comme bon nombre de gladiateurs ici il semblerait. Et les gardes étaient nerveux quand le Chasseur commençait à perdre patience. Elle était sympa l'ambiance au sein du cantonnement...Le seul qui trouvait ça amusant était cette vermine de reptile, qui avait pris Rengo en grippe et qui attendait le moindre faux pas de sa part pour pouvoir s'en débarrasser. Mais pour l'instant, il devait se contenter de veiller à ce qu'il soit prêt, un nouveau combat allait avoir lieu.


« Chasssseur Fou, tu remets ççça cccette nuit, encore un combat à mort mais cccette fois, les règles sssont différentes.

Tu combattras deux adversssaires, tousss deux isssssus du District 7. Mais le Conssseil t'accorde le droit de choisssir quelqu'un qui pourra ssse battre à tes côtés. Libre à toi de refussser. Je te ferai sssavoir quand l'heure sssera venue ! »


Sans plus de façon, le lézard retourna auprès des autres gardes, laissant le Togorien encaisser la nouvelle à sa façon, à savoir en rugissant de plaisir à l'idée de faire à nouveau couler le sang dans l'arène. Il regarda l'Humain qui se demandait quel mouche avait encore bien put le piquer et il commença à paniquer quelque peu quand le Chasseur Fou le regarda avec une étrange lueur dans son oeil organique.

« Toi, le Saigneur Pourpre, combats à nos côtés ce soir et viens te couvrir de gloire avec nous. »

« Ouf, pendant un instant, j'ai cru que tu voulais m'arracher la tête et te servir de mon crâne comme d'un verre. Mais si c'est que ça, je veux bien combattre avec toi, tant que tu ne me confonds pas avec tes adversaires, nos adversaires devrais-je dire. »


Satisfait de la réponse, Rengo se contenta de sourire et retourna s'entraîner avant de se reposer au bout de deux heures afin d'être pleinement prêt pour son combat, il allait de nouveau faire ce qu'il faisait le mieux, tuer ! Et il comptait bien assurer le spectacle une fois de plus




L'heure était venue et les deux étaient en train de s'équiper en fonction des armes qu'ils affectionnaient, deux épées et une masse en duracier pour l'Humain ainsi qu'un bouclier de forme circulaire tandis que Rengo fit le choix de prendre un bâton électrique et passa à son ceinturon deux vibrohaches à une main, il avait été à l'aise avec ce genre d'arme la première fois, il s'assurait ainsi deux armes qu'il savait manier au cas où.

Leurs tenues quant à elle étaient ma foi tout à fait classique, le Saigneur portait un simple plastron laissant ses bras découverts, un pantalon noire serrant et un casque tandis que Rengo combattrait torse nu, portant uniquement un pantalon ample afin de conserver une grande liberté de mouvement.


« Et sans plus attendre, voici le dernier combat de la soirée, combat qui opposera cette fois quatre combattants, deux binômes vont s'affronter dans un match à mort rien que pour vous chers spectateurs !

Vous les connaissez, vous les aimez, vous les suivez depuis plusieurs semaines déjà, ce duo-là n'a plus rien à prouver dans l'arène, ils sont féroces, sans pitié et d'une brutalité comme on n'en voit rarement, accueillez comme il se doit Krashk et Dashkan, les deux frères Trandoshan du District 7.

Et tout droit issu du District 6, nous aurons le plaisir de retrouver cette nuit le Togorien connu sous le nom du Chasseur Fou. Son premier combat a été une véritable boucherie, dans tous les sens du terme et nous espérons tous qu'il fasse preuve d'autant de sauvagerie ce soir. Il sera pour l'occasion accompagné d'un combattant que vous connaissez bien, un peintre qui ne jure que par le rouge, faites du bruit pour le Saigneur Pourpre ! »


Les deux binômes firent leur entrée dans l'arène et saluèrent la foule de spectateurs, qui applaudissaient et acclamaient les quatre gladiateurs. Cela dura quelques minutes, chacun encourageant le duo qu'il préférait avant que le présentateur ne reprenne la parole.

« Oh mais regardez-moi ça, il semblerait que le Chasseur Fou et les Trandoshan s'insultent copieusement alors que le combat n'a pas encore commencé. Et bien, voilà qui rajoute du mordant à un affrontement qui, espérons le, nous réservera bien des surprises !

Et maintenant, place au match ! »

En parlant d'insultes, le présentateur ne s'était pas trompé, les trois non-humains se balançaient des politesses à la pelle depuis plusieurs minutes, pour le plaisir de laisser monter la pression. Et cela permettait à Rengo de voir l'armement choisi par ses adversaires et d'adapter sa stratégie en circonstance. Et les deux lézards avaient pris sensiblement le même équipement offensif, chacun d'entre eux avait une épée longue et deux lames plus courtes à la ceinture.

Non mais sans blague, vous avez vraiment crû que le Togorien allait réfléchir alors qu'il ressentait le besoin vital de tuer ceux qui lui faisaient face ? Et bien oui, cela pouvait lui arriver, surtout quand il affrontait deux Trandoshan, une espèce brutale, violente, extrêmement résistante et doté de facultés d'auto-régénérations. A celà, il faut rajouter des dents pointues très tranchantes et des griffes acérées et vous comprendre aisément que le sensitif ne souhaitait pas foncer tête baissé, du moins pas tout de suite.

Il fit tournoyer son bâton électrique tout en s'avançant d'un pas décidé, suivi par le Saigneur, qui tenait son bouclier devant lui, la main bien ferme sur le manche de sa masse. Et tandis que l'un des reptiles chargea violemment l'Humain, qui bloqua le coup de son bouclier avant de frapper à son tour vers son adversaire, Rengo lui s'ouvrait à Elle, à la Force, afin d'en finir au plus vite et aussi pour pouvoir aider son partenaire, il craignait qu'il ne fasse pas le poids face à la force physique de son adversaire.

Mais de ce qu'il voyait tandis que lui-même décrivait un cercle en calquant sa démarche sur celle de Dashkan, le Saigneur se débrouillait admirablement bien, il maniait avec aisance sa masse et chaque coup ou presque touché sa cible, ce qui énervait particulièrement Krashk, qui laissa tomber son arme afin de régler ça à coups de crocs et de griffes. Les choses allaient devenir corsés pour l'Humain mais Rengo avait d'autres chats à fouetter (ahah ^^), il avait son propre duel à mener, sa cible à abattre. Il fit tournoyer une nouvelle fois son bâton électrique, augmentant sa vitesse de rotation avec l'aide de la Force et il chargea le Trandoshan, frappant au mieux de ses connaissances sous deux angles différents, envoyant des décharges dans le corps reptilien à chaque fois qu'il parvenait à le toucher.

Il obligea le lézard à devoir se défendre et à faire de son mieux pour éviter de recevoir de nouveaux coups électrifiés sur le corps, chose assez compliqué pour le moment et finalement, après avoir sifflé entre ses dents, Dashkan lâcha son épée et chargea le Togorien tête baissée, l'emmenant au sol. Grognant de mécontentement, Rengo encaissa du mieux qu'il put les coups de tête et de poings que lui envoyaient le Trandoshan avant de le frapper en retour et de tenter de de servir de ses jambes pour le repousser. Il y arriva à moitié, ce qui lui offrit l'occasion de se relever et de prendre les deux vibrohaches attachés à sa ceinture, affermissant sa prise sur les manches avant de repartir combattre, bien décidé à découper cette vermine à écailles en plusieurs morceaux.

Pendant ce temps là, délesté de sa masse par Krashk, le Saigneur peinait à contrer les coups répétés avec son seul bouclier aussi n'eut-il d'autre choix que de rouler sur le côté afin d'esquiver une nouvelle frappe, se débarassant du bouclier devenu inutile pour préférer les deux lames courtes qu'il avait choisi avant d'entrer dans l'arène. Il laissa le Trandoshan reprendre l'offensive à son compte et il porta plusieurs frappes de taille et d'estoc, n'arrivant pour autant pas à lui causer de blessures sérieuses, ce n'était que de simple entailles que ses facultés auto-régénératrices guérissait aussi vite. Il fallait qu'il trouve une solution et vite où il risquait fortement d'y rester...

Enragé par les coups reçus et le sang qu'il sentait couler sur ses poils, les rendant collant, Rengo poussa un rugissement de défi à l'attention des deux frères, attirant leur attention pendant un court instant. ils se rejoignirent et regardèrent le Togorien de leurs yeux sans paupières. L'Humain arriva également à sa hauteur, plutôt mal en point aux vus des multiples blessures qu'il avait.


« Et les lézards, c'est tout ce que vous avez en réserve ? Nous pourrions faire ça toute la journée si l'envie nous prenait. Vous n'arriveriez même pas à battre un Wookie ! »

Ils sifflèrent de mécontentement et chargèrent, toutes griffes dehors afin de taillader sauvagement celui qui osaient les insulter de la sorte. Sans réfléchir, il saisit le Saigneur Pourpre par la nuque et la ceinture et commença à tourner sur lui-même avant de le lancer vers les deux reptiles. Les deux lames pointées vers l'avant, l'Humain perfora Dashkan en plein poitrail, enfonçant les lames profondément dans ses chairs. Krashk eut quant à lui le temps d'hurler sa rage, avant de voir arriver Rengo sur lui et de finir avec la tête à moitié séparé du reste de son corps.

Tout le monde aurait pu croire que le combat était terminé, que les deux gladiateurs du District 6 se contenteraient de saluer la foule et de s'en retourner à leur cantonnement. Mais l'Humain était grièvement blessé, les griffes du Trandoshan s'étaient plantés dans son ventre et il perdait beaucoup de sang. Une équipe de médecins le prenaient déjà en charge et le présentateur s'apprêtait à prendre la parole quand, dans un rugissement qui éclata tel un coup de tonnerre, Rengo récupéra ses vibrohaches et entreprit de déverser sa haine et sa rage sur les corps sans vie des deux reptiles, frappant encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste d'eux que des morceaux de corps éparpillés tout autour du Chasseur Fou, qui l'était réellement devenu pour le coup. Les gardes eux-mêmes n'osaient s'approcher pour le ramener, attendant qu'il daigne se calmer et terminer sa macabre besogne. Et il s'arrêta, après avoir récupéré le crâne des vaincus en guise de trophée, trophées qu'il balança au garde Trandoshan de son District, avant de s'en retourner d'où il venait, sans rien dire, bouillonnant de colère.

« Et bien chers spectateurs, ce fut un sacré combat qui vient de se dérouler sous nos yeux.

Le Chasseur Fou, accompagné par le Saigneur Pourpre, est de nouveau vainqueur ce soir et une fois de plus, il nous a fait une démonstration sanglante et brutale de ses talents de combattant.

Et maintenant, parlons des combats de la journée de demain... »
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By San Kun
#33626
Un vaisseau maçon était en train de déposer tout un bloc de construction, moitié vitré, moitié ferrobéton, sur un bâtiment au dessus de la cours de la réserve du District 3. Les gladiateurs s’y intéressaient, jetaient un coup d’oeil de temps en temps et reprenaient l’entraînement.

Fatek - Ceci, Shogoth, est un signe que le district est en train de monter, et d’étoffer sa bourse.

San Kun - Qu’est-ce?

Fatek - Un poste d’observation pour les parieurs et les spectateurs, pour qu’ils puissent venir voir les favoris de la réserve s’entraîner. Il vont sans doute y installer un café, un restaurant ou quelque chose comme ça.

Ils n’en parlèrent plus beaucoup. C’était un signe de richesse. Comme le District 3 avait jadis connu un semblant de gloire par ses guerriers dans l’arène, ils savaient comme les choses de la ligue fonctionnaient, et comment les rentabiliser au mieux. Selon Fatek, le problème n’était pas la logistique à proprement parlée. Non, ce qui avait fait défaut au District 3, c’était les relations pour corrompre un tel et un tel. Sans cet atout, ils avaient perdu un à un leur meilleurs combattant. Et dans ce genre de milieu, quand une réserve commence à perdre des bons combattant, à enchaîner les défaites… c’est la descente aux enfer.
Bientôt, un garde appela Shogoth devant la centrale de connexion à l’ECDB. Il se connecta avec ses identifiants, et regarda. Son prochain combat était dans… deux jours. C’était un match par KO/abandon. Un vétéran en défaveur du District 0, d’après ce qu’il voyait. En y réfléchissant, et en commençant à intégrer la façon dont marchait le système ici, ce n’était pas étonnant. L’anx avait plus à perdre avec une victoire. Quant à son adversaire, c’était tout l’inverse. En magouillant, ce combat arrangé n’avait pas besoin d’être truqué. Les deux individualités des combattants allaient juste s’accorder, et donner la victoire au District 0. En plus, cela ne devrait pas trop desservir la côte du Shogoth.

Après une journée d’entraînement intensif, San Kun passa la soiré au chevet des gladiateurs du District 3 en convalescence, s’enquérant de leur état et leur prodiguant soins, kiné et Gnarvlax Etus approprié. En y repensant, c’était une aubaine d’être tombé ici… le Gnavlax se concentrait sur les points névralgiques que d’autres espèces ne pouvaient pas repérer. Chaque espèce avaient ses propres spécificités, et sur Mytaranor, avec la faune d’esclaves, il y avait une diversité d’espèce qui n’avait rien à envier à Coruscant. Cela permettait de pratiquer énormément, et se familiariser avec différentes physiologies. Ce n’est pas seulement en Gnarvlax que San Kun faisait des progrès, mais également en médecine, et en combat en s’entraînant contre toute sorte d’humanoïdes.

La nuit étant tombée, il se retrouver au coin d’une petite bougie, jouant aux échecs avec Fatek, devant leurs lits respectifs.

Shogoth - Fatek… admettons que le prochain combat du Shogoth soit une victoire. Cela ferait monter le rang du combattant. Cependant, tout le monde s’attend à ce qu’il perde. Et par conséquent, personne ne miserait un copec dessus, n’est-ce pas? S’il gagne, beaucoup d’argent va être complètement perdu au profit des bookmakers. Cet argent perdu fera donc redescendre le rang. Qui des deux l’emportera, la monté dûe au combat, ou la descente dûe à l’économie des paris?

Fatek le regarda interloqué.

Fatek - Je n’y avais encore jamais songé… Je pense que c’est l’argent perdu qui l’emporterait. Car oui, au vue des actualités, personne ne miserait sur toi. Mais si tu décides de gagner… tu ne vas pas te faire des amis. Déjà, tous ceux qui auront perdu de l’argent, et qui n’appartiennent pas au District 3, s’en prendront au District par esprit de revanche. Ensuite, ton adversaire aura sans doute encore plus de relations… mais même par KO, c’est sa mort assurée. S’il descend du District 0 dans un district “inférieur”, il va se faire zigouiller. Les gens comme lui, dont plus personne ne se souvient lorsqu’il était dans les districts inférieurs, ne font pas long feu dans les réserves.

San Kun - Pourtant, ce sont des tas d’expérience à apprendre. Il pourrait sans doute faire un entraîneur du tonnerre!

Fatek - C’est sans doute vrai, mais pour une minorité - Le Béhémoth par exemple. La majorité des combattants du District 0, une fois arrivé, s’adapte à leur mode de vie privilégié. Ils peuvent aller où bon leur semble, partagent souvent les tables des être libres, participent à leur réception, salon, et j’en passe. Il s’empâtent, perdent leur condition… avec cette vie mondaine, il remplace le combat dans l’arène par des combats politiques et des guerres d’influence et de corruption pour avoir le bon combat (sans se retrouver face à la minorité dont je t’ai parlé avant), ou truquer les combats pour rester à leur position sans se fatiguer. Evidemment, quand ils combattent avec les districts inférieurs, des fois, ça coince, leurs relations ne s’étendent pas aussi loin. Et le fonctionnement des districts inférieurs est loin de celui du District 0, élitiste. C’est ce qui a du se passer pour ton adversaire. Vieillissant, il n’a plus du avoir assez d’influence pour combattres les bonnes personnes, et il faut bien qu’il y ait un dindon de la farce.

Mais méfie toi quand même. Car une autre possibilité est qu’il soit tombé en disgrâce. Si c’est le cas, il aura tout de même eu le temps de se préparer à ce combat, et il va avoir la rage.


San Kun - Merci pour ces bons conseils, Fatek.

Fatek - La vie est un peu moins mauvais maintenant que tu es… bordel! Tu m’as encore mis mat! Bon, je te souhaite une bonne nuit Shogoth.

San Kun - Eh oui, on dirait bien, hi hi hi. Bonne nuit Fatek.

Le lendemain matin, ils purent voir que les maçons n’avaient pas chômer. Une énorme baie vitrée, à quelques mètres au dessus d’eux, donnait sur la cour d’entraînement. Cela devait être blindé, car San Kun eut beaucoup de mal, à travers la Force, à sentir les auras de ceux qui s’agitaient derrière et dont sa mauvaise vue ne pouvait pas distinguer.

Normec - Et Doc’, t’as vu, t’as un amoureux.

San Kun - Non. La vue des Anx est affreuse.

Normec - Ah… une espèce de Kaleesh qui te regarde.

Vraiment? San Kun se retourna et ne dit rien.

Normec - Tu le connais?

San Kun - Pourquoi cette question?

Normec - D’abord, il s’est pas mal attardé, et a pris une table avec vue sur son spot d’entraînement, le poteau cordé là-bas. Ensuite, tu viens de changer de couleur.

San Kun - Oui. Il se trouve que c’est un vieil ami, si on peut dire. Il vient sans doute voir si son investissement s’est amélioré.

Normec - Ouais, je vois le style d’amis.

C’est bien que Sammar soit arrivé à se rapprocher de l’Anx. Il retourna devant son poteau, et recommença, de la même manière que pendant son combat, à taper sur le poteau en rythme, essayant de faire passer son message en morse. Une fois son message fini, il recommença, et ceci cinq fois d’affilée afin d’être sûre qu’il soit passé. Ce n’est qu’après cela, en guise d’échauffement, qu’ils rejoignit les autres gladiateurs de la réserve pour s’entraîner au corps à corps. Lui ne prenait jamais d’armes, mais il avait beaucoup de curiosité à voir commun les autres maniaient des armes aussi diverses les unes que les autres. Evidemment, les armes blanches étaient émoussées, les blasters brider, etc. Mais l’entraînement restait valable. Dès qu’une expérience était bonne à prendre, San Kun sautait dessus pour en apprendre davantage sur les maîtrise d’un art martial ou d’une arme bucolique.

De même que la veille, il alla faire sa tournée de ses patients, qui se remettaient vite de leurs blessures avec la kiné du Shogoth et les onguents de Fatek et Farkas. Durant la nuit, le chevalier Jedi réfléchit longuement, en méditation, sondant la Force pour le guider sur le chemin qu’il allait prendre. Au petit matin, il savait quelle décision prendre. Il ne servait à rien d’avoir peur du lendemain, la peur était un chemin qui menait au Côté Obscur. Et l’appréhension est une face de la peur. La confiance en ses compagnons et en la suite des événements, voilà qui était plus dans le goût de l’Anx. Cela allait marcher comme il le voulait, car le système de Mytaranor était tellement vérolé, qu’il suffisait d’en trouver une des mèche, de l’allumer, et de voir la société explosée. Puis, avec l’aide des flottes de la Nouvelle République, détruire à jamais Le Conseil des Esclavagistes de Mytaranor. Cependant, San Kun voulait plus. Non pas par cupidité ou orgueil… non, il estimait que ce qui allait se passer ici était un message fort à envoyé à toutes les sociétés esclavagistes de la Galaxie : quand les esclaves se soulèvent, ce n’est qu’au détriment des esclavagistes, quoiqu’il arrive.

Le lendemain, dans le vestiaire, il regardait les armes que le garde - ou plutôt le majordome du District 3 lui proposait. Apparemment, le District avait là encore investit.

Slisk - Votre adversaire d’aujourd’hui, Clarm Eg V’Gar, est un Klatooinien avec beaucoup d’expérience. Ses armes de prédilections sont le katana, les armes blanches de types épées, précises et tranchantes. C’est pour cela que je me permets de vous conseiller cet arsenal d’armes à longue portée : Guan Dao, Bâton long, Pu Dao, …

San Kun - [colorroyalblue]Navré de vous interrompre, mais quelle est cette arme?[/color]

Slisk - C’est un nodachi de la famille K’S’Holtov. Même pour votre taille, c’est une arme très longue.

San Kun la prit, et la sortit de son fourreau. Prêt pour un affrontement à mains nues, il avait déjà les mains bandées. Cependant, il soupesa le très long Katana - dont la lame devait faire un peu plus de deux mètres. Il fit quelques moulinets, deux ou trois passes de Makashi, lui rappelant son appartenance jedi par les entraînements de Maître Kota.

Slisk - Je ne connais pas ces techniques. Les Anx savent-il manier l’épée?

San Kun - Les Anx savent manier toutes sortes de choses, hi hi hi.

Slisk - Hum… L’heure est à la concentration plutôt qu’à la légèreté, Monsieur Shogoth, si je puis me permettre.

San Kun s’excusa et rengaina le Nodachi dans son fourreau. Il fit signe qu’il prenait cette arme. Slisk lui demanda où il souhaitait qu’on le lui accroche : côté gauche ou droit, dans le dos, sur le torse, il avait vu des combattant avec des lubies aussi diverses qu’étranges. San Kun indiqua son côté gauche. Il continua de regarder d’autres armes, tout en songeant à la façon dont il ne fallait pas combattre. Il avait choisi le nodachi pour pouvoir utiliser le Makashi, cependant, il était probable que cette forme soit reconnaissables par certains. Ainsi, son affiliation avec les Jedis seraient en bonne voie pour être découverte. Cependant, c’était une défaite attendue, par KO. En cas de victoire, le Jedi pensait que tout le monde se concentrerait sur la folie et le buzz d’une victoire plutôt que le moyen qu’il avait fait pour l’avoir. Le gong retentit, et il entra dans l’arène. Comme d’habitude, en passant le porche de la rotonde, il baissait la tête en s’appuyant de la main gauche sur l’embrasure du haut. Une légère acclamation l’accueillit. C’était du respect… malgré une défaite prévue, le stade était plus rempli que la dernière fois. Lorsqu’il portait son regard sur le public, certains le saluaient. Il avait visiblement un bon capital sympathie auprès du public.

Son adversaire entra. La Force lui apprit qu’il n’était pas vraiment très rassuré, ni très sûre de lui. Il dégaina de suite deux katanas dans un bruit métallique. Durant un court moment, les deux adversaire se jaugèrent. Au lieu de se précipiter l’un sur l’autre, ils avançaient calmement l’un vers l’autre. Il n’y avait pas un mot dans le public. S’il pensait que l’Anx allait abandonner tout de suite, ils étaient assez surpris. Mais connaissant les deux combattant dans l’arène, cela allait être un combat de haut vol. Arrivé au centre, les deux adversaire marchaient de manière circulaire. Le Klatooinien était beaucoup plus petit que San Kun. C’est lui qui lança sa première attaque, malheureusement beaucoup trop évidente pour la Force qui s’empressa d’avertir San Kun. San Kun dégaina très rapidement pour porter un premier coup, directement à la sortie du fourreau, de bas en haut, avec un allonge de 4 mètres, stoppant net son adversaire qui préféra esquiver et désengager le combat. Il n’avait maintenant plus peur, et San Kun ne comprenait pas pourquoi.

Il engagea à nouveau le combat, maintenant avec une des deux lames le nodachi du Shogoth d’un côté pour avancer le long de la lame. Bien essayé, mais San Kun esquiva les coups de la deuxième épées assez aisément, ce qui lui donna également l’occasion de frapper le bras de son adversaire sur 5 points du Gnarvlax. Dans l’échange, son adversaire avait chuchoter quelquechose, mais San Kun ne l’avait pas entendu. Une autre attaque les amenèrent à échanger beaucoup plus proche, et les lames déjouées, le Klatooinien tenta une clef de bras sur l’Anx. Les deux combattants luttaient à la force brute. Cette fois, il put l’entendre distinctement.

Clarm Eg - Tue moi.

Avec une technique qu’il avait appris dans la réserve, San Kun mit fin au duel de force pour s’extraire du corps à corps. De l’extérieur, on avait l’impression que c’était Clarm Eg qui avait gagné cette manche. D’ailleurs, il ne tarda pas à revenir dans une mêlée le plus vite possible. C’était une bonne stratégie. Le Gnarvlax Kar mettait longtemps à agir. Enchaîner les attaques le plus rapidement possible pour mettre fin au combat était sans doute la meilleure stratégie. Lors de mouvement creux, quand les lames de s’entrechoquaient pas, San Kun put en apprendre davantage de la bouche du vieux du District 0.

Clarm Eg - Je suis tombé en défaveur.

Il continuait d’attaquer sans relâche, et San Kun paraît facilement. Mine de rien, son adversaire avait tout de même du talent et de l’expérience. À cette distance, il fallait qu’il raisonne sur chaque attaque de l’Anx s’il devait parer ou esquiver l’attaque, avec les conséquences que cela incluaient. La lame était d’une telle longueur, qu’elle séparait l’espace de lutte à courte distance en deux espaces distincts. Et un espace restreint, la carrure et le Gnarvlax de l’Anx l’avantgeaient beaucoup. Mais sur chaque attaque, il prenait la bonne décision et envoyait un combo et une botte derrière. Souvent surpris mais jamais dépassé, San Kun commençait à trouver ce combat de plus en plus amusant sur le point de vue technique.

Clarm Eg - Le suicide ne m’est pas autorisé, et cette vie n’a plus rien à m’apporter. Mourir de tes mains sera un honneur.

Comme pour illustrer ses paroles, il attaqua de façon beaucoup plus précise et avec beaucoup de force. San Kun se recula de la mêlée pour reprendre une distance respectable. Quitte à le battre, il n’y avait plus grand chose à espérer de son côté. Un adversaire qui souhaitait une mort d’honneur, c’était une aubaine pour un Jedi. San Kun rengaine le nodachi, et un “Hoooooo” de la foule s’ensuivit. Il regarda son adversaire. Cette botte, il l’avait vue dans les archives du Temple, mais n’était pas encore autorisé à l’utiliser, et pourtant, c’est bien ce qu’il allait faire. Peu de Jedis connaissaient le Tràkàaa, alors c’était logique de penser qu’encore moins de non Jedi le connaissaient.

Clarm Eg attaqua comme sa dernière attaque. Avec puissance et précision. Mais l’Anx esquiva la série de coups, se rapprochant à chaque fois un peu plus de son adversaire, jusqu’à passer derrière le Klatooinien. C’était comme si le temps s’était arrêté. Les deux combattants ne bougeaient plus. La rapidité du mouvement de San Kun avait conquis le public qui restait silencieux, mis-admiratif mi apeuré devant sa botte. Personne n’avait vu ou entendu San Kun dégainer le nodachi. Mais il traversait maintenant le torse de Clarm Eg, enfoncé dans son dos jusqu’à la garde. Le natif de Klatooine sourit quand il sentit enfin le froid de la lame lui refroidir petit à petit son coeur. Il mourut heureux.

San Kun, murmurant - Il n’y a pas de mort, il y a la Force.
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By San Kun
#33629
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Ker Jahab - Chers téléspectateurs bonsoir! Nous ne reviendrons pas sur les actions de Mytaranor & Mining, Slaving Sales ainsi que Hotels, Restaurants & Plaisirs défendus qui tombent en chute libre. Car comme nous l’a expliqué Harold, bien que les directoires de ces entreprises aient exercés leur droit de confidentialité, le bourse n’est pas dupe, et l’audimat non plus! Une telle chute s’explique forcément par la nouvelle du jour, qui fait encore fureur sur Mytaranor : la condamnation de M. Storm. Le tribunal du Conseil des Esclaves a fait tombé son verdict, coupable pour les 18 chefs d’accusation retenus. La peine : l’allée simple dans l’arène. Son premier combat à mort a été tout de suite acté et décidé, ainsi que son adversaire. Le combat se déroulera dans trois jours, contre le rookie favori du district 3, le Shogoth! Jean, que pouvez-vous nous dire sur la sphère sportive de Mytaranor?

Jean Van Kraft - He bien mon cher Ker Jahab, cela est la solution logique. Je rappelle à nos chers et fidèles téléspectateurs que la dernière que nous avions parlé du Shogoth, il était quasi certain que son prochain combat serait perdu. Ce qui n’a pas été le cas.

L’image de l’humain laissa place au combat entre Shogoth et Clarm Eg.

Jean Van Kraft - C’était un combat magistral. Cela faisait longtemps que les arènes de Mytaranor n’avaient pas vu un tel débalage de techniques. Il va s’en dire que tout l’audimat veut maintenant voir combattre le Shogoth avec le maître incontesté de la technique des arènes de Mytaranor : le Behemoth, celui là même, qui, rappelons, l’a formé! Un combat, mon cher Ker Jahab, qui restera dans le penthouse pendant des siècles, je vous le garantis!

Mais gagner ce combat, Mr. Shogoth, si vous m’entendez, était une trèèèèès mauvaise idée. Il y avait beaucoup d’argent en jeu sur votre défaite, et vous avez trouvé le moyen pour vous 90% des parieurs de Mytaranor sur le dos. Voilà pourquoi vous vous retrouver face non pas à un combat de force ou de technique, mais un combat politique! Car oui, pour les districts de Mytaranor qui semblent se liguer contre la soudaine montée du District 3, c’est l’idée du siècle! Quel qu’en soit le dénouement, la réputation du District 3 sera ternie, que ce soit par le sang de son meneur, le Shogoth, ou le sang d’un des politiciens préférés des esclaves, Storm! Si le Shogoth décide de gagner, je ne donne pas cher de sa peau, et ce, même au sein de sa propre réserve. Le lobby des mineurs est partout, rappelons le.


Ker Jahab - Merci pour cette contextualisation très bien résumée. Mais qu’en est-il du combat à proprement parlé? Stom a-t-il ses chances?

Jean Van Kraft - Au vue de l’âge et de l’expérience inexistante de Storm dans l’arène, on ne va pas leurrer, le Shogoth est favoris. Cependant, vous connaissez les Anx, tuer un homme populaire? Naaaaaa. Les parieurs ne savent plus où donner de la tête, car les taux sont très bas des deux côtés.

Ker Jahab - Très bien. Autre chose dont vous souhaiteriez nous parler?

Jean Van Kraft - Effectivement. Il semble que nous parlons de l’un, nous ne pouvons pas ne pas parler de l’autre. Le Shogoth et le Chasseur Fou, avec seulement quelques combats à leur actif semblent dominer l’opinion publique, si ce n’est la ligue. C’est une deuxième victoire par mort du chasseur fou, qui s’est fait le sang et les boyaux! Nous attendons toujours des nouvelles de son compagnon de lutte, le Saigneur Pourpre, qui a été gravement blessé durant leur action finale à vous donner des frissons dans le dos!

Sur l’écran, on pouvait maintenant voir le Togorien jeter l’humain sur leurs deux adversaires. Effectivement, l’action était téméraire. Mais c’est cela que les gens attendaient dans l’arène.

Ker Jahab - Merci beaucoup à vous, Jean, de garder un oeil sur l’actualité sportive.
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By Rengo
#33633
Quelques jours s'étaient écoulés depuis sa sanglante victoire dans l'arène et pourtant, il n'en ressentait aucune joie, aucune satisfaction d'avoir une fois de plus fait montre de sa barbarerie, aucune émotion n'était apparente, il restait adossé à un mur, le regard fixé sur une simple brique manquante...

Mais ses pensées tourbillonnaient, flots d'informations et de ressentis aussi étranges que contradictoires, une part de lui ressentait cette enivrente sensation de bien-être liée à sa victoire mais une autre part de lui, part de lui-même qu'il avait jusqu'à ce jour ignoré, était attristé par la blessure du Saigneur Pourpre, il avait supporté les piques et provocations de cet Humain si étrange, il avait souvent songé à le tuer de milles et unes façon, chacune étant plus horrible que la précédente, il s'était entraîné et avait discuté avec lui et ils affrontés le même adversaire ensemble. Il ne pensait pas se faire cette réflexion un jour mais partager la même galère et savoir que la Mort guettait ceux qui feraient le moindre faux pas, ce genre d'expérience aidait à forger des liens, de vrais liens, tissés dans la sueur, le sang et les tripes... Au sens large, cette pensée l'amena à considérer chacun des esclaves sous un autre jour, auparavant il avait combattu le Crime sans réellement avoir idée de ce que les victimes d'un tel système pouvait vivre, désormais il comprenait et cela renforçait les convictions qu'il avait et ce en quoi il croyait.


Il avait tué tellement de fois, il en avait presque perdu le compte, il l'avait fait pour son bon plaisir, parce que cela lui plaisait, parce que sa folie le lui ordonnait. Mais dans sa folie grandissante qu'il ne cherchait plus à combattre, il entrevoyait enfin une cause à défendre, une croisade à mener, une lutte pour des idéaux de justice et de liberté. Et de tels pensées ne provoquaient aucune réaction, les Quatre semblaient vouloir s'enfermer dans un mutisme de circonstance, laissant Rengo réflechir seul, chose qui ne s'était pas produite depuis bien des années... Il avait toujours joué la carte de l'indifférence auprès des autres, n'accordant qu'une importance limitée à ceux qui avaient croisés sa route, à l'exception de cette vermine d'Anoyan et cet étrange Saigneur Pourpre. Qu'avaient-ils donc de si particulier pour qu'il ait réussi à influencer à ce point le colosse ? Etaient-ils responsable de ce surprenant cheminement ou était-ce uniquement parce qu'il découvrait enfin ce qu'était l'esclavage et que sa façon de voir les choses était confronté à la dure réalité ? Trop de questions se bousculaient dans sa tête et si peu de réponses pour le moment mais il avait l'intime conviction que chaque chose viendrait en son temps.

Pour le moment, il fallait qu'il fasse quelque chose et qu'il donne un sens à sa vie et pour cela, la réponse était toute indiquée. La misère et l'injustice de la situation qu'il vivait actuellement devait être la pierre angulaire de ce qu'il voulait entreprendre et il se jura de saisir l'opportunité de libérer toutes ses pauvres âmes condamnés à servir des maîtres qui vivaient dans le luxe et l'opulence. Le Saigneur avait essayé de lui faire comprendre cela et il comprenait, du moins en partie, la logique du raisonnement de l'Humain, ce n'était pas une vie qu'on choissisait et il était convaincu que c'était la volonté de ce qu'Alfhar appelait la Force qui l'avait mis dans cette situation afin qu'il puisse accomplir quelque chose de bien plus grand que ce qu'il avait pu faire jusqu'à maintenant. Une flamme venait de s'allumer dans le coeur du Togorien et fort de cette nouvelle détermination, il quitta enfin cet état végétatif dans lequel il s'était volontairement mis depuis son retour de l'arène.

Tous le virent se relever et se demandèrent ce qui avait pu le tirer de sa torpeur et certains firent le choix de mettre une saine distance entre eux et lui, sans savoir quel idée saugrenue avait bien le saisir. Il prêta avant toute chose attention aux bruits extérieurs, entendant ce qui s'apparentaient à des explosions et un trafic aérien densifié, plus que d'ordinaire en tout cas. Et cette soudaine sur-activité aux alentours des cantonnements réservés aux gladiateurs, ce n'était pas habituel, rien de ce qu'il entendait venir de l'extérieur ne l'était, il se passait quelque chose à l'extérieur, quelque chose de foncièrement moche mais il n'arrivait pas à en apprendre davantage et son instinct lui déconseillait de se fier aux médias locaux, sûrement censurés par les esclavagistes. Il fallait qu'il tente quelque chose pendant que l'attention d'une majorité des gardes semblait attiré ailleurs, l'occasion ne se présenterait pas deux fois. Il invita tous les esclaves du cantonnement à se rassembler près de lui et il monta sur une table en bois qui grinça sous le poids du colosse, qui dominait l'assemblée de la tête et des épaules.


« Vous tous, écoutez ! Dehors, la situation semble retenir l'attention de ce qui nous ont réduits en esclavage, des explosions se sont faites entendre, les gardes se sont rassemblés et tout laisse croire que des évènements importants pour chacun d'entre nous vont se jouer.

Cela vous plaît-il d'être considéré comme de la marchandise qu'on envoit combattre selon le bon plaisir d'une minorité qui se croie supérieur à nous ? Qu'ont-ils de plus que nous ? De l'argent ? Du pouvoir ? Tout cela n'est qu'illusion et poudres aux yeux, tout ce que nous amassons comme richesses en une vie ne nous sera d'aucune utilité quand la Mort viendra prendre son dû. Et la Faucheuse se moque bien de ce que nous avons pu faire dans notre vie, Elle n'accomplit que sa funeste mission.

Nous en avons plus qu'assez de risquer notre vie dans l'arène, nous avons déjà fait couler trop de sang pour le simple amusement de gens qui ne voient qu'en nous un moyen abjecte de se faire de l'argent. C'est eux qui mériteraient d'être dans l'arène et de devoir se battre pour survivre. Nous méritons d'être libre et de faire ce qui s'impose pour cela !

Mes frères, vous nous connaissez comme le Chasseur Fou, ils m'ont même donné la réputation d'une créature juste bonne à tuer sur commande. Nous les ferons mentir mais nous ne pouvons le faire seul, nous avons besoin de vous et vous avez besoin de nous. Prenons ensemble les armes, luttons pour notre liberté, affrontons ceux qui veulent nous garder en cage et montrons leur que nous sommes prêt à donner jusqu'à nos vies afin de vivre libres.

Vous avez, comme nous, suivis les dernières actualités, vous avez donc appris que Storm, celui qui se battait pour améliorer nos conditions de vie, devra combattre le Shogoth dans l'arène afin de survivre, telle est la punition que lui a infligé le Conseil. Un homme s'est dressé pour nous défendre et regardez comment ils le récompensent, ils l'envoient se faire tuer par l'un de ceux qu'il a voulu aidé. Et ce combat, n'en doutez pas, sera diffusé afin de nous tous, nous puissions voir le funeste sort qui est réservé à Storm. Et bien nous attendrons que tous les regards soient braqués sur ce combat afin de tenter de nous sortir de cet enfer. Et nous vous invitons tous à faire de même ! Quand l'heure sera venue, suivez-nous et vous redeviendrez libre ! »
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By San Kun
#35377


Cela n’allait pas être facile. Storm se tenait dans sa loge, entouré de deux gardes du conseil des esclaves. Pas des esclaves, des mercenaires. Le Conseil connaissait la fâcheuse manière de Storm à rallier les esclaves à sa cause. Il jouait avec un pion d’échecs dans ses doigts. Il le posa sur le tabouret en face de lui et le regardait. C’était dur… il n’avait pas pu faire autrement, et la suite des évènements allaient reposer, en partie, sur le Shogoth. Il allait mourir, c’était certain. De ce qu’il savait, cet Anx était là par plaisir, pour combattre, il n’allait pas s’arrêter pour les beaux yeux de l’Humain libérateur. Cependant, toutes les autres pièces étaient en place. Ce combat serait le lancement d’une révolution. Et il ne serait pas là pour voir ça.

Il en avait rallier à sa cause… la politique, pouah, quelle corvée. Tous les esclaves étaient dans le même pétrin, et pourtant, ils jouaient tout de même les guerres d’influence et de politique afin d’améliorer leurs conditions. Des esclaves qui négociaient la longueur de leurs chaînes! Il avait pourtant réussi, des concessions, des compromis, pour rallier derrière les mineux : les travailleurs du sexe, l’hôtellerie, certains gladiateurs (ça dépendait des districts), et les premiers rangs : comme à tout faire, artisans, métiers manuels, les ingénieurs aussi. Les pilotes des courses de pod, même si ce domaine battait un peu de l’aile. Tous ces gens s’étaient préparés : ce soir, ils allaient se révolter, ce soir, ils allaient renverser le Conseil. Il laissait le destin entre leur main. Lui, Storm, avait fait ce qu’il était humainement possible de faire. Il en avait assez fait pour eux, il en avait donné sa vie. Finalement, c’était un repos bien mérité. Et il ne se battrait pas. À quoi bon?

C’est l’heure, en avant, M. Storm.

Lorsqu’il arriva dans l’aire circulaire, les acclamations coutumières avaient laissé place à un silence plein de sens. L’assemblée savait que cette corruption, du pipeau. Joseph Storm devenait trop influent, c’était le Conseil qui l’avait évincé. Et les gens autour se demandaient ce qui allait se passer. Ils se mirent à chuchoter. Storm n’avait pas choisi d’armes, effectivement. Quitte à ce que ce soit une exécution, autant ne plus faire semblant. Il était las de faire semblant.
Devant lui, le Shogoth entra, sous le même silence, lourd et oppressant. Par la Force, ce qu’un Anx était grand! Jamais il n’aurait pu le battre. Une bête de cet acabit. L’Anx semblait faire fi de la foule et de sa rumeur. Il sourit à Storm. Est-ce que c’était un salut discret, respectueux qu’il venait d'entre apercevoir? Ces Anx… le Behemoth avait toujours refusé de rallier la cause de Storm, il ne s’attendait pas à ce que le poulain du gladiateur fasse autrement. Pour eux, seul comptait le combat, la renommée et la popularité que cela apportait.

Le gong retentit sur ce transporteur aménagé comme arène. Le Shogoth ne bougea pas, pas plus que Storm. La scène était comme figée dans le temps, irréelle. Le public n’osait rien interrompre, et les deux combattant se regardaient. Oui, le Shogoth le regardait. Sans curiosité, sans animosité… il ne le jaugeait pas, il le regardait.

Combattants, je vous rappelle que vous êtes soumis à la règle du combat à mort. Si vous refusez de combattre, alors nous ferons feu.

Des gardes aux premiers rangs des gradins les mirent en joue. Une vingtaine, peut-être trente. L’Anx s’avança et fit barrière de son corps pour protéger Storm. Qu’est-ce que c’é… le Shogoth sortit un cylindre, et le manipula comme si c’était… un Jedi?! Un bruit d’explosion électrique qui pétaradait comme un pétard mouillé, suivit d’un bruit strident de plus en plus intense sortant du cylindre. L’Anx le lança en direction des gardes armés, et l’objet explosa violemment, projetant les gardes aux alentours. Storm se fit prendre brutalement par l’Anx alors qu’ils essuyaient les premiers tirs de blaster. En deux bonds d’Anx, ils étaient proches d’une des deux portes, dans un angle mort normalement couverts par les gardes qui venaient de subir l’explosion. Par dessus son épaule, Storm put également voir qu’un des membres du public se battait à mains nues avec d’autres gardes susceptibles de couvrir cet angle mort.

D’un geste de l’Anx, la porte s’ouvrit. Ils avaient de la chance, les procédures d’urgence n’étaient pas encore déclenchées, mais elles ne tarderaient pas à l’être. Ils se mirent à l’abris, mais Storm crut voir l’Anx touché par quelques tirs de blasters, seulement une fois à nouveau proche de lui, il n’avait pas de blessure.

San Kun - Il va falloir se dépêcher.

Storm - Effectivement, une fois que l’alerte sera donnée, les portes vont se verrouiller et ce sera plus compliqué de se déplacer.

San Kun - Le vaisseau est bien cloisonné entre esclaves et particuliers libres?

Storm - Oui, c’est exact…

San Kun - Alors augmentons les chances en changeant de compartiment.

Il tira Storm vers l’arène… quoi? Les deux combattant ayant fuis, les gardes ne faisaient plus guère attention à eux, pensant à une fuite. Ils essayaient de de s’enfuir eux même face à cet énergumène, visiblement bien entraîné dans le public. Il s’était saisi d’un blaster et les tenaient sur la défensive. Dès qu’il vit l’Anx, il lui envoya quelque chose qui fit une courbe défiant toutes les lois de la gravité pour atterrir dans la main de l’Anx. Aussitôt, un laser jaune s’alluma. C’était bien un Jedi. Il dévia les rares projectiles qui lui étaient destinés, saisit Storm par le col et sauta d’un bon inhumain dans les gradins, rejoignant le spadassin.

San Kun - M. Storm, voici Quartz, il est également ici pour aider.

Storm - Je ne crois pas que l’heure soit aux présentations. Par ici!

Storm ne courut pas vers la sortie la plus proche, mais la plus sûre. Il fallait passer au plus vite dans le hangar, certes, mais le chemin qu’il avait décidé d’emprunter passait devant les capsules de sauvetage. Le cas échéant, ils pourraient au moins évacuer sur la planète. Au passage, il se saisit d’un fusil blaster E-11, et tira même quelques salves pour sécuriser leur progression. Ce Grammar était effectivement un professionnel, il couvrait les angles de Storm, alors que Storm couvrait les siens. Les deux trouvèrent vite leur rythme. Et l’Anx… et bien il était beaucoup moins téméraire que ce que Storm avait pu entendre sur les Jedis. Il avançait avec eux avec prudence, n’utilisant que peu son sabre laser, se contentant d’esquiver les tirs avec une rapidité et une agilité surprenante pour sa taille. Devant les capsules de sauvetage, ils s’autorisèrent une petite pause.

Sammar - On ne fera jamais rentrer un Anx là dedans.

Storm - Effectivement. Cependant, il y a la hangar à une minute. On pourrait y trouver un vaisseau.

Sammar - Une idée de pourquoi on n’a pas plus de mondes aux trousses?

Storm - Oh ouuiii. On pourra toujours en reparler dans le vaisseau, je crois qu’on a de la compagnie.

Trois droïdes barrèrent la porte qui menait au hangar alors qu’elle était en train de se fermer. l’Anx avança lentement, déviant les tirs de blasters. Arrivé à leur niveau, il les sabra délicatement, pour se mettre au milieu des deux pans de la porte et les reteint le temps que les deux autres passent. Dans le hangar, les vaisseaux décollaient les uns après les autres dans un grand désordre : c’était la débandade. La nouvelle d’une révolte sur le sol coïncidant avec ce coup médiatique devaient en paniquer plus d’un. Ils trouvèrent une vieille navette impériale. L’Anx, trop grand pour le cockpit, laissa le pilotage à Grammar.

Grammar - Ou va-t-on?

San Kun - Rejoindre la Nouvelle République semble tout indiqué…

Storm - Regardez.

Sur le radar, on pouvait les points qui décollaient de leur position disparaître de façon trop anarchiques pour que ce soit des entrées en hyperespace.

Storm - La flotte du Conseil des Esclaves… ils ne veulent pas avoir la réputation d’une passoir à esclaves. Seul un passe d’invité de marque nous permettrait de…

San Kun - Au vue des fournitures présente, c’est un vaisseau de fournisseur.

Storm - Oubliez l’espace. Le district 2, foncez!

Le vaisseau s’ébroua et traça directement sous les ordres de Storm.

Storm - Il est armé?

Sammar - Faut pas trop en demander non plus.

Le district 2 était en flammes. On voyait les émeutes, et les forces de l’ordre n’avaient pas l’air d’avoir le dessus. Des gigantesques trous des mines s’écoulaient une marée vivante qui ne semblaient plus s’arrêter.

Storm - Là, la mine 803, il y a un spatioport plus bas, à l’abris des tirs aériens. Les mineurs nous accueilleront.

Sammar - Qu’est-ce que c’est que ce bazar…?

Storm - Vous ne pensez tout de même pas que Mytaranor aura attendu un Jedi pour sa lever? Mytaranor appartient à son peuple, à son peuple libre.

Sammar - Et ça explique aussi pourquoi on se préoccupait pas trop de nous là haut. Dîtes moi, le Conseil a de quoi brouiller les communications on dirait…

Storm - Effectivement. Croyez moi quand je vous dis que cette révolte, ils vont tout faire pour que ça ne se sache pas.

Le vaisseau se posa, mais une petite trentaine de mineurs armés avec des armes bricolées les avaient en joue. Lorsque la soute s’ouvrit et que Storm se montra, les deux mains en l’air, les armes se baissèrent et un homme en tenue de combat apparut. Storm se détendit d’un coup. C’était son vieil ami et vieux frère, qui avait fédérer les mineurs dans ce soulèvement : Angan Laf.



Angan - H'che apenkee chobaso pateesa.

Storm - H'che apenkee pateesa.

Angan - Tu ne devais partir dans un voyage sans retour.

Storm - Il semblerait que la force en ai voulu autrement. Le Shogoth est un Jedi. Je ne sais pas du qui et du comment, mais je pense qu’ils vont nous l’expliquer.

Storm désigna ses deux compères. Sammar, pas très rassuré, raffermit sa prise sur son fusil et se tint prêt à bondir. San Kun, au contraire, était presque heureux de voir autant de monde, ébloui par une révolte qu’il n’avait même pas eu à organiser. Il savait, certes, que les esclaves étaient prêt à se soulever, mais de là à ce que ce soit organisé de la sorte, non, il ne s’y attendait pas.

San Kun - Voici Sammar, Néo Républicain, et San Kun, Chevalier du Nouvel Ordre Jedi.

Il s’inclina.

Angan - Le NOJ, vous ici? Ah ah ah. Et pourquoi, si je puis me permettre.

San Kun - La condition de l’esclavagisme sur Mytaranor. Cela ne sied guère à la Nouvelle République. Si aux Jedis d’ailleurs. Ils souhaitaient un compte rendu détaillé de la situation et l’étendue du pouvoir du Conseil des Esclaves. Visiblement, vous avez pris les choses en main avant le rapport. Donc, si un Jedi est parmi vous, autant en profiter! D’autant qu’il souhaite se rendre utile.

Grammar manqua de s’étouffer. San Kun venait tout simplement de révéler leur ordre de mission top secret.

Angan - Un Jedi, sûre que ça peut être utile.

Il interrogea Storm du regard.

Storm - Il aurait put me tuer dans l’arène. À la place de quoi je suis ici, de nouveau. Il haussa les épaules. Quest-ce que tu as pour moi?

Angan - Tes amis sont de la partie?

Storm - Suivez nous.

Il entrèrent dans des structures taillées à même la roche. Le décor entre les portes et les conduits métalliques juraient avec les parois rocheuses et suintantes. Il arrivèrent dans une grande salle de commande. Au milieu, un globe représentait Mytaranor avec les positions des différents croiseurs et bâtiments en vol autour. Sur différents écrans, on pouvait voir les situations des différents districts. Les gens ne cessaient de courir pour transmettre les informations, et mettre à jour les données le plus rapidement possible. D’un côté de la salle, une énorme baie vitrée donnait sur un Hangar. Un gros transporteur de rocs y était posé, et on pouvait voir autour des géantes foreuses avec leur cône de forage aux dimensions démesurées.

Technicien - Tous les districts ont répondu à l’appel, sauf le district 5, 4 et A.

Storm - Le secteur 5 est… spécial. Il se tourna vers Grammar et San Kun comme pour leur expliquer. Ce sont là bas que se donnent rendez-vous les esclaves les plus proches de l’affranchissement : ingénieurs, contremaîtres, percepteur, etc. Ce n’est pas une surprise qu’ils ne se sentent pas trop concernés par tout ça. Le district 4 concernent les farmers, et sont plutôt indépendants, là encore ce n’est pas vraiment une surprise. Et le district A, personne ne sait ce qu’il s’y passe de toute façon.

Au mensionnement du district A, et le geste du bras d’énervement de Storm, San Kun comprit que ce secteur devait s’avérer assez énigmatique.

Technicien - On confirme des échaffourés dans tous les autres secteurs entre les forces de l’ordre et les esclaves. Cependant, les esclaves commencent à prendre des points géostratégiques. Il n’y a que le district 3, il semble que les gladiateurs se sont positionnés aux côtés des forces de l’ordre derrière le Behemoth pour étouffer la révolte.

Angan - De toute façon, ils vont appliquer la stratégie Novolak, mais on s’y est préparer. Les tunnels sont saturés en ressources et…

Sammar - Excusez-moi, la stratégie Novolak?

Angan - Oh oui, c’est un truc vieux comme le monde. C’est le nom d’un pirate qui avait la fâcheuse tendance à passer les blocus sous l’Ancienne République. Il avait toujours à son bord un bon panel d’esclaves en tout genre, avec souvent parmi eux un membre de la famille du général en charge du blocus.

Sammar - Et donc?

Angan - Et bien le Conseil va faire pareil, et prendre des esclaves à leur bord, ce qui nous empêchera de mener des offensives concrètes. Mais nous avons prévu le coup. On peut se cacher quelques temps dans les tunnels : fermes d’algues, petites industries, cartographie des tunnels…

Storm - En effet, la stratégie de la guérilla est la meilleure possible. Chercher à prendre possession de la planète serait trop… coûteux en matière de pertes d’esclaves qui n’ont rien demandé à personne. On ne pourra jamais atteindre le Vanquisher, ça représenterait un bon millier de pertes, voire plus.

San Kun - Y a-t-il un endroit où parler en privé?

Certains techniciens et les interlocuteurs s’arrêtèrent. Finalement, Storm de défigea.

Storm - Par ici.

Ils prirent un couloir, et en moins d’une minute se retrouvèrent dans une chambre cosy, bien aménagée. Une fenêtre donnait directement sur une immense foreuse dans le hangar.

San Kun - La Nouvelle République et les Jedis avaient prévu cette éventualité de révoltes à grandes échelles. Il y a un certain nombre de mesures à prendre, qui ne peuvent pas être retardées, si vous voulaient bénéficier de l’appui de la Nouvelle République.

Grammar - Effectivement, vous devez savoir qu’il y a une flotte prête à intervenir dans le secteur.

Angan - Intervenir pourquoi? Leur foutue stratégie Novolak va vous faire chier autant que nous, et la NR est pas réputée pour tirer volontairement sur des dommages collatéraux, pas plus que les Jedis!

San Kun - Certes. Cependant, ces choses à mettre en place sonnent directement comme un appel à la Nouvelle République. Il faut organiser des élections le plus rapidement possible, afin d’élire des dirigeants qui prendront les décisions. Ils seront à même de diriger convenablement, mais surtout, ils en auront la légitimité aux yeux des autres secteurs. Une cour de justice doit également être mise en palce, afin d’éviter au maximum les crimes de guerre, ou de devoir cacher des points sombres d’une éventuelle République de Mytaranor.

Angan - Mais bien sûre! On a cas voter pour elle aussi!

Son ton était ironique, et on sentait le mineur exaspéré qu’un Jedi s’initie dans un plan réfléchi depuis belle lurette. Storm intervint, beaucoup plus calme. Il comprenait parfaitement ce qu’était en train de lui dire San Kun, ainsi que ce que cela impliquait.

Storm - Et une fois un gouvernement et une république basée sur la démocratie proclamée, la Nouvelle République serait à même de nous reconnaître comme gouvernement légitime, et donc de nous aider avec le combat contre des esclavagistes, relégués au rang de pillard, pirates et envahisseurs. De ce fait, la Nouvelle République pourrait intervenir sans violer l’intégrité territoriale que doit leur intimer jusqu’à présent le Conseil. Mais un vote, dans ces conditions… vous comptiez procéder comment?

San Kun - Jusqu’avant la venue sur Mytaranor, c’était une question délicate, mais aujourd’hui, l’ECDB va beaucoup aider.

Storm - Utiliser l’ECDB pour faire voter tous les esclaves qui y ont accès et non leur propriétaire… C’est brillant, Jedi.

Angan - Brillant, mais pour ça faut prendre le centre télécom du district 1.

Storm - Quelles en sont les nouvelles?

Angan - Des escarmouches en notre faveur. Les forces de Mytaranor se sont toutes repliées autour et dans le centre télécom, ce qui leur permet de garder le contrôle des connexions entrantes et sortantes, et de surcroît de joindre votre NR adorée.

Storm - En dirigeant une force de frappe considérable, ce serait envisageable de le prendre?

Angan - On a l’avantage du nombre, donc oui, on peut le prendre, mais ça nous coutera des hommes, voire un district ou deux qui ne seront plus assez fournis.

San Kun, le regard perdu devant la fenêtre. Il se massait le menton.

San Kun - Ce qui ferait une diversion parfait pour couper la tête du Conseil en prenant le Vanquisher?

Angan - Mais vous êtes sourd ou quoi? Comment diable…

San Kun - Ce truc là, vous pouvez le monter sur un transporteur?

San Kun pointait du doigt la foreuse.
Modifié en dernier par San Kun le jeu. 13 févr. 2020 20:35, modifié 3 fois.
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By San Kun
#36559
Encore une fois, la base 803 du district 2 était attaquée. C’est de là que partait les ordre elle s’était érigée comme le centre de de commandement de la Grande Révolution. De ce fait, elle était souvent prise d’assaut par les troupes esclavagistes, qui ne désemplissaient pas. En l’absence de connexions avec l’extérieur, le PLM (Peuple Libre de Mytaranor) avait supposé que le Conseil faisait appel à des mercenaires. Des escarmouches et des vols de données avaient confirmé la théorie. Cinq attaques en deux semaines… San Kun se tenait au milieu de ce qui avait été aménagé comme un hôpital. Pour l’instant, la stratégie était de conforter celle mise en place par Storm et Angan Lof. De ce fait, le PLM visait des ressources plutôt que des points stratégiques, et l'hôpital s’était très vite équipé : droïdes, deux cuves à bacta, ainsi qu’un nombre incalculable de cellules de stases.
Le Jedi passait son temps à soigner en renfort des droïdes : cautérisation, désinfection, amputation. Il jouait perpétuellement avec la vie. En plus des premiers soins, il décidait si un blessé, en fonction de ses blessures, pouvait être soigné efficacement, nécessitait une des deux cuves à bacta en urgence, ou bien pouvait supporter d’être mis en stase en attente de soins appropriés. C’est souvent ce dernier choix qui était pris, surtout avec la pression, la quincophonie, le manque de sommeil… Dans les tunnels profonds, à l’abris des incursions et des bombardements, les cellules de stase s’accumulaient doucement, leur nombre grossissant de jour en jour. Le conseil maîtrisait les airs, l’orbite et quelques points, comme des canons terriens ou le centre télécom de la planète.

L’alerte se stoppa, et les lumières revinrent à la normale. Les blessés continuant d’affluer, occupant l’Anx. Un bandage ici, le retrait de débris ici, ou encore l’apaisement avec la Force d’un blessé turbulent, il n’avait plus une minute à lui. Grammar débarqua. Son armure de fortune était sale, lui aussi était fatigué. Il allait régulièrement en mission, dirigeant une petite escouade sur des mission données par le QG du PLM. Il se rendait utile à sa façon dirigeant des mineurs dans un paysage en ruine où les vaisseaux aériens étaient à l’affût du moindre mouvement sur lequel tirer.

Grammar - San, centre de commande, maintenant.

Tous les regards se tournèrent vers lui. San Kun mit plus de temps qu’à la normale à revenir à une réalité qui n’était pas un mélange de chair et de sang dans lequel il devait trouver quoi faire. Ah oui, les élections. Il y a une semaine, ils avaient trouvé qu’il n’y avait pas besoin de prendre le centre de telecom pour parvenir à leur fin. Il suffisait juste de modifier le code et de pirater grossièrement l’ECDB sur des choses non protégées. L’ECDB étant réparti en plusieurs centre, dès qu’un commençait à changer, les autres se mettaient à jour. Le conseil avait du mal à réagir à des attaques cybernétiques et physiques à la fois… il n’était même pas certain qu’ils aient été alertés de la possibilité de pouvoir voter. Quoi qu’il en soit, c’était aujourd’hui l’annonce des résultats. Les anciens esclaves du PLM avaient eu chacun à voté pour le représentant de leur district, ainsi que pour un juge de leur district.

Dans la salle, les gens habituels étaients présents : Storm, Angan,, des têtes connues du commandement et des transmissions. On annonçait les résultats. Rien de bien surprenant : le district 2 avait voté pour Storm en tant que représentant, et Angan en tant que juge. Dès à présent, les district pourraient commençaient à condamner et à juger les prisonniers.

Storm - Bien… Il tenait dans sa main une carte mémoire. Il s’agit maintenant de transférer ces résultats à la Nouvelle République, en demandant une reconnaissance d’urgence de notre gouvernement, et qu’elle vienne arbitrer le conflit auquel Mytaranor fait face.

Angan - Et pour ça, il faut accéder au centre telecom.

Derrière la baie vitrée de la salle de commandement, il y avait une structure familière de l’Anx qui prenait forme. Il leur avait fourni les rudiments des canons Anx. Ces canons Anx était fait pour propulser des vaisseaux sur d’autres systèmes. À l’intérieur de ce dernier, un transporteur, sur lequel avait été raccorder une énorme foreuse. C’était là leur moyen d’attaquer le Vanquisher sans le pulvériser, et tuer des centaines d’esclaves qui lui servait pour l’instant de bouclier.

Angan - Camarades : San Kun, Grammar : réunissez vos équipes, reposez-vous durant ces prochaines 24h. Demain, nous lancerons deux assauts, espérons qu’au moins l’un d’eux atteignent son objectif.

***


Des étincelles giclaient, alors que la petite troupe attendaient. Grammar avait sélectionné les meilleurs combattants qui attendaient maintenant dans le transporteur. Ils étaient une vingtaine à peine pour prendre contrôle du Vanquisher. Une espèce de couloir avait été aménagé à l’intérieur de la foreuse, pour leur donner accès directement à l’intérieur du vaisseau. Ils étaient censés l’attaquer, libérer les esclaves, regagner le transporteur et utiliser les nacelles de survies pour évacuer avant que le Vanquisher ne s’écrase. C’était le plan A. Et il n’y avait pas de plan B. Ils étaient tous prévenus : pas de retour était une option, mais ça semblait convenir à ces gens. Il y a quelques mois, il n’étaient que des travailleurs. Aujourd’hui, c’était des guerriers avec de l’expérience. San Kun l’était… Il les avait prévenu, ce qui allait être le plus dur, c’était la poussée du canon. Les ingénieurs s’occupaient de viser le Vanquisher, il leur faisait confiance. Ils allaient passer de l’immobilisme à une vitesse très élevée en très peu de temps, sans rien pour amortir. Chacun avec un petit boîtier accroché à son cou : de quoi injecter la bonne dose d’hormones pour résister à la force qu’ils allaient tous devoir encaisser. Une première fois au démarrage, et une deuxième à l’arrivée, lorsqu’ils allaient percuter le Vanquisher. Ils étaient tous solidement arnachés. Certains priaient, d’autres étaient anxieux… tous savaient qu’aujourd’hui ils n’étaient pas dans un vaisseau, ils étaient dans un missile.

Un bruit de crémaillère se fit entendre, qui s’accéléra de plus en plus. C’était la foreuse qui se lançait. L’heure du décollage approchait. San Kun se concentra pour faire le vide dans son esprit, négliger son environnement et uniquement se concentrer sur sa vieille amie la Force. Elle était toujours là, intemporelle et rassurante. Il s’enveloppa dans son voile afin de se protéger des unités de gravité qu’il allait devoir encaisser. Un écran afficha un compte à rebours, mais cela n’était plus utile pour le jedi. Il savait quand cela allait décoller, complètement déconnecté du monde extérieur. Les autres le regardèrent, il se dégageait de lui une sérénité qui les rassura. S’il était à ce point apaisé, vire confiant, cela ne pouvait être que de bonne augure.

Le vaisseau fusa. Il y eut des évanouissements, des vomis, des cris et encore plus de prières. Mais dès que le doute arrivait, en se tournant vers San Kun, le doute repartait. Il était d’une confiance et d’un réconfort sans pareille, en pleine tempête. À peine quelques secondes plus tard, alors que les appareils médicaux bricolés diffusaient dans les organismes des plus fragiles de quoi les réveiller, le choc se fit ressentir brutalement. C’était une broutille par rapport au décollage, mais aussitôt, tout le monde appuya pour que les harnais de sécurité se détachent, et, se placèrent à côté de l’ouverture de la foreuse. Ils entendaient la foreuse qui broyait encore le métal du Vanquisher pour leur laisser le passage. Ils mirent leur masque à oxygène. De derrière, l’Anx se leva, et les autres le laissèrent passer devant, en première ligne. Les bruits de métal broyé cessèrent, et au moment même où la porte s’ouvrait, la lame dorée du sabre du jedi apparut.

Il rua au milieu d’un couloir. Para quelques lasers avec son sabre, alors que la foreuse vomissait sa vingtaine d’hommes. Le couloir fut vite sécurisé, et San Kun s’en remit aux hommes et aux femmes du commando qui connaissaient les lieux. Ils avançaient vite, tout était minutieusement chronométré et orchestré. Devant, San Kun ouvrait la marche, déviait les tirs et sabrait les esclavagistes trop téméraires. Au milieu, les ingénieurs et les guides, qui passaient devant pour déverrouiller les portes et guider le groupe. Derrière, Grammar et d’autres couvraient les arrières, à coup d’armes lourdes et de grenades de fortunes. Ils arrivèrent vite devant la salle de pilotage, où ils durent tenir la position le temps que les ingénieurs essaient d’ouvrir le passage. C’était impossible, trop de sécurité, et les contrôles étaient de l’autre côté. Alors ils durent couvrir San Kun le temps qu’il ouvre la porte en la découpant avec son sabre.

Dedans, le commandement de Mytaranor essaya de résister tant bien que mal, mais contre un Jedi qui couvrait quatre mètre en un pas et huit en un saut, ils ne purent pas grand chose. De la salle , ils déverouillèrent immédiatement toutes les cellules, et diffusèrent les directives de Storm sur tous les pont du vaisseau. Jusque là, la mission se déroulait sans accroc.

Commando - Regardez!

Derrière la baie vitrée, au loin dans l’orbite de Mytaranor, ils pouvaient tous contemplaient un vaisseau affublé d’une foreuse quitter l’orbite pour allait prochainement s’écraser sur la planète.

Grammar - On savait que ça pouvait une mission sans retour.

Commando - Vive la Révolution de Mytaranor!

San Kun réfléchit : ils étaient aux centre de commande de l’équivalent d’un croiseur, le fleuron de la flotte esclavagiste de Mytaranor.

San Kun - Grammar, prenez quelques ingénieurs, et allez réparer les dégâts causés par le transporteur foreur. Les autres, que pouvez-vous tirer des données présentes ici? Il y a forcément un coup à jouer!

Grammar - Je veux bien… j’espère que tu as les compétences pour piloter ce genre d’engin…

Commandos - Ma soeur et moi les avons, nous étions pilotes de croisière pour un riche armateur.

Commandos - Au niveau des données : on a les centres armés sur Mytaranor, ainsi que les positions de leur flotte.

San Kun - Y a-t-il la possibilité de communiquer avec l’extérieur?

Commando - Oui, San. Quel message j’envoie?

San Kun - La position des flottes esclavagistes et toutes les informations que vous avez dessus, et transmettez aussi que le Vanuisher est aux mains des révolutionnaires. Pour les centres armés, y en a-t-il qui ne comportent pas d’esclaves?

Commando - J’en compte 4.

San Kun - Ciblez les, et préparez vous à tirer.

Commando - …

San Kun - Qu’y a-t-il?

Commando - C’est à dire, San… quand nous allons tirer, tout le monde saura que le Vanquisher est tombé, et nous allons être la cible de toute la flotte.

San Kun - Alors commencez à rechercher des gens capables de tenir les batteries. Le Vanquisher rentre en guerre. Dans 5 minutes, faîtes un état des lieux complet : bouclier, capacité de tir, cibles potentielles, propulseurs, équipage et énergie disponible. Envoyez un signal de détresse à la Nouvelle République. En attendant qu’elle le reçoive et juge bon d’intervenir, préparez-vous tous. Préparez vous au combat.
Modifié en dernier par San Kun le jeu. 13 févr. 2020 20:36, modifié 2 fois.
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By Rengo
#36567
Le District 6 n'avait pas attendu longtemps pour rejoindre la révolte grandissante. Rapidement, les gardes du district, plus nombreux qu'ailleurs dû à la présence du Togorien, furent dépassés par le nombre d'esclaves-gladiateurs qui leur tomba dessus. Et Rengo saisit l'occasion de faire payer au garde Trandoshan le coup de crosse qu'il lui avait assené quelques jours plus tôt. Laissant le Traqueur prendre le dessus sur sa propre personne, il fracassa violemment la tête du reptile contre les murs jusqu'à ce que sa cervelle et son sang repeignent le sol et les murs.

Récupérant le LS-150 du garde, Kary'Udo tira à vue sur tout ce qui n'était pas un esclave et se fraya rapidement un chemin sanglant vers la sortie, suivi par ses compagnons d'arènes dont le Saigneur Pourpre, parfaitement remis de ses blessures lors de leur combat en duo dans l'arène. Ensemble, les deux partenaires menèrent une charge victorieuse mais coûteuse en vie humaine et atteignirent les portes menant vers la ville. Désormais, il fallait que tous les Districts se soulèvent et s'emparent du point névralgique de la ville, le centre télécom du district 1, puissamment défendus par les forces fidèles au Conseil des Esclaves. Cela ne serait pas une partie de plaisir et le Togorien en avait parfaitement conscience.

« Mes frères, suivez-nous jusqu'au District 1. Allons nous emparer du centre télécom et donnons par la même occasion une bonne raclée à ses saligauds ! »


Sans plus attendre, les esclaves du District 6, rejoints par ceux d'autres Districts foncèrent vers le centre télécom, récupérant armes et matériels au passage. Et le Togorien, fidèle à lui-même, délaissa rapidement le LS-150 pour ses armes fétiches, à savoir une vibro-hache et une vibro-épée. Rien de tel pour découper des esclavagistes en petits morceaux!Et c'est ce qu'il avec un plaisir non dissimulé à chaque fois que son chemin croisait celui des forces fidèles au Conseil. Les pertes restaient cependant nombreuses dans chaque camp et le Chasseur Fou allait devoir certainement opter pour une stratégie autre que l'assaut frontal, qui risquait de coûter cher aux esclaves et qui pourrait éventuellement lui coûter sa propre vie. Il lui fallait réfléchir et vite !
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By San Kun
#37168
Pas de réponse de la NR, et les vaisseaux de la flotte de Mytaranor s’étaient mis en formation de combat. Avant que le nouvel équipage du Vanquisher ait eu le temps de mettre une quelconque stratégie en place, ces vaisseaux pirates lançaient leur premières capsules d’abordage. Dans la quincophonie du pont de commandement, San Kun avait compris que dans les prochaines minutes, les premiers impacts auraient lieu. Des pirates, habitués à ce type de manœuvres, allaient débarquer avec la ferme intention de reprendre le Vanquisher.

Commando - San Kun, vos instructions? Doit-on battre en retraite?

La mission était menée à bien : le message avait été envoyé à la flotte néo-républicaine. Cependant, cet acharnement à vouloir reprendre le Vanquisher par Mytaranor… c’était une nation esclavagiste et criminelle très organisée. Visiblement, les commandants du Concile Esclavagistes étaient encore d’un seul tenant, pas encore en proie en doute. Après avoir regardé brièvement le rapport radar, aucun vaisseau ne s’était enfui. Ils croyaient encore en la victoire. Ce n’était pas bon… le Vanquisher n’était plus une mission ou un outil. C’était un symbole, le fer de lance d’une idéologie, vecteur du moral pour les deux camps. Une bataille, qui allait se solder en victoire ou en défaite. Ce qui en faisait actuellement un enjeu stratégique majeur. Pourrait-on le défendre longtemps? Il y avait divers stratégies possibles… et les meilleures ne laissaient que la victoire ou la mort. San Kun savait ce qu’il fallait faire, il avait beaucoup lu sur la stratégie et la guerre. Et l’appliquer… Il n’y a pas d’émotions, il y a la paix. En dehors des problèmes que posaient ce dogme à ce moment précis, l’Anx ne chercha pas plus loin, et décida de le suivre à la lettre.

San Kun - Très chers compagnons, le Vanquisher sera aujourd’hui une victoire ou une défaite pour cette révolution. Perdre ou gagner une bataille ne perdra ou ne gagnera pas la guerre. En raison de l’importance que semble avoir le Vanquisher pour cette flotte, il est primordial de le garder, de le défendre. Ceux et celles qui ne partagent pas cette vision, il y a encore un certain nombre de capsules de sauvetages à programmer sur des sites rebelles. Vous êtes libres, et personne ne vous enlèvera cette liberté de choisir quelles batailles gagner ou non. Alors vous avez le choix.

Un silence s’installa. L’équipe s’attendait à être dirigée, pas à avoir le choix. C’était là une prérogative de la liberté que d’avoir la propre responsabilité de ses choix. Angoissant pour les uns, idéal pour les autres. C’était peut-être cruel de les mettre en face de leur liberté dans un moment aussi critique. San Kun n’était pas un général, et il ne voulait pas l’être. C’était un Jedi. Dogmatisme idéologique bien ordonné commence par soi même : il ne voulait pas - il ne pourrait pas - vivre en se disant qu’il a entraîné sciemment nombre de vies vers une mort quasi certaine. C’est pourquoi il leur laissait le choix. Il réfléchirait plus tard au fait que ce soit de la sagesse ou de la lâcheté.

Commando - Je suis pas venu tout risquer ici pour repartir la queue entre les jambes. Plutôt mourir libre que vivre comme un lâche, vive la liberté, et vive la République!

Après cette tirade, d’autres, non… Tous suivirent.

San Kun - Alors mettez les prisonniers dans les capsules, et envoyez les. Qu’ils s’attendent à une fuite, et à ne pas rencontrer de résistance. Faîtes des équipes de quatre, et défendons le Vanquisher, premier bâtiment de la flotte libre du Peuple Libre de Mytaranor.

Une série de secousses ébroua le centre de commandement. Les premières capsules d’abordage étaient amarrées. San Kun commença à partir pour aller combattre.

Commando - Jedi, on n’a personne à part vous pour diriger le Vanquisher…

Conduire ou défendre.

San Kun - Vous savez le piloter?

Commando - Oui, moi et ma soeur éti…

San Kun - Alors il faut rendre les choses difficiles pour les attaquants. Le Vanquisher doit tourner sur lui même, sur le plus d’axes possibles.

Commando - A vos ordres.

Commando - Mais on ne bouge pas?

San Kun Que se passera-t-il quand ils verront qu’ils n’arrivent pas à prendre une cible immobile malgré leurs attaques?

Avant qu’ils ne puissent répondre, San Kun était déjà parti avec les deux fantassins restant pour défendre les ponts inférieurs. En courant, il passa son comlink en oreillette pour continuer de dialoguer avec les autres équipes. Il arriva dans un couloir vide. L’oreillette grésilla. Une troupe d’assaillants à quelques couloirs, qui continuait d’avancer. San Kun ôta un panneau du plafond, en intimant aux deux autres de stopper ici et de tenir la position. Comme un énorme lézard agile, en deux trois mouvement les deux autres finir de voir la queue de l’Anx passer dans le faux plafond. Étonnamment discret dans le plafond, San Kun passa au dessus d’une troupe de dix esclavagistes. Il souffla un bon coup, et tomba au milieu d’eux. Il les balaya avec sa queue en tournoyant, et quelques points de Gnarvlax Kar sur chaque individu, ils se retrouvèrent immobilisés et inconscients pour quelques heures. Premières escarmouche, et aucune victime. Les choses allaient en s’améliorant. D’autant que San Kun reparti de plus belle dans le faux plafond, qui lui offrait une moyen d’évoluer à couvert, rapidement, et discrètement. À moitié plonger la Force pour s’orienter et savoir où aller, il neutralisa différents groupes, en essayant de rester aussi rapide et furtif. Son entraînement Jedi et ses capacités lui donnaient des avantages au dessus de tous les réflexes que pouvaient avoir les pirates, aussi expérimentés soient-ils. Ils s’attendaient à un siège, avec des poches de résistances, et étaient préparés et équipés pour détruire des portes et prendre le contrôle de ponts. Ils n’étaient pas préparés à être chassés par un ennemi aussi gigantesque que discret.

Plus il avançait, plus il se rapprochait des modules d’abordage. À la radio, il comprit que d’autres escouades étaient en escarmouches, mais elles étaient stoppées. Cela le fit sourire… cette seconde d'inattention baissa sa garde. Quelque chose le saisit de sa queue, et le tira par terre dans le couloir avec une grande violence sous les tentatives désespérées de San Kun pour se rattraper à quelque chose. Il roula pour se remettre en garde devant un adversaire aussi grand que lui. Le Béhémoth.

Le Béhémoth - Il semble que nous ayons une petite divergence. Si tu m’avais dit ce que tu projetais, jamais je ne t’aurais enseigné. Je vais rectifier ça, maintenant.

Il se rua sur le chevalier Jedi, qui bondit en arrière, esquivant largement ses coups en conservant une distance de sécurité généreuse entre les deux combattants. À chaque fois que le gladiateur avait l’occasion de provoquer un échange de coup, San Kun s’extirpait d’une manière ou d’une autre pour rétablir une distance entre eux.

Le Béhémoth - Aurais-tu peur, San Kun?

La peur n’avait rien à voir là dedans. C’était plus de l'instinct de conservation, et la Force qui lui soufflait à l’oreille que sur le plan du Gnarvlax Kut, il n’aurait jamais l’avantage. Le seul moyen d’y arriver, c’était d’y aller pour tuer. Et San Kun continua ce ballet d’attaques et d’esquives quelques temps avant de s’y résoudre. D’abord, son oreillette grésillait : le Béhémoth le retenait, pendant que d’autres escadrons pirates progressaient. Puis la culpabilité… c’était un échec de son entraînement au Gnarvlax que de ne as pouvoir battre son mentor avec ses propres règles. A respiration était redevenue calme et contrôlée, ses idées étaient claires. Assez claires pour faire passer son égo et tout ce qui se rattachait au sens de l’honneur après les vies sauvées si le Vanquisher tenait aux mains des rebelles du PLB. Tant pis.
Le Béhémoth attaqua, et San Kun ouvrit volontairement sa position. Son adversaire s’y engouffra, occasionnant des dommages, mais rien de mortel ou d'irréversible. La main de San Kun tappa un coup faiblard dans le dos de son compatriote.

Le Béhémoth - Il n’y aucun point ici, abruti…

Il n’y avait pas de points, effectivement, mais la main du Jesi était refermée sur le manche de son sabre laser. Une lame dorée sortit du ventre du Béhémoth, après avoir transpercé son coeur. San Kun murmura “Il n’y a pas de mort, il y a la Force”, comme pour lui même. Avant que le Béhémoth ne s’étale sur le sol, San Kun était déjà reparti dans son faux plafond pour aller s’occuper le plus vite possible des escadrons pirates, bien décidé à gagner cette bataille.
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